"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici may i have a glass of champagne, please - or two, if you don't mind. (Valentine) 2979874845 may i have a glass of champagne, please - or two, if you don't mind. (Valentine) 1973890357
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() message posté Mer 3 Sep 2014 - 17:08 par Invité
may i have a glass of champagne, please
- or two, if you don't mind.

VALENTINE & THEO



Theo se regarda dans le miroir pour la énième fois depuis vingt minutes. Ce n'était pas son genre, de prendre des heures entières à se préparer lorsqu'il sort, mais là c'était différent. Il était presque dix-neuf heures et d'ici moins de trois quart d'heures, il serait probablement extrêmement occupé à aller vers des gens qu'il ne connait pour ainsi dire pas le moins du monde et faire bonne impression. Tout était dans le paraître. Il avait du quitter skinny jeans et grand pull confortable pour un costume noir dans lequel il se sentait absolument tout, sauf à l'aise. Pourtant le résultat n'était pas si mal ; il avait de l’allure et le costume lui allait très bien (en même temps au vue du prix qu'il lui avait coûté, il valait mieux). Le plus dur avait été de dompter ses cheveux, cette sacrée chevelure bouclée qui le narguait constamment et qui prenait visiblement un malin plaisir à se rebeller. Tant pis, décida Theo, alors qu'il jetait un regard penaud à ses cheveux. Il avait fait ce qu'il pouvait, au moins, c'était déjà ça. De toute manière il était temps d'y aller. Le taxi que lui avait réservé son père n'allait sûrement plus tarder maintenant et si il y avait bien quelque chose que Theo ne supportait pas, c'était être à la bourre (même si ça lui arrivait régulièrement, remarquez).

Fait étrange, son père ne serait pas présent ce soir. Habituellement, lorsqu'il demandait à Theo de se rendre à une soirée mondaine, c'était pour l'y accompagner. Et lorsqu'on ne l'y obligeait pas, le jeune homme n'y allait tout simplement pas. Ce n'était pas vraiment sa tasse de thé, ce genre de soirée. Il n'aimait pas ça, cette manie que les gens de la haute avaient à se retrouver dans une grande pièce pour toute une soirée, à échanger compliments et partager des bouteilles de champagne hors de prix alors qu'il était persuadée que la moitié ne pouvait pas se blairer entre eux. Il trouvait ça d'une hypocrisie sans nom et avait toujours eu du mal à rentrer dans le moule, disons. Sans oublier que ces soirées étaient généralement synonyme d'ennui mortel, lorsqu'il n'y trouvait personne qu'il connaissait. Car c'était bien connu, l'ennui passait mieux lorsqu'on était plusieurs. Theo sortit de la maison en vitesse et rentra directement à l'arrière du black cab, saluant son conducteur au passage.

La réception avait lieu au Royal Opera House, un majestueux théâtre situé dans l'ouest de Londres. Pour tout vous dire, Theo avait été surpris d'apprendre qu'un tel endroit pouvait abriter une salle de ce genre. La vérité étant que la dernière fois qu'il s'était rendu dans cet endroit, il devait avoir 12 ans et s'était endormit sur son siège lors d'une représentation théâtrale (tellement captivante qu'il en avait oublié le nom). Lorsque le taxi s'arrêta après ce qui avait semblé être quelques minutes à peine, le brun eu un soupir peu discret qui fit vaguement sourire le chauffeur. Il aurait vraiment donné n'importe quoi pour faire demi-tour et passer sa soirée avec n'importe qui, tant que ce n'était pas un riche prétentieux. Il paya donc sa course et sortit du taxi rapidement, montant les marches menant au théâtre sans plus attendre.

Un homme l'arrêta afin de le saluer, serrant sa main avec vigueur. Bien, c'était le moment. Theo releva la tête, affichant un sourire courtois et le ton de sa voix changea légèrement. Il s'agissait d'un ancien collègue de son père et Theo devait avouer qu'il trouvait l'homme plutôt sympathique. Ils firent le chemin jusqu'à la salle ensemble, saluant au passage les quelques personnes qui prenaient le temps de s'arrêter devant eux.

