(✰) message posté Dim 21 Sep 2014 - 15:03 par Invité
Manger, parler. Cela a beau être banal, c’est un rituel qu’elle est loin de vouloir abandonner. Ivana est aussi routinière qu’un chat, au final. Cela avait commencé il y a quelques années par un simple déjeuner pris sur le comptoir à défaut d’avoir de la place en salle - la seule à boire de l’eau au grand désespoir du barman - mais elle n’avait pas échappé à la légende de converser avec ce dernier (comme quoi, il ne fut pas inutile dans l’histoire). Grand (et c’est un euphémisme) inconnu de quatorze ans son aîné, tout pour l’impressionnée puis la tenir éloignée en temps normal, et pourtant… Le hasard a voulu qu’en dehors de quelques détails, il en sait presque autant que son propre psy. Et maintenant, plus que jamais, la jeune femme a besoin de reprendre cette bonne vieille habitude. Elle n’y a pas remis les pieds depuis son expédition en Afrique et entre temps, il y a eu des tonnes de choses à dire qu’elle ne peut plus garder plus longtemps pour sa petite personne. Dans le cas contraire, la jeune femme deviendrait une bombe à retardement ou ressortirait les journaux intimes de son adolescence pour coucher les mots de ce qui l’a préoccupe autant : la maladie, au cas où quelque chose lui arrive, et Kaspar, parce que… Faut que ça sorte. Et puis son voyage, cette expérience. C’était fou. Entre nous, elle ne tient à aucune de ces deux options.
Une fois arrivée, Ivana fait comme si elle n’était jamais partie. Comme avant. Sa table, devenue leur table entre temps. Elle sort un livre de son sac, ainsi qu’un paquet/pavé pas forcément bien emballé sur la place en fasse de la sienne et s’installe en attendant que Damian apparaisse dans son champ de vision pour lui sauter littéralement dessus. Une véritable enfant en manque d’affection, mais au vu de son âge et de son physique de poupée elle est (presque) excusée. Et quand on parle du loup… Un petit coup d’œil suffit pour le voir débarquer dans la salle. Elle laisse tout tomber pour se précipiter dans sa direction et s’agripper à lui en mode koala-paresseux ou toute autre bestiole un peu collante dans le genre - heureusement qu’elle est un tant soit peu sportive, Damian faisait au moins deux bonnes têtes de plus qu’elle… Et tant pis si elle passe pour une folle aux yeux des quelques clients présents.
« Regarde qui est de retouuuuuur ! » Éclat de rire. Elle lui plante un bisous en plein milieu de la joue. La tête posée sur l’épaule de son confident, la jeune femme soupire : cela faisait combien de temps exactement qu’elle n’avait pas été aussi heureuse pendant plusieurs jours ? Cette euphorie ne l’avait pas quittée depuis le passage de Kaspar chez elle. La dernière fois remonte au courant de cet été, là-bas…
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(✰) message posté Sam 27 Sep 2014 - 14:11 par Invité
Aujourd’hui je n’avais pas envie d’aller bosser. Je ne sais pas pourquoi, un feeling dans l’air. Mais une force invisible m’obligea à me bouger et à me rendre au Portobello Star. Peut être après que cette journée n’allait pas servir à rien. Je me répète tout le temps que maintenant que je suis le gérant, je peux faire ce que je veux au niveau de mes horaires, mais ce n’est pas très correct de ne pas se montrer de manière régulière. Il faut que mes employés sachent quand je suis là. Ils ont quand même besoin de moi. Je parle beaucoup de ma flexibilité d’horaires depuis que je suis passé gérant, mais je crois que je passe plus de temps au Bar qu’avant. Je reste souvent après la fermeture, ou j’arrive avant l’ouverture, afin d’être au calme pour faire la paperasse. C’est la partie qui est la moins sympathique, d’ailleurs je pensais même à prendre une assistante à temps partielle pour m’aider avec ça. Je n’ai pas encore eu le temps de voir si ça pourrait entrer dans le budget. Il faudrait que je reste un peu plus ce soir pour m’occuper enfin de ça.
