(✰) message posté Dim 11 Jan 2015 - 22:03 par Invité
Tu n'aimes pas cette pièce. Malgré la porte fermée et se que tu pourrais appeler "sécurité" tu ne l'aimes pas. Tu as l'impression d'être épié. D'étouffer. Tu disjonctes juste à l'idée de ses frères qui peuvent rentrer. De ces pièces que tu méconnais. Non tu n'aimes pas cet endroit, encore moins que ta chambre, tu arrives pas à te calmer. Pourtant la cocaïne ne fait plus effet dans ton système, ça tu le sais. Mais ton cerveau tourne trop quand même. Pire que lorsque tu t'embarques dans une histoire de vol à l'arracher, quand tu dois veiller sur l'arrivée des flics ou d'autres conneries comme ça. T'es pas tranquille, sur ce bureau. T'es là à le fixer avec ce goût d'inquiétude, avec ce goût de connerie. D'interdit. Non plus le temps passe depuis que tu es levé, plus t'as cette gêne qui te ronge. La même qu'avant. Il y a trois semaines, la même que ce matin là où tu t'es réveillé à côté de lui, dans ton lit. Pourtant dans ta chambre tu te sens mieux qu'ici, tu gères mieux ton monde. Mais là... tu sais pas. T'es incapable de bien comprendre ces mots au fond de toi. Mais il se met à parler à s'éveiller, et de toute tes idées de fuir, y'en a aucune qui reste ancrée à ton esprit.
Tu reviens vers son lit. Avec cette attitude dont tu arrives pas à te détacher. Trop énervé. Comme si le monde te faisait chier. Énervé contre la terre entière ? C'est sans doute pas qu'un image dans le fond. Avec lui c'est pire. Avec Lys' c'est moindre. C'est comme ça. Avec ta mère c'est réel, ça aussi c'est ordinaire ta manière de la détester autant que de t'en inquiéter. C'est ta mère, la seule qui a été là pour pas finir mort, mais la seule à t'avoir laisser devenir fou. T'es partagé. Comme pour Victor. Partagé entre ton désir et a réalité, entre tes réactions et tes pensées. Entre ta tête et ton coeur. Tes tripes savent plus où s'attarder. Tu arrives à moins y penser en revenant près de lui, il a ce truc trop apaisant. A peine deux minutes avant tu restais sur son bureau avec la fermes intention de te tirer à nouveau, de plus revenir. L'école de toute manière semble bien penser que jamais tu reviendras. Mais voilà, t'es proche de lui, proche de son corps même pas habillé. Et tu peux pas. Ses yeux handicapés te fixent à ce lit et à cette chambre. Pourtant le silence après tes mots pourraient vraiment te donner envie d'y aller. Tu te dis que t'as merdé, t'aurais pas du demander. Tu t'inquiètes de savoir depuis quand tu te préoccupes plus de se qu'il ressens et penses que de ta propre curiosité. C'est nouveau. Ça aussi. Tu fumes, pour t'occuper. Tu fumes toujours, sans doute le seul truc auquel t'es vraiment coutumier, avec la drogue. Tu prends le cendrier. Il te répondra pas, alors tu t'occupes de ta clope, tu fermes un instant les yeux.