Heureusement pour lui, Theo avait de la conversation. Car au moment où les deux hommes passèrent les grandes portes de la salle de réception, le brun hallucina légèrement au nombre de personnes présentes dans la grande salle dorée. Bien. Bien, bien. Autant dire qu'il y avait foule ce soir. Il n'était pas convaincu de connaître chacune de ces personnes, aussi, il comptait sur ses talents d'acteur et son sens de la conversation afin d'avoir l'air convaincant dans le rôle de celui qui est vraiment super intéressé par la dite conversation. L'ami de son père lui souhaita une bonne soirée alors qu'il s'éloignait de lui, le laissant seul à quelques pas de la porte. C'était le moment de se lancer - après tout il n'aurait qu'à tenir quoi, deux heures. Un peu plus. Il pouvait le faire.

Le bouclé prit une grande inspiration, alors qu'il s'aventurait dans la grande salle. Qui était très jolie, au passage - les fenêtres étaient immenses et c'était sans compter les lustres (ça si ça tombait, ça tuerait quelqu'un à coup sûr, se dit-il alors qu'il s'avançait entre les différents groupes déjà formés). Il ne perdit pas de temps et se dirigea jusqu'au buffet - beh oui, eh. C'est qu'il avait faim, le garçon. Et comment pouvait-il espérer tenir toute la soirée sans un peu d'alcool dans le sang - eh oh, ces canapés qui avaient l'air tout à fait délicieux, se dit-il alors qu'il acceptait volontiers une coupe de champagne que lui proposait l'un des maîtres d’hôtel de la soirée. Et c'était partit. Show time.


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() message posté Jeu 4 Sep 2014 - 11:34 par Invité
Cette aventure avait quelque chose de très excitant, et un peu de piment c’était pile ce dont Valentine avait besoin en ce moment pour ne pas dépérir d’ennui. Plus le temps passait, plus il lui semblait que toutes les journées se ressemblaient. Elles étaient sans originalité, interminables, vides d’intérêt. Aussi, lorsqu’elle avait reçu ce mystérieux SMS de M.Adamson, elle s’était sentie particulièrement excitée. Le mannequin avait rencontré cet homme lors d’une soirée mondaine où elle avait été contrainte de se rendre, certes après qu’Austin ait bien insisté. Sans l’apprécier plus que cela (car elle le trouvait un peu snob), elle avait été impressionnée par sa classe. Très vite, M.Adamson lui avait parlé de son fils de vingt-et-un ans. Un tel homme ne pouvait qu’avoir une progéniture de choix, et en effet le portrait qu’il lui en fit était des plus valorisants. C’est pourquoi Valentine avait espéré toute la soirée qu’il se décide à lui présenter son fils. Mais elle avait été déçue, car finissant par perdre patience elle en était venue à demander à M.Adamson si son fils était lui-aussi venu. Et non, il n’était pas là. Mais pour Valentine, qui était d’une grande détermination, ça n’avait été que partie remise : elle comptait bien rencontrer dès que possible ce Theo visiblement si intéressant. Et aujourd’hui, elle avait reçu un texto du père de celui-ci. Il l’avertissait que son fils serait présent à une soirée dans le West London, et l’encourageait vivement à le rejoindre. La jeune femme ne s’était pas fait prier, et M.Adamson lui avait envoyé une photo de Theo sitôt qu’elle lui avait dit qu’elle acceptait la proposition. M.Adamson ne pourrait pas être présent ce soir, mais qu’importe : elle préférait gérer elle-même sa rencontre avec l’héritier fortuné.

