"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (eugenia&robin) hands on the wheels 2979874845 (eugenia&robin) hands on the wheels 1973890357
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Destiny Tynged
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() message posté Sam 31 Mai 2014 - 14:19 par Destiny Tynged
Hands on the Wheels

EUGENIA LANCASTER & ROBIN LAWFORD


Vous (Eugenia) êtes dans le métro, un avec un café bien chaud qui sort tout juste de chez Starbucks. La rame s'arrête brusquement, vous préférez serrez les freins de votre fauteuil roulant et vous renversez le contenu de votre gobelet sur la personne en face de vous. L'endroit où le café s'est renversé ? L'entre jambe de monsieur (Robin) mais ça vous ne le remarquez que quand vous essayez déjà de réparer vos misères sur son pantalon avec des mouchoirs en papier.

Il n'y a pas d'ordre défini dans ce RP. Ce RP est issu du système "Le RP est aveugle"


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() message posté Sam 7 Juin 2014 - 18:04 par Invité
i've done it again. i'm in way too far in over my head. crossed the line, so many times, that i don't even know what it stands for. home sweet hole, just be careful what you wish for. ✻✻✻ « Un caramel Macchiato pour Eugenia. » La voix stridente du serveur me fit revenir sur Terre, et je frissonnai. Je m’avançai doucement pour récupérer mon café. On m’adressa un petit sourire forcé et vide de toutes émotions ; les paires d’yeux autour de moi me fixèrent sans doute une demi-seconde de trop avant que les personnes ne s’en rendent compte et détournent la tête. Je me retins de soupirer. J’avais fini par prendre l’habitude, malheureusement. « Merci beaucoup. » marmonnai-je en attrapant le gobelet brûlant à pleines mains. Je le calai entre mes deux jambes avant de me diriger vers la sortie du Starbucks, sans un seul regard pour les clients encore présent dans l’endroit. Il y avait un avantage, à ma situation ; je ne ressentais pas la douleur. Mon café aurait pu être littéralement en feu contre mes cuisses et mes genoux que cela ne m’aurait pas dérangé. Mais, quelque part, je venais même à me demander si je m’en serais rendue compte, même avec des capteurs sensoriels fonctionnels ; j’avais tant de choses qui me préoccupaient en cet instant que je me retrouvais sans cesse déconnectée du monde. Que je me retrouvais loin, très loin de ce quotidien. De cette vie. De mes actions et de ce qu’il se déroulait sous mes yeux. Mes pensées se mélangeaient. Mes souvenirs se perdaient. Julian revenait sans cesse me hanter ; j’avais l’impression de ne pas parvenir à penser à autre chose qu’à lui. J’avais beau le chasser de mon esprit, il finissait toujours par revenir.
Depuis nos retrouvailles, je me demandais sans arrêt ce qu’il pouvait être en train de faire. S’il me détestait. Ce qu’il pensait de moi au plus profond de son être. Et, à cause de ces questions incessantes, je finissais par me perdre doucement dans mes propres lamentations.
Je me retrouvais dans une station de métro sans que je ne m’en sois rendu compte. Avec le même automatisme qu’un robot, je sortis de l’ascenseur qui m’avait mené jusqu’au quai de la Picadilly Line. Je fis rouler mon fauteuil jusqu’à ce que je sois au plus proche de la bordure ; il ne fallut que deux minutes supplémentaires au métro pour finalement s’arrêter à la station où je me trouvais. Des passagers descendirent. Les autres attendirent patiemment que j’entre à l’intérieur de la rame pour finalement me suivre. Je m’avançai dans le wagon, serrant les freins de mon fauteuil roulant dans un espace où je ne gênais personne. Des personnes assises sur des strapontins se trouvaient en face de moi. Les autres étaient espacées dans la rame sans que je ne puisse voir tous leurs visages. Doucement, je portais mon café encore brûlant à mes lèvres, et je bus une gorgée. Je parviendrais à rentrer chez moi d’ici une vingtaine de minutes si aucun problème de métro ne survenait. Je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire en coin ; les soucis techniques n’étaient pas rares, après tout. Et j’étais bien connue pour attirer les incidents techniques.
Et mon karma se fit joueur. Comme pour me donner raison, à l’instant même où cette pensée se formula dans mon esprit, la rame de métro freina brusquement. J’eus le réflexe de serrer le frein de mes roues le plus fort possible afin de ne pas percuter quoi que ce soit ; cependant, durant l’opération, mon gobelet s’échappa de mes mains. Le café se reversa sur une des personnes assises en face de moi, tandis que le métro s’immobilisait dans un souterrain sombre, coincé entre deux stations, quelque part dans les profondeurs de Londres. « Oh mon Dieu, monsieur je suis désolée. » murmurai-je, mon rythme cardiaque s’emballant dans ma poitrine. J’étais déjà occupée à chercher un paquet de mouchoirs dans mon sac accroché à mon fauteuil. Quelle idiote je faisais. J’aurais dû me douter que je ne pouvais pas tenir mon café et serrer mon frein en même temps. Je ne réussissais pas à voir autre chose que la tâche qui s’était formée sur son pantalon ; mon café avait été brûlant, qui plus est. Je ne ressentais peut-être pas de douleurs en dessous de mon bassin, mais j’avais pleinement conscience que cela n’était pas le cas de tout le monde. « Je suis tellement, tellement désolée. J’espère que je ne vous ai pas brûlé. » Parvenant à extirper des mouchoirs de mon sac, j’entrepris de tamponner l’endroit touché, avant de prendre d’autres mouchoirs encore. Mon cœur battait si fort que je ne parvenais plus à réfléchir. Quelle idiote. Mais quelle idiote. En cet instant, j’aurais sans doute préféré disparaître. Ou revenir en arrière pour me prévenir qu’il valait mieux que je serre complètement le frein de mon fauteuil avant que le métro ne s’arrête au beau milieu de nulle part.
Ce fût seulement lorsque je me rendis compte que je ne faisais qu’étaler la tâche que je compris où est-ce que le café s’était renversé. Et où est-ce que je m’étais appliquée à essuyer.
Toutes les couleurs de mes joues durent m’abandonner en cet instant. Absolument toute. Je relevai la tête vers l’inconnu que j’avais peloté sans m’en rendre compte. « Je… Oh. Je. Hm. Excusez-moi. Je vous laisse faire. » Je lui tendis mon paquet de mouchoirs à moitié vide, piquant un fard. Je n’avais pas vu que cela s’était renversé sur son entrejambe. Que j’avais tenté de réparer les dégâts sans y faire attention. Quelle idiote. Je détournai le regard, si embarrassée que je ne parvenais plus à savoir où me mettre. Nulle part, sans doute. De toutes manières, j’étais coincée dans cette putain de rame de métro pendant une durée indéterminée.
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Robin T. Lawford
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() message posté Jeu 12 Juin 2014 - 2:15 par Robin T. Lawford


