(✰) message posté Dim 13 Avr 2014 - 22:53 par Invité
What you wanted
Les colocs'
Je poussais un soupir de soulagement quand je franchis la porte de mon appartement. C’était toujours bon de rentrer chez soi après une bonne journée de travail. J’avais fini plus tôt que prévu. Annulation de dernière minute de la part d’une cliente. J’adorais mon métier. C’était toujours enrichissant d’aider autrui à se sentir mieux. Plus à l’aise avec leurs corps. Depuis que je faisais ce travail, je prenais conscience du nombre de personnes qui avait besoin de conseil et ce genre de trucs pour garder la ligne. Je n’étais pas diététicien mais, j’ai toujours considérer que le sport allait de pair avec tout ça. Je posais mes affaires dans le hall d’entrée, totalement silencieux. Etonnamment silencieux. Je pensais trouver un de mes colocataires dans l’appartement, mais visiblement, ils étaient tous occupés ailleurs. Tant pis. J’aurais dû accepter l’invitation d’un collègue de boulot, histoire de passer le temps. Je m’apprêtais à lui envoyer un texto pour lui demander s’il était toujours partant pour sa fameuse fiesta improvisée quand j’entendis un bruit lointain. Un cambrioleur ? Mouais, non, en plein jour, c’était un peu difficile à concevoir. On avait beau être à Londres, les gens étaient pas si cons, si ? « Nolan, c’est toi ? » ça aurait pu être une des filles remarque mais qu’importe. Je me rattraperai plus tard. Aucune réponse.
Soit, c’était vraiment des cambrioleurs et dans ce cas-là, j’étais mal barré. J’avais beau pris des cours de Taekwondo… S’ils étaient armés, ça n’allait pas me servir à grand-chose. Seconde solution, mon coloc était sûrement devant son ordinateur ou sa télé ou quelque chose dans le style à regarder un énième documentaire sur les dinosaures… ou il se faisait l’intégrale des Jurassic park au choix. Entre Nolan et les dinosaures, c’était une passion qui tournait à l’obsession. Je m’étais donné pour mission de lui proposer de nouvelles activités, d’élargir un peu ses horizons… Pendant un moment, j’avais même cru réussir à s’intéresser à un autre domaine. Erreur. Le lendemain, il ne mit pas longtemps à revenir à la charge avec sa fascination. C’est que récemment que j’ai compris que quelque chose n’allait pas avec sa passion… Comment dire… Il y tient un peu trop. Beaucoup trop. Et même, si ça ne me regardait pas vraiment, je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter pour Nolan. Je n’avais pas la moindre envie de le voir s’enfermer dans une bulle que personne ne pourrait plus atteindre. Je continuais à avancer, toujours prudemment même si l’idée d’un cambriolage s’éloigner de plus en plus. Ils seraient venus s’assurer de mon silence depuis un bout de temps sinon.
Je fini par arriver dans la chambre de Nolan. Il était bien là, totalement concentré à faire je ne sais quoi. Je ne le voyais que de dos. Je m’autorisai à respirer avant de lui faire savoir que j’étais là. « J’ai cru que tu étais un cambrioleur, je me suis peur tout seul… » Ou comment tendre une perche à un ami pour qu’il se moque ouvertement de vous. Du grand art… Une question tournait dans ma tête depuis un moment. Quelque chose concernant le brun. « Au fait, t’as une copine ? Après, ça peut être un copain aussi hein. Je suis plutôt ouvert comme mec » ça faisais quelques mois qu’on vivait dans le même appart mais je ne me rappelais pas l’avoir vu une seule fois avec une fille… Remarque, avec six colocataires, on faisait mieux, côté intimité…
Nolan se laissa tomber sur son lit, le regard fixé sur le plafond. Il venait de terminer ses révisions et avait balancé son classeur à l'autre bout de la chambre, histoire de bien le ranger. Il avait planché des heures sur cette histoire de sable, la façon de l'écarter, la matière d'en retirer les fossiles ; les études de paléontologie pouvaient parfois être une malédiction, mais Nolan savait qu'après un peu de souffrance, le job de ses rêves serait à lui. Il bosserait sûrement encore pour le British Museum, mais pour un tout autre poste. Une chose est sûre : dès le diplôme en poche, l'appartement se transformera en une véritable salle des fêtes, que ses colocataires soient d'accord ou pas. Tiens d'ailleurs, ils sont barrés où eux ? Être seul était une chose extrêmement rare lorsqu'on habitait ici. Nolan se leva, évitant de glisser sur ses fringues sales et sortit de sa chambre pour rejoindre le salon, cherchant un signe de vie. Rien. Il ne guettait pas forcément les aller-venues de ses colocataires, voire même pas du tout, mais le fait de ne trouver personne le surprit. Il haussa les épaules et repris le chemin de sa chambre, après avoir choppé un morceau de chocolat. Traînant les pieds sur la moquette, il inspectait, regardait autour de lui, cherchant des yeux des vêtements propres pour le lendemain ; l'heure de la machine arrivait à grands pas.
