"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici What happened to us ? Eugenia&Oliver 2979874845 What happened to us ? Eugenia&Oliver 1973890357
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What happened to us ? Eugenia&Oliver

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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 15:19 par Invité
Ces derniers jours je passe pas mal de mon temps libre scotché sur mon ipad à parcourir des forums d’entraide. Je n’ai plus beaucoup de contact avec les gens avec qui j’ai partagé cet épreuve de « l’après attentats ». D’autres blessés, d’autres gens qui ont perdu un proche. J’ai besoin de discuter avec des gens qui comprennent ce que je ressens. J’ai aussi un problème avec ma notoriété. J’ai pas envie de me retrouver sur JustJared et People Magazine parce que j’ai osé me rendre à un meeting. C’est pour ça que je discute sur le net avec des gens. J’ai mis un pseudo donc personne ne me reconnait bien évidemment et ça fait du bien. Un des types avec qui je discute m’a conseillé de venir à un meeting. Ca fait un moment qu’on se parle et ouais j’ai bien envie de lui parler de face à face et puis rencontrer d’autres gens au passage.

Ce n’est pas un secret qu’il me manque une jambe. La presse est déjà au courant de ça, mais ça leur ferait trop plaisir de trouver des trucs nouveaux à dire sur moi. Pour passer un peu plus inaperçu je me suis mis un chapeau sur la tête, je ne sais pas si ça marche vraiment mais au moins j’aurai tenté de me camoufler un petit peu. Le meeting est dans un endroit assez paumé de la ville, il devrait y avoir peu de chance qu’un paparazzi soient dans le coin « par hasard ».

J’arrive à l’adresse du meeting en avance. J’entre, personne ne vérifie qui entre ou non. En même temps y’a pas besoin d’être un éclopé pour venir ici. Tout le monde peut avoir besoin de discuter avec des gens comme nous. Oui on est pas « normaux » faut arrêter de dire qu’on vit comme tout le monde, c’est pas vrai. On dit ça pour faire joli. En tout cas, moi. Je n’ai pas envie qu’on s’apitoie sur mon sort. Je peux tout à fait imaginer une soeur, un frère, n’importe qui, avoir besoin de discuter avec des autres personnes qui traverse la même chose qu’un de leur proche. Avoir besoin de savoir ce qu’il vaut mieux faire ou non. C’est plus simple de demander à des inconnus qui comprennent, plutôt qu’à la personne concerné, parce qu’on ne veut pas la blesser. On veut juste faire ce qui est bien pour elle.

Je regarde un peu les gens qui sont déjà là. Je remarque une table avec une machine à café et quelques jus de fruits aussi. Plein de chaise et de la place pour des chaises roulantes aussi. En parlant de chaise roulante, mon regard se pose sur une jeune fille qui ne m’est pas inconnu mais… C’est bizarre parce que la dernière fois que je l’ai vu, elle avait l’usage de ses deux jambes. Je m’approche d’elle assez rapidement car je suis intrigué. Une fois que je suis proche aucun doute n’est possible, il s’agit bien de Scarlet.

« Scarlet ? Qu’est ce qui t’es arrivé ? »

Je n’aurai jamais cru qu’elle se trouverait dans ce genre de meeting. Mais je suis inquiet en même temps. Ok notre soirée tous les deux ne s’étaient pas terminé de manière idéal. Même pas du tout, mais je me fais du soucis pour elle quand même. Ca fait plus d’un mois qu’on a eu notre mini aventure (oui mini parce qu’au final il ne s’est pas passé grand chose). Je trouvais cette fille vraiment cool avant qu’elle ne pète un cable à la vue de ma jambe amputé. Désolé de ne pas être parfait. Je sais que ce n’est pas facile pour tout le monde mais il y a des façons de réagir quand même. La sienne m’avait vexé, me laissant penser que je ne suis qu’un freak. Je n’ai pas besoin de confirmation de ce genre. Je le sais déjà que je suis une bête de foire quand je n’ai pas ma prothèse sur moi.