« Hands on the wheels »


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Eugenia & Robin


Je venais de finir ma troisième garde de nuit d’affilé, pour la plupart des gens c’était l’heure de se lever et d’aller travail, pour moi c’était l’inverse, c’était l’heure d’aller dormir et j’attendais ça avec impatience. Dire que j’étais littéralement épuisé était un euphémisme. J’avais pris l’habitude de me lever aux aurores et de passer toute une journée à l’hôpital à suivre les titulaires, s’occuper des patients et continuer à réviser en plus pour les examens de fin d’année, mais je n’arrivais toujours pas à m’habituer aux gardes de nuit. Je n’étais pourtant pas un couche tôt et il y avait même eu une période où j’enchaînais nuit blanche sur nuit blanche mais je devais bien avouer que les gardes à l’hôpital étaient différentes et en ce moment je n’avais qu’une seule envie, retrouver le confort de mon lit et partir pour une bonne nuit de sommeil. J’attendais à la station de métro que ce dernier arrive. Je n’étais pas fan du métro mais c’était bien plus simple que de prendre la voiture pour aller travailler alors je m’y étais fait. Une sonnerie retentit et le métro ne tarda pas à arriver. Comme toujours il y avait plein de monde et la plupart étaient pressés et se ruaient vers le métro pour rentrer immédiatement dedans lorsque les portes seraient ouvertes. Après avoir laissé passer quelques personnes j’entre à mon tour et tente tant bien que mal de me trouver une place, assise si possible. Par chance une personne se leva d’un strapontin, j’en profitais donc pour aller m’y installer. Le métro se mit en marche et la fatigue m’emportant je sentais mes paupières s’alourdir et se fermer. Je tentais de résister, je n’allais tout de même pas dormir dans le métro ! Soudain le wagon freina et s’arrêta brusquement. Je sentis quelque chose de brûlant se renverser sur moi ; surpris je me leva d’un geste brusque manquant de bousculer une femme debout à côté de moi. Je constatais l’étendu des dégâts. Il s’agissait d’un gobelet de café. Pour le coup j’étais maintenant bel et bien réveillé et ne risquais pas de m’endormir à nouveau. Alors que je n’avais pas levé les yeux de l’endroit où le café s’était renversé, j’entendis une voix féminine s’excuser. Je relevais les yeux vers elle et aperçu une jeune femme en fauteuil roulant. N’ayant pas le temps de répondre, elle s’excusa une deuxième fois disant espérer ne pas m’avoir brûle. En fait si, c’était le cas ! Non j’exagérais peut être un peu, j’avais plus été surpris que brûlé. « Ce n’est rien ça va aller, je pense que je vais survivre » dis-je d’un ton amusé. La solution pour rester éveillé n’était peut être pas de boire du café mais d’en recevoir un sur soi. Visiblement elle ne fit pas attention à ce que je dis et sorti des mouchoirs en entreprenant d’escompter la tâche. Je tente de l’en dissuader « Non laissez, ça va aller, je vous assure »… mais en vain ! Elle commença à tamponner l’endroit où la tâche de café s’était formée… mon entrejambe ! J’entendu quelques rires autour de nous, de personnes observant la scène. Soudain je senti mes joues s’empourprer. La jeune femme fini par relever la tête dans ma direction et avait visiblement l’air aussi mal à l’aise que moi, si ce n’était plus. Elle s’excusa maladroitement en me tendant le paquet de mouchoirs pour que je puisse finir moi-même. « Heu… c’est rien, je… Heu, merci. Pour les mouchoirs, et… ». Je sorti un autre mouchoir puis tamponna mon pantalon pour éponger le café à défaut de pouvoir enlever la tâche. Elle partirait au lavage, sans doute. Posant à nouveau mon regard sur la jeune femme je lui rendis le paquet de mouchoir. « Vous avez une drôle de façon d’offrir un café à quelqu’un » dis-je dans un ton taquin en lui adressant un sourire.