Ca fait peur … Puis ça fait mal aussi. Ta gorge s'assèche sans trop que tu comprennes. Et ton ventre se réveille de la douleur des coups de la "veille" même si tu sais au fond, que c'est pas ça. Seulement voilà, au fond, tu sais ressentir. Surtout face à lui. Tu restes là percuté par ses paroles. Par ton acte de connard qui ne fait que s'étendre et se répercuter malgré les mois passé. T'as sacrément bien réussir à lui faire mal... Tu pourrais t'en vanter auprès de Lys', mais sincèrement y'a rien que de l'horreur dans ta tête. Lysandre... t'arrives déjà plus vraiment à le pardonner. Pourtant c'est ta vie, ce mec. Tu expires la fumé de tes poumons, tu mors ta lèvre jusqu'au sang. C'est facile vu comment hier soir avec ces connards elles se sont fendu tes lèvres. Tu te rends pas compte de ton acte jusqu'à se que tu sentes l'odeur dans ta bouche et une goutte couler, tu t'essuies d'un revers de main. Tu reprends ta clope le filtre se teintant d'une couleur rouge. Tu t'en fous. Tu l'fixes sans qu'il te voit. Pour toujours n'est-ce pas ?! Je... Je l'ai jamais fait pour ça... le but c'était pas qu'il débarque... Tu sais pas tellement pourquoi tu dis ça. Sans doute parce que tu sais. Tu sais qu'il l'a pensé, que tu t'étais juste joué de ce rôle pour donner une raison à Lysandre de le saccager. Tu t'en doutes. Parce que c'est se que tu as prétexter, auprès de Lysandre. C'est pas Lysandre le plus à blâmer. Tu expires la fumé avec dureté. T'aimes pas ce genre de moment, tu aimes pas devoir parler, t'aimes pas parce que tu sais pas se qu'il veut, se qu'il attend. Où même se que toi tu attends... de ça.
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(✰) message posté Sam 24 Jan 2015 - 22:46 par Invité
T’as pas envie d’en dire plus. Et malgré toi, ton esprit s’égare dans tes pensées trop noires. Tu voudrais arrêter d’y penser. Arrêter de te torturer sans cesse. Mais c’est tellement là. Tellement présent. Tous les jours, ce noir incessant te rappelle ce que tu as perdu. Et t’essaies de surmonter. De grandir. Mais c’est difficile. Si difficile. T’aurais bien voulu rester ce gamin un peu insouciant que t’étais avant. C’était tellement plus simple. Tellement moins douloureux. T’as évolué pourtant. Depuis sept mois. T’as évolué. T’es moins noir. Moins fermé. T’as moins peur de tout ce monde qui t’entoure sans que tu puisses le voir. Et parfois, y’a même un sourire qui vient orner ton visage. Il est souvent éphémère mais il est là. Et c’est joli.
« Je... Je l'ai jamais fait pour ça... le but c'était pas qu'il débarque... » Ton cœur se serre. C’est vrai, tu l’as pensé. Tu l’as pensé fort après l’accident. Qu’ils avaient tout programmé. Laisser Dmitri te détruire mentalement lorsque son meilleur ami te détruisait physiquement. Et ce plan aurait été parfait. Tellement parfait. Parce que ça a foutrement bien marché. Le cœur et la vie en miette. Pourtant, tu l’sais maintenant. Tu l’sais que ses mots sont vrais. Que rien de tout ça n’était prévu. Ca pourrait être encore des mensonges mais il y a quelque chose qui te fait dire que non. Qu’étrangement, il est sincère. Qu’il est aussi perdu que toi dans cette relation à la con. Dans cette relation tellement pas normale. Alors doucement, tu laisses les mots s’échapper « ..je sais. » Tu sais pas bien quoi ajouter. T’es pas sur d’avoir envie d’en parler. C’est le genre de choses que t’essaies d’oublier. Tu veux pas penser à ça. Au fait qu’il était là. Qu’il aurait pu empêcher tout ça.
Tu t’es remis sur le dos. Un peu comme si t’avais besoin de t’éloigner un peu. De ne pas trop t’approcher pour ne pas te bruler les ailles. Mais c’est trop tard. Beaucoup trop tard. Tu les as déjà brulé tes ailles. A trop t’approcher du mauvais garçon. A trop t’égarer dans ses bras. Maintenant, t’es là. A ressentir ces picotements dans le bas du ventre lorsqu’il vient t’embrasser. A ressentir ce manque affreux lorsqu’il ne donne plus de nouvelles pendant des jours. T’es bien cramé ouais. Doucement, tu finis par briser le nouveau silence qui s’est installé. « … pourquoi tu m’as ignoré pendant presque deux semaines … ? » Elle te tracasse cette question. Elle te tracasse depuis des semaines. Et t’as presque peur d’entendre la réponse maintenant. T’es plus vraiment sur. Pourtant, c’est presque comme un besoin de savoir. De savoir pourquoi y’a ce vide étrange dans ton ventre quand il ne répond plus. De savoir toutes ces choses tordues.
