"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici i do care what the world may say cause you are my world. (james)  - Page 2 2979874845 i do care what the world may say cause you are my world. (james)  - Page 2 1973890357
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() message posté Ven 14 Nov 2014 - 19:13 par Invité
Je ferme les yeux une demi-seconde, en prise aux crampes incontrôlables qui semblent dévorer mes jambes. Par vagues, par surprise, tantôt éteintes par une onde de froid puis ré-apparaissant lorsque je ne les attendais plus. Je ne voulais pas les assumer ce soir, je ne voulais pas avoir à y faire face. Pas lorsque rien ne me semblait plus douloureux sur l’instant que le fait de devoir me détacher de James, et de garder une certaine décence au milieu de la rue. « Pour ne rien te cacher, j’étais affamé avant l’arrivée fracassante de William. Et j’imagine que tu n’as rien avalé de la journée alors allons-y. » Les flocons tombent autour de nous, donnant prématurément à Londres l’apparence de l’hiver vrai. Je surprends dans son regard cette étincelle qui me fait sourire et je serre doucement sa main tandis que nous avançons vers le stand, ne pouvant m’empêcher certaines fois de me retenir à lui, réprimant en silence certains spasmes. De ma main libre, je resserre les pans de mon manteau en l’écoutant parler de cet auteur. Son auteur, compris-je à la fin de son récit. Je laisse échapper un sourire. James ne m’avait jamais semblé aussi vivant que lorsqu’il me parlait de littérature. J’avais cette impression de ne jamais pouvoir m’en lasser, de ne jamais désirer le couper par peur d’interrompre une de ses pensées. « C’est un chanceux puisqu’il est tombé sur toi. Tu me feras lire quelques-uns de ces textes ? » Oui, cela m’avait paru mystique. Ça l’était pour moi, qui ne jurait que par l’empirisme et le cartésianisme. Ça l’était mais je me plaisais à vouloir y croire en l’écoutant. Ne pouvait-il pas me rallier à n’importe quelle cause ? « C’est justement pour lui que je me suis démené toute la journée. Certains collaborateurs refusent de signer avec lui en raison des risques. Il n’est pas sérieux, peut disparaître dans la nature du jour au lendemain ou ne pas honorer notre contrat. Mais je m’en fiche, il a du talent. J’ai envie de croire en lui et je sais que je ne m’y tromperai pas. Quand on croit en quelque chose, n’est-il pas juste de se battre jusqu’au bout ? » Je m’arrête face au stand, auquel deux passants finissent de payer. L’allusion de James s’attarde dans mon esprit et je n’y rebondis pas tout de suite, me contentant d’hocher légèrement la tête pour toute réponse avant qu’on ne nous demande notre commande. Je n’avais pas envie de salé. « Un thé s’il vous plait. Et une gaufre au sucre, merci. » Je me tourne vers James, l’interrogeant du regard. Je me considérais comme telle. Une battante, oui. Il s’agissait peut-être là d’une prétention à laquelle je n’avais pas le droit mais elle me permettait d’avancer et de ne pas me laisser sombrer dans l’oubli. J’avais été seule, incroyablement et tristement seule avant James. Sans doute avais-je eu le sentiment à un moment de l’avoir toujours été et que les moments à deux que j’avais autrefois connu n’étaient destinés qu’à durer un instant. Mais j’y croyais à présent. « Est-ce que … est-ce que tu crois que j’aurais un jour l’occasion d’entrouvrir la porte de cette petite pièce dorée ? J’aimerais en percer les secrets. M’y enfermer avec toi … » Je sens mes joues rosir légèrement et je passe une main dans mes cheveux, réflexe que je n’arrivais pas à réprimer. Je fronce cependant légèrement les sourcils, à sa question. Cette question dont j’aurais souhaité qu’il en dispose déjà la réponse. Cette réponse évidente lorsque j’étais saisie, si brusquement que mon cœur bondissait lorsque je surprenais un rire, un sourire, sur son visage. Lorsque je me réveillais à ses côtés ou que j’entendais sa voix au téléphone. Toutes ces choses aussi simples. « Je la pense déjà ouverte. Je ne te cache rien, pas volontairement, il n’existe pas de secrets que tu n’ai déjà percés … » commençais-je prudemment en m’emparant de ma boisson au dessus du comptoir du stand. Je tiens fermement mon thé entre mes mains transies, soutirant toute la chaleur nécessaire. J’attends qu’il soit servi à son tour, ayant déjà repéré les tables en plastique derrière nous sous la galerie, auxquelles nous pourrions nous asseoir. C’était idiot, rien ne m’aurait paru plus enviable ce soir. Bien plus que ce restaurant sophistiqué auquel nous étions quelques instant plus tôt. Je dégage d’une main distraite un flocon blanc venu se poser sur une des mèches de James. Oui, bien plus. Je tourne ma tasse de thé entre mes mains, relevant mon regard vers lui, hésitante. « Les ombres que tu perçois parfois n’ont rien à voir avec toi … Je ne sais pas les expliquer, elles sont en moi, à moi. J’essaie au quotidien de les repousser. Pour toi. Parce que je ne veux pas que tu croies que ça ait quoique ce soit à voir avec nous. » Comment lui dire ce que j’avais toujours eu du mal à exprimer. J’ignore comment poser des mots sur mes sentiments, ce n’est pas ma nature. J’ignore s’il faut y voir de la pudeur, de la retenue, ou des mystères plus profonds, quelques troubles occultes. Si j’ai toujours eu du mal à nommer mes sentiments, à y apposer des mots, nul doute qu’ils existent. « J’aime la passion avec laquelle tu me parles de tes auteurs. J’aime la tendresse avec laquelle tu me regardes. J’aime l’opéra avec toi, et ce n’était pas gagné. J’aime que tu n’hésites pas à me montrer ton agacement quand je dépasse les limites. Je t'aime le jour et la nuit. Je t’aime envers et contre tout. » L'aveu m’était monté aux lèvres, et je ne l’avais pas retenu. L’aveu s’était échappé d’entre mes lèvres, simplement, dans un murmure audible. C’est une secousse, et un allègement. Mes lèvres frémissent dans une inspiration contenue. « Je t’aime. » répétais-je dans un souffle, saisie de mon audace soudaine qui ne semblait pas s’enfuir aussi vite qu’elle m’était apparue. « Je ne le dis pas toujours, pas assez, je ne suis pas la plus expansive des filles, je sais. Mais faut-il toujours des mots … Je n’ai pas besoin d’énoncer les choses pour qu’elles existent, mais c’est injuste pour toi, je m’en rends compte, alors je te le dis maintenant. » Je marque une pause. « Et je t’ai aimé bien avant que je ne m’en rende compte. » finis-je, une esquisse de sourire au dessus du gobelet. Comme si j’aurais du lui dire depuis bien longtemps. Comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle qu’il soit, la plus naturelle du monde. Mais mon cœur tambourine dans mes oreilles et au bout de mes doigts brûlants. Mon regard croise le sien et s’y ancre comme un nouveau cœur qui bat à l’unisson du sien.