J’ai commencé ma journée vers 12h, j’avais besoin de dormir et j’ai décidé de venir au boulot à pied, alors ça prend du temps. Marcher m’aide à réfléchir. Je me perds dans mes pensées et j’arrive plus vite que je ne l’aurai cru au boulot. Cela ne fait pas longtemps que je me suis mis à marcher comme ça. Ca prend du temps, mais des fois il faut que je me force à prendre le temps. J’aurai bien décider de me faire les trajets en vélo, mais ce n’est pas très sûr. Ce n’est pas comme à Copenhague où toute la ville fait du vélo et où tout est mis en place pour la sécurité des cyclistes. Il y a bien trop d’accident avec des vélos ici, je n’ai pas envie de me tuer.
J’arrive au boulot, il y a déjà du monde, ça bouge, normal il est midi passé, c’est l’heure de manger. Beaucoup de business man viennent ici pour leur lunch. Je reste un peu en coulisse pour regarder si j’ai eu des demandes, des requêtes des employés, ou des coups de fil important. J’allume l’ordi et je regarde aussi les emails avant de commencer quoi que ce soit. Je vais ensuite me laver les mains et je passe en salle, je commence à filer un coup de main avec le service parce qu’il y a du monde. Peut importe que je sois le gérant, s’il y a du boulot, j’aide. Je ne suis pas là pour me la couler douce, je suis là pour que le Portobello Star marche. Je retourne en cuisine pour discuter avec le cuistot à propos de quelques trucs administratif. C’est un genre de meeting non prévu, des fois il faudrait prendre le temps de s’arrêter, de s’asseoir et parler, mais là on est en plein service ce n’est pas possible. Quand je ressors en salle je suis « attaqué » par une tête rousse qui me saute dessus.
« Heeeey ! Ca fait longtemps. Trop longtemps même. »
Je lui fais un bisou sur la joue et la garde un peu dans mes bras. Ca fait longtemps que je n’ai pas parlé de mes histoires de coeur, bien qu’il n’y ait pas grand chose à raconter. Ca fait du bien des fois de s’ouvrir aux gens. Le plus facile c’est bien sûr de parler avec quelqu’un qui ne connait pas votre entourage. C’est peut être con mais c’est plus simple pour moi.
« Alors l’africaine, comment ça va ? Tu dois avoir plein de truc à me raconter. »
Je vois qu’elle est installé à sa table habituelle qui est juste derrière nous et je lui fais signe qu’on aille s’installer là bas. Je me détache doucement d’elle pour prendre place en face d’elle à la table.
« Je t’apporte un truc à boire ? »
Je compte bien rester avec elle un petit moment, j’ai envie d’avoir de ces nouvelles. Si le staff n’arrive pas à gérer, je retournerai les aider.
« Et à manger ? Tu sais déjà ce que tu veux ? »
Comme ça je peux lancer ça en cuisine et on se pose tous les deux, car oui je compte bien manger aussi, je n’ai pas encore pris mon déjeuner et c’est une bonne occasion.
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(✰) message posté Jeu 2 Oct 2014 - 15:41 par Invité
Après Ivana l’attaque, il a le droit à Ivana la sangsue ou bien l’éponge à émotions. Elle non plus ne tient pas à se détacher. C’est juste une présence réconfortante. Une présence sur laquelle elle peut se reposer à l’occasion. Elle finit par acquiescer, toute excitée telle une gamine. Oui la jeune femme a pas mal de trucs à lui raconter. Peut-être des tonnes puisqu’elle s’extasie facilement devant quoi que ce soit qui sorte de son quotidien, de l’ordinaire. À quel point cette expérience a été formidable et enrichissante et tout ce qui va avec. À quel point elle est quand même bien contente d’être revenue et d’avoir retrouvé son petit confort ainsi que son quotidien et ses amis aussi. Et puis, elle a également un service à lui demander. Enfin ça peut attendre un peu aussi, après avoir appris les dernières nouvelles et s’être mise à la page, parce que ce n’est franchement pas très joyeux sur le coup.
