"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Just what you need (Flashback) - Jun&Dam 2979874845 Just what you need (Flashback) - Jun&Dam 1973890357


Just what you need (Flashback) - Jun&Dam

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() message posté Mar 7 Oct 2014 - 23:29 par Invité
Un putain de coup de fil. Il me « largue » sur un putain de coup de fil. Je ne suis pas du genre à être vulgaire mais là franchement je n’ai pas d’autres mots. Cet enfoiré. Il me largue. Techniquement on n’a jamais été ensemble. Pas exclusivement du moins. Ca fait quand même huit ans que ça dure et il me largue. Ou non pour utiliser ses propres mots « Faut qu’on arrête de se voir. » Excuse moi ? Je ne sais même pas dans quel état je suis. Je suis paumé. J’étais au boulot quand il m’a téléphoné, je suis sorti rapidement pour prendre l’appel. C’est bien trop rare qu’il m’appel pour que j’ignore ça et puis il n’y avait pas beaucoup de monde au bar. Sauf qu’une fois que j’ai pris le coup de fil j’ai senti qu’il y avait un truc qui allait pas. Sa voix était bizarre et plus il parlait plus je le sentais mal. Ca fait plusieurs semaines qu’on s’est pas vu, je sais que son groupe de musique est en train de décollé doucement mais sûrement. Quand il me dit qu’il faut qu’on arrête de se voir. Qu’il est casé avec une fille. Excuse moi ? Tu te fou de ma gueule ? Avec une fille ? T’es gay comme un phoque. Franchement ce qu’il faut pas faire pour percer dans le showbiz. Larguer son mec quand on est un mec a l’air de faire partie des priorités.

Je regarde l’heure, il est 22 heures, j’ai encore quelques heures à bosser et il n’y a personne pour me remplacer. Je retourne derrière le bar, je ne sais pas comment gérer mes émotions. Je n’ai pas vraiment le temps d’y réfléchir parce qu’une serveuse me crie déjà sa commander et je sais qu’il faut que je reste. J’essaie de me couper les pensées. Ne pas réfléchir c’est ce qui me faut. Heureusement la soirée est assez mouvementé, je n’ai pas le temps de m’arrêter. Vers minuit je quitte le bar rapidement, je commence à marcher. Je ne sais pas ce que je veux faire. Je pense à me bourrer la gueule. Je pense aussi à téléphoner à Mike pour être sûr qu’il n’était pas en train de me jouer un sale coup. Non impossible. Je l’ai trop senti dans sa voix que c’était vrai. Je m’en fiche, je tente le coup quand même, je lui téléphone mais il ne décroche pas. J’essaie plusieurs fois, même chose. Je continue de marcher dans les rues de Londres, il est minuit passé mais il y a quand même du monde. On est vendredi soir en même temps. Mon téléphone vibre et je regarde le message que je viens de recevoir. Mike.

Code:
Je changerai pas d’avis Damian. Arrête d’essayer de m’appeler. 

Putain mais je suis qui moi ? Juste un mec qu’il a baisé deux fois ? Non… Ca fait huit putain d’années qu’on se voit plus ou moins régulièrement. Apparemment c’était rien pour lui. C’était pas rien pour moi. Je l’aime cet enfoiré… Je ne lui ai jamais dit parce que je ne pensais pas que c’était nécessaire. Dans mes gestes ça devait se sentir. Je le sais que ça se sentait. Et puis tous ces kilomètres que j’ai parcouru pour le voir à New York, sa ville de résidence. Je comprends pas. Vraiment je comprends pas. Du jour au lendemain. Si ce n’est pas son label qui lui a dit d’arrêter ses conneries avec les mecs je ne vois pas ce que c’est. Ca coïncide trop avec la monté en puissance de son groupe de musique. Je suis sûr que ce n’est pas un hasard. Je continue de marcher puis je monte dans un bus quand je vois qu’il va dans la direction que je souhaite. J’ai envie de me taper un mec, de prendre mon pied à en oublier tout ça. Je ne sais pas si je vais y arriver mais je sais que je prends vraiment mon pied avec Junroy alors je n’hésite pas longtemps sur l’identité de ma proie de ce soir. J’arrive dans le bar où il bosse et je le trouve rapidement des yeux. Je vais jusqu’à lui et je sors un billet de £50 que je lui tends. J’ai attiré son attention et je lui fais signe de me suivre. J’ai une sale tête. Une horrible tête même. Il va bien comprendre que je ne suis pas en train de plaisanter.

« Tu finis à quelle heure ? »

Je lui glisse le billet dans son boxer à paillette. Quoi qu’il me réponde ça ne devrait pas être plus long que deux ou trois heures. Comater ici où il y a plein de gens ou chez moi ou c’est le silence absolu, je préfère rester ici et essayer de me perdre dans l’ambiance, dans l’alcool.

