(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 3:17 par Invité
Happy birthday Bucket
I don't wanna miss one smile, I don't wanna miss one kiss. Well, I just wann be with you. Right here with with, just like this...
La discussion avec Teddy avait éveillé en moi des sentiments que je pourrais qualifier d'étrange temps, j'étais incapable de mettre un nom dessus. Ce gamin est intelligent, je n'en doute plus à présent. Il avait compris ce que je peinais à comprendre et ne semblait pas s'opposer au fait que moi, Oncle Owen, je puisse avoir à l'encontre de sa mère, des sentiments outrepassant le domaine de l'amitié. Pire encore, l'adolescent me soutenait. Je n'aurai pu espérer meilleur soutient au passage. Malgré tout, les choses étaient encore floues et ce même si la lettre n'était plus en ma possession. Le simple fait d'imaginer que Julia ait pu la lire, pendant que je jouais avec Lilly et Teddy dehors, me terrifiait plus que tout. Comment se pouvait-il qu'un type ayant vécu l'innommable en Irak, puisse craindre autant la réaction d'une femme suite à la lecture, d'une simple lettre ? Je me le demande. J'ai l'impression que plus rien n'a de sens lorsque je suis avec Julia, que tout ce qui pouvait être logique devenait instantanément dépourvu de sens. Elle m'ébranle dans mes fondements, dans mes sentiments... Non que dis-je, elle ébranle mon être tout entier. Face à elle, j'ai l'impression de n'être rien de plus qu'un homme, sans le H majuscule. Face à elle, je suis l'être faible et fort à la fois. Face à elle, je redeviens ce jeune garçon qui pour s'éloigner de son père, a choisi de sauver des vies plutôt que d'en prendre. Face à Julia, je suis moi sans concession, je ne peux me cacher...
J'arrive dans l'encadrement de la cuisine et l'observe. Tout à changer, à tel point que je n'arrive plus à la regarder sans que mon cœur ne rate un battement. Elle est tellement belle et encore plus lorsqu'aucun artifice ne dissimule sa véritable beauté, lorsqu'elle oublie d'être élégante et qu'elle ne porte qu'un simple pyjama. Le naturel lui va si bien, tellement que je pourrais la regarder durant des heures sans perdre le sourire et peu importe la façon dont elle est vêtue. J'ai conscience qu'à cet instant précis, un léger sourire se dessine sur mon visage et qu'il trahit l'enchantement qui émane de moi en contemplant la beauté qui me fait face.
« Oui ? » me dis-elle en pourfendant les derniers vestiges de mon armure avec un sourire à faire fondre une banquise toute entière. J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'elle me demande d'attendre une petite seconde, le temps de s'occuper des enfants. Je reste donc là, face à une tasse fumante de chocolat chaud. Je me demande combien de temps je vais résister à la tentation ? Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas eu la chance de me délecter d'un bon chocolat chaud fait maison. Tellement longtemps que je n'ai pas eu l'impression d'avoir une vie normale. En regardant cette tasse fumante, je prends pleinement conscience du chemin qu'il m'a fallu parcourir pour me tenir ici aujourd'hui. Et je ne suis pas naïf, il me reste encore un long voyage avant d'avoir la prétention d'avoir définitivement tourné cette page. Aller, je ne résiste pas longtemps et sans Julia, je commence malgré tout à tremper mes lèvres dans ce nectar chaud, mais divin. Et puis la crème, que serait un bon chocolat sans la crème Chantilly ?
« -Tu as de la crème sur le nez »
Surprit, je me retourne et constate que je ne suis plus seul dans la cuisine. En effet, Julia, adossée contre l'évier, mug en main, m'observe tout sourire.
« -Je suis désolé, je ne t'ai pas vus revenir. J'étais trop concentré sur la dégustation du chocolat chaud. Ça fait tellement longtemps que je n'en ai pas bu. »
Je lui souris et me saisis du torchon qu'elle me tend afin de me débarrasser de la crème que j'ai sur le bout du nez. L'espace d'une seconde, nos mains se frôlent, mais cet instant furtif et vite balayé par l'interrogation émise par Julia.