Il tournait en rond dans sa piaule, avant de finalement trouver une pile propre. Il récupéra le jean du fond, foutant tout en l'air. Il le jeta sur son classeur, afin de ne pas l'oublier le lendemain. Maintenant, un haut. Il ouvrit son placard, vide. Il se planta de nouveau au milieu de la pièce, toujours en recherche intense. Il fixait le dessous de son lit quand il entendit la voix de Jasper. Nolan se retourne, affichant un grand sourire.
« Le cambrioleur se mettrait une balle en voyant le bordel. Chochotte. »
Nolan rigola, puis trouva enfin une chemise propre derrière son colocataire. La vache, ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas mise celle-là, il ne se souvenait même plus de son existence. Il s'approcha pour la ramasser, avant de la jeter avec son jean. Les caleçons propres étaient sûrement dans un recoin de la chambre.
« J'ai pas le temps d'avoir une copine, je suis un type occupé, tu sais. »
Occupé certes, mais il passait tout de même pas mal de temps avec cette fille qui était récemment arrivée en ville avec sa mère. Certains de ses potes le faisait marcher, lui disant que cette dernière avait flashé sur lui, mais Nolan n'y croyait pas une seconde. Une femme mûre, qui flash sur un abruti pareil qui ne parle que de spinosaure et de drakkar, bien sûr, c'était tout à faire possible.
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(✰) message posté Dim 20 Avr 2014 - 2:40 par Invité
Anne avait pris son indépendance dès son dix-huitième anniversaire. Elle n'avait pas attendu une seconde de plus ! Elle n'avait jamais eu de problème à vivre avec son père, elle a d'ailleurs toujours sa chambre chez lui à New-York. Il n'a jamais voulu y toucher ou la changer. Cependant, l'idée de vivre avec sa mère lui avait toujours posé un problème. Un énorme problème. Anne avait dû mal à supporter sa mère, vraiment. Vivre en colocation, Anne avait fait ça toute sa vie. En réalité, elle n'avait jamais eu son propre appartement. La première raison devait probablement être le prix des appartements et qu'elle n'avait pas non plus un compte en banque de rock star comme son père. Ok, il l'avait aidé pendant le peu d'études qu'elle avait fait ensuite elle avait eu son stage, un job et puis un autre job et maintenant elle se débrouille toute seule ! Elle a sa vie, elle la gère comme il lui semblait !
Anne était dans le métro. Please mind the gap between the train and the plateform. Elle avait son casque Marshall, écoutant the clash pour ne pas changer les bonnes habitudes. Elle avait eu une journée qui avait terminé assez tôt ce qui pouvait être assez rare au final.
Anne avait déménagé depuis deux jours seulement, elle n'avait pas vraiment eu le temps de rencontrer l'ensemble de ses colocataires. Elle avait atterris dans une colocation que l'on pouvait qualifier de nombreuse probablement que c'était ce qu'il lui fallait en ce moment : du changement. Anne avait redouté son emménagement. Elle avait cette appréhension que l'on pouvait avoir lorsque vous étiez dans un lieu inconnu.
Elle sortait du métro. Son trajet pour se rendre à son travail était réellement réduit. Elle passait rapidement acheter trois merdes, notamment du vin au supermarché du coin histoire de pouvoir manger ce soir bien qu'Anne soit une adepte de la livraison à domicile.
