(✰) message posté Mar 21 Oct 2014 - 20:46 par Invité
All I need is friend
libre & Shaya
Harrods est et sera toujours mon magasin préféré de tout Londres et même de toute la Grande Bretagne. Je viens d’une famille de riche. Aller chez Harrods était une tradition familiale le dimanche après-midi. Ma mère pouvait ainsi acheter de nouveau meuble et mon père pouvait se racheter du fromage venant des meilleures fromageries de France. J’adorais y aller. Je pouvais m’acheter de nouveaux vêtements, de nouveaux jeux, de nouvelles partitions,… Je trouvais tout ce que je désirais. Depuis que je ne vivais plus chez mes parents, je n’y avais plus été, trouvant mon bonheur dans d’autres petits magasins qui me permettait de ne pas devoir aller jusque chez Harrods. Mais il y a deux semaines, j’avais reçu une somme assez importante de ma mère. Elle trouvait que je ne mettais que des vieux vêtements et surtout elle ne me trouvait pas assez joyeuse. Pour elle, rien de mieux qu’un tour chez Harrods pour se remonter le moral. Mais quand je lui avais demandé de venir avec moi, elle m’avait sortis son énorme agenda et me montra les 3 prochaines semaines page par page. Elle n’avait aucun temps libre. Je devais me rendre à l’évidence, je devrai trouver quelqu’un d’autre. Mais plus les jours passaient, plus le nombre de personnes refusant on invitations augmentait et plus la tristesse m’envahissait. Alors je pris mes affaires et je me rendis dans l’est de Londres. Il n’y avait pas grand monde. Enfin, Harrods est grand et il y aurait 100 personnes qu’on penserait que c’est vide. Il parait qu’on peut tout trouver chez Harrods, il n’y a qu’à demander. Un prince aurait même demandé un éléphant et on lui aurait apporté. Alors me baladant dans les allées, regardant les vitrines de magasins, j’essayais de trouver ce dont j’avais vraiment envie. Rien n’attirait mon regard que ce soit une belle guitare, un superbe manteau ou simplement une peluche toute mignon. Tout cela ne me disait rien. C’est en arrivant devant un petit café que je compris ce que je voulais. Je n’avais pas besoin d’un bien matériel de plus. J’avais besoin de quelqu’un en qui j’aurai vraiment confiance, quelqu’un qui puisse réellement m’aider. Je n’avais toujours pas été voir Caleb, et plus j’y pensais plus je trouvais que c’était une mauvaise idée que d’aller lui parler de mes problèmes alors qu’il n’a certainement plus envie de me voir.
(✰) message posté Mer 22 Oct 2014 - 0:04 par Sharona K. García-Brown
All I need is a friend
ft. Shaya J. Saad && Sharona K. Garcia-Brown
Samedi 25.10.2014 • Harrods
Je suis clairement pas là depuis assez longtemps pour plus être en mode touriste. Pire, même, depuis que je suis arrivé, je me suis acheté des guides, des cartes, j'ai demandé à des inconnus les endroits qu'il fallait absolument voir et la liste s'allonge à chaque fois.
Aujourd'hui, j'ai fait l'impasse sur le jogging, et pour cause. J'ai marché toute la journée. Mais vraiment, toute la journée. Je suis partie ce matin tôt, j'ai fait le tour d'Hammersmith, arpenté les rues jusqu'au parc de Kensington, je suis remontée vers Notting Hill et j'ai même poussé jusqu'à Abbey Road. En en redescendant, j'ai pris Park Lane, pour repasser par le parc, de l'autre côté de la Serpentine, dans Hyde Park, donc. Harrods se dresse sur ma route, un peu plus loin et j'avoue que... j'ai beau être assez sportive, je commence à fatiguer. Me poser, prendre un cappuccino quelque part, ça me semble pour le coup pas mal. D'autant qu'en cette saison, c'est pas vraiment comme s'il faisait beau et chaud. Déjà, je me suis pas pris une grosse averse sur la tronche, c'est pas mal.
Une nouvelle vie donc, ici, c'est pour ça que je suis venue. Pour oublier le reste, pour m'éloigner de mes débiles de parents, occulter l'abandon de ma soeur. Je pensais être complètement seule... et je le suis pas tant que ça, finalement. Je pensais pas être capable de faire des connaissances facilement, encore moins avoir la surprise de retrouver des visages connus. Comme quoi la vie nous en réserve toujours de belle, quoi qu'on pense. Quand on pense que tout est sous contrôle, y a toujours un truc pour détruire complètement nos plans. Et quand on croit que tout va foirer, y a de jolies surprises parfois. Comme ici, pour moi. Et si je suis pas au bout de mes surprises... je prends. Mais si on m'en fout pas des trop horribles dans la tronche, ça va, je crois que j'ai eu ma dose de plan foireux, non ?