S’il y avait bien une chose pour laquelle Valentine était particulièrement douée, c’était pour faire sensation. Elle savait être élégante à en faire pâlir de jalousie toutes les autres femmes présentes. Mais aujourd’hui, elle plaçait la barre encore plus haut : elle voulait être resplendissante, en mettre plein les yeux à ce Theo pour lui inspirer la passion dès le premier regard qu’il poserait sur elle. Le mannequin s’était donc mis dès la fin d’après-midi à sélectionner la tenue qu’elle porterait à la soirée. Elle avait fini par opter pour une magnifique robe longue noire parsemée de petites paillettes discrètes. Elle adorait le côté scintillant de ce vêtement, juste assez prononcé pour être élégante sans pour autant tomber dans l’excès. La robe, légèrement évasée en bas, possédait un décolleté plongeant et était fendue à droite. Elle était également ouverte dans le dos, où il fallait la nouer avec des rubans de satin noir. En début de soirée, Valentine se vêtit et appela sa gouvernante pour qu’elle fasse des nœuds à belles boucles avec les rubans, lui demandant de les serrer assez pour qu’ils tiennent mais pas trop non plus pour ne pas être gênée durant la soirée. Elle enfila ensuite des escarpins noirs. La jeune femme se regarda dans le grand miroir à pied de sa chambre : cette robe lui allait vraiment bien, elle avait bien fait de la choisir. Plairait-elle à Theo ? Oui, à coup sûr : si habillée ainsi elle ne lui faisait pas tourner la tête, elle ne savait pas ce qu’il lui fallait ! Puis, sa gouvernante l’aida à se coiffer. Elle lui fit un beau chignon haut, et compléta la coiffure en lui faisant une tresse devant sur le côté, qu’elle passa ensuite sur le dessus de sa tête et accrocha de l’autre côté avec une petite pince. Maintenant qu’elle était coiffée, il lui fallait se maquiller. La jeune femme choisit du fard à paupières gris pailleté, et un mascara destiné à donner plus de volume à ses cils et à leur donner plus de volume. Elle compléta finalement son maquillage en appliquant sur sa bouche un rouge à lèvres bordeaux. Elle était fin prête, et tout simplement éblouissante.

Dans son taxi, elle regarda la photo de Theo, essayant d’enregistrer ses traits pour le repérer sans difficultés à la soirée. Elle avait hâte de voir comment les choses allaient se passer… Allaient-ils bien s’entendre ? Elle l’espéra de tout son cœur. Le taxi la déposa finalement au lieu où la soirée avait lieu. Lorsque Valentine pénétra dans l’immense salle de réception, elle fut émerveillée par toute cette magnificence. Elle avait l’impression d’être une princesse, avec tout cet or autour d’elle… Un certain nombre de personnes vinrent la saluer. A chaque fois, Valentine échangea quelques politesses avec eux, et s’arrangea pour leur fausser compagnie. Ce n’étaient pas eux qui l’intéressaient, ce soir… Au passage, elle saisit un verre de vin. Puis, la jeune femme commença à scruter discrètement les alentours afin de repérer le fils de M.Adamson. Elle finit par l’apercevoir près du buffet. Elle hésita quelques instants avant d’aller vers lui, histoire d’être sûre qu’elle ne se trompait pas de personne. Lorsqu’elle fut à côté du jeune homme, le mannequin lui adressa un de ces sourires tout bonnement irrésistibles dont elle avait le secret, et qui faisait sentir qu'elle trouvait la personne à son goût. Comme à son habitude, elle décida de jouer la carte du léger mystère pour commencer.

« Bonsoir. » dit-elle simplement.


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() message posté Ven 5 Sep 2014 - 17:38 par Invité
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VALENTINE & THEO



Les gens autour de lui se pressaient, c'était la course à celui ou celle qui serrerait le plus de mains. Theo lui, préférait rester face au buffet, à faire du repérage - comme à peu près 70% de la salle d'ailleurs. Après tout, qui pouvait bien résister à l'appel de la nourriture gratuite ? Pas Theo en tout cas.

Il en était là de ses réflexions, à hésiter entre verrines et canapés lorsqu'un léger bonsoir le coupa dans ses pensées. Ah ! Il se retourna afin de vérifier si c'était bien à lui que la jeune femme s'adressait ou non (après tout il y avait du monde partout, sans compter l'affluence autour du buffet, alors pourquoi pas). Theo ne l'a reconnu pas tout du suite. Il s'agissait d'une grande et jolie brune, très élégante et qu'il trouvait très jolie dans sa robe griffée (il n'avait absolument aucune idée de qui était l'homme ou la femme qui avait pu dessiner une telle pièce mais il était prêt à mettre sa main à couper qu'on ne retrouverait pas le même modèle dans n'importe quelle boutique). (Chic, peut-être qu'elle aussi pressentait que la soirée serait d'un ennuie mortelle et qu'elle espérait avoir trouvé un compagnon pour tromper son ennui.) « Bonsoir, » répliqua Theo, comme par automatisme.