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() message posté Dim 5 Oct 2014 - 15:37 par Invité
it doesn't make us strong, it doesn't make us weak. i could only breathe and live to believe. it didn't come easy i'm glad it was hard. ✻✻✻ On n’arrêtait pas de me dire que cela était important. On n’arrêtait pas de me dire que je devais m’y rendre. On n’arrêtait pas de me dire que cela m’aiderait et que je ne regretterais pas. Pourtant, sans y avoir mis les pieds, je regrettais déjà. J’avais refusé. Refusé une centaine de fois. Refusé un millier de fois, avant de finalement céder par colère que l’on continue d’insister. Je ne supportais pas la vue du sourire satisfait de ma sœur Scarlet. Je ne supportais pas les louanges de ma mère et les soupirs rassurés de mon père.
Ils m’avaient presque promis que cela m’aiderait à me sentir mieux. Pourtant, je n’y étais pas encore allée, et cela n’avait fait que me blesser d’avantage.
Je finis par pénétrer à l’intérieur de la salle où le meeting avait lieu, la gorge nouée et le pouls affolé. Mes yeux se posèrent sur des personnes dans la même situation que moi, installées tranquillement dans leurs chaises roulantes, et je ne pus m’empêcher de détourner le regard. Je vis des personnes amputées, de jambe ou de bras, assumées ou non, qui discutaient entre elles à voix basse. Je n’avais pas le mode d’emploi pour me faire à ma condition. Je n’avais pas le mode d’emploi pour m’ouvrir aux autres, mêmes à ces personnes qui vivaient la même chose que moi. Cette pièce était remplie d’individus qui pouvaient me comprendre et, pourtant, je me sentais seule. J’avais l’intime conviction que cela n’était pas une bonne idée. J’avais l’intime conviction que cela ne m’aiderait pas dans ma quête pour accepter ce que j’avais été et ce que j’étais devenue. Je finis par pousser un soupir, avant de m’avancer jusqu’au buffet de fortune dressé là. Avec application, je me servis un thé à la menthe. Chacun de mes gestes était mesuré et calme. Chacun de mes gestes était calculé sans que je ne sois apaisée au fond de moi. Je portai le gobelet à ma bouche, trempant mes lèvres dans le liquide brulant. Je me donnai quinze minutes. Quinze minutes avant de m’en aller. Quinze minutes pour voir si cela était aussi terrible que je l’avais soupçonné.
Au fond, je n’avais pas envie de parler de mon accident. Je n’avais pas envie de parler des regards que l’on me lançait. Je n’avais pas envie de décrire à quel point je ne me sentais pas à ma place et à quel point j’avais du mal ; je voulais simplement garder tout cela pour moi, me taire et faire comme si tout allait bien. Je déglutis, avant d’avaler une gorgée de thé. Je m’enfonçai dans mes propres idées en oubliant le reste du monde. Je ne me rendis pas compte qu’une personne se dirigeait vers moi ; je sursautai en entendant une voix, avant de lever la tête. « Scarlet ? Qu’est ce qui t’es arrivé ? » me demanda l’homme. Je fronçai les sourcils durant une poignée de secondes, détaillant l’individu coiffé d’un chapeau qui masquait le haut de son crâne. Puis, je me mis à rire. A rire tout simplement. Cela faisait un an et demi que l’on avait arrêté de me confondre avec ma sœur, simplement parce que nous étions facilement différenciables, désormais ; je ne m’étais pas attendu à ce que certaines personnes ne soient pas au courant. Je finis par secouer la tête vers un sourire amusé. « Non, Eugenia. » lui répondis-je, avant de me racler la gorge. « Scarlet est ma sœur jumelle. Il ne lui est rien arrivé du tout, elle va bien, ne t’inquiète pas. » Je lui adressai un sourire que j’auras désiré rassurant. Au fond, j’étais vexée, vexée qu’elle n’ait pas parlé de moi, vexée qu’elle omette des détails sur sa vie. Je ne savais pas s’il la connaissait bien ; cependant, cela me suffisait pour songer qu’elle devait sans doute honte d’avoir une sœur jumelle en fauteuil. Je pris une profonde inspiration, les pensées embrouillées.
J’avais toujours pensé être suffisamment importante pour qu’elle en parle aux personnes qu’elle fréquentait, qu’elle voyait. Mais je me trompais sans doute. Après tout, je n’avais jamais vu ses amis. Je n’avais jamais vu ses conquêtes. J’étais la seule que l’on laissait enfermer chez elle.
Je revins sur Terre, et je bus une nouvelle gorgée de thé en observant mon interlocuteur ; son visage ne me disait rien. Absolument rien. Je ne savais même pas ce qu’il faisait ici, à vrai dire. « Comment tu as connu ma sœur ? » lui demandai-je alors. Je préférais cette question à celle que j’aurais sans doute mieux fait de poser alors, qu’est-ce qui t’amène ici ? Je l’observai avec attention, détaillant les émotions de son visage, le détaillant tout entier, comme si je cherchais à rattraper une vérité que je ne connaissais pas encore.
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() message posté Sam 11 Oct 2014 - 21:06 par Invité
Je l’ai fait sursauté avec mes questions. Elle me regarde comme si elle ne m’avait jamais vu avant et ça fait bizarre. Je me souviens encore très bien de sa poitrine sur mes mains et ses lèvres sur les miennes. Je ne pense pas qu’on puisse m’oublier comme ça, pas aussi facilement. Je ne suis pas un pro avec ma bouche ou mes mains, loin de là, j’ai de l’expérience on va dire, mais je suis encore jeune. Et je me souviens de ses sourires quand on commençait à aller plus loin. C’est surtout sa réaction à la vue de ma non-jambe qui aurait dû faire que j’étais inoubliable pour elle. Je crois que je l’ai traumatisé autant qu’elle m’a traumatisé avec sa réaction. Pour rien au monde j’aurai envie de revivre ça. J’en suis encore vexé rien que d’y penser, mais je n’aurai pas été jusqu’à souhaiter un accident à Scarlet et qu’elle perde l’usage de ses jambes. Peut être que c’est n’est que temporaire mais j’en doute vu qu’elle se trouve ici, pour ce meeting là précisément. La rancoeur que j’éprouvais pour elle suite à notre soirée ensemble s’en irait presque complètement maintenant que je vois qu’elle est en fauteuil. Ce n’est pas facile. Je sais ce que c’est. Moi même j’ai vécu en fauteuil un moment après mon accident.