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(✰) message posté Dim 22 Fév 2015 - 22:24 par Invité
Il est aveugle. C'est comme ça, tu le changera pas. Tu ne peux ni changer le passé, ni changer les conséquences de tes actes de lâcheté. Bien sur tes actes tu t'en foutais. Tu en as jamais rien eu à foutre n'est-ce pas ? Comme ces conneries que seul Lysandre connait. Vous deux lié par ce genre de secret malsain, ignoble, dégueulasse, mauvais. Comme vous. Il est aveugle. C'est comme ça. C'est Victor. C'est son présent. Et cette peur dont il te parle te glace le ventre, et le sang. C'est comme ça. Tu n'y changeras rien. Tu ne vas pas lui redonner la vue. Et t'excuser... Bordel si t'étais sacrément capable de t'excuser dans la vie. Mais nan, tu préfères crever que de t'excuser. Auprès de lui tu en aurais pour longtemps. Trop longtemps. Et tes excuses... tu pourrais pas les formuler. T'es comme ça toi. Alors tant pis. Tu t'en formalises pas. De ça. Et tu décides juste... de quoi ?! Te justifier ?! Parce que ça changera quelque chose ? Parce que savoir ça modifiera un truc ? Nan. Mais t'es sacrément égoïste et ta conscience traumatisé par ça, voilà elle veut être allégée. Putain d'égoïste oui, tu le sais. ..je sais. Il sait. C'est bien. Il te croit. Il a pas le choix. De toute manière même par le pire plan bancale de toi et Lys' jamais il aurait vraiment voulut que tu ailles l'enc*ler, alors il doit aussi le savoir ça, par logique. Tu t'en fou. Hein ?! Peut-être pas...
… pourquoi tu m’as ignoré pendant presque deux semaines … ? Le temps s'est écoulé, les secondes ont filé et tu t'en es pas rendu compte. Jusqu'à là. Jusqu'à ça. Cette question sans réponse. Pourquoi ? Toi tu sais pas, non ? Si ? Peut-être. Toi t'es qu'un mec qui veut pas de ça. T'as jamais signé pour ce genre de connerie, de débilité, de futilité. Tu voulais juste... quoi ? Baiser ? Du plaisir et rien de plus ? Oui, exactement. Seulement voilà, pour le petit crétin qui voulait que baiser, dans l'histoire c'est toi qui t'es fait baiser. En beauté. Sans le voir venir. Ce p*tain de tournant dangereux. T'as pas réagit assez vite. Tu serres les dents tu t'écartes un peu, tu te redresses. Tu veux l'envoyer chier. Après tout tu ne lui dois rien. Strictement rien. Où peut-être juste sa vie gâchée. Stupide culpabilité. Tu le haïs. Tu voudrais. T'es pas l'centre de mon monde. J'avais à faire c'est tout ! J'vais pas arrêter d'vivre pour ta gueule et ces conneries... Voilà. T'es beau, t'es bien, t'es un sacré crétin. Pire un sacré connard. C'était si difficile de dire que tu flippes ? De ça. De lui. De vous. De ta poitrine trop oppressé quand il est pas là, de ta poitrine trop malmené quand il est trop près. J'veux pas m'attacher. A personne. J'vis ma vie... Tu rajoutes, naïvement, en pensant que c'est toi qui décide, que c'est ta tête qui aura le dernier mot sur ces trucs qu'on appelle communément sentiment.