« Donc, tu voulais me demander quelque chose ? »
Je pose la tasse sur la table et regarde mon amie durant de longues secondes sans trouver les mots
« -Oui, en fait il y a tellement de choses que j'aimerai te demander... tellement de... »
J'ai à peine le temps d'achever ce qui aurait pu être une longue et belle tirade, mon bipeur vient de sonner me ramenant de pleins fouets à la réalité.
« -Wow, on dirait que le devoir m'appelle déjà. J'ai dû leur manquer. Je suis désolé, je vais devoir y aller. Merci pour l'accueil et pour le chocolat. »
Je lui souris encore et toujours, puis m'approche d'elle et sans réfléchir, je la prends dans mes bras. Ça ne dure quelques secondes avant que je ne fisse par m'en aller sans rien ajouter.
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Siobhan M. Williams
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(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 16:04 par Siobhan M. Williams
Il paraissait tellement concentré sur la dégustation de son chocolat chaud que ça devenait presque comique. Il était vrai que la recette maison de ma mère avait toujours fait fureur auprès de lui mais je n’aurais pas imaginé qu’il soit si heureux d’y goûter à nouveau. Je buvais moi aussi mon breuvage lorsqu’il posa sa tasse et me fixa sans un mot. « Oui, en fait il y a tellement de choses que j'aimerai te demander... tellement de... » Il semblait avoir du mal à trouver ses mots et je m’inquiétais un peu de le voir ainsi, s’il voulait parler de sa lettre maintenant, je n’avais aucune idée de ce que j’allais pouvoir lui dire. Mais par chance, ou par malheur, son bipper sonna et il se le va précipitamment. « Wow, on dirait que le devoir m'appelle déjà. J'ai dû leur manquer. Je suis désolé, je vais devoir y aller. Merci pour l'accueil et pour le chocolat. » Il s’approcha et me pris dans ses bras avant de quitter la maison en coup de vent. Je n’avais pas le temps de réaliser qu’il était déjà parti. Je restais dans la cuisine un peu choquée par la tournure des évènements. Je sortais de la cuisine pour rejoindre mes enfants qui me regardaient surpris. « Oncle Owen est parti ? » me demanda Teddy. « Oui, il a été appelé à l’hôpital… Une Urgence je pense ! » Répondis-je en m’asseyant à table. Nous restions tous les trois à finir nos chocolats puis j’envoyais les enfants se brosser les dents pendant que je mettais les mugs dans le lave-vaisselle. Une part de moi aurait voulu savoir ce qu’Owen avait voulu me dire, mais une autre part de moi était effrayée par ce qu’il aurait pu me dire. Sa lettre m’avait déstabilisée. Déjà, le baiser partagé et sa réaction en me voyant avec Theodore avaient remué en moi des sentiments inhabituels, mais maintenant, avec cette lettre où il m’avouer être amoureux de moi… J’étais plus perdu que jamais. Après avoir fait le tour du rez-de-chaussée et éteint toutes les lumières, fermé toutes les portes, je montais dire bonne nuit à Lily et Teddy puis allais à mon tour me coucher. Je m’y du temps à m’endormir cette nuit-là, la lettre était toujours dans ma table de chevet et c’était comme si elle me narguait, elle me hurlait de la lire à nouveau, de me poser des questions sur ma relation avec Owen que je ne m’étais jamais posé, qui ne me seraient jamais venu à l’esprit de me poser. J’aurai voulu pouvoir effacer tout ce qu’il s’était passé depuis son retour d’Irak. J’aurai voulu avoir retrouvé mon meilleur ami dans le même état qu’il était parti quatre ans plus tôt, mais cette guerre l’avait changé, et je n’avais pas encore accepté cette dure réalité. Ces guerres avaient détruit ma vie. J’avais perdu mon mari, mon meilleur ami. Au moins, lorsque Jackson était mort, j’avais eu Owen pour m’aider à remonter la pente. Mais aujourd’hui, j’avais l’impression d’être seule.