Je me suis laissée porter dans le grand magasin, et mes pas m'ont dirigée vers ce petit café, sans prétention, devant lequel il y a cette fille. Inconnue, comme toute la population londonienne, à deux ou trois exceptions près. Elle a pas l'air dans son assiette, et c'est pas trop mon rôle d'aller tenir la grappe à une inconnue. Pourtant, je me retrouve quand même à lui demander :
« Ca va M'dame ? Je peux vous aider ? »
L'accent texan à couper à la hache, mon teint de peau et ma carte encore à la main ne trompent sans doute personne.
« Vous voulez vous asseoir ? Je suis sûre on peut vous trouver une place... »
J'ai absolument pas fait gaffe à quoi que ce soit, j'ai pas l'intention de la faire passer pour vieille ou handicapée ou quoi que ce soit, mais elle est livide, et je flippe un peu qu'elle tombe, là, d'un coup.
« Je m'appelle Sharona, mais Sha', ça suffit. Vous voulez manger un truc ? Ils ont bien quelque chose à grignoter ici... Ca vous redonnerait peut-être un peu de couleurs. »
Et moi, faut que je la ferme. Je prendrais un truc à manger aussi, au passage... Histoire de lui tenir compagnie, assouvir un peu ma gourmandise, et de tenir jusqu'au soir aussi. Et accessoirement, de lui donner moins l'impression de la prendre en pitié...
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(✰) message posté Ven 31 Oct 2014 - 16:37 par Invité
All I need is friend
Sharona & Shaya
J’étais plantée là, devant ce café, le regard vide, le teint blême. Je ne m’étais même pas rendue compte que je m’étais arrêtée. J’avais trop de pensée en tête. Trop de chose étaient compliquées dans ma vie. Enfin trop… deux choses. Parce que sinon je n’avais pas à me plaindre. J’avais un travail, pas mal de temps libre, des sous que papa et maman me donnaient afin que je ne manque de rien. Et je ne manquais de rien sauf peut-être de stabilité. C’était déjà mieux qu’avant mais il y avait encore quelques trucs à améliorer. Je pensais à toutes ces choses qui allaient devoir changer bientôt. Je n’avais toujours pas fait ce test mais plus les jours passaient et plus je savais que je l’étais. Un petit ventre sortait mais je le cachais par des larges vêtements et je disais à tout le monde que je mangeais un peu trop de chocolat. C’est quand je pensais au petit regard désapprobateur de ma mère quand je lui ai dit que je mangeais trop car pour elle, il faut absolument être mince qu’une jeune femme m’a interpelée. Je n’entendis pas très bien sa première phrase. Je ne saurais pas le redire. Je sortis de mes pensées. Elle assez jeune mais ce n’était pas une gamine. Je dirais qu’elle avait mon âge donc je ne comprenais pas trop pourquoi elle me vouvoyait. Je la regardais sans rien dire, j’étais encore dans le gaz un peu. Elle parlait beaucoup mais ça ne me dérangeais pas parce que je n’entendais pas trop ce qu’elle disait. Je compris juste qu’elle s’appelait Sharona et que son surnom était Sha’ et ça me marqua parce qu’on m’appelait comme ça aussi parfois. Je fis un effort et j’écoutai ce qu’elle me disait. Elle avait l’air inquiet pour moi. Je devais vraiment être mal. « Je m’appelle Shaya. » C’est la première phrase que je dis. Je clignai plusieurs fois des yeux. Je repris possession de mon corps. Je n’avais vraiment pas bougé pendant qu’elle me parlait. Il n’y a que ma tête qui avait pivotée. Je bougeai mes bras et mes jambes doucement. « Je vais prendre un café. Ce me fera du bien. Vous restez avec moi ? » Je la vouvoyais aussi parce qu’elle le faisait. C’était automatique. L’habitude de vouvoyer une personne qui le faisait. Je ne voulais pas rester toute seule parce que mes pensées n’étaient pas très loin. Je vis une table un peu plus loin, assez éloigné du couple qui m’avait fait tiqué en arrivant. « On peut aller s’asseoir là, ça a l’air bien. » Ma voix n’avait pas encore repris son assurance. Mais ça allait revenir si je changeais vite de pensée.
