(✰) message posté Dim 21 Sep 2014 - 23:46 par Invité
T’es fatigué. De tout ça. Tu voudrais ne l’avoir jamais connu. Ni lui. Ni Lysandre. T’aurais pas eu mal comme ça. De ces humiliations. Puis de cet attachement. Et c’est l’attachement qui est probablement le plus douloureux.
Puis t’aurais préféré être comme les autres. Ne pas aimer différemment. Ca aurait été tellement plus simple d’aimer les filles. D’aimer leurs courbes et leurs jolies cheveux. Ca aurait été tellement plus simple de détester la sauvagerie des coups de reins de Dmitri.
Un cri de surprise s’échappe de tes lèvres lorsque Dmitri te balance violemment par terre, serrant les doigts sur la peau de ton cou. De nouveau, tu sens la peur empoisonner ton sang. Ton cœur bat vite, et le sang pulse. Là, sous ses doigts. Tu gémis en te débâtant, attrapant sa main pour la griffer. Tu réagis sous le coup de la peur. T’as beau dire que t’aurais préféré crever, ça te terrifie quand même. Et sentir ses doigts là. Près à t’arracher les petites parcelles de vie que tu gardes encore. « T'aurais préféré crever ? Tu veux peut-être que j'finisse le travail alors ! » Tu pleures pas cette fois. Tu te contentes d’essayer de le repousser. De respirer pour continuer à vivre. Et finalement, c’est lui qui retirer ses mains. Tu peux de nouveau respirer. Vraiment. Tu portes les mains à ton cou, tremblant fortement. « Ptain… » T’es un malade Dim. T’es un malade …
« …l…lache moi. » Tu tentes de l’pousser. C’est lui qui sur toi cette fois. Tu sens le poids de son corps comme tu as pu le sentir de nombreuses fois. « …me touche pas… » Tu gigotes un peu pour t’échapper de sa domination. Tu sens son corps. Comme avant. Et ça t’fait frissonner. Il a toujours ce pouvoir sur toi. Ce pouvoir effrayant. Celui d’éveiller des sentiments que t’aurais préféré laisser endormis.
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(✰) message posté Dim 21 Sep 2014 - 23:52 par Invité
A peine mes doigts se sont-ils refermé sur sa gorge que je vois la panique se glisser sur son visage. Beaucoup plus visible que ce soir là, pire. Il voit rien. Et je suis là au dessus de lui à continuer de serrer, comme si je me fichais de sa vie, de sa peur, de tout. De lui. Connard. Il panique. Ses ongles rentrant dans ma peau, déchirant quelques épaisseurs de peau, sans que ça ne me fasse beaucoup changer. Ça pique, la garce ! Je reste ainsi, si peu, mais assez pour lui faire perdre le si peu de calme qu'il avait retrouvé. Je ne vaux pas mieux que Lys, même bien moins, lui il aime pas ça avoir baisé avec ce mec... A vomir. Connard. Je finis alors par le lâche, sans bouger, mes doigts s'enlèvent de sa gorge après avoir désserré ma poigne. Il tousse à moitié, respire comme il peut. Je serre les dents à en crever, je serre les dents parce que je peux pas me frapper, pas m'faire souffrir, parce que baiser des connes, me battre pour un rien, boire et consommer, ça n'enlève rien, ça n'atténue rien. Rien. Absolument rien. Rien du tout. Ptain…
Tu entends ? Rien !!! Et ta culpabilité, et ton passé, tes actes bafoués, tes erreurs, tes fois avec lui, vos baisers, tes coups de reins, ses gémissements, tes ongles le marquant, tes doigts trop serré lui laissant des marques sans qu'il s'en soit plains. De ton manque connard. C'est ça le pire! T'es une telle merde que la culpabilité, tes actes, ta lâcheté... rien ne semble venir à bout de ça. De ce corps sous toi...
