"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici victor et dmitri ▼ décadence et cerveau trop embrouillé 2979874845 victor et dmitri ▼ décadence et cerveau trop embrouillé 1973890357
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victor et dmitri ▼ décadence et cerveau trop embrouillé

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() message posté Dim 9 Nov 2014 - 23:50 par Invité

Douleur trop brutale. Sensation insupportable. Ciel qui se dérobe, bitume qui manque à l'appel. Sensation de plus avoir son chemin, plus rien voir et plus réussir à savoir. Paumé. Perdu. Déréglé. Souffle indécent du non vivant, air qui peine à rentrer comme il faut dans ton sang. Rythme qui ralentit, tournis qui n'en finit plus. Pas saccadés, pas accélérés, pas lentement abandonnés. Le ciel fait son caprice, par en inclinaison, tête qui part à rebond et tu t'accroches du justesse à un grillage qui plie sous ton poids. Tu grognes, enfin tu sais pas si t'arrives vraiment à grogner parce qu ça sort bizarrement de ta gorge. Tu craches par terre entre-voyant une tâche sombre au sol.  T'as la tête à l'envers, le bruit constant qui raisonne dans tes oreilles. Tu sens plus trop rien, juste une énorme sensation que t'es en miette. Oui en miette. Tu manques de tousser et encore une fois tu manques limite de crever par la douleur. T'aurais pas du sortir, t'aurais pas du répondre, laisser à Lys' le temps de revenir en ville de te dire si c'était vraiment un de ces potes qu'il t'envoyait. Tu sais maintenant que non. Que le deal c'est pas une bonne situation. Tu sais que tu devrais vraiment faire plus attention. Contre quatre mecs t'as aucune manière d'en sortir en bon morceau. T'avais aucune chance. Et encore du remercie au moins mentalement le lâche qui à hurlé de son balcon qu'il appelait les flics. Pauvres ordures. Ils se sont cassé. Personne à venir te récupérer. Tant mieux. Tant pis. Lys est pas là et tu continues de marcher sans savoir si ça fait vraiment des heures que tu t'es mit à avancer.

L'estomac au bord des lèvres, la tête retournée t'arrives même plus à bien penser. Tu devrais peut-être consulter. Pas dans ton état, pas avec ton casier, pas comme ça. Trop de questions. Alors t'avances avec que ce truc en tête. Que ce nom qui tourne, ce besoin que tu songes pas à réprimer. T'es au bout, tu peux plus tellement continuer. Alors tu restes un moment comme ça à respirer avec difficulté à cause de tes côtes. Tu comprends toujours pas comment tout ça c'est déroulé, tu comprends pas tout. Tu sais juste que t'as mal. Et que tu peux pas rester là, trop mal. Tu recraches ce liquide au goût de fer, te remettant à marcher alors qu'avec ta langue tu comptes si tu as encore toutes tes dents. On dirait que oui. Bon point. Et t'arrives enfin, alors que tu fixes les lumières éteintes. Non il faut qu'il soit ici. Il doit être ici. Il peut pas être ailleurs. Tu cherches ton téléphone tu trembles trop pour trouver son numéro que tu finis par avoir en soupirant vide d'énergie. Et les sonneries s'enchaine et t'es là trop mal en songeant qu'il soit pas là. Il peut pas ne pas être là... Et y'a sa voix que t'écoutes à peine tant t'es presque soulagé qu'il décroche. Descends.... j'ai.... j'me suis... descends faut qu'tu m'aides... Tu t'étais même pas rendu compte de ton état jusqu'à entendre ta voix trembler au téléphone. S'te plait. Tu te laisses glisser le long de son grillage fermant un moment les yeux en rêvant que de t'endormir sans douleur. Tu sais pas pourquoi t'es là. Tu devais.

Tu sais pas combien de temps tu restes là sans bouger, à sentir les battements de ton coeur un peu partout sur les parties de ton corps ravagées pas les coups. Tu devrais remercier le ciel que ces trois crevards n'étaient pas Lys', tu serais plus en vie. Mais par contre si Lys avait été là, tu serais pas dans cet état. Bordel tu vas le tuer. Même si t'es sur que ces mecs tu sais qu'ils se sont servit du nom de Lysandre juste pour t'avoir.Mais là tu veux pas Lysandre, tu veux sa voix à lui, son souffle, sa douceur.  Celle de Victor.
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() message posté Lun 10 Nov 2014 - 20:41 par Invité
Ca fait presque deux semaines que t’as pas de nouvelles de lui. Qu’il t’ignore. Et quelque part, ça t’fait mal. Ca t’fait mal d’y penser autant. De sentir ce vide un peu étrange au creux du cœur. Tu voudrais t’en foutre. Parce que c’est pas si important finalement. C’est juste un connard. Mais non. C’est là. Tu penses à lui. Tu penses à ces morceaux de souvenirs que la dernière nuit que vous avez passé ensemble. C’est fou comme ça t’obsède.
Tu passes ta main sur ton visage en soupirant. T’es fatigué. De tout. De cette impression de n’être plus grand chose. Tu t’égares dans ta solitude forcée. C’est stupide, tu le sais bien. Parce que y’a des gens qui sont là pour toi. Des amis qui tentent de te changer les idées. Mais non. Tu restes là. Enfermé dans ta chambre. A fumer. Puis à lire. Enfin lire. Ecouter plutôt. Et t’es là. Comme un con. A crever de cette solitude. Stupide gamin.

