"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Keep going through hell ft Sheena & My babychou 2979874845 Keep going through hell ft Sheena & My babychou 1973890357
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Keep going through hell ft Sheena & My babychou

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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 19:02 par Invité
“If you're going through hell, keep going. I'm not playing a role. I'm being myself, whatever the hell that is. ” Il y’ avait entre les murs majestueux et les plafonds galvanisés de la demeure privative des Hermé-Deschanel, une mélancolie intense et effrayante. Je savais qu’Athénaïs avait un statut social particulier. J’avais visité ses châteaux en France et ses propriétés qui s’étendaient sur des KM tout le long des rivages et des forêts verdoyantes. Mais je m’étais accordé à penser que c’était un patrimoine familiale hérité sur des générations – à l’époque des guerres et du pouvoir noble et révolutionnaire. Je n’avais jamais songé que sa richesse puisse s’étendre au-delà de cet espace-temps singulier, pourtant chaque ornement, chaque tableau de chaque pièce, était un œuvre d’art. La beauté des lieux me percutait de manière fulgurante, telle une révélation malsaine. Il n’y avait pas que mes sentiments gémissants qui m’impressionnaient. La princesse Diamant était devenue un mystère à part entière, une histoire inachevée que je voulais combler par tous les moyens, aussi imparfaits soit-ils.

Je gigotais sur l’immense lit à baldaquin. Les voiles opaques et affriolants retombaient sur mes songes afin de déguiser la réalité. J’étais subjugué. Mon corps mourrait afin de renaître de ses cendres, dans un élément pur et magnifique. Je touchais à peine les arabesques de la table de chevet à la recherche de mon téléphone. Je n’avais aucune idée de l’heure ou du jour. Toutes les notions se confondaient dans mon esprit. Athénaïs était vilaine, elle m’imposait un repos total et ceci malgré mes lamentations incessantes. Mon travail au TIMES UK m’obsédait. Je ne voulais pas prendre plus de retard que nécessaire. Toutes mes pensées oscillaient vers la sensation d’un vide irrémédiable. J’avais besoin d’écrire pour exister. Je me redressais en pliant mon genou avec précaution. Il s’était passé quelques 45 jours depuis mon opération. Les massages et la réeducation étaient un réel supplice pour mon âme. Je retenais mes crises de rages en surdosant mes traitements anxiolytiques. Le médecin avait déclaré, que j’étais le seul à pouvoir quantifier ma douleur et donc que j’étais libre d’établir la posologie adéquate de mon traitement. Je soupirai en prenant trois cachets d'une traite.

Je chancelais en direction de l’énorme salle de bain. Je m’accrochais aux parois comme un éclopé. Le plus dur c’était de marcher après une longue nuit de sommeil et d’inactivité. Tous mes muscles étaient contactés et douloureux. Je grinçais des dents en entourant mon pansement d’un film protecteur. Je ne voulais pas risquer de titiller ma plaie cicatrisante par mégarde. Mon reflet dans le miroir était celui d’un homme fatigué et convalescent. Je peinais à retrouver mon étincelle rageuse et mon arrogance déroutante. Ma barbe naissante irritait ma peau – Il fallait que je songe à me raser. Je laissai tomber mes vêtements sur le sol en me glissant dans la cabine de douche.

Le contact de l’eau chaude et parfumée déliait mes muscles douloureux et me procurait une certaine sensation de bien-être. Je gémis en sentant le savon raviver ma blessure. Je nettoyai rapidement mes cheveux avant de sortir en sautillant. Je libérai mon genou afin de souffler sur mes agrafes en voix de régression. Saloperie ! Je séchai grossièrement mes cheveux en me laissant tomber sur le siège en face du miroir. Les gestes naturels et habituels de la vie me semblaient parfois si fatigants. J’aurais peut-être dû accepter l’aide d’Athénaïs et en profiter pour lui voler quelques baisers passionnés.