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() message posté Mer 8 Oct 2014 - 1:21 par Invité
Cette nuit encore, le club est bien plein. Devant l'un des grands miroirs du vestiaire, Junroy essaya de dissimuler la coupure sur sa lèvre inférieure avec un peu de poudre. La veille, il avait encore été confronté à un client un peu autoritaire et cela avait tourné à la bagarre. En arrivant au club tout à l'heure, le patron s'était exclamé en voyant sa tête : « Jun', bordel ! T'es sensé être un ange et les anges, ça se bastonne pas figure-toi. Si tu te repointes encore avec le moindre bleu, je te préviens, t'es viré. T'iras te faire embaucher par un club sado-maso. Je suis sûr qu'ils seraient ravis de s'amuser avec ton p'tit cul blanc d'irlandais.» Malgré le sérieux de son ton, le jeune homme savait qu'il plaisantait. Son corps parfaitement proportionné et ses yeux de biche remplissaient le quart du Queer Club. Pour preuve, c'était sa photographie qui figurait sur la nouvelle carte officielle de l'endroit. Le boss ne s'en serait jamais séparé. « Et si tu revois le connard qui t'a fait ça, tu le montres fissa à Yorik de la sécu, hein ? Il le foutra à la porte et lui pétera deux ou trois dents au passage. Personne n'a le droit d’abîmer à mes bébés. Comprendo ? »
« Jun, tu viens ? Ça va commencer. Faut que tu montes. Max t'attend pour te mettre ton harnais » lui glissa Paul, un de ses collègues de boulot en rentrant dans le vestiaire pour chercher ses accessoires de costume. Comme celui de Jun était un ange, il arrivait sur son piédestal par la voie des airs, déchaînant la foule époustouflée par la vision de son corps presque nu et de ses deux grandes ailes blanches. « J'arrive. » Tant pis pour la coupure.

La soirée se passait de manière ordinaire. Les bras des danseurs étaient tendus vers lui et les plus grands pouvaient attendre le bas de l'intérieur de ses cuisses. Il détestait ça. Qu'on le touche sans sa permission. Il avait envie de mordre jusqu'au sang toutes ces mains baladeuses. Dieu qu'il avait hâte d'arriver à l'heure de la douche pour se laver de toutes ces intrusions. Les yeux clos, comme pour échapper au spectacle pathétique qui l'entourait, Jun se déhanchait avec une grace qui n'appartenait qu'aux vrais danseurs sur son estrade minuscule. Ses abdominaux saillants avaient saliver ceux qui étaient doués de la vue et la manière dont il jouait avec les muscles de son dos pour agiter ses ailes de plumes blanches en avaient rendu raides plus d'un.
Soudain, une demande prononcée d'une voix forte par dessus la musique le fit soulever les paupières et il se prit un flash de projecteur en plein dans la figure. Le temps de s'habituer à la lumière changeante, il tomba à genoux et se retrouva nez à nez avec le billet de £50. Il repoussa énergiquement les mains qui voulurent profiter de sa nouvelle place pour courir sur son torse et son cou et il regarda mieux le propriétaire du billet au moment où celui-ci le glissa dans son boxer.
Damian Thissen.
En bientôt six ans qu'il se connaissait, le danois n'était encore jamais venu le voir sur son lieu de travail. Pourtant, il savait où il se trouvait. La preuve en était faite ce soir. Jun aurait voulu se réjouir de voir ici la présence d'un ami mais l'air terrible sur le beau visage du blondinet l'en empêcha. « Damian ? » Il prit son visage entre ses mains et le l'observa d'un air concerné. « Que se passe-t-il ? » Un regain de rythme dans la musique le fit grimacer et il jura que le niveau sonore était encore monté. Sans penser une seule seconde aux répercussions financières de son acte, Jun n'attendit pas la réponse du danois et il sauta de son piédestal. Il noua ses doigts de la main droite à ceux de Damian et l'entraînait vers un coin de la salle. Ses grandes ailes leur permettaient de se frayer un chemin facilement dans la foule des danseurs car les gens s'écartaient naturellement pour lui faire de la place, comme s'il était le roi.