Je serre les dents, refrénant cette voix venimeuse, acide, ma propre voix, la vraie voix, la voix de la vérité. On appelle ça conscience connard. …l…lâches moi. J'en suis bien incapable. Et mes genoux se serrent un peu sur ses hanches pour l'immobiliser au sol sous moi, une simple pression l'immobilise, mon poids sur son corps servant à le fixer au sol. Le lâcher ? Je devais, je sais. Mais non. Incapable. Impossible. Et il est là à bouger, ses yeux même pas poser sur ma gueule, même pas fuyant, non immobile. Parce qu'ils ne voient rien. Plus rien. …me touches pas… Je rie. Jaune. Je rie parce que être vrai est impossible. Je le coince toujours au sol, me laissant tomber en avant, mes mains combat avec lourdeur sur le sol de chaque côtés de son visage alors que je me tiens au dessus par la force de mes avant bras, mes genoux coinçant toujours son bassin. Ah ouai, t'aimes pourtant ça qu'on te touche pédé.. Je crache alors que je m'en giflerais, mais que ça sort avec un naturel tenant de la pure habitude. Je me penche en avant, venant contre son visage avec une provocation et une colère qui me dégoute moi même. A se que je me souviens, tu prenais même ton pied comme ça. Je lâche à mi-voix contre son oreille. Pire qu'un prédateur face à sa proie, un chasseur emplit d'envie de tuer. J'me fais gerber.
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(✰) message posté Dim 21 Sep 2014 - 23:53 par Invité
Tu la sens la pression de son corps. Tu la sens s’accentuer sous ta demande de te lâcher. La peur n’a pas disparu. Elle est là. Invisible mais si perceptible. Tu ne sais plus de quoi il est capable. Tu sais plus rien de lui. Il rit. Et toi tu frissonnes. Ca va mal se finir. Ca va encore mal se finir.
Ses mains se posent près de ta tête. Et si tu ne vois pas la proximité de son visage, tu le sens. De par son souffle alcoolisé qui s’échoue sur tes lèvres. Alors tu détournes un peu la tête en grimaçant. « Ah ouai, t'aimes pourtant ça qu'on te touche pédé.. » Tu gigotes sous son corps. Pour essayer de te libérer. Pédé. Ce que tu peux le haïr ce mot. Quand il sort de sa bouche comme une insulte. « me touche pas ... » Tu te répètes juste. Comme pour lui dire que ça te fait rien. Que tu les ignores ses insultes. Tu t’en fous de ses mots. De ses provocations.
Il se rapproche encore. Encore plus près. Tu le sens. Là. A quelques centimètre à peine. Tu le sens son souffle sur ta peau. « A se que je me souviens, tu prenais même ton pied comme ça. » Entre les tremblements, un frisson te parcourt. Aux souvenirs qu’il évoque. Tu prenais ton pied. Ouais. Tu prenais ton pied. Sous ses doigts. Sous le corps. Mais c’était avant. « …va t’faire foutre… » C’est comme ça que ça avait commencé la première fois. « …puis toi aussi, t’aimais ça … t’es aussi pédé qu’moi… » Elle sort comme ça cette phrase. Putain de phrase. Tu la regrettes à l’instant même ou elle s’échappe de tes lèvres. Parce qu’il est là. Au dessus de toi. Et tu sais pas ce qu’il peut faire. Jusqu’où il peut aller. T’aurais jamais du dire ça.
Je reste au dessus de lui, la logique voudrait que je le laisse. Que je m'en aille. Mais qu'est-se que... ou est-que je... je sais plus. Trop troublé. Trop alcoolisé, oui voila c'est la faute de mes sens troublés. Rien à voir avec ce manque inavoué. me touche pas ... Je l'écoute pas, je n'écoute pas ses paroles qui semble pourtant véridiques. Y'a de quoi le comprendre, et ne pas s'énerver ? Le fait de l'avoir à moitié tué par mon inactivité, y'a de quoi le comprendre et se laisser repousser. Non. Parce qu'il me repousse pas, on me repousse pas, et que je cherche pas , je cherche rien. Je veux rien de ce pédé. Rien du tout.
