"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici olila ❝ maybe we're fireproof, 'cause nobody saves me, baby, the way you do. ❞ 2979874845 olila ❝ maybe we're fireproof, 'cause nobody saves me, baby, the way you do. ❞ 1973890357
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olila ❝ maybe we're fireproof, 'cause nobody saves me, baby, the way you do. ❞

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() message posté Lun 29 Sep 2014 - 22:34 par Invité
Mon portable vibre et je me réveille en sursaut. Ça fait deux jours que je suis à l'hôpital et les médecins veulent me garder encore quelques jours pour voir si je n'ai pas d'autres séquelles. Se faire renverser par une voiture en plein Londres, ça craint. Surtout quand on voit que c'est pour des conneries. Je me demande bien ce que me voulaient ces gens avec leurs appareils photos à me suivre depuis vingt minutes. À vrai dire, je sais très bien ce qu'ils me voulaient. Personne dans ma famille n'a encore vu quoi que ce soit mais il ne faut pas être dupe pour le comprendre... Des gens ont vu qu'Oliver s'est pris un poing en plein visage pour me 'défendre' et ils nous ont vu rentrer ensemble. En même temps, je suis sa voisine. Il n'y a pas de photos de nous deux dans les médias mais cette pseudo relation en intéresse plus d'un. J'ai voulu leur échapper, j'ai pas regardé où j'allais et je me suis fait percuter. C'est la faute de personne et de tout le monde en même temps. J'aurais pas du traverser sans regarder où je m'étais les pieds. Cette rue est calme d'habitude mais pour le coup, un fou furieux passait par là et je suis salement amochée. Ma mère s'est occupée de la caserne pour les prévenir que j'allais devoir suspendre ma formation quelques semaines. J'espère être sur pieds dans quelques jours mais ce serait tout bonnement impossible. Je ne suis pas une super héroïne bien que j'aurais voulu. Oui, j'aurais bien aimé être Lyla l'invincible mais ce n'est pas le cas. J'attrape mon portable et regarde de qui vient le message. Oliver. Mon cœur bat un rattement. Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée qu'il vienne parce que si Elias débarque, il va le tuer. Je n'ai rien dis à mon frère, j'ai préféré rester vague quand aux réelles circonstances de l'accident. Je lui ai juste dis que j'ai traversé sans regarder et voilà, je me suis réveillée à l'hôpital, la figure dans un sale état et des tubes dans les bras. Je m'en sors bien quand on y pense. Un très léger traumatisme crânien, des bleus sur tout le corps et une simple entorse au poignet. Rien de bien grave, j'ai vraiment pas à me plaindre. Je soupire légèrement et tente de répondre à Oliver. J'ai envie de le voir mais j'ai pas envie qu'il me voit dans cet état. Je fais peur. Je me lève avec difficulté et envoit un message à ma famille. Je suis fatiguée, je ne veux pas de visite aujourd'hui. S'ils veulent, ils pourront venir demain mais pas aujourd'hui. Je sais qu'ils ne viendront pas contre mon grè, contre mon envie. Je me dirige vers le petit placard près de la porte d'entrée et en sors ma trousse de maquillage, enfin celle que Thalia m'a confectionné pour que je cache cet horrible bleu sur mon visage. Elias m'a dit que c'était pas la peine mais je veux pas effrayer Noam quand je vais rentrer à la maison. Et là, je ne veux pas effrayer Oliver. Je suis rapidement fatiguée et lessivée à cause de tous les médicaments qu'il y a dans mes perfusions. Mon corps est lui aussi couverts d'ecchymoses et ça fait franchement pas. Du coup, j'ai des tas de liquides dans l'organisme qui m'aident à supporter la douleur. Je remonte dans mon lit et appuye sur la sonnette pour faire venir une infirmière. Mon repas traine depuis vingt minutes et j'en ai marre de cette odeur de soupe aux champignons qui empeste dans la chambre. Je pousse le plateau et posa me trousse volumineuse sur la table. Je l'ouvre et cherche le fond de teint pendant quelques longues secondes. Mettre une couche de fond de teint liquide un teint plus foncé que ma peau et puis appliquer une couche de fond de teint en poudre un ton plus clair. Là c'est douze teint plus clair et plus foncé qu'il faudrait pour cacher ce bleu. Je commence à appliquer le fond de teint, grimaçant terriblement lorsque mes doigts passent sur le bleu. J'ai horriblement mal et je me retiens de pleurer. Mais je peux pas rester comme ça, c'est hors de question. J'entends la porte s'ouvrir et continue de me regarder dans la glace que je tiens à une main. « Vous pouvez enlever le plateau, j'ai plus faim » Lançais-je en tournant la tête, léger sourire sur les lèvres. Mon regard croise celui d'Oliver et je pose mes mains devant mes yeux pour qu'il ne me voit pas. C'est trop tard, il a déjà du tout voir. En même temps, je suis assez clair de peau mais l'ecchymose est plutôt foncé. « Désolée je pensais que c'était l'infirmier » Lançais-je en déglutinant difficilement. « Tu peux t'installer et fermer les yeux pendant que je m'arrange s'il te plait » Demandais-je presque suppliante. Je me sens mal, terriblement mal. Je veux être désirable pour le jeune homme, j'ai acheté des sous vêtements digne de ce nom pour le faire craquer mais j'ai la gueule d'une femme battue. La guépière blanche avec ce visage, non ça le fait moyen.
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() message posté Lun 29 Sep 2014 - 23:39 par Invité
Je suis tranquille le cul posé sur le canapé de la salle d’attente de l’agence où je me trouve. J’ai rendez vous pour voir les photos que j’ai pris l’autre fois. Je suis avec mon manager, c’est lui qui deal si y’a des contrats tout ça. Moi je suis juste là pour voir ma belle tête sur les photos. Allez savoir pourquoi ils ne nous envoient pas juste tous ces trucs par email. Ils doivent pas avoir confiance en nous. Ok c’est vrai les histoires de hack de photos c’est genre le truc du moment. Ils ne doivent pas vouloir perdre de son. Ok je les comprends.

En attendant ça commence à faire un peu long ce rendez vous. Enfin, moi je suis juste là à attendre pendant qu’ils terminent les formalités, la paperasse. Je suis sur mon téléphone depuis un moment, facebook, messages, emails. Puis j’ouvre Instagram, je like quelques photos et je fronce les sourcils quand je vois la photo de Lyla. What ? Elle est à l’hôpital ? What the fuck. Il a dû lui arriver un truc avec les pompiers. Je perds pas une seconde et je lui envoie un SMS.

Code:
Hey je viens de voir ce que t'as posté sur instagram, tout va bien ?? Je suis pas loin de l'hôpital je vais passer. T'es toute seule ?

Ok je mens carrément dans ce message. Je ne suis pas du tout dans le coin de l’hôpital. Je veux à tout prix savoir si elle est toute seule parce que je ne me vois pas débarquer pendant une réunion familiale. Je reste mon cul sur ce canapé, fixant l’écran de mon téléphone attendant de voir une réponse de sa part. Les minutes défilent et me semblent être une éternité. Je range mon téléphone et j’essaie de voir si mon manager a bientôt fini avec les photos. Il est encore en grande conversation, je peux le voir à travers la porte vitré de la salle de réunion un peu plus loin.

Je me lève après quelques minutes d’attente supplémentaire et je fais signe à mon manager au travers de la porte. Il sort pour me demander ce qui se passe.

« Je viens d’apprendre qu’une amie à moi est à l’hôpital, j’ai pas plus de détail je vais filer la voir. »

Je le lâche carrément alors que ma partie pour le rendez vous n’a même pas encore commencé.

« T’as vraiment besoin de moi là ? »

« Nan t’inquiète pas, tu peux filer. »

Il a bien compris que quand on parle d’hôpital c’est du sérieux. Il ne m’en tiendra pas rigueur bien sûr. Au contraire peut être. Il va sûrement être plus tranquille et pas se presser pour la suite de cette réunion vu que je ne suis plus à côté en train d’attendre. Je n’attends pas plus longtemps et je prends le chemin pour l’extérieur de cet immeuble. Une fois dehors je fais signe au premier Black Cab que je croise et je lui dis de m’emmener au Great Ormond Street Hospital. Je n’arrête pas de regarder mon téléphone en même temps, espérant avoir une réponse de Lyla mais non. Rien. Quand j’y pense je n’étais pas loin de l’hôpital pour du vrai, juste que je ne le savais pas. En moins de dix minutes on est déjà arrivé. Je file l’argent au chauffeur et je sors. Je regarde les indications une fois à l’intérieur de l’hôpital. Elle a donné le numéro de sa chambre et on est en plein milieu d’après midi, je pense que c’est encore les heures de visites. Je m’y connais assez en hôpital. Il fut un temps c’était ma maison. J’ai squatté pendant quelques mois après l’attentat. Ce n’était pas ici mais ça marche partout pareil les hôpitaux. J’arrive à la chambre, je frappe un coup j’attends d’avoir un signe. Je n’en ai pas… J’hésite et j’ouvre la porte. Elle me prend pour un infirmier. Elle est choqué de me voir et je suis aussi choqué de la voir comme ça. Je ressens des émotions contradictoires. D’un côté je suis content de voir qu’elle a l’air d’aller mais en même temps elle a vraiment une sale tête. Je ne sais pas comment elle s’est fait ça mais elle a dû douiller. Le coup que je me suis pris l’autre soir c’est rien à côté de ce que je vois sur son visage. Elle me dit de fermer les yeux pendant qu’elle camoufle ses blessure et je fais non de la tête. Je me rapproche d’elle et je m’assois sur le bord du lit.