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(✰) message posté Jeu 26 Fév 2015 - 22:12 par Invité
Tu fermes les yeux. Comme si le noir pouvait devenir encore plus noir. Tu fermes les yeux et t’écoutes sa voix encore trop froide. Trop dure. Parfois, t’aimerais réussir à l’adoucir sa voix. A lui faire dire de jolies choses. Mais quelque part, ça serait plus vraiment lui. C’est vrai quoi. Ca serait tellement étrange de ne plus entendre toute sa violence. Tous ses mots dégueulasses. Pourtant, ça serait p’tete beau. De voir son vrai lui. Ces sentiments qu’il cache trop profondément. Qu’il enterre et qu’il recouvre d’un tas de merdes. Ouais. T’aimerais ça toi. Découvrir son vrai lui. Celui qu’on a toujours peur de montrer. « T'es pas l'centre de mon monde. J'avais à faire c'est tout ! J'vais pas arrêter d'vivre pour ta gueule et ces conneries... » Tu réagis pas vraiment. Tu restes juste là. Un peu blessé. Ces conneries. C’est quoi d’abord ces conneries ? C’est quoi ? C’est lui et toi ? Cette violence un peu sauvage. Cette douceur une peu étrange. Toute cette relation qui veut pas dire grand chose et qui veut dire tellement.
« J'veux pas m'attacher. A personne. J'vis ma vie... » T’aimerais bien, toi, pouvoir dire ça. Ne pas souffrir pour des conneries. Pour des absences. La sienne. Celle de ton frère. Celle de ton père. Pour tous ces abandons à la con. Bordel, qu’est ce que t’aimerais ne pas t’attacher. Le cœur un peu lourd par ces pensées, tu finis par te tourner dos à lui avant de marmonner « …bah t’as de la chance… » Et tu fermes les yeux, pensant un instant à Lysandre. Il doit probablement être la seule personne ayant de droit de s’approcher de Dmitri. De vraiment s’approcher. Là, un peu plus près du cœur. Et c’est injuste. Tellement injuste. Parce qu’il mérite pas lui. Enfin t’en sais rien … C’est vrai quoi, t’es qui pour dire qui mérite quoi ?
Tu te recroquevilles un petit peu. Il est tard et tu commences à fatiguer. T’aimerais te blottir contre la chaleur de son corps pour t’endormir paisiblement, mais tu sais bien que tu peux pas. Que t’as pas le droit de faire ça. Parce que c’est pas comme ça entre vous. C’est tout. Il te baise, puis voilà.
Tu restes silencieux un temps. Tu te perds un peu dans tes pensées en jouant un peu avec le drap. T’es crevé, mais foutrement incapable de t’endormir. Alors comme toujours, y’a ton cerveau qui tourne et tourne. Tu repenses à sa phrase. A son refus de s’attacher. Tu repenses à Lysandre aussi. Et à leur putain de complicité. Alors finalement, après de longues minutes, tu finis par demander « …et Lysandre alors… ? » Il comprendra. Forcément.
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(✰) message posté Mer 4 Mar 2015 - 23:27 par Invité
Tu sais pas te tenir ? Te contenir ? Où tu sais juste pas éprouver, alors évidement quand ça arrive tu restes juste là. Désorienté par tout ça, par trop de trucs que t'as pas appris. Toi, tu sais un truc. Toi tu sais que ressentir c'est périr. C'est futile et une perte de temps totale. Se que t'aimes ressentir c'est tes neurones déconnectés sous l'effet des drogues, c'est l’adrénaline quand tu te lances dans un gros plan qui risque gros. Quand tu voles, ou quand tu finis chez les flics. Toi t'as pas été créé pour ressentir comme dans les films, quand dans les livres et les trucs posé. Toi t'aimes pas les trucs tranquille, toi t'es pas formaté comme il faut peut-être. Grain d'humain pas vraiment réussit, t'as eut l'cerveau monté à l'enfer. Où alors c'est le coup dans l'cerveau d'ton père qui t'a dégommé la tête. Il a eut la cervelle défoncée, toi t'as eut l'crâne explosé. T'en sais rien. T'es pas fait pour penser, ça c'est pas une grande nouvelle. Alors ça... tout ça, tu sais pas comment l'aborder, le traiter, le faire fonctionner. Pas sur que tu veuilles que quoi qu'ce soit fonctionne. T'es pas pédé, t'es pas à lui, t'es pas accro. T'es aussi pas un bon menteur. Pas envers toi. T'es incapable de gérer ça, c'est un fait. Sinon ça aurait arrêté avant même de commencer, ces conneries, ces coups, ces ennuis. Mais non t'as trop cédé à tes pulsions et maintenant... t'es comme un con à te réveillé dans le lit d'un mec dont tu voudrais ne rien entendre. Tu es là dans son pieux à te réveiller le visage explosé, des belles cicatrices en devenir, et contre lui parce que t'es incapable de tenir.