J’enduis mon visage de mousse à raser avant de me redresser à la recherche d’une serviette. En vain. La femme de ménage avait dû passer par là, certainement. J’étais sûr pourtant de l’avoir posé sur le rebord de la baignoire. Je fis quelques pas en direction de la chambre – le visage blême et les sourcils froncés. J’ouvris le placard en pestant contre le destin. Je fis volteface d’un geste agressif : Misère …

« SHEENA MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS LA ? » Braillai-je en couvrant rapidement mes parties intimes avec la serviette. « Retournes-toi merde ! »


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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 21:49 par Invité


Quinze jours qu'il était arrivé. Quinze jours… Et je n'arrivais pas à m'y faire. Je n'arrivais pas à savoir comment est-ce que j'étais censée me sentir face à son arrivée. Eliott… Oui, j'étais tellement heureuse de savoir que maintenant, il serait là tout le temps, et encore plus de savoir que je pourrais voir Scott n'importe quand. J'allais enfin pour être une mère comme les autres. Du moins, comme toutes les mères célibataires, mais j'allais pouvoir voir mon fils à peu près à chaque fois que j'en avais envie, sans pour autant en abuser. J'allais pouvoir passer plus de temps avec mon fils, et ça, ça valait tout l'or du monde. Mais d'un autre côté, j'allais devoir voir Eliott aussi. Je ne savais pas si je me sentais vraiment prête pour le moment. Il avait été l'homme qui hantait mes nuits pendant de nombreuses années lorsque j'étais encore un soldat. Il avait été l'homme que j'avais abandonné sans montrer quelque sorte d'émotion, de remords, bien que j'en avais.  Il était l'homme qui aujourd'hui me laisser sans voix. Je ne savais pas ce que je devais penser de lui. Et pourtant, j'avais passé ses dernières semaines à penser à lui, souvent. Mais maintenant qu'il était là, j'étais perdue, complètement. Je ne savais pas si je ressentais quelque chose ou non, je n'arrivais pas à mettre de mots sur ce que je pensais exactement de sa venue ici. Je suppose que je n'avais plus qu'à attendre, à laisser faire les choses, naturellement…

Bref, il était temps que j'aille bosser. C'était le week-end, donc le fleuriste n'avait pas besoin de moi, mais malgré mon nouveau travail, je continuais de passer une fois par semaine pour faire le ménage dans la demeure des Hermès-Deschanel, et ça ne m'ennuyait pas parce que généralement, ça me permettait aussi de passer un peu de temps avec Athénaïs, de boire un café et de parler de tout et de rien. Je ne pouvais de toute façon pas cracher sur une éventuelle rentrée d'argent, mais ce n'était pas une corvée réelle d'aller faire le ménage là-bas. Enfin bref, il était grand temps que je me prépare. Je ne m'étais pas de tenue particulière, juste assez chic, et pratique, donc un pantalon noir et un chemisier blanc, la simplicité avant tout. J'attachais mes cheveux en une tresse épi de blé, histoire de ne pas disperser mes cheveux partout là-bas et avoir à repasser une fois que j'aurais terminé. Puis je prenais les clés de la voiture, direction Hammersmith. C'était là que la magnifique demeure des Hermès-Deschanel se trouvait. Et rien qu'en arrivant dans la rue, on comprenait qu'ici, on ne pouvait trouver que de magnifiques maisons. Elles étaient bien différentes de mon quartier actuel, ou bien de n'importe quel quartier dans lequel j'avais vécu dans ma vie en fait… Je sortais de la voiture, je ne savais pas si il y avait qui que ce soit de présent dans la maison, mais je savais où était éventuellement le double des clés donc ce n'était pas bien grave. Je frappais un premier coup, personne ne répondait. Je baissais la poignée, c'était ouvert. Athénaïs ne devait pas avoir entendu. « Athénaïs c'est moi ! Je commence par le haut ! » Pas de réponse, tant pis, je montais quand même.

