"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (+18) Wherever you fall [Damian] 2979874845 (+18) Wherever you fall [Damian] 1973890357
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(+18) Wherever you fall [Damian]

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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 0:56 par Invité
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And I'll be by your side
Wherever you fall
In the dead of night
Whenever you call


(Chanson : BY YOUR SIDE, de Tenth North Avenue)


Son téléphone portable coincé entre l'oreille et l'épaule droites, Jun boutonnait ses jeans en marmonnant : « C'est 4h du matin, Coleen. Qu'est-ce qu'ils font encore réveillés ? » Il fouilla dans son casier pour récupérer son porte-feuille qu'il glissa dans une poche arrière tout en écoutant la réponse de sa jeune sœur. « Ouais, ouais, demain c'est dimanche. Je sais. Mais c'est pas une raison. Il faut qu'ils... C'est la télé que j'entends ? Passe-moi, Tête-de-pioche. » Quand la voix d'Alvan retentit à l'autre bout du combiné, le jeune homme poursuivit avec son accent irlandais des mauvais quartiers : « Ecoute-moi bien, Al'. Tu vas aider Coleen à coucher Brent et Dem' pendant qu'elle s'occupe des jumeaux. Si. Tais-toi, je parle. Si en rentrant je vois la moindre lumière éclairée, je te jure que je demande à la vieille MacAllister de t'emmener à la messe avec elle demain matin. Peut-être même que je t'inscrirai à ces conneries de catéchisme, tu m'entends ? …. Oui ? Bon. Repasse-moi ta grande sœur et exécution. » Jun n'avait pas son pareil pour se faire obéir de sa fratrie. Tous les moyens, même le chantage était bon avec Alvan. C'était lui le plus rebelle et le moins raisonnable. Il n'était pas bête. Juste beaucoup trop fougueux pour son propre bien. En prenant son blouson en cuit sur le porte-manteau, il entendit gazouiller dans l'appareil. Un sourire s'étala aussitôt sur ses lèvres pleines. « Zoe ? Toi aussi tu es réveillée ? Il faut aller faire dodo maintenant, d'accord ? » Un de ses collègues de travail haussa un sourcil en l'écoutant parler de la sorte. Il l'ignora. Sa toute petite-soeur émit un petit rire et l'appela 'papa' d'un air interrogatif. Jun secoua la tête. « Non, Zoe. Tu te souviens de ce qu'on a dit ? Je ne suis pas ton papa. » Ton papa est un gros con, songea-t-il avec tristesse mais résignation. « Moi c'est Jun. » Il perçut un petit hoquet de rire et son prénom déformé dans la bouche de Mickey qui devait être à coté. Comme les jumeaux n'arrivaient pas à prononcer le 'J', ils l'appelaient 'Youn'. Quand Coleen reprit le téléphone, elle lui demanda s'il allait rentrer tout de suite. L'aîné des O'Flahery hésita alors à lui répondre. Il y eut un instant de silence avant qu'il ne déclare d'un air qu'il aurait voulu plus dégagé : « Nah... Un type m'a proposé un petit extra de 100 alors je rentrerai après. » Il savait que sa sœur savait. Ou, en tous cas, elle se doutait bien qu'il n'y avait pas beaucoup d'activité où on pouvait se faire autant de thunes en moins d'une heure. Il l'entendit soupirer au bout du fil et sa voix encore trop jeune le pria de changer ses plans, arguant qu'ils n'avaient pas besoin de cet argent. Cependant, tous deux savaient que c'était faux. Les visites à l’hôpital des jumeaux demandaient de plus en plus de moyen et les fournitures scolaires pour la rentrée des quatre autres n'allaient pas s'acheter toutes seules. « Embrasse les bébés pour moi, Col' et va te coucher. Tout va bien se passer. On se voit demain. Promis » lui souffla-t-il avec résignation avant de raccrocher.


Tout ne se passa pas bien.

Une heure plus tard, Jun arpentait les trottoirs de Londres, la moitié gauche de son beau visage en sang. Son arcade sourcilière s'était ouverte sous le coup de poing bien placé du client qui aurait du le rendre un peu moins pauvre. Il n'avait jamais vu la couleur de cet argent au final. En même temps, il n'était pas allé jusqu'au bout de l'engagement. Jun acceptait de faire toutes sortes de choses répugnantes quand un client louait ses faveurs après son show au Queer Club mais il n'était quand même pas prêt à se laisser frapper sur le motif que la violence seule faisait bander son partenaire. Ce dernier avait alors essayé de le soumettre à l'idée par la force et Jun avait du lui fracasser le nez d'un coup de tête pour échapper à ses grandes paluches brutales. Cette fois - il ne le reconnaîtrait devant nul autre que lui-même - il avait vraiment eu chaud. Quelle soirée de merde ! En se tirant, il avait perdu les clefs de sa voiture et les boucles étaient chez lui. En temps normal, rentrer à pieds lui aurait pris peut-être deux bonnes heures de marche mais il n'était pas vraiment en état d'accomplir un tel effort à présent. Il commençait à avoir atrocement mal au crâne et ses yeux se fermaient dangereusement tout seuls. Il avait l'impression que son corps allait s'effondrer dans la rue et qu'il allait perdre connaissance. Il lui fallait trouver un endroit sûr si une telle chose arrivait. Pas un hôpital ; ça coûtait bien trop cher. Et puis , il n'avait pas envie de devoir s'expliquer.

Tout doucement, un visage s’immisça dans son esprit vagabond. C'était fou de voir comme, à chaque fois qu'il se sentait en position de faiblesse et qu'il ne voulait pas que quelqu'un en soit témoin, il pensait à cette même tête blonde. Un homme de onze ans son aîné à l'accent agréable, dont les mains connaissaient les moindres recoins de son corps pour l'avoir déjà caressé à plusieurs reprises. Et cela sans avoir à payer le moindre dollar. D'ailleurs, c'est lui qui avait introduit à Jun le plaisir de faire l'amour entre hommes. Il lui faisait encore souvent quelques piqûres de rappel. Quelque soit l'heure et l'état de nerfs dans lesquels se présentait le jeune irlandais chez son mentor, il n'avait jamais été rejeté et n'avait jamais senti qu'il dérangeait.
Damian.
Son cœur eut un sursaut quand son esprit prononça ce prénom. Parfois, ça l'agaçait de se sentir autant rassuré en la présence du danois. Peut-être que c'était leur différence d'âge et le fait que Damian n'essayait jamais de se mêler de ses affaires quand il sentait que ce n'était pas le moment de poser des questions. C'était un peu comme si lui aussi pouvait avoir un grand-frère... Oui, bon, un grand-frère qu'il trouvait encore divinement sexy et qu'il se tapait bien volontiers presque à chacune de leurs entrevues. C'était comme un magnétisme entre eux et, vous savez ce qu'on dit, il n'y avait pas de mal à se faire du bien.

Ses pas guidèrent Jun jusqu'en bas du bâtiment où se trouvait l'appartement du danois. Il franchit la porte avec l'interphone car il en connaissait le code et gravit les marches en prenant bien garde à ne pas lâcher la rampe. Arrivé sur le bon palier, il traversa le couloir pour s'arrêter devant la dernière porte et sonna sans hésitation. Il patienta. Rien. La tête commençait à lui tourner vraiment. Il retenta sa chance et assortit le carillon qu'il entendait raisonner à l'intérieur par deux petits coups sur le panneau de bois. Toujours rien. Merde ! C'est vrai qu'il était tard mais on était samedi. Damian n'était sans doute pas aller se coucher avec les poules. Il devait être en train de faire grimper un mec aux rideaux, quelque part en ville. Légèrement déprimé, Jun s'adossa à la porte et se laissa glisser contre elle pour s'asseoir complètement par terre. Les jambes ramassées sous son menton, il posa sa joue contre des genoux joints et ferma les yeux pendant ce qui lui sembla  n'être que quelques secondes. En réalité, il dut perdre un peu connaissance car quand il lui rouvrit, presque une heure s'était écoulée. Il y avait une main sur son épaule et une voix qui l'appelait. Il aimait bien cette voix. C'est la seule raison qui put le forcer à sortir de son demi-comas pour ressusciter sa conscience vacillante.