Arrivé dans un coin un peu plus calme, Jun posa ses deux mains à plat au niveau des pectoraux de Damian et parla fort pour être entendu. « Tu m'attends là ? Je vais chercher mes affaires et on se barre, d'accord ? » Et comme à chaque fois qu'ils se retrouvaient ensemble, le jeune irlandais ne put pas s'empêcher de se mettre sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser. C'était un baiser sage mais il rendit immédiatement jaloux tous les clients qui l'avaient vu. Clairement, il y avait quelque chose entre eux.
Abandonnant Damian quand il fut certain qu'il n'allait pas disparaître, Junroy prit garde à ce que personne ne marche sur ses pieds nus et il disparut pas un accès réservé au personnel. Arrivé dans les vestiaires, il ôta ses ailes qu'il laissa sur un banc sans plus s'en soucier et ouvrit la porte de son casier pour enfiler ses jeans directement par dessus son boxer argenté et étriqué. Il ne prit pas la peine de mettre son t-shirt et remonta juste la fermeture éclair de sa veste à capuche jusqu'au milieu de son torse. Il vérifia que ses papiers de voiture, son porte-feuille, son téléphone portable antique et ses clefs se trouvaient bien dans ses poches et il rebroussa chemin. Pendant ce temps, un client avait approché Damian pour lui demander s'il pourrait lui 'prêter l'ange' quand il en aurait fini avec lui. Une telle finesse était à vomir. Heureusement, Jun ne rejoignit son camarade que trop tard pour entendre la réponse. Il reprit alors sa main dans la sienne pour ne pas qu'ils soient séparés par la foule et il se dirigea vers la sortie.
Évidemment, le boss l'attendait à la porte. « Jun, tu fais quoi là ? Les extras, c'est à la fin de ton temps de travail. Pas au milieu. » « C'est pas un extra, lui. C'est... » Il jeta un coup d'oeil à Damian dans son dos, se demandant bien ce qu'ils étaient exactement l'un pour l'autre. Ils ne sortaient pas ensemble mais ils couchaient, à certaine période de l'année de manière plutôt régulière, et le danois n'avait jamais eu à payer le moindre centime pour ça. Ils n'étaient donc ni des amoureux ni de simples amis. Tout en cherchant ses mots, Jun réfléchissait à la manière la plus expéditive de se débarrasser de son patron sans encourir un avertissement. « Bon, écoute, j'ai jamais été malade une seule fois et j'ai même accepté de bosser plus pour les fêtes vu que tu veux ouvrir le club deux heures de plus. Alors tu vas pas m'emmerder pour une soirée pas finie. C'est une urgence, ok ? » Il essaya de contourner son boss mais Yorik bloquait l'accès à la sortie. Jun lui lança un de ses regards noirs. D'habitude, ils s'entendaient bien. Apparemment, l'agent de sécurité attendait un ordre du directeur de l'établissement que ne se fit pas attendre : « D'accord, tu peux y aller. Mais, en échange, tu accepteras une session de danse privée pour un de mes gros clients. Et tu te montreras docile, hein, mon ange ? » Jun fut pris d'un haut-le-cœur et il continua de tirer Damian vers la sortie. Il n'avait pas envie qu'il soit témoin de cette vie-là. « Très bien ! » Yorik ouvrit la pore et ils sortirent.

Dans l'air frais du soir, Jun frissonna et lâcha la main de son amant pour remonter un petit peu plus sa fermeture éclair. Comme pour se préserver de la baisse température, il enroula ses bras autour de lui et commença à marcher sur le trottoir. La rue était relativement calme. Ils n'avaient nul besoin de crier à présent. Ne sachant trop si le danois voulait aller chez lui ou errer un moment sans but, il se retourna vers lui. « Qu'est-ce qui se passe, Damian ? » Repensant au billet qu'il lui avait remit tout à l'heure, il le sortit de la poche dans laquelle il l'avait mis en le retirant de son boxer et lui fourra d'autorité dans les mains. « Et reprends ça d'abord ! Tu sais bien que tu n'as pas besoin de m'acheter. Je suis déjà à toi. » Ça sonnait bizarrement mais ils se comprenaient. Ils ne se disaient jamais non.
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() message posté Mer 8 Oct 2014 - 23:53 par Invité
Bien sûr que je l’inquiète avec la tronche de trois kilomètres de long. Je lui demande simplement quand il termine son service, parce que je n’ai pas envie qu’il perde son job à cause de moi. Visiblement il s’en fiche parce qu’il se rapproche de moi jusqu’à descendre de son piédestal et il prend ma main pour filer un peu plus loin où on sera certainement plus tranquille. Tout le monde fait de la place sur notre passage. Je regarde pas vraiment ou on va, je lui fais confiance, on est sur son territoire ici, il connait bien mieux que moi. Je suis déjà venu ici quelques rare fois pendant ces dernières années, mais ce n’est pas mon endroit préféré de Londres. Je n’aime pas trop le voir se dandiner devant tous ces types. Non pas que je sois jaloux, mais juste je comprends pas. Je sais que c’est un métier comme un autre, mais il pourrait sûrement trouver autre chose plus décent. Ok, ça ne payera sûrement pas aussi bien que ça vu tous les billets qu’il a dans son boxers.

Il s’arrête de marcher et il se colle un peu plus à moi. J’hoche la tête quand il me dit de rester là le temps qu’il aille prendre ses affaires. Je suis soulagé qu’il me dise ça. Je serai resté ici si nécessaire mais je n’en ai pas envie. Il m’embrasse et je ferme les yeux. J’aime la sensation. Ce bref baiser suffit à me confirmer qu’il est exactement ce dont j’ai besoin ce soir. Je passe un bras autour de lui pour le garder proche mais il se détache déjà pour récupérer ses affaires et s’habiller de façon plus correct pour sortir. Je me cale contre le mur et je ferme les yeux. La musique qui vient de la salle principale est tellement forte que je ne peux même pas m’entendre penser et c’est pas plus mal.

Un type s’approche de moi et je tourne le visage vers lui en parlant de Junroy comme d’un bout de viande.