« Enfin je suis sûre que tu as aussi des choses à dire depuis le temps, non ? » Après tout, elle ne peut pas s’être absentée tout l’été pour ne pas avoir la moindre histoire à son retour, si ? Elle qui adore l’écouter pour se changer les idées et qui n’a guère l’habitude de lui parler de sa petite personne. Sourire un peu forcé pour le coup. De plus, l’été est toujours une opportunité pour ce genre d’histoires. La jeune femme regagne de nouveau le sol, puis retourne à sa place.
Et lorsque Damian lui demande ce qu’elle souhaite boire ou manger, la jeune femme prend le temps de la réflexion. C’est peine perdue. À vrai dire, elle n’en a pas la moindre idée. Elle a faim, c’est vrai, mais elle n’est pas plus inspirée que cela. Peut-être un besoin de changement. D’ailleurs son estomac vient tout juste de la rappeler à l’ordre. « Surprends moi ! Non, sérieusement, tout ce que tu veux, avec du poisson aussi. J’ai juste trop faim pour me contenter de trois feuilles de salade comme certaines. » Ça, quand on la lance sur la nourriture… Elle n’est plus la même personne. Quand Ivana prend le temps de manger, elle ne déconne pas vraiment et ça doit être assez impressionnant à voir. Après tout, elle néglige un peu trop ce genre de pause. Toujours quelque chose à faire de plus important. Toujours à courir à droite ou à gauche. En plus de cela, elle n’est pas spécialement compliquée, tant qu’il n’y a pas de viande. « Et puis de l’eau aussi s’il te plait. » Elle s’arrête deux secondes. « Râle pas et lève pas les yeux au ciel. Je te vois déjà venir avec ta tête de désespéré. Il faut croire que certaines habitudes ne changent. » Haussement d’épaules. Ivana ou l’art d’être toujours une cause perdue au sujet de l’alcool. La rouquine attend qu’il revienne à leur table pour de nouveau « l’agresser » avec une question. « Alors, quelles sont les dernières nouvelles ? »
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(✰) message posté Lun 6 Oct 2014 - 20:36 par Invité
Je lui demande ce qu’elle raconte depuis le temps et elle me retourne la question. Je ne sais pas si mes histoires de jambes en l’air l’intéresse, mais à part ça il n’y a pas grand chose à raconter de mon côté. Je lui ai parlé de ma rupture avec Mike, mais ça c’était avant qu’elle file pour l’Afrique. Il n’y a rien eu de spécial depuis. A part quelques fois avec Junroy mais je préfère ne pas trop parler de lui aux autres. Il a une vie assez spécial et c’est mieux d’être discret.
« Je vais te décevoir mais il ne s’est pas passé grand chose de mon côté. »
Je ris un peu, presque nerveusement. Ma vie n’a rien d’intéressante en ce moment. Ah si, y’a ce petit jeune, Cruz, sur qui je flash depuis quelques semaines mais comme tout est platonique et dans mes rêves, il n’y a vraiment rien à raconter. J’en parlerai si jamais la conversation perd son rythme, mais je suis sûr que de son côté elle doit avoir des vrais trucs intéressant à dire. Deux mois en Afrique, c’est pas rien. Ca me fait penser que ça fait longtemps que je n’ai pas voyagé. Il faudrait que je me prévois quelque chose quelque part.
Au fur et à mesure que je réfléchis je trouve peut être bien quelques petites anecdotes à lui partager. Comme je n’avais pas prévu de la voir, je n’ai pas vraiment réfléchit, mais ça viendra bien tout seul au moment de la conversation. Sauf si elle monopolise avec son super voyage, ce qui serait normal, ce n’est pas tous les jours qu’on passe deux mois en Afrique. D’ailleurs je l’envie énormément. J’ai envie d’un grand voyage comme ça. Un truc qui me change les idées. J’ai la folle idée d’aller découvrir l’Alaska depuis peu.