Tu sursautes brusquement lorsque la sonnerie de ton téléphone retentie. Et tu reconnais immédiatement la musique. Celle de Dmitri. Ca t’fait grimacer un peu. Connard. C’est maintenant que tu t’réveilles ? T’as même pas envie de répondre. Parce que t’es fatigué de ses jeux. Parce que t’es fatigué de ses réactions. De votre relation à la con. Parce que t’as compris maintenant. T’es amoureux d’lui. De ce petit con insupportable. T’es tombé dans l’piège. Et t’as l’air bien stupide maintenant. A rêver de lui. A le vouloir. Pas juste pour baiser. A le vouloir en entier. Lui et sa beauté un peu étrange. Lui et son âme un peu brisée. A vouloir réparer ce cœur qui marche pas bien.

Un soupire s’échappe de tes lèvres. T’as pas envie de le voir. Parce que tu vas encore avoir mal. Pourtant, tu attrapes ton téléphone. Et tu restes planté là quelques secondes à jouer avec. T’es faible putain. Tu te détestes parfois. Pour cette faiblesse. « Allo … ? » Tu t’attendais à ce qu’il dise qu’il veut baiser et qu’il arrive. Ou une connerie dans le genre. Mais non. Il reste silencieux un instant. T’entends son souffle de l’autre coté. Puis sa voix. Sa voix tremblante et effrayante « Descends.... j'ai.... j'me suis... descends faut qu'tu m'aides... S'te plait. » Et ton cœur rate un battement. Ca t’fous des frissons de l’entendre comme ça. Aussi fragile. Tu t’redresses brusquement. Tu réfléchis même pas. « J’arrive ! » Tu balances ton téléphone sur ton bureau. Tu penses même pas à prendre ta canne. T’avances juste en passant ta main sur les murs, allant le plus rapidement possible.
Et tu te retrouves dehors. Le froid vient mordre ta peau nue. T’as même pas pensé à mettre un pantalon et une veste. T’es juste là. En boxer et tee-shirt au beau milieu de la nuit. « Dmitri ?! T’es où ? » Tu l’entends un peu plus loin. Et ton cœur se serre encore. Tu t’approches. Lentement parce que t’as pas ta canne. Et t’es plus chez toi. T’es sans repère.

Finalement, t’arrives à son niveau. Tu te baisses, tâtonnant jusqu’à trouver son corps. Et ta main glisse légèrement sur ses vêtements afin de le situer. « … Qu’est-ce que t’as foutu putain … ? » T’as le cœur serré. T’as beau ne pas l’voir. Tu imagines son état. « … Tu … Tu peux te lever ? » Tu viens le soutenir, passer ton bras sous son corps. C’est difficile. T’entends ses grognements de douleur. Tu sens son poids sur ton corps. Et tu trembles un peu, l’amenant jusqu’à ton appartement. C’est long. Mais finalement, t’arrives jusqu’à ton lit. Et tu l’allonges là, le cœur battant.

Et tu restes planté là. A coté du lit. Y’a du sang sur ton tee-shirt, mais tu le réalises même pas. Son sang.
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() message posté Lun 10 Nov 2014 - 23:59 par Invité

La lune se détache au dessus de toi avec une luminosité frappante. Tu plisses les yeux tu veux pas tellement t'attarder la dessus mais t'as rien d'autre à faire. Ton corps souffre, et ton cerveau déraille. Dérègle. Taré. Drogué. Attardé. Tu te repasses le fils de tes pensés, le fils de tes insultes préfères, tes définitions adorés pour ta personne que tu aimes détester. T'as mal, nul peut le nier. Tu crèves presque de douleur à chaque respiration, t'as fermé ta gueule. Tu restes là étendu par terre, assis contre ce foutu grillage alors que ton téléphone reste dans ta main. T'as fermé ta gueule. Tu fais que d'y penser. C'te fierté qui te fait presque oublier le reste, qui te fait éloigner la douleur. Plus ils frappaient plus tu la fermais. T'allais pas les supplier. Plutôt crever sous leur coup que t'abaisser à chialer. Alors tu les insultais, alors tu disais rien, alors tu grognais, tu essayais de te relever. Mais t'as fermé ta gueule. T'es fière crevard, bien fière. Ton égo aura ta mort. Mais tu t'en fous maintenant. Parce que t'es en vie là, et que t'as fermé ta p*tain de gueule sous les coups de pied. Tu fixes à nouveau la lune. T'es mal. Mais tu t'en fou.  Dmitri ?! T’es où ? Voilà pourquoi tu t'en fou.