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() message posté Lun 16 Juin 2014 - 21:19 par Invité
i've done it again. i'm in way too far in over my head. crossed the line, so many times, that i don't even know what it stands for. home sweet hole, just be careful what you wish for. ✻✻✻ J’avais perdu l’habitude de sortir, d’une certaine manière. Je m’étais toujours appliquée à limiter les contacts que je pouvais bien avoir avec le monde extérieur. Je n’avais jamais été spécialement sociable ; j’avais toujours eu une sainte horreur des autres, de ces personnes que je ne connaissais pas, du relationnel en général. J’avais l’impression que j’étais décalée. Trop décalée pour qu’on puisse ne serait-ce que se donner la peine de me connaître. Mon accident n’avait fait qu’empirer ce côté-là de ma personnalité. Je ne m’étais jamais réellement sentie à ma place dans ce monde ; dorénavant, je me sentais exclue. Ce n’était pas un endroit pour moi. Il n’existait pas d’endroits pour moi. Alors, je me contentais de vagabonder, de rester chez moi la plupart du temps, de m’enfermer dans ma chambre ou bien de m’allonger sur mon canapé. La plupart du temps, lorsque je mettais le nez dehors, cela était par nécessité. Cela était parce que je devais aller à une séance de rééducation, faire les courses. Cela était parce que ma sœur finissait toujours par me pousser dehors, par me supplier de sortir.
Elle avait pour objectif de me faire vivre. Seulement, elle n’avait pas encore complètement compris que j’étais déjà morte, quelque part.
Je repensais souvent à l’adolescente et à la jeune adulte que j’avais été. Je me revoyais seule dans les couloirs du lycée, avant de finalement croiser le chemin de mon meilleur et seul ami, Julian. Puis, je me revoyais à l’université, impatiente que le vendredi soir arrive enfin pour que je le retrouve. Je sortais beaucoup, à l’époque. J’avais pris l’habitude de trainer là où il ne fallait pas ; de faire des tours dans les commissariats simplement pour mettre mon nez dans les affaires criminelles, d’aller du côté des hôpitaux pour apprendre les secrets des personnes de mon entourage. Je sortais aussi pour faire des choses normales avec Julian. Boire un café. Aller au cinéma. Vivre. Cette vie me paraissait si loin désormais qu’elle semblait provenir d’un rêve. D’une illusion.
J’étais revenue sur Terre bien trop vite, me rendant compte de mes dégâts en une fraction de secondes. Les informations allèrent vite dans mon esprit. Café renversé, inconnu touché, tâche irrécupérable. Je me confondis en excuses une bonne centaine de fois, mal à l’aise, gênée, horriblement désolée de ma maladresse. « Ce n’est rien ça va aller, je pense que je vais survivre. » me répondit l’homme sur qui j’avais déversé tout le contenu de mon gobelet. Je n’entendis ses mots qu’à moitié. J’avais déjà sorti mes mouchoirs pour réparer mes dégâts. « Non laissez, ça va aller, je vous assure. » continua-t-il de me dire, mais je l’ignorais. Un, deux, trois mouchoirs. Je ne voyais que la tâche de café sur son pantalon. Sur… Je m’arrêtai nette, comprenant ce que j’étais en train de faire. J’eus l’impression de me déconnecter de la situation ; les bruits autour de moi devinrent des sons sourds. Peut-être entendis-je quelques rires, mais je ne parvins pas à les distinguer. La détresse envahit mes veines lorsque je m’excusai une nouvelle fois, donnant les mouchoirs à la pauvre personne qui subissait l’étendue de mon incapacité à réagir correctement. J’avais envie de disparaître. Parce que disparaître était toujours plus simple qu’affronter les situations. « Heu… c’est rien, je… Heu, merci. Pour les mouchoirs, et… » me répondit-il, sortant un mouchoir pour tamponner la tâche. Je déglutis en hochant la tête comme une demeurée, mordant l’intérieur de ma joue jusqu’à finalement saigner. Le jeune homme releva la tête vers moi, me rendant mon paquet de mouchoirs. « Vous avez une drôle de façon d’offrir un café à quelqu’un. » J’eus un rire nerveux, tandis que je saisissais ce qu’il me tendait. Ma main tremblait si fort que je mis plusieurs secondes avant de finalement y parvenir. « J’ai toujours été très originale dans mon genre. » lui répondis-je en hochant la tête.
Je continuai de trembler. De trembler comme une feuille.
Je me focalisai sur ma respiration, comme pour me persuader de me calmer. Au bout de quelques instants, je constatai avec satisfaction que le rythme de mon cœur avait fini par ralentir également. J’avais beau me répéter que le ridicule ne pouvait pas tuer, j’en venais toujours à me poser les mêmes questions. De quoi avais-je l’air ? D’une idiote ? D’une idiote en chaise roulante ? D’une perverse ? D’une perverse qui ne savait pas se comporter en société ? Ces mêmes mots tournaient sans cesse dans mon esprit. Et cela me blessait presque. « Je… Hm, si jamais il faut envoyer votre pantalon au pressing ou quoi, je vous rembourse les frais, je vais vous donner mon numéro comme ça vous pourrez me ten… » commençai-je, mais je laissai ma phrase en suspens au même instant pour je fouillai mon sac pour mettre la main sur un stylo bille. Je relevai la tête en fronçant les sourcils, et j’observai les traits de l’inconnu qui me faisait face.
Je n’avais pas l’impression qu’il était si inconnu que cela. Il me semblait familier. « Excusez-moi, est-ce qu’on se connait… ? » demandai-je. Le mot barge vint se rajouter à ma liste : idiote, idiote en chaise roulante, perverse, pervers qui ne savait pas se comporter en société et barge. Barge tout court. « Désolée, ça doit être le coup de panique qui me rend complètement cinglée… » Puis je resituai l’endroit où j’avais bien pu le voir. J’eus un sourire, et je tapai sur un des accoudoirs de mon fauteuil en signe de victoire. « Vous êtes un ami de Julian. » lançai-je. « Je n’en reviens pas – j’ai peloté sans faire exprès un ami de Julian. » J’étais incapable de me souvenir de son prénom. De me souvenir précisément quand est-ce que j’avais bien pu le rencontrer. Je savais simplement que cela remontait à longtemps. A un temps où je pouvais encore marcher.
A un temps où penser à Julian ne me faisait pas aussi mal.
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Robin T. Lawford
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() message posté Jeu 19 Juin 2014 - 20:16 par Robin T. Lawford