Je lui demande si elle veut manger et elle me répond de la surprendre. Ca va être vite vu, je vais lui commander ce que je vais me prendre à moi aussi.
« Du poisson t’es sûre ? Je vais nous commander la même chose, tu vas pas être déçu. »
Et je n’ai pas envie de poisson ce soir. Je veux un bon steak, dans un bon burger fais maison. On a ça au menu ce soir et je salive dessus depuis que je suis arrivé. Je vais enfin pouvoir me faire plaisir. Elle demande de l’eau à boire et ça me fait rire. Elle ne manque pas de faire une remarque avant que j’ai le temps d’en faire une moi même.
« J’ai rien dit. »
Mais je compte revenir avec autre chose que de l’eau pour elle. Pas forcément de l’alcool non plus. Je file au bar, je commande deux Cranberry Juice et puis je vais en cuisine demander deux hamburger maison avec des frites de patates douce. Je demande bien sûr à avoir un burger Veggie pour elle, donc avec un falafel au lieu de la viande. Quand je repasse dans la salle les boissons sont prête et j’apporte ça à la table de Ivana. Je m’installe en face d’elle.
« Cranberry Juice, c’est quand même plus cool que de l’eau quand on est dans un bar non ? »
Je lui fais un sourire amusé et je lui montre que j’ai pris la même chose. J’ai soif en plus maintenant que je m’arrête de bosser deux secondes. Je ne m’en étais pas rendu compte. Elle me demande les nouvelles et je fais non de la tête.
« On est obligé de commencer par toi. Ca ne va pas t’intéresser que j’ai couché avec mon voisin, que j’ai un nouveau pote qui ressemble comme deux gouttes d’eau à mon ex. »
« Mon ex » rien que de dire ça, ça me fait bizarre. Je parle rarement de Mike, voir jamais, mais quand j’en parle je n’évoque pas le fait qu’il ait été mon boyfriend. Peu de gens sont au courant de ça.
« Et sinon dernières nouvelles, non rien… Vraiment. »
J’ai brièvement pensé à Junroy qui est venu chez moi la tête en sang l’autre jour mais je n’ai pas envie d’en parler.
« Toi, raconte moi tout ! »
Je bois une gorgée, puis deux, puis trois, de mon jus de cranberry et je le termine en moins de deux. J’avais vraiment soif.
« Pas trop déprimé de rentrer ? En plus il commence à faire de nouveau froid là… »
Après deux mois dans la chaleur de l’Afrique, ça doit bien changer.
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(✰) message posté Jeu 9 Oct 2014 - 19:05 par Invité
La jeune femme est bouche bée sur le coup avant d’avoir cette mine plus boudeuse. Elle est loin de penser que passer à l’improviste aurait un impact sur son inspiration. Fin sourire, elle finit par lui répondre. « Je m’absente deux mois et il ne s’est rien passé ? Ah ouais, t’es pas très drôle sur le coup. Je vais finir par croire que tu t’es ennuyé… »
Pas de poisson ? Ivana est sceptique et avec son sourcil arqué de la sorte, il peut certainement lire en elle comme dans un livre ouvert. Néanmoins, elle lui fait confiance. Il parait qu’il y a pas mal d’alternative pour les autres protéines animales, autre que le touffu dont on se lasse facilement. À son retour, pas encore de plat, mais deux jus de cranberry. Ça fait longtemps qu’elle n’en a pas bu, assez pour ne pas y avoir songé elle-même. « Pas bête ouais. Merci. » La rouquine trempe aussitôt ses lèvres dedans - ça pique un peu au niveau de la langue, lui donne des frissons et la réveil - tout en l’écoutant. Non les histoires d’un soir ne sont pas très passionnantes aux yeux de la jeune femme. Elle préfère quand c’est drôle ou émouvant et non éphémère et plate, sans valeur particulière. Surtout sans valeur. Du coup, elle n’a pas d’autre choix que de meubler elle-même la conversation. Ça tombe bien, Ivana n’est pas une grande bavarde par nature. « Toi, t’as encore jamais vu une rousse au soleil, genre le vrai soleil, rien à voir avec les plus belles journées dans ce