Je grimpais les marches et me dirigeais vers le placard à balais où se trouvait les produits ménagers. J'allais commencer à faire les vitres, comme ça j'aurais le temps d'aérer après pour que l'odeur s'efface un peu. J'allais commencer par une des chambres d'ami. Il n'y avait probablement personne, donc bon, ça irait plus vite, et au moins, ce serait fait. J'avais toutes les pièces à faire de toute façon. J'entrais dans la chambre d'amis, et il n'y avait personne à l'instant présent, mais quelques affaires tout de même. J'allais vite fait voir dans la salle de bain. Il y avait bien quelqu'un. Un homme peut être ? Athénaïs aurait des choses à me raconter… Il y avait un drap de bain posé en vrac, j'estimais qu'il devait être sale, probablement. Je le prenais et le mettais dans le panier à linge que je descendrai après pour faire une machine. Puis je retournais dans la chambre. Qui que cette personne soit, elle n'avait apparemment pas le goût du rangement. Ses vêtements étaient éparpillés un peu partout dans la chambre. Je ramassais chacun de ces vêtements, les plier et les posais sur la chaise qui se trouvait près de l'armoire. Apparemment, c'était un homme, et il avait de très mauvais goût, car la couleur de sa chemise était détestable. Puis je me mettais à faire le lit, remettant les draps en ordre, et tapant sur les oreillers pour répartir l'air convenablement. La porte de la chambre s'ouvrait et un homme, nu comme un vers, entrait. Je n'avais pas vu son visage, mais je ne me gênais pas pour lever la tête et regarder son corps, qui n'était pas déplaisant à regarder. Il se dirigea vers l'armoire, sans doute à la recherche de la serviette que j'avais mise à laver. Je toussais en me redressant, histoire qu'il se rende compte qu'il n'était pas seul et que sa tenue n'était pas du tout appropriée.

Il se retourna donc. Oh non… « SHEENA MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS LA ? » Julian. Merde. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Il était LA personne que je n'avais absolument pas envie de voir en ce moment. Pour ce qu'il avait fait à Sam, et parce qu'il savait qu'Eliott était en ville et ça m'énervait. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fous là bordel ?! » J'essayais de ne pas hurler trop fort pour ne pas alarmer Athénaïs, car ce n'était pas une attitude à avoir sur son lieu de travail, mais… Ah ! Ca m'énervait, énormément. Et je me rendais compte qu'en plus que ça, il était complètement nu, là. « Retournes-toi merde ! » Je m'exécutais, je ne voulais pas le voir une seule seconde de plus. « Aaaaaah ! Je bosse là, du con ! »  Je passais ma main sur mon visage, restant de dos. Mon dieu mais ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas être là. Mais j'avais trop de trucs à lui dire, trop de trucs que je devais lui balancer à la tronche, là maintenant. Je me retournais. Dieu merci, il avait caché son… truc ! « Mais qu'est-ce que tu fous là, sérieux ? T'as rien d'autres à foutre que de bousiller la vie des gens ?! » lui dis-je d'abord. Je croisais mes mains sur ma poitrine, parce que je savais que si je les laissais comme ça, dans le vide, il allait finir par s'en manger une. « T'apprends qu'Eliott vient ici et tu me dis rien ! Enfin, je sais pas, je pense que je suis pas mal concernée par ça quand même ! Enfin je sais pas ! Même si je déteste te parler, un sms ça va pas te tuer ! » C'est vrai, d'un autre côté, ce mec était tellement égoïste que ça ne m'étonnait pas, et si ça se trouve, Eliott lui avait demandé de ne rien me dire, je ne sais pas, mais quand même ! « Et Sam ! Mais bon dieu qu'est-ce que t'as foutu ? Tu peux pas lâcher une fille comme ça ! Enfin, je sais qu'elle avait rien à faire avec toi mais… Ah ! T'es vraiment trop con ! » Je prenais une grande inspiration, j'essayais de me calmer car je parlais fort, et Athénaïs allait probablement nous entendre. « Et qu'est-ce que tu fous là ? Tu t'es perdu en route ? »
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() message posté Lun 3 Nov 2014 - 16:10 par Invité
“If you're going through hell, keep going. I'm not playing a role. I'm being myself, whatever the hell that is. ” Le sol se dérobait sous mes pas chancelants. J’avançais dans un rythme calme et harmonieux, et ceci malgré une démarche instable. Je sentais mes talons vibrer sous le contact du carrelage froid – Ce n’était pas l’idée du siècle de marcher pieds nus, mais j’avais gardé cette manie depuis l’enfance. Je me mordis la lèvre inférieure en ouvrant l’immense placard en bois vernis. L’odeur de propre chatouillait doucement mes narines afin d’apaiser mes mœurs. Je pris une serviette avant de me retourner sur le visage pâle et désagréable de Sheena. Il y’ avait la haine, la colère, l’aversion, toutes les notions standards – Et il y’ avait toutes ces autres choses qu’elle m’inspirait. Mes sentiments étaient un cran au-dessus du normal. Je me ployais contrarié, avant d’enrouler le bout de tissu blanc autour de ma taille. J’aurais dû m’en douter que la personne derrière mes malheurs ne pouvait t’être autre que la jeune rousse décervelée. Elle me fusilla du regard – Non mais, elle est folle ?