Elle se met à rire et je suis complètement perdu. Elle est en train de se foutre de moi ? Elle m’explique alors qu’elle s’appelle Eugenia et qu’elle est la soeur jumelle de Scarlet. Oh. Okay. Je dois avoir l’air vraiment con parce que moi même j’ai l’impression de rester bloqué devant elle pendant une éternité alors que j’essaie de remettre toutes ces informations en place dans ma tête. Elle me fait revenir sur Terre en reprenant la parole.

« Oh heu… Une after party y’a plusieurs semaines… Ca doit bien faire un mois maintenant. »

Je me souviens de la date de la projection du film et je suis surpris de voir que c’était y’a si longtemps. Je me souviens pourtant toujours très bien du prénom de Scarlet. En même temps vu comme elle m’a vexé et comme j’ai toujours cette histoire en travers de la gorge, je ne peux pas l’oublier facilement. Je pose une main sur mon torse et puis je la lui tends pour une poignet de main.

« Moi c’est Oliver. »

Je réalise que je ne m’étais pas présenté alors qu’elle l’avait fait. Je pense qu’il est tranquille de dire qu’elle ne me connait pas. Elle m’aurait déjà fait une remarque ou quelque chose. Je ne sais pas. Généralement il y a toujours cet air dans l’oeil des gens qui vous reconnaissent. Et je ne l’ai pas vu dans le regard de Eugenia.

« Oliver Calloway ? »

Oh non… Quelqu’un m’a entendu et vu et m’a bien sûr reconnu. Je me tourne vers la source de la voix et je suis embêté d’être coupé de ma conversation avec Eugenia.

« Hem… J’ai cru que j’allais pouvoir passer incognito… C’est loupé. »

Je regarde Eugenia en disant ça, comme si elle était dans la confidence alors que pas du tout. J’ai juste pas envie qu’elle pense que je la lâche parce qu’un type a commencé à me parler.

« Quelqu’un t’aurais forcément reconnu. »

Il me fait un grand sourire et se rapproche pour me serrer la main.

« Stuart. »

« Oliver. »

Je sais que ça sert à rien que je lui redise mon prénom car il le connait déjà mais c’est un automatisme. Je lui serre la main poliment et puis je lui indique la jeune fille à côté de moi.

« Eugenia. »

« Enchanté. »

Comme ça les présentations sont faites.

« C’est bien que tu sois là. Si jamais t’es d’accord j’aimerai bien une photo avec toi, pas maintenant, après, quand le meeting sera fini. »

Il soulève un peu son pantalon pour révéler une prothèse du même type que la mienne et je comprends mieux pourquoi il a l’air si content de me voir. Je me fais peut être des films mais j’aime à penser qu’il y a des gens qui sont fans de DARK Paradise en premier lieux parce qu’ils se sentent lié à moi parce qu’eux aussi ils ont un membre en moins.

« Je crois qu’on a la même non ? »

« Oui on dirait la même ouais… Et la même jambe aussi. »

Ca me fait sourire de remarquer ça. C’est bête mais tout ces petits détails font que oui, j’irai prendre avec plaisir une photo avec lui après. On a l’air d’être dans les mêmes baskets, sans mauvais jeux de mots. Stuart me fait un dernier sourire avant de s’éclipser et je me tourne vers Eugenia.

« C’est la première fois que tu viens ici ? Je connais personne… Enfin, ouais, je connais Stuart maintenant… Et toi. »