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() message posté Lun 17 Nov 2014 - 22:48 par Invité
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Lexie & James




James avait beau être un imperturbable manipulateur, il n’avait pour autant pas l’habitude de décrypter les comportements humains. L’exercice lui était particulièrement difficile, plus spécifiquement face à l’énigme que représentait sa belle Lexie. Que pensait-elle en cet instant ? Tenant un café brûlant dans une main, l’éditeur n’avait de cesse d’observer avec admiration celle qui faisait battre son cœur. Il n’y avait pas à tergiverser durant des heures : il aimait tout ce qu’elle représentait. Lorsqu’elle prit la parole, il tâcha de ne surtout pas l’interrompre, bien conscient que le moindre son pouvait tout faire basculer, tout faire échouer. Ainsi, il l’écouta encore et encore, ne déviant les yeux pour rien au monde, trop absorbé par la vision qui s’offrait à lui. A son grand étonnement, la jeune femme ne tarda pas à se laisser aller à quelques confidences des plus exquises à l’ouïe. Et pendant qu’elle parlait, James se laissait imprégner par la valeur que véhiculaient ses propos, comme une promesse tacite. Le chemin serait sans doute parsemé d’embuches, mais il n’en demeurait pas moins persuadé qu’ensemble, ils étaient capables de tout affronter. Absolument tout. Le bon comme le mauvais, sans distinction aucune. Bien entendu, il savait que la noirceur de son dessein passé finirait tôt ou tard par le rattraper mais James était bel et bien décidé à changer, pour elle, pour eux. Jamais il n’aurait cru être en mesure d’aimer quelqu’un de manière aussi furieuse et délectable. A chaque jour qui s’écoulait, James se rendait compte que ses sentiments prenaient une tournure nouvelle. Alors qu’il pensait que son amour pour Lexie avait atteint son paroxysme, il se découvrait de nouvelles raisons de l’aimer davantage encore. C’était un acte sans fin, véritablement passionné et grisant. Il avait conscience de leur chance, de cette chance qu’ils avaient de s’être trouvés et reconnus. Mais fallait-il toujours des mots pour exprimer ce qu’ils éprouvaient ? Voilà qui ne manqua pas de le faire légèrement sourire car c’était là son plus grand défaut : James se noyait dans les mots. Il faut dire qu’ils représentaient toute sa vie. Les siens, ceux des autres, ceux qui étaient savamment arrimés entre eux, ceux qui le laissaient sans voix, ceux qu’il avait envie de publier, ceux qui finissaient au fond d’une corbeille à papier… les mots. Peut-être qu’à force de s’y ancrer, James avait fini par perdre de vue que les choses les plus évidentes ne sont pas nécessairement celles que l’on prononce à voix haute. Cependant, il ne pouvait nier l’impact des propos de Lexie sur son être. Autant parler d’une vague d’émotions qui le submergea et le laissa pantois durant quelques secondes. Si comme toujours, James tâchait de contenir ses émotions, il n’en demeurait pas moins troublé par l’évidence avec laquelle Lexie venait d’énoncer tout ça. « Détrompe toi, tu m’en as déjà dit bien plus que je ne l’espérais. » lâcha-t-il en esquissant un léger sourire. Touché. Il était véritablement, profondément touché par ce qu’il venait d’entendre. Ce ne sont pas les mots en eux-mêmes mais plutôt le fait qu’ils avaient été prononcés par celle qui n’était autre que son unique raison de vivre. Forcément, ça changeait la donne. Au fond, si Lexie n’était pas habituée à se révéler de cette manière, il ne pouvait pas le lui reprocher à moins qu’il veuille la voir totalement changer de personnalité ce qui, grand dieu, n’était absolument pas le cas. « En réalité, je trouve que tu appréhendes ce qui nous arrive avec beaucoup plus d’objectivité que moi. De mon côté, j’ai tendance à me laisser guider par mes émotions, par ce que je ressens sur l’instant. Je crois que mon impulsivité y est pour beaucoup. Quant à toi, tu parviens à prendre du recul, suffisamment pour analyser les évènements avec justesse. Je sais parfaitement que ce n’est pas de l’indifférence… disons que c’est simplement plus agréable pour moi de t’entendre dire toutes ces choses qui me paraissent encore surréalistes. J’ai conscience de la chance qu’est la mienne…» Car personne n’avait encore su lui apporter un tel bonheur. Pourtant, James était loin d’être innocent en matière de femmes. Dresser la liste de son palmarès n’avait pas franchement une importance capitale, sauf qu’il était contraint de constater qu’il avait été bien différent avec chacune d’entre elles. De la femme d’affaires à l’étudiante, de la romantique à la charmeuse, de la femme impulsive à celle dotée d’une tendresse infinie, James les connaissait toutes. Il avait été séduit par bien des qualités mais jamais, ô grand jamais une femme n’avait encore réussi à le faire succomber de la sorte. Lexie avait réussi l’exploit de passer la limite qu’il s’était interdit, elle était détentrice de ses tourments, de ses secrets mais par dessus tout, de son amour. « Lexie … penses-tu sincèrement que ces … ombres … ou quoi que cela puisse être, soient un obstacle entre nous ? Je n’ai jamais pensé qu’elles m’étaient destinées. J’aimerais juste être celui qui parviendra à te faire entrevoir la lumière de nouveau. Parce-que tu mérites d’être heureuse, tu le mérites vraiment. » Ses mots n’avaient peut-être pas tellement de sens pour ne rien changer à ses mauvaises habitudes. Mais il s’agissait toujours de James, aussi emblématique qu’étrange dans sa manière de s’exprimer. « Oh… pendant que j’y pense.» James glissa une main dans la poche droite de sa veste, avant de se rétracter et de la glisser dans la poche gauche, y cherchant manifestement quelque chose. Il en sortit un écrin noir, non, il n’était pas sur le point de faire sa demande en mariage d’où le fait qu’il lança un regard amusé en direction de Lexie. « Pas de panique. Promis, le jour où je me lancerai, ce ne sera pas une simple formalité.» Venait-il ouvertement d’admettre à voix haute qu’il était prêt à franchir le pas avec elle un jour ? Il faut croire … En tout cas, les mots avaient franchi la barrière de ses lèvres avant même qu’il ne puisse en mesurer l’importance. « Hum… enfin… peu importe. » Et pour dévier la conversation, James se décida enfin à ouvrir l’écrin noir afin de laisser apparaître un ravissant bracelet, fait d’or blanc et de petits diamants au milieu desquels pendaient deux petites lettres enlacées «A » & « J ». Diable, ce n’était pas dans ses habitudes de bercer dans tant de romantisme. « On va dire que c’est pour fêter … hum… la naissance du bébé de Nicole ? » déclara-t-il dans un sourire espiègle. Car non, il