Ne nous mentons pas - il n'avait absolument aucune idée de qui il s'agissait ou du pourquoi est-ce qu'elle venait l'aborder lui, Theo Adamson, jeune garçon en pleine réflexion sur ce qui était le meilleur entre le foi gras et la truffe. Il se demanda un instant s'il était possible que tous deux ne se connaissent mais qu'il est - oh malheur - oublié de qui il s'agissait. Oh la honte. La honte, merde, pensa Theo. Intérieurement bien entendu. Son visage lui disait vaguement quelque chose, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus - que c'était frustrant. Peut-être qu'ils s'étaient déjà rencontrés au cours de l'une de ces soirées et avaient discutés, qu'elle l'avait reconnu et que c'était la raison pour laquelle elle était venu vers lui ?

Ça lui apprendra à ne pas être plus attentif aux personnes avec qui il parlait, tiens. « Je vous connaît, non ? » Non ? La question tournait en boucle dans sa tête, bien qu'il prenait garde à bien garder une expression neutre, sans perdre de son sourire cela dit.

Mais oui ! Oui ! Bien sûr qu'il l'a connaissait. Il aurait du le deviner à sa manière de se tenir dans sa robe, et peut-être aussi à la manière dont elle était apprêtée - comme si elle se devait d'être parfaite au moment où les gens autour d'eux poseraient leur regard sur elle (à moins que ce ne soit naturel chez elle, auquel cas Theo risquait de se griller lui-même. Mais encore une fois, ce serait tant pis pour lui). Il avait déjà vu son image placardée sur certains murs de la ville mais il n'aurait su dire pour quelle marque - si seulement Lorelei était là, il était sûr qu'elle aurait carrément été capable de lui réciter la biographie de la jeune femme. Pauline ? Celine ? « Valentine, Thompson je crois. C'est ça ? » Il tendit délicatement sa main libre à la jeune femme, avant de lancer rapidement. « Theo Adamson. Enchanté. » Grand sourire. Contrairement à beaucoup dans cette salle, Theo ne s'amusait pas à balancer son nom complet juste pour avoir le plaisir de se faire mousser par la suite, lorsque l'on faisait le rapprochement entre le nom de famille d'un tel et une quelconque entreprise de renom. On lui avait simplement apprit à être polie et à se présenter d'une manière digne de ce nom lorsque l'occasion se présentait et il s'y appliquait.

Il avisa la tenue de la jeune femme d'un oeil discret. A première vue, elle avait l'air charmante. Elle avait un joli sourire. Theo constata qu'elle avait mit le paquet sur sa tenue et sa mise en beauté, aussi il se demanda si elle avait quelqu'un en particulier à impressionner ce soir. Quand on pensait qu'il lui avait fallu trois bons quart d'heure afin de se préparer alors qu'il n'avait qu'un costume à enfiler, une cravate à nouer et des cheveux un peu fous à dompter - il n'imaginait même pas combien de temps tout cela avait du lui prendre, elle. En tout cas le résultat était bien là, aussi il se permit un compliment. « Très jolie robe, » lança-t-il. C'était la moindre des choses, quand même, après avoir faillit ne pas la reconnaître.