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() message posté Dim 12 Oct 2014 - 0:27 par Invité
it doesn't make us strong, it doesn't make us weak. i could only breathe and live to believe. it didn't come easy i'm glad it was hard. ✻✻✻ Nous avions toujours été suffisamment différentes pour ne jamais être confondues, avec Scarlet. Elle avait été une de ces filles populaires et hautaines au lycée, tandis que j’avais été volontairement relégué au rang des oubliés ; elle s’était toujours habillée de sorte à se mettre en valeur tandis que j’avais toujours préféré des tenues plus classiques, plus soignées, composées de robes à fleurs et de vestes en tout genre. On ne m’avait appelé Scarlet que très rarement. Nous avions été comme le soleil et la lune tout au long de notre vie ; seuls les inconnus avaient du mal à nous discerner au départ, avant de finalement mettre des étiquettes sur nos fronts. Nous avions le même visage mais nous y mettions des expressions différentes. Nous avions le même corps mais nous n’avions pas les mêmes démarches ni même les mêmes postures. Nous étions des jumelles identiques et, pourtant, je ne m’étais jamais sentie aussi différente d’une personne. Depuis mon accident, cette vérité était d’autant plus justifiée. Nous vivions à des années-lumière l’une de l’autre.
Cela était principalement pourquoi j’étais amusée que l’on me prenne pour elle. Je ne m’étais pas attendue à ce que quelqu’un puisse encore le faire, désormais ; j’avais oublié que certaines personnes ne voyaient pas encore nos différences comme une évidence. J’étais mal placée pour juger la situation, après tout. Je vivais avec Scarlet depuis ma naissance et j’avais été la première à comprendre que nous n’étions pas les mêmes personnes. Mais, au fond, ela ne changeait rien au fait que nous étions semblables. Je ne pouvais pas le nier. « Oh heu… Une after party y’a plusieurs semaines… Ca doit bien faire un mois maintenant. » me répondit-il, et j’hochai la tête. Ma sœur sortait souvent, après son travail, après tout ; il se passait tant de choses dans sa vie que je ne me rappelais pas des noms de boîtes où elle se rendait, ni même des évènements auxquels elle assistait. Elle vivait dans un monde complètement différent du mien. Il finit par me tendre la main, et je la serrai avec un sourire au coin des lèvres. « Moi c’est Oliver. » se présenta-t-il. Oliver. J’adorais ce prénom. « Eh bien, enchantée, Oliv… » Mais je ne terminais pas ma phrase. J’aperçus un autre homme, un peu plus loin, attiré par la voix et la présentation de la personne à mes côtés ; celui-ci finit par s’approcher de nous, presque intrigué, une lueur dans le regard. J’arquai un sourcil, mon regard voyageant entre les deux hommes. « Oliver Calloway ? » demanda-t-il, et mon interlocuteur sembla gêné par sa simple question. J’esquissai un petit sourire, guère sûre de comprendre ce qu’il se passait; j’observai la scène en tant que spectactrice, et Oliver se pencha presque vers moi pour me glisser quelques mots. « Hem… J’ai cru que j’allais pouvoir passer incognito… C’est loupé. » marmonna-t-il à mon intention. Je l’observai, intriguée.
Oliver Calloway n’était pas n’importe qui, d’après ce que j’avais pu comprendre lors de cette scène singulière. Je ne le connaissais pas. Je ne savais pas qu’il pouvait bien être. Mais, de toute évidence, je vivais simplement dans l’ignorance.
L’autre homme finit de se rapprocher, avant de tendre une main vers Oliver. Je l’observai sans aucune retenue, détaillant l’éclat qui habitait son regard, cette excitation qu’il essayait de contenir sans y parvenir réellement. J’étais amusée par la situation. « Quelqu’un t’aurais forcément reconnu. » dit-il à l’adresse d’Oliver, avant de se présenter. « Stuart. » Je n’existais pas à ses yeux, mais je ne lui en voulais pas. J’étais habituée à être invisible aux yeux des autres. Je préférais observer les scènes plutôt que prendre part aux échanges. « Oliver. » répondit l’homme qui m’avait abordé, lui serrant la main avant de me désigner. « Eugenia. » Je lui fis un immense sourire en tendant ma main. Il me la serra, avec un certain enthousiasme qui m’arracha un nouveau sourire amusé. Cela me semblait presque irréel. La situation me paraissait bien loin d’être naturelle. « Enchanté. » m’adressa-t-il, et j’hochai la tête. « Tout le plaisir est pour moi, Stuart. » J’avais l’impression d’être quelqu’un d’important, de cette manière, comme si j’avais changé de statut social. Je savais que, la plupart du temps, les personnes avec une certaine popularité n’aimaient pas être reconnues ; pourtant, je trouvais que cela avait quelque chose de gratifiant.
Mais je me gardais bien de dire à voix haute tout ce que je pouvais bien penser. Alors, je demeurais silencieuse, gardant pour moi ce qui me brûlait la langue. « C’est bien que tu sois là. Si jamais t’es d’accord j’aimerai bien une photo avec toi, pas maintenant, après, quand le meeting sera fini. » dit-il, avant de lever son pantalon. « Je crois qu’on a la même non ? » Mon regard dévia vers la prothèse qui remplaçait sa jambe, et mon regard se balada jusqu’aux jambes d’Oliver. Je ne l’avais pas vu aux premiers abords, mais sous le tas de tissus devait sans doute se trouver une jambe mécanique. Oliver sourit à sa remarque, et je remarquai qu’il devait réellement y avoir une solidarité parmi les personnes qui vivaient les mêmes choses ; je ne me sentais pas particulièrement proche des personnes paraplégiques mais, quelque part, cela me donnait l’espoir que cela serait un jour le cas. « Oui on dirait la même ouais… Et la même jambe aussi. » Stuart adressa un dernier sourire à Oliver avant de finalement nous laisser, et je l’observai disparaître dans la salle avant de finalement relever la tête vers Oliver. « C’est la première fois que tu viens ici ? Je connais personne… Enfin, ouais, je connais Stuart maintenant… Et toi. » Je me mis à rire, avant de secouer la tête. « C’est la première fois que je viens, et sans doute la dernière. Ma famille m’a trainé de force. » lui lançai-je en haussant les épaules. Je portai mon thé à mes lèvres avant de le finir, et je posai le gobelet vide sur la table du buffet de fortune.
Je ne pouvais m’empêcher de l’observer pour tenter de savoir si son visage me disait quelque chose, si ses traits me rappelaient quelqu’un. Mais rien, absolument rien, ne me venait. J’avais l’impression d’être une idiote et une inculte, mais cela ne m’empêcha pas de reprendre la parole avec entrain. « La prochaine fois, il faudra que tu optes pour les lunettes de soleil immense qui cachent la moitié du visage… Ça sera plus efficace qu’un chapeau. » lui lançai-je sur le ton de la confidence. « Désolée, je ne savais pas que tu étais quelqu’un de connu. Je dois vivre au fond d’une grotte, tout ça. Surtout que c’est trop cool d’être quelqu’un de connu avec une jambe de cyborg, sérieusement. Donc, dis-moi, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? » Je lui fis un immense sourire. Mon commentaire à propos de sa jambe n’était absolument pas désobligeant, bien au contraire ; le temps à l’hôpital, puis en rééducation, m’avait rendu beaucoup plus à l’aise avec ces choses-là et j’avais fini par m’y faire. Cela était des différences qui ne m’arrêtaient plus.
Après tout, j’étais moi-même différente, au fond.
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() message posté Dim 12 Oct 2014 - 20:20 par Invité
Alors que je me présente à Eugenia elle se fait couper par un type qui m’a reconnu. Au début je n’aime pas trop ça alors je fais en sorte que Eugenia ne se sente pas exclu. Elle ne me connait pas de mon groupe de musique et du coup je me doute bien qu’elle ne doit pas comprendre tout ce qui est en train de se passer. Au fur et à mesure de la conversation avec Stuart je dois avouer que je ne suis plus aussi hostile envers lui et je suis même content qu’il soit venu me parler. Tout change quand on se rend compte qu’on a un énorme point commun. Il me demande une photo à la fin du meeting et je ne lui réponds pas vraiment mais j’irai le voir à la fin pour le lui rappeler au cas où il n’ose pas revenir me demander. Quand Stuart s’eclipse, je tente de reprendre la conversation avec Eugenia, je ne sais pas vraiment quoi dire alors je sors la première chose qui me passe par la tête.