Tu grognes essayant de te redresser pour lui dire de se ramener. Dans ton état t'as aucune insulte ou once de fierté par contre à lui dire de t'aider en ramenant son cul. Non trop de douleur pour agir normal face à lui. Face aux autres lui, mais trop de barrière de tomber ce soir pour bien réagir. Tu l'entends avancer, t'essayes de te redresser. Tu le vois pas très bien arriver. Les paupières incapables de bien se garder. Tu dis avoir une arcade d'explosée, et l'autre paupière bien amochée. Tu vois pas grand chose. Mais t'en a rien à foutre. … Qu’est-ce que t’as foutu putain … ? Tu grognes un peu essayant de rependre le cours de tes pensées. Dur à faire. C'est.. pas moi... Tu articules en grognant pour te défendre. T'as rien fait toi bordel, tu leur amenais leur foutu came à ses toxicos. … Tu … Tu peux te lever ? Non absolument pas, mais tu réponds pas parce que t'as pas le choix de bouger. Tu gémis de douleur en le sentant te tirer vers le haut alors que tu t’appuies sur lui pour te redresser. Tu hais ça, ce besoin de compter sur lui, de le sentir te porter. Tu te fais gerber. Mais t'as trop mal. Et tu en as besoin...

Tu avances lentement, ta main tenant ton téléphone se serrant sur ton ventre trop douloureux. Ils ont du te détruire l'estomac, faire éclater ton intestin, tu es peut-être même en train de crever. 'Fin t'es pas un mec pessimiste, tu sais que t'as rien, que tu vas survivre à si peu de petit coups. Qu'ils vont te le payer. Tu dis rien, t'arrives pas à parler face à l'effort de l'avancé. Tu sens son odeur pourtant se glisser entre celle du sang qui te bouffe le nez. Lui il dit rien. Il se tait. Tu sais pas si le voulait vraiment, t'aider. Peu importe. Peu import, oui.

Sa chambre te rassure. Bordel c'est bien atroce comme sentiment, d'être rassuré par un lieu si étranger. Mais ta tête trop occupé par la douleur t'empêche de penser correctement. De te mentir avec trop de fierté. La lumière te bousille les yeux, tu te demandes pourquoi il l'a allumé il y voit que dalle. L'habitude. T'en sais rien. Tu vois entre tes paupières presque closes son lit s'approcher alors que tu grognes en te tordant presque de douleur quand il t'aide à t'allonger. Tu manques d'ailleurs de t'étouffer dans cette position, ta gorge se bloquant entre salive et sang alors que tu te redresses en crachant ce liquide sombre sur ton jean. T'es pathétique. Il est là scotché limite de panique. Tu te dis que c'est bien qu'il n'y voit rien, sans même voir ton reflet tu sais que c'est plus effrayant à voir qu'à imaginer. Tu te redresses serrant les dents. Ta mal à la mâchoire en plus bordel. T'as ... une serviette ? ... Un truc capable d'enlever poussière et sang qui manque de t’étouffer en te bloquant le nez en te salissant le visage. Tu pourries déjà assez l'état de son lit. T'as la gorge qui te brûle d'un truc nouveau. T'as envie de t'allonger te foutre sous ta couette, oublier le monde. Tu te sens trop désarmé, toi avec tes poings beaucoup trop abimé pour te défendre ce soir. Vic'.. j'suis... je... Tu renifles légèrement à l'ouest, trop de fierté et pourtant. J'suis... désolé... je savais pas où aller et tu... j'voulais juste... Tu sais pas se que tu voulais. T'es en manque de dope, de lui, de son corps, de ton corps en bonne santé. Ton corps qui hurle en ce moment même.
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() message posté Mar 11 Nov 2014 - 22:40 par Invité
T’as mal au cœur. T’as mal au cœur de le savoir dans cet état. La voix tremblante. Incapable de marcher normalement. T’as mal parce que tu sais à quel point ça lui coute de te demander de l’aide. Et que s’il est là, c’est qu’il est vraiment mal. Vraiment mal. Et quelque part, t’as peur. T’as peur pour lui. T’as peur de le perdre.
Ta gorge se serre sous l’odeur du sang qui envahi tes narines. Tu supportes pas cette de odeur de fer qui s’imprègne trop. Qui reste ancré dans ta mémoire. Ca t’fait frissonner brusquement. T’es planté comme un idiot. T’as peur de mal faire. Qu’il te rejette brutalement pour un geste ou un mot déplacé. Alors tu fais rien. Figé dans cette état de demi conscience. Dans cette peur un peu étrange. « T'as ... une serviette ? ... » Ton regard vide se tourne vers lui. Et t’acquiesces doucement. « … Je… Oui… a…attend. » Tes doigts viennent de nouveau se poser sur le mur tandis que tu te dirige vers la salle de bain. Et tu te baisses, tâtonnant à la recherche des serviettes. Et t’en prend deux avant de te redresser afin de chercher la trousse à pharmacie. Tu fais tomber deux trois conneries, les mains un peu trop tremblantes. Mais tu t’en fou. Tu t’en fou complètement. La gorge sèche, tu mouilles une des serviettes avant de récupérer le reste pour apporter tout ça dans la chambre.