« Comment tu vas ? T’es ici depuis longtemps ? »

J’en ai oublié ma crainte de croiser sa famille au passage. Je suis inquiet pour elle.

« Ca te fait mal ? »

C’est vraiment trop con comme question. Bien sûr qu’elle a mal, ça aurait pas l’air si moche si ça faisait du bien.

« Comment tu t’es fait ça ? Chez les pompier ? »

Quand je repense à la dernière conversation qu’on a eu y’a quelques jours quand elle a passé la nuit chez moi. Elle l’avait dit qu’elle risquait sa vie tous les jours en étant pompier. Techniquement elle ne l’est pas encore mais ça m’étonnerait pas que les entrainements soient rude. Je fronce le nez sans la quitter des yeux.

« Et moi je me plaignais pour le petit coup que je me suis pris. »

Au final j’ai à peine eu un bleu. Je crois que la pommade qu’elle m’a mis sur le visage juste après a aidé.

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() message posté Mar 30 Sep 2014 - 0:11 par Invité
Je ne prends pas le temps de répondre à Oliver parce qu'il n'est pas loin de l'hôpital et que j'ai besoin d'un sacré bout de temps pour arrager ma tête. Je sais pas ce que je vais pouvoir inventer comme connerie s'il en vient à me demander ce qu'il s'est passé. Je suis idiote, forcément qu'il me demandera ce qu'il s'est passé. On a l'impression que je me suis fais battre par un homme de cent kilo. J'exagère mais c'est l'impression que j'ai, je me sens comme une merde et je déteste ça. J'ai pas mal de bleu sur les cuisses, le dos, l'abdomen et les bras. Le choc a été important et les médecins ont été choqués – dans le bon sens – que je n'ai rien de casser et aucune lésion interne. Je suis juste chanceuse dans mon malheur et ça devrait me rassurer mais ce n'est pas le cas. Je ressemble quand même à un monstre. Noam va avoir peur de moi et ça me tracasse. C'est mon neveu, mon petit bébé, l'homme de ma vie en quelque sorte et là... Elias ne l'a pas pris avec lui quand il est venu me voir et c'est pas plus mal. J'ai pas envie de voir son regard. Déjà que mon père a paniqué et pleuré en me voyant comme ça, dans cet état. Enfin, j'essaye de ne pas penser à ça et à me dépêcher de me préparer. Parce qu'Oliver aussi va être choqué et je n'ai pas envie de lire le dégoût sur son visage. Ça ne sera pas méchant mais c'est comme ça, c'est instinctif. Quand je me suis vue dans la vitre pour la première fois, j'ai eu un pas de recul et j'ai pleuré. Les médecins m'ont promis que je n'aurais aucune séquelle mais j'en doute, je ne sais pas trop. J'aurais peut être toujours une marque, une espèce d'auréole qui marquera clairement cet épisode de ma vie pour toujours sur mon visage. Je prends Oliver pour un infirmier et me cache dans mes mains. J'aimerais qu'il soit coopératif mais c'est trop lui demander. Il veut voir la Lyla défigurée, laide et au fond du trou, et bien soit. Je baisse mes mains légèrement et garde mon tube de fond de teint dans une main, les doigts plein du produit sur l'autre. Il faudrait que je finisse mais est-ce que ça en vaut la peine ? Il a tout vu de toute façon. « Comment tu vas ? T’es ici depuis longtemps ? » Je ne sais même pas trop depuis combien de temps je suis là... J'ai beaucoup dormi les premiers jours parce que ça m'a épuisé physiquement et mentalement. Et ça doit faire deux jours que je suis vraiment consciente et reste éveillée plus de vingt minutes d'affiler. J'ai moins de cortisone et leur grosse aiguille qui injecte son produit dans mon corps se vide de moins en moins vite. Oui, j'ai calculé le temps qu'elle durait, cette énorme aiguille magique. « Je dois être là depuis trois ou quatre jours. Je sais pas trop, j'ai beaucoup dormi » Je ne réponds pas à sa première question parce que non, ça ne va pas, mais je n'ai pas envie de m'étaler sur la question. Je me sens mal, je me sens moche et je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé. Enfin si, mais pas dans sa totalité. C'est encore flou et je vois pas ce que je leur ai fais à ces paparazzis. Me suivre était une terrible idée et j'espère qu'ils s'en mordent les doigts. Je n'ai pas envie de finir comme Lady Di. « Ca te fait mal ? » Je souris et acquiesce. Ça fait un mal de chien pour tout dire mais j'ai pas envie de me plaindre pendant des heures. Je me suis assez moquée de lui l'autre jour parce qu'il en faisait des tonnes pour sa joue. Et je suis sûre que là, tout de suite, il doit s'en vouloir quand il voit mon état. Et encore, c'est un peu moins dégueulasse qu'il y a quelques jours. Le bleu commence à s'atténuer et je vais bientôt ressembler à un arc en ciel mais ça va, je suis prête. Au pire, je peux compter sur ma sœur pour me maquiller ou sur Elias pour me dire que je suis belle même si c'est loin d'être le cas. « Comment tu t’es fait ça ? Chez les pompier ? » Je grimace légèrement. Je ne sais pas si ça sert à quelque chose de lui dire la vérité. Je pose mon tube de fond de teint dans la trousse de maquillage que je ferme et pousse la table qui nous sépare. Je l'essuie sur les serviettes que l'on m'a donné en début de repas et soupire. « J'ai fais ma Lady Di » Je dis ça le plus simplement du monde mais je sais que j'ai piqué sa curiosité au vif. « Ca aurait pu être super grave le coup que tu t'es pris mais j'ai eu les bons réflexes » Je souris et lui fais un clin d'oeil un peu difficilement parce que ça fait un mal de chien et c'est rien de le dire. Je me mets en tailleur de façon à me rapprocher un peu de lui. Je sais pas trop comment je dois agir. Mettre un fossé entre nous deux ou alors être plus ou moins proche de lui. Je ne vais pas lui sauter dessus non plus. « Mais c'est rien t'inquiète. J'ai juste eu un accident de voiture. J'ai voulu testé mes supers pouvoirs mais ça a pas marché, j'suis passée sous les roues d'une voiture » Je me crois drôle et tente de rire mais c'est tout sauf drôle et ça me fait un putain de mal de chiens. Je pourrais en pleurer. Et ça pue la soupe de champignons ! « Je crois qu'il y a des gens qui ont vu qu'on est parti ensemble du Barfly l'autre soir et qu'on est entré dans le même immeuble. Ils ont fait des conclusions hâtives et je sais pas, l'autre jour en sortant de la caserne, y a avait des tas de gens qui m'attendaient. Je me suis demandée qu'est-ce que c'était que ce délire et en fait, il me parlait de toi, de notre supposé amour. Ça m'a trop fait flipper, j'ai traversé sans regarder où j'allais et voilà » J'ai hésité à lui dire mais je peux pas lui mentir, ça ne nous avancerait à rien, strictement rien. « Maintenant c'est à toi de t'occuper de moi. Mais je suis couverte d'ecchymoses alors on peut pas faire de folies de nos corps » Je ris légèrement et tente de me calmer aussi tôt. Bobo. Ça fait mal.
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() message posté Mar 30 Sep 2014 - 1:06 par Invité
Je remarque bien qu’elle ne me répond pas quand je demande si ça va. Je savais que c’était une question con mais c’est le truc qui vient tout seul à la bouche. J’aurai du réfléchir un peu plus avant de l’ouvrir. Bien sûr que ça ne va pas, elle est à l’hôpital. Même quand c’est pour une visite de routine ça ne va pas quand on va à l’hôpital. Le seul moment ou tout va bien à l’hôpital c’est quand on vous file vos papiers et votre autorisation de sortir. Ok en soit on est pas des prisonniers non plus, mais ce serait con de sortir contre l’avis du médecin. On est pas content d’être ici mais on veut pas mourir non plus. Oui c’est très contradictoire les hôpitaux. J’ouvre de grand yeux quand elle me dit que ça fait trois ou quatre jours qu’elle est là. What. The. Actual. Fuck. Putain de merde. Elle a dû être sacrément amocher pour rester aussi longtemps. Elle a dû aussi perdre connaissance et trauma crânien pour rester aussi longtemps. Je suis pas médecin mais je connais un peu. Si y’a un choc à la tête tu restes forcément plus longtemps à l’hosto, car risque de complications plus tard qu’on aurait pas pu voir au début. Je crois que je regarde trop la télé, mais je crois aussi que je ne dis pas de bêtises.

