your shoulders are not strong enough to handle me (walt)

Je souriais à ses remarques. Clairement, il avait besoin d'une fille dans son lit au plus vite. En toute honnêteté, ça ne m'aurait pas dérangé mais… Je ne sais pas. On était amis après tout, on avait couché une fois ensemble, et puis c'est tout. Je ne comptais pas lui retomber dessus comme ça, mais non, ce n'était pas l'envie ni le désir qui manquait, pour sûr… Enfin voilà… Fallait dire ce qui était, il était beau, musclé, tout ça… Et apparemment, plutôt disposé à la chose à l'instant présent. Mais bon, je ne disais rien ni ne faisait rien, il valait mieux que je pense à autre chose en fait. Oui… J'avais faim. Je me levais. Et lui continuait de rire. Sur le coup je ne comprenais pas, puis, je faisais vite le lien avec la discussion que nous étions en train d'avoir. « J'ai cru comprendre... » Évidemment. Ce n'était pas si étonnant après tout, connaissant Walt. Je levais les yeux au ciel, et attrapai le coussin d'il y a quelques instants pour le lui re-balancer à la tronche, parce qu'il le méritait, et c'est tout.

Je filais ensuite à la cuisine, dans l'espoir de trouver quelque chose à manger. Un espoir vain, car les recherches ne furent pas très fructueuses… Des pâtes et des lardons, autant dire pas grand-chose, du tout… Un peu déçue, j'annonçais le résultat de ma recherche à Walt, qui n'avait pas non plus l'air très enthousiaste face à cela. « Je vais passer sur les pâtes, j'en mange qu'en cas d'extrême nécessité. » Je levais les yeux au ciel en refermant le placard. « Tu vois ! Comme je disais, jamais content ! » Bien sûr, je disais cela en rigolant, je savais bien qu'avec son régime de grand sportif, c'était un peu compliqué, alors je n'en rajoutais pas plus. Mais s'en suivait une proposition qui me plaisait bien. « Mais on peut commander ou sortir manger un bout, ce sera toujours mieux que ça... » Je lui lançais un faux regard noir, genre un regard noir, mais il savait très bien que ce n'était pas sérieux. « Eh oh ! J'ai pas eu le temps de faire les courses, c'est pas de ma faute. Et comme en plus monsieur est compliqué… » lui dis-je avec un clin d’œil avant d'ajouter. « J'ai clairement la flemme de sortir, donc je vais pencher pour commander à manger. Sushis, ça te va ? » Je n'attendais pas vraiment sa réponse avant d'attraper mon portable. Je pianotais vers le navigateur, ne prêtant plus vraiment attention à mon interlocuteur. Sans avoir vraiment entendu s'il approuvait ce choix ou non, je commandais sur le site un plat avec un peu de tout, une boite de riz et une boite de nouilles chinoises. « Voilà ! C'est… » « Dis Ouistiti » Je relevai la tête avant de comprendre ce qu'il se passait. Ce n'est qu'après coup que je réalisai qu'il venait de me prendre en photo. Et fier de lui, il me montrait son portable. « Dans tous les cas t'as intérêt à m'occuper sinon je vais être obligé de te créer un profil sur un site de rencontre, avec cette photo... » Je levais les yeux au ciel, une nouvelle fois. « T'occuper ? T'es tellement compliquée que je ne sais plus vraiment quoi faire de toi là maintenant… » Je m'accoudais au comptoir, faisant face à Walt. « Et puis, m'inscrire sur un site de rencontre… Non, pas vraiment mon truc, encore moins avec une photo comme ça… »

Une idée me traversait l'esprit. « Tu ne vas vraiment pas l'effacer, hein ? » Je contournais le comptoir pour me trouver en face de lui. Je savais qu'être aussi proche de lui aller forcément le perturber, le contourner de ses pensées. Alors je m'avançais, n'étant plus qu'à quelques centimètres de lui à présent. Je montais doucement mes mains pour finalement les poser sur son torse. Mon visage était assez proche du sien. « Et puis, de toute façon, on n'a pas besoin de site de rencontre ou de photos compromettantes quand on a… » J'avançais un peu plus mon visage près du sien, et le regardais d'un regard intense. Je descendais mes yeux sur son torse… « De quoi supprimer ces photos ! » dis-je en prenant rapidement son téléphone et en m'éloignant, m'asseyant sur le comptoir de la cuisine, un peu plus loin de là où Walt se trouvait à l'instant présent. Je pianotais sur son téléphone, pas de mot de passe, coup de chance pour moi. Et je supprimai la photo qu'il venait de prendre, et qui ne me mettait vraiment pas en valeur, sans aucun remord. « Supprimée ! » dis-je en reportant mon attention sur Walt avec un grand sourire. Lui, il avait surtout l'air perdu, ce qui était compréhensible. Être proche de lui comme ça, moi non plus, ça ne m'avait pas laissée indifférente, mais bon… Je n'en dirai pas plus, je ne laisserai rien paraître, absolument rien. « Désolée de t'avoir fait ça hein, mais bon… Une femme doit sauver son image au mieux, non ? » Un espèce de jeu de séduction se mettait en place entre nous, passant par le regard, et je ne savais pas quoi en penser, mais je venais de jouer avec lui, peut-être un peu trop d'ailleurs…

