(✰) message posté Sam 13 Déc 2014 - 1:39 par Invité
C’était un prétexte, elle désirait juste le connaître un peu plus, non en réalité, elle voulait tout savoir de lui. Quelque chose en elle en avait besoin, ne connaître que son prénom n’était plus suffisant. En demandait-elle trop ? Après toutes ces années, elle le retrouvait finalement ici et pouvait enfin mettre un nom à ce visage. Elle sourit lorsqu’il lui répondit qu’elle n’aurait pas besoin de prétexte, ses mots lui faisaient plaisir. Les imaginer se revoir pour visiter Londres transportait son coeur, elle était presque sûre qu’il l’obnubilerait plus que n’importe quel monument mais l’instant présent était le plus important, elle gravait chaque détail dans sa mémoire de sorte de pouvoir s’en souvenir dans quelques temps encore. Elle avait attendu ces retrouvailles, elle en avait presque rêvé. La réalité était plus parfaite, et dépassait toutes ses espérances. S’apercevoir au milieu d’une foule, la neige tombant, ces sentiments qui la traversaient, ce thé autour du feu… Elle n’oublierait pas.
Un rire cristallin s’échappa de sa bouche. Elle pensait que même habillé en haillon, il conserverait ce charme. Après tout, il avait bien attiré son regard alors qu’il était entouré d’une dizaine de personnes ce jour d’été, et même aujourd’hui, il l’avait captivée parmi tout ce monde. Pour le taquiner, elle répondit : “C’est possible que tu ne sois pas beau ? J’ai vraiment envie de voir ça.” Elle lui lança un regard complice. Cette sensation de l’avoir toujours connu revenait à la charge, c’était si étrange mais agréable à la fois. “Oh tu es écossais ? J’ai beaucoup voyagé mais je n’y suis jamais allée, pourtant, c’est aussi le pays d’origine de mon copain. C’est décidé, je visiterai un jour l’Ecosse !” s’exclama-t-elle. C’était vrai, elle n’y était jamais allée avec Julian. Sa soif de découvrir de nouveaux endroits et de nouvelles choses l’emportait toujours, sa mère lui avait transmise cette qualité. Il était rare qu’elle soit prise d’ennui, pour elle, tout était intéressant ou du moins devait avoir un intérêt. “Tu as raison, c’est tellement mieux de cette manière même si j’aurai voulu te connaître avant.” Mais peu importe, elle espérait encore avoir d’autres moments comme celui-ci pour rattraper le temps perdu, il était impensable pour elle d’en rester là. “Alors je le lirai !” dit-elle concernant son futur livre. “Comment est-ce qu’on peut ne pas sauter de joie en te revoyant ?” demanda-t-elle légèrement peinée pour lui. “J’espère que ça s’arrangera, ça ne peut qu’être ainsi, tu es vraiment trop gentil pour qu’on continue à t’en vouloir.” Elle aurait voulu savoir toute l’histoire et pouvoir l’aider mais il était peut-être trop tôt pour le questionner, elle ne voulait pas paraître indiscrète ou raviver de mauvais souvenirs. Après un moment d’hésitation, elle finit par lui dire : “Même si on se connaît à peine, si tu as besoin de te confier, je suis là.” Son regard était tendre, elle ne souhaitait pas le voir souffrir, elle ressentait le besoin de le protéger.
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(✰) message posté Dim 14 Déc 2014 - 14:55 par Invité
Athénaïs ∞ Killian
Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.
Il me semblait logique que l'on se reverrait rapidement. Elle était là, près de moi et ne bougerait plus pendant un moment. Ce premier souvenir était un premier avant de nombreux autres. J'en étais persuadé, je n'avais pas besoin de consulter une voyante ou quoi pour le savoir. Ni de magie. Cela allait se passer ainsi. Ils visiteraient Londres ensemble, cette ville que ni l'un ni l'autre ne connait encore entièrement. Et ce serait magique. Je lui souriais, elle me souriait, tout était parfait. Autour de ce feu, elle me proposait de danser à son bras. C'était un bon premier souvenir, je n'avais pas peur de lui dire oui car il fallait qu'on prenne chacune des possibilités pour rattraper le temps.