Il te parle, te questionne et comme toujours toi tu le jettes, par tes mots, par tes actes. T'es doué. Sur ça t'es sacrément doué. …bah t’as de la chance… Tu ne réponds pas, tu l'regardes du coin de l'oeil te tourner le dos. Rien à foutre. Qu'il te tourne le dos qu'est-se que ça peut t'foutre à toi ? Le seul truc qui t'intéresse chez lui justement c'est son cul. Foutaises. Mais tu t'en fous, tu fumes. En silence. Toi tu te noies avec adoration dans ces blancs qui comblent souvent ta présence. Même avec Lys'. Avec Lys' c'est complice, c'est normal, c'est commun. Ici. C'est jamais vraiment pareil. …et Lysandre alors… ? Il reparle. Il pose le doigt là où même les réponses sont absentes. Et Lysandre ?! Il a raison Lysandre c'est quoi ? C'est qui ? Comment avez-vous pu autant vous entendre, vous rapprochez et vous adoptez ?! Lysandre c'est pas quelqu'un que t'as choisis. Lysandre c'est comme une famille, celle qu'on choisit pas, mais pour qui on crèverait. Sans hésiter. Pour ça que même avec ses horreurs, tu restes là, tu hais se qu'il a fait, mais tu restes là. Lâchement ? Tu sais pas, c'est juste que... c'est Lysandre. Et des horreurs, lui aussi pour toi il en a accepté, des conneries, des trucs qui t’amèneraient loin en taule. Tu sais pas quoi répondre et ça fait quelques minutes que t'es comme ça, sans réponse !! On a pas choisit. Merci pour la réponse complète et informative. C'est pas de l'attachement. Non, c'est plus fort, c'est ... parfois malsain. Parc qu'au fond, vous vous aidez à surmonter cette merde de vie, mais que vous êtes surtout vachement doué pour vous enfoncez à deux. Observe son dos dénudé les traces des coups de Lysandre encore présentes et marquées à vie. C'est pas de l'attachement quand l'autre veut pas non plus s'attacher... j'crois pas. Ouais en faite, tu dis rien, parce que tu es pas compréhensible. T'es comme ça, dans ta tête y'a pas grand chose qui marchent avec logique. Puis bon... Lys' c'est pas Victor, Lys c'est pas comparable. C'est pas ce genre de chose, qui broie l'estomac, qui empêche de dormir, retourne la tête, infecte les pensées.
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(✰) message posté Sam 21 Mar 2015 - 2:19 par Invité
Tu tords ton drap entre tes doigts. T’as cette boule dans le ventre qui veut pas partir. Tu sais pas bien si c’est de la colère, de la tristesse, ou autre chose. Mais elle est là. Lourde et douloureuse. Tu voudrais qu’elle disparaisse. Mais si elle n’est plus là, c’est qu’il ne l’est plus non plus. Parce qu’au final, c’est souvent quand il est là que qu’elle vient se former au creux de ton ventre. Et parfois même quand il est pas là mais que tu penses trop à lui et à sa gueule d’idiot qui reste ancré dans ta mémoire. Quand tu penses à cette absence qui fourmille dans ton ventre.
Tu sais pas comment il fait. Pour créer ce besoin. Cette envie insatiable de le voir. Ou plutôt de l’entendre, de le sentir. Et même si c’est pour se foutre sur la gueule. Même si c’est pour se frapper et hurler. Parce que c’est toujours moins douloureux que le reste.