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A ce moment précis je n’avais qu’une seule envie : rentrer chez moi, retrouver mon lit et partir pour une bonne nuit de sommeil -complètement en décalage avec le reste du monde certes mais c’était comme ça quand on bossait de nuit- afin de récupérer avant de repartir pour ma dernière nuit avant un petit jour de repos. J’espérais qu’il n’y aurait pas trop de monde dans le métro, ce qui bien évidemment ne fût pas le cas et j’espérais qu’il aille vite ! Mes paupières se fermaient doucement alors que je luttais pour rester éveillé. Ce fût finalement la chaleur d’un café chaud qui me réveilla. Une jeune femme venait de renverser tout le contenu de son gobelet sur moi alors que le métro avait brusquement freiné. Elle avait immédiatement essayé de faire disparaitre la tâche qui était apparut sur mon pantalon. Tâche qui au passage n’était pas positionnée au meilleur endroit. J’avais tenté de l’arrêter avant qu’elle n’aille plus loin mais en vain. Lorsqu’elle s’aperçu enfin de l’endroit où la tâche s’était formée il était trop tard, elle avait déjà essuyée la plus grosse partie de la tâche. Après s’être excusée une nouvelle fois -pas seulement à cause du café renversé cette fois-ci- elle me tendit son paquet de mouchoir, j’en sorti un pour tamponner la tâche avant de lui rendre en ajoutant qu’elle avait une drôle de manière d’offrir un café à quelqu’un. Les situations gênante je connaissais ça et j’avais appris à mes dépends que la meilleure façon de détendre l’atmosphère dans ces moments là était l’humour. Généralement ça marchait. « J’ai toujours été très originale dans mon genre. »   Généralement… Elle n’avait pas l’air beaucoup plus détendu qu’il y a quelques secondes. « Je… Hm, si jamais il faut envoyer votre pantalon au pressing ou quoi, je vous rembourse les frais, je vais vous donner mon numéro comme ça vous pourrez me ten… » Je dirigeais mon regard vers mon pantalon avant de relever la tête vers la jeune femme. Un pressing ? Je pense ne jamais y avoir mis les pieds, en général je me contentais d’un tour dans la machine à laver et le tour était joué ! Je ne me donnais pas tant de mal que ça. « Non, c’est bon ça va aller, ce n’est rien, la machine à laver s’en chargera. » Encore une fois elle ne m’écoutait pas vraiment et était déjà la recherche de quelque chose dans son sac. Je passais une main sur mes yeux, la fatigue commençait à regagner du terrain alors que je laissais échapper un petit bâillement. Je devais avoir l’air bien comme ça ! Des cernes sans doute énormes sous les yeux et une tâche de café à l’entrejambes qui je l’avais bien remarqué faisait rire quelques personnes qui nous entouraient. « Excusez-moi, est-ce qu’on se connait… ? » Je retournais mon attention vers elle et fronça les sourcils. Est-ce qu’on se connaissait ? Si c’était le cas j’étais bien incapable de le dire dans l’état actuel. Lorsque la fatigue me jouais des tours j’avais déjà du mal à reconnaitre laquelle de mes nombreuses clés était celle qui ouvrait la porte de ma maison, alors reconnaitre quelqu’un…  J’essayais  tout de même de faire un saut dans ma mémoire afin de savoir si je la connaissais. « Désolée, ça doit être le coup de panique qui me rend complètement cinglée… » Je souris amusé. Sa question n’était pas si bête que ça, son visage me disait vaguement quelque chose mais impossible de restituer qui elle était. « Vous êtes un ami de Julian. Je n’en reviens pas – j’ai peloté sans faire exprès un ami de Julian. »

Je la regardais quelque peu intrigué. Visiblement elle, me connaissait ! « Oui… » répondis-je en creusant dans ma mémoire. Elle connaissait Julian… Mais oui, d’un coup ça me revenait à l’esprit, je l’avais déjà croisé quelques fois il y a plusieurs années. Comment est-ce qu’elle s’appelait déjà ? « Eugenia ? C’est ça ? » Oui c’était ça ! Eugenia. Je la regardais un peu perplexe. A l’époque où je l’avais connu elle n’était pas en fauteuil roulant. Julian ne m’en avait pas parlé et pourtant je me souvenais qu’à une époque il me parlait de cette fille qu’il avait rencontré au lycée, qui n’était qu’autre que la jeune femme qui se trouvait devant moi. J’ignorais s’ils étaient restés en contact. [color:597c=3CB371]« Robin » dis-je en pointant un doigt vers ma personne pour me désigner. « T’es sûr de m’avoir peloté sans le faire exprès ? » Demandais-je d’un ton taquin avant d’ajouter « On peut se tutoyer ? »