Elle acquiesce quand je demande si ça fait mal. Je grimace et vais poser ma main sur son avant bras. J’ai envie de la toucher. Comme si le simple fait de la toucher pouvait la faire aller mieux. Comme si j’étais Wolverine et que je pouvais soigner les gens avec mon pouvoir. Oui dans mes rêves. Mais j’aime à penser que ma présence lui fait du bien. J’en reviens pas que ça fait plusieurs jours qu’elle est là. Elle essaie de me faire croire que le coup que je me suis pris aurait pu être grave. Non. Pas comme ce qu’elle a elle. C’était une petite gifle que je me suis pris à côté de ce qui lui est arrivé. D’ailleurs en parlant de ce qui lui est arrivé je suis choqué. Je tombe encore plus sur le cul quand elle me dit comment elle s’est fait ça. Je plaisantais l’autre fois quand je disais que je me suis pris le coup à cause d’elle, alors que non, si j’avais fermé ma gueule ça ne serait jamais arrivé. Là, elle me raconte tout ça et je sens mon coeur se serrer. C’est clairement ma faute. Ok c’est pas moi qui ait fait ces marques sur elle, mais c’est à cause de moi tout ça. J’ai l’impression que les rôles sont inversés mais en puissant deux cents. Ses blessures ne sont pas comparable à ce pain que je me suis pris. Elle est passé sous une voiture à cause de paparazzi… J’imagine ça de façon horrible dans ma tête et je ne remarque pas que ma main est allé prendre la sienne et que je suis en train de la serrer assez fort. Je suis complètement choqué. Tellement qu’aucun mots ne sortent de ma bouche. Je la regarde les yeux grands ouvert. Elle essaie de détendre l’atmosphère en me disant que je dois m’occuper d’elle. Ah oui ça… Je vais m’occuper d’elle. Bon sang j’en reviens pas. Elle a dit qu’elle avait des ecchymoses partout… Elle fait une petite plaisanterie en disant qu’on ne pourra pas faire de folies, mais sa phrase ne reste pas longtemps dans ma tête. Je suis trop concerné par son état pour pouvoir plaisanter.

« Je suis désolé Lyla… »

Je sais pas quoi dire d’autre. Je me sens tellement inutile. Je sais pas quoi faire. Rien. Je la regarde. Choqué. Je vais poser ma deuxième main sur la sienne. Comme si ça allait changer quelque chose de tenir sa main précieusement dans les miennes. C’est elle ou moi que j’essaie de faire aller mieux là ? Sérieusement je suis en état de choc.

« Je vais en parler à Fletcher, mon manager, il va s’occuper des paparazzi. Ils vont te laisser tranquille. »

Enfin je dis ça j’ai aucune idée s’il a vraiment du pouvoir là dessus. Je sais qu’il a des contacts et que des fois ça marche. Mais si ils sentent qu’ils sont sur un gros coup je pense qu’ils doivent s’en foutre complet de ce que Fletcher peut avoir à raconter. Je vais quand même essayer parce que c’est juste horrible cette situation. Je n’ai pas envie qu’elle finisse comme Lady Di.

« Si y’a quoi que ce soit que je peux faire, tu me dis… »

Je me mords la lèvre en la regardant. J’entends la porte s’ouvrir et je tourne la tête pour voir de qui il s’agit. L’espace d’un instant je me dis que si c’est son frère je suis un homme mort. Mais non, c’est une infirmière qui vient prendre le plateau repas intouché de Lyla. Elle lui fait une remarque comme quoi il faut qu’elle mange si elle veut aller mieux plus rapidement. Elle débarrasse la table et s’en va après avoir vérifier quelque chose sur le dossier de Lyla. Je me sens horriblement mal pour ma voisine, mais je ne vais pas commencer à me plaindre alors qu’elle est là avec des bleus partout sur le corps.

« Je t’apporte un McDo en douce ? »

J’ai bien vu que la bouffe de l’hosto ne l’a pas plut et je pense qu’elle doit quand même avoir faim.

« Ou des sushi ? »

Je ne sais pas ce qu’elle aime, mais j’apporterai n’importe quoi, tout ce qu’elle veut. J’entends des pas qui sont pas loin et je tourne la tête vers la porte. Fausse alerte.

« Y’a ta famille dans le coin ? »

Oui je dois avouer que ça me tracasse. Je suis assez mal comme ça de cette situation. Je n’ai pas besoin d’avoir toute sa famille sur le dos à me blâmer pour ce qui lui est arrivé.

« Tu sais quand tu peux sortir ? »

Je pose énormément de question et j’ai l’impression que je suis lourd, alors je dis plus rien. Je la laisse prendre la parole. J’espère qu’elle va me rassurer et que sa famille n’est pas là. Non pas que je veux qu’elle soit ici toute seule. Enfin, je pense à mon cul alors que c’est elle qui est dans un lit d’hôpital. Je devrais avoir honte de moi.