n’y avait aucune raison spéciale pour qu’il lui fasse ce présent. C’était un geste qui partait uniquement d’un bon sentiment, un petit quelque chose qui d’une certaine manière, lui permettrait toujours d’être avec elle. Délicatement, il attrapa le poignet de Lexie afin de lui attacher l’adorable bijou. Finalement, il esquissa un sourire amusé. « Puis d’abord, comment ça « ce n’était pas gagné pour l’opéra » ? Je pensais vraiment que ça te plaisait… si tu penses que ça me plait de manger des hamburgers, tu te mets un doigt dans l’œil jusqu’au cerveau. » lança-t-il non sans amusement tout en faisant clairement allusion à la semaine précédente, où Lexie l’avait emmené manger un hamburger et des frites. Comment pouvait-on ingurgiter un machin pareil ? Finalement, son sourire s’estompa légèrement tandis qu’il ne la quittait pas des yeux un seul instant. « Sérieusement… tu me manques. On me priverait d’oxygène que l’effet serait le même. Vingt quatre heures, ce n’est pas grand-chose… mais c’est du temps volé sur notre éternité. Reste avec moi ce soir, je n’ai pas envie que tu rentres…»
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() message posté Jeu 20 Nov 2014 - 0:51 par Invité
Il ne s’agissait pas d’indifférence, bien au contraire. Je n’avais jamais eu aucune difficulté à exprimer ce sentiment. Aujourd’hui, je parcourais les limbes de l’amour, grains de sable dans l’immensité de tout ce qu’il me restait à découvrir, de tout ce que le destin nous réservait encore, à lui et à moi. Pendant longtemps, James se semblait pas s’impatienter de mes errances, se contentant de guider mes tâtonnements. Lui confier enfin ce que je ressentais, sans filtre aucun, n’avait fait que renforcer mes certitudes. Mon impatience à l’aimer avait finalement été plus foudroyante que toutes les autres. « Lexie … penses-tu sincèrement que ces … ombres … ou quoi que cela puisse être, soient un obstacle entre nous ? Je n’ai jamais pensé qu’elles m’étaient destinées. J’aimerais juste être celui qui parviendra à te faire entrevoir la lumière de nouveau. Parce-que tu mérites d’être heureuse, tu le mérites vraiment. » Je lève les yeux, au dessus de la tasse, vers lui. Dans la retenue, je ne sais pas quoi répondre. Il y avait bien longtemps à présent que je ne croyais pas au mérite, que je ne me laissais plus prendre par cette imposture. Mon existence entière avait été parsemée de désillusions, ici et là. Elles s’accumulaient, ne se souciant guère de savoir ce qu’elles provoquaient, ce qu’elles détruisaient ou empêchaient. Ne se souciant guère de savoir sur qui elles fondaient. La vie semblait s’employer précautionneusement à punir ceux qui la servaient le mieux. Je ne savais pas ce que je méritais. « Je croyais que rien ni personne n’arriverait à se mettre en nous ? Qu’il n’y avait rien que nous ne puissions affronter ? » lui demandais-je avec un léger sourire complice. « J’y crois si tu y crois. » Je le regarde, transportée par sa faculté à faire confiance, lui qui avait vécu tant de choses, lui qui aurait du être marqué par les drames. Il avait été touché, il n’avait pas été épargné et il méritait pourtant de briller de toutes ses lumières. Mais je pourrais lui dire. Lui avouer que son regard, son écoute abreuvaient et illuminaient le désert qui m’habitait. Je ressentais combien tristesse et bonheur pouvaient aller de pair. Combien ces deux ressentis n’avaient pas à être dissociés ou opposés. Ils étaient au contraire mêlés si étroitement que je pouvais les entendre quelques fois se répondre. Lorsque j’étais dans ses bras, la tête enveloppée contre son torse, lorsque je le retrouvais après quelques heures d’éloignement, je me sentais pleine du bonheur d’être avec lui. Mais les ombres s’accrochaient, opaques et refusant de laisser leur place. Et j’ignorais quoi en faire, comment l’expliquer. Je ne pouvais rien faire contre cette douleur physique qui m’accompagnait au quotidien, je n’étais pas responsable, personne ne l’était. « Oh… pendant que j’y pense. » Je pose ma tasse sur la table et l’observe tout à coup fouiller dans sa poche, à la recherche de quelque chose. Il en sort finalement un petit objet et il me faut une demi-seconde avant de reconnaître un écrin noir au creux de sa main. Je fronce les sourcils, prise au dépourvue. « Promis, le jour où je me lancerai, ce ne sera pas une simple formalité. » Je relève mon regard sur lui aussitôt et croise le sien nuancé d’une pointe d’amusement. Je sens mes joues rosir sur le coup et je remercie intérieurement l’air frais de la soirée me servant aisément d’alibi. James sembla pourtant le comprendre en mettant aussitôt fin à la conversation. Je pouvais me maudire intérieurement. Je connaissais le prix des choses, étais toujours apte à me ramener à la réalité quand il me semblait trop m’en écarter. Les mots étaient restés coincés dans ma gorge, pour la simple raison que je les ignorais encore. À la place, je l’observe ouvrir l’écrin devant moi, me dévoilant un fin bracelet d’or blanc. « On va dire que c’est pour fêter … hum… la naissance du bébé de Nicole ? » Je recevais, le cœur battant, son tranquille cadeau dont je découvrais les subtilités au fur et à mesure des secondes. Au delà du présent, l’attention venait se poser sur mon âme et mon corps comme une nouvelle peau. Je ne savais pas quoi dire, toujours prise au dépourvue face aux gestes bouleversants de James. « Cette Nicole est pleine de surprises décidément, elle aura raison de moi … » finis-je par laisser échapper lorsqu’il relâcha mon poignet. Un sourire se dessine sur mes lèvres et il ne me faut pas plus que quelques secondes pour me pencher vers lui. Doucement ma main vient effleurer sa joue, les lettres entrelacées tintant me faisant sourire contre ses lèvres. « Il est magnifique, merci. » murmurais-je près de lui. « Et je n’ai rien pour toi, tu n’étais pas obligé. » Je reprends place et affiche une moue contrite, presque boudeuse. J’avais cette impression de ne jamais m’habituer à ces éclats, j’avais cette envie également de ne jamais le faire. « Puis d’abord, comment ça « ce n’était pas gagné pour l’opéra » ? Je pensais vraiment que ça te plaisait… si tu penses que ça me plait de manger des hamburgers, tu te mets un doigts dans l’œil jusqu’au cerveau. » me répliqua-t-il avec amusement. Je laisse échapper un rire spontané, clair et cristallin. Je lui étais presque reconnaissante de parvenir à plaisanter de mes confessions. « Vraiment ? Tu ne t’es pas fait prier pour terminer mes frites pourtant, j’ai à peine eu le temps de les voir passer. » lui répondis-je en plissant les yeux dans sa direction, dans un semblant de reproche. Entrainer James et