Elle me fait rire quand elle dit que c’est sûrement la première et dernière fois qu’elle vient. Je la vois boire son thé et c’est vrai que je devrais me servir un truc pour m’occuper les mains, mais je n’ai pas envie de fausser compagnie à Eugenia et puis je n’ai pas soif du tout. Alors je mets mes mains dans mes poches, ça fera tout aussi bien l’affaire.

« Hey nan dis pas ça, si faut ça va être bien. »

Le meeting n’a pas encore commencé et je me demande comment ça marche. Quelque chose me dit que ça va être similaire aux AA. Qu’on prend la parole qu’on raconte notre histoire et qu’on partage ça à tout le monde. Sauf que nous on a pas vraiment d’effort à faire pour changer quelque chose. J’ai plus ma jambe, elle va pas repousser. Je sais pas vraiment si ça va servir à quelque chose d’écouter les histoires des autres, mais je dois avouer que cette première rencontre avec Stuart m’a fait du bien. Je connais quelques personnes qui sont amputé aussi et ouais, le feeling passe bien avec eux. Je pense que je vais avoir de nouveaux amis en sortant d’ici ce soir.

Eugenia me donne des conseils pour passer mieux inaperçu et elle me fait sourire.

« Je crois que ça aurait été encore pire avec les lunettes. »

Même ceux qui me connaissent pas auraient pu se dire que y’a un truc qui est louche avec moi. Pourquoi porter des lunettes de soleil en intérieur. Je crois que passer incognito c’est perdu d’avance de toute façon. Si on me connait, on me reconnait. Ca me dérange pas du moment que les gens sont pas des hystériques. Eugenia s’excuse parce qu’elle me connait pas et je secoue la tête en la regardant.

« T’as pas à t’excuser, je suis pas non plus une super star mondiale. Je suis dans le groupe DARK Paradise. »

J’aime bien ce qu’elle dit sur moi. Il est vrai que ma jambe en moins a fait plus parler qu’un autre membre du groupe qui est déjà marié (alors qu’il faut avouer que c’est rare un petit jeune qui est déjà marié alors qu’il a plein de nana à ses pieds).

« Ouais ma jambe de cyborg… Y’en a qui lancent des rumeurs comme quoi c’est pas vrai. »

Je ris un peu nerveusement.

« Tout ça parce que y’a que deux photos qui ont été mise publique de moi avec ma prothèse visible. Et les photos ont fait le tour du net cent fois, pareil sur les tabloïds. »

Les gens sont vraiment con parfois. Enfin bref.

« Mon manager m’a souvent proposé de faire un photoshoot avec ma prothèse comme ça genre en short, et même sans ma prothèse. »

Je fronce un peu le nez.