Un peu maladroitement, tu viens t’asseoir prêt de lui. A bout du lit. Près de son visage. Tu lui tends la serviette sèche avant que ta main ne vienne timidement se glisser dans ses cheveux un peu poisseux. Tu sais même pas quoi dire. T’es juste là. Incapable de parler. Incapable de t’exprimer. Et y’a sa voix qui s’élève. Un peu cassée. Un peu fragile. « Vic'.. j'suis... je... J'suis... désolé... je savais pas où aller et tu... j'voulais juste... » Tu te contentes de secouer un peu la tête, continuant tes caresses dans ses cheveux « Chuuut… C’est rien… » T’as du mal à parler toi aussi. Parce que y’a cette boule dans ta gorge. Imposante. Tu détestes le savoir comme ça. Tu détestes ne pas pouvoir le voir. Ne pas pouvoir l’aider « ça va … j’vais m’occuper de toi … » Tu attrapes la serviette humide afin de la faire glisser doucement sur son visage. Tu tentes d’être doux. De ne pas lui faire mal. « … il va falloir que tu m’aides… » Ta main gauche cherche la boite de secours que t’as balancé sur le lit. Et tu l’ouvres, tentant de chercher de quoi le soigner. Mais ici, rien n’a été fait pour toi. Y’a rien en braille. Rien que tu ne puisses lire. « … Donne moi du désinfectant … et guide moi … Je peux pas faire ça tout seul … » T’as ce regret dans la voix. T’es même pas capable de ça. De le soigner. Tu te sens si impuissant.
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() message posté Ven 14 Nov 2014 - 21:24 par Invité

En temps normal ? Tu sais pas vraiment se que tu aurais fait, de mémoire ça t'ait jamais arrivé de te faire autant démolir. Sans doute parce que d'habitude tu sens venir les emmerdes, mais là rien du tout. Tu sais même pas comment l'histoire s'est déroulé, tu te souviens plus tellement. Sans doute à cause de la douleur. T'en sais rien.  … Je… Oui… a…attend. Tu réponds rien, tu le vois vaguement quitter sa chambre, tu dis rien, tu fermes les yeux serrant un peules dents. Même ça, ça te fait mal. Bordel. T'en as pour des semaines à trainer ça tu le sens. Tu l'attends. Parce que tu peux rien faire d'autre, parce que tu peux plus bouger. Tu veux plus.  Tu restes sur son lit regardant dans le vide, tu as envie de pioncer pour ne plus sentir la douleur. Tu fermes les yeux pourtant sans y arriver, entendant par contre Victor revenir. Ça te rassure qu'il se soit pas tiré. Qu'il se soit pas dit que c'était pas son problème, et qu'il appelle les flics ou autres. Chuuut… C’est rien… T'aimes pas qu'on te rassure, qu'on te parle sur ce ton. Pas à toi bordel.

Mais tu dis rien, tu soupires juste presque rassuré par ses paroles. Oui là maintenant, de sa voix, tout te rassure. ça va … j’vais m’occuper de toi … Tu lui aurais rit au nez. Oh oui tu lui aurais rie de sa bêtise, de ses conneries, de ses pensées. Tu te serais redressé et l'aurais planté. Mais t'as mal. Et le seul qui peut être doux et agir comme ça pour que tu le tolère, c'est lui. Mis si ça te donne envie de gerber. Tu le voix se pencher alors que tu grimaces en avalant difficilement ta salive en le sentant passer la serviette sur ton visage. Tu te redresse un peu malgré toi grognant un peu. … il va falloir que tu m’aides… Oui c'est certain sinon il va finir par te faire plus hurler qu'autre chose. Tu l'entends farfouiller alors que tu baisses un peu les yeux pour voir une trousses de secours. Il te ferait rire ce pédé si seulement t'étais capable de le faire là. Et tu oublies que tu le fuis depuis des jours, des semaines... … Donne moi du désinfectant … et guides moi … Je peux pas faire ça tout seul … Tu relèves le regard sur lui sur son expression agacée, impuissante. Tu rêves que d'une chose c'est juste de t'allonger dans son lit, qu'il reste là, et d'oublier le reste. Juste ça. Fouillant un peu dans la boite tu grimaces quand il retouche ton visage t'écartant alors que tu lèves la main pour écarter lentement sa main de ton visage. Glissant tes doigts sur sa peau tu récupères la serviette humide de ses mains. ça va.... j'vais... je vais le faire... Tu répliques lentement en récupérant une bouteille de désinfectant et la serviette. Trouves moi juste un miroir... et une paille ou un papier pour rouler... Oui tas besoin d'un rail. Maintenant sinon tu tiendras pas. Pas avec cette douleur. Tu le fixes un instant. Tu penses trop beaucoup trop à des futilités. Au blouson jaune du connard qui te frappait avec les autres, au chien qui aboyait, à la photo de toi que Victor à prise. Trop de mélange. Victor... y'a quelqu'un d'autre chez toi ? Oui tu as  ce besoin de savoir. d'être assuré que vous êtes que vous deux, qu'il y a pas de danger, d'autres personnes.
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() message posté Mar 18 Nov 2014 - 3:42 par Invité
Il grogne. Tu sais bien que ça lui fait pas plaisir. Tu sais bien qu’il déteste probablement ça. D’être aussi vulnérable. C’est vrai que ça lui ressemble pas. Et c’est étrange. Tellement étrange de le savoir ici. De réaliser qu’il a besoin d’aide et que c’est vers toi qu’il s’est tourné. Toi. Pas Lysandre. Pas un autre ami un peu étrange. Ni même l’hôpital. Non. Toi. Alors tu tentes de t’occuper de lui. De le soigner. Pas assez bien visiblement. Il repousse ta main alors que tu viens passer la serviette sur ton visage. « Ca va.... j'vais... je vais le faire.. » Y’a ta gorge qui te serre sous ses mots. T’es même pas capable de l’aider. De le soigner. Et y’a cette déception qui s’affiche sur ton visage tandis que tu te laisses faire. Tu sers le poing, le posant sur le lit. Tu sers à rien. T’as presque envie de te barrer et de le laisser là se soigner tout seul. T’as cette colère au fond du cœur. Celle liée à ton handicape. Elle revient là. « Trouves moi juste un miroir... et une paille ou un papier pour rouler... » Tu fronces les sourcils en l’entendant. Il se fout vraiment de toi. La colère qui s’était effacée pour faire place à l’inquiétude refait surface. « … Tu t’fous d’moi ? » Tu lâches un petit rire nerveux. « J’vais pas t’amener de quoi te droguer ! » Ca t’énerve qu’il te demande ça. Qu’il vienne ici parce des semaines de silence pour refuser ton aide. Tout ça pour te demander de quoi se droguer. De quoi se démonter la gueule à dose de cocaïne. Tu te lèves un peu brusquement en réponse à sa demande. Tu t’éloignes de lui.