« T’as pas choisi le bon soir pour me chauffer toi. Casse toi avant que je t’en foute une en pleine face. »

C’est limite si je ne suis pas en train d’espéré qu’il me provoque. Ca me ferait du bien de me battre peut être. Ca me permettrait de faire sortir toute cette colère qui est en moi. Mais non, le type s’en va. Sûrement impressionné par ma carrure et mon air tout sauf commode. J’essaie de ne pas me remettre à penser à Mike et ce qu’il m’a dit. Et ce putain de texto qu’il a envoyé après. Je n’ai pas le temps d’y repenser que Jun est de nouveau à mes côtés. Pile au bon moment. Il me prend par la main et rien que ça, je me sens déjà mieux. Il est vraiment ce qu’il me faut ce soir. Je n’ai pas envie d’être seul. On va vers la sorti quand il se fait accoster par un type qui bosse ici, sûrement le directeur. Je les écoute sans prendre part à la conversation. Je pense que je fou assez la merde comme ça sans en rajouter. J’aime pas trop ce que j’entends. Ca parle d’extras, j’aime pas savoir qu’il fait ça. Je préfère jouer l’ignorant. J’aime pas le chantage que le boss fait mais je ne dis rien. Je ne connais pas ce type, je sais pas comment il fonctionne. Une chose est sûr, je sens que Junroy a du lui faire des extra à lui aussi. Sûrement sous la pression d’ailleurs. On sort enfin, je suis content de ne plus voir ce pervers dans le sillage. Jun lâche ma main, je me doute qu’il ne veut pas qu’on soit vu. Ou bien il doit penser que c’est moi qui ne veut pas être vu avec un type. Mais ce soir je m’en fou. J’ai besoin de lui. De sa présence. De son contact. Je reprends sa main dans la mienne après quelques minutes de marche silencieuse. Jun me demande ce qui m’arrive et je ne sais pas quoi répondre. Très certainement pas la vérité. Je ne saurais même pas comment lui dire ça. Il ne sait pas que je suis, rectification, était « casé ». Il ne me laisse pas répondre parce qu’il est concerné par ce billet que je lui ai donné pour attirer son attention. Je le récupère sans faire de remarque. Je sais ce qu’il veut dire. Je laisse passer encore quelques instant avant de prendre la parole pour répondre à sa première question.

« J’ai juste pas envie d’être tout seul ce soir. »

Bien sûr il n’est pas bête. Il va savoir qu’il s’est passé quelque chose.

« Rien de grave, t’inquiète pas… »

Je n’ai pas envie qu’il s’imagine le pire. Je ne sais pas comment qualifié ce qui m’est arrivé sans lâcher le morceau.

« Coup de blues. Gros coup de blues. »

J’espère que ça suffira comme explication. Je n’ai pas envie de m’étaler.

« J’ai pas envie d’en parler… »

Voilà au moins c’est clair. Je fais signe au premier taxi que je vois passer. J’ai envie d’aller chez moi maintenant que ce point est réglé. J’ai Jun pour moi pour toute la nuit, ça devrait aller mieux d’ici peu. On entre dans la voiture et on est chez moi en moins de quinze minutes. Tout le long du trajet j’ai gardé la main de Jun dans la mienne. J’ai besoin de ce contact. Ce soir j’ai plus besoin de sa présence, de sa douceur, que de ses fesses. Oui on va sûrement consommer, plus d’une fois, mais ce n’est pas le plus important pour moi. Pas ce soir.

Une fois le pas de ma porte passé j’enlève ma veste, que je jette sur le canapé. Je me tourne vers Jun et je m’approche de lui. Je vais l’envelopper de mes bras et je commence à l’embrasser doucement. Il faut que je fasse le vide dans ma tête, que je m’imprègne de sa personne, de sa douceur. Que je me focalise là dessus. Et ça marche. Avec une infinie douceur, je continue de l’embrasser, caressant son dos en même temps, passant une main lentement dans son dos, sous son haut, à même la peau.

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() message posté Jeu 9 Oct 2014 - 0:51 par Invité
Quand Damian lui reprit la main dans la rue, Jun ne put masquer sa surprise. Personne ne lui avait jamais tenu la main comme ça, en public, pour marcher le long d'un trottoir. Ce geste marquait une grande intimité. Ses pommettes se teintèrent de rose et ce n'était pas à cause du froid, il le savait très bien. Tout en marchant à coté du géant danois, il s'aperçut que des promeneurs les regardaient. Pas parce qu'ils étaient deux hommes et que les doigts étaient entrecroisés – ce quartier était largement fréquenté par une clientèle homosexuelle donc l'image ne choquait personne – mais parce qu'ils étaient beaux. Individuellement d'abord, mais surtout tous les deux ensemble. Le jeune irlandais se demanda s'ils pensaient qu'ils étaient un couple...
La déclaration de Damian le sortit de ses pensées et il leva la tête vers lui. Son aveu de ne pas vouloir être seul ce soir étreignit le cœur de Jun qui commença à caresser lentement le dos de sa main avec son pouce. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour mettre le danois dans un tel état de détresse. C'était si inhabituel. D'ordinaire, son ami promenait autour de lui un halo d'assurance et d'impassibilité. Aujourd'hui, il lui apparaissait sans ses boucliers d'attitudes, incertain et angoissé. Il aurait aimé savoir ce qui pouvait mettre le blondinet dans cet état mais il avait été clair sur le fait qu'il ne voulait pas en parler. Même si c'était frustrant pour lui de ne pas être dans la confidence, il devait reconnaître qu'il infligeait la même chose à Damian à chaque fois qu'il venait le trouver chez lui parce qu'il était trop mal pour aller où que ce soit d'autres. Le danois avait compris depuis longtemps que les pourquoi, les qui et les où ne trouveraient pas de réponses alors il avait arrêté de les demander. Aujourd'hui, c'était à son tour de garder le silence sur les raisons de son mal et au tour de Jun d'accepter en silence d'être tenu dans l'ignorance.
Malgré la frustration qu'il ressentait à ne pas pouvoir mettre de nom ou d'image sur ce qui mettait son ami si mal, Jun devait reconnaître une certaine satisfaction de découvrir que Damian aussi pouvait avoir besoin de lui, de sa présence. Leur relation de réconfort n'était pas à sens unique. La sérénité que Jun retrouvait en allant voir le danois, ce dernier espérait la retrouver en lui. Et Jun allait tout faire pour que ce soit le cas.