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() message posté Mer 25 Juin 2014 - 19:11 par Invité
i've done it again. i'm in way too far in over my head. crossed the line, so many times, that i don't even know what it stands for. home sweet hole, just be careful what you wish for. ✻✻✻ Je n’étais pas dans mon élément. Je ne l’avais jamais été, à vrai dire. Le monde extérieur, les autres, tous ces facteurs me submergeaient bien trop rapidement. Je me perdais dans mes propres paroles, dans mes propres regards, dans mes propres gestes. Je n’avais jamais été suffisamment à l’aise pour paraître fière et posée ; je n’avais jamais été suffisamment à l’aise pour me conformer à cette existence. Alors, je faisais avec. Comme j’avais toujours été contrainte de faire ; je n’avais jamais eu le choix, après tout. J’étais née différente. Je devais vivre en étant différente. Cependant, dans cette situation, j’aurais simplement voulu être comme les autres, être une autre personne. Être une fille qui aurait été capable de rire à la tentative d’humour de l’inconnu sur lequel j’avais renversé mon café. Être une fille qui aurait eu un air enjoué et qui n’aurait pas buté sur chacun des mots qu’elle avait bien pu tenter de prononcer.
Mais cela n’était pas possible. J’avais fini par m’y faire – m’y faire sans jamais l’accepter.
Je ne l’écoutais pas. Je ne prenais pas la peine de lui donner le temps de répondre à chaque fois que je pouvais dire de malheureuses paroles ; j’avais oublié que je n’étais pas toute seule, qu’il avait un avis lui aussi, qu’il pouvait parler et comprendre ce qu’il se passait. J’avais ce constant réflexe de m’enfermer dans ma bulle et d’oublier le reste du monde. Et, ce, même en cet instant précis, tandis que j’étais au beau milieu d’une rame de métro bondée. J’étais déjà en train de fouiller dans mon sac pour trouver un stylo quand il m’interrompit dans mes gestes. « Non, c’est bon ça va aller, ce n’est rien, la machine à laver s’en chargera. » affirma-t-il et je m’arrêtai. Je relevai le regard vers lui, suffisamment tôt pour le voir passer ses doigts devant ses yeux d’un air fatigué. Quel poids je devais être pour lui, en cet instant. Il n’avait rien demandé de tout ça ; il s’était simplement trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
Je finis par froncer les sourcils en observant pour la première fois ses traits. Ils m’étaient si familiers que je sentis mon cœur s’accélérer dans ma poitrine ; puis, je finis par déterminer où j’avais bien pu le croiser au cours de mon existence. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un vague sourire avant de réaliser ce qu’il venait de se passer. Avant de réaliser qui il était, ce qu’il représentait. Le destin avait un sens de l’humour étrange. Mais j’avais fini par m’en rendre compte il y a bien des mois, déjà. Je n’étais guère surprise qu’en retrouvant Julian, il avait emmené dans son sillage tout mon passé pour que je ne puisse pas l’oublier une nouvelle fois. « Oui… » affirma-t-il, pensif. Peut-être ne me réussirait-il pas à se souvenir. J’étais personne, après tout. Une oubliée. Une perdue. Au bout de quelques instants, cependant, je finis par voir une lueur dans son regard lorsqu’il finit par me reconnaître. « Eugenia ? C’est ça ? » me demanda-t-il, mais il connaissait déjà la réponse. J’hochai la réponse, un sourire toujours installé sur mes lèvres, tandis qu’il se pointait lui-même du doigt. « Robin » C’était donc cela. Il n’était pas qu’un ami de Julian, non, il était son meilleur ami. Je ne savais pas si cela était une mauvaise chose ou non ; j’étais bien trop satisfaite qu’il ait réussi à se souvenir de moi pour réussir à y réfléchir correctement. Il devait bien être le seul sur cette planète à s’être, peut-être, donner la peine de retenir mon prénom. « T’es sûr de m’avoir peloté sans le faire exprès ? » demanda-t-il et je me mis à rire. J’étais gênée de rougir de la sorte. Mais mon corps ne m’écoutait pas. Il ne m’avait jamais écouté, au fond. « Qui sait. Peut-être, peut-être pas. Peut-être j’ai eu une envie irrépressible de satisfaire un de mes fantasmes d’adolescente pré-pubère. » J’haussai les épaules, une petite moue au visage. Mes joues devaient encore être roses. Mais j’essayais de faire comme si cela était normal.
Comme si toute cette situation était normale.
Les probabilités pour que je le croise étaient minces. Si minces que je pensais que c’était le destin qui se fichait littéralement de moi. Julian me hantait. Il me hantait depuis quelques jours maintenant. « On peut se tutoyer ? » Je revins sur Terre. J’eus un moment d’hésitation, comme si ses paroles avaient un double-sens quelconque ; puis, j’hochai la tête comme pour chasser toutes mes idées étranges. « Oui, oui, bien sûr. Désolée je… Je perds complètement mes moyens. » J’avais envie d’arrêter de m’excuser. Mais je n’y parvenais pas. J’avais l’impression de devoir des excuses pour chaque chose que je pouvais bien faire. Les mots se pressaient dans ma bouche sans que je ne parvienne à les contrôler. « Ça fait un moment qu’on ne s’est pas vu, quand même. » lançai-je distraitement. « Alors, toujours meilleur ami avec Julian ? » Je tentai de paraître insensible. D’agir comme si cette simple question ne m’importait que peu. De faire comme si la réponse ne m’intéressait pas forcément. Au fond, je bouillonnais presque. Je voulais en savoir plus que nécessaire. Je voulais savoir ce que Julian avait bien pu raconter à Robin à mon propos. Lui avait-il que j’avais disparu de son existence ? Ou avait-il simplement arrêté de me mentionner dans les conversations ? Que pensait-il de moi, ce fameux meilleur ami ?
Même, Julian avait-il seulement parlé de moi à Robin, lorsque nous étions encore inséparables ?
Je ne savais pas. Et je n’étais pas sûre d’obtenir des réponses. Alors, je tentais de ne pas y penser. Alors, je souriais en la direction de Robin, tant bien même que j’avais simplement envie de disparaître pour échapper à la situation. Pour m’échapper à moi-même.
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Robin T. Lawford
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() message posté Mar 1 Juil 2014 - 19:19 par Robin T. Lawford