pays. » Rire. « Autant la chaleur, je faisais avec… Mais j’ai jamais utilisé autant de crème solaire. Une vraie tartine. Un vrai calvaire. À défaut de ressembler à une langouste après la cuisson. Au moins, j’ai fait une cure de vitamine D, il parait que c’est bon pour le moral. » Décidément peu habituée à parler autant, Ivana reprend son souffle, boit une nouvelle gorgée de son jus avant de reprendre. « Je dis pas que j’avais le mal du pays. Franchement, j’avais pas beaucoup de temps libre pour me faire ce genre de soucis. Mais, au final ça fait quand même du bien de rentrer. De se sentir à la maison, revoir des têtes connues, des amis. Ce genre de chose. » Autant ne pas se mentir. « Sinon, c’était… fou. Énorme. Comme une claque dans la figure le temps de t’y habituer. Et encore. Je sais pas si j’ai eu le temps de m’y faire. Malgré le choc culturel, j’ai adoré. Les gens, que ce soit les bénévoles avec qui je suis parties ou les locaux, sont tellement adorables. Ils sont loin d’avoir notre confort et pourtant ils sont loin de se plaindre autant que nous. » Une aventure comme celle-ci est surement quelques chose à faire une fois dans sa vie. Elle a encore des étoiles pleins les yeux rien qu’en évoquant son voyage sans pour autant rentrer dans les détails. « Il faudrait que je te montre des photos à l’occasion. J’ai pas pris le temps de tout poster. Attends, j’en ai peut-être quelques une ici. » La jeune femme extirpe son téléphone de sa poche et lui temps une fois les photos trouvées.
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(✰) message posté Sam 11 Oct 2014 - 23:34 par Invité
Elle est déçu de voir que je n’ai rien à raconter. Si j’ai des trucs, mais je veux d’abord entendre les siens. Je l’embêterai avec toutes mes histoires non importante ensuite. Quand je lui dis ne pas être sûr de lui prendre du poisson je vois qu’elle est sceptique et ça me fait sourire. Je vais lui faire une petite surprise culinaire. Je sais qu’elle aime tout ce qui est végétarien, elle ne sera pas déçu par mon choix et ça changera de d’habitude.
Je lui apporte un jus de Cranberry et elle m’a l’air bien contente de mon choix. Je la connais la petite depuis le temps maintenant. Je me suis pris la même chose, j’aime la bière mais les jus de fruits j’aime aussi beaucoup alors autant la suivre là dessus pour une fois, c’est l’occasion.
Installé en face d’elle je l’écoute parler de son aventure en Afrique et je dois avouer que je ne l’avais jamais entendu parler autant d’un coup. Je suis impressionné, choqué, amusé, tout ça en même temps. Je peux bien imaginer qu’elle a utilisé des tonnes de crème solaire. Moi même en tant que Scandinave je suis très blanc de peau et quand je voyage dans des pays chaud je dois aussi me badigeonner de crème solaire.
« Au moins tu as chopé toute la vitamine D que tu n’auras pas ici pour au moins deux ans à venir. »
Je ris un peu. J’abuse un peu. Londres ce n’est pas l’endroit où il fait le plus beau, mais il y a des journées très ensoleillé et ça fait du bien d’en profiter. Toute la population de la ville est généralement déjà en short et tshirt dans ces moments là. Je suis un peu comme eux, venant d’un pays nordique, dès qu’il y a un brin de soleil c’est l’été. Elle est contente d’être partie, mais aussi contente d’être revenue. Je comprends tout à fait. D’ailleurs ça me fait penser qu’il faudrait que je retourne à Copenhague un de ces jours, ça fait longtemps que je n’y ai pas remis les pieds. Elle parle des locaux qui se contentent de peu et j’hoche la tête.
« Ca change notre façon de voir les choses d’être confronter à leur façon de vivre. »
On a vraiment pas de quoi se plaindre dans notre belle ville de Londres. Elle me montre des photos qu’elle a avec elle, je me penche au dessus de la table pour bien voir.