son aura d’homme d’affaire dans des endroits insolites et décontractés ne finiraient jamais de m’amuser, j’en étais persuadée. Je prends une légère inspiration à l’entente des paroles qui suivirent, son sourire s’estompant par la même occasion. « Je te manque mais je ne suis pas partie. » répliquais-je avec malice. « C’est cette table qui nous sépare. Elle m’empêche de te le rappeler. » rajoutais-je d’une voix basse, désireuse de ne jamais mettre fin au jeu de séduction qui avait lieu autre nous. J’étais sans aucun doute déjà conquise et je venais, de plus, de le lui avouer sans demi-mesure. Mais rien ne me semblait plus agréable aujourd’hui que cette attirance qui ne faisait que croître, amplifier, prendre toute la place. À chaque regard, je pouvais entendre toute sa résonance en moi, vibrations ténues, subtiles ou fulgurantes qui se déposaient au creux de ma poitrine. « J’espérais bien ne pas avoir à rentrer chez moi ce soir. Je n’avais pas envie de passer une autre nuit loin de toi. » Il fut un temps où je ne pensais qu'à délester James du poids écrasant de ce qui m’était promis, lui épargner mes douleurs nocturnes et autres troubles étouffants pouvant s’emparer de moi, la nuit plus encore. Mais je n’avais finalement jamais été autant apaisée que près de lui. Plus qu’apaisée, comblée, à chaque instant.
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() message posté Sam 22 Nov 2014 - 1:39 par Invité
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Lexie & James
James avait véritablement besoin de cette soirée. Besoin de se retrouver seul avec Lexie et d’oublier tout le reste. Dans le fond, rien ne semblait avoir davantage d’importance que ces moments passés ensemble. Autant parler d’une sensation toute nouvelle pour l’éditeur, une sensation dont il n’avait jamais hâte de se défaire. Il aurait aimé qu’elle ne cesse jamais, que le temps puisse tout simplement s’interrompre et ne jamais reprendre sa course folle. Mais ce n’était évidemment pas possible alors il ne faisait qu’en profiter davantage encore. S’il était autrefois tenté de se poser bon nombre de questions concernant leur relation, James se sentait désormais plus serein et manifestement résolu à profiter pleinement de chaque seconde. Sa relation avec Lexie était unique, au même titre que cette complicité qui les unissait et n’avait de cesse de croitre au fil des jours. « Vraiment ? Tu ne t’es pas fait prier pour terminer mes frites pourtant, j’ai à peine eu le temps de les voir passer. » Se retenant de rire, James entrouvrit la bouche et afficha une mine offusquée en signe de désapprobation totale. Bon d’accord… les frites n’étaient pas mauvaises, quoi qu’un peu trop grasses à son goût. Son palet était habitué à des plats plus raffinés… Mais soit ! Il était plus prudent pour lui de ne pas soulever ce point au risque de l’entendre se gausser à nouveau. « C’est faux ! J’étais seulement soucieux de te voir manger ces choses infâmes alors…dans ma grandeur d’âme, je me suis sacrifié. » James aurait sans doute dû trouver quelque chose de plus percutant à répliquer car après tout, même si ce n’était pas ouvertement une attaque, elle venait tout de même de se moquer de lui. Chose que PERSONNE n’osait faire. Jamais. (Mais c’est ce qu’il aimait chez Lexie, elle ne faisait rien comme les autres.) Hélas, ses capacités de réflexion étaient soudainement tombées au point mort et il ne pouvait pas faire mieux. Lexie était carrément irrésistible. Pour rien au monde James ne souhaitait mettre un terme à cette soirée. « Je te manque mais je ne suis pas partie. » Un léger sourire fit son apparition au coin de ses lèvres. Il était le premier à avoir conscience de cette aberration qui n’en demeurait pas moins réaliste. Personne n’avait encore jamais eu une telle emprise sur lui. Ca aurait pu être carrément effrayant, mais ce n’était pourtant pas le cas. Au contraire, il adorait ça. « C’est fou, je sais. » Et ça l’était d’autant plus lorsque l’on a connaissance du tempérament solitaire de James. Il n’était pas du genre à s’attacher, à avoir besoin d’autrui, ni même à aimer qui que ce soit. Non, tout ceci ne lui ressemblait pas. Pourtant, avec Lexie, tout semblait éminemment différent. Magique. Et inexplicable par la même occasion. « C’est cette table qui nous sépare. Elle m’empêche de te le rappeler. » Son regard passa de Lexie à ladite table et James approuva en hochant vigoureusement la tête, avec amusement. Fichue table !! Dans ce cas, il fallait s’en débarrasser immédiatement !! C’est la raison pour laquelle James la repoussa sur le côté, de manière à ce qu’aucun obstacle ne se dresse plus entre lui et Lexie. Un sourire aux lèvres, il se rapprocha d’elle, et s’empara farouchement de sa main en un geste extrêmement possessif et l’incita à se lever pour la serrer de nouveau dans ses bras. C’était beaucoup mieux. « 1 pour nous, 0 pour la table. » Quel exploit ! D’un délicat revers de main il caressa la joue de Lexie, tout aussi fasciné que s’il admirait la plus incroyable des œuvres sur terre. S’il mourrait d’envie de l’embrasser, il n’en fit rien et se contenta de plonger son regard dans le sien, pour s’y noyer, pour s’y perdre. Captif des émotions qui s’y reflétaient, subjugué par leur intensité. Ce genre de chose arrive aux autres, mais jamais à James. Cette sensation, celle d’être totalement mis à nu, son âme livré à cette incroyable femme, était à la fois délicieuse et extrêmement dérangeante… voire dangereuse. Ce moment, aussi curieux que cela puisse paraître, était de loin le plus intime qu’il ait partagé avec quelqu’un. Personne d’autre avant elle n’avait su éveiller ce désir et toutes ces sensations délicieuses en lui. « J’adore te regarder. » murmura-t-il comme s’il lui confiait quelque secret. « Si tu savais l’effet que ça me fait … » Rien n’était plus évident que la tendresse et l’affection qu’il pouvait porter à Lexie. Naturellement, le fait qu’elle souhaite également prolonger cette soirée ne lui avait nullement échappé. Il n’était pas question de se séparer maintenant. D’ailleurs, James se disait qu’avec un peu de chance, ils auraient droit à une véritable tempête de neige qui forcerait Lexie à rester un peu plus longtemps que prévu. Bien entendu, tout ceci n’était pas sérieux. Après un dernier regard échangé, James mit un terme à cette insupportable distance entre eux et se pencha pour prendre possession de ses lèvres. Leurs bouches se scellèrent dans un fugace baiser, pas si fugace que cela à la fin. Ses lèvres avaient un léger goût sucré. Il adorait ça. Signe du destin ou simple coïncidence, la neige sembla soudainement tomber avec plus d’intensité mais James ne s’en aperçu qu’à l’instant où il éloigna son visage de celui de Lexie. « Souhaites-tu prolonger cette petite virée nocturne ou bien as-tu envie de rentrer, maintenant ? J’imagine que la journée a été longue et éreintante. Je connais un moyen très efficace de te détendre…» Oh non, n’allez surtout pas croire que James faisait allusion à … ça. Car ce n’était absolument pas le cas. « On pourrait s’octroyer un bain chaud en sirotant une coupe de champagne et avec un peu de chance, je pourrai même te démontrer que mes massages sont des plus extraordinaires.» lança-t-il avec un regard malicieux.