« Victor... y'a quelqu'un d'autre chez toi ? » T’as presque envie de rire. Même là. Même dans cette situation, il a trop peur qu’on puisse découvrir votre relation. « … Ya ma mère. Mais t’inquiètes, elle va pas aller raconter que tu viens me voir moi quand tu t’fais démonter la gueule » Parce que oui. Tu l’as deviné qu’il s’est fait démonter la gueule. C’est tellement lui. Puis, tu vois pas vraiment comment ça aurait pu être autre chose.
Ta réponse est froide. Agacée. Tu fronces un peu les sourcils avant d’ajouter « Pourquoi t’es là Dmitri ? Tu m’ignores pendant plus de deux semaines. Tu sais très bien que j’peux pas te soigner. Mais tu débarques quand même. Tu veux quoi de moi ? » T’as les yeux tournés vers lui. Là. Debout prêt du lit. T’as le poing et la mâchoire serrés. C’est simplement toute la colère qui remonte. Il t’a manqué ce connard. Il t’a fait mal à t’ignorer. Et maintenant il débarque comme une fleur.
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() message posté Mer 19 Nov 2014 - 0:31 par Invité

Tu restes là sur son lit, finissant par attraper ce tissu humide. Tu en profites pour te nettoyer lentement les mains. Même tes mains te font mal, t'as essayé de riposter faut dire, puis tu t'es fais écrasé la main droite. M'enfin rien ne semble cassé. Enfin tu regardes mais tu penses pas, cerveau embrouillé faut dire. … Tu t’fous d’moi ? Heu... pourquoi ? Trop déconnecté, tu oublies tes propos et tes demandes qui te semblent sortir sans y penser. Il rit, amère, ça s'entend, ça se voit. Tu relèves la tête, tu l'observes ce Victor énervé. En temps normal il t'aurait amusé, blasé, mais ça t'aurais fait bandé tu l'aurais provoqué. Là tu y penses même pas, tu l'écoutes juste presque amorphe. J’vais pas t’amener de quoi te droguer ! Il se lève brusquement le matelas bouge et ça te fait mal. Tu grimaces, n'aimant pas l'énerver. Tu veux pas l'énerver. T'en as marre... tu voudrais... tu voudrais pouvoir parler. Pouvoir t'exprimer. Qu'il soit une meuf. Que ça soit pas si compliqué. Tu voudrais être quelqu'un d'autre. C'est pour la douleur pas pour m'défoncer arrêtes... Tu réponds faiblement essuyant avec la serviette ta bouche en grimaçant terriblement observant la serviette tachée de sang. Pourtant ça semble s'être arrêté de saigné dans ta bouche et t'en es content...