« C’est clair que c’est une expérience de fou que tu as fait là. Ca me donnerait presque envie d’en faire autant. »
Mais je ne pense pas que j’oserai. J’aime trop mon confort. Si je vais en Afrique c’est pour y aller en vacances. Pas pour y aller en tant que bénévole.
« C’est avec quelle association que t’es parti ? J’irai sûrement faire un don. »
Je donne de temps à autres des charités ou des associations à but non lucratif. Je me bouge peut être pas moi même, mais je donne de l’argent quand je peux, quand une cause me touche. Je donne d’ailleurs tous les mois à une association qui aide les jeunes de la communauté LGBT qui se sont fait jeté de chez eux. C’est triste mais c’est une réalité quotidienne et cette cause là me touche complètement.
On se fait servir nos burgers respectif, ce fut du service rapide et ça me fait bien plaisir. Je remercie Jack qui nous a servit nos assiettes.
« Goûte moi ce burger, tu m’en diras des nouvelles. »
Je commence par piocher une frite dans mon assiette et je regarde Ivana, pensif.
« C’est quoi ton meilleur souvenir de ce voyage ? »
Il doit bien y avoir un truc qui l’a marqué plus que le reste.
« Et y’avait pas un petit bénévole mignon pour te faire les yeux doux au passage aussi ? »
Autant savoir ce qui s’est passé sur tous les bords hehe.
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(✰) message posté Dim 12 Oct 2014 - 17:05 par Invité
Comme quoi, elle n’a pas besoin d’en dire plus pour qu’il la comprenne. Contrairement à certaines personnes de son entourage ou avec qui elle a cours, Damian n’est pas allé jusqu’à lui demander pourquoi elle s’extasie autant en parlant de son expérience. À croire que ces personnes — qui sont plutôt nombreuses mine de rien — ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et manquent cruellement d’ouverture d’esprit.
La jeune femme boit une longue gorgée de jus après avoir débit autant de mots sans prendre beaucoup de temps pour des pauses. En même temps, s’il l’a prend sur un sujet aussi sensible et sentimental, c’est dur de l’arrêter. Elle hausse les épaules à sa question. « C’était avec l’unicef, mais il doit surement y avoir des petites associations ici qui pourraient avoir besoin d’un coup de main, par exemple ces personnes qui envoient des fournitures scolaires. » Si elle s’écoute, Ivana repartirait là bas lors de ses prochaines grandes vacances et se donnerait à fond dans l’humanitaire locale le reste du temps. Mais voilà, entre les cours, son stage, le sport… Ce n’est pas si simple de trouver du temps pour une nouvelle activité, aussi noble la cause soit-elle. Et elle n’a pas été touchée non plus par le don d’ubiquité. De la même façon que ce n’est pas chose aisée de trouver un meilleur souvenir dans tout ce qu’elle a vécu. Si Damian lui avait demandé le pire, la tâche aurait été plus simple. La jeune femme entame son burger tout en parcourant sa mémoire. Alors qu’elle finit par trouver un bon souvenir — mais aussi un peu triste — elle manque de s’extasier, ou bien de faire une crise cardiaque, ou encore d’avoir un orgasme, avec ce qu’elle vient de goûter. Elle déglutit et se ressaisit pour lui répondre. « Surement quand il a été temps de tous les quitter. Le meilleur souvenir et le pire en même temps. » Confrontée à ce souvenir, Ivana se mord l’intérieur de la joue pour ne pas avoir ces quelques larmes d’émotions « Je suis repartie avec une tonne de dessins, de câlins. C’est un peu comme quitter sa famille. »
La question suivante est plus… déroutante. Après Pia, la rouquine se demande s’ils se sont tous passés le mot pour aborder ce genre de conversation avec elle. Ou alors c’est le pur fruit du hasard. La rouquine plisse les yeux. « Heuuuu. Peut-être. J’en sais rien. » Non, sérieusement elle n’a rien à dire, rien à cacher. Peut-être ou bien peut-être pas qu’il y a eu un petit bénévole mignon et si c’est le cas, elle n’y a pas prêté attention. « Okay, changement de conversation : y’a quoi dedans ? C’est carrément une tuerie. Comment j’ai pu rater ça jusqu’à aujourd’hui ? » Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’est l’alternative au steak, mais elle manque de s’en vouloir pour ne pas s’être renseigné plus tôt. Au vu de leur relation purement amicale, Ivana n’est pas capable de bien se tenir et s’acharne comme un gars sur ce qu’elle a entre les doigts. Si elle n’était pas rentrée pour son confort — et surtout son lit — elle serait surement rentrée pour la nourriture occidentale.