Elle se mit à rire. Un rire que je voudrais entendre toute ma vie, que je voudrais faire retentir des milliers de fois, et jamais voir autre chose qu'un sourire sur son visage. Je souriais de plus belle. Sa remarque déchira un de mes rires aussi. « Après chacun son avis, mais je trouve que oui, ça arrive. » répondis-je en riant. Souvent les gens pensaient que mon charisme ne pouvait pas faillir à ma beauté, c'est vrai, je l'avais déjà entendu. Enfin bon, je n'y croyais pas tellement. Cela fait parti de mon caractère, je reste modeste. Jamais personne ne m'entendra dire et affirmer que je suis beau et charismatique, que j'attire beaucoup. Je le sais mais je ne le dirais jamais. Je n'aimais pas dire que mon physique m'avantageait dans la vie, parce qu'il y avait autre chose derrière cette face d'ange. « Puis, je ne t'imagine pas un jour moins jolie que tu puisses l'être. » répondis-je alors. Il est vrai qu'elle avait aussi tout pour elle. Elle avait vraiment un visage adorable et attendrissant, celui qui m'avait attiré les deux fois si naturellement. « Je pourrais t'emmener et te montrer Glasgow, si un jour nous le pouvons, j'en serais ravi. Dans mon premier roman je peux te le faire vivre aussi. » lui avouais-je. Je serais ravi de lui montrer ma vie, mon pays, ma ville. Je le faisais très bien avec mon livre mais ce serait plus personnel si j'y étais avec elle. Je lui souriais tendrement, à l'imagination de notre visite. Ce serait un nouveau souvenir après celui-ci et celui de Paris. Je m'en délectais. Etre avec elle me ravissait, vraiment. Je ne savais pas l'expliquer mais mon coeur était pris d'un bonheur inégal. Je souriais quand elle m'indiqua qu'elle lirait mon livre. Elle verrait ce que c'est à travers mes yeux, une première approche. Je ris à sa remarque. « Bah écoute, il ne m'a pas sauté dans les bras! C'est gentil. » répondis-je alors. Je ne savais pas du tout comment cette histoire allait se finir. Je ne savais pas si un jour, je retrouverais mon cousin. Enfin, qu'elle me souhaite cela me faisait quand même chaud au coeur. « Ne t'inquiètes pas, je n'ai pas le sentiment qu'il y ait des barrières entre nous, même si nous nous connaissons que depuis vingt minutes. » dis-je en riant. Le dire comme ça pouvait être étrange mais enfin, c'était la réalité, bien magique et belle. Nous finissions notre thé. Je jetais nos gobelets dans une poubelle proche puis je me retournais vers elle lui tendant la main. « Prête à danser mademoiselle? »
Son visage était calme, parfaitement encadré par ses cheveux bruns. Le bleu de ses yeux le mettait incroyablement en valeur, il était difficile, une fois avoir croisé son regard, de s’en détacher. Ce n’était pas un bleu perçant mais doux, qui amenait à ressentir un sentiment de confiance envers sa personne. Il était presque possible d’y lire sa personnalité. Est-ce que tout le monde voyait comme elle ou était-ce ce sentiment de l’avoir toujours connu qui lui donnait l’immense chance de pouvoir deviner certaines choses dans son regard ? Elle préférait la seconde solution, qui était plus belle, plus unique et plus centré sur le lien invisible qui les reliait déjà. Tant que c’était lui, elle le trouverait toujours beau. Il était gentil, ses paroles lui faisaient plaisir, beaucoup plus qu’avec une autre personne. Elle n’avait pas prise la grosse tête depuis toutes ces années, elle continuait d’apprécier chaque compliment à son égard. Après tout, durant son adolescence, elle avait eu une période où elle n’osait plus se regarder dans un miroir, où chaque jeune fille qui passait à côté d’elle la faisait mourir d’envie et de honte. Et bien qu’on pouvait se laisser à penser que les compliments ne lui faisaient plus d’effet, elle les accueillait depuis comme des trésors. De sa part, le bonheur était encore plus grand. “C’est gentil, merci.” murmura-t-elle en souriant. “Mais je suis sûre que c’est un regard que tu portes sur tout le monde, tu es beaucoup trop gentil pour penser le contraire.” Il n’y avait pas un seul endroit qu’elle ne voulait pas visiter, voir de ses propres yeux et imaginer le fait qu’elle pourrait visiter l’Ecosse en sa compagnie l’émerveillait. Son enthousiasme se lisait dans ses yeux et dans sa manière de parler. “Ce serait tellement formidable d’y aller ensemble, je ne connais rien de là-bas, tu serais mon guide personnel.” Elle ne pouvait s’empêcher de rire. Avec lui, il semblait qu’il n’y avait pas d’autre possibilité, elle était obligée de sourire, de rire. “Mais je te prends au mot tu sais, alors fais attention à ce que tu dis ou tu pourrais réellement te retrouver avec moi sur le dos en Ecosse !” L’idée même la rendait joyeuse, elle laissait de plus en plus voir son côté pétillant. S’il savait qu’elle avait un jet privé à disposition et que sans s’en apercevoir, il pouvait être kidnappé pour l’erreur qu’il avait faite de les imaginer ensemble dans son pays natal. Elle en était amusée. Elle redevint attentive lorsqu’il parla de ce membre de la famille qu’il était venu retrouver et qui ne s’était pas jeté dans ses bras. “J’espère qu’il réalisera son erreur.” lui répondit-elle d’une voix douce. Elle ne connaissait pas les différents qui les séparaient et même si elle avait tendance à pencher en la faveur de Killian, elle ne désirait pas juger hâtivement. Son rire la sauva de peu et instinctivement, elle se mit à sourire également. “Je crois qu’on bat tous les records ! On se parle comme si on s’était toujours connu, qu’est-ce que ça sera dans un mois ? On ne pourra plus vivre l’un sans l’autre ?” Le thé était délicieux et avait réussi à réchauffer ses mains, parler autour de ce feu lui avait fait oublier le froid. La neige continuait à tomber, le paysage était fantastique. Lui demandant si elle était prête pour danser, il lui tendit la main. Elle leva vers lui un regard émerveillé, cette scène était mémorable. Plus que jamais elle se sentait princesse, devant un prince charmant. Sans hésitation, elle déposa sa main dans la sienne et lui rendit son sourire. Elle sentait son pouls s’accélérer comme si c’était la première fois qu’elle dansait, comme si c’était le jour du bal de fin d’année, un moment qu’on ne pouvait pas oublier. Elle l’entraîna parmi la foule pour se frayer un chemin jusqu’au grand chapiteau. A l’intérieur, tout était illuminé et respirait le raffinement, les touches de Noël restaient présentes, les décorateurs s’en étaient personnellement occupés. Un serveur vint les débarrasser de leur manteau, bientôt rejoint par quelques personnes prises de panique, elle était censée ouvrir le bal. Sans leur accorder un regard, elle attendit le feu vert de son partenaire pour se lancer sur la piste. Elle le laissa la guider au centre du chapiteau. Elle plongea son regard dans le sien, souriante. “Notre première danse.”