… Y'a ma mère. Mais t’inquiètes, elle va pas aller raconter que tu viens me voir moi quand tu t’fais démonter la gueule. Quand il te dit que sa mère est là tu te redresses en te tendant fixant la porte, beaucoup moins "rassuré". T'es comme ça. Tu peux pas. T'es dans ce monde où ... tu n'es pas. T'en sais rien c'est... Tu fixes un temps cette porte. Ne relevant même pas se qu'il a dit après. De toute manière c'est assez visible que tu t'ais pas fait ça en tombant dans l'escalier. Il te connait, il sait qui tu es, se que tu fais. Elle va débarquer ici ? Tu demandes sur tes gardes te fichant qu'il s'énerve de ta réaction. Ta mère en voyant ta tête, elle serait inquiètes mais trop défoncée pour s'en formaliser. Les mères des autres.... tu sais pas. Tu n'aimes pas les adultes, tu n'aimes pas leur menace d'autorités.
Pourquoi t’es là Dmitri ? Tu m’ignores pendant plus de deux semaines. Tu sais très bien que j’peux pas te soigner. Mais tu débarques quand même. Tu veux quoi de moi ? Son ton glacial et détaché te blesse. Plus que ton corps, plus que les coups, que le reste. Et toi quand ça te touche tu réagis. Toi tu sais pas faire. Tu sais pas être. Où tu l'es mal. Très mal, tu ne fonctionnes pas bien. T'es déformé de l'intérieur. Détraqué. Tu vois ses poings serré, tu vois sa manière de "te regarder" sans te voir. Et cette décharge d'électricité qui te prends. Tu l'supportes pas, ce truc qu'il a sur toi, c'que tu ressens. Tu t'relèves d'un bon en t'éloignant de lui ton épaule buttant contre la sienne en le faisant reculer alors que tu avais dans l'idée de te casser. Si tu crois que j'veux quelque chose de toi !! P'tain j'voulais juste une baraque pour pas qu'on coffre comme ça tu vois ! Tu t'énerves avant de laisser un rire t'échapper. Ah mais non... tu vois rien justement !

C'est pas le rappel de la douleur qui te fige mais l'horreur de tes mots, la douleur qui engourdis ton cerveau. Le truc dont tu te ficherais normalement mais qui la t'horrifie d'avoir été prononcé. Ta gorge te brûlant tu grimaces en sentant les remords te bouffer. Nouveauté. Qui te prend aux tripes, t'es bourré de remords mais là te mords de trop fort, de partout. J'voulais pas... Tu murmures la gorge bloquée par cette émotion nouvelle alors que t'es incapable de t'excuser tant tout ça te retournes. Trop de douleurs, trop de tout, trop à refoulé, trop à gérer. Tu pourrais pas être normal ?! Tu pourrais pas.... ne pas l'apprécier ? Je... j'ai besoin de toi.. Tu laisses glisser lentement alors que tu tiens pas debout, ou tu tiens juste par cette pote qui te supporte. Et tu sais pas si c'est tes blessures qui disent ça, si t'as besoin de lui pour t'aider à soigner ça. Ou si t'as juste besoin de lui. Pour respirer. Pour t'apaiser. Et tu ne sauras pas. Parce que ce soir encore plus tu oscilles entre haines et impuissance. Perdu. Tu l'es. Et t'es là dans sa chambre, à lui dire ça alors que c'est tellement pas toi.
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() message posté Mer 19 Nov 2014 - 4:04 par Invité
« C'est pour la douleur pas pour m'défoncer arrêtes... » Tu peux pas t’empêcher d’échapper un nouveau rire. Ce mec est tordu. Il veut pas se droguer pour se défoncer. Simplement pour faire taire la douleur. P’tit con va. « Et tu peux pas prendre du doliprane comme tout le monde ? » Tu lèves les yeux au ciel. Ancienne habitude un peu étrange désormais.

« Elle va débarquer ici ? » Tu soupires longuement à sa réponse. Il semble si perturbé par le fait que quelqu’un le voit avec toi. Et ça te fait mal. Tu t’en foutais avant. De devoir te cacher tout le temps. Quelque part, c’était excitant. Mais maintenant, tu commences à en avoir marre. Et tu commences à avoir mal d’être celui dont on a honte. « … Non. » Tu te contentes de répondre non. Parce que t’as pas envie de polémiquer. T’as pas envie de lui dire que, de toute façon, ta mère se fout bien de ce qu’il peut t’arriver. Qu’elle est trop occupée à travailler ou à baiser pour se détendre. Tu devrais surement être reconnaissant de l’argent qu’elle apporte au foyer. Parce que c’est grâce à elle que tu peux te payer ces objets pour aveugles. Mais t’es fatigué de ce manque d’attention.

Et t’es là. Entre la colère et la tristesse. Dans ce sentiment un peu étrange. Parfois, tu voudrais frapper Dmitri toi même pour le foutre dans cet état. Surement pour qu’il sache ce que ça fait. Et là. T’as cette douleur au fond du cœur. Toi aussi t’es tordu finalement. Parce qu’après tout ce qu’il s’est passé entre vous. T’as pas envie qu’il souffre.