(✰) message posté Dim 2 Nov 2014 - 11:55 par Sharona K. García-Brown
All I need is a friend
ft. Shaya J. Saad && Sharona K. Garcia-Brown
Samedi 25.10.2014 • Harrods
Cette fille, elle a franchement pas l'air en forme. Je suis pas trop portée sur le côté Saint-Bernard-je-m'occupe-de-tout-le-monde, mais là, quand même, je me vois pas passer mon chemin si elle tombe dans les pommes juste à côté de moi quoi. Alors je me suis présentée, et je lui ai demandé si ça allait. Bon, je vouvoie un peu tout le monde tout le temps, ici, à part Tyler et Dmitri, mais ce sont deux cas un peu particuliers, et peut-être que ça fait bizarre, parce qu'on doit avoir sensiblement le même âge elle et moi, mais en même temps, je la connais pas, non plus, alors...
« Je m’appelle Shaya. »
J'ai juste hoché la tête, en me faisant la réflexion que Sha', ça pourrait être elle aussi, et que c'est plutôt drôle. Bon, là maintenant tout de suite, je suis sûre que ça tomberait à plat, alors je garde ça pour moi.
« Je vais prendre un café. Ce me fera du bien. Vous restez avec moi ? - Euh... Ok. »
Je sais pas si le café est une bonne idée pour moi qui suis déjà une pile électrique en temps normal, mais j'ai bien envie d'un truc chaud. Et d'un peu de sucre aussi, histoire de recharger les batteries. Je pensais prendre ça toute seule, finalement ça sera pas le cas, c'est peut-être pas plus mal. Après tout, pour l'instant, les surprises que j'ai eues ici, les rencontres que j'ai faites, elles sont clairement positives alors...
« On peut aller s’asseoir là, ça a l’air bien. - Oui, je vous suis. Je voulais me poser un peu, de toute façon, j'ai marché toute la journée... »
On s'est installées toutes les deux, et j'ai opté pour des scones et un énorme cappuccino sur lequel mes mains restent collées un petit moment, ma carte pliée et dépliée déjà douze mille fois posée sur la table juste à côté. Et le silence s'installe parce que je sais pas trop quoi lui dire, en fait, moi, à cette fille...
Silence, donc. Je la regarde les lèvres un peu pincées, touche même pas encore à mes douceurs ni à mon café, qui sert pour l'instant juste à réchauffer mes doigts. Bon, on va pas rester comme ça cent sept ans, hein...
« Je sais pas vous, mais j'ai pas trop l'habitude d'accoster des gens comme ça et de m'installer à une table avec eux alors je sais vraiment pas trop quoi dire... »
La preuve, c'est que je parle clairement pour ne rien dire, là, non ? Une gorgée de cappuccino - finalement - ponctue ma phrase, histoire surtout de me donner une contenance, et puis je désigne les scones qui attendent bien sagement d'être dévorés.
« Vous en voulez un peu ? Ca vous fera sans doute du bien de grignoter quelque chose... »
L'hypoglycémie, c'est pas drôle, j'en ai des souvenirs assez vivaces comme ça. Je mangeais rien, je pouvais rien faire sans avoir la tête qui tourne. Plus jamais ça, c'est ce que je cesse pas de me répéter. Même quand je suis pas en forme, et que l'idée de manger me donne la nausée, je me force un minimum... et là, je me demande bizarrement si c'est pas son cas à elle, aussi, de passer par ce genre de phase difficile.