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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 0:35 par Invité
Je retiens à la dernière seconde ma tasse de thé tant James décale avec vigueur la table qui nous sépare. Il avait ce don de me surprendre, de ne jamais permettre au temps de déguerpir. Ses envies semblaient guider la moindre de ses actions et je ne pouvais que me laisser transportée par son impulsivité. J’aurais pu laisser l’attente s’installer, permettre à la distance de perdurer et écouter les battements de mon cœur résonner dans mes oreilles sous le désir de le retrouver. C’était une sensation étrange. Une sensation que je n’avais peut-être jamais connue. J’aurais pu apprécier durant des heures encore ces grandes plages de silence parsemées seulement de regards et de sourires complices s’esquissant sur son visage quelques fois si sérieux. Mais finalement, rien ne me plaisait plus à présent que d’être prise au dépourvue, instantanément projetée vers d’autres manières. Il s’empare de ma main et je me lève contre lui, basculant légèrement dans ses bras. Il me regarde et ma respiration s’accélère, mon pouls s’affole. Je peux compter précisément les palpitations de mon coeur malgré l'agitation régnant autour de nous. Puis il me touche et cela suffit amplement pour que les symptômes s’aggravent, à une puissance démultipliée. « 1 pour nous, 0 pour la table. » J’esquisse un sourire en haussant un sourcil comme pour saluer notre prouesse. Ses doigts semblaient brûler ma peau tant ma joue était désormais transie par le froid. « C’était impressionnant, tu ne lui as laissé aucune chance. » plaisantais-je avec malice. Son regard s’ancre au mien et le silence s’empare de l’instant durant quelques secondes, quelques secondes inscrites dans ce qui serait désormais notre éternité. Me lasserais-je un jour de cette façon qu’il avait de me regarder ? Et plus important, réussirais-je un jour à ôter cette idée de ma tête selon laquelle je ne le méritais peut-être pas ? Il me paraissait tellement plus grand et digne que moi. L’étincelle perçue dans son regard chassa ces idées sur l’instant. Je me rendais. Je repliais mes armes et mes batailles avec complaisance sous la douceur de ses prunelles. Je ne pouvais m’empêcher de contempler ce si long chemin que celui que j’avais parcouru. Il m’en avait fallu du temps et du courage, même si cela pouvait sembler étrange pour d’autres, pour surmonter quelques unes de mes craintes, pour m’oublier, moi et ce que je m’étais forcée à croire durant de si longues années. Tout cela pour pouvoir vivre ce moment présent. « J’adore te regarder. Si tu savais l’effet que ça me fait … » me murmura-t-il comme s’il n’y avait que plus que nous deux au milieu de cette rue. Je souris sincèrement, effleurant sa joue droite où se posaient régulièrement de minuscules flocons de neige. Un autre sur sa lèvre inférieure que je caressais une nouvelle fois du bout des doigts. Nous allions vraisemblablement attraper tous les deux froid, moi plus encore, mais je m’en moquais complètement. Plus encore lorsqu’il se pencha enfin sur moi. Mes mains remontèrent le long de ses bras, par dessus son manteau, l’odeur du savon dans son cou autour duquel mes mains viennent se sceller. Il me donnait les baisers aimés, les sourires attendus. Je me pressais contre lui. J’aurais voulu l’alanguir de gestes lents et mesurés mais la passion s’empara bien vite de mon être et sembla prendre l’entière possession des caresses de mes lèvres contre les siennes. Ce fut lui cette fois-ci qui mit fin à notre baiser et je ne pus m’empêcher d’y voir une revanche de sa part. Je pourrais lui en vouloir. « Souhaites-tu prolonger cette petite virée nocturne ou bien as-tu envie de rentrer, maintenant ? J’imagine que la journée a été longue et éreintante. Je connais un moyen très efficace de te détendre … » Il laisse sa phrase en suspend et je réprime un soupir amusé. J’ignorais s’il se jouait de moi ou s’il souhaitait me prendre à mon propre jeu mais cela marchait. Je ne pouvais m’empêcher de noter également ses précautions à évoquer mes journées, pourtant complètement dénuées d’intérêt. Cela me gênait moins que d’ordinaire, apaisait quelque peu mes frustrations. « On pourrait s’octroyer un bain chaud en sirotant une coupe de champagne et avec un peu de chance, je pourrai même te démontrer que mes massages sont des plus extraordinaires. » me proposa-t-il avec amusement. « Tu me masserais ? » demandais-je aussitôt avec un sourire presque mutin. Il nous restait tellement à découvrir ensemble, tellement de choses que nous nous étions interdites de faire durant de longs mois, par soucis de respecter cette distance que nous nous étions imposé dès le début. Le temps nous manquait. Je baisse le regard sur son cadeau autour de mon poignet. Ses attentions n’avaient-elles aucune limite ? Elles enflammaient mes joues. « Honnêtement, tu aurais simplement pu me proposer de rentrer avec toi pour une soirée canapé-mauvais film que je n’aurais pas su dire non. » rajoutais-je avec un léger haussement d’épaules en me détachant de sa prise. Il y avait à la fois quelque chose de lumineux et d’absent dans mon regard. J’avais cette impression, de nous deux inaccessibles, qui ne me quittait pas, j’étais sur un nuage. Les quelques crampes s’emparant de mes jambes ou du bas de mon dos s’employaient à me ramener sur terre mais je serrais mes doigts autour du bras de James et cela suffisait pour passer outre durant quelques secondes. « Mais maintenant que j’entends tes propositions, je serais heureuse de te laisser prendre les commandes. Ne te rétracte pas ! » le prévenais-je en lui lançant un regard amusé et en tentant d’attirer l’attention d’un des nombreux taxis remontant le boulevard. L’un d’eux finit par s’arrêter devant nous et je me tourne vers James avec enthousiasme. « Si tu es convaincant, je saurais te remercier à ma façon. Je connais moi aussi des moyens très efficaces. » finis-je d’un air ingénu avant de me glisser dans la voiture noire, attendant qu’il me rejoigne.