Dans le taxi qui les ramenait chez Damian – Jun avait reconnu l'adresse qu'il avait donné au chauffeur – le grand blond ne lâcha pas sa main. Au contraire, il semblait la tenir comme un naufragé une bouée de sauvetage. Jun avait posé sa joue contre son épaule et sa main libre caressait doucement leurs doigts joints. Il avait envie de chantonner une des berceuses qu'il disait aux jumeaux quand ils se réveillaient d'un cauchemar sans doute et se mettaient à pleurer, mais il se retint.
Quelques minutes plus tard, la porte de l'appartement se referma derrière eux et le propriétaire des lieux retira sa veste. Jun entreprit de faire la même chose mais lorsqu'il eut descendu sa fermeture éclair, il se souvint qu'il n'avait pas pris le temps d'enfiler de t-shirt et donc qu'il était torse nu dessous. Il la garda donc sur les épaules pour le moment. Ce n'était qu'une légère veste de laine de toutes manières, pas un véritable blouson.
Jun ne s'attendait pas à ce que Damian vienne immédiatement le prendre dans ses bras pour le serrer contre lui et commencer à l'embrasser. D'ordinaire, ils étaient plutôt doux l'un envers l'autre mais le danois était plus incisif que ça. Ce soir, il prenait son temps, ses mains étaient plus lourdes et plus caressantes, comme s'il voulait simplement savourer sa présence physique à ses cotés. Quand ses grands doigts s'immiscèrent sous sa veste pour venir effleurer le bas de son dos, Jun frémit et se plaqua un peu plus contre son amant, renforçant involontairement l'étreinte de leurs bouches.

« Damian » murmura-t-il contre ses lèvres en ouvrant les yeux. Il vit toujours une certaine détresse tendre les traits du blondinet et il n'aimait pas ça. Portant ses deux mains sur ses joues pour prendre son beau visage en coupe, Jun commença à caresser ses pommettes saillantes avec ses pouces. Il confronta son regard au sien et envoya son nez effleurer à plusieurs reprises celui de son amant. Si Jun s'était vu agir depuis l'extérieur, il ne se serait pas du tout reconnu. Il détestait cette proximité d'habitude. Jamais il n'aurait imaginé se comporter comme ça avec qui que ce soit. Damian avait le don de faire ressortir l'être sensible et chaleureux qui était retenu captif en lui-même. « Dis-moi ce que je peux faire » souffla-t-il. « Tu veux que je te fasse couler un bain ? Tu as faim ? Je te fais à manger si tu veux. Tu veux un massage des épaules ? » Il fit glisser ses mains graciles le long du cou du danois et les arrêta sur l'emplacement cité, prêt à commencer s'il optait pour cette proposition. « Dis-moi de quoi tu as envie. Je ferai tout ce qu'il faut pour effacer cette triste mine de ton si beau visage. Tout. » Et il le pensait.
En attendant qu'il prenne une décision, Jun remonta une main sur la nuque de Damian et le força à se pencher un peu plus pour venir l'embrasser, avec la langue mais avec beaucoup de maitrise et d'émotion.
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() message posté Sam 11 Oct 2014 - 19:22 par Invité
J’embrasse Junroy prenant tout mon temps. Mon esprit est encore en train de vagabonder ailleurs mais j’aime sentir ses lèvres contre les miennes. Son corps se rapproche même du bien et je le serre plus contre moi. Le moment est parfait. Je pourrais rester des heures juste comme ça à l’embrasser mais je n’ai pas envie de le frustrer. Il est jeune et je me doute bien qu’il a envie de plus maintenant qu’on a commencé les festivités. Je ne suis pas contre. Ca me changera encore plus les idées. Il se détache de mes lèvres et me regarde droit dans les yeux. J’ai comme l’impression qu’il a envie de discuter et j’espère que je me trompe. J’ai déjà dit que je n’ai pas envie de parler de ce qui se passe. Je vais pas bien, c’est tout ce qu’il a besoin de savoir. Quoi de mieux qu’une partie de jambes en l’air pour aller mieux ? Oui, une partie de jambes en l’air avec Mike, ça se serait mieux.