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(✰) message posté Mer 15 Oct 2014 - 0:28 par Invité
Quand je lui demande l’association avec laquelle elle est partie, elle me fait part d’autres associations qui auraient sûrement plus besoin de dons que l’Unicef.
« Si jamais t’as des noms, je suis preneur. Je regarderai sur internet. »
J’irai donné aussi à l’unicef. C’est peut être une grande organisation mais je ne pense pas qu’ils rechignent à recevoir un peu plus d’argent. Il faut bien financer tout ce qu’ils font. Dès que quelque chose me touche, je donne assez systématiquement. Peut être pas régulièrement, mais je donne de temps à autre, c’est déjà mieux que rien. Je ne suis pas riche non plus. On fait avec ce qu’on a.
Je demande quel était son meilleur souvenir et je suis surpris par sa réponse. Je ne peux qu’imaginer toute l’émotion qu’elle a vécu en rencontrant tout ces gens là bas. Je le vois dans son regard que c’est encore bien frais dans sa mémoire tout ça. Ca ne fait pas longtemps qu’elle est de retour. Je pourrais faire une remarque qui ne sert à rien comme « Tu as eu assez de place dans ta valise? » En faisant référence à tous les dessins qu’elle a eu, mais non, je ne le fais pas. Elle est à fleur de peau, je m’en rends compte et je n’ai pas envie de gâcher ça. Si elle se met à pleurer là c’est sûr que je dirai une petite boutade pour lui changer les idées, mais on n’en est pas là.
Pour aller doucement dans le sujet des histoires de coeur, je lance le sujet et sa réponse me fait sourire. Il doit en effet y avoir un petit bénévole mignon là dessous. Elle n’a pas l’air de vouloir en parler mais ça ne me dérange pas. Je ne suis pas là pour lui tirer les vers du nez. Si on commence à se mettre mal à l’aise l’un l’autre, ça ne sert plus à rien de se voir pour passer un bon moment. Elle change rapidement de conversation et je n’insiste pas. En tout cas, pas tout de suite, peut être tout à l’heure. Elle fait des compliments sur le burger et ça me fait penser qu’il faudrait que je mange le mien au lieu de piquer uniquement dans les frites depuis tout à l’heure.
« Falafel. Délicieux. Tu sais combien j’aime la viande mais je prends quand même le burger au falafel de temps à autre. »
Pas aujourd’hui, certes, mais je l’ai déjà pris plusieurs fois alors que je suis monsieur viande rouge. Ca veut dire que c’est un exploit. Ou bien ça veut dire que j’aime trop la bouffe pour mon propre bien. Si je pouvais être payé à manger, je serai le plus heureux du monde. Je bois une gorgée de mon jus de cranberry et je regarde Ivana.
« Je sais pas comment t’as pu rater ça ! J’aurai dû te le conseiller avant. Mais pour ma défense j’ai découvert vraiment ça y’a pas longtemps. On avait pas beaucoup de viande alors je me suis sacrifié pour en laisser plus aux clients. »
Sacrifié est un bien grand mot vu que je me suis tué le vendre avec le Falafel burger. J’aime les très bonnes découvertes culinaires impromptu.