« Damian » s'exclama-t-il avec son accent irlandais qui accentuait à outrance la première syllabe, comme s'il était surpris de le voir là alors qu'il était assis juste devant sa porte.
Jun parvint à se remettre debout en s'agrippant doucement à la veste du danois à qui il donna un léger baiser sur les lèvres en guise de salutations. Une main posée contre son torse solide, il cligna des yeux pour mieux le voir. Un mouvement dans l'angle attira soudainement son regard et il tourna la tête si vite qu'il s'étourdit quelques secondes. « C'est qui, lui ? » demanda-t-il avec étonnement plus qu'avec dédain, sans lâcher son ami. Un autre homme était dans le couloir avec eux. Brun, une fin de vingtaine, l'air un peu pommé devant ce spectacle atypique. Réalisant tout à coup quelle scène il avait interrompu, un sourire démoniaque se dessina sur les lèvre de l'aîné des O'Flahery. « Tu les prends vieux maintenant ? Quoique c'est vrai que toi aussi tu commences à te faire vieux, ça ne doit pas être évident de courir derrière des jeunots maintenant » sussura-t-il avec malice, faisant référence au fait que, lorsque Damian l'avait dépucelé lui, il ne savait pas qu'il était encore mineur. Il essaya de rire de sa propre blague mais une douleur lancinante à sa tempe ensanglantée le fit grimacer à la place. « J'ai mal à la tête » murmura-t-il en posant son front contre le bras de Damian. Heureusement, le sang avait eu tout le temps de sécher. Sournoisement, la main droite de Jun se fraya un chemin sous les vêtements de son ami jusqu'à atteindre sa peau et s'arrêta sur son abdomen tout chaud. Puis il soupira d'aise.

Tout allait bien aller maintenant.
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() message posté Dim 21 Sep 2014 - 23:44 par Invité
Je ne suis pas rentré chez moi après le boulot, je suis allé tout de suite en direction du quartier gay. J’ai passé une sale journée et j’ai envie de trouver un beau cul à mettre dans mon lit. Il faut absolument que je me change les idées et me faire plaisir avec un mec c’est ce qui est en premier sur ma liste. J’aurai pu aller dans un restaurant français pour me faire une orgie de fromage aussi, mais non, là j’ai envie de croquer du mâle. Ca fait longtemps que je n’ai pas eu ce plaisir en plus, c’est sûrement pour ça que c’est passé en top de ma liste.

Vers 22 heures je quitte le Portobello star et je n’ai pas envie de perdre de temps. Je me rends tout de suite dans un des bars gay où je trouve toujours un type en moins de deux. C’est déjà bien plus simple quand je me rends dans le quartier gay, mais ce bar là c’est comme si je n’avais rien à faire. Et c’est bien simple en l’espace de dix minutes j’ai déjà trouvé ma proie. J’ai le temps de me prendre un verre au bar, pour ne pas faire juste un passage pour choisir un type et partir. Non quand même, j’aurai pu, mais je ne suis pas comme ça. Me payer un verre sur place c’est un peu ma façon de remercier l’établissement de me fournir un beau mec pour la nuit. Je n’ai même pas le temps de boire ma bière entièrement que je suis déjà sur le chemin de mon appartement avec un beau mec. Il a l’air d’être sur la fin de vingtaine. On prend le taxi pour rentrer, pas envie de m’embêter ce soir, je veux juste arriver rapidement chez moi et m’occuper de son corps d’athlète.

Une fois dans mon immeuble on prend l’ascenseur et on commence déjà les festivités. On s’embrasse avec envie. Je commence même à le toucher un peu partout. Je prends sa main quand les portes s’ouvrent et je l’entraine dans le couloir pour aller jusqu’à ma porte d’entrée. Sauf que j’ai de la compagnie. Junroy est assis devant ma porte et je soupire doucement. Je sens que c’est mort pour la suite de la soirée que je m’étais imaginé.

« Jun, qu’est ce que tu fais là ? »

C’est une question bête. Je sais que s’il est là ça veut dire qu’il a des soucis. Il n’a pas l’air de m’entendre alors je me penche vers lui pour le secouer un peu afin qu’il se réveille. Je remarque du sang sur son visage et je fronce les sourcils.

« Jun, réveille toi. »

Je suis vraiment inquiet à présent. J’espère qu’il n’est pas dans le coma ou quoi que ce soit. S’il s’est battu, s’il est blessé, il vaudrait peut être mieux que je l’amène à l’hôpital. Heureusement il se réveil enfin et il a l’air d’aller bien. Je me sens soulagé quand je le vois se lever. Au moins il a assez de force pour ça, il ne doit pas avoir quelque chose de sérieux. Peut être que le sang n’est même pas le sien. Si on dirait bien que si, je remarque son arcade sourcilière et je comprends que ce n’est que superficielle. C’est un endroit qui saigne beaucoup pour pas grand chose. J’ai confirmation qu’il va très bien quand il commence à me questionner par rapport à mon invité.

« Devine qui c’est. »

Je sais bien qu’il a compris. D’ailleurs il fait même quelques remarques à propos de ma conquête. Jun enchaîne en me taquinant sur mon âge avancé.

« Si t’es foutu comme moi à mon âge tu seras bien content. »

J’aurai souris s’il n’y avait pas autant de sang sur son visage. Ca m’inquiète et c’est quand même impressionnant à regarder. Je me demande dans quelle galère il s’est encore fichu, mais au fond je ne préfère pas savoir. Il est grand, il sait ce qu’il fait. Il sait aussi que ma porte est toujours grande ouverte pour lui. Jun se colle à moi, il grimace et avoue qu’il a mal à la tête. Il a dû se prendre un sacré coup parce qu’il n’a pas l’air d’être en pleine gueule de bois. Je passe un bras dans son dos pour le réconforter et je sens sa main qui fraye un chemin sous mon haut. On dirait qu'il ne perd pas le nord le petit, ça me donne espoir que finalement ma soirée ne va pas être juste à m'occuper de lui. Il va peut être s'occuper de moi aussi. Je sors la clé de mon appart’ et j’ouvre la porte de ma main libre. Je me détache de Jun et lui fais signe d’aller à l’intérieur.

« Entre je te rejoins. »

Une fois qu’il est entré, je me tourne vers mon ex-conquête et je fronce le nez.

« Désolé pour ça… Va falloir qu’on remette ça à une autre fois. »

Je le vois qu’il est dég. C’est aussi mon cas, mais j’ai plus vraiment la libido en feu depuis que j’ai vu Jun dans cet état. Je suis inquiet. J’échange quand même mon numéro avec Jackson (j’apprends son prénom au passage). Je le garde sous le coude, je l’utiliserai très certainement. Il file et j’entre dans mon appart’. Je ferme la porte derrière moi. Je ne vais pas faire de remarque mais j’avais vraiment besoin d’un break ce soir. Tout le monde m’a saoulé au boulot, j’avais besoin du reste de la soirée et de la nuit pour moi, à me faire plaisir. Non, à la place je vais m’occuper de Jun. Je ne vais pas le laisser alors que je sais qu’il a des problèmes bien plus importants que les miens. Je me sens con des fois quand je me plains alors qu’il y a des gens qui sont vraiment en problèmes dans leur vie.

J’enlève ma veste que je jette sur le canapé alors que je me rapproche de Jun.