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() message posté Mar 30 Sep 2014 - 13:44 par Invité
Quand je me suis fais suivre il y a quelques jours, je dois bien l'avouer, je n'ai pas compris ce qu'il se passait. Je sortais du boulot et ils étaient tous là. Je me souviens bien de cette scène, de mes camarades qui riaient au loin dans la caserne. Ouai, ça les fait tripper de me voir être suivi par des gens, comme ça, s'il m'arrive quelque chose, ce sera pas de leur faute. Ils sont durs avec moi, ils sont horrible et me font des coups bas tous les jours. J'ai des bleus qui le prouvent. Enfin, plus maintenant parce que les bleus de l'entraînement se confondent avec les bleus de l'accident. Je suis juste une personne meurtrie dont le corps a besoin de temps pour se remettre de cette épreuve. J'ai rien de cassé, pas de traumatisme et je vais bien. Enfin, si on veut, parce que je me sens super mal dès que je me regarde dans un miroir, dès que je passe une main sur mon visage ou que je regarde mon corps. J'ai toujours un gilet sur le dos et j'essaye de ne pas sortir du lit quand il y a quelqu'un avec moi. Je fais ma petite princesse en quelque sorte et je n'aime pas ça. Je suis une femme indépendante, je n'aime pas qu'on soit à mon chevet même si ça ne fait pas de mal quand on y pense. Je me confie rapidement à Oliver alors que j'aurais voulu ne pas le faire. J'ai pas envie qu'il croit que c'est de sa faute alors qu'il n'a rien fait. Il est célèbre et ? Ça ne donne pas le droit aux paparazzis de le faire chier et de faire chier ses supposés petites amies parce qu'on est rien de ça tous les deux. On est juste deux amis qui prennent du bon temps ensemble de temps en temps. On s'est vu plusieurs fois la semaine passée mais là, pour le coup, on ne va plus se voir dans un cadre trop intime pour un bon bout de temps. « Je suis désolé Lyla… » Je lève ma tête et son regard croise le mien. C'est pas sa faute bon sang ! Il n'y est pour rien et je vais avoir du mal à lui faire entrer dans sa petite tête de blond. Ça aurait pu se passer avec n'importe qui, avec n'importe quelle star. Ce n'est pas pour rien que les artistes restent silencieux sur leur vie privée ou que leurs petit(e)s ami(e)s ont un garde du corps avec eux la plus part du temps. C'est pour éviter ce genre de truc mais je ne suis pas sa copine ou quoi que ce soit, je suis juste la voisine avec qui il a couché quelques fois. C'est eux les fautif, pas lui. « Eh ! T'y es pour rien Oliver. J'avais qu'à regarder si une voiture arrivait au lieu de m'engager sur la chaussée de la façon dont je l'ai fais » Et puis, j'ai pas encore pris l'habitude de regarder vers la droite pour voir si une voiture arrive, encore plus quand je suis pressée. J'ai mes petits réflexes de new yorkaise. Je tente de lui sourire mais c'est difficile. Son regard est éteint et ça me brise le cœur, comme si j'avais pas assez mal ailleurs. En tout cas, le contact de sa peau me fait du bien, c'est agréable. Sa peau est fraîche parce qu'il vient de dehors et ça fait du bien. Je crève de chaud ici et dès que je demande pour ouvrir la fenêtre, on me dit que je n'ai qu'à enlever mon gilet. Ouai mais j'essaye de cacher mon corps. Je souris quand il me dit qu'il va faire son maximum pour que les paparazzis me laissent tranquille. Quoi, parce qu'ils vont pas le faire d'eux même ? Ça leur a pas suffit de me voir voler et dégommer complètement le pare brise d'une voiture ? Je sais pas comment ce genre de choses fonctionne mais je pourrais plus me regarder à leur place, je me sentirais bien trop coupable, fautive et je ne pourrais plus dormir. « C'est gentil mais ils vont bien se calmer tout seul non ? Ils ont rien eu d'intéressant sur moi alors bon » Oui mais s'ils sont dans le coin et qu'ils voient Oliver sortir de l'hôpital, ça risque de jaser. Je n'y avais pas pensé à ça et ça m'embête quelque peu. Je pense à tout d'habitude mais là, je suis trop fatiguée pour penser à tout. J'ai juste envie de me reposer encore un peu. Je lui adresse un léger sourire quand il me propose son aide, en quelque sorte. J'ai pas envie de demander quoi que ce soit à Oliver à vrai dire. Je suis attachée à lui et c'est assez 'humiliant' pour moi dans le sens où il ne ressent pas le dixième de ce que je ressens pour lui. Quoi que. Il est là, complètement perdu, le regard choqué alors que je ne l'ai pas prévenu. Bien sur, il a vu mon post instagram mais il aurait pu faire comme s'il n'avait rien vu. L'infirmière me réprimande mais je ne l'écoute pas. Je préfère lever les yeux au ciel et la laisser quitter la chambre avec le plateau repas. J'ai essayé de manger mais c'est dégueulasse. Je mange pas gras, pas forcément salé mais là, c'est abusé ! Ça a le goût de rien. J'ai mangé que le pain et le yaourt. Ils devraient déjà être content. « Je t’apporte un McDo en douce ? » C'est tentant. Un bon Happy Meal avec un petit cheeseburger en supplément. J'en rêve et ça me met l'eau à la bouche. Mais les sushis aussi. Sauf que le plus proche c'est le fast food et que j'ai pas envie qu'il parte trop longtemps. J'ai même pas envie qu'il parte du tout mais je ne peux pas le garder indéfiniment. Je ris à sa question. Il a peur de tomber sur les Ioannis-Hanwell et ça me fait rire. Mon père le trouverait super cool si on ne prend pas en compte le fait que j'ai couché avec lui et que j'ai failli passer l'arme à gauche – oui, j'exagère – à cause de sa célébrité. Par contre Elias et ma mère risquent d'être beaucoup plus critiques avec lui. « Je leur ai dis que j'étais fatiguée et que je voulais pas de visite aujourd'hui pour que tu tombes pas sur eux » Mais une fois qu'il sera chez lui, rien n'empêchera Elias de débarquer et de faire une scène. Ce serait bien son style ça... D'aller frapper à la porte et de lui dire ce qu'il pense mais s'il fait ça, je retourne chez les parents, je lui ai dis. Il ne l'aime pas, il a une liste longue comme le bras contre lui, ok, mais il ne faut pas abuser. « Je suis censée sortir dans deux trois jours je crois. Ils veulent que je mange, que je reprenne des forces mais aussi que la douleur soit moins présente parce qu'à la maison j'aurais pas tous ces trucs dans le bras quoi » Il doit bien le savoir parce que lui aussi a passé un bon bout de temps à l'hôpital branché à des tas de machines. Être là doit le ramener quelques années en arrière et ça ne me plait pas. « Mais ça va aller je suis forte. Faut juste qu'ils arrêtent avec leur soupe dégueulasse ! » Je lui souris et me déplace légèrement pour que mes jambes ne soient plus sur le matelas mais pendent dans le vide. Je me rapproche un peu de lui en quelque sorte, ma main toujours dans la sienne. « Je mangerais bien un truc qui vient du McDo en face mais pas ici. Ça va puer et ils vont m'arracher la tête et le dire à mes parents » Ma mère a été claire, les infirmiers doivent tout lui dire ce qu'il y a à dire. Qu'on me ramène de la junk food en fait parti. « Je vais enfiler un legging et on pourra aller dans la cour devant l'hôpital ? Ça fait quatre jours que je ne suis pas sortie, ça me fera du bien » Mes parents préfèrent que je reste dans la chambre et je ne peux pas sortir toute seule, ce serait trop dangereux. Je lui adresse un sourire et me lève du lit doucement mais sûrement. Je vais devoir prendre tout l'attirail avec pour descendre ça va être super chiant. Je me dirige vers l'armoire et cherche un legging que j'enfilerai sans trop de problèmes. « Arrête de me mater Calloway » Je ris légèrement. En temps normal, il serait entrain de le faire mais là, il doit juste être entrain de regarder ailleurs. Pourtant, on voit mes fesses dans ma super culotte blanche et mes cuisses. Les robes de chambres des hôpitaux ouvertes derrière franchement, c'est pas top. Je me pose sur le fauteuil et enfile mon bas non sans difficultés. « J'en ai pour deux minutes » Lançais-je à l'anglais en souriant légèrement. Deux ou cinq minutes parce que je suis franchement pas douée pour le coup ; une vraie empotée, je n'ose rien faire avec ma perfusion dans la main droite.
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() message posté Mer 1 Oct 2014 - 1:53 par Invité
Elle insiste en disant que ce n’est pas de ma faute ce qui lui est arrivé. Elle aura beau le répéter des dizaines de fois, elle ne réussira pas à m’enlever ça de la tête. C’est clairement de ma faute. Elle ne peut pas dire le contraire. Indirectement c’est de ma faute. Elle croit que les paparazzi vont se calmer tout seul. Il est vrai qu’elle s’est fait rouler dessus (ou un truc du genre, je ne peux pas croire qu’elle soit passé sous une voiture). Ca devrait les calmer quand même. Si elle avait été morte ça aurait été un drame très médiatisé. Un truc à la Lady Di comme elle le dit si bien. Ca me fait pas vraiment rire. J’avais pas réaliser à quel point mes actions pouvaient entraîner des trucs aussi important et grave que ça. Ils sont vraiment fou ces paparazzi aussi, ils peuvent pas trouver des autres gens à embêter ? Je me demande si tout ça est sur le net déjà. Je pense que ça doit se trouver. Sûrement pas les news qu’ils auraient voulu mais plutôt un truc du genre « La petite amie de Oliver Calloway se fait écraser en sortant de son boulot ». Non merci. Je pense que mon manager ou quelqu’un qui bosse avec Dark Paradise m’aurait envoyé un message ou un email pour me prévenir de ce genre de truc. J’ai bon espoir qu’il n’y ait rien sur elle dans les médias pour l’instant.

L’infirmière fait une apparition éclaire pour prendre le plateau de Lyla et lui dire de manger. Je lui propose donc de lui apporter de quoi manger, un truc mangeable. Je sais combien la bouffe est pas terrible du tout ici. Je demande rapidement si y’a sa famille pas loin et je vois bien que je la fais rire avec ma question. Elle n’est pas dupe. Elle a bien dû comprendre que j’ai moyennement envie de les croiser. Sa réponse me fait vraiment plaisir. Elle a pensé à tout.

« C’est gentil. »

Même si je ne mérite pas qu’elle soit si gentil envers moi. Je crois qu’il faut que je me rende à l’évidence qu’elle ne m’en veut pas. Je ne pensais pas qu’elle était accroché à moi à ce point là. Ou peut être que ce n’est pas ma faute pour du vrai. Elle dit qu’elle n’a pas regardé en traversant, c’est vrai que ce n’est pas très sûr… Heureusement qu’elle avait pas le bébé avec elle. Ca aurait été encore pire. Surtout qu’un gosse sous une voiture, je pense pas qu’il y ait d’autre issue possible que la mort. La oui ça aurait fait pire que les gros titres. Il faut que j’arrête de m’imaginer les pirs scénario possible et imaginable. Je me fais du mal pour rien.

J’apprends qu’elle doit rester encore quelques jours à l’hôpital et je fronce le nez. Punaise ça fait une semaine complète ou pas loin ou un peu plus. C’est pas rien. J’ai envie de lui faire un hug quand elle dit qu’elle est forte et que ça va aller.

« J’ai envie de te serrer dans mes bras mais j’ai peur de te faire mal. »

Je n’ai pas du tout oublié qu’elle a mal partout et des ecchymoses sur le corps. Je crois que je me taperai si jamais je lui faisais mal par inadvertance. Elle l’a dit elle même, y’a très peu de risque qu’on fasse des choses au dessous de la ceinture pour un moment. Elle se rapproche de moi et j’attends son approbation ou non avant de la prendre contre moi. Lyla propose d’aller prendre l’air dans la cours et je n’y vois pas d’inconvénient. C’est vrai qu’à part cette grosse marque sur son visage, elle a l’air d’aller. Je pense pas qu’elle le ferait si elle se sentait pas. Je pense que Lyla est quelqu’un de responsable. Après tout elle s’entraine pour devenir pompier. J’hoche la tête à sa proposition et je la regarde se lever. Je la regarde s’habiller mais je suis perdu dans mes pensées en même temps. Elle me fait redescendre sur terre en me disant d’arrêter de la mater. Je fais un légé sourire. Je n’ose pas faire de remarque. En temps normal j’aurai fait une petite boutade, un truc pas drôle, pour me la jouer, mais là je suis encore sous le choc que cette nouvelle. Cette très mauvaise nouvelle. Je me lève et vais vers elle.

« Besoin d’aide ? »

Je ne sais pas trop mais je vois bien que cette perf fait chier à être au milieu. Sauf qu’on peut pas l’enlever. C’est encré dans sa chair. Peut être que c’est un hoodie qu’il lui faudrait. Un truc où il n’y a pas besoin d’enfiler les manches.

Quelques minutes plus tard on sort de la chambre. Je pose ma main sur le truc à roulette de la perf pour tirer ce fardeau à sa place. On se retrouve vite dans une petite cours extérieur. Il n’y a pas grand monde, c’est bien. On s’assoit sur un banc libre.

« McDo t’as dit alors ? Tu veux quoi exactement ? »

Je compte prendre tout ce qu’elle veut et même plus encore. Je sors mon téléphone de ma poche pour noter ce qu’elle veut. Je n’ai pas envie de me tromper dans la commande. Je réfléchis un peu à ce que je prendrais mais je me rends compte que mon estomac est trop noué pour accueillir quoi que ce soit. Je me passe une main dans les cheveux et je regarde Lyla. Je vais doucement poser ma main sur la sienne. Au moins je sais que là elle n’a pas mal.