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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 13:20 par Invité
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Lexie & James
Seigneur, elle allait finir par le rendre fou !! Pénétrant dans le taxi à son tour, James n’osa pas immédiatement croiser son regard, par peur de ce qu’il pourrait y découvrir. Non pas que cela puisse être effrayant, tout au contraire, mais il n’était pas certain d’être en mesure de gérer ça bien longtemps. Puis qu’on se le dise, il n’avait pas la moindre intention de laisser Lexie gagner cette fois-ci. Ainsi, après s’être installé et avoir indiqué l’adresse exacte au chauffeur, James demeura donc silencieux, n’en oubliant pas pour autant les dernières paroles prononcées par Lexie. Qu’entendait-elle par là ? Bon sang, elle était vraiment insupportable par moment. Cette pensée le fit sourire discrètement, tandis qu’il observait le paysage londonien filant sous ses yeux. L’éditeur n’était pas encore habitué à cette complicité nouvelle qui s’était instaurée entre eux au cours des dernières semaines. S’il avait toujours été proche de la jeune femme, il n’aurait jamais pensé que des sentiments si forts puissent le consumer de la sorte. Les évènements de la soirée lui revinrent alors à l’esprit, à commencer par l’entrée fracassante de William. Que diable venait-il faire à Londres ? Avait-il l’intention de faire encore des siennes en tentant une fois de plus de salir la réputation de celui qu’il qualifiait de son « traitre de fils » ? Cela n’aurait rien d’étonnant et de toute évidence, James allait demeurer sur le qui-vive durant plusieurs jours. C’était tout de même incroyable de se dire qu’il n’avait personne sur qui compter. Pas étonnant que James soit devenu cet être aussi égoïste, inaccessible et obsédé par le boulot !! Il songea également à la manière dont son père prenait plaisir à l’attaquer sur certains sujets sensibles… Adam, notamment. Etait-il nécessaire de lui rappeler qu’il n’avait pas été à la hauteur ? James n’avait de cesse de se reprocher l’accident tragique de son fils, il n’était pas nécessaire d’en rajouter systématiquement. Tandis qu’il paraissait détendu quelques secondes plus tôt, James sembla soudainement plus soucieux. Sa mâchoire se crispa légèrement et son regard turquoise devint perçant. Ce qui le ramena à l’instant présent, fut un léger mouvement de Lexie à ses côtés. Il tourna alors son visage vers elle et découvrit que les prunelles somptueuses de la belle l’attendaient, à la fois tendres et espiègles. Celles de James s’assagirent aussitôt, y plongeant d’emblée comme le font ces vaisseaux gracieux qui se coulent à travers les nuages. Il s’y attarda un instant, esquissant un délicat sourire tandis que sa main vint de nouveau chercher celle de la jeune femme. Il aurait pu la regarder ainsi durant des heures entières. Il promena son regard sur le visage de poupée de Lexie, descendant jusqu’à ses lèvres pulpeuses et son cou gracile.  Hélas, James avait toujours tendance à observer ses interlocuteurs de la sorte, entendons par là de manière directe et parfois un peu trop abrupte, parvenant bien souvent à les mettre mal à l’aise. Chose qu’il ne tenait absolument pas à faire avec Lexie, cela va sans dire. Aussi, avant qu’elle ne puisse se sentir gênée d’une quelconque manière, il préféra prendre les devants. « Je pense simplement que tu es magnifique. Et que j’ai beaucoup de chance.» Ses lèvres ne tardèrent pas à s’infléchir en un sourire sexy dont lui seul avait le secret. « Enfin, c’est la version censurée de ce que je pense. » lança-t-il avec son assurance légendaire. Grâce à Lexie, l’éditeur avait appris beaucoup de choses. Le plus important dans tout ça, étant la découverte qu’une relation sans attache pouvait s’avérer satisfaisante, mais que le plaisir le plus grand, celui qui vous emporte dans un tourbillon, qui vous fait battre le cœur et anéantit toute réflexion, nécessite des sentiments. Il savait que le désir qui se lisait dans ses yeux ne passait pas inaperçu et de toute manière, il n’avait nullement l’intention de le lui cacher. « Sérieusement Lexie, tu n’aurais jamais dû fréquenter un type comme moi. Vraiment ! » plaisanta-t-il en détournant le regard vers l’extérieur afin de voir à quelle distance de son appartement ils se trouvaient. Vraiment, la jeune femme n’aurait jamais dû tomber sur quelqu’un comme lui, quelqu’un ayant les pensées qu’il pouvait avoir à cet instant précis. Son regard passa de l’extérieur, au rétroviseur du chauffeur qui semblait bien plus concentré sur la route et sur ce qu’il écoutait, que sur les deux jeunes gens à l’arrière du véhicule. James en profita pour lâcher la main de Lexie et faire glisser la sienne sur l’une de ses cuisses, la remontant lentement sous sa robe noire. La torturer en public était sa nouvelle lubie, surtout quand rien sur son propre visage ne laissait présager de ses intentions fort peu louables. Le manteau de Lexie cachant la main de James, il n’y avait aucune inquiétude à avoir de ce côté-là. Il fallait qu’elle essaie de voir ça comme un avant-goût de la vengeance qu’il lui réservait pour toutes les fois où elle osait lui envoyer des messages explicites tandis qu’il se trouvait en réunion. Se montrant plus audacieux encore, James fit courir ses doigts avec lenteur sur l’intérieur de la cuisse de Lexie, remontant davantage encore tandis qu’il observait ses moindres réactions avec une satisfaction peu commune. « Je te l’ai dit, je suis loin d’être fréquentable.» ajouta-t-il en faisant toujours remonter sa main jusqu’à un certain point. Bon, c’était cruel mais venant de James, il ne fallait pas s’en étonner le moins du monde. « Va y avoir des embouteillages sur la neuvième rue, j’vais faire un petit détour ! » leur lança distraitement le chauffeur avant de répondre à un appel de la centrale. Un petit détour ? Parfait ! James lança un regard lourd de sens en direction de Lexie. Vraiment, c’était parfait.