Toi, tu voulais juste des réponses. Comprendre pourquoi il agit comme ça. Et tu l’entends se lever brusquement. En colère. T’entends le lit qui bouge lorsque Dmitri le quitte. T’entends ses mouvements brusquent, lui arrachant même un grognement de douleur. Et il s’approche. Il te pousse en arrière. « Si tu crois que j'veux quelque chose de toi !! P'tain j'voulais juste une baraque pour pas qu'on coffre comme ça tu vois ! » Ta gorge se serre un peu tandis qu’il rit avant d’ajouter sa phrase assassine. « Ah mais non... tu vois rien justement ! » Tu sais même pas quoi répondre. Puis tu sais pas comment réagir non plus. Le frapper une nouvelle fois. Peut être. Ca serait tellement facile. Lui faire mal comme il peut te faire mal. Mais non. Tu l’fais pas. Parce que t’es trop con. Tu te contentes de souffler « … ta gueule… ». Et tu gueules même pas justement. Tu l’souffles. Presque dans un murmure. Et y’a ce silence qui s’installe. Ce douloureux silence qu’il vient briser de sa voix un peu fragile. « J'voulais pas... » De nouveau, y’a ton cœur qui se serre. T’entends la sincérité dans sa voix. Et c’est peut-être ce qu’il te trouble le plus. Parce qu’il s’en fout d’habitude. Il s’en branle de jouer sur ça. De te faire mal. « Je... j'ai besoin de toi.. » Tu restes planté comme un con. Sans voix. T’as l’impression d’être face à une autre personne. Pourtant c’est sa voix. C’est son odeur. C’est sa présence. Tu le reconnaitrais entre mille. « … Je… » T’as la gorge trop serrée pour parler. Tu l’entends se laisser aller contre la porte. Alors doucement, tu te baisses toi aussi. Et sans ouvrir la bouche, tu viens chercher sa main, tâtonnant un peu avant de la trouver. Et tu poses la tienne sur la sienne. Juste ça. Un peu comme pour dire ‘je suis là’. Puis doucement, tu finis par souffler « … Tu devrais retourner te coucher … Et dormir un peu … Je reste avec toi et demain j’appellerais mon médecin. Il pourra venir ici. Et il dira rien. » T’as retrouvé ton calme. Trop troublé par ses mots.
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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 23:53 par Invité

T'as mal. Tu veux juste que ça s'atténue, ne plus trop rien sentir. Tu veux juste être un peu mieux parce que la douleur de cogne aux tempes avec une haine totale. Tu veux juste ça. T'es pas tellement addict à la drogue, du moins rien de bien fort. Tu l'as vends. Tu l'as consomme pas. Tu consommes de l'herbes, des trucs moins fort, mais ce soir ça fonctionnera pas. Mais là tu t'en fous. Et tu peux pas prendre du doliprane comme tout le monde ? Tu as presque envie de rigoler de sa proposition. Presque. Déconnes pas..

… Non. Non sa mère ne va pas débarquer. Non elle ne viendra pas voir se qui se passe et qui est dans la chambre de son fils. Tu devrais être rassuré, être soulagé, baisser ta garde, baisser les armes. Oui tu devrais faire tout cela. Te sentir mieux. Mais pourtant tu sais pas, ça arrive quand même à partir en vrille. Tu sais pas comment. Mais comme toujours de toute manière. Vous savez pas faire autrement. Tu ne sais pas agir différemment. T'es comme ça, il te connait. T'as jamais cherché à plaire. A personne. Tout le monde sait ça. Qu'on te prend comme tu es, que tu changes pas. C'est se que tu croyais. C'est se que tu étais. Avant ses conneries. Oui ses conneries, à lui. Parce que tout ça, ça brouille tes pensées.

… ta gueule… Et dans tout ça tu l'as mérités, tu te calmes sans même l'entendre murmurer ça. Sans même attendre de l'avoir blessé lui, tu te blesses toi même sans que tu veuilles le reconnaitre. T'es un déchet.  Depuis deux semaines t'es impossible à gérer, même pour toi. Et tu te laisses tomber, contre le sol, sans même trop le sentir comparé à la douleur de ton dos. Mais peu importe. Tu veux pas lui dire, mais tu supportes plus le blesser. Tu supportes plus devoir encaisser. Tu supportes plus rien ces derniers temps. Et tu lui en veux la plus part du temps oui tu lui en veux. D'avoir fait ça.
Son contact te sort de ce coma brouillé de sommeil, le contact de sa main sur la tienne te fait revenir à la conscience et la réalité alors que tu le sens près de toi, tu le vois proche de toi. Bordel pourquoi n'abandonne-t-il pas ?! … Tu devrais retourner te coucher … Et dormir un peu … Je reste avec toi et demain j’appellerais mon médecin. Il pourra venir ici. Et il dira rien. Il te pardonne tes paroles dégueulasse, tes comportements offensants, tes insultes, tes actes passés. Il devrait pas. Et plus il le fait plus tu sombres loin de tes habitudes passées. Tu hoches la tête, lentement... il le voit pas tu le sais. Je... j'vais juste.... j'dois pisser. Tu dis lentement, pour pas encore plus balancer de débilité comme tu le fais depuis tout à l'heure. Il t'aide à te relever, et tu quittes sa chambre connaissant où les w.c se trouvent. Déjà venu. Trop de fois, avant. Tu t'y enfermes ayant du mal à réagir avec la lumière qui te brûle la rétine. Tu cherches dans tes poches, tu détestes sniffer dans ces billets dégueulasse. Peu importe. Il voulait rien en entendre parler. Tu utilises le couvercles des wc comme surface et moins de deux minutes plus tard tu en ressors...