« Montre moi ça… »

Je vais doucement poser mes mains sur son visage pour ne pas qu’il bouge et j’examine la plaie.

« On voit pas grand chose... Je vais te nettoyer ça. Installe toi sur le canapé je vais chercher ce qu’il faut. »

Je me détache pour aller chercher la trousse de secours que j’ai dans la salle de bain. Je ne compte pas lui poser de question sur ce qui lui est arrivé. Je m’imagine le pire, je me dis que ça doit pas être bien loin. Une fois de retour je m’assois sur le canapé et je sors du coton ainsi que de l’alcool pour lui enlever tout ce sang qu’il a sur le visage. Je pourrais voir l’étendu des dégâts plus clairement après ça. Peut être qu’il a une autre plaie que je n’ai pas remarqué. Ou que celle ci est conséquente. Je ne peux pas dire pour l’instant. Au fond je suis quand même bien content qu’il soit venu chez moi. Au moins je sais qu’il est en sécurité quand il est ici.

Je commence à appliquer le coton sur son visage, faisant attention. Je démarre par les parties ou il n’y a que du sang, terminant par le sourcil qui lui devient de nouveau à vif après avoir enlevé le sang séché.

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() message posté Lun 22 Sep 2014 - 1:34 par Invité
En entendant la réplique de Damian concernant son âge, Jun étouffa un petit rire. A vrai dire, il n'arrivait pas à s'imaginer lui-même dans onze ans. Comme si, quelque part, il n'avait jamais pensé qu'il vivrait jusque là.
Quand le danois déverrouilla la porte de son appartement et l'invita à entrer, le jeune homme obtempéra docilement. Découvrant la décoration qu'il connaissait déjà par cœur, Jun se sentit immédiatement réconforté. Il ôta sa veste qu'il abandonna par terre contre le mur – il avait raté le porte-manteau – et se débarrassa de ses chaussures tout en marchant vers le centre de la pièce pour aller s'affaler dans le canapé. Son t-shirt blanc était maculé de petites taches de sang séché au niveau de son épaule gauche. La blessure était bénigne mais elle avait fait beaucoup de dégâts.
Jun, les yeux fermés, appuyait l'arrière de sa tête contre le dossier du canapé depuis seulement quelques secondes quand la voix de Damian le réveilla une seconde fois. Le propriétaire des lieux venait de le rejoindre après avoir congédié l'amant qu'il s'était choisi pour la nuit. L'irlandais n'avait jamais douté que son mentor le choisirait au dessus d'un simple coup d'un soir. Il ne refusait jamais de le recevoir. Tous les deux, ils avaient un lien assez fort et inexplicable.

Jun laissa Damian prendre son visage entre ses grandes mains pour examiner la plaie mais il y avait eu tellement de sang qu'on ne voyait pas grand chose. Tandis que le danois tenait encore sa main contre sa joue blême, le jeune homme tourna la tête et embrassa doucement sa paume chaude du bout des lèvres. C'était comme une promesse de paiement pour ses bons traitements que le blondinet ne manquerait pas de réclamer. Il suivit son hôte du regard encore un peu embrumé pendant que celui-ci s'éloigna vers la salle de bain pour reparaître avec du coton, un peu d'eau et un flacon au liquide couleur rosé. Décoller le sang de sa peau indemne ne lui fit pas esquisser le moindre mouvement quand Damian commença à tamponner sa plaie révélée avec du désinfectant, le patient se mit à protester. « Hey ! Ça pique ! » Jun se mit à remuer pour empêcher le coton de venir jusqu'à son visage et il se débattit tant et si bien que son infirmier tomba assis sur le canapé et qu'il se retrouva assis à califourchon sur lui. L'irlandais posa ses mains sur les épaules de Damian. Ses doigts vinrent doucement caresser sa nuque. « T'as pas honte de profiter comme ça d'un blessé ? » railla-t-il avant de se mordre la lèvre inférieure en affichant une expression vulnérable sur son visage d'ange. Il savait l'effet que cela avait sur les hommes gays. Lentement, il donna un léger coup de bassin pour entraîner une friction et il se pencha sur le danois pour lui donner un baiser des plus langoureux.

Soudain, Jun interrompit l'action et déclara d'un ait dégagé : « Je crève de faim. Je peux piquer un truc dans ton frigo ? »
Sans attendre de réponse, le jeune homme se détacha de Damian pour se relever du canapé et il se mit en route pour la cuisine. En passant devant un miroir fixé au mur, il fit une brève halte pour examiner le désastre que le nettoyage de la plaie avait révélé. « Putain » souffla-t-il pour lui même mais à voix haute. « Il m'a bien amoché ce vieux pervers. A cause de ça, je vais sûrement avoir moins de pourboires pendant au moins une semaine. Fais chier. » Jun était beau. C'était un fait certain dont même lui avait conscience. Les clients du Queer Club admirait le beauté de son visage et de son corps. Son patron lui-même l'avait reconnu et c'était le raison pour laquelle il avait hérité du cosplay de l'ange, celui qui avait le moins de vêtement pour montrer le plus possible sa peau parfaite. La moindre balafre était donc une catastrophe pour son boulot.
Dégoûté par sa propre image, Jun se détourna du miroir et poursuivit son chemin vers la cuisine. Il ôta son t-shirt blanc et le passa sous l'eau pour essayer d'enlever les taches de sang. Ces dernières s'estompèrent sans toutefois disparaître complètement. Et merde ! Encore une fringue de ruinée. Il l'étendit sur le dossier d'une chaise pour le faire sécher, dépité, puis il ouvrit la porte du réfrigérateur. L'élastique de son boxer noir apparut au dessus de la ceinture de ses jeans quand il se pencha en avant pour jeter un œil à l'intérieur. Sans regarder si Damian l'avait suivi ou pas, il parla d'une voix un peu plus forte pour être entendu : « Alors, journée de merde, huh ? Idem. Tu l'as trouvé dans quel bar ce type ? Il était pas terrible ; t'aurais pu faire mieux. Tu devrais me remercier de m'être fait fracasser par un client, en fait. T'as pas du raisin ? J'en ai envie. Pas toi ? Je me demande pourquoi ils nous font autant chier avec leurs pubs pour manger des fruits et être en bonne santé alors que ces conneries sont super chères. »
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() message posté Lun 22 Sep 2014 - 22:26 par Invité
Jun est tout tendre avec moi, j’ai l’impression qu’il a envie de se faire pardonner de m’avoir ruiner la soirée que j’avais prévu. Je ne dis pas non pour m’amuser avec lui dans mon lit mais je n’ai pas envie qu’il se force. Je ne suis pas un de ces clients. Je veux qu’on couche ensemble si on en a envie tous les deux. Pas juste moi. Aussi je ne perds jamais de vue l’idée qu’il peut avoir de sacrés maladies avec tous les partenaires sexuels il doit avoir. Je garde en tête que tant qu’on garde un préservatif il ne devrait pas y avoir de soucis. Quand je mets l’alcool sur sa plaie il se plaint et se détache de moi pour s’échapper des soins que je veux lui prodiguer. Agilement il se retrouve assis à califourchon sur moi, ça me fait sourire en un sens. Je sens la pression qu’il met sur mon bassin et il commence un baiser assez envoutant. Il coupe tout d’un moment à l’autre, sans crier gard et je le regarde filer vers la cuisine après avoir annoncé qu’il crevait de faim.