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() message posté Mar 25 Nov 2014 - 0:48 par Invité
J’attire l’attention de James, perdu dans des pensées auxquelles je n’avais pas ma part. Mon regard se fait interrogateur tandis que je l’observe sonder mes traits comme s’il essayait d’y déceler un mystérieux secret. « Je pense simplement que tu es magnifique. Et que j’ai beaucoup de chance. » Je ne peux empêcher un faible sourire de se dessiner sur mes lèvres. Les paroles de James enveloppaient mon cœur d’une manière qu’il ne pouvait imaginer. Il semblait percevoir en moi des atouts disparus, des qualités dissimulées. Mais je n’avais pas envie de le lui rappeler, je n’avais pas envie qu’il se joigne à mes jugements. Il semblait réussir à me reconstruire ainsi petit à petit, sans même s’en rendre compte. « Enfin, c’est la version censurée de ce que je pense. » Mon regard fond sur le sourire habillant ses lèvres et je plisse les yeux, amusée. « Tu as encore peur de me choquer ? » demandais-je dans un rire. Ses prunelles brillent sous l’éclairage doré des luminaires extérieurs et des phares des voitures avoisinantes. Puis je les perds au détour d’une rue. Ces transitions éveillent en moi des émotions que j’aurais voulu pouvoir réfréner encore quelques instants. Mais James ne semblait pas enclin à faire appel à sa patience comme je l’étais. Bien au contraire. Sans doute était-ce ce que j’avais souhaité provoquer en l’attirant ainsi plus tôt mais il me prenait par surprise en répondant à mon appel dès maintenant. « Sérieusement Lexie, tu n’aurais jamais dû fréquenter un type comme moi. Vraiment ! » plaisanta-t-il en détournant les yeux au travers de la vitre. Sa nuque s’offre alors à mon regard et je souris légèrement. Je suis captivée par les ombres qui se dessinent sur ce bout de peau échappant au col de sa veste. Elles naissent sur le début de sa gorge, descendent derrière son cou tendu et je ne peux que les imaginer plonger un peu plus bas le long de son dos. « Peut-être que tu devrais arrêter de t’inquiéter pour moi. Toutes les filles rêvent d’approcher les plus inaccessibles des hommes, ne m’enlève pas ce plaisir. » répondis-je avec espièglerie. James semblait toujours disposé à me rappeler de toutes les manières possibles qu’il n’était pas si recommandable qu’il y paraissait. Je ne pouvais m’empêcher désormais de m’en amuser. Ce n’était plus une surprise. C’était pourquoi je revenais inlassablement vers lui il y a quelques mois, incapable de mettre fin à ce qui nous unissait. C’était pourquoi je sentais aujourd’hui mon cœur s’affoler dans ses bras, comme si je touchais là à quelque chose de sacré, qui n’avait pas été souillé par toutes ces années d’usure, qui avait été préservé simplement pour moi, uniquement pour moi. Je sors de mes rêveries en sentant la main de James s’échapper de la mienne et venir se poser sur ma cuisse. Je ne quitte pas des yeux les galeries défilant au travers des vitres arrières. Je sens sa main froisser alors ma robe et je me détourne légèrement vers James, retenant mon souffle lorsque ses doigts glacés remontèrent le long de mes cuisses transies, dans un savant dosage d’onctuosité qui ne tarda pas à se traduire par un plaisir grandissant. Je lâche un soupir en le sentant parvenir au tissu de ma lingerie et je ne peux empêcher ma main de venir se poser tout à coup sur la sienne. « Qu’est-ce que tu fais ? » murmurais-je d’entre mes lèvres en plongeant mon regard dans le sien, sur un air de reproche. Je ne pouvais lui assurer de réussir à garder un semblant de contrôle. Les rôles étaient inversés, James ripostait, tenait sa vengeance au bout de ses doigts. J’aurais voulu faire semblant, l’arrêter mais trop vite, ma main cessa son appui sur la sienne, manqua même de l'encourager à continuer. « Je te l’ai dit, je suis loin d’être fréquentable. » répliqua-t-il dans un cruel susurrement. Une brusque chaleur roule dans mes veines. Mon esprit s’échauffe et je le laisse divaguer sans lui opposer la moindre limite. J’aime cette retenue à laquelle je suis contrainte, cette aspiration fiévreuse tout autant que nos corps-à-corps. Ma main droite s’accroche à la banquette et je tressaille légèrement en entendant la voix du chauffeur nous parvenir de loin. « Va y avoir un embouteillages sur la neuvième rue, j’vais faire un petit détour ! » Je tremble car elle vient de l’extérieur. De l’extérieur de la bulle que je m’étais créée depuis quelques secondes, cette bulle dans laquelle il n’y avait plus que nous deux. Elle me rappelle de faire attention, elle me force à calmer ce désir qui s’empare de moi et que je ne pourrais déverser que plus tard, chez lui. S’il pensait s’en tirer ainsi. James façonnait petit à petit un temple de désir qui s’emparait de mon bas-ventre et le long de mon dos, soulevant ma poitrine et accélérant mes souffles. Alternant d’une délicatesse érotique vers une ardeur peu commune, il semblait prendre plaisir à m’enflammer de plus en plus sans que je ne puisse riposter. La voiture semble s'être stoppée, du moins je ne peux que l’imaginer car je baisse les yeux, par pur défi, lui cachant ainsi mes tourments derrière mes cils recourbés.