« Et toi ? Qu'est-ce que tu fous là bordel ?! »

Je la regardais d’un air perplexe. Elle se retourna suite à ma demande particulièrement impolie. Je baissais les yeux au sol, à la recherche de vêtements, n’importe quoi pour me vêtir, avant de percuter que je me trouvais en face d’une armoire pleine de T-shirts. J’enfilais une chemise à carreaux que j’avais pris à la volée.

« Aaaaaah ! Je bosse là, du con ! »

Je savais qu’elle avait du mal à joindre les deux bouts en ce moment. Eliott m’avait confié que ses rentrées d’argent limitées avaient réduit la fréquences de ses visites en Ecosse. Elle pouvait à peine se permettre de voir Scott une fois par mois minimum. J’eus un élan de pitié à son égard, mais je me ravisais rapidement. Cette fille était une garce ! Pas de quartier pour les garces !

« Je … Athénaïs est ma petite amie. » Soupirai-je. « Tu n’es pas sensé frapper ou annoncer ta présence ? On est pas dans une porcherie, Mlle ! »

J’arborais mes airs snob et hautains exprès pour l’occasion. Elle se retourna lentement, et je pus rencontrer à nouveau son teint pâle et ses grands yeux océans. Elle avait l’air ridicule dans cet accoutrement. Encore plus que moi à poil. Décidément, je n’avais pas à me sentir humilié. Je serrais la mâchoire en lui adressant un regard mauvais.

« Mais qu'est-ce que tu fous là, sérieux ? T'as rien d'autres à foutre que de bousiller la vie des gens ?! » Et c’était parti pour un tour. Il fallait qu’elle ait une opinion sur tout. C’était insupportable ! « T'apprends qu'Eliott vient ici et tu me dis rien ! Enfin, je sais pas, je pense que je suis pas mal concernée par ça quand même ! Enfin je sais pas ! Même si je déteste te parler, un sms ça va pas te tuer ! »

Mais ce n’est pas à moi de te prévenir, l’idiote !Les reproches fusaient de toute part. On aurait dit que me blâmer pour les maux de l’humanité était son activité favorite dans la vie. Je crispai mes doigts en poings sans la gratifier d’une réponse. Je n’avais pas à m’abaisser à ça, surtout pas dans la demeure d’Athénaïs. Je ne voulais pas sombrer dans un bras de fer ridicule, ou exposer mes mauvaises habitudes. Je me mordis l’intérieur de la joue afin de maintenir mon self-contrôle. Quelque part j’étais reconnaissant d’avoir anticipé en prenant 3 cachets de calmants au lieu de deux.

« Et Sam ! Mais bon dieu qu'est-ce que t'as foutu ? Tu peux pas lâcher une fille comme ça ! Enfin, je sais qu'elle avait rien à faire avec toi mais… Ah ! T'es vraiment trop con ! »

J’écarquillai les yeux. Je n’en revenais pas – Sam ? Je n’appréciais que mon ex étale ainsi l’intimité de notre relation. Je ne connaissais pas la nature de ses rapports avec Sheena. Elle était amies, mais cela ne justifiait pas un tel comportement. C’était puéril. Je savais que je l’avais blessé, mais nos cercles d’amis se chevauchaient. Elle n’avait pas le droit de me pourrir. Ma langue claqua contre mon palais, avide de poisons et de piques acerbes.

« Tu te rends compte de l’ironie de la situation ? Tu as lâché Eliott et Scott comme ça ! Ton compagnon et ton gosse ! Et tu viens me cracher dessus parce que j'ai lâché Sam ? Déjà à la base elle a rompu parce q'on s'était éloigné … Ecoute Sheena, mêle-toi de ce qui te regarde. » Je marquai un silence. Ma colère grouillait dans mon système comme un incendie ravageur. Chaque cellule de mon corps criait injustice. Je roulai des yeux dans la pièce à la recherche d’une échappatoire. En vain. Je me mordis la langue jusqu’au sang. Qu’elle connasse ! « Tu aimes trop te donner en spectacle, dis-moi ? »

Elle prit une grande inspiration, apparemment plus calme. Mais je n’y croyais pas trop – Avec ce genre de furies on était jamais trop prudents.