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(✰) message posté Ven 21 Nov 2014 - 13:47 par Invité
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Sharona & Shaya
Je vis que la jeune fille était un peu désemparée pourtant elle vint avec moi. On alla s’asseoir à la table que j’avais désignée. Je pris un grand café noir comme je les aime sans sucre sans lait juste du café noir de chez noir. Je pris une gorgée et tout mon corps s’apaisa. Mon esprit souffla comme on souffle après avoir eu un coup de peur. Je me sens tout de suite mieux et pendant un espace, je suis en dehors de mon propre corps. Je reprends une petite gorgée de café et je repose mon regard sur la jeune femme en face de moi, Sharona, Sha’. C’était une jeune femme d’une très grande beauté. Le silence, doux mais un peu gênant, c’est installé entre elle et moi. Mes pensées se ramenèrent à mon petit bidou juste un peu arrondis, comme on a juste après les fêtes de fin d’années où l’on a trop mangé. Je posai ma main dessus quand Sharona rompit le silence. Elle me fit rire. Elle était gênée comme si j’étais une adulte et qu’elle était une petite fille. Alors qu’on devait avoir le même âge si pas, juste quelques années de décalage et je ne saurais dire si c’est elle la plus jeune ou moi. Je lui souris mais je ne parlais pas. J’avais aussi du mal à trouver mes mots, c’est un peu spécial de rencontrer comme ça une personne, de se mettre à table avec elle sans rien n’avoir comme point commun connu. Elle voulut me donner un morceau de scone. « C’est gentil mais je n’ai pas vraiment faim. » Je bu une autre gorgée de café puis la regardai de nouveaux en lui souriant pour qu’elle soit plus à l’aise. C’est vrai que cette situation nous mettait mal à l’aise mais au fur et à mesure des années, j’ai appris à ne plus montrer mes faiblesses parce que tout le monde, même une personne proche, peut utiliser ce qu’il voit pour me faire du mal. « Je suis désolée de vous avoir fait peur la tantôt, j’étais absorbée par mes pensées. J’ai plein de chose en tête ces derniers temps. » Je ne m’attendais pas du tout à être aussi mal juste parce que j’étais trop concentrée sur ce à quoi je pensais. C’est vrai que j’étais fort touchée par ce qui me posait problème pour l’instant. Je la regardai et je me dis qu’il fallait vraiment que je discute avec elle, après tout, c’était moi qui l’avait invité à s’asseoir avec moi. Je m’inspirai de ce que je faisais à la radio quand je devais parler avec un auditeur au téléphone. « Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? » Il fallait bien commencer par une question simple et qui peut engager la conversation. Et puis même, j’étais curieuse, j’aimais savoir des choses sur les gens que je rencontrais. Dans ma tête je me faisais des petites fiches avec leur photo, leur nom et toutes les informations que je connaissais. Cela me permettait de retenir plus facilement les personnes que je rencontrais.
(✰) message posté Sam 22 Nov 2014 - 14:09 par Sharona K. García-Brown
All I need is a friend
ft. Shaya J. Saad && Sharona K. Garcia-Brown
Samedi 25.10.2014 • Harrods
Je suis pas une grande copine des grands silences. Je sais pas ce qu'ils veulent dire, ni ce qu'il va se passer quand ils seront rompus, alors j'aime pas ça. Le silence, c'est l'abandon. L'absence. La maison était silencieuse quand les parents partaient - à peu près tout le temps - et que Kassie s'éclipsait. Quand on était petites, c'était quand elle partait voir ses copines, et moi j'attendais son retour avec impatience. Je pouvais pas l'empêcher d'avoir des amis et de rester parfois avec les grands, mais moi, j'avais besoin d'elle, et j'aimais pas rester toute seule dans cette grand maison vide avec pour seule compagnie celle de la gouvernante. En général, c'était dans ces moments-là que je me barrais pour aller voir Tallulah et les autres, histoire d'avoir de la vie autour de moi.
Alors je le brise, tout le temps, assez rapidement. Il m'angoisse trop pour que je le laisse durer. Et tant pis si j'ai l'air d'une crétine avec mes petites remarques à la noix, je sais pas quoi dire, mais je veux juste pas ne rien dire du tout. Et je lui propose un morceau de gâteau au passage, je dis bien avouer que j'ai un peu peur qu'elle s'effondre encore...
« « C’est gentil mais je n’ai pas vraiment faim. - Des fois, on la ressent pas, pourtant le corps a quand même besoin de sucres... même juste un petit morceau, vous êtes sûre ? »
Ok, je vais pas m'étendre sur le sujet, on va peut-être pas trop parler de ce que l'anorexie implique comme blocage psychologique de ce type... Et je vais arrêter d'être relou, je suis pas sa mère après tout (et c'est pas comme si j'avais une vraie notion de ce que c'était qu'avoir une mère ni de la maternité).