« On a pas choisi » T’as presque envie de rire à sa réponse. Peut-être que t’as choisi toi ? De t’attacher à lui. A ce connard égoïste. Non. T’as pas choisi. T’as rien choisi. Ca t’est tombé dessus. Violemment. Comme un coup de poignard dans le cœur. Et maintenant, t’es comme un con. Attaché à cet idiot. A avoir mal de son absence alors que sa présence est parfois encore plus douloureuse. « C'est pas de l'attachement. » Il t’agace à être aussi con. D’être aussi infoutu d’admettre qu’il puisse être attaché à quelqu’un. Même Lysandre. Même ce mec avec qui il passe presque tout son temps depuis son enfance. Même ce mec pour qui il ferait n’importe quoi. Et puis quoi, si même lui ne peut rien avoir … A quoi est-ce que tu peux prétendre. Rien. Rien du tout. « Bien sur que si … » Tu soupires un peu. Tu soupires qu’il puisse penser ça. Qu’il y a pas d’attachement. Y’aurait rien sinon. Jamais rien. Pas de joie. Pas de peine. Cette douleur affreuse de l’absence. Ca serait simple si y’avait pas d’attachement. Mais y’en a. Et tout est si compliqué. « C'est pas de l'attachement quand l'autre veut pas non plus s'attacher... j'crois pas. » Elle est débile sa théorie. Parce que t’as beau pas vouloir s’attacher. Il a beau ne pas vouloir non plus. C’est quand même là. Bien présent. Foutrement trop présent.
Doucement, tu finis par souffler « c’est débile ta théorie… ». Tu t’retournes pas. Tu restes là. Dos à lui. Sans rien ajouter. Peut être qu’il comprendra. Ou peut être pas. Surement pas en fait. Tu soupires et tu fermes les yeux. T’as envie qu’il te sert dans ses bras pour réussir à te rendormir sans peine. Juste ça. Pour oublier un instant tous ces sentiments qui se battent dans ton cœur. Dans ta tête.
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(✰) message posté Ven 27 Mar 2015 - 11:25 par Invité
La discussion t'agace, au fond elle t'énerve, t'es sur les nerfs. T'as l'cerveau en vrac dès qu'il est question de trop pensée. T'aurais aimé être stupide, dans le genre retardé, attardé, mal terminé. Tu aurais voulut ne pas vraiment avoir à te questionner, surtout sur ce genre de question stupide. Ce genre de truc qui t'ont empêcher de dormir depuis deux s'maines. Ce genre de truc quis'est pointé en te réveillant près de lui un matin, sans avoir même baisé une seule fois avec lui dans la nuit. L'genre de truc qui te retourne la tête, l'estomac, un peu tout ce qui fait que tu es toi. Toi le mec qui se fout de tout, toi le mec qui n'accorde à rien de l'importance. L'importance, dans ton monde c'est le deal, et ta personne. T'es pas égoïste t'es juste assez réaliste pour savoir que personne s'occupera de toi mieux que ta petite personne. T'as été éduqué comme ça. Non t'as grandis comme ça, tu l'as appris. Lysandre est le reflet même de tes pensées, de ton éducation personnelle et de ta vie. Bien sur que si … Sa voix te fait ressortir de tes pensées, de ce tourbillons de truc qui t'amène toujours aussi loin. T'en as marre bordel. T'en as juste raz le bol qu'un mec comme lui puisse te retourner autant le cerveau. Tu réponds pas, tu te contentes de poursuivre. Tu veux pas comparé Lysandre à... lui. C'est abjecte, c'est impossible. Lys' a été la cause de toute ces merdes. Si vous aviez continué à baiser t'es persuadé que ça serait passé, que tu t'en serais lassé. Mais voilà il s'est emporté, et maintenant tu culpabilises. Oui voilà t'essayes de te convaincre un instant. Un instant seulement. Parce que la réalité te ramène à la vérité. Toi tu culpabilises pas, t'as déjà frappé un mec aussi mal que Lys l'a fait sur Victor et t'en avais rien à foutre. C'était pas Victor, là vient le changement.