Je me penche vers lui, avec une colère sèche, pouvant pas m'en empêcher, le torturer, le provoquer, rester dans ce rôle que je sais tant manier, si bien contrôler. …va t’faire foutre… Moi s'que j'sens c'est un frisson le parcourir, sérieusement il croit vraiment pouvoir me mentir ? Il pense vraiment qu'ivre j'peux pas le deviner ? Où alors j'me fais des idées ? Cerveau pas clair, tête embrouillée. C'est à cause de lui que tous mes problèmes sont nés, à cause de lui que je peux encore moins me supporter, pas m'regarder. Mais je l'ai sentit frissonné, c'était pas imaginé quand même ?! …puis toi aussi, t’aimais ça … t’es aussi pédé qu’moi… Je reste abrutit. Sa phrase dont le ton et le reste me laisse deviner que c'est mal partit... met du temps à monter. Du temps à se que je comprenne. Avant de me raidir mes doigts se crispant dans l'herbe de chaque côté de sa tête. Le tuer ? Oh là tout de suite maintenant j'en serais bien plus capable qu'il y a cinq minutes. "Pédé". Il vient de me le balancer, comme ça, à la gueule. Suicidaire. Connard. Mon ventre se tord, alors que dans ma tête y'a la honte de l'avoir baisé, y'a la colère et la rage qui l'emporte pour dissimuler. Je me redresse, mes genoux se resserrant avec violence sur ses hanches, pas que pour le maintenir, plus maintenant, pour le faire souffrir alors que mon poing se perd avec force dans son ventre. J'ai pas bien entendu ! Je lance avec colère ma main reprenant sa place sur son cou alors que je chopant à la gorge je le fait se relever un peu, me foutant de l’inconfort, de la douleur qu'il a, ou du reste. Mon autre poing revient frapper son ventre avec brutalité. Quoi t'as pu réellement gober le fait que ton cul me plaisait ? Pédé et stupide en plus ?!!! Je crache avec une haine réelle, de lui, de moi, de ça. JE pourrais le tuer, mais c'est lui, et c'est ça, ça qui me tue.
T’es con putain. T’es trop con. De le provoquer comme ça. Tu le sais pourtant, que c’est le dernier truc à faire. Mais t’es qu’une putain de tête de mule. Et maintenant, il est là. Il sert ses jambes jusqu’à t’arracher un gémissement de douleur. Puis c’est un coup de poing qui vient violemment frapper son ventre. Tu gueules ta souffrance. Et tu te contractes. Comme pour te protéger. Et t’essaies de le repousser aussi. Tu tousses. Tu craches. Tu crèves. Connard. « J'ai pas bien entendu ! » Tu le pousses avec tes mains. T’essaies de le virer. « ARRETE ! » Mais voilà qu’il attrape de nouveau ta gorge. Alors tu tentes de retirer ses mains. De le griffer. Encore. Tu t’débats. Comme un véritable petit sauvage. Avec sa main autour de ta gorge, tu peines à respirer. Et voilà qu’un autre coup de poing s’enfonce dans ton ventre. T’as mal putain. Tellement mal ! Sa main se détache de ton cou, mais la douleur est toujours là. Toujours.