« Jusque là l’idée ne m’a pas chauffé. »

Et je pense que ça ne me tentera jamais. C’est peut être fascinant pour eux qu’il me manque une jambe, mais pour moi c’est un souvenir permanent de l’attentat. J’assume complètement ma jambe mais je n’ai pas envie de m’exposer non plus. C’est intime. C’est comme si on me demandait de me foutre à poil. Non merci.

« Assez parlé de moi. Ca fait longtemps que t’es en fauteuil ? Enfin… Si c’est pas trop indiscret. »

Je fronce le nez. J’ai l’impression d’être un peu maladroit à poser cette question mais je sais pas, ça m’a semblé comme être approprié par le lieu et pourquoi on est là. Je réalise qu’elle ne doit pas savoir mon histoire ni depuis quand j’ai cette prothèse. Je lui en parlerai sûrement après.

Je regarde un peu les gens autour et j’ai pas l’impression qu’il va y voir de rassemblement ou quoi, tout le monde se parle comme ça, autour d’un café ou d’un thé. Je commence à être un peu intrigué sur la suite des événement.

« Tu crois qu’il va y avoir un moment ou on va devoir se mettre debout devant tout le monde à raconter notre histoire ou pas ? »

Je me mords la lèvre après avoir posé cette question. Je suis nerveux à l’idée que je doive parler comme ça devant tout le monde. Surtout que mon histoire tout le monde - qui s’est déjà un peu intéressé au groupe - la connait déjà. C’est aussi écrit sur ma page wikipédia (j’ai même fait des modifs moi même parce qu’il y avait certaines absurdité et je ne supporte pas).