Contre toute attente ce n’est pas discuter qu’il veut, c’est que je lui dise ce qu’il peut faire pour que j’aille mieux. Rien, il n’y a rien à faire pour que j’aille mieux. Il me propose de me couler un bain ou de me faire à manger ou un massage. Toutes ces jolies attentions qui me proposent me touche. Il a l’air désespéré de me changer les idées et de m’enlever cette sale tête que j’ai. Je le regarde, vraiment content d’avoir été vers lui ce soir, il est vraiment ce dont j’ai besoin, il me le confirme là. Je ne peux pas m’empêcher de sourire quand je lui réponds.

« C’est tentant tout ça… Mais j’ai juste envie que tu me gardes contre toi… »

Je me mords la lèvre en le regardant et je me penche de nouveau vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres.

« Merci d’avoir lâcher ton boulot pour moi. »

J’ai bien compris qu’il allait un peu être dans la merde à cause de ça à devoir rendre des faveurs à son patron. Je vais le reprendre bien dans mes bras. Même si j’ai dit que je voulais être contre lui, ça revient un peu au même si c’est lui qui est dans mes bras. Du moment que je le sens tout près ça me va. Je passe mes mains sous sa veste et je commence à avoir envie de voir un peu plus de sa chair.

« Viens on va dans ma chambre… »

J’ai envie d’être dans un lit avec lui. Je prends sa main et je l’entraîne avec moi jusque dans le couloir pour ensuite arriver dans ma chambre. J’enlève mon haut, j’ai envie de sentir sa peau contre la mienne. Je me rapproche de lui pour lui enlever son haut et je reprends ses lèvres en même temps.

« Je veux que tu me fasses gémir comme tu sais si bien le faire… »

Je murmure ceci contre ses lèvres. Je veux qu’il me fasse complètement tourné la tête. Je ne veux plus penser, je veux juste ressentir ces sensations merveilleuses que je sais qu’il peut me provoquer.

Quelques instants plus tard on se retrouve tous les deux nus dans mon lit. Il a fait comme je l’avais demandé. Il m’a bien fait gémir. J’ai un légé sourire aux lèvres. Je me rapproche de Jun nichant mon nez dans son épaule. Mon bras posé sur son torse, je suis bien là. Je lui mordille un peu sa peau, le léchant un peu aussi par moment. Pendant tout le temps ou on s’est donné l’un à l’autre, je n’ai pas pensé une fois à Mike et ça fait du bien. Là encore je suis dans le moment, j’essaie de ne pas revenir à la réalité trop vite. Je continue mes caresses et mes gestes tendres envers Jun. J’ai envie que ça dure encore longtemps. Qu’on se donne de la tendresses mutuellement. Ca me fait me sentir moins misérable. J’ai quelqu’un d’autre qui peut me donner ça. Même si je ne suis pas amoureux de Jun, mais de Mike… Je crois que j’aurai du lui avouer que je l’aimais. Je regrette maintenant et je n’aurai jamais l’occasion de lui dire. Je le connais, quand il a une idée en tête c’est impossible de le faire changer d’avis. J’ai bien vu qu’il avait plus envie d’entendre parler de moi. Je reste tout contre Jun et mine de rien, j’ai eu une longue journée très éprouvante, je m’endors contre lui.

Je fais un rêve. Un très beau rêve. Je rêve que Mike s’excuse. Qu’il me dit qu’il s’est trompé. Qu’il est con. Il a même fait le voyage de New York jusqu’à Londres pour se fondre en excuses. Je le pardonne, je lui dis que je l’aime et je suis heureux. Jusqu’à ce que je me réveil et que je réalise que ce n’était qu’une illusion. Rien de tout ça n’était vrai. Je prends mon téléphone et je relis avec peine le dernier SMS de Mike. Je pars dans mes pensées et je me mets à pleurer silencieusement. Jun est à côté de moi dans le lit mais je ne pense pas qu’il m’entende. Je n’avais pas encore pleurer et dieu sait combien j’en ai besoin. Il faut que ça sorte. Mike a rompu. C’est fini. Je n’aurai jamais la chance de lui dire que je l’aime. Et ça, ça me tue. Pourquoi je suis si con ? Pourquoi je ne lui ai jamais dit ? Pourquoi ?

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() message posté Dim 12 Oct 2014 - 3:47 par Invité
Souvent, Jun se demandait pourquoi il ne tombait pas amoureux de Damian. Avec toutes les douceurs que le danois lui murmuraient, tous les baisers qu'ils échangeaient et toutes les nuits torrides qu'ils passaient ensemble, ils auraient eu tout pour être heureux. Mais voilà. Ni l'un ni l'autre n'avait de temps à accorder à la signification de leur relation maintenant. Jun à cause de sa famille et Damian à cause d'une phobie de l'engagement. Leur histoire restera néanmoins de celles dont on espère un heureux dénouement, même in extremis, même après que le dramaturge nous ait extorqué sang et larmes.