« Je sais pas qui profite de qui là… »

J’ai un sourire amusé sur les lèvres. Au moins il a l’air d’aller bien. Pas traumatisé par le coup qu’il s’est pris et tout ce sang qu’il a perdu. Je ne fais pas de remarque supplémentaire. Il fait comme chez lui et ça me dérange pas. Je lui ai déjà dit qu’il pouvait venir à toute heure du jour ou de la nuit et qu’il était ici chez lui s’il en avait besoin. Je fronce le nez quand je l’entends parler du pervers qui l’a frappé. Je préfère ignorer ce genre de chose mais s’il a envie d’en parler je ne ferai pas de remarque. Je ne sais pas ce qu’il faudrait que je fasse pour qu’il s’en sorte. J’essaie de l’aider comme je peux, mais j’ai l’impression de servir à rien des fois.

Je me lève pour aller prendre des fringues propre pour Jun. Je retourne dans le salon je pose ça sur le canapé attendant qu’il revienne. Il commence à me parler de ma journée et du type que j’avais ramené chez moi. Il trouve toujours le mot pour me faire sourire ce petit Jun. Il parle beaucoup et je me lève pour le rejoindre dans la cuisine. Je le mate un peu ouais. Il est pas moche du tout. Il est même carrément hot.

« J’ai pas de raisins. J’ai des bananes si tu veux. »

Sans jeux de mots aucun bien sûr. Je lui montre les bananes qui sont un peu plus loin sur le plan de travail du côté de l’évier.

« J’avais vraiment envie de le faire crier ce type. Il m’inspirait bien. Foutu comme un dieu grec. »

Je me rapproche de lui et je m’appuie contre le plan de travail tout en le regardant continuer de chercher de quoi bouffer dans ma cuisine. J’ai pas grand chose, je prends souvent des trucs à emporter, ou je vais au resto. C’est ce que je préfère aller au resto.

« Et si t’as envie de moi t’es pas obligé de te faire fracasser pour trouver une excuse. »

Je me détache du plan de travail et je passe devant lui retournant dans le salon. Il pense que j’ai envie de lui mais j’ai l’impression que c’est lui qui a vraiment envie de passer la nuit avec moi. Ca me fait plaisir de remarquer ça. Il a clairement envie de me foutre à poil et de me toucher vu ce qu’il m’a fait dans le canapé. J’ai beaucoup apprécié d’ailleurs, mais il faut faire les choses dans l’ordre.

« Et il reste des lasagnes d’hier dans un tupper ware si tu veux. »

Un truc qui n’a besoin que d’être réchauffer, c’est ce qui est le plus pratique. On va pas se mettre à faire la cuisine à cette heure ci. Il peut même le manger froid si il veut, c’est mangeable, c’est de la qualité. Produit 100% italien.

« Je t’ai mis des fringues propre sur le canapé. Tu devrais me laisser terminer de te désinfecter si tu veux que je te bouffe le cul. »

Je parle un peu plus fort pour qu’il entende ce que je rajoute s’il ne me suit pas. Il a encore pas mal de sang sur le visage au niveau de son sourcil. Je n’ai pas envie de laisser ça comme ça. D’abord pour lui, pour pas que ça s’infecte et puis aussi pour moi, c’est clairement dégueulasse de laisser ça comme ça. Je n’ai pas envie d’embrasser son visage si c’est toujours de la sorte. D’ailleurs je pense qu’une douche pour commencer ce serait pas du luxe. Je ne sais pas ce qu’il a fait et avec qui, je préfèrerai passer un coup de savon sur sa peau avant toute chose.

« Et dépêche de bouffer je vais nous faire couler un bain. »

Je rajoute ça au passage, parlant de nouveau assez fort pour qu’il m’entende. Voilà parfait. On va pouvoir se décrasser et s’amuser en même temps. Je file vers la salle de bain.


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() message posté Lun 22 Sep 2014 - 23:29 par Invité
Des bananes ? Ouais, ça pouvait le faire aussi. Jun referma la porte du frigo et en attrapa une pendant que Damian lui parlait de son 'inspiration' pour la conquête nocturne qu'il avait laissé filer. C'est vrai que le danois était un top. Le jeune homme avait rarement le rôle du bottom. Il fallait qu'il se sente vraiment en confiance pour accepter de se soumettre à l'emprise de quelqu'un au lit. Ou alors qu'on le paye vraiment vraiment vraiment très cher. Damian était le seul homme qui avait cette confiance-là. C'est vrai que le type qu'il avait ramené était plutôt charpenté. Jun était plus petit et svelte mais tous les muscles de son torse et de ses bras étaient bien apparents. Pas comme un cowboy texan qui bossait au champ toute la journée mais plutôt comme un danseur. Ce qu'il était d'ailleurs. L'irlandais haussa les épaules, pas jaloux pour deux sous, préférant sa physionomie gracieuse à celle du gros buffle indigeste.

Il rit quand Damian supposa qu'il avait envie de lui. A quoi bon le nier ? Depuis que le danois l'a dépucelé il y a six ans de cela, Jun a toujours aimé retrouver l'odeur de sa peau et la caresse experte de ses mains. Il n'était heureusement pas assez bête pour être tombé amoureux de ce séducteur mais il était tout à fait prêt à reconnaître qu'il était la meilleure baise qu'il avait testé jusqu'à présent. Alors c'était vrai qu'il voulait passer cette nuit avec lui. Surtout après l'agression dont il avait été victime. Il avait besoin d'être cajolé, réconforté. Et, même si leurs galipettes étaient parfois sauvages, Damian savait quand même se montrer doux et à l'écoute des besoins de son corps, de ses envies, pour réaliser ses fantasmes.

Des lasagnes ? Non merci. Jun avait la flemme de les faire réchauffer. Une banane suffirait. De toutes façons, il avait un appétit d'oiseau. Il laissa tomber les épluchures dans la poubelle et fourra dans sa bouche au moins la moitié du fruit avant de mordre dedans. L'habitude. La voix de Damian lui parut plus lointaine maintenant qu'il avait quitté la cuisine. Avant de le rejoindre, le jeune homme engloutit le reste de la banane et se dirigea vers l'évier. Il ouvrit la vanne d'eau froide, en imprégna un bout de sopalin et s'acharna sur son visage autour de la plaie pour se décrasser un peu, grimaçant quand il touchait accidentellement un point sensible. Il s'examina dans le reflet de la vitre. Voilà. Il ne restait plus qu'à mettre un peu de désinfectant sur la plaie, peut-être un ou deux petits pansements fins pour la maintenir fermée et il serait comme neuf.

Quand il entendit son hôte parler des vêtements propres et de la suite, Jun se tourna vers le salon en se mordant la lèvre. Ce genre de paroles dans la bouche de Damian avait le don de l'émoustiller. Alors lorsque l'idée du bain fut évoquée, le jeune homme se dépêcha de retourner dans la pièce d'à coté. Hélas, le danois avait déjà disparu. Il défit la boucle de sa ceinture et se débarrassa de son pantalon en même temps que de ses chaussettes. Puis, prenant au passage le sachet de coton et la bouteille de désinfectant, il se dirigea sans attendre vers la salle de bain où le propriétaire des lieux étaient bel et bien en train de mettre l'eau à couler en jouant avec le mitigeur. Il déposa les produits sur le rebord du lavabo et se glissa dans le dos de Damian pour se coller à lui tout en commençant à défaire les boutons de sa chemise. Tandis que ses mains étaient occupées, ses lèvres picoraient sa nuque avec une lenteur caressante. « Fais pas comme si tu me faisais une faveur. Je sais bien que toi aussi tu as toujours envie de moi. » Comme pour le prouver, il descendit une de ses mains sur l'entrejambe de Damian pour voir où en était son niveau d'excitation et sourit contre sa peau. Il fit tomber la chemise du danois mais il ne put l'en défaire totalement car les boutons de manchette fermés retenaient le tissu au niveau de ses poignets. Jun fit lentement glisser sa langue le long de l'échine de son hôte avant de se détacher de lui pour lui permettre de se retourner. « Tu veux bien finir de me soigner ? Que je puisse te remercier de manière créative... »