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Eugenia & Robin


J'avais eu du mal à la reconnaitre sur le coup, il fallait dire que ça faisait un bon bout de temps que je n’avais pas croisé son chemin et la fatigue y était aussi pour beaucoup mais maintenant que ça m’étais revenu je me demandais comment j’avais fait pour ne pas la reconnaitre. Certes je ne l’avais pas vu tant de fois que ça à l’époque mais je me souviens avoir vu des photos d’elle et de Julian entrain de faire les pitres dans la chambre de mon meilleur ami. A l’époque il me parlait souvent d’elle. Il m’avait confiait ne plus avoir de nouvelles d’elle mais j’en ignorais les raisons et j’avais la nette impression que c’était également le cas de Julian.
Visiblement elle avait du mal à se souvenir de mon prénom, je pointais donc un doigt vers moi en lui disant avant de plaisanter sur le fait qu’elle m’est peloté sans le faire exprès ce qui fit rire et rougir Eugenia. « Qui sait. Peut-être, peut-être pas. Peut-être j’ai eu une envie irrépressible de satisfaire un de mes fantasmes d’adolescente pré-pubère. »
Ce fut à mon tour de rire. Il fallait dire que la situation était vraiment cocasse. Combien de chance y avait-il pour que je tombe sur elle ? Enfin c’était surtout son café qui m’était tombé dessus. « Eh ben je suis content de t’avoir aidé à réaliser un de tes fantasmes » dis-je amusé. Je pensais à Julian, j’ignorais si ils avaient repris contact tous les deux. Si c’était le cas il m’en aurait surement parlé. Enfin, il était revenu en ville il y a peu de temps et on avait eut un peu de mal à se voir depuis. Trop occupé par son travail et moi par mon internat. Cependant une chose me titillait : savait-il qu’elle se trouvait en fauteuil en roulant ? Que lui était-il arrivé ? J’avais envie de le lui demander, savoir si c’était temporaire ou permanent, pas par curiosité non, mais parce que j’avais envie de savoir ce qui lui était arrivée, si cela avait quelque chose à voir sur le fait qu’elle ait coupée les ponts avec Julian. En tant que médecin j’étais habitué à voir des personnes en fauteuil roulant, cela ne me gênait pas mais je savais par expérience que la plupart des gens les regardaient différemment, ils avaient ce regard plein de pitié. Ce regard je l’avais déjà vu plusieurs fois, il se retrouvait même chez la famille de certains patients et je savais que c’était d’autant plus dur lorsque c’était le conjoint qui portait ce regard. Je me souviens d’un patient qui avait perdu l’usage de ses jambes à la suite d’un accident de moto, sa femme avait du mal à s’approcher de lui, comme si cet accident avait changé la personne qu’il était au fond de lui, comme si il ne s’agissait plus de l’homme qu’elle avait épousé. J’ignorais ce qu’il était devenu et si leur couple avait tenu le coup. J’avais vu plusieurs personnes d’isoler suite à un accident et j’espérais que ce n’était pas ce qui était arrivé à Eugenia. Je lui demandais si l’on pouvait se tutoyer. « Oui, oui, bien sûr. Désolée je… Je perds complètement mes moyens. » J’eu un petit sourire. « Ça fait un moment qu’on ne s’est pas vu, quand même. » Je vins d’adosser sur une barre derrière moi, souriant à Eugenia. « C’est vrai, t’étais toute jeune à l’époque… bon moi aussi remarque ! » Dis-je amusé. Eugenia était plus jeune que moi, du coup la différence était plus flagrante entre l’époque où je l’avais vu et maintenant. Et moi… je commençais sérieusement à me faire vieux ! « Alors, toujours meilleur ami avec Julian ? » Je redressais la tête vers elle, un sourire aux lèvres. « Ah Julian ! J’ai pas encore réussi à me débarrasser de lui » lançais-je d’un ton taquin avant de me rendre compte que ce n’était pas la remarque la plus intelligente que j’avais eu jusque là. Je savais que Julian avait eut du mal à comprendre pourquoi du jour au lendemain il n’avait plus eut de nouvelles de sa meilleure amie. Je me redressais légèrement, passant une main dans mes cheveux, un peu gêné par ce que je m’apprêtais à lui demander. « Je sais que ça ne me regarde pas mais… je sais que vous n’étiez plus en contact, tu… enfin, vous vous êtes revu ? »    


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() message posté Mer 2 Juil 2014 - 18:50 par Invité
i've done it again. i'm in way too far in over my head. crossed the line, so many times, that i don't even know what it stands for. home sweet hole, just be careful what you wish for. ✻✻✻ J’avais l’impression d’avoir vécu une vie entière depuis la dernière fois que j’avais bien pu le croiser. Nous avions tous les deux été très proches de Julian sans réellement nous connaître ; dans mon esprit de jeune adolescente, Robin avait toujours été ce meilleur ami que je voyais sans réellement lui adresser la parole, ce meilleur ami qui n’était qu’un parfait inconnu à mes yeux et qui le resterait, quelque part. Après tout, il avait toujours été bien plus âgé que moi, sale gamine que j’étais. Après tout, j’avais toujours eu un certain problème avec le relationnel, même en étant plus jeune, et cela ne m’avait pas énormément aidé à tisser ne serait-ce que l’ébauche d’un lien avec lui. Chaque souvenir que je pouvais bien avoir de lui me ramenait toujours à Julian ; je ne parvenais pas à détourner mes pensées, à contrôler mon esprit. Il était là. Il était partout. Je déglutis avec difficultés, tendant de faire le vide sans réellement y parvenir. Toute cette situation me mettait mal à l’aise – le café, le hasard, ma maladresse, tout. Seulement, j’étais coincée dans cette rame de métro jusqu’à ce que le conducteur veuille bien redémarrer, et je ne pouvais pas m’enfuir tant qu’il en était encore temps.
Cela n’était pas à cause de Robin, non. Je l’avais toujours trouvé agréable, même si je ne m’étais jamais réellement appliqué à le connaitre. Seulement, il était bien trop proche de Julian pour que je puisse me sentir à l’aise en sa présence et, comme à mon ordinaire, mon réflexe premier était de m’enfuir. « Eh ben je suis content de t’avoir aidé à réaliser un de tes fantasmes. » répondit-il en riant. Je ne pouvais m’empêcher de sourire. Quelque part, j’avais l’impression d’avoir la conversation facile avec lui ; il avait une certaine aura qui m’inspirait à la confiance. Je ne savais pas si cela était le fait de toujours l’avoir associé à l’image d’un grand frère protecteur dans la vie de Julian ou si cela était parce qu’il avait plutôt bien réagi lorsque je lui avais renversé un café dessus, mais je me détendais presque au fil de la conversation. Je continuai de me perdre dans mes propres mots, dans mes propres paroles, mais je sortais peu à peu la tête de l’eau. De plus, j’avais également l’impression qu’il ne me regardait pas comme une personne handicapée, mais comme une personne tout court. « C’est vrai, t’étais toute jeune à l’époque… bon moi aussi remarque ! » J’hochai la tête. Il n’avait pas tant changé que cela ; si je n’avais pas été particulièrement paniquée, je l’aurais sans doute reconnu sans difficultés. Mais le temps avait creusé ses traits, tout comme il en avait fait de même avec les miens. « Nous étions des bébés, oui ! » Il s’était écoulé une vie. J’avais l’impression qu’il s’était passé énormément de temps entre cet instant et notre dernière rencontre. J’avais l’impression d’être une toute autre personne ; peut-être en était-il de même pour lui. Peut-être était-ce cela, de vieillir.
Un petit sourire nostalgique apparut sur mes lèvres, tandis que je cédais à l’envie de parler de Julian avec Robin. Je n’avais pas réussi à tenir plus longtemps ; alors, fatalement, les mots avaient fini par s’échapper de ma bouche. J’étais trop curieuse pour parvenir à contenir tout ce que je désirais savoir. « Ah Julian ! J’ai pas encore réussi à me débarrasser de lui. » me lança-t-il. Je fronçai les sourcils ; y avait-il un message subliminal dans ses paroles ? Me sous-entendait-il que, moi, j’étais parvenue à me débarrasser de Julian ? Je déglutis, sentant mon cœur s’emballer doucement. Je ne savais pas. Peut-être n’avait-il pas fait exprès de faire une telle remarque ; peut-être était-ce simplement une coïncidence. Je l’observai passer sa main dans ses cheveux, exactement comme Julian pouvait le faire lorsqu’il était embarrassé. Ils n’étaient pas meilleurs amis pour rien. « Je sais que ça ne me regarde pas mais… Je sais que vous n’étiez plus en contact, tu… Enfin, vous vous êtes revu ? » me demanda-t-il. Je gardai le silence durant quelques instants. Je me demandais s’il connaissait la vérité ou non, s’il me posait la question parce qu’il désirait réellement savoir ou s’il faisait cela pour obtenir ma version des faits. Je m’éclaircis la gorge. « Ça va te faire rire mais on s’est tombé dessus aussi, il y a trois jours, par hasard… » lui répondis-je, avant d’hausser les épaules. « Le café renversé en moins. » Je tentai de lui sourire sans réellement y parvenir. Je n’avais pas l’impression qu’il était au courant. Je n’avais pas l’impression que Julian lui en avait parlé. Mais Robin n’était-il pas censé être son meilleur ami ? Mon cœur se serra. Peut-être Julian n’attachait pas suffisamment d’importance à nos retrouvailles pour en parler.
Je me mordis l’intérieur de la joue avec anxiété. J’observai Robin, avant de finalement lâcher un petit soupir. « Je te laisse deviner que ça ne s’est pas forcément très, très bien passé. » ajoutai-je en jouant avec mes propres doigts. « Tu sais, je ne voulais pas lui faire du mal en me débarrassant de lui comme tu l’as si bien dit. Je voulais même faire le contraire. Mais je n’ai jamais été très douée pour faire les meilleurs choix. » J’haussai vaguement les épaules, secouant la tête. Désormais, c’était du passé. Mais je ne parvenais pas à m’en détacher. Alors, ce passé venait me parasiter mon présent. Mon futur. Je levai le regard sur Robin, tentant de deviner ce qu’il pouvait bien penser. En vain. Après tout, nous ne nous connaissions presque pas.
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Robin T. Lawford
Robin T. Lawford
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() message posté Sam 5 Juil 2014 - 4:08 par Robin T. Lawford