« Et y’a un Häagen-Dazs qui a ouvert pas loin, je crois qu’on devrait aller là bas pour avoir un dessert digne de ce nom après. »
Et bien que le nom ait une sonorité Scandinave qui me plaît, cette marque est américaine. Cela ne m’empêche pas d’adorer ces glaces. Je ne sais pas pourquoi j’ai parlé de dessert parce que maintenant j’ai envie d’une bonne crème glacée avec caramel, mais j’ai encore mon burger à manger. D’ailleurs j’arrête avec mes frites et je m’en prends enfin à mon burger.
« Enfin, si on a encore la place de passer une énorme glace. »
Oui parce que si je vais chez Häagen-Dazs ce n’est pas pour prendre une coupe une boule. Non, c’est pour prendre la grosse coupe qui doit coûter près de 10£.
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(✰) message posté Dim 19 Oct 2014 - 15:55 par Invité
La jeune femme acquiesce pour les noms et ce sera avec plaisir qu’elle les lui donnera après avoir mené son enquête. Elle repère son sourire à la suite de sa réponse sur le potentiel bénévole mignon. Interloquée par la réaction de Damian, elle ne sait plus quoi faire ou dire pour le convaincre que ce n’est pas le cas. Promis. Juré. Pour le convaincre, elle pourrait lui dire qu’en effet elle n’a pas fait attention à ce genre de détail en Afrique — et que cela n’a jamais été son genre d’occupation par le passé — mais qu’à son retour, elle a croisé Kaspar et qu’il s’est passé… Ce qu’il s’est passé. Soupire. Peut-être qu’elle lui en parlera s’il tient à remettre le sujet sur la table tôt ou tard.
« Mais oui, tu aurais dû. Je suis une pauvre brebis égarée sans toi ! » On pourrait croire que la remarque d’Ivana est ironique, mais pas que. En réalité, Ivana est plutôt l’ensemble de tous les clichés de l’étudiante pas capable de se faire correctement à manger, une véritable adepte des plats tout prêts et autres trucs à emporter, une fois assurée qu’il n’y a rien de suspect pour carnivore à l’intérieur. Alors découvrir de nouveaux plats adaptés à son mode de consommation et éviter de tomber dans une routine lassante, elle adore.
La jeune femme a bien avancé son burger ainsi que ses frites et ne peut pas s’empêcher de lever les yeux au ciel et de sourire à la suggestion du scandinave. « T’as définitivement les yeux plus gros que le ventre. Essaye donc déjà de finir ce que t’as dans ton assiette. » En attendant, Ivana ne serait pas étonnée à l’idée qu’il puisse arriver à trouver de la place dans son estomac après avoir avalé tout ça. Damian fait parti de cet espèce masculine très portée sur la bonne nourriture et qui se porte physiquement à merveille. Le monde est injuste. En ce qui la concerne, terminer son assiette risque déjà d’être compliqué, alors penser à une énorme coupe de glace en guise de dessert n’est pas vraiment envisageable. Peut-être que la rouquine piquera dans la sienne par gourmandise à l’occasion, mais pas plus.
« Damian, je voulais te parler de quelque chose en particulier aussi. » À haute voix et pas dans un banal échange de messages. « Maintenant que j’ai bel et bien quitté le maison de mes parents, je veux pas les inquiéter si jamais il m’arrive quelque chose et il y a des risques que ça arrive. » Volontairement, la jeune femme reste vague encore peu à l’aise d’aborder ce sujet en détail. Elle répondre à ses questions bien sûr, mais elle ne développera rien d’elle-même. « Alors je me suis permise de mettre tes coordonnées en cas d’urgence. » Petite grimace. « Tu seras pas harcelé tous les quatre matins hein. Mais si jamais les parents apprennent qu’il m’ait arrivé quoi que ce soit, ils vont me séquestrer à la maison, limite je ne pourrais plus retourner en cours. Je te jure. » Et c’est peu de le dire. Déjà que ses parents ont mal vécu son départ, sans cesse angoissés les premières semaines… Comment réagiront-ils s’il arrivait quoi que ce soit à leur unique progéniture ?