Qu'importe, demain nous courrons plus vite, nous tendrons les bras plus loin et un beau matin... C'est ainsi que nous avançons, barque à contre courant, sans cesse ramenés vers le passé.
Je sais bien que je suis quelqu'un qui respire la gentillesse, la générosité. Néanmoins, si je dis quelque chose c'est que je le pense vraiment. Il me semble que cette jeune femme que je venais de rencontrer elle, respirait le manque de confiance en elle. Elle avait besoin qu'on lui dise qu'elle n'est pas nulle, pour le croire au moins une milli seconde. Elle n'avait pas l'air d'avoir l'habitude de se trouver jolie, admirable, adorable. Alors qu'elle l'était. Je venais de la rencontrer, ok, mais j'en étais intiment persuadé. Je fis donc une petite grimace à sa réflexion, complètement fausse. « Je dis toujours ce que je pense, je ne mens jamais. » lui confessais-je pour lui dire déjà que je ne mentais jamais, mais aussi qu'elle était vraiment belle, que c'était objectif et non pas par gentillesse pure. D'ailleurs, le dire juste par gentillesse finirait par être... méchant.
Nous parlions de l'Ecosse, elle avait l'air d'adorer l'idée, ses yeux brillaient. J'adorais lui faire visiter mon pays, c'est toute ma vie, toute mon enfance. Je ne peux que rêver de cela. En plus à elle. Celle qui m'avait tant tapé dans l'oeil à la seconde où je l'ai rencontré. Me balader avec elle dans le paysage écossais, lui montrer les recoins que je connais tant, les spécialités, et même lui faire rencontrer ma famille, pourquoi pas. Cela me semblait déjà génial. Je ris à sa réplique. « Mais prends moi au mot je suis tout à fait sérieux. » lui dis-je en levant un sourcil. J'adore voyager. Alors je serais ravi de le faire avec elle, quand elle le voudrait. Elle était tellement adorable avec moi, elle me comprenait sans même totalement me connaître. « Je l'espère aussi. »
Alors que nous finissions nos thés respectifs, il était temps d'aller accomplir une de ses volontés : danser ensemble. Elle me traîna parmi la foule. Nous arrivions dans le chapiteau. Tout était magnifique. Il y avait des décorations de Noël à s'en couper le souffle. Une foule de gens en tenue de danse, des gens de haut rangs. J'avais l'habitude, je n'étais pas impressionné. Tous regardait Athénaïs. Je pense que moi-même, je la regardais maintenant. Ce moment était inoubliable, même pas encore achevé. L'endroit était divin. J'étais dans mon univers, avec elle. Et c'était le sien aussi. Quelle chance. Nous nous comprenions. Je l'emmenais alors au centre du chapiteau, comme le ferait la Belle et la Bête dans leur bibliothèque. Après les trois mots d'Athénaïs, la musique commença. J'avais eu quelques cours de danse à la majorité en Ecosse, parce qu'un gentleman était censé savoir la valse, au moins. J'en avait apprise quelques autres par curiosité, parce que ça le fait toujours et que c'était amusant. Donc, j'exécutais les pas avec Athénaïs parfaitement, l'un avec l'autre. Nos pieds étaient ensemble, nos bras parfaitement alignés, et nous nous regardions, nous sourions. Pas un seul bruit. Juste la musique et nous. Je ne vis plus personne autour de nous. Plus de foule qui nous regardait. Juste elle. A la fin, j'avais du mal à arrêter mes pieds. Mais je ne fis que la prendre dans mes bras, comme pour nous féliciter de cette danse, et la remercier. Puis je la laissais faire une révérence. Je ne sais pas pourquoi ça me semblait naturel.