« Je suis désolée de vous avoir fait peur là tantôt, j’étais absorbée par mes pensées. J’ai plein de choses en tête ces derniers temps. - Ca doit être sacrément prenant si ça vous met dans cet état... »
Je sais évidemment pas de quoi elle parle, mais si je savais qu'il y a un petit bout de chou qui grandit dans son ventre, je crois que je la forcerai grave à manger. Et à se reposer. A prendre soin d'elle. Parce que si elle le fait pas pour elle, elle doit le faire pour lui, ou elle. Je comprendrais jamais comment des parents peuvent se montrer égoïstes quand c'est leur enfant en face. Je comprendrais jamais les miens, donc, ni ceux de Tyler. Dans ma tête - peut-être trop idéaliste, allez savoir - quand on est parents, on fait passer le bien-être de son enfant avant tout le reste, avant l'avis des autres, avant sa propre sécurité s'il faut, avant... tout. Ou alors on ferait aussi bien d'avorter, si c'est pour faire des malheureux par la suite. Ma mère dirait que Dieu est contre la mort d'un enfant, mais elle oublie qu'il est pas censé être d'accord avec le fait d'en rendre d'autre malheureux. Et qu'il prône l'amour par-dessus tout, ce qu'elle, elle a complètement zappé y a déjà très longtemps. Et moi j'ai zappé de continuer la conversation et le silence revient à la charge, mais c'est elle qui le brise cette fois.
« Qu’est-ce que vous faites dans la vie ? - Rien de bien spécial, je viens d'arriver à Londres, et je cherche un petit job sans grande prétention. Et un appart, ensuite... »
J'ai plus de grande ambition depuis que je peux plus danser alors... N'importe quel job m'ira, tant que je peux payer mon loyer après. Y a de l'argent sur le compte que mes vieux continuent d'approvisionner, mais je veux pas de leur argent. Je dis pas que je me laisserai crever par fierté, c'est bien grâce à la carte bleue qu'ils alimentent que je suis venue ici, mais je refuse de toucher à leur thune plus que nécessaire. C'est pas ça que j'attendais d'eux à la base et à vrai dire, y a longtemps que j'attends plus rien de leur part.
« Et vous, vous faites quoi ? »
Je suis sûre que ça doit être autrement plus passionnant que ma réponse, non ?
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Harrods est et sera toujours mon magasin préféré de tout Londres et même de toute la Grande Bretagne. Je viens d’une famille de riche. Aller chez Harrods était une tradition familiale le dimanche après-midi. Ma mère pouvait ainsi acheter de nouveau meuble et mon père pouvait se racheter du fromage venant des meilleures fromageries de France. J’adorais y aller. Je pouvais m’acheter de nouveaux vêtements, de nouveaux jeux, de nouvelles partitions,… Je trouvais tout ce que je désirais. Depuis que je ne vivais plus chez mes parents, je n’y avais plus été, trouvant mon bonheur dans d’autres petits magasins qui me permettait de ne pas devoir aller jusque chez Harrods. Mais il y a deux semaines, j’avais reçu une somme assez importante de ma mère. Elle trouvait que je ne mettais que des vieux vêtements et surtout elle ne me trouvait pas assez joyeuse. Pour elle, rien de mieux qu’un tour chez Harrods pour se remonter le moral. Mais quand je lui avais demandé de venir avec moi, elle m’avait sortis son énorme agenda et me montra les 3 prochaines semaines page par page. Elle n’avait aucun temps libre. Je devais me rendre à l’évidence, je devrai trouver quelqu’un d’autre. Mais plus les jours passaient, plus le nombre de personnes refusant on invitations augmentait et plus la tristesse m’envahissait. Alors je pris mes affaires et je me rendis dans l’est de Londres. Il n’y avait pas grand monde. Enfin, Harrods est grand et il y aurait 100 personnes qu’on penserait que c’est vide. Il parait qu’on peut tout trouver chez Harrods, il n’y a qu’à demander. Un prince aurait même demandé un éléphant et on lui aurait apporté. Alors me baladant dans les allées, regardant les vitrines de magasins, j’essayais de trouver ce dont j’avais vraiment envie. Rien n’attirait mon regard que ce soit une belle guitare, un superbe manteau ou simplement une peluche toute mignon. Tout cela ne me disait rien. C’est en arrivant devant un petit café que je compris ce que je voulais. Je n’avais pas besoin d’un bien matériel de plus. J’avais besoin de quelqu’un en qui j’aurai vraiment confiance, quelqu’un qui puisse réellement m’aider. Je n’avais toujours pas été voir Caleb, et plus j’y pensais plus je trouvais que c’était une mauvaise idée que d’aller lui parler de mes problèmes alors qu’il n’a certainement plus envie de me voir. 