« Quoi t'as pu réellement gober le fait que ton cul me plaisait ? Pédé et stupide en plus ?!!! » Tu la prends en pleine gueule la phrase. Tu le savais en vérité. Qu’il s’était foutu de ta gueule pendant tout ce temps. Tu l’avais un peu deviné. Mais l’entendre dire est bien pire. Bien plus douloureux. Alors tu t’mets à gueuler toi aussi. « C’EST BON J’AI COMPRIS ! » Tu t’débats. Encore. « Lâche moi maintenant ! J’ai compris ! J’suis qu’un putain de pédé et vous aviez tout prévu ! » Tu sers le poing tandis que les larmes brillent encore dans tes yeux vides. Ils avaient tous prévu. Tout. Putain de connards. T’arrives pas à croire ce qu’ils ont pu mettre en œuvre pour te réduire à néant. Simplement pour ta différence. Ta petite différence. « Tu crois pas que t’en a fais assez ?! Que tu m’as assez brisé ?! Tu veux quoi d’plus putain ?!! » Il est fort. Pourtant, t’essaies toujours de te libérer. De partir. Pour ne plus subir cette douleur physique et morale.
Il m'a cherché. C'est lui qui a provoqué. Il le sait, il sait que j'suis pas du genre à laisser tomber. Pas du genre à ignorer. Où si peux, où jamais. J'sais plus trop quand il faut s'arrêter et laisser couler. Jamais si vous voulez mon opinion. Jamais. Et là non plus, parce que c'est tellement honteux, c'est tellement gerbant ce passé et tout le reste. Parce que Lys et moi on a trop l'habitude de jouer au dur, d'être les enflures. Et l'entendre dire ça, lui, lui celui que Lys rabaisse sans même y penser. Non j'peux pas. J'veux pas. Parce que non ça m'touchera pas, non j'veux pas ça se passera pas comme ça. Point. Final. ARRETES ! Ahaha, surement pas je viens de commencer. Tu l sens la douleur à l'estomac ? Tant mieux car ça va pas passer. Connard. J'me fais gerber.Connard, comment à se point ne pas pouvoir se contrôler ? Enfant bizarre, enfant décalé, mal élevé, pas finit d'éduquer. M'en fou, crevard.
Je continue encore et encore, pour pas m'entendre penser, pour pas que mon cerveau n'explose de tant d'incapacité. Incapable de se calmer, de se poser, d'accepter. Non. Jamais. C’EST BON J’AI COMPRIS ! Il se débat comme un môme, sans incidence sur mes gestes à moi. Lâches moi maintenant ! J’ai compris ! J’suis qu’un putain de pédé et vous aviez tout prévu ! La phrase arrive en plein dans la gueule, bruyante, sifflante, méchante. Soufflé, je le lâche sur le coup. Ça et les larmes qui perlent à ses yeux, p*tain j'me donne envie de crever. Tu crois pas que t’en a fais assez ?! Que tu m’as assez brisé ?! Tu veux quoi d’plus putain ?!! Moi je reste sidéré. Je le fixe un moment. " Vous aviez tout prévu" me donne la nausée, ses pensées, ses mots balancés... On... on avait.. Quoi ?!!! Je demande stupéfait ma colère faisant trembler ma voix alors que je le reprend cette fois-ci par le tee-shirt alors que je le tire collant presque son visage au mien même s'il peut rien voir, peu importe. Tu crois qu'on avait que ça à faire ?!!! Que je serais aller risquer de perdre Lys en prévoyant qu'il débarque dans ma piaule ce jour là ?!!! T'es assez con pour croire que... Je me perd dans mes mots autant que dans mon souffle. Je termine pas ma phrase trop en colère, trop sidéré, trop énervé trop... envie d'me buter. JE le fixe avec une haine impossible, je sais même plus si c'est contre lui ou contre moi, contre Lys ou contre ce monde qui ne va pas droit. Je le fixe un moment avant de faire s'que je devrais pas. Gardant mes doigts qui tordent son tee-shirt je plaque mes lèvres sur les siennes.