« Et qu'est-ce que tu fous là ? Tu t'es perdu en route ? »

« Je t’ai déjà dis ! Athénaïs est ma petite amie ! » Grinçai-je. « Tu auras de quoi gossiper avec Samantha comme ça. »

Je fis quelques pas vers la salle de bain afin de me débarbouiller le visage. Tanpis pour le rasage. Tanpis pour la barbe. Qu’elle aille au diable !

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() message posté Lun 3 Nov 2014 - 18:07 par Invité
    A chaque fois qu’elle ouvrait les yeux dans ce lit, son esprit divaguait vers Paris. Cet hôtel avait été construit sur mesure et selon ses goûts pour qu’elle ne se sente jamais très loin de sa ville natale. C’était bien le seul bâtiment à l’architecture versaillais de tout le quartier, voir de Londres. Le style ici penchait inévitablement vers le victorien et elle remerciait à chaque fois, intérieurement ses parents pour ce cadeau qu’elle n’avait pas pu réellement savourer puisqu’à peine arrivée, qu’elle était aussitôt repartie en France. Et la voici de retour, mais peut-être pas pour longtemps finalement. Quelques jours auparavant, son père l’avait appelé pour lui annoncer l’achat imminent d’un casino à Vegas et avait laissé sous entendre qu’elle était la bienvenue sur place. Tellement excitée par l’idée, elle était restée toute la journée en vidéo conférence à en parler avec lui. Pour l’instant, le projet était en pleine négociation, il n’y avait rien de conclu mais elle était certaine que son père ne voulait pas laisser filer cette occasion. Et surtout, elle ne se voyait pas repartir immédiatement. En temps normal, ça ne la dérangeait pas, elle était une habituée des aller-retour en avion mais Julian n’était probablement pas en état. Oui, car grande nouvelle, elle était revenue en couple.

    En réalité, sa rééducation s’était plutôt bien déroulée mais il restait affaibli, elle le réprimandait à chaque fois qu’elle le voyait s’approcher de ses médicaments. Ils disparaissaient à une vitesse fulgurante, elle était sûre qu’il en prenait en cachette, quel garnement ! D’ailleurs, c’était sûrement la raison pour laquelle il dormait presque tout le temps. Un véritable loir. Elle attendait depuis une bonne heure qu’il se réveille pour essayer des nouvelles robes qu’on lui avait envoyé mais il ne semblait pas vouloir sortir de son sommeil. Tant pis ! Elle ne pouvait plus attendre. Quelques minutes plus tard, elle se trouvait en plein milieu de son gigantesque dressing, ouvrant les pochettes de protection de chacun de ses nouveaux trésors. Un par un, elle les essaya, regrettant un peu que Julian ne pouvait pas la voir. Elle était sur le point de changer de robe lorsqu’elle entendit des bruits de fond, il lui semblait qu’on criait mais il n’y avait personne à part lui. Elle attendit quelques instants, silence. Puis à nouveau des voix. Oubliant les pans de sa robe, elle manqua de tomber et de la déchirer. Il lui fallu bien cinq minutes pour vérifier chaque centimètre du tissu pour s’assurer qu’elle était sauve.

    Trop alarmée par les voix, elle abandonna l’idée de se changer, se précipitant vers la chambre. Des cambrioleurs ? Prudemment, elle passa la tête dans l’encadrement de la porte. Apparemment il n’y avait personne sauf…

    “Sheena ! C’est toi qui hurle comme ça ? Tu m’as fait peur !” avoua-t-elle en s’approchant d’elle pour la prendre dans ses bras. “J’avais oublié que tu devais venir. Je suis contente de te revoir !”

    Sheena passait une fois par semaine pour faire le ménage, et à force, elles avaient développé des liens amicaux. Son regard se posa sur Julian, tiens il était enfin réveillé. Elle lui sourit mais remarqua que ses traits étaient particulièrement tendus. A qui lançait-il ce regard noir ? Est-ce qu’il lui en voulait de l’avoir laissé seul ? En quelques pas, elle le rejoignit et enroula ses bras autour de son cou.

    “Salut toi, tu t’es levé du mauvais pied ?” demanda-t-elle d’une voix douce puis soudainement, s’exclama : “Sheena ! Je ne t’ai pas dit…” Le regard qu’elle lançait l’arrêta net. “Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ?”