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() message posté Sam 13 Sep 2014 - 11:16 par Invité
Tout en lui respirait la classe, le savoir-vivre. Autant dire qu'aux yeux de la belle brune, Theo était une proie de choix. Valentine aima le regard respectueux et admiratif qu'il posa sur elle : il y avait tant de tenue dans ces doux yeux... Cela lui fit très plaisir. Effectivement, elle n'avait que trop l'habitude d'être dévisagée d'une manière presque lubrique par des hommes qui ne pensaient qu'à ça. Là, elle se sentait estimée, et c'est certainement ce qui lui fit se dire qu'elle avait une grande chance d'être ici ce soir. Des hommes comme lui, elle n'en rencontrait que trop peu, alors que c'était pile ce dont elle avait besoin. Ce qu'elle aimait aussi chez Theo, étrangement, c'était son malaise si perceptible. Il semblait ne pas se sentir à sa place ici, et avoir envie d'être ailleurs. Elle-aussi avait envie d'être ailleurs, car elle savait déjà comment elle vivrait cette soirée : elle serait d'un ennui mortel. Peut-être que ce jeune homme l'aiderait convenablement à tenir jusqu'au bout. Austin serait fier d'apprendre qu'elle avait honoré l'assistance de sa présence du début à la fin.

Valentine s'apprêtait à se présenter lorsque Theo reprit la parole. La connaissait-il? Il n'en était pas sûr. On aurait pu croire que cela vexerait énormément le mannequin, mais il n'en fut rien. Au contraire, elle fut ravie. Bien entendu, il ne tarderait pas à mettre un nom sur son visage et à se souvenir qu'elle était mannequin, mais pour le moment à ses yeux elle n'était qu'une personne normale, et c'était extrêmement agréable. Tellement que désormais elle n'avait plus aucune envie de lui dire son nom. Juste pour rester à ses yeux un être des plus communs, perdus parmi la foule... De plus, qu'il ne la reconnaisse pas tout de suite montrait qu'elle avait exagéré sa popularité. Elle qui depuis des années était persuadée que partout tout le monde la reconnaissait... Theo ne pouvait pas s'imaginer à quel point il avait embelli sa soirée par cette simple hésitation. Gardant le silence, la jeune femme le laissa réfléchir. Et malheureusement, à force de la regarder, il finit par mettre un nom sur son visage. Enfin, cela devait arriver... Cachant du mieux possible sa déception, elle lui fit un sourire d'une tristesse presque imperceptible.


« C'est bien cela. Et vous êtes? »

Bien sûr, elle le savait déjà, mais elle n'était pas censée. Autant jouer la comédie. Elle doutait qu'il appréciât que son père lui ai arrangé un coup avec une fille... Quoi de plus efficace pour faire sentir à quelqu'un qu'on ne le pense pas capable de trouver tout seul l'amour? En tout cas, Valentine était persuadée qu'il en avait largement les capacités : il était d'une telle spontanéité! C'était très agréable d'être avec lui. D'ailleurs, ces réflexions lui firent penser à une question essentielle.

« Enchantée Theo. Vous êtes venu seul? »

Valentine espérait que cette question ne fasse pas trop deviner ses intentions. Avec un peu de chance, il prendrait cela pour de la simple politesse. Dans tous les cas, il était important qu'elle s'assure qu'il n'avait pas quelqu'un. Après tout, son père pouvait très bien ne pas être au courant... Dans cet optique, il lui fallait tout d'abord savoir s'il était venu avec quelqu'un. S'il lui répondait que non, elle vérifierait plus tard qu'il n'avait personne dans sa vie.

Lorsqu'il complimenta sa tenue, la belle brune lui adressa un grand sourire. C'était qu'il avait du goût, en plus! Trop peu d'hommes s'attardaient à faire des compliments sans aucun but selon elle, alors qu'à ses yeux c'était essentiel. Là elle sentait que Theo ne la complimentait pas pour la séduire, mais parce qu'il pensait réellement ce qu'il disait.

« Merci, je dois dire que vous êtes aussi très élégant. Que faîtes-vous dans la vie? »

Maintenant qu'ils avaient brisé la glace, il fallait qu'elle trouve un moyen de pouvoir vraiment discuter avec lui, pour en apprendre plus. Le bruit ambiant ne rendait pas l'ambiance très propice, et elle songea que pour davantage discuter il serait bien qu'ils trouvent un endroit plus tranquille... Cependant, il lui fallait progresser doucement, car elle savait que les hommes prenaient rarement au sérieux les femmes qui avaient l'air trop désireuses de séduire.
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