« C’est jusqu’à 18 heures les heures de visites c’est ça ? De 9h à 18h non ? »

Je dis ce que j’ai de mémoire quand je squattais après mon accident. Mais ce n’était pas le même hôpital, je ne sais pas si ça change en fonction des établissements alors je préfère demander. Je compte bien revenir la voir demain, et le jour d’après, et celui d’encore après jusqu’à ce qu’elle sorte. Je réalise que je risque de croiser sa famille et ça me refroidit un petit peu.

« Demain je t’apporterai une surprise. »

J’ai aucune idée de ce que j’apporterai mais je trouverai bien. Je veux lui faire plaisir. Je veux la faire sourire. Je veux que son séjour à l’hôpital soit le plus agréable possible. Je vais aller à Wesfield avant de rentrer chez moi. Histoire de pas lui acheter un truc qui vient du Tesco du coin.

« Tu préfères que je vienne vers quelle heure ? »

Là à ce moment précis, je me sens comme un géni. Non seulement elle va me dire quand venir, mais en plus je suis sûr qu’elle fera attention à ce que sa famille ne soit pas là à ce moment là. Je me sens puissant. Mon téléphone sonne et je mate qui c’est. Je fronce le nez quand je vois que c’est mon manager. Je le rappellerai plus tard. Je refuse l’appel et garde le téléphone dans ma main.

« Il sait que je suis à l’hôpital pour voir une amie. »



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() message posté Dim 5 Oct 2014 - 22:22 par Invité
M'arranger pour que mes parents ne débarquent pas pendant l'après-midi est le minimum que je puisse faire pour Oliver. Je n'ai pas envie d'entendre leurs remarques que ce soit à l'encontre du jeune homme ou bien à moi. Je les vois déjà arriver. Oliver en prendrait pour son grade et moi... Mon père serait bien capable de me dire qu'aux Etats-Unis, je suis encore mineure et tout ce qui va avec. Je crois que c'est bien quelque chose qui le gène ça, qu'ici, Thalia et moi somme majeures, qu'on a plus besoin de leur avis pour vivre. On a cette chance et j'en profite assez comme ça. Enfin, ils n'ont pas à se plaindre avec nous, on est pas des diablesses non plus. Quoi que... « C'est normal. J'ai pas envie que mes parents te prennent en grippe et encore moins qu'ils me fassent la morale comme ils pourraient le faire. Je ne suis plus une enfant » En quelque sorte. Je sais qu'Elias ne va pas se gêner pour me faire la morale quand je vais rentrer et me dire qu'il avait raison, qu'Oliver est synonyme de mauvaises nouvelles et tout ce qui va avec. À moins qu'il soit trop occupé à s'envoyer en l'air avec son nouveau petit ami pour avoir les idées en ordre. Ce n'est pas le genre d'Elias mais j'aimerais bien que Roméo 'blow his mind' et qu'il me laisse tranquille une fois que je serais à la maison pour me reposer. C'est pas pour tout de suite mais je sais que là, il est assez calme pour ne pas me perturber. Je suis sure que les parents lui ont aussi dis que c'était à eux de gérer pour le coup... J'ai de la chance, j'ai trois parents sur le dos. « J’ai envie de te serrer dans mes bras mais j’ai peur de te faire mal. » Je souris légèrement et secoue la tête de droite à gauche, très légèrement. « Je ne suis pas en sucre et j'ai une super perfusion qui m'évite d'avoir mal alors franchement, faut pas se gêner » Je souris légèrement. J'essaye d'être drôle et de détendre l'atmosphère mais c'est pas facile. Il ne rit à rien et on a l'impression qu'il a un revenant en face de lui. Je fais peur à voir avec mon coquard mais bon, il ne faut pas abuser... J'ai pas totalement paniqué quand je l'ai vu sans sa prothèse... Et moi c'est pas permanent. Je me rapproche un peu de lui puisqu'on est l'un à côté de l'autre, passe un bras dans son dos et pose ma tête sur son épaule. C'est pas un vrai câlin parce que j'ai la perfusion dans la main droite et que j'arrive pas à chopper le truc à roulettes sans bouger. Être proche de lui, comme ça, sentir son corps chaud contre moi me fait du bien, beaucoup de bien. J'ai envie de rester là encore longtemps, surtout quand ses bras s'enroulent autour de moi avec délicatesse. Je souris légèrement et dépose un baiser sur sa joue au bout de quelques longues secondes comme ça. J'ai faim maintenant qu'il m'a parlé mcdo et sushis. Je sens déjà l'odeur du cheeseburger venir jusqu'à moi. J'en rêve. Je ne mange pas trop de junk food, je préfère ce qui est fait maison mais de temps en temps... Je ne dis pas non. Mais je galère à m'habiller. J'ai l'impression d'enfiler un leggins taille 6ans alors que ce n'est pas le cas. « Besoin d’aide ? » Je lève la tête et ris légèrement. Ah, je retrouve le Oliver qui me plait tant ! Enfin, presque parce qu'il dit ça sans aucune arrière pensée et ça, ça me chagrine. C'est pas très grave. Je me lève pour montrer le tissu sur mes fesses et mon bas ventre et lui souris. « Je vais juste avoir besoin que tu restes près de moi au cas où je me sente mal. On dirait pas comme ça mais y a tellement de drogues dans ce truc que j'ai la tête qui tourne de temps en temps » Comme là, parce que je me suis levée un peu trop rapidement. J'avance jusqu'au placard et enfile mes ballerines non sans mal. Marcher n'est pas trop difficile et je le remercie très légèrement quand il prend le porte perfusion pour moi. Ça m'évite de le tirer et de me fatiguer encore plus. J'ai mal partout mais je ne montre rien. Marcher des toilettes à mon lit n'est pas difficile mais là, il y a un peu plus de marches et ça me fatigue rapidement. J'espère que je n'ai rien d'autre, vraiment. Je veux rentrer chez moi et ne surtout pas rester ici. Je veux retourner au boulot parce que c'est horrible d'être là, à ne rien faire... J'espère que je ne devrais pas recommencer toute la formation à cause de mon absence. Je le vois d'ici et ça me panique. Elias m'a dit de ne pas m'en faire mais j'ai pas envie de devoir subir à nouveau tout ça... Je veux être assignée à une caserne, je veux rencontre d'autres pompiers... Assise sur le banc, je ferme les yeux quelques secondes et inspire une grande bouffée d'air. Qu'est-ce que ça fait du bien d'être dehors un peu, j'en pouvais plus de l'odeur de cette chambre... on a l'impression de rentrer dans un gant en plastique tellement ça pue... « McDo t’as dit alors ? Tu veux quoi exactement ? » J'ouvre les yeux et souris largement. Ouai ça me dit. J'ai envie de manger un bon truc, de manger pour douze aussi, par la même occasion. Mes parents m'emmènent des gateaux de temps en temps mais c'est pas exceptionnelle de manger un muffin citron-framboise à côté d'un McDo. Je ne suis pas trop sucrée même si j'apprécie les bonnes choses. « Je voudrais bien un Happy Meal avec cheeseburger, potatoes, les fruits à croquer et un sprite » Commande habituelle. Ça passe toujours avec moi parce que je prends toujours Noam avec moi mais je sais pas s'ils vont accepter de lui servir ça s'il est seul. Quoi que, ça pourrait être pour son fils ou sa fille. « Et s'ils font les enquiquineurs avec toi bah... Prends moi un menu best of avec un Big Mac, potatoes et sprite » Je n'aime pas trop avoir l'air aussi demandante. J'ai l'habitude de me gérer toute seule mais là... C'est différent. J'aimerais bien aller me le chercher toute seule mon repas mais si je sors de l'hôpital, on va m'étriper. Je ne pourrais même pas passer la porte sans qu'on le voit, c'est pour dire... Je déteste être obligée de faire quelque chose. Je préfère être libre comme l'air, faire ce que je veux de ma vie et ne devoir rendre de compte à presque personne. Là, si je ne mange pas, je me fais disputer. Si je ne fais pas assez pipi, même tarif. Si je ne dis pas que j'ai mal, rebelotte. Je veux mon lit, mes pyjamas plus que confortable et cett aiguille hors de ma main. « Midi vingt heures. Mais on a le droit de recevoir de la visite plus tôt si on les prévient » Oui parce que le matin est réservé aux soins, aux mini rendez-vous avec les médecins pour voir si ça va mieux ou non. Je sais que demain, je vais voir le traumatologue ainsi que l'ophtalmo qui veut voir si mon œil n'a pas de choc 'post traumatique'. Il ne manquerait plus que je devienne aveugle d'un œil ! Ce serait la pire chose qui puisse m'arriver. Quand je l'entends parler de surprise, un large sourire se dessine sur mon vsiage. Il veut revenir. Il va revenir. Intérieurement, j'éclate de joie. « Et c'est quoi cette surprise ? » Je souris. Je sais qu'il ne me dira pas de quoi il s'agit mais bon... Je ne suis pas fan des surprises pour tout dire. J'aime bien savoir ce qui va arriver. Mais pour le jeune Calloway, je veux bien faire un effort. « Tu peux venir pour dix heures si ça va. Elias vient toujours pour midi quinze » Et ça nous laisserait donc deux heures pour discuter, pour profiter un peu. On le fait déjà là mais peut être que demain j'aurais plus de perfusion. Ils doivent me l'enlever sous peu pour que je gère mieux la douleur et me nourisse de cachets. Je sais que plus vite je pourrais me débarasser de ce truc, plus vite je rentrerais chez moi et c'est ma seule motivation à l'heure actuelle. Même si j'appréhende à cause du petit. Enfin, il ne faut pas que j'y pense. Son portable sonne et je m'attend à ce qu'il réponde mais ce n'est pas le cas. Je ne sais pas comment je dois prendre le fait qu'il dise qu'il est avec une amie. J'aimerais être plus, c'est clair. Mais je ne suis pas un plan cul, une connaissance, c'est déjà ça. « C'est peut être urgent. Je t'en voudrais pas » Je souris légèrement. Je ne sais pas qui l'a appelé mais j'espère que ce n'est pas en rapport avec sa jumelle. Pia m'a parlé de ce qu'elle a ressenti quand elle a apprit – en dernier – qu'Oliver s'était fait amputer alors je n'ai pas envie qu'il se sente coupable si sa sœur a un problème, encore moins à cause de moi. Mon ventre fait un drôle de bruit et je ris légèrement. « Son message est plutôt explicite » Je souris. Et puis, ça lui permettra d'appeler celui qui l'a appelé sur le chemin. Maintenant que j'y pense, il a peut être déjà commandé avec son portable. Je crois qu'on peut faire ça, commander à distance et comme ça quand on arrive, tout est prêt. C'était un truc qui se faisait pas mal à New York mais je n'en ai jamais profité parce qu'ils ne livrent pas. Ils devraient le faire un jour. Ça ferait plus d'emploi et les gens commanderaient plus facilement parce que des fois, entre une pizza pas de gamme et un McDo... Le choix est vite fait ! « Je viendrais bien avec toi mais je peux pas quitter les lieux. Je suis tel Harry Potter quand son oncle ne lui a pas donné d'autorisation pour aller à Pré-au-lard.. Coincée à m'enquiquiner et moi j'ai pas de cape d'invisibilité » J'ai l'air d'une geek à parler d'Harry Potter comme ça mais ce n'est pas grave. J'adore cette saga et je rêve d'aller visiter les studios non loin d'ici. C'est juste que ça coute un bras et que je ne sais pas qui pourrait venir avec moi. Je souris à Oliver. « Je bouge pas. On se retrouve là avec de la nourriture ok » Je ris légèrement. Je regrette de pas avoir pris mon téléphone. J'aurai pu tuer le temps comme ça. Enfin, il devrait pas en avoir pour longtemps... J'espère.
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() message posté Mar 7 Oct 2014 - 22:20 par Invité
Je suis soulagé de voir que Lyla n’a pas envie que je croise ses parents non plus. Je crois que j’en vomirai sur place si jamais je les croisai un jour futur. J’ai jamais rencontré les parents d’aucune fille avec qui je suis soir, c’est pas aujourd’hui ou demain que ça va changer. Encore moins qu’il s’agit d’une fille avec qui il ne se passe pas plus que du sexe. Je la regarde devant moi, je suis tellement reconnaissant qu’elle soit aussi parfaite, je veux dire, y’en a plein des filles qui seraient juste trop chiante. Pas elle. Elle pense comme un mec j’ai l’impression. Sûrement pour ça que ça se passe si bien. Je lui dis que je veux la prendre contre moi mais j’ose pas. Elle me rassure me disant que ça devrait aller parce qu’elle a des anti douleurs. Alors je me rapproche un peu plus d’elle et je passe un bras dans son dos. Je vais déposer un baiser sur sa joue en même temps. Dans un coin de peau qui n’est pas complètement écarlate. C’est limite si elle fait pas peur de près. Moi qui ait trop peur des fantômes tout ça, ça serait trop con si ce soir je fais des cauchemars à cause d’elle. Elle pose sa tête contre mon épaule et je ferme brièvement les yeux. Pourquoi il a fallut qu’un truc pareil lui arrive ? C’est vraiment pas juste. Je me détache assez vite parce qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses. Et puis oui ok, j’ai peur de lui faire mal.