    Aucun doute, ces deux-là s’étaient querellés. La question restait pourquoi ?
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() message posté Mer 12 Nov 2014 - 22:10 par Invité

J'étais tellement énervée de le retrouver, surtout ici. Je n'aurais même pas pu m'y attendre, m'y préparer. Le retrouver là, chez Athénaïs. Je trouvais ça surnaturel presque. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il squattait les belles maisons maintenant ? Non, il était stupide, mais pas à ce point là quand même. Je lui avais poser la question une première fois, mais j'avais préféré ne pas prêter attention à sa réponse, trop énervée pour m'occuper de lui. Je n'avais aucune envie de le voir, j'avais des tonnes de raisons de lui en vouloir, surtout là, maintenant, avec l'arrivée d'Eliott et sa rupture avec Sam. Il avait toujours cet air de pauvre con qui sait tout mieux que tout le monde. Il avait toujours cet air hautain qui me faisait le détester, le haïr encore plus qu'en temps normal. Je lui balançais tout à la tronche, sans vraiment réfléchir. Sam n'aurait pas voulu que je lui dise que j'étais au courant, mais j'étais bien trop sur les nerfs pour réussir à garder cela pour moi. Non, il fallait que je lui en fasse voir de toutes les couleurs. Je lui balançais ça, et le fait qu'il était au courant qu'Eliott avait décidé d'emménager à Londres. De toute façon, pour moi, tout était de sa faute. Ce n'était pas le cas, mais il était trop facile de le blâmer pour tous les maux que je supportais. Je le détestais, c'est tout.

Il semblait énervé, d'autant plus à la mention de Sam. Mon but était atteint, plus ou moins. Mon but ultime, s'était qu'il s'en aille. D'ici, ou même qu'il quitte Londres finalement, car c'était un abrutis, et il n'avait rien à faire là, rien du tout. Je ne savais même pas pour quelle raison il avait décidé de venir vivre ici, je n'étais même pas sure de vouloir savoir.  « Tu te rends compte de l’ironie de la situation ? Tu as lâché Eliott et Scott comme ça ! Ton compagnon et ton gosse ! Et tu viens me cracher dessus parce que j'ai lâché Sam ? Déjà à la base elle a rompu parce qu'on s'était éloigné … Écoute Sheena, mêle-toi de ce qui te regarde. » J'écarquillai les yeux. Comment osait-il mentionner Scott et Eliott ? Il n'avait pas le droit, juste… Non. Ça appartenait au passé. Maintenant, il était là, et ça allait être différent. Enfin, peut être du moins, mais Julian n'avait absolument pas le droit de dire ça ! « Connard ! » Je ne disais rien d'autre, je n'avais rien d'autre à dire, finalement. « Tu aimes trop te donner en spectacle, dis-moi ? » J'avais envie de prendre le premier objet qui me passait sous la main et de le lui balancer dans la tronche. Comment est-ce qu'il osait… « Va te faire foutre ! Tu sais absolument pas de quoi tu parles ! J'ai quitté Eliott et Scott pour le bien de ma famille ! Toi, t'as laissé Sam comme une merde parce que t'es un gros con et que tu ne l'as jamais mérité, c'est tout ! » J'étais vulgaire, oui, mais il n'en méritait pas moins. Je bouillonnais de l'intérieur, mes poings se serraient et mes joues rougissaient d'énervement. J'avais l'impression d'être sur le point d'exploser, que j'allais exploser, d'une minute à l'autre. Mais aussi que j'étais chez Athénaïs, que j'étais juste censée travailler, rien de plus.

Alors je me contentais de lui demander ce qui clochait chez lui, ce qu'il faisait là. Je n'étais pas sure d'avoir envie de savoir, je n'étais pas sure d'avoir envie d'entendre sa réponse, car je m'attendais à ce qu'il allait me dire, me référant à ce que j'avais cru entendre auparavant. « Je t’ai déjà dis ! Athénaïs est ma petite amie ! Tu auras de quoi gossiper avec Samantha comme ça. » Et il s'éloignait ce con ! J'avais envie de hurler, de le tuer presque. « C'est pas possible… » Je murmurais tout juste, il ne m'avait probablement pas entendu. Je ne pouvais pas y croire. Un mec comme Julian et une fille comme Athénaïs, c'était juste impossible. Et puis, gossiper avec Sam, c'était tellement pas ce que j'avais l'intention de faire ! Rien que de parler de lui, non, hors de question. J'allais le voir, aujourd'hui et l'oublier, comme je le faisais à l'accoutumée. Mais lui et Athénaïs… Je restais là, inerte dans cette chambre gigantesque. Lui et Athénaïs… C'était encore plus extrême que La Belle et La Bête là… C'était… C'était incompréhensible. C'était impossible, et complètement grotesque.