A la manière dont Damian le regardait, Jun pouvait dire qu'il était assez ému par ses propositions pour le faire aller mieux. Il esquissa enfin un sourire et le jeune homme se dit que ce n'était pas peine perdue, que cette triste mine ne resterait pas pour toujours. Il semblait que lui aussi avait le pouvoir d'agir sur l'état d'esprit de Damian pour inverser la tendance, tout comme le danois possédait ce pouvoir sur lui. La réciproque était heureuse.
Quand Damian le remercia d'avoir quitté ton boulot, Jun se demanda pendant une seconde de quoi il parlait avant de se rappeler que, effectivement, il avait eu le culot de planter son patron pendant une danse pour s'enfuir avec son amant. D'habitude, il ne le faisait jamais. Ou juste en cas d'extrême urgence comme quand Brent était tombé dans l'escalier et qu'il avait fallu l'emmener à l'hôpital pour se faire plâtrer. Tout laisser en plan pour se précipiter auprès de Damian lui avait paru être une telle évidence que ça avait été un réflexe plus qu'une réelle prise de position consciente. Il fallait qu'il soit avec lui alors il y était allé. Point final. Consciemment, il songea maintenant, avec du recul, qu'il lui devait bien ça.

Les mains du blondinet passèrent sous sa veste et Jun frissonna en le sentant flatter sa peau pâle et parfaitement lisse. Il se rapprocha plus encore pour se trouver complètement contre lui. Il a froid maintenant. Il avait envie de se jeter sur Damian mais il n'osait pas encore, songeant que son amant voulait peut-être commencer par de longues caresses. Malgré leur amour pour le sexe, ils leur arrivaient parfois de faire durer les préliminaires juste pour le plaisir de savourer le corps de l'autre comme si c'était la première fois. Leurs ébats étaient toujours gorgés de tendresse et c'était sûrement ce qui rendait leurs entrevues aussi addictives.
Damian l'invita à passer dans sa chambre et Jun se dit qu'ils allaient peut-être passer à la vitesse supérieure plus vite que prévu finalement. Il se laissa prendre par la main et guider jusqu'au lit. Oui, quand son amant se déshabillait de lui-même, c'est qu'il avait vraiment envie. Il lui laissa néanmoins l'initiative de lui retirer sa propre veste, regardant l'éclat dans les yeux du blondinet pendant qu'ils passaient sur son torse nu. Il y vit une certaine gourmandise mêlée d'admiration. Dieu qu'il pouvait aimer ce regard-là.

La demande murmurée contre sa bouche acheva de raidir le membre qui se situait entre ses jambes. C'est douloureux avec son mini-boxer argenté qu'il n'a pas enlevé au club pour gagner du temps sur son départ. Alors il se débarrassa de ses jeans et de cet instrument de torture en même temps. Enfin,chaque partie de lui est libre. Il attrapa la ceinture du pantalon de Damian et envoya le tout sur le sol, faisant suivre son caleçon. Puis il exerça une pression sèche sur le plexus de son partenaire pour le faire tomber à la renverse sur le lit. Il lui retira ses chaussettes, en profitant pour lui masser sommairement la plante des pieds, et contourna le matelas pour prendre un préservatif et le flacon de lubrifiant dans le tiroir de la table de nuit. Il s'équipa d'un geste expert et commença à préparer son partenaire avec ses doigts tout en embrassant et mordant ses fesses magnifiques.

Jun était lessivé quelques minutes plus tard et il tomba inanimé sur le lit à coté de Damian. Il gigota juste assez pour ramener la couverture sur eux et constata encore une fois que le lit du danois était l'endroit qu'il préfèrait au monde. Tout y était doux. Des draps jusqu'au partenaire. Il tourna la tête vers Damian à temps pour surprendre son sourire satisfait et le voir se rapprocher de lui pour venir se servir de son épaule comme d'un oreiller. Il se laissa caresser avec bonheur et gratifia également son amant de baisers et de frictions brûlantes. Au bout d'un temps, la respiration plus régulière de Damian lui confessa qu'il s'était endormi et, juste avant de faire pareil, il se souvint qu'il devait prévenir Coleen qu'il ne rentrerait pas avant le matin.Comme il ne voulait pas réveiller son adorable partenaire en se levant, il se contenta de sortir sa jambe du lit pour attraper son pantalon et l'amener jusqu'à sa main qui extirpa son téléphone antique de sa poche. De sa main libre, il tapa :

JUN : Je suis avec un ami. Je rentre demain.

COLEEN : Un ami ou un extra ?

JUN : Un ami.

COLEEN : Bash ?

JUN : Pourquoi je serais avec lui ? Allez, au lit !

COLEEN : Parce qu'il te plaît.

JUN : Il ne me plaît pas. Va te coucher, Col'.


Si sa sœur répondit autre chose après cela, Jun ne le sut pas car il remit le téléphone dans la poche des jeans qu'il laissa tomber par terre. Et il s'endormit aussitôt.


**


Il faut quelqu'un qui a déjà beaucoup pleuré pour reconnaître le bruit des larmes même les plus silencieuses. Peut-être était le cas pour Jun et que c'est la raison pour laquelle au moment même où les premiers sanglots investirent Damian, il fut éjecté de son sommeil pourtant profond et ramené à la raison. Sans ouvrir les yeux d'abord, il écouta. Oui, il ne rêvait pas. Le danois, si solide et impassible d'ordinaire, était en train de craquer. D'un coté, il savait très bien que son amant n'aurait pas aimé qu'il le surprenne dans cet état mais, d'un autre coté, il ne pouvait pas faire semblant de dormir. Pas quand il entendait autant de détresse contenue et qu'il avait tellement envie de le prendre dans ses bras pour dissiper ce malaise. Le dilemme était terrible.