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() message posté Mer 26 Nov 2014 - 18:49 par Invité
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Lexie & James
Inaccessible, lui ? Allons, elle n’était pas sérieuse ! Ce constat le fit sourire légèrement, tandis qu’il réalisait non sans difficulté qu’il n’était peut-être pas l’homme le plus facile à aborder. Bon d’accord, c’était même tout l’inverse ! Mais ce n’est pas réellement par choix qu’il mettait autant de distance entre lui et le reste du monde. Disons simplement que James ne savait pas faire autrement et que personne avant Lexie n’avait su lui apprendre à faire confiance et à s’ouvrir comme il le faisait désormais. Il avait toujours été déçu par les personnes qu’il fréquentait. Soit il accumulait les erreurs grossières, soit le destin s’acharnait contre lui. Dans les deux cas, il préférait ne montrer qu’un seul et unique aspect de sa personnalité : celui d’un homme sûr de lui, manipulateur et peu enclin à faire des concessions. Mais l’instant n’était pas propice aux interminables discussions et faisant montre d’une audace qui lui était familière, James osa mettre sa douce et parfaite Lexie à l’épreuve. Il ne s’était nullement attendu à d’intenses protestations mais la jeune femme amorça toutefois un geste qui aurait pu le couper dans son élan. Cette main posée sur la sienne le fit sourire, imperceptiblement. Avait-elle seulement l’intention de l’en empêcher ? Ses doigts continuèrent de se laisser guider jusqu’aux courbes de ses cuisses, les frôlant, les affolant de caresses fiévreuses. Peu à peu, James revêtait un autre masque, que nul exceptée Lexie, ne lui connaissait. Celui d’un amant. Exit l’homme d’affaires peu scrupuleux, orgueilleux et « inaccessible ». L’instant était divin. Sa peau avec la douceur de la soie et frémissait sous ses doigts. James n’hésita pas à s’aventurer davantage encore, se laissant guider par le rythme de la respiration de sa belle, dans l’anticipation du plaisir. Il aimait cette mélopée haletante et retenue, douce vengeance dont il se sentait maître. L’éditeur avait l’impression qu’il ne serait jamais rassasié de ce spectacle. Pourtant, en dehors de cette lueur chancelante dans son regard, rien ne laissait deviner ce qui était en train de se passer. Personne, à commencer par le chauffeur, ne pouvait imaginer ça. La voiture qui ralentit l’incita à jeter un regard distrait à l’extérieur. Ils n’étaient plus bien loin, désormais. Très doucement, la danse érotique entreprise par ses doigts devint plus ardente, leur imprimant un rythme qu’il intensifia pour répondre aux moindres réactions qu’il percevait chez elle jusqu’à cette explosion de volupté. James attendit qu’elle croise de nouveau son regard mais ne lui laissa pas le temps de répliquer quoi que ce soit. « Je sais, c’est révoltant. » ironisa-t-il de nouveau, un sourire aux lèvres. Ses mœurs légères n’avaient jamais choqué Lexie, il le savait. Ces quelques mots n’avait eu pour but que de lui faire comprendre toute l’étendue de son désir et l’inextinguible passion qui s’emparait de son être. Il aurait bien pu renoncer à la terre entière afin de pouvoir s’abandonner enfin à ce feu qui incendiait ses reins et lui tordait le ventre. Vraiment, James se serait volontiers laissé aller à quelques étreintes de plus en plus étourdissantes mais il se devait de rester maître de la situation. Après tout, il n’était pas question que cette diablesse puisse constamment avoir le dernier mot sur lui, même si elle parvenait une fois encore à lui ôter toute raison et toute forme de pensée cohérente. James avait voulu jouer les séducteurs et au final, c’est lui qui était séduit. Espiègles mais caressants, lumineux mais tendres, les yeux brillants de James s’éternisèrent au fond des prunelles de sa belle avant que le chauffeur ne vienne le tirer de ses pensées. « Nous y voilà !» Quoi, déjà ? L’éditeur lança un regard vers l’extérieur, constatant qu’ils se trouvaient effectivement au pied de son immeuble. Il remercia le chauffeur, régla le montant de la course et à l’instar de Lexie, sortit de la voiture. « Je n’imaginais pas que prendre un taxi puisse être aussi … intéressant. » lança-t-il innocemment et sans le moindre soupçon de culpabilité tandis qu’il se dirigeait vers l’entrée. Il n’était pas totalement certain que Lexie apprécie son sens de l’humour douteux mais c’était tellement plaisant de la taquiner qu’il ne pouvait se résoudre à y renoncer. A peine furent-ils entrés dans son appartement que James se chargea de l’aider à ôter son manteau, ses bonnes manières contrastant fortement avec ce qu’il avait laissé apercevoir de sa personne dans le taxi. Mais c’était James tout craché d’agir ainsi : souffler le chaud et le froid, être à la fois un homme sérieux, terriblement distant et paradoxalement tendre et surprenant. Il ne manqua pas de déposer un baiser sur le front de Lexie, de manière bienveillante. « Mets-toi à l’aise, je reviens dans une minute.» James lança un regard dans la pièce, un immense salon parfaitement agencé, décoré avec raffinement et reflétant étonnement bien la personnalité de l’heureux propriétaire des lieux. L’éditeur s’était toujours demandé pourquoi il avait choisi un endroit aussi grand alors qu’il y vivait seul. Hum, sans doute car il avait besoin d’espace et ne supportait pas de se sentir confiné. Cependant, sa propre solitude lui sautait aux yeux dès qu’il rentrait, comme une terrifiante évidence. Depuis qu’il fréquentait Lexie, la donne était bien différente, quand elle était là James se sentait enfin complet. D’un geste assuré, il avait ôté sa cravate et défait le premier bouton de sa chemise avant de se diriger vers la cuisine. S’il venait de disparaître de la sorte, c’est tout simplement pour aller chercher cette fameuse bouteille de champagne dont il lui avait parlé avant d’entrer dans le taxi. James était un amateur de champagnes et de grands vins, il avait envie de faire déguster à Lexie une petite merveille venant tout droit de son propre vignoble, en France. Oh, il savait qu’il ne serait pas utile de préciser ce détail, au risque de l’entendre se gausser une nouvelle fois. James savait que son existence toute entière faisait trop… cliché. Mais il n’y pouvait rien, il vivait ainsi, n’en déplaise à ses détracteurs. Revenant dans le salon en tenant deux coupes dans une main et la fameuse bouteille dans l’autre, James afficha une mine plus décontractée tandis qu’il observait Lexie. « Je t’ai promis un massage et je ne déroge jamais à ma parole. Mais avant, je voudrais que tu goûtes ceci et que tu me dises ce que tu en penses… » James déposa les deux coupes sur un piano à queue, noir, qui trônait dans son salon, déboucha la bouteille et servit deux coupes. Il en tendit une à Lexie.
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