Derrière eux, la baignoire se remplissait à vue d'oeil. Jun se débarrassa de son caleçon avec une certaine grâce et enjamba souplement le rebord pour prendre place dans l'eau. Avisant une bouteille de gel douche, il fit sauter le bouchon et en prit un peu dans sa main qu'il plaça ensuite sous le jet. La pression changea immédiatement le liquide visqueux et fruité en bulles de savon.
Levant le regard vers Damian, Jun esquissa un sourire narquois tandis que ses pommettes se teintaient légèrement de rose. « Arrête de regarder et viens t'amuser. »
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() message posté Mer 24 Sep 2014 - 23:28 par Invité
Je mets l’eau à couler et j’attends qu’elle soit chaude avant de boucher le troue de la baignoire. Il est assez rare que je me prenne de bains, mais ce soir c’est l’occasion. Je n’ai pas envie d’aller plus loin avec Jun tant qu’il n’a pas pris de douche, et comme ça je peux quand même le toucher au passage. Car oui je vais très certainement lui frotter le dos et le savonner comme il se doit. Je le sens se coller à moi et commencer à ouvrir ma chemise et il me fait sourire. Il est vraiment pressé on dirait. Mais il faut nettoyer son visage avant tout. Je ne veux pas mêlé du sang à mon bain. Il m’embrasse la nuque et j’en frisonne malgré moi. Je n’ai pas envie qu’il pense que c’est si facile, mais si, ça l’est. En plus la nuque c’est une zone très érogène chez moi et je crois qu’il le sait. D’ailleurs sa remarque le confirme. Ainsi que sa vérification au niveau de mon bassin. Je ne suis pas insensible à lui et pour ma défense, j’étais déjà bien allumé de ma conquête de ce soir. Jun n’est pas le seul responsable de cette crampe dans mon pantalon.

Je le laisse m’enlever ma chemise et je sens qu’il est déjà bien près à entrer dans le vif du sujet mais nope. Je ne suis pas d’accord. Pas tout de suite. Je vais pour lui faire une remarque mais il me prend de cours et le demande de lui même de terminer de le désinfecter. Bien. Il est raisonnable. Je vais prendre le coton et l’alcool qu’il a apporté avec lui et je termine ça rapidement mais correctement. J’inspecte ça et je lui rajoute un pansement. Une fois ceci terminé on termine de se déshabiller tous les deux et on entre enfin dans la baignoire qui est remplie.

Ca fait du bien un bain, j’aurai pas dû attendre si longtemps avant d’en prendre un. Ca repose, ça calme. C’est limite si j’ai pas envie d’être tout seul dedans pour en profiter et m’endormir presque dedans. J’ouvre les yeux ensuite pour profiter du spectacle qui s’offre devant moi. Jun est vraiment très beau, il n’y a rien à redire. Je regarde si je vois des traces de suçon ou quoi que ses clients d’aujourd’hui ou d’il y a quelques jours auraient pu lui laisser. Je suis content de ne rien remarquer. Je me demande s’il prend son pied pour s’amuser de temps en temps quand même. Avec d’autres personnes que moi je veux dire. Il m’invite à aller plus loin et je n’attends pas plus longtemps. Je vais prendre ses lèvres tout en le touchant un peu partout. Je ne compte pas aller bien loin dans la baignoire, je ne vais pas faire quoi que ce soit sans préservatif.

Quelques instants plus tard on est tous les deux dans mon lit. J’ai encore les cheveux mouillés et j’ai pris mon pied je dois l’avouer. On a fait ça deux fois de suite, et je serai même partant pour une troisième fois si mon corps peut le faire. Car oui je suis quand même fatigué de ma journée de boulot que j’ai dans les jambes aussi. Je me tourne un peu vers Jun une fois que j’ai repris correctement mes esprits.

« C’est presque si tu étais plus doué que moi… »

Je ne vais pas plus loin dans ma phrase car je sais qu’il doit avoir beaucoup d’expérience de part les activités qu’il pratique pour gagner de l’argent. Je ne sais pas comment il fait pour réussir à faire ça. Il faut vraiment un mental d’acier.

« Tu comptes aller porter plainte contre le type ? »

Je demande, on sait jamais. Le type a l’air d’être un vrai pervers et ça ne m’étonnerait pas qu’il ait été coupable de nombreuses agression et pas qu’avec des gens consentant. Je ne m’attends pas à ce que Jun me réponde, surtout que je lui sors ça d’un coup comme ça, mais c’est de voir son pansement sur son beau visage qui m’a fait repenser à tout ça. Je sais bien aussi que ce n’est pas très légal ce qu’il fait, mais se faire agresser je ne pense pas que ce soit bien légal non plus. Je n’ai aucune idée de comment ça se passe au niveau de la justice quand un prostitué est en danger. Je vais passer ma main sur son torse imberbe. J’ai tellement envie de le protéger, mais je ne peux rien faire s’il ne veut pas lui même se sortir de là.

« Et sinon tu racontes quoi de beau ? »

J’enchaîne au cas ou il n’aurait pas envie de me répondre. Je n’ai pas envie de laisser un silence, même si ça ne serait pas très gênant. Le silence ne me gêne pas. Je me rapproche de lui pour être mieux installé tout en le regardant. Je veux pouvoir le toucher. J’ai envie de profiter de sa présence. Je ne sais jamais quand est ce que je le reverrai. Je n’ai pas envie d’être lourd. Je le laisse venir à moi quand il en a besoin. J’ai une vie bien rempli et je ne pense pas tout le temps à lui non plus, mais quand je vois des jeunes comme lui dans la rue, j’y pense forcément. Des jeunes qui vendent leurs corps j’entends. Je le regarde, je vais déposer un baiser sur son épaule. J’ai envie d’être tendre avec lui. J’ai envie qu’il se sente désiré par un type n’est pas un pervers pour une fois. Par un type qui ne le paie pas pour. Je passe bien mon bras autour de lui et je le serre doucement, embrassant sa joue à plusieurs reprises et caressant sa peau délicatement.

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() message posté Sam 4 Oct 2014 - 3:18 par Invité
Junroy adorerait avoir des draps aussi doux que ceux de Damian. Ils doivent coûter chers sans doute. C'est du beau tissu. Un coup d'oeil suffit pour le dire mais une friction le confirme. Étendu dans ce grand lit douillet dans une lumière tamisée, le jeune homme a presque l'impression d'être un roi. Pas un jeune immigré irlandais go-go dancer dans un club gay lugubre. C'est pour ça qu'il va voir Damian quand il est au plus mal. Pour échapper à sa réalité. Pour pouvoir rêver être autre chose, ailleurs.
N'importe qui connaissant Jun dans la vie de tous les jours aurait la mâchoire décrochée en le voyant agir avec Damian. Pour le danois, il baisse vraiment sa garde et s'autorise à être l'âme douce et ronronnante qu'il ne se permet pas d'être à l'extérieur de ces murs. Comme un chat, il recherche ses caresses, il le gratifie des siennes aussi, il couvre sa peau de baisers, parfois légers, parfois langoureux. C'est un peu comme s'il s'entraînait à aimer... Cette pensée le ferait ricaner. Personne ne pouvait vouloir être aimé de lui. L'idée même était ridicule.

La remarque de Damian concernant son don pour le sexe lui arracha un petit ricanement. Jun se tortilla sur le lit jusqu'à venir s'allonger le long du corps du blondinet. Il passa un bras par dessus lui pour venir doucement caresser son abdomen et tendit la tête pour venir picorer son cou moite. Ils seraient tous les deux bons pour une nouvelle douche mais il s'en moque. En fait, il aime cette odeur. Elle le rassure.
Quand le danois lui demanda finalement s'il comptait faire quelque chose en réponse à son agression, Jun ne peut pas réprimer un léger froncement de sourcils et sa main se figea un instant. Il n'aime pas parler de ça. Parler de quelque chose, c'est reconnaître son existence. Et le jeune homme ne voulait absolument pas se souvenir de ces moments fâcheux que lui faisait supporter sa vie aventureuse. La seconde question de Damian était là pour diluer la première, il le savait. Quelque part, à ne pas vouloir s'encombrer de faux-semblants en la présence de l'autre, ils se connaissaient trop bien.