Finalement, ce fut un sanglot pour plus que les précédents qui acheva de décider Jun et c'est sans ouvrir les yeux qu'il se déplaça dans le lit jusqu'à venir prendre Damian pour le basculer dans ses bras. Une main dans le creux de son dos et une autre derrière sa tête, le jeune homme caressa lentement ses beaux cheveux blonds en déposant une myriade de petits baisers sur sa pommette et sa tempe. Ce qu'il ne pouvait se résoudre à dire dans une langue que Damian comprendrait, il le murmura en gaélique comme il avait déjà entendu sa mère le faire quelques fois avant qu'elle ne les abandonne lâchement : « Ná caoin, mo daor. Ná caoin. » Cela signifiait 'Ne pleure pas, mon chéri. Ne pleure pas.' Il recoucha finalement Damian comme s'il ne s'agissait qu'une poupée de chiffons et il se mit à embrasser avec beaucoup de douceur chaque centimètre-carrez de sa peau. Les baisers étaient plus délicats les uns que les autres et administrés à un rythme régulier assez relaxant. « Ná caoin, mo daor » répéta-t-il dans un murmure en posant ses lèvres juste au dessus du coeur de Damian.

Si. En fait, il l'aimait.
Peut-être pas comme les couples s'aiment mais il l'aimait.
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Anonymous
Invité
Invité
() message posté Dim 12 Oct 2014 - 20:44 par Invité
Je suis en train de lâcher la pression, dans mon lit, dans le noir, dans la nuit. Seul soucis c’est que je ne suis pas tout seul dans mon lit. J’essaie de faire attention à ne pas être trop bruyant et je crois que je fais un bon boulot. Ca ne me permets pas de lâcher complètement la pression, d’ouvrir les vannes complètement. Je suis encore focalisé sur Jun qui se trouve à côté de moi. Je suis tourné à l’opposé de lui pour ne pas le réveillé mais je sens le lit bouger au bout d’un moment et je comprends tout de suite qu’il est réveillé. Je n’arrive pas et je n’essaie même pas d’arrêter mes larmes. Je n’y arriverai pas même avec toute la volonté du monde. Ca me fait du bien et j’en ai grandement besoin. J’irai sûrement mieux demain après ça. Je l’espère. Jun se rapproche de moi et me prend dans ses bras. Je réalise que je n’ai plus besoin de me contenir et je me laisse complètement aller. J’ai mal. Trop mal. Ca fait des années que je n’ai pas pleuré comme ça et je dois avouer que ça ne m’avait pas manqué. L’amour c’est trop compliqué. J’ai beau être un grand dadet scandinave, j’ai quand même des sentiments et aujourd’hui mon coeur a été broyer par Mike. Je sais bien que c’est aussi de ma faute tout ça, mais ça faisait des années que ça durait comme ça, je n’ai pas cru bon de changer quoi que ce soit dans notre relation parce que ça fonctionnait très bien comme ça.

Jun me parle mais je n’entends pas ce qu’il me dit. Mon esprit est perdu entre mes larmes. Je n’ai que Mike et ce putain de message qu’il m’a envoyé. Cette conversation téléphonique aussi. Une conversation qui sortait de nulle part. Je crois que le pire de tout dans cette histoire c’est qu’il me dit s’être casé avec une fille. Pourquoi il ne m’a rien dit s’il voulait un truc sérieux ? Je pense qu’il ne m’aime pas depuis le début. Je ne devais être qu’un plan cul pour lui. Mais non. Je ne pourrais pas me résoudre à penser ça. On a vécu bien trop de choses ensemble pour qu’il n’y ait que du cul entre nous. Il y avait bien plus… Aujourd’hui c’est le premier jour du reste de ma vie. Sans Mike. Ca peut être bizarre aux yeux des autres, vu qu’on a toujours eu un océan entre nous la plupart du temps dans notre relation, mais je le ressens vraiment. A partir de demain je ferai mon dur, genre non je ne suis pas affecté, de toute façon on se voyait une fois tous les six mois donc je réalise pas. Bluff. Pur bluff. Et je vais me le faire croire à moi même aussi. Je me connais.

Heureusement que je suis pas seul ce soir. Savoir que Jun est près de moi me fait du bien. Je m’accroche à lui comme si ma vie en dépendait. Je me félicite une fois de plus d’avoir été le voir pour qu’il vienne avec moi. C’est la meilleure idée que j’ai eu ce soir. J’aurai dû quitter le boulot dès que j’ai eu cette horrible nouvelle parce que j’ai fait sûrement que de la merde. Mon esprit bien trop occupé par cette nouvelle que je n’aurai pas cru entendre un jour. Après tout si on était pas exclusif c’est pour que ça dure toute la vie non ? C’est ce que je pensais naïvement… Je me retrouve seul au monde à présent. Ou pas. Jun est là pour moi. Ca fait du bien de savoir qu’il y a quelqu’un qui peut lâcher son boulot pour vous venir en aide. Je lui revaudrai ça.
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