Tu voudrais revenir en arrière. Prévenir ton ancien toi. Lui dire de t’éloigner. De ne pas laisser Dmitri te toucher. Le corps. Le cœur. Le cœur surtout. T’as envie de lui dire que tu vas souffrir. Qu’il va te détruire. Lui et son connard de meilleur ami. Qu’ils vont s’amuser à te briser jusqu’à ce que tu ne sois plus rien. Plus qu’une coquille vide. T’as envie de le prévenir que tout ça n’a été qu’une mise en scène. Qu’un moyen foutrement perfide pour te détruire. « On... on avait.. Quoi ?!! » Il a l’air choqué. Mais il semble tellement bon acteur que tu ne sais plus. Tu sais plus rien. Le vrai. Le faux. Tout se mélange pour ne laisser que la peine et la douleur.
Il attrape ton tee-shirt. Et il te tire. Tu ressembles à une poupée qu’il pourrait faire bouger à sa guise. Tu laisses échapper un gémissement de douleur. Pour toutes les blessures qu’il a faite. Qu’il a provoqué. T’as l’impression de t’être fait rouler dessus par un train. Bordel. Ca fait mal. « Tu crois qu'on avait que ça à faire ?!!! Que je serais aller risquer de perdre Lys en prévoyant qu'il débarque dans ma piaule ce jour là ?!!! T'es assez con pour croire que... » Il est là. Tout près de toi. Tu sens son souffle contre tes lèvres. L’odeur de l’alcool. Tu lâches un petit rire nerveux. Encore. Toujours. Ouais, tu l’crois assez con. Et puis, il l’aurait pas perdu si c’était organisé. « ... que tout était organisé ?! que je devais m’attacher à toi pour que vous vous contentiez pas de me tabasser physiquement ?! que je comprenne que … qu’y’avait rien !! » Rien.
Y’a ce silence qui s’installe. Pas longtemps. Vraiment pas longtemps. Puis ça. Ses lèvres. C’est comme à chaque fois. C’est des putains de moments d’incompréhension. Pourquoi ? POURQUOI ?! Tu restes figé pendant un instant. Infoutu de réagir. Ses lèvres. Ses putains de lèvres de menteur. T’es là, à ne pas savoir quoi faire. Et t’y réponds doucement. Presque malgré toi. T’y réponds à ses lèvres. Ses putains de lèvres magiques. C’est comme si elles avaient le pouvoir de t’faire oublier. Comme si elles avaient le pouvoir de t’envouter. T’as le cœur qui se tord. Puis tu te réveilles. Finalement. Tu te réveilles pour le repousser. « POURQUOI TU FAIS CA ?! » Tu l’frappes. A chaque endroit que tu peux atteindre. Et les sanglots remontent. Bordel. « Putain ! POURQUOI ?!! ARRETE DE JOUER ! …A…arrete de jouer avec moi ..! » Tu le frappe partout. Et ta voix. Ta voix, pleine de colère et de douleur. Elle se brise un peu ta voix. Sur ta dernière phrase. Elle se brise contre lui. Contre ce mur d’incompréhension.
... que tout était organisé ?! que je devais m’attacher à toi pour que vous vous contentiez pas de me tabasser physiquement ?! que je comprenne que … qu’y’avait rien !! Ses paroles je ne les entend pas, je ne les écoute pas. Elles ne parviennent à mes oreilles que lorsque je suis contre ses lèvres. Et d'ailleurs il a bien de la chance que ses lèvres ont toujours ce côté... qui m'empêche de dérailler, parce que sinon je l'aurais frappé. Réellement. Douloureusement. Mais non, la je peux pas. Je peux plus, parce que les secondes passent alors que je sais évidement qu'il va riposté, répliqué, qu'il va pas laisser passer. Je sais que je devrais pas. Jouer au pédé, non merci. Mais j'y peux rien. Pas su contrôler. Connard. De toute manière depuis l'début avec lui je me suis carrément paumé. J'aurais jamais du laisser Lys lui parler, sans approcher, c'était signer ma perte. Et voila, ça arrive. La réaction que tu savais, celle de la réalité, celle qui vous envoie tous valser. Au font du trou, au fond de tout, tu le savais mais maso comme t'es... Bordel sur le coup tu te rend même pas compte qu'il a réplique. Qu'il t'a lui aussi embrassé. Un peu. Comme un fou qui s'attache à son agresseur, non pour toi il est loin. Loin de toi, loin de ça, et chez lui c'est finit. Et chez toi c'est toujours la même chose, un cercle vicieux qui te prend aux tripes, te prends au corps. Mais tu le savais, tu t'en doutais qu'en l'embrassant il allait riposté. Obligé. Mais tu l'as fait et voilà se qui arrive.