Elle marchait en direction de chez elle. La sonnerie de son iPhone raisonnait dans son casque. Elle regardait son écran. C'était Igor. Super.
- Igor, ça faisait longtemps.
Igor était un réalisateur avec qui elle bossait, souvent. On ne pouvait pas dire qu'elle ne s'entendait pas avec, mais plutôt que leur relation était tumultueuse. Anne qui était habituellement très calme et silencieuse pouvait à ses côtés devenir très bruyante.
- Quand veux-tu que l'on fasse le montage ? Non, non j'peux pas demain. J'peux pas cette semaine, ni dans les quinze jours. J'suis en montage sur l'émission d'Alan Carr. Quoi ? En même temps, tu m'as fait tout ton cirque pour ce montage et j'attends toujours tes rushs !
Anne arrivait devant son nouvel immeuble, toujours en train de s'énerver contre Igor. Anne avait signé un contrat avec Channel 4, mais elle avait négocié certains points de son contrat. Elle pouvait aisément monter de manière indépendante pour des réalisateurs si elle le désirait. Anne pénétrait dans l'appartement.
- PUTAIN IGOR C’EST À CHAQUE FOIS LA MÊME CHOSE ! TU COMMENCES À RÉELLEMENT ME FAIRE CHIER ! J’SUIS PAS À TA DISPOSITION, OK ?
Anne avait l’air d’une folle avec son casque sur la tête. Elle allait en direction de la cuisine posant ses sacs de courses sur le comptoir. Elle commençait à ranger ses courses dans le frigo. Elle ne savait même pas comment fonctionner l’appart.
- TU PLAISANTES LÀ IGOR ? OUAI, C’EST ÇA TROUVES TOI UN AUTRE MONTEUR. T’AS RAISON ! TU SAIS QUOI VA TE FAIRE FOUTRE !
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(✰) message posté Mar 22 Avr 2014 - 23:38 par Invité
« What you wanted »
Deux semaines que j'étais revenue de Londres et mes cartons n'étaient pas encore déballés ne serait-ce qu'au trois-quarts. Ma chambre ressemblait à un chantier en construction, et je me forçais à dormir sur le lit à moitié monté dans un coin de ma chambre. Trouver mes vêtements le matin se révélait être la plus ardue des aventures qu'il m'est été donné de vivre. Et pourtant aussi étrange que cela puisse paraître, je me sentais déjà de nouveau chez-moi. Comme si je n'étais jamais partie. Rajouté à cela Ruthie qui, alors que j'étais encore en France, me portait compagnie chaque soir par le biais magique de la communication téléphonique et qui se trouvait être ma colocataire, puis Jasper, un ami de longue date qui partageait lui aussi notre habitation et avec qui les liens s'étaient renoués de par eux-mêmes, et ma vie post-Paris redevenait la même. Si ce n'était à un détail près : mon refuge. Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, dans ma vie de petite Londonienne, j'étais l'une des seule personne à connaitre cette ruelle de Londres décorée par un quelconque artiste méconnu de différents paysages étrangers aux cieux parsemés d'étoiles toutes plus scintillantes les unes que les autres. Après une matinée de cours à étudier les langues étrangères et les nombreuses manières de présenter un événement tragique à un publique sensible, j'avais séché l'après-midi de cours afin de partir une nouvelle fois à la recherche de mon ancien petit coin de Paradis. Durant ce laps de temps, je crûs toucher au but un nombre incalculable de fois mais toujours pour n'en être que plus déçu encore. Aucune trace. Envolé.