Elle se lève pour se changer, je la vois un peu galérer mais elle se débrouille toute seule. Elle me demande juste de rester près d’elle au cas où elle fait un malaise. Super rassurant. J’espère que ça va aller, même si je compte pas la lâcher d’une semelle.

« Je serai ton side kick. »

On arrive dans une petite cours intérieur et elle s’assoit sur un banc libre. C’est cool ce coin, pas loin, pas dedans, des toubib partout à l’horizon (oui j’abuse un peu mais je suis rassuré de savoir que y’a plein de personnel médical non loin si jamais il lui arrive quelque chose). Je remets le sujet du McDo sur le tapis et je sors mon téléphone pour noter ce qu’elle veut. Je souris quand elle me demande un Happy Meal.

« Ils ont pas intérêt à me refuser un Happy Meal. »

Je note sa commande sur mon téléphone et je le range dans ma poche. Je lui prendrais son Happy Meal puisque c’est ce quelle veut. Je ferai bien gaffe à ce qu’ils oublient pas le jouet qui va avec.  Je lui demande les horaires des visites. Midi vingt heures. Ok, je serai là demain, avec une surprise. Elle me demande c’est quoi la surprise, mais moi même je ne sais pas encore.

« Je peux pas le dire, c’est une surprise. »

Je fais mon type super sérieux mais j’ai un sourire qui s’affiche sur mon visage. Je me déride un peu à présent. On est bien mieux dehors. Ca fait moins hôpital et puis la voir sourire ça fait du bien aussi. Elle me dit que ça l’arrangerait si je venais vers 10 heures. Elle me précise bien à quel heure son frère se ramène. Information importante que je n’oublierai pas.

« Demain à 10 heures je serai sur le pas de ta porte. »

Mon téléphone sonne, je regarde vite fait et j’explique que c’est pas important. Elle me fait rire quand elle dit qu’il peut s’agir d’une urgence.

« Je vois pas ce qui pourrait être plus urgent qu’une amie à l’hôpital ? »

Ok elle n’est pas en danger de mort, mais elle est à l’hôpital, et rien que ça, c’est important. Je réalise que j’ai utilisé le mot « amie ». Je ne sais pas vraiment si c’est ce qu’on est. On commence à se connaître assez bien tous les deux. On a quand même passé une presque nuit blanche à discuter la dernière fois. Ca rapproche.

« T’inquiète c’était un truc pour le boulot. »

Je ne vais pas lui dire que j’ai quitté un meeting pour venir la voir. Je n’ai pas envie qu’elle pense que j’ai plaqué des trucs importants pour elle. Ce n’était pas du tout important (même si ça l’avait été j’aurai tout plaqué pour venir la voir). Le ventre de la demoiselle me rappelle qu’il faut que j’aille lui acheter à manger.

« C’est ta façon de me dire, casse toi va m’acheter mon mcdo Oliver ? Ok je prends note. »

Je fais celui qui est faussement vexé. Je reprends du poil de la bête, je fais le con. Ca fait du bien. Mis à part cette perfusion qui gâche tout et cette grosse marque sur son beau visage, elle a l’air d’aller bien. J’espère que ce n’est pas qu’une impression. Je n’ai pas envie de savoir qu’elle est en souffrance. Je me mets debout prêt à partir quand elle se compare à Harry Potter.

« Je ne connais pas les passages secrets de cet hôpital. Désolé, tu n’as pas été admise au bon. »

Je fais une mouse faussement navré. Elle me dit qu’elle ne bouge pas.

« T’as pas intérêt à bouger. Sinon ça voudra dire que tu m’auras posé un lapin pour notre premier rencard. »

Pourquoi je dis ces conneries ? Oliver. Ferme ta gueule. Arrête de parler. Va au McDo et tu fermes ta gueule.

Je fais un sourire à Lyla et je file marchant à reculons au début puis je me tourne complètement pour marcher normalement. Je traverse la rue et arrive rapidement au McDo. Je fais la queue, je sors mon téléphone en même temps. Je passe rapidement un coup de file à mon manager pour savoir ce qu’il voulait. Il était inquiet pour ma pote. Ca me touche qu’il ait appelé. Je lui dis que ça va malgré les blessures. Mon tour arrive de commander, je raccroche rapidement et je commande deux happy meal. Je prends la même chose quelle. Je n’ai pas très faim mais il n’y a pas grand chose dans un Happy Meal.

Je retourne rapidement à l’hôpital avec la commande. J’ai fait attention qu’on ait un jouet de chaque, un pour fille, un pour garçon. Je n’ai pas regardé de quoi il s’agissait encore. On découvrira ça ensemble. Un grand sourire s’affiche sur mon visage quand je vois qu’en effet Lyla n’a pas bougé.

« J’ai eu un doute. Oui. J’avoue. »

Je m’assois à côté d’elle et je sors son happy meal du sac.

« Je me suis dit que c’était plausible que tu me fasses me taper l’affiche au McDo à commander un Happy Meal. Du coup maintenant faut que je poste une photo avec mon Happy Meal. »

D’ailleurs je sors le mien du sac à ce moment là et je fais un grand sourire à Lyla.

« Tu pourras avoir mon jouet si t’es sage. »

Comme tout jeune qui se respecte, avant même d’ouvrir ma bouffe, je sors mon téléphone pour prendre ça en photo. Je prends la boîte du Happy Meal et je me prends en photo en selfie. J’aurai bien mis Lyla dans le champ de la photo mais vu la balafre qu’elle a, il vaut mieux éviter. Ou pas. Je me tourne vers elle.