C'est pas comme une gifle, je l'avais prédit, c'est différent. C'était aussi bien trop tentant. POURQUOI TU FAIS CA ?! Premier coup. Le plus dur alors que je sens ma lèvre percuter une de mes dents et se cisailler légèrement. Aïe, il a viser juste et après les coups qui arrive deviennent plus flou, moins fort, moins ciblé, et ça me fait pas vraiment mal hormis mentalement. Putain ! POURQUOI ?!! ARRETE DE JOUER ! …A…arrete de jouer avec moi ..! Je déglutis difficilement, ah ba bravo ça se veux fort, ça se veut magnifique à tout dominer et y'a l'estomac qui se retourne à peine enclenché. Je le lâche d'un seul coup, je libre son corps de ma pression, je me relève avec une agilité et une rapidité spectaculaire pour un état d'ébriété. Tais toi. Ma voix grogne au dessus de lui, puis j'me tais incapable de parler et de penser. Un pas en arrière, puis deux. Et je m'arrête et le silence devient opressant, fuir ? Pas mon genre même si j'aimerais. Je le fixe toujours assis dans l'herbe les vêtements froissé, le visage un peu abimé les cheveux froissé, un peu le même air que quand je le chauffais. J'ai l'impression que les années sont passé. Connard, tu l'as quasiment tué.
Il se recule. Il te libère. Brusquement. Et alors, tu sens toute la fraicheur de la nuit parcourir ton corps endolori. Ca te fait frissonner. « Tais toi. » Tu relèves les yeux vers lui en te redressant. Et t’essuie tes yeux. Encore. T’as probablement l’air pitoyable. Tu te sens pitoyable. Tu dégluties comme un con. Putain. Tes yeux sont dirigés vers l’endroit ou il se trouve. Tu voudrais pouvoir le regarder. Voir l’expression de son visage. Pour comprendre. Pourquoi semble t-il si révolté que tu penses que tout était organisé ? Et puis, tu aimerais le voir. Voir son corps que tu as tant parcouru. Voir ses lèvres que tu as tant embrassées. Ces lèvres qui étaient contre les tiennes il y a quelques secondes à peine. Tu sens ton cœur rater un battement à cette pensée. Pourquoi t’embrasser ? Et pourquoi cela semble tant te secouer ? Tu détestes Dmitri pour tout ce qu’il provoque en toi. Cette addiction destructive. Cette stupide attirance. Tu préfèrerais ne rien ressentir. Ne pas penser à lui si souvent. Ne pas rêver de lui dans tes nuits agitées. Ne pas sentir l’ombre de ses doigts parcourir ton corps.
Il ne parle plus. Pourtant, tu sais qu’il est toujours là. A quelques pas. Tu entends sa respiration. Tu sens son odeur. Tu le sais qu’il est là. Probablement à te regarder. Après un temps d’hésitation, tu finis par lui demander. Cette question qui te hante. « … c’était prévu… ? » Tu ne sais pas vraiment comment organiser ta pensée. Tout est tellement compliqué. « … C’est pour ça que t’as pas bougé ? Vous aviez tout organisés … ? » T’as tellement besoin de savoir. Savoir si tout ça était faux. Si tout n’était que stratégie. T’as besoin de savoir si tout ce qui s’est passé était feins. Si tout n’était qu’une partie d’un plan perfide.