Je poussai la porte de l'appartement et passai une tête à l'intérieur, mon skate dans une main, ma veste dans l'autre, un sourire en coin sur le visage malgré la déception qui étreignait tout récemment mon coeur. « There's no place like home », right ? La porte se referma doucement derrière moi. Dans la cuisine, Anne hurlait sa colère toute seule contre ses courses. Chacun sa manière d'exprimer ses sentiment, hein. Je lui adressai un signe de la main accompagné d'un sourire en passant devant elle, je ne la connaissais pas encore très bien et ne préférai pas la couper dans son monologue. Après avoir déposé ma veste sur le porte-manteau dans l'entrée et saisi cinq caramels au beurre salé dans le petit bol de la cuisine, j'escaladai les marches quatre à quatre, mon skateboard sous le bras. En passant devant la chambre de Nolan, je distinguai la voix de celui-ci ainsi que celle de Jasper, qui étaient - semblait-il - en pleine discussion à propos de fille. J'entrouvris discrètement la porte, m'amusant du fait qu'ils ne paraissaient pas remarquer ma présence. Tout comme pour Anne, je ne connaissais pas vraiment Nolan, mais si je pouvais surprendre un petit secret croustillant, alors peut-être qu'on nouerait des liens ? Noon, je ne pensais pas sérieusement. Les faire tout deux sursauter seraient beaucoup plus jouissif. Je passai une tête dans l’entrebâillement de la porte, un énorme sourire installé sur mes lèvres, tandis que mes cheveux se trouvaient être tellement longs qu'ils frôlaient le parquet en tombant sous ma tête renversée. D'une voix qu'on pouvait tout à fait comparée aux hurlements d'une marchande de poisson, je m’exclamai :
Accueil 
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Je poussais un soupir de soulagement quand je franchis la porte de mon appartement. C’était toujours bon de rentrer chez soi après une bonne journée de travail. J’avais fini plus tôt que prévu. Annulation de dernière minute de la part d’une cliente. J’adorais mon métier. C’était toujours enrichissant d’aider autrui à se sentir mieux. Plus à l’aise avec leurs corps. Depuis que je faisais ce travail, je prenais conscience du nombre de personnes qui avait besoin de conseil et ce genre de trucs pour garder la ligne. Je n’étais pas diététicien mais, j’ai toujours considérer que le sport allait de pair avec tout ça. Je posais mes affaires dans le hall d’entrée, totalement silencieux. Etonnamment silencieux. Je pensais trouver un de mes colocataires dans l’appartement, mais visiblement, ils étaient tous occupés ailleurs. Tant pis. J’aurais dû accepter l’invitation d’un collègue de boulot, histoire de passer le temps. Je m’apprêtais à lui envoyer un texto pour lui demander s’il était toujours partant pour sa fameuse fiesta improvisée quand j’entendis un bruit lointain. Un cambrioleur ? Mouais, non, en plein jour, c’était un peu difficile à concevoir. On avait beau être à Londres, les gens étaient pas si cons, si ? « Nolan, c’est toi ? » ça aurait pu être une des filles remarque mais qu’importe. Je me rattraperai plus tard. Aucune réponse. 
Deux semaines que j'étais revenue de Londres et mes cartons n'étaient pas encore déballés ne serait-ce qu'au trois-quarts. Ma chambre ressemblait à un chantier en construction, et je me forçais à dormir sur le lit à moitié monté dans un coin de ma chambre. Trouver mes vêtements le matin se révélait être la plus ardue des aventures qu'il m'est été donné de vivre. Et pourtant aussi étrange que cela puisse paraître, je me sentais déjà de nouveau chez-moi. Comme si je n'étais jamais partie. Rajouté à cela Ruthie qui, alors que j'étais encore en France, me portait compagnie chaque soir par le biais magique de la communication téléphonique et qui se trouvait être ma colocataire, puis Jasper, un ami de longue date qui partageait lui aussi notre habitation et avec qui les liens s'étaient renoués de par eux-mêmes, et ma vie post-Paris redevenait la même. Si ce n'était à un détail près : mon refuge. Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, dans ma vie de petite Londonienne, j'étais l'une des seule personne à connaitre cette ruelle de Londres décorée par un quelconque artiste méconnu de différents paysages étrangers aux cieux parsemés d'étoiles toutes plus scintillantes les unes que les autres. Après une matinée de cours à étudier les langues étrangères et les nombreuses manières de présenter un événement tragique à un publique sensible, j'avais séché l'après-midi de cours afin de partir une nouvelle fois à la recherche de mon ancien petit coin de Paradis. Durant ce laps de temps, je crûs toucher au but un nombre incalculable de fois mais toujours pour n'en être que plus déçu encore. Aucune trace. Envolé.