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() message posté Lun 13 Oct 2014 - 11:08 par Invité
it doesn't make us strong, it doesn't make us weak. i could only breathe and live to believe. it didn't come easy i'm glad it was hard. ✻✻✻ Stuart était reparti, satisfait, et mon regard le suivit jusqu’à ce que je ne puisse plus l’apercevoir. Il avait emporté avec lui les réponses que j’aurais pu vouloir entendre à propos de son histoire personnelle. J’avais également bien trop de questions à poser à Oliver et pas suffisamment d’audace pour le faire ; j’aurais voulu savoir ce qu’il était et ce qu’il avait vécu mais cela appartenait à son intimité, cela appartenait à l’essence même de son être. J’étais intriguée par cette personne connue des autres mais que je ne parvenais pas à replacer dans un contexte précis. Généralement, j’étais celle qui en savait plus que les autres. Généralement, j’étais celle qui connaissait des détails sur la vie de personnes données. J’aimais enquêter, connaître des faits et dissocier la vérité du mensonge. Là, j’avais l’impression de me retrouver démunie mais, étrangement, cela me convenait. Cela me troublait dans un bon sens. C’était nouveau pour moi et cela me changeait.
Je reportai mon attention sur Oliver, détaillant son visage. Il avait repris la parole pour poursuivre notre échange et, une nouvelle fois, j’eus l’impression d’être quelqu’un d’importance. Je ne savais pas ce qu’il faisait. Je ne savais pas pourquoi on le reconnaissait et pourquoi Stuart avait semblé être heureux de croiser sa route. Pourtant, le fait qu’il continue de me parler me donnait l’impression qu’il m’accordait une importance, même infime, et cela me flattait. Il aurait pu parler à n’importe qui d’autre, à Stuart l’admirateur ou aux filles là-bas, ces filles bien plus belles que moi, simplement pour les charmer et leur vendre sa célébrité, mais il demeurait là. « Hey nan dis pas ça, si faut ça va être bien. » me contredit-il lorsque je lui avouai que cela serait sans doute la dernière fois que je mettrais les pieds ici. Je lui lançai un regard lourd de sous-entendus, un sourcil arqué, comme pour lui faire comprendre qu’il se trompait. Je ne parvenais pas à associer le mot bien à cette rencontre entre personnes à mobilité réduite et, ou, amputées. Je n’étais pas prête à aller de l’avant, à apprendre à faire avec. Je n’étais pas prête à raconter mon histoire comme si cela ne me touchait plus, comme si cela ne m’avait pas traumatisé. Je déglutis, préférant changer de sujet plutôt que m’attarder dans un débat sans fin. J’étais si campée dans mes propres positions qu’il ne risquerait pas de me faire admettre le contraire en essayant de me rassurer comme il pouvait. Je lui conseillai des lunettes de soleil avec un sourire, avant de m’excuser de ne pas le connaître comme Stuart. « Je crois que ça aurait été encore pire avec les lunettes. » me répondit-il, et je secouai la tête. « Mais non, tu te fais passer pour un aveugle. U prends une canne et c’est bon. Facile. » répondis-je du tac au tac, avant de me mettre à rire toute seule. Cela n’était pas spécialement amusant, j’en avais conscience ; je savais que ce handicap n’était pas facile à vivre, que l’adaptation était réellement difficile, mais j’avais fini par admettre qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer. « T’as pas à t’excuser, je suis pas non plus une super star mondiale. Je suis dans le groupe DARK Paradise. » me répondit-il, et j’hochai la tête. Je ne connaissais pas son groupe, non. Je ne savais pas quel genre cela était ; à vrai dire, cela faisait sans doute trop longtemps que je m’étais accrochée à mes classiques, Coldplay et Queen, et je notai dans un coin de ma tête qu’il fallait que j’aille voir ça lorsque je serais rentrée chez moi. « Ouais ma jambe de cyborg… Y’en a qui lancent des rumeurs comme quoi c’est pas vrai. » Je fronçai les sourcils. Il reprit. « Tout ça parce que y’a que deux photos qui ont été mise publique de moi avec ma prothèse visible. Et les photos ont fait le tour du net cent fois, pareil sur les tabloïds. » expliqua-t-il. « Mon manager m’a souvent proposé de faire un photoshoot avec ma prothèse comme ça genre en short, et même sans ma prothèse. Jusque-là l’idée ne m’a pas chauffé. » Je demeurai silencieuse en écoutant son histoire. Cela dépeignait à merveille le milieu dans lequel il travaillait ; tout n’était que rumeurs et preuves, scandales et non-dits, et cela me semblait si loin de ma réalité que je me demandais comment il pouvait supporter tout cela. Je n’aurais sans doute pas eu la carrure et le courage d’être à sa place. J’étais faite pour être oubliée. D’autres étaient faits pour briller. Cela me rappela étrangement Julian, et je finis par reprendre la parole. « Je comprends. Ce n’est pas une chose que tu as envie de partager avec tout le monde. Tu as la possibilité de cacher tes souvenirs et ton vécu, j’aurais refusé également, à ta place. » lui déclarai-je. Mon regard s’attarda sur mon fauteuil, et je détournai les yeux.
Certaines histoires ne pouvaient pas être cachées, malheureusement.
Des personnes continuaient d’arriver et de pénétrer dans la salle, et je les observai aller et venir ; cela me faisait étrange de me retrouver dans une communauté et je me sentais encore incroyablement hostile à tout cela. « Assez parlé de moi. Ça fait longtemps que t’es en fauteuil ? Enfin… Si c’est pas trop indiscret. » me demanda-t-il et j’esquissai un petit sourire. J’haussai les épaules pour lui dire que cela ne faisait rien ; j’avais déjà entendu cette question une centaine de fois et j’avais appris à ne plus m’en offusquer. En parler n’était pas facile mais j’avais trouvé un moyen d’économiser mes mots et mes peines pour ne plus éviter la réponse. « Un an et demi, plus ou moins. Accident de voiture. » lui précisai-je, avant de prendre une inspiration. « Et, non, je n’étais pas ivre au volant, je n’étais pas en excès de vitesse non plus… Généralement les gens pensent directement à cela. Disons que je n’ai pas eu de chance. J’étais au mauvais endroit au mauvais moment. » Je lui adressai un sourire en repensant à ce qui s’était réellement passé. J’étais allée chercher ma sœur jumelle à une soirée étudiante, alors qu’il était presque cinq heures du matin ; celle-ci avait été ivre morte et m’avait déconcentré dans un virage. Je n’avais pas tourné le volant à temps. Je frissonnai en secouant la tête, chassant mes souvenirs. Lorsque je relevai la tête vers Oliver, je me rendis compte qu’il observait les nouveaux arrivants. « Tu crois qu’il va y avoir un moment où on va devoir se mettre debout devant tout le monde à raconter notre histoire ou pas ? » me demanda-t-il, et je me mis à rire. « Je n’espère pas, autrement j’aurais beaucoup de mal à me lever devant tout le monde. » Je m’arrêtai, guère persuadée qu’il soit amusé par mon autodérision. Je me mordis l’intérieur de ma joue. Cela passait pour certaines personnes. D’autres se sentaient trop gênées pour parvenir à en rire. Après tout, cela était un sujet sensible pour tout le monde. Je n’étais pas dans la norme. Cela mettait mal à l’aise. « Désolée, c’est plus fort que moi. Mon demi-frère m’a fait tellement de blagues par rapport à mon handicap que désormais je les ressors naturellement » m’excusai-je en sentant mes joues rosir légèrement. « Autrement, j’en sais rien. Je pense qu’ils attendent que tout le monde finisse par arriver, dans un premier temps. Après, je pense que ça va étrangement ressembler à une réunion pour Alcooliques Anonymes. Qu’est-ce que je fais là ? J’ai envie de m’enfuir, sincèrement. » Je secouai la tête, dépitée. J’allais tuer ma sœur en rentrant, probablement ; c’était de sa faute si j’étais ici. Certes, Oliver était d’excellentes compagnies, mais le reste de la réunion m’effrayait bien trop pour qu’il puisse faire poids dans la balance.
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Anonymous
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() message posté Dim 19 Oct 2014 - 14:20 par Invité
Elle me fait carrément rire quand elle me dit que je peux me faire passer pour un aveugle avec des lunettes. C’est vrai que ça peut le faire. Mais ça doit être super dur de jouer le rôle d’un aveugle. D’ailleurs respect à ces gens là qui ne doivent vraiment pas avoir un quotidien facile. Je me demande quel sens je préfèrerai perdre si je devais choisir à en avoir un en moins. Heureusement (ou pas) on ne choisit pas vraiment ces choses là.