Jun soupira d'aise quand son aîné vint l'envelopper de ses bras pour le rapprocher davantage de lui et il retint son souffle quand il sentit les caresses de ses longs doigts fins sur ses joues. Il tourna légèrement la tête pour en gober un et le suça doucement avant de le relâcher dans un 'plop' qui lui donnait d'autres idées moins sages. Cependant, il n'agit pas immédiatement dans leur sens. Mine de rien, Damian était plus âgé que lui et il lui fallait un peu plus de temps pour retrouver toute sa raideur, même si l'enthousiasme était toujours là.
En attendant, Jun fit quelque chose d'assez inhabituel pour sa part : il consentit à répondre à la question personnelle qui lui avait été posée. « Porter plainte ? Je pourrais jamais alors c'est même pas la peine d'y penser. Les flics ne peuvent pas savoir que je fais tous ces trucs. Sinon les services sociaux seraient avertis et ils me retireraient la garde de mes frangins. » Car, oui, il lui fallait un boulot mais ces braves gens du gouvernement n'étaient pas prêts à accepter n'importe lequel non plus. Comme il voyait bien que cette histoire chagrinait Damian, il se hissa pour être à la hauteur de son visage et déposa un baiser sur ses lèvres avant de planter son regard océan dans le sien. « Mais, tu sais, ça arrive pas souvent. Enfin, que je fasse ces extra, je veux dire. Mon boulot, c'est d'abord danseur. » Go-go dancer précisément mais passons. « C'est quand même assez rare que je fasse plus que ça. Parfois même que trois ou quatre fois par mois. Enfin, ça dépend de la santé des jumeaux quoi. » Jun avait déjà raconté à Damian que Mickey et Zoe, ses deux adorables frère et sœur de 2 ans, tombaient souvent malades en raison de leur manque de défenses immunitaires. Hélas, les soins à l’hôpital coûtaient très cher et il fallait malgré tout que la petite famille ait à manger chaque jour de la semaine.

Il n'avait plus envie de parler de ça pour le moment. Jun leva une de ses jambes et plaça un de ses genoux entre ceux du danois pour monter à moitié sur lui, avant de plonger une main dans ses cheveux blonds et humides pour les caresser lentement. Son regard fixé dans celui du propriétaire des lieux, il le contempla longuement sans rien dire. Puis il se hissa un peu plus à sa hauteur pour venir l'embrasser. Encore et encore. Ses baisers étaient doux et attentionnés. Ils se décrochèrent de ses lèvres pour souligner sa mâchoire finement dessinée avant de sombrer dans le creux de son cou. Contre cette chair tendre et pâle, Jun laissa échapper un soupir qui la fit frissonner. Il promena le bout de sa langue sur la jugulaire offerte et murmura : « Je suis tellement bien là comme ça. Dans ce lit. Dans tes bras. Dommage que ce ne soit pas la réalité. Quand est-ce que tu vas enfin me jeter dehors, comme tout le monde ? Tu me gâtes trop. » Par ces mots, le jeune irlandais exprimait sous le déguisement d'une blague une crainte qui était bien réelle. D'ailleurs, quand il releva la tête pour se confronter au regard de Damian, il rougit légèrement en demandant dans un souffle : « Tu crois que tu vas pouvoir me supporter encore combien d'années ? Ce type que t'avais ramené, ce soir... Ça te fait pas chier de pas te le faire ? Je pars toujours du principe que tu vas me choisir mais peut-être que tu en as marre que je m'incruste et que tu veux pas me le dire. » Il posa son autre main sur le pectoral de son amant, comme s'il voulait sentir les battements de son cœur, et écarta son visage pour bien le voir. « Tu peux me mettre dehors, tu sais ? Tu as déjà assez joué les bons samaritains. Tu es si patient et gentil avec moi... J'ai pas l'habitude qu'on soit comme ça alors je voudrais pas abuser. Pas avec toi. »
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() message posté Sam 4 Oct 2014 - 15:01 par Invité
Quand je lui demande s’il va porter plainte je ne suis pas surpris qu’il ne me réponde pas. Je serre mon bras autour de lui comme pour lui faire comprendre que je ne le prends pas mal. Je le connais. Il me connait. J’enchaîne rapidement avec une autre question pour passer ce moment. Je souris de l’entendre soupirer quand je l’ai pris dans mes bras. Il se colle un peu plus à moi aussi et j’aime vraiment le moment. Y’a qu’avec lui que je suis aussi proche depuis que je ne suis plus avec Mike, mon ex.

Jun commence à me sucer un doigt et je ne peux retenir un sourire amusé. S’il veut m’allumer de nouveau, ça fonctionne. Je le regarde faire, me mordant la lèvre légèrement. Je continue de le garder près de moi et de le caresser. J’allais d’ailleurs investir ses fesses avec une de mes mains mais ce qu’il commence à dire me coupe dans mon élan. Il me répond à ma question. Je suis surpris. Agréablement. Je n’aurai pas cru qu’il fasse un quelconque commentaire sur cette remarque que j’ai fait. Ce qu’il me dit me ramène à la réalité. Il a raison. Aller porter plainte serait le meilleur moyen pour lui de perdre la garde de ses frères et soeurs. Je n’avais pas pensé à ça, mais je comprends bien que lui en est très conscient. Ca ne doit pas être la première fois qu’il ne peut pas faire ce qui est juste, à cause de toutes les répercussions que ça engendreraient. Je préfère ne rien dire de plus sur le sujet. J’ai comme l’impression d’avoir mis les pieds dans le plat. Même si le job de Junroy n’est pas le meilleur job de la terre, je comprends qu’il faille faire des sacrifices pour sa famille. Il est loin d’être irresponsable malgré ce que certains pourraient penser. Je ne pense pas qu’il soit perdu dans la drogue comme la plupart des gigolo qu’on peut trouver dans les rues de Londres. Non, lui il fait ça pour sa famille.

Il doit sentir mon inquiétude parce qu’il m’embrasse doucement puis reprend de parler, me disant qu’il ne fait pas souvent ça. Je n’ai aucune idée de l’exactitude de ces activités, mais je sais qu’il vend son corps. Que ce soit une fois ou vingts fois par semaines, ça revient au même pour moi. Les répercussions dans la tête doivent être les mêmes. Je pense qu’une partie de lui est brisé à jamais à cause de ça. Trois ou quatre fois par mois il me dit. Je trouve que c’est quand même beaucoup. Je ne sais pas quoi répondre à ce qu’il me dit. J’ai l’impression que tout ce que je dirai ne sera pas approprié, alors je vais juste poser mes lèvres sur les siennes. Je tiens à lui. Le voir plein de sang devant ma porte m’a fait vraiment peur tout à l’heure. Plus de peur que de mal. Heureusement. Mais un jour j’ai peur qu’il tombe sur un fou et qu’il ne s’en sorte pas vivant.