« Une photo avec toi ? Tu peux cacher ta tête avec ta boite. Enfin, le côté qui est massacré. Enfin, amoché. »

Je me cache le visage avec ma main après avoir dit ça, j’ai fait sonné ça comme une plaisanterie mais aussitôt que je l’ai dit je l’ai regretté. C’est peut être encore trop tôt.

« Désolé, je suis un sans coeur. »

J’enlève la main de mon visage et je la regarde avec une petite moue. J’ai envie de me faire pardonner (si j’ai besoin de l’être).

« Je peux nous mettre sur instagram et dire que je suis ton infirmier perso… »

Je me mords la lèvre en la regardant. Je me souviens qu’elle voulait que je mette ça sur instagram la nuit dernière après m’être pris un poing dans la gueule.


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() message posté Dim 12 Oct 2014 - 21:22 par Invité
Je vois bien qu'Oliver est reconnaissant que j'ai pensé à tout, que je m'arrange pour qu'il ne tombe sur personne de ma famille. Je le fais pour lui mais aussi pour moi parce que je n'ai pas la tête à ça. Pourtant, alors que je suis dans ses bras, je pense à tout ce qu'Elias m'a dit il y a quelque jours. Il a pas été tendre et je me suis pas mal énervée, je dois bien l'avouer. Je n'ai pas supporté qu'il me dise que le bel anglais allait me faire du mal et qu'il se fichait complètement de moi. J'ai pas envie de croire à toutes ces conneries que dit Elias même si, malheureusement, il n'a pas si tord que ça. Tout ça n'est pas de sa faute – à proprement parlé – mais j'ai l'impression que ce n'est que le début d'une longue, trop longue, période de souffrance. Je sais pas, c'est comme ça. Je sais très bien qu'il ne va pas passer du courreur de jupon qu'il est à un homme sage et avec la braguette du pantalon fermée mais bon. J'aimerais qu'il soit cette deuxième version. Et que son jeans disparaisse que lorsque je suis là. Seulement ce n'est pas le cas et vu mon état, ça ne va plus être le cas avant bien longtemps. C'est pas grave, il n'y a pas que ça dans la vie. Et je tends à dire qu'il ne pense pas qu'à ça non plus parce qu'on a bien parlé la dernière fois. Ok, si on avait pas couché ensemble, on aurait sûrement pas passé une partie de la nuit à discuter mais bon. Ça ne sert à rien que je m'épuise à réfléchir à tout ça. J'ai fais comme si j'étais détachée de tout ça en discutant avec lui donc je dois continuer. Je voulais être comédienne, c'est le moment d'user de mes talents d'actrice. « Ils ont pas intérêt à me refuser un Happy Meal. » Je souris et le remercie légèrement. J'ai pas un gros estomac moi. Puis... J'essaye de prendre le truc le plus équilibré dans un fast food, ça vaut bien une médaille ça non ? Oui, non, je n'ai aucun mérite. Surtout qu'avec le peu de trucs que j'ai mangé depuis quelques jours, je pourrais largement me permettre de manger un menu maxi best of et plus encore. Mais il faut faire attention, surtout que le sport ça ne va pas être pour moi avant un bon bout de temps. En fait, tout ce que j'aime fou le camp. C'est pas mal comme concept. « J'aime pas les surprises » Lançais-je en faisant semblant de bouder. J'adore les cadeaux, il n'y a pas à dire mais les cadeaux surprises... Beaucoup moins. J'ai toujours peur que ce qu'on m'offre ne me plaise pas et que je me trouve à contrôler mon visage pour avoir une bonne réaction et ne pas blesser les gens en face. C'est pour cela que je m'achète toujours mes cadeaux de noël et les dépose chez ma mère pour que mon père s'occupe de l'emballage. J'ai pas envie d'être déçue et qu'ils aient dépensé de l'argent pour rien, même si on ne manque de rien. « Dix heures c'est l'heure du petit déjeuner, le repas le plus important de la journée » Lançais-je pensive. En fait, j'essaye juste de lui mettre dans la tête que des croissants ou des biscuits pourraient être sympa. Ici, on mange des boudoirs et on boit du thé pour le petit déjeuner... Pas de pain, rien. Enfin, c'est pas défintif tout ça. Une fois que je serais à la maison, je pourrais mettre un pain sous vide au four, un peu de beurre et hop ! Rien que d'y penser, je meurs de faim encore un peu plus... C'est pas cool tout ça. Je vais prendre dix kilos parce que je ne bouge pas vraiment... Et que, comme toute personne normalement constituée, quand je m'ennuie, je mange. « Je vois pas ce qui pourrait être plus urgent qu’une amie à l’hôpital ? » Je souris et me retiens de lui dire qu'une petite amie à l'hôpital est plus urgent. Fichue subconscient. C'est mal de penser comme ça. Je suis son amie, ça devrait me suffire. Mais comme une gamine, on me donne la main et je veux le bras. Je l'écoute et souris. Si ce n'est que le boulot, tant mieux. J'ai bien vu le chef de la caserne débarquer parce que je n'étais pas au boulot le lendemain et que je n'ai pas répondu au téléphone. Comme quoi quand on veut quelque chose, on peut l'avoir. N'empêche que tous mes collègues sont venus et ils avaient presque mal pour moi. À moins qu'il ne s'agisse que d'une manière détournée pour me dire d'aller crever ailleurs que dans leur pattes. Je dois les dégouter. Comme Oliver qui ne me regarde pas comme il pouvait le faire avant. Quoi ? La tenue d'hôpital qui tient grâce à deux ou trois fils ne lui tente pas ? Dommage. Je suis peut être amochée mais mon cerveau n'a rien, c'est rassurant. « C’est ta façon de me dire, casse toi va m’acheter mon mcdo Oliver ? Ok je prends note. » Je ris légèrement et me retiens de lui faire une blague des plus douteuses qui le ferait fuir. Évitons de se moquer de lui en disant qu'il y a deux estomacs à nourrir alors que ce n'est absolument pas le cas. Oui et c'est même sûre à cent pour cent parce qu'on m'a fait tous les tests sanguins pour voir s'il n'y avait pas un mini Calloway dans mon ventre. Mon dieu. Il n'aurait manqué plus que ça pour rendre le tableau encore plus pourri. Il faut dire que là je touche déjà des records. Je souris quand il dit que je n'ai pas été admise au bon hôpital. Oui, Sainte Mangouste aurait été plus facile... Enfin, je crois que c'est ça. Je vais avoir du temps pour regarder la saga dans les jours à venir et devenir incollable. « T’as pas intérêt à bouger. Sinon ça voudra dire que tu m’auras posé un lapin pour notre premier rencard. » Je le regarde et ne sais pas quoi répondre. Je reste muette, limite bouche bée devant tout ça. Un quoi ? Un rencard ? Mon cœur a du ratter quelques battements parce que je me sens bizarre et je le regarde s'éloigner rapidement. Un rencard. Je souris largement et piétine sur place comme une surexcitée. Si j'étais en forme, je pourrais courir partout. Enfin, ça se trouve il a dit ça parce qu'il avait pas d'autre mot en tête. Ça se trouve ça veut rien dire pour lui. Ou peut être que c'est sa façon de me faire craquer encore un peu plus. Ce serait bien le genre. Quoi que... Il ne veut pas qu'on joue avec son cœur alors pourquoi jouerait-il avec celui des autres ? Ou alors il croit que ça ne m'atteinds pas. Foutaise ! Une vague de chaleur m'envahit et je reste dans cet état un bon moment. Jusqu'à ce que je vois un patient venir vers moi et me baraguiner quelque chose d'incompréhensible. Tout ce que je réponds c'est que j'attends quelqu'un. Et c'est le cas, Oliver arrive au loin, je le vois. Manger, manger, mangeeeeer. Oui, je pense à ça avant quoi que ce soit. Je souris et ouvre rapidement ma boite quand il me la tend. Morfale, moi, jamais ! « En fait je t'ai demandé un Happy Meal pour qu'on croit que t'ais un gosse en âge d'en avaler un tu vois. Comme ça ça mènera l'attention sur quelque chose d'autre que moi » Ouai et puis, ça peut pas être moi la mère je suis là depuis seulement quelques mois. Je souris légèrement en lui donnant un petit coup d'épaule avant de lui faire les yeux doux quand il me dit que si je suis sage, il me donnera son jouet. Je sais pas ce que c'est comme jouet mais je m'en fous je le veux ! Ça m'occupera ! À moins qu'il s'agisse d'un de ces livres 'bienvenue dans le monde de la jungle'. Quoi que, ça me fera de la lecture. « Je suis toujours sage moi ! » Sauf quand je suis dans un lit avec lui. Là, je ne suis pas vraiment sage... Mais pas sauvage pour autant non plus, n'abusons rien ! Je le regarde sortir son portable et je referme mon menu. Pourtant l'odeur des potatoes me donne envie de tout avaler là maintenant tout de suite. Je l'écoute et ma bouche s'ouvre en grand quand il me dit de cacher mon côté amoché. Connard. C'était peut être une plaisanterie mais je ne trouve pas ça drôle mais alors pas du tout, loin de là même ! J'ai du mal à contrôler mon visage parce que ça fait mal. « T'es dégueulasse ! Je t'ai fais des bisous et je me suis occupée de toi quand tu t'es pris un coup. Me suis pas moquée de toi, moi ! Quand je te dis que je suis sage ! » Lançais-je sur un ton aussi sérieux que bidonnant. Je suis super sérieuse à vrai dire mais j'ai pas envie de passer pour la grosse chieuse de base, loin de là même. Je suis juste un peu vexée. Je sais bien que je fais peur mais il aurait pu faire comme si ce n'était pas le cas. J'aurais du continuer mon maquillage plutôt que de tout arrêter quand il a passé le pas de la porte. Je le regarde et lève les yeux au ciel en souriant. « T'y perdrais toutes tes fans et moi le semblant de vie que j'ai. Évitons » J'aimerais bien que la prochaine fois qu'on me suive dans la rue ce soit pour quelque chose de concrêt. Je lui souris et et lui adresse un clin d'oeil. « Si tu veux, je te prends avec ton cheeseburger ou avec les jouets. Tu permets ? » Dis-je en posant la main sur sa boite scoubidoo. Je l'ouvre délicatement et en sors son jouet. Il a eu Scoubidoo qui se cache les oreilles parce qu'il a peur. Je check rapidement ma boite et j'ai eu un espèce d'oeil de monstre. « Trop bien ! Regarde, t'es Scoubidoo et moi je peux cacher mon œil moche avec ce truc tout aussi moche » Je ris légèrement. J'ai presque changé d'avis. J'ai bien envie de prendre une photo avec lui même si j'aurais l'air terriblement conne sur la photo. S'il cadre bien, on pourrait croire que c'est sa sœur avec lui. Oui, s'il cadre bien parce que Pia est loin d'être brune. « En fait, prenons cette photo. Tant qu'on reconnaît pas les lieux parce que j'ai pas envie que tu sois obligée de partir parce qu'une horde de fans débarque » Ouai, j'ai envie de garder Oliver pour moi toute seule. « Eh dis voir... Tu crois pas que si tu me faisais un bisou magique ça disparaitrait plus vite ? Je sais pas... Ca a l'air d'avoir marché chez toi » J'abuse de lui et de sa gentillesse mais ça va, je le vis bien. Je souris largement en attendant qu'il se décide à faire quelque chose. Vite lààààà. J'ai faim !
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Anonymous
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() message posté Dim 19 Oct 2014 - 13:46 par Invité
Elle aime pas les surprises et ça me file un petit coup de pression ça. Va pas falloir que je me plante dans ce que je vais lui prendre. Je ne sais pas du tout ce que je vais lui prendre d’ailleurs. Je verrai dès que je sors de l’hôpital. Cette moue qu’elle fait me donne envie de l’embrasser, mais quelque chose me dit qu’il vaut mieux pas. Je ne sais pas pourquoi. On est dans un lieu public, ça doit être ça qui me bloc. Ou peut être que c’est parce qu’elle est à moitié défigurée ? Ou aussi parce qu’on va clairement pas aller plus loin aujourd’hui, alors à quoi bon l’embrasser ? Ca voudrait juste dire qu’on est plus que des sex friends, et je ne sais pas si c’est ce qu’on est vraiment. Pourquoi je réfléchis autant ? Pire qu’une fille.