« Sheena ! C’est toi qui hurle comme ça ? Tu m’as fait peur ! » Je sursautais. Athénaïs. Elle s'approcha et me prit dans ses bras. Je faisais de même, ne disant rien. Je ne savais pas quoi dire de toute façon, j'étais perdue. Athénaïs et Julian. Julian et Athénaïs. Non ! Je n'arrivais pas à l'admettre. Ce n'était pas possible. Je n'arrivais pas à me dire qu'Athénaïs avait été la femme qui avait créé la rupture entre Sam et Julian si ça se trouve, la fille à cause de laquelle ma meilleure amie n'allait pas aussi bien qu'elle voulait nous le faire croire. Mais peut être pas, mais tout de même… « J’avais oublié que tu devais venir. Je suis contente de te revoir ! » Je répondais, abasourdie. « Oui, moi aussi, je suis heureuse de te voir Athé… » Je n'arrivais pas à être moi-même, à être complètement honnête. Puis, se déroulant sous mes yeux, je voyais se dérouler cette scène qui mettait fin à chacun de mes doutes. Athénaïs et Julian. C'était la réalité. J'avais beau me pincer les doigts, non, je ne rêvais pas. « Sheena ! Je ne t’ai pas dit… » dit-elle en se retourna vers moi, et visiblement, en voyant sur mon visage qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Et non, ça n'allait pas. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ici ? » « Je… » Je beugais, vraiment. Mon regard passait de Julian à Athénaïs. Lui ne disait rien, évidemment. Je passais une main dans mes cheveux, juste pour essayer de reprendre mes esprits, autant que possible. « Athénaïs, sérieusement ? T'aurais pu choisir n'importe quel couillon de Londres, et il faut que tu tombes sur LUI ! » Je détournais le regard. Je n'arrivais pas à faire face à cette stupide vérité. « La fille la plus formidable que je connaisse, avec le mec le plus stupide de tous les temps ! C'est juste impossible ! » Je reportais mon regard sur Athénaïs. Mais je ne disais rien, je ne savais pas quoi dire. La pauvre ne devait rien comprendre du tout, elle ne devait même pas savoir que je connaissais Julian depuis de nombreuses années maintenant. Je… Je ne savais plus quoi penser. Je ne voulais même pas lui adresser la parole, à lui. Quel con…
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() message posté Ven 28 Nov 2014 - 2:48 par Invité
“If you're going through hell, keep going. I'm not playing a role. I'm being myself, whatever the hell that is. ” Tout ce qui sortait de sa bouche était insultant. Sheena était une abomination de la nature à elle-toute seule. Je bataillais pour garder mon self control, tandis qu’elle se permettait de dépasser toutes les limites. Son regard provocateur réveillait en moins des instincts bestiaux auxquels je tentais tant bien que mal de résister. Je crispais mes doigts autour de la serviette que je tenais. Il y ‘a des gens à qui on ne doit rien, des gens vis-à-vis desquels on n’a pas à se sentir obligé, et pourtant … Je voulais fusiller Sheena et abréger toutes ses souffrances. Je me sentais obligé de l’assommer et de plonger la pièce dans un silence parfait. Un sourire carnassier se traça sur mon visage. Mon démon intérieur chantonnait des mélodies de guerre et de provocation qui ne me laissaient pas indifférent. Mon cœur palpitait au rythme des notes, invoquant ainsi mes sensations les plus primitives : Rage, bestialité et fougue. Je serrai les poings en sentant mes muscles thoraciques se contracter. J’avais pendant longtemps pensé que la frénésie était une émotion délicieuse et délectable. La mort était le grand salut des guerriers et non une faiblesse. L’inconnu ne m’effrayait plus depuis un bout de temps. Mais l’excitation que je ressentais en cet instant était rageuse et destructrice. Je jetais un regard troublé sur l’étendue du couloir. Il y’ avait personne pour sauver de ma colère. Je fermais les yeux, et je me laissais bercer par les images d’Athénaïs et le son de sa voix mielleuse. Il me semblait rêver. Il me semblait vivre, puis cette peste m’arrachait de ma crypte avec violence. Je la détestais de toutes mes forces !