Tu voudrais lui demander s’il y a eu quelque chose. Si un jour, il y a eu quelque chose. N’importe quoi. Juste un battement de cœur un peu désordonné. Une jalousie mal placée. Parce que toi, t’y as eu droit à tout ça. A ce putain de sentiment de jalousie qui t’envahissait lorsque tu le voyais se perdre contre les lèvres d’une fille. Quand son regard se posait sur toi, conscient que tu le voyais, pour te sourire perfidement. Un peu comme pour te dire ‘tu vois, j’ai pas besoin de toi’.
Ta main passe doucement sur ton visage fatigué. T’as pas dormi depuis trop longtemps. T’as une sale gueule. Une putain de sale gueule. Pale. Si pale. T’as la gueule du gars qui n’est pas sorti depuis trop longtemps. Qu’est resté enfermé. Celui qui a trop peur du monde extérieur. « … Je sais plus quoi penser … »
Le silence revient. Acide. Placide. ... moi s'que je sens c'est que dans ma gorge ça devient vite aride. Plus de quoi parler, plus savoir comme respirer. J'ai perdu tout ce mode d'emplois d'puis que Lys à passer ma porte pour le tabasser. J'peux pas en vouloir à Lys. Jamais. C'est sa faute s'il est enragé ? Si sa jeunesse pareil à la mienne l'a pas épargné ? J'suis seul à l'arrêté, le seul à choper son épaule et lui imposer d'se calmer. Et quoi ? Utiliser ça pour le sauver ? Pour sauver Vic ? De quoi ? J'me serais tué moi même en me détachant d'Ulysse. Je peux survivre sans son corps, difficilement, survivre sans lui. J'peux pas respirer son mon double de jeunesse égaré. Impossible.
Victor se relève en silence alors que le silence a reprit ses droits. Moi je reste là, sans savoir quoi faire, j'fais pas un seul pas. Je reste là, je reste coi. Impassible. Impossible ? Lui il se lève tremblant, il se lève et mon regard le détail sans un bruit, sans un mot. … c’était prévu… ? C'est lui qui brise le silence. Et ses mots me font serré la mâchoire, détourné le regard la colère revenant. Je répond rien, je serre les poings. Ne pas s'énerver, ne pas le frapper pour sa connerie. Pour ma connerie ? Pour nos conneries qu'on fait depuis qu'on est né, moi, Lys, et notre sacré habitude à se foutre dans le merdier. … C’est pour ça que t’as pas bougé ? Vous aviez tout organisés … ? Il me gave. Non ! C'est sortit tout seul, froid, glacial même, énervé, comme une colère froide qui menace juste d'éclater à chaque instant. Je serre les dents, je regrette de m'être laissé emporté. Puis non. Ou si peu. Je sais plus. J'en sais rien se qui doit se passer... Perdu. Je grogne enfonce mes mains dans mes poches, fait un pas en arrière par manque d'équilibre, je me restabilise. J'aime pas répondre à ses questions, j'aime pas qu'il est l'impression que ça m'importe se qu'il pense. J'm'en fou. De tout. Et pourtant j'suis là à ouvrir la gueule pour lui répondre. Pour m'expliquer. J4aime pas m'expliquer, j'ai pas b'soin de ça ! Lysandre savait rien ! On a rien organisé du tout. Sérieux que j'te culbute pour qu'il se défoule sur ta gueule ?! Tu vas chercher tes conneries où, on est pas taré à c'point. Ouais par contre assez taré pour ma part pour ne pas bouger et l'épargner, j'ai la gorge sèche. Je fixe le sol et avec horreur je remercie qu'il puisse pas me voir faire ça. … Je sais plus quoi penser … Penser... Moi s'il m'était arrivé ça je ne saurais plus qui tuer pour me venger. Moi... moi j'suis juste le connard à l'origine de ça.Moi et ma libido, moi et mes envies ignobles. Bon à enfermer... Je serre les dents. J'pouvais pas intervenir, c'est tout. Mais Lys était au courant de rien! Je réplique avec une détachement froid.