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Eugenia & Robin


Je voyais bien que la situation la rendait un peu mal à l’aise alors je tentais tant bien que mal de détendre un peu l’atmosphère. Je me rendais compte qu’au final je ne connaissais pas vraiment Eugenia, certes Julian m’avait souvent parlé d’elle et je l’avais déjà vu quelques fois il y a de cela un petit moment maintenant mais je n’en savais pas plus sur la meilleure amie de mon meilleur ami. Lorsqu’elle me fit remarquer que ça faisait un moment que nous ne nous étions pas vu je lui répondit avec un large sourire que c’était vrai et qu’à l’époque nous étions encore tous jeunes. Enfin, elle plus que moi.  « Nous étions des bébés, oui ! » J’hochai la tête avec un sourire. Elle ne tarda pas à me demander des nouvelles de Julian ; du tact au tact je répondis que je n’avais pas encore réussi à me débarrasser de lui. Je remarquais que j’avais peut être parlé un peu trop vite et que ma remarque pourrait être mal interprétée par Eugenia. Bien sûr ça n’avait rien avoir avec elle, j’avais toujours été taquin avec Julian et je ne pouvais m’empêcher de l’être même en son absence.
Un peu gêné, j’osais tout de même lui demander si ils s’étaient revus depuis son retour en ville. Je n’avais eu l’occasion de le voir que peu de fois depuis son retour et je savais très bien que si c’était le cas il me l’aurait dit ou s’apprêterais à le faire. Elle garda le silence un moment et je sentais bête de lui avoir posé la question, je ne voulais pas la mettre mal à l’aise… Après un moment elle me répondit enfin. « Ça va te faire rire mais on s’est tombé dessus aussi, il y a trois jours, par hasard… »  Je relevais la tête vers elle. « Le café renversé en moins. » Un léger sourire se dessina sur le coin de mes lèvres. Alors ils s’étaient revus. Je repensais à un message que Julian m’avait envoyé il y a quelques jours, demandant à ce qu’on se voit tous les deux. Je me demandais si il avait déjà croisé Eugenia au moment où il m’avait envoyé ce message. Je me doutais que ça avait dur pour lui de ne plus avoir de nouvelles d’elle alors j’imaginais très bien que de la revoir n’avait sans doute pas été facile, et… de la revoir en fauteuil ! Etait-ce la raison pour laquelle elle avait rompu tout contact avec lui ? « Je te laisse deviner que ça ne s’est pas forcément très, très bien passé. » Je me mordis inconsciemment la lèvre inférieure. Effectivement, je pouvais m’en douter. Je fronçais les sourcils, je m’apprêtais à lui demander si ça allait ; le revoir n’avait pas dû être facile pour elle non plus après tout ; mais elle enchaina et je n’eu pas le temps de prendre la parole.  « Tu sais, je ne voulais pas lui faire du mal en me débarrassant de lui comme tu l’as si bien dit. Je voulais même faire le contraire. Mais je n’ai jamais été très douée pour faire les meilleurs choix. » Je me redressais, écarquillant les yeux. « Non, je… je ne disais pas ça pour toi. » Bafouillais-je. Comme j’avais pu l’imaginer elle avait prit ma remarque pour elle, je me sentais bête de ne pas lui avoir fait comprendre directement que ce que j’avais dis n’avais rien à voir avec elle, que c’était sorti tout seul parce que j’aimais bien me moquer un peu de Julian, ce n’était pas méchant, il en faisait de même. Ça pouvait paraitre bizarre mais c’était notre façon à nous de se montrer qu’on tenait l’un à l’autre. On passait notre temps à se taquiner. « C’est pas ce que je voulais dire, c’était un blague… pas drôle, je sais » dis-je en haussant les épaules. « Je suis désolé si t’as cru que… que je disais ça à cause de toi ». Je passais une nouvelle fois une main dans mes cheveux, maintenant c’était à mon tour d’être mal à l’aise face à la situation. Au moins on était quitte comme ça.