Je sens qu’il se met sur moi et je suis content de voir que ce sujet de conversation délicat soit maintenant derrière nous. Il passe ses mains dans mes cheveux, je passe mes bras dans son dos, descendant rapidement une main à ses fesses. J’en avais envie depuis quelques minutes déjà. Il vient m’embrasser et je réponds à son baiser de la même manière que lui. Doucement. Il m’embrasse sur le visage et je ferme les yeux, profitant de tous ces instants. Mon coeur bat plus vite. Il y a plus que du sexe entre nous, il y a des sentiments. Je ne sais pas quel genre de sentiments mais il y en a, c’est indéniable. Et c’est ça qui fait toute la différence. Il me fait frissonner avec ses gestes, il s’en prend à mon cou et j’aime bien trop ce qu’il me fait. Ce qu’il me dit ensuite me fait sourire au début. Il se détache pour pouvoir me regarder et continuer de parler. Je n’aurai jamais cru qu’il me dirait ce genre de chose un jour. Cela fait maintenant plusieurs années que notre petit jeu était en place. Je ne pensais pas qu’il avait ça sur le coeur. Je fronce un peu les sourcils en l’entendant. J’ai des réponses qui se bousculent dans ma tête, mais je ne sais pas si j’ai envie de les dire. Avouer certaines choses risqueraient de changer notre relation à tous les deux.

« Je veux pas te mettre dehors… Est-ce que t’as l’air de me déranger ? »

Je ne suis pas quelqu’un qui s’oblige à se mettre dans une situation. Quand ça ne me convient pas je le dis et je m’en échappe très vite. La vie est trop compliqué pour se forcer à faire tel ou tel chose. C’est ce que j’aime dans ma vie. Je suis libre. Libre de faire ce que je veux, quand je veux. Pas de mec, pas d’enfants, je suis libre. Des responsabilités en plus, je ne sais pas si j’arriverai.

« Je te le dirai quand j’en aurai marre de toi. Si ce jour arrive un jour. Ce type, j’ai son numéro, je pourrais le baiser demain. »

Je souris légèrement en disant ça. Je n’utilise jamais vraiment de mots « cru » pour parler, mais avec Jun, on est assez proche pour que je ne m’en préoccupe pas. Je m’en fou du type, on allait juste s’amuser, alors que Jun avait besoin de moi ce soir.

« Et puisqu’on est dans un moment… confession ou je sais pas comment tu veux appeler ça. Toi tu devrais peut-être venir me voir quand t’as pas juste besoin de moi… »

Je sais bien que moi aussi je pourrais faire de même, mais il a une vie tellement rempli. Je ne connais pas ses horaires, il bosse beaucoup la nuit. Il fait aussi ces extra, que je préfère ignorer. Peut être tout simplement que je devrais lui envoyer un SMS pour voir s’il est dispo… La seule fois où je suis allé le voir parce que j’en avais besoin c’était en Avril dernier. Je suis allé directement à son boulot pour être sûr de le trouver.

« Et je devrais faire pareil… »

Je me mords la lèvre en avouant ça. Je le regarde. Je ne sais pas du tout ce que ça veut dire tout ça. Ca aurait presque l’air d’une relation. Une vraie. Mais du moment qu’on ne dit pas les mots, ça ne l’est pas. J’aime bien me voiler la face comme ça. Je n’ai jamais eu de vraie relation. La seule relation que j’ai eu n’était pas exclusive. Ce n’était donc en aucun cas une vraie relation. C’était une relation. Avec des sentiments. Beaucoup de sentiments. Et je sais que j’en ai pour Jun. Je ne sais pas depuis quand je les ai, peut être depuis toujours.

« Ou pas. On peut aussi rester comme ça. Ca a l’air de bien fonctionner non ? »

Sachant que ça fait des années que ça dure tout ça, c’est que notre « arrangement silencieux » nous convient à tous les deux.

« A moins que ce soit toi qui en ait marre… Mais vu tout ce que tu m’as fait encore ce soir, j’y crois pas. »

Je me mords la lèvre en le regardant. Je crois bien que c’est la première fois qu’on a une conversation aussi sérieuse tous les deux. Il a l’air d’avoir pas mal de truc sur le coeur qu’il a envie de me dire. Si ce n’est qu’une histoire d’avoir peur de me déranger, il peut oublier ça tout de suite et j’espère avoir été clair sur ce point.

« Si t’as envie d’en parler on peut… Mais, je pense que dès qu’on commence à discuter comme ça, ça complique juste les choses pour rien. »

Je suis sérieux quand je dis ça. Je le quitte pas des yeux. Mes mains sont toujours sur lui, mais j’ai arrêté mes caresses, parce que je réfléchis à tout ce qu’il me dit et à ce que je réponds.

« Met toi bien en tête que si j’avais envie de te mettre dehors tu serais déjà dehors. »

Je veux qu’il soit en sécurité. Ici, avec moi, il est bien. Je le sais, je le sens. Et je suis bien aussi quand il est là.

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() message posté Lun 6 Oct 2014 - 23:48 par Invité
Même si Junroy ne pensait pas vraiment que Damian allait avouer être dérangé par sa présence, il fut tout de même soulagé de l'entendre dire. Le danois n'était pas du genre à s'embarrasser pour dire ses quatre vérités à quelqu'un. Lorsque quelque chose ne lui convenait pas, il le déclarait, réglait la situation et on n'en parlait plus. Curieusement, il n'avait jamais à mettre les points sur les i avec Jun. Les deux hommes avaient pour ainsi dire naturellement conscience de leurs limites respectives et ne les outrepassaient jamais.
Cependant, le plus étonnant demeurait encore le fait que ces fameuses limites se mouvaient au gré des mouvements de l'autre, comme un duo en train de danser. Damian le prouva encore quand il émit l'idée que l'irlandais et lui se voient même quand ils n'étaient pas mal en point. D'habitude, Jun aurait frémi à une demande de cet ordre et tenté de fuir. Ne pas s'attacher, c'était son motto. Il avait déjà assez de ses six frères et sœurs à s'occuper. Pourtant, dans la bouche charmante du danois, cette même idée ne semblait pas si effrayante. Est-ce que Damian avait conscience de lui demander d'entrer dans un genre bien particulier de relation avec lui ? Enfin, ils avaient déjà une relation bien à eux mais c'était différent. Elle était basée sur le soutien et le réconfort. Ce que proposait à mi-mots le blondinet ressemblait plus à une relation amoureuse.

Jun plongea son regard dans celui de Damian pour essayer de juger de son sérieux. Il ne vit nulle plaisanterie dans les yeux qui le fixaient avec une expression d'infinie douceur. Alors il lui sourit, un peu tristement peut-être, et leva le menton pour déposer un baiser sur ses lèvres. Il doit refuser et il est étonné de sentir en lui-même une vague de regrets. « Tu nous imagines ? » commença-t-il en caressant lentement la mâchoire de Damian avec le bout de son nez. « Le matin, je me réveillerais dans tes bras. Je t'embrasserais jusqu'à ce que tu ouvres les yeux et on passerait à la cuisine pour prendre le petit-déjeuner. Je te ferais une gâterie pendant que tu préparerais les œufs au plat. On mangerait en se caressant les pieds sous la table puis viendrait l'heure de la douche. Ensemble, bien sûr. Tu me prendrais sous le jet d'eau brûlant. Deux fois ? Tu irais au travail et moi je resterais encore un peu pour faire du ménage. Puis j'irais à mon propre travail. Juste pour danser. Les clients ne seraient pas contents de ne plus avoir d'extras mais tu aurais fait savoir à tout le monde que je n'étais qu'à toi. Et quand je rentrerais enfin, vers trois ou quatre heures du matin, tu serais allongé dans le lit, nu et éveillé, à m'attendre. Tu couvrirais mon corps courbaturé de baisers avant de me faire l'amour avec passion, une dernière fois, avant de sombrer dans un sommeil paisible, ma tête posée contre ton cœur. »

Le jeune homme avait presque les larmes aux yeux en peignant ce tableau de couple idyllique. Il n'avait absolument aucun espoir que ce genre de choses lui arrive un jour. Il avait sa fratrie. Il ne pouvait les abandonner. Il ne ferait jamais rien qui soit juste pour lui. Il ne serait jamais libre. Il ne serait jamais heureux. Dans un élan soudain, Junroy se précipita sur les lèvres de Damian et l'embrassa comme c'était la dernière fois qu'ils se voyaient. Tout en dévorant sa bouche, il monta à califourchon sur lui et posa ses deux mains à plat sur les pectoraux du blondinet pour caresser sa peau si douce et pâle. Quand il décolla enfin son visage du sien, Jun adressa un sourire ému à son amant. C'était un vrai sourire, ce qui arrivait trop rarement pour ne pas être précisé. Dans un murmure, il lui souffla : « Merci pour ce morceau de rêve. » Et puis, comme pour le faire réaliser que la réalité se trouvait à mille lieux de ce moment soyeux, il se recula un peu, courba l'échine, empoigna avec maîtrise le membre viril du danois et l'engloutit.