Tu retrouves sa chambre, tes pensées apaisé, son odeur tout autour de toi. Tu observes son lit, la trousse de soin qu'il avait sortit. T'as mal mais tu t'en fous un peu plus maintenant. Et tu le rejoins avant de plaquer tes lèvres sur les siennes sans te préoccuper de la douleur de ta lèvre reculant avec lui jusqu'à son lit sans te détacher de ses lèvres pour autant.
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Anonymous
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() message posté Mer 26 Nov 2014 - 10:05 par Invité
Tu t’sens paumé. Il fout un bordel sans nom dans ta tête. Tu sais plus quoi penser de lui. Il te sort une de ses phrases assassines. Il te shoot en plein cœur. Comme ça. Juste comme ça. Un peu comme d’habitude. Puis là. Il s’ouvre. Il laisse tomber un instant sa carapace d’insensible. Et bordel, ça, ça t’fous en l’air. Parce que tu sais plus quoi penser. Parce que y’a ton cœur qui bat trop fort quand tu l’entends dire qu’il a besoin de toi. Y’a ces putains de papillons qui s’agitent dans ton bas ventre. Ceux des livres. Ceux des films. Ceux de ces histoires d’amour à la con.
Et t’es là. A lui pardonner une nouvelle fois ses mots dégueulasses juste pour une jolie phrase. C’est fou comme t’es facile à manipuler. Parce qu’au final, tu ferais n’importe quoi pour ce connard. S’en est risible. D’ailleurs, tu fais n’importe quoi. Tu t’fous en l’air avec lui. Drogué par sa présence. Drogué par l’adrénaline de vos conneries. T’as beau te prendre des coups dans la gueule, t’y retournes. Toujours. Et t’es là comme un con à te perdre dans ses bras. A hurler. A l’frapper. A sentir ton cœur battre pour de vrai. Pourtant, c’est plus fort que toi. Ce mec, il provoque ces trucs en toi. Tous ces sentiments un peu trop forts. Trop de colère. Trop de jalousie. Trop de douleur. Puis trop d’amour. Et t’as pas envie de le laisser. Alors une nouvelle fois, tu l’pardonnes. Peut être parce que tu sens qu’il y a cette sincérité un peu étrange dans sa voix.

« Je... j'vais juste.... j'dois pisser. » T’hausses les sourcils, esquissant malgré toi l’ombre d’un sourire. Non, c’est sur, c’est bien lui. Alors tu l’aides à se relever. Tu le laisses s’appuyer sur toi. Physiquement. Puis peut être aussi métaphoriquement. Et toi aussi tu te relevés. Tu soupires en entendant la porte des toilettes claquer. Tu passes la main sur ton visage, épuisé par toutes ces conneries. Et tu restes là, perdu dans tes pensées. A te demander ce que vous êtes en réalité. Et pour la première fois, y’a cette pensée tordue qui te traverse l’esprit. Cette pensée qu’il pourrait y avoir quelque chose. Qu’il pourrait peut-être avoir réellement besoin de toi. Cette pensée que, peut-être, il pourrait les ressentir lui aussi, ces sentiments idiots. Tu finis par lâcher un rire nerveux. Là, tout seul dans ta chambre. Tu d’viens vraiment con. A croire qu’il puisse tomber amoureux de toi. Lui. Dmitri.  

Tu relèves la tête lorsque tu l’entends arriver. T’as l’impression d’avoir l’air idiot, planté là au milieu de la chambre. Puis brusquement, y’a ses mains qui viennent se poser sur ta nuque pour t’attirer contre lui. Y’a ses lèvres qui se posent sur les tiennes. Puis surtout, y’a ces putains de papillons qui s’agitent dans ton ventre. Et t’oublies tout. Là. Juste à le savoir contre toi. A sentir la chaleur de sa langue se mêler à la tienne. T’oublies même le goût du sang que tu détestes tant. Parce que c’est lui. Et, tendrement, ta main vient se glisser sur sa joue et l’autre sur sa hanche. Pour le garder contre toi pendant qu’il te fait reculer. Tu te retrouves contre le lit. Il te pousse contre lui. Pas violemment. Juste pour que tu t’y allonges. Alors tu fais ça. Tu t’allonges. Comme ça. Sans rien dire. Et y’a ce moment de silence. Cet instant de vide. Tu voudrais pouvoir le regarder. Voir ton visage. Savoir ce qu’il fait. Ce qu’il pense.
Puis finalement, après quelques secondes, il vient te rejoindre. Tu l’entends retenir ses gémissements de douleur tandis qu’il s’allonge sur toi. Et ça te fait sourire un peu. De l’entendre jouer son homme fort. De nouveaux, ses lèvres viennent se mêler aux tiennes. Puis tu le repousses un peu. Juste pour lui faire signe de s’allonger. Il grogne un peu mais finit par le faire. Alors tu souris avant de capturer de nouveau ses lèvres puis finir par souffler « … J’te fais pas mal … ? ».
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