J'étais fière de mon coup. J'avais réussi à bercer d'illusions ce cher Walt, lui qui était pourtant un grand amateur des femmes, je ne pensais pas pouvoir réussir à le convaincre plus ou moins par mes avances, mais pourtant, il restait là, plutôt interloqué par cette proximité qui s'était établie entre nous. Cela me faisait sourire alors que je pianotais sur son téléphone pour supprimer cette ignoble photographie qu'il venait de prendre. Je me sentais un peu désolée pour lui, d'avoir pu l'avoir aussi facilement, mais bon, d'un autre côté, il savait très bien que prendre une fille en photo, c'était s'exposer à des représailles. Donc finalement, non, je n'étais pas si désolée que cela, tant pis pour lui après tout… Je lui rendais son portable. « T'as pas l'air vraiment désolée. » Je souriais, oui, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure apparemment, mais bon… « Non, c'est vrai que je ne le suis pas tant que ça… » répondis-je en haussant les épaules. Il ne m'en voudrait pas de toute façon, je le savais, et je le voyais bien en voyant un sourire s'affichait sur son visage. « Une photo sexy j'ai le droit ? » Je levais les yeux au ciel et rebaissais mon regard. Il n'y avait rien à faire, Walt ne changerait pour rien au monde. Je sentis alors ses mains se posaient sur mes cuisses et je relevais le regard me retrouvant nez à nez avec lui, aussi proche qu'il y a quelques instants. Sauf qu'auparavant, c'est du faux, un jeu que je menais à la baguette, et là, ce n'était plus le cas. Il prenait cette initiative, et je ne savais pas ce qu'il avait derrière la tête… Je me perdais dans son regard, ne parvenant pas à différencier le vrai du faux, ne parvenant pas à dire si ce geste n'était qu'une blague, ou bien si l'envie était bien présente, elle aussi. Mes mains se cramponnaient au bord du comptoir sur lequel j'étais assise, je n'avais pas envie de le repousser, pas maintenant. « Pour me tenir compagnie les froides nuits d'hiver... » Je me pinçais doucement les lèvres en souriant. Nos regards étaient plongés l'un dans l'autre, et un frisson me parcourait le corps. « Je crois qu'une compagnie bien humaine serait plus efficace qu'une bête photo… » Ce jeu de séduction avançait, accélérant entre nous. Cette proximité devenait bien trop tentante, et je n'eus pas le temps d'y penser bien plus que ses lèvres vinrent se coller aux miennes. Je ne réagissais pas d'abord. Je l'attendais, mais je n'en demeurais pas moins surprise. Mais après de courtes secondes, mes yeux se fermaient et je poursuivais ce baiser, montant mes mains que je plaçais autour de son cou, rapprochant mon corps encore un peu plus du sien. Je ne voulais pas me détacher de lui, et je continuais de l'embrasser. Ma langue entrait dans un ballet langoureux avec la sienne, et mes mains remontaient le long de sa nuque, se perdant dans ses cheveux. Je me détachais finalement, replongeant mon regard dans le sien en mettant fin à notre baiser.

Après quelques instants à le regarder, je descendais mes mains sur le haut de son torse. Je le poussais doucement, me laissant la place pour descendre du comptoir et me poster devant lui. J'approchai mon visage du sien de nouveau pour murmurer doucement à son oreille. « Suis moi… » Je lui prenais la main et le tirai avec moi doucement, traversant le salon jusque ma chambre. Si c'était ce qu'il voulait, moi, ça ne me dérangeait pas, et je n'avais pas peur de prendre les choses en mains. J'ouvrais la porte, le tirai à l'intérieur et  refermai la porte, avant de retourner coller mes lèvres aux siennes, une fois de plus. Je descendais mes mains le long de son torse pour les placer sous son tee-shirt. Mon cœur battait et je remontais mes mains, toujours sous son vêtement, jusqu'à finalement l'enlever. Je m'avançais contre lui, le poussant à reculer jusqu'au lit, sur lequel je le poussais. Je me passais une main dans les cheveux avant de le rejoindre, me mettant à cheval sur lui. Je regagnais ses lèvres, baladant mes mains sur son torse. Je descendais mes baisers le long de sa mâchoire, puis vers le lobe de son oreille. « Alors… » murmurais-je en relevant la tête et en arrêtant mes baisers. « Tu es sûr de vouloir te contenter d'une simple photo… » lui dis-je en passant mes mains sur son torse, assise à cheval sur lui. « Parce que dans ce cas, on peut s'arrêter là, prendre une photo et voilà mais sinon… » J'ôtais mes mains de son torse afin d'ôter mon tee-shirt, laissant apparaître un simple soutien gorge noir. « On peut peut être continuer un peu… » rajoutais-je en me baissant de nouveau contre lui, capturant une nouvelle fois ses lèvres d'une manière plus tendre cette fois, plaçant mes mains de chaque côté de son visage.