c’est débile ta théorie… Tu expulses la fumé de tes poumons. Tu lui jettes un regard alors qu'il est toujours retourné. Ta gueule.. Ta voix répond juste par automatisme, t'arrives même pas à vraiment l'envoyer chier parce que tu sais pas tellement jusqu'à où il veut en venir. Mais t'aimes pas qu'on te contredise, ça a toujours été, ça le sera toujours. Lui plus qu'un autre. Tu aimes pas cette discussion. Tu n'aimes pas cette proximité qui s'installe lorsque vous êtes tout les deux sans rien faire. T'aimes pas non plus qu'il soit distant. Il a pas le droit tu penses puérilement. J'ai envie d'baiser... T'es doué pour clôturer les choses, et toi se que tu veux là c'est juste son corps et oublier de trop penser. T'as mal aux côtés, à l'arcade un peu partout mais tu t'en fou. Totalement. Il réagit à peine, tu bouges tu viens contre son dos jetant par dessus son épaule un regard sur l'heure. Tu devrais partir si tu veux croiser personne dans sa baraque... Mais non. T'es con. Pourquoi d'puis que t'es aveugle on doit sans cesse parler ? C'était cool la baise juste avant. T'es un connard, mais au moins tu lui donnes plein de raison de pas s'attacher.
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(✰) message posté Dim 12 Avr 2015 - 23:59 par Invité
T’esquisses un léger sourire à sa réponse. « Ta gueule… » Tu sais même pas pourquoi tu souris à ça. C’est juste tellement lui. Ce ta gueule nonchalant. Presque automatique. Presque comme s’il était incapable de trouver plus construit. Ou même de te laisser le dernier mot. Tu comprends pas vraiment comment il peut te faire ressentir tout ça. Malgré son caractère de merde. Il arrive encore à te faire sourire quand t’en as pas envie. Rien qu’avec sa façon d’être. Sans en ajouter. Sans rien. Et bordel, des fois, tu te comprends pas.
Une nouvelle fois, y’a ce silence un peu pesant qui s’installe. Silence qu’il vient briser avec ses mots « J'ai envie d'baiser... » Et toi, tu réagis pas. Tu réagis pas à sa façon de s’échapper une nouvelle fois. Tu sais pas vraiment pourquoi tu souriais pour son « ta gueule » et pas là. Parce que, finalement, c’est tout autant son style. De lâcher ça comme ça. Peut être parce que tu réalises que rien que le sentir tout contre toi fait monter ton envie à toi aussi. Qu’il lui suffit de ça. De lui contre ton dos. Et c’est exaspérant. C’est énervant d’être aussi dépendant de lui. De son corps. De son souffle chaud contre ta peau.
« Pourquoi d'puis que t'es aveugle on doit sans cesse parler ? C'était cool la baise juste avant. » Ouais. C’était cool. C’était cool de pas ressentir tout ça. De pas avoir à penser. A sentir ton cœur battre à cent à l’heure rien qu’en entendant sa voix. Et encore, ça commençait. Ca s’installait. Sans que tu ne le veuilles. Mais c’était plus facile à ignorer. A laisser de coté. Tu sais pas vraiment pourquoi. Peut être parce que t’arrivais encore à les ignorer. A te dire que c’était juste pour la baise. Pour le plaisir de savoir que Dmitri, ce putain d’homophobe, prenait un plaisir dingue à aller et venir entre tes reins. Mais aujourd’hui, ça ne suffit plus. Parce qu’il faut tellement plus que ça pour accepter qu’il te touche de nouveau après tout le reste. « …parce que c’est différent… Je… » Tu soupires. Tu sais pas l’dire. Tu veux pas l’dire. Pourtant c’est là. Au bord de tes lèvres. Mais le dire à haute voix. Ca le rendrait vrai. Réel. Et juste un peu plus effrayant. Et ça, tu peux pas. T’es déjà assez terrifié comme ça. Terrifié par ces sentiments anormaux. Un soupire s’échappe de tes lèvres tandis que tu viens te les mordre avant de te redresser, t’asseyant sur le lit, toujours dos à lui. « Peut être que tu ferais mieux d’y aller… » Tu passes la main sur ton visage.