« Connard ! »

J’ouvris les yeux afin de lui faire face. J’hésitais à faire quelques enjambées en sa direction. Je ne faisais pas confiance à mon corps – ni à mes pulsions. Mon sang bouillonnait à l’intérieur de mon système, déversant des flots de chaleurs et de feux. Mon visage se déforma brusquement, assaillit par ma rancœur.

« Va te faire foutre ! Tu sais absolument pas de quoi tu parles ! J'ai quitté Eliott et Scott pour le bien de ma famille ! Toi, t'as laissé Sam comme une merde parce que t'es un gros con et que tu ne l'as jamais mérité, c'est tout ! »

Elle sifflait dans mes oreilles de façon désagréable. Je me mordis l’intérieur des joues afin de contenir mes émotions. Mes yeux se posèrent sur sa bouche mesquine, et je visualisais mille façons de la faire taire - toutes plus sanguinaires les unes que les autres. Je me demandais souvent comment Eliott pouvait bien la supporter, elle et ses interminables sautes d’humeur. Sheena ne m’avait jamais aimé. Je pense que ma gueule ne lui revenait tout simplement pas, alors je m’étais évertué à rentrer dans le cadre qu’elle m’avait façonné. Juste pour le plaisir.

Je plissai les yeux, d’un air féroce.

« Je ne mérite personne selon toi, alors … » grinçai-je entre mes dents. « Je devrais juste me terrer et crever ! »

Elle n’avait même pas eu la décence de me laisser m’habiller. Pour elle il n’était question que de cris et de scandales. Sheena était une sale commère, une profonde égoïste, une furie orange et une mère indigne ! J’avais vécu son départ à travers Eliott, et malgré toutes les raisons qu’elle énumérait, et ses vertus mensongères, rien au monde ne justifiait un abandon. J’étais sans doute trop proche de la situation pour être objectif – ma mère était morte et mon père m’avait renié. J’avais grandi dans la solitude et la violence, alors, je ne pouvais tout simplement pas comprendre qu’elle soit partie se battre pour la patrie.

La patrie, c’est la maison. C’est la famille.

« C'est pas possible… ?! » Souffla-t-elle avec indignation comme si je venais de lui annoncer que le président des Etats Unis d’Amérique, était en fait un singe. Je la regardais perplexe. Mais elle est complètement tarée ou quoi ? Je me tournais afin de prendre un pantalon de pyjama à la volée.

« Je voudrais m’habiller. Tu devrais partir. » Je marquai un silence, en la fixant avec intensité. « Oui, casses-toi ! » Je ne parlais pas de la chambre, ni de la propriété, ni même de la ville – Pour moi, Sheena devait disparaître de la surface de la planète. Je voulu faire volteface, mais la voix d’Athenaïs m’interpella.

Elle fendait l’air avec une grâce incroyable. Je la trouvais rayonnante dans sa petite robe moulante et ses chaussures assorties. La pièce s’illuminait en sa présence. Je me sentais seul au monde, propulsé dans une petite bulle de bien-être qui sentait bon la lavande et les fleurs sauvages. Il faisait tout à coup beau dans l’ambiance tendue de notre dispute. Je lui souris d’un air joyeux, mais mon visage s’assombrit aussitôt qu’elle enlaça Sheena. Je regardais le spectacle d’un air dépité, tout d’abord choqué, puis révolté. Non ! Elle n’avait pas osé !

Je roulais le pantalon que je tenais en boule avant de lui jeter en plein visage. Sheena le reçu en plein front. Dommage je visais le centre !

« Non mais tu ne manques pas d’air ! » Je fulminais. « Putain mais ta tronche fait 10 mètre de long. Tu oses me pourrir devant ma copine, sous mes yeux ! Tu es tarée ? C’est quoi ton problème ? »

Je tremblai d'indignation. Mon coeur martelait ma poitrine avec acharnement, menaçant d'exploser à n'importe quel instant.

« Je sais que tu es frustrée, mais casse toi ! »

Je fronçai les sourcils en direction d’Athénaïs.

« Tu la connais ? Elle dit des conneries ! Elle supporte pas que son mec préfère ma compagnie à la sienne ! »

J'inhalai l'air par grandes bouffée, poussée à bout par ma colère. J'étais oppressé par toute cette pression. Je vais la tuer!

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