On discute à propos de ma jambe, car c’est un peu la raison principal qui me ramène ici. Elle est du même moins de vue que moi. Garder ça pour soit, c’est important. C’est intime, privé, c’est ma vie quoi. Ils en connaissent déjà un assez bon morceau pour pas m’ennuyer en plus avec ça. Je remarque son coup d’oeil sur son fauteuil et je change de sujet pour parler d’elle. Je suis curieux comme tout le monde ici, de savoir comment elle est arrivé à ne plus avoir la capacité à marcher. Ca fait qu’un an et demi qu’elle est dans cette situation. Je suppose qu’elle doit commencer à s’y faire mais que c’est encore bien frais. Je ne pourrais pas dire de mon côté combien de temps il m’a fallut pour m’adapter à ma nouvelle vie… Encore aujourd’hui des fois j’ai envie de tout foutre en l’air. Surtout quand ça approche la « date anniversaire » de l’accident. Je ne m’y ferai jamais je pense. Faut juste vivre avec.

« Mauvais endroit, mauvais moment. Je connais ça. »

C’est un peu comme elle pour ce qui m’est arrivé. De la malchance, c’est tout ce que c’est. Je change légèrement de sujet car il y a pas mal de monde qui entre dans la salle. Je me rends compte de la connerie que je dis quand elle me répond et je fronce le nez, de manière amusé, je ne dois pas être le premier à dire ce genre de truc devant elle.

« C’est sorti tout seul. »

Je ne m’excuse pas parce que je pense que ça va la froisser plus qu’autre chose. Autant prendre ça à la plaisanterie. Je sais ce que c’est que de se faire vanner sur son handicape. Je le prends bien aussi la plupart du temps. Enfin, ça dépend de qui ça vient bien sûr. Elle s’excuse de son auto-dérision et je balaie ça d’un signe de main.

« T’inquiète, je connais ça aussi. »

Un immense sourire s’affiche sur mes lèvres quand elle compare la réunion avec les A.A, c’est exactement ce que j’avais en tête aussi. Elle veut vraiment partir d’ici et je dois avouer que j’ai de moins en moins envie de me mettre devant tout le monde et raconter mon histoire. Juste discuter comme ça avec des gens c’est une chose et j’apprécie, mais faire un speech c’est autre chose.

« Ca te dis qu’on aille ailleurs? Boire un café ou quoi… On discute tous les deux, on se fait notre meeting en solo… »

Je me mords la lèvre après avoir proposer cette alternative. Je pense que le but premier de ce meeting est de rencontrer des gens et de parler de ce qui nous est arrivé. J’ai rencontré Eugenia, peut être qu’elle veut partager tout ça avec moi plutôt qu’avec une vingtaine de personnes inconnus. Ok on ne se connait pas tant que ça mais c’est justement ce qui est plus facile. Je pourrais même lui parler de ce qui s’est passé avec sa soeur, puis que ça c’est un sujet que je n’aborderai pas devant tout le monde c’est sûr.

« Faudrait juste que je trouve Stuart vite fait avant de partir. »

Je commence à regarder un peu autour de moi pour voir si je l’apperçois. Je vais déjà le décevoir de partir comme ça, alors je compte bien prendre une photo avec lui comme il le voulait. Je pense que j’ai même envie de garder contact avec lui. Je lui demanderai son email ou quoi… Je le vois un peu plus loin et je vais direct vers lui justement pour prendre cette photo et échanger nos coordonnées. Maintenant que je me suis mis en tête de partir, j’ai peur que le meeting commence alors que je suis encore là. Nope. J’espère que je serai déjà dehors comme ça je me ferai moins remarquer. J’explique à Stuart que je vais devoir filer, il me dit que y’a pas de problème. On prend cette photo rapidement, il en est satisfait et je suis content. Je lui demande son mail ou quoi si il veut qu’on reste en contacte et il me donne son mail. Je note tout ça sur mon téléphone et je lui fais un dernier signe avant de retourner vers Eugenia.

« Starbucks ? Ou n’importe quoi d’autre qui est dans le coin ? »

Je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle va être d’accord de s’échapper d’ici avec moi. Dans tous les cas je compte partir maintenant. Je suis partagé entre me dire que c’était une bonne idée, car j’ai rencontré Eugenia et Stuart, et me dire que ce n’était pas une bonne idée. Parce que j’aurai pu m’afficher comme ça à nu devant une foule d’inconnus. Je suis sûr maintenant que j’y pense que ça aurait été sur internet très rapidement après. Peut être que ça pourrait enlever ce doute qui plane encore sur certaines personne par rapport à ma jambe? Chanceux comme je suis, il y aura quelque chose écrit à ce propos rien que de part ma présence pendant ces quelques minutes.

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