Dès qu’elle parle de petit déjeuner à 10h je pense tout de suite au jour où on a fait le brunch chez moi. Mémorable. Un sourire s’affiche sur mes lèvres. C’est alors qu’il arrive le moment où je dis une grosse connerie. Je parle de rencard. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. C’est sorti tout seul et je vois bien qu’elle a tiqué sur mes paroles parce qu’elle a comme un blocage d’un coup. Oh fuck.

Je file rapidement au McDo et je reviens. Sa tentative de me faire passer pour un papa me fait carrément rire. Mais le pire c’est que y’a des chances que ce soit ce qu’il va en ressortir de cette petite escapade pour deux Happy Meal. Elle me dit qu’elle est toujours sage et j’ai bien envie de lui rappeler tous ces moments où on était sans un vêtements sur nous tous deux.

Je fais une grosse boulette quand je lui propose de la prendre en photo avec moi et de cacher son côté amoché de son visage. Elle est choqué et ouais je m’en veux. C’était une très mauvaise plaisanterie.

« Je plaisantais !! Désolé. »

Je me penche vers elle et je lui fais un bisou sur la joue pour me faire pardonner. Je suis sûr que mes lèvres sur sa peau ça doit lui changer les idées tout de suite. Comme quoi c’est compliqué les filles. On peut même pas dire une plaisanterie sans que ça soit pris à coeur. J’avoue ce n’était vraiment pas de bon goût. J’aurai pas dû dire ça. Elle a raison sur toute la ligne dans ce qu’elle m’a dit. Elle refuse ma proposition pour la photo, je crois que ce n’est pas plus mal. Elle me sourit de nouveau et je suis content de voir qu’elle n’a plus l’air de m’en vouloir. Je pense que mon bisou y est pour quelque chose. Elle parle de nouveau de photo mais je ne peux pas m’empêcher de rire à sa phrase. Hors contexte c’est carrément osé.

« Tu peux me prendre avec ce que tu veux. »

Je souris en coin l’air tout à fait coquin. Je sous entends bien des choses interdites aux moins de dix huit ans. Je me sens bien mieux qu’un peu plus tôt quand je l’ai découverte dans sa chambre. Elle a vraiment l’air d’aller, ça aide. Et puis elle me charrie quand même pas mal de son côté aussi. Je termine ma phrase rapidement, pour faire une jolie boutade au passage.

« Mais peut être pas ici, ça ferait désordre devant tout le monde. »

J’ai un grand sourire qui déforme mon visage, je suis assez fière de ma vanne de merde. Elle parle du jouet que j’ai eu et elle met de nouveau sur le tapis le sujet de la photo avec elle. Elle le fait subtilement mais je n’en loupe pas une miette. Elle le dit clairement ensuite et ça ça me plaît. Je déteste les filles qui font des sous entendu et nous on doit tout comprendre comme si on parlait leur langage. Non. Les mecs ça comprend rien si c’est pas claire et précis. Elle me fait rire quand elle précise « tant qu’on reconnait pas les lieux » j’aime qu’elle pense à ce genre de détail.

« On fera gaffe on examinera la photo avant de la poster. »

J’adore quand elle me demande un bisou magique. Je ne me le fais pas répéter deux fois et je vais carrément poser mes lèvres sur les siennes pour un baiser. D’abord juste mes lèvres sur les siennes, puis rapidement j’approfondis tout ça, voulant un vrai baiser, avec la langue et tout. Oui je suis toujours très glamour dans mes descriptions je sais. Je n’ose pas poser ma main sur son visage de peur de lui faire mal, alors ce sera juste comme ça et c’est parfait je trouve. Je me détache ensuite.

« C’était assez magique comme bisou ? »

« Je ne sais pas pour elle mais il m’a paru bien magique à moi. »

Une vieille dame qui nous fait part de son point de vue alors qu’elle est en train de passer dans la petite cours extérieur. Elle me fait rire.

« Alors cette photo ? Toujours partante ? »

Je sors mon téléphone et je prends mon jouet du Happy Meal. Oui il va contribuer à la photo. Je regarde enfin la tête de mon jouet et ça me fait trop déliré.

« C’est bien moi ça. Mort de peur pour un rien. »

Je ne peux pas regarder un film d’horreur chez moi la nuit tout seul. Je flippe trop. Les fantômes tout ça, je déteste ça. Ca me prend aux tripes et j’ai réellement peur. On se rapproche pour la photo et j’en prends plusieurs, faisant des têtes de cons pour la plupart et puis je me penche vers elle pour examiner les photos et en choisir d’une que je metterai sur instagram. Quand on se met d’accord je poste ça sans rien écrire comme descriptions. Je mets juste le smiley qui a peur, tout comme le scoubidoo.

Je commence seulement maintenant, après avoir posé mon téléphone sur le banc, à manger mes frites. L’appétit vient en mangeant, c’est bien vrai, parce que je n’avais pas faim du tout avant. Je regarde Lyla, un sourire aux lèvres.

« Tu sais, ça va être la première fois qu’on se voit sans qu’on couche ensemble. »

Je dis ça comme ça, parce que ça me passe par la tête.

« Peut être qu’il faudrait qu’on fasse quelque chose. Je veux dire, t’imagine on arrête une tradition comme ça, c’est pas saint. »

Je dis n’importe quoi.

« Mais t’as pas l’air en état… Faut que tu te reposes. Ce serait pas raisonnable. »

Je bois un peu mon coca et j’ajoute.

« Parce que je sais que t’en as envie, non ? »

J’essaie de me faire jeter des fleurs ? Je sais pas trop ce que j’essaie de faire. Lui remonter le moral ? Lui faire plus qu’un bisou magique.

« Je crois que ton bisou magique avait marché juste parce qu’on avait consommé après. Du coup celui que je t’ai fait risque de pas marcher. Je dis ça je dis rien. »

Je me mets à rire de mes conneries. Je ne sais pas si elle va me prendre au sérieux. Je ne sais pas si je veux qu’elle me prenne au sérieux. Je ne sais rien du tout. Je sors juste les conneries qui me sortent par la tête. Je pense qu’au sexe, ou presque, oui, je suis un mec.

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