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() message posté Mer 23 Juil 2014 - 12:33 par Invité
i've done it again. i'm in way too far in over my head. crossed the line, so many times, that i don't even know what it stands for. home sweet hole, just be careful what you wish for. ✻✻✻ Robin avait un certain don pour mettre les autres en confiance. Le pire était sans doute que je ne m’en rendais compte que maintenant ; plus jeune, je ne m’étais jamais réellement donné la peine de m’intéresser à lui. De m’intéresser aux autres. De m’intéresser au monde. De m’intéresser aux faits. J’avais eu cette capacité à vivre dans un univers différent, à vivre ailleurs sans me soucier de mon entourage, sans me soucier de tout ce qui pouvait bien se passer autour de moi. Désormais, cela avait changé. Désormais, je n’avais plus réellement le choix. J’étais dépendante, dépendante de la société, dépendante de ces personnes que je m’étais toujours efforcée à oublier. Je découvrais une centaine de choses que je n’avais jamais pris la peine de découvrir auparavant ; certaines étaient de bonnes surprises, d’autres de mauvaises. Mais le monde était ainsi, après tout. Rempli de bons et de mauvais côtés. Chargé de bonnes et de mauvaises choses. Mon regard s’attarda sur Robin, tandis que je lui parlai de Julian. J’aurais aimé éviter cette conversation. J’aurais aimé ne pas en parler. Cependant, je n’avais pas réellement le choix ; je me trouvais en face de son meilleur ami, après tout. Ce meilleur ami qui était resté à ses côtés. Ce meilleur ami qui lui était resté fidèle.
Contrairement à moi.
Je me mordais l’intérieur de la joue, si fort que je sentais le sang imprégner doucement le bout de ma langue. J’étais partagée entre le soulagement qu’une personne soit tout de même restée à ses côtés pour veiller à ce qu’il aille bien et la honte, cette honte qui me rongeait depuis que j’avais bien pu finir par le revoir. Je ne parvenais plus à savoir si j’avais fait les bons ou les mauvais choix ; je m’étais mise à nue devant lui et il n’avait fait que piétiner mes sentiments sans y réfléchir à deux fois. Il avait été en colère. Si en colère. Mais j’étais venue à me dire que j’avais mérité ses éclats de rage. Après tout, Robin l’avait bien dit ; je m’étais débarrassée de lui tandis que lui ne l’avait pas fait. Je m’étais débarrassée de lui tandis qu’il était resté sans doute pour récupérer les morceaux de verre brisé que j’avais pu éparpiller sur mon passage. « Non, je… Je ne disais pas ça pour toi. » me lança-t-il finalement, embarrassé. Je fronçai légèrement les sourcils en l’observant. Je me doutais bien qu’il n’avait pas dit cela pour me blesser, quelque part ; cependant, il n’avait fait qu’énoncer la vérité sans s’en rendre compte. Il n’avait fait qu’exposer les faits sans comprendre à quel point il pouvait toucher du bout du doigt cette vérité si singulière. « C’est pas ce que je voulais dire, c’était une blague… Pas drôle, je sais. » marmonna-t-il pour explication en haussant les épaules. Je pris une profonde inspiration. Robin n’était pas une personne mauvaise. J’en avais conscience. Bien au contraire, j’avais l’impression qu’il était ouvert et bienveillant. Alors, je m’efforçai de le croire. Je m’efforçai de le croire sans réellement y parvenir. « Je suis désolé si t’as cru que… Que je disais ça à cause de toi. » De nouveau, il ébouriffa ses cheveux et je l’observai en silence. Je détaillai sa gêne et son malaise, pâle reflet de ce que je pouvais bien ressentir. Je déglutis avec difficulté. J’avais l’impression de faire des faux pas à chacune de mes réactions. A chacun de mes mots. Peut-être avais-je toujours été faite pour vivre en dehors de la réalité ; peut-être étais-je fondamentalement incapable de vivre avec les autres, de les comprendre. Robin avait un don pour mettre les autres en confiance. Personnellement, j’avais un certain don pour toujours prendre les mauvaises décisions. « Non, ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave. » finis-je par lui dire d’une voix douce, mes joues se tintant d’une couleur rosée. « C’est ma culpabilité qui a parlé... Disons que j’ai souvent tendance à voir le mal partout. C’est plutôt moi qui devrais être désolée. » Je me raclai la gorge avant de lui faire un sourire. Je voyais le mal partout. Je faisais le mal partout. Il semblait que j’étais plutôt douée pour tout cela.
J’observai son regard noisette, détaillant les cernes qui creusait ses hautes pommettes. Ce n’était que maintenant que je me rendais compte qu’il était exténué ; la situation m’avait tant affolée que mon sens de l’observation avait été altéré. Je lui parlais de mes problèmes existentiels alors qu’il tenait à peine debout. Je lui parlais de mes problèmes existentiels alors qu’il ne rêvait probablement que d’une seule chose, dormir. Un sentiment de honte inonda mes veines. J’avais un certain don pour prendre les mauvaises décisions, après tout. « Enfin, laissons Julian de côté. » finis-je par dire d’une voix que je voulais douce, presque assurée. Et ce, même si j’étais très loin de l’être. « Si mes souvenirs sont bons tu étais… Etudiant en médecine. Ça se passe bien ? » Je lui adressai un sourire comme pour l’inciter à comprendre que la conversation était close. Que nous pouvions passer à autre chose. Qu’il valait mieux que nous le fassions, après tout.
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