Quelques minutes plus tard, Jun était de nouveau allongé à coté de Damian sur le lit. Il tendit la main pour caresser la joue de son ami encore un peu pantelant, un éclat satisfait dans le regard. Il était doué pour ça. Il le savait. Il essayait juste de ne pas se souvenir que c'était du à une certaine pratique. Cela l'aurait dégoûté. Mais avec Damian, ce n'était pas la même chose. Il éprouvait un vrai plaisir à le prendre dans sa bouche et à le cajoler. Cela avait du sens.
« J'ai travaillé un nouvel enchaînement de danse, ces dernières semaines. Tu veux que je te montre ? » A part ses frères et sœurs, le danois était la seule personne qui savait que son rêve avait été de devenir danseur professionnel. C'était également le seul à savoir qu'il pouvait y arriver, si seulement il avait été libre d'aller passer des auditions et de faire des tournées dans le pays avec une troupe. Même s'il ne croyait plus cette destinée possible, Jun continuait de s'entraîner, d'inventer des mouvements et d'aimer bouger en harmonie avec la musique. Il s'agissait de danse moderne, qu'il exécutait nu, une profonde humilité peinte sur le visage. Par bien des abords, ses prestations étaient époustouflantes.
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() message posté Mar 7 Oct 2014 - 0:29 par Invité
Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas ce que je dis. Je parle de se voir même quand on a pas forcément besoin de voir l’autre. Quand on est en problème. Puis je me ravise parce que ça sonne trop comme une vraie relation, ou du moins quelque chose qui s’en rapprocherait. Je sais qu’avec son boulot c’est juste impossible d’être dans une vraie relation et puis quand bien même, je ne sais pas si j’en ai envie. Je n’ai jamais vécu ça de ma vie, je crois que ça me fait peur. Mon histoire avec mon ex, Mike, c’était parfait pour moi. Non-exclusif. Quand on était pas dans la même ville on faisait ce qu’on voulait. Quand on se voyait, on était ensemble. Ca ne durait jamais plus de quelques semaines à la suite. Je dois avouer que j’aimais ces moments, mais je ne sais pas si j’arriverai à me caser pour du vrai. Je n’ai jamais fait ça. Je suis un grand charmeur et j’aime aller en club et me prouver que je sais encore draguer et ramener des beaux mecs chez moi.

Quand Jun nous peint un portrait de happy couple je ne sais pas trop comment réagir. C’est vrai que dit comme ça, ça a l’air d’être l’idéal, mais je sais bien que être dans une relation c’est bien plus que juste ça. Je n’ai pas besoin de faire une quelconque remarque à propos de ce qu’il vient de dire, je vois dans ses yeux qu’il est ému. Je ne sais pas vraiment quoi répondre. Je me contente de serrer mes bras autour de lui et d’embrasser son front. Je suis content qu’il se mette à m’embrasser ensuite, ça nous occupe et ça brise le silence. L’intensité qui se trouve dans le baiser me donne des frissons. J’ouvre les yeux quand il se détache de mes lèvres. Je le regarde, touchant toujours sa peau nue. Je ne veux pas perdre le contact, même s’il est sur moi, j’ai envie de le toucher moi aussi. Je ne veux pas qu’il se sente délaisser. Il me remercie pour cette illusion, ce petit moment de rêve qu’il a dit à voix haute un peu plus tôt. Je ne sais pas quoi répondre à ça, je n’ai rien fait pour. Il a fait tout le boulot comme un grand. Je ne sais pas si c’est une autre partie de son « merci » mais ce qu’il me fait ensuite me fait clairement gémir et je ne tiens pas très longtemps avant d’arriver à l’extase. Il est trop doué pour son propre bien et j’essaie de ne pas penser à quel genre d’entrainement il a car ça briserait tout le moment.

Je reprends mes esprits, doucement mais sûrement. Je ne sais pas trop où je suis encore mais ma main cherche son corps. Je le sens proche de moi et je le caresse où ma main arrive, je pense que c’est sa cuisse mais je ne suis pas sûr. Je le sens à son tour qui vient me caresser la joue et j’ouvre les yeux, mes esprits étant un peu plus clair à présent. Il me fait sourire quand il me parle d’un enchaînement de danse. Il va m’allumer en moins de deux je suis sûr. J’aime le voir danser, mais je déteste le voir danser à son boulot. Là où tous ces pervers le regardent ouvertement. Je ne mets jamais les pieds là bas.

« Uniquement si tu restes à poil. »

Oui fallait bien que j’en profite au passage. Je sais clairement que je vais être de nouveau raide avant la fin de son enchaînement mais je m’en moque. Au contraire, j’ai envie d’être de nouveau allumé rapidement pour lui montrer combien il me fait de l’effet. Que je pourrais faire ça encore longtemps avec lui. J’ai perdu le compte pour ce soir, mais je n’ai pas envie de dormir. J’ai envie de profiter de sa présence parce que je ne sais pas quand la prochaine fois sera.

Je me redresse un peu dans le lit pour être mieux installer afin de le regarder danser comme il se doit. Je mets un coussin dans mon dos et je l’admire. Je me mords la lèvre en le regardant danser. Je serre ma main dans le draps tout en le contemplant. C’est presque si j’ai envie de me toucher en le regardant, mais je préfère m’abstenir. Je n’ai pas envie qu’il fasse un parallèle avec son boulot quand il danse pour ces pauvres mecs en manque. Il termine son enchaînement et j’applaudis en le regardant.

« C’est quand la première de ton spectacle ? Je ferai venir tous mes amis et ma famille. »

Je plaisante gentiment, mais oui il a du talent et oui il pourrait être à la tête d’un spectacle j’en suis sûr. Je ne vais pas le vexer à lui demander s’il a déjà tenté des auditions pour décrocher des rôles dans des comédies musicales ou autres. Il y a tellement de spectacles à Londres, ce n’est pas ce qui manque dans le milieu. Je suis sûr qu’il a déjà dû essayer. Ca serait une insulte de lui proposer ça alors qu’il a un talent pareil. Je n’imagine pas qu’il n’ait pas essayé déjà dans cette branche.

« Nan vraiment, t’as trop de talent. »

Je ne dis pas la suite de ma phrase mais on pourrait y ajouter « t’as trop de talent pour le gâcher dans un bar à danser à moitié à poil. » Je ne suis pas là pour le juger. Je me doute qu’il sait déjà tout ça.

« Je danse bien moi ? »

Maintenant que j’y pense, il n’y a pas dû y avoir beaucoup d’occasion où il a pu me voir danser. On ne sort jamais en club ensemble. On ne se voit que chez moi principalement.

« Je crois que je danse pas trop mal… J’arrive toujours à choper des mecs en dansant. Mais bon, c’est peut être juste ma belle gueule et mon corps de rêve qui y font. »

Je fais un bon sourire en coin en regardant Jun. Oui je me lance des fleurs. Ca fait du bien de temps en temps et puis c’est pas comme si je mentais.

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