(✰) message posté Dim 13 Avr 2014 - 15:49 par Invité
Une après-midi de détente. C’est le genre de choses qui est très rare dans la vie de Matthew. Être père célibataire, cela n’est pas de tout repos. Heureusement pour lui, Timothy est à la maternelle désormais et il peut avoir un peu de repos les jours où il ne travaille pas. Ce n’est pas qu’il n’aime pas son fils, bien au contraire. C’est l’amour de sa vie, sa plus grande réussite et il donnerait tout pour lui. Il aime jouer avec lui, s’émerveiller de ses gribouillages, lui apprendre de nouveaux mots, se balader dans le parc en tenant sa petite main dans la sienne, le voir sourire avec plein de chocolat autour de la bouche. Le plus petit instant avec son fils est une merveille à ses yeux, un don de dieu. Il l’aime, oui, mais il a également besoin de temps pour lui. Pour se retrouver lui-même, pour se retrouver. Des moments où il n’a pas à faire attention à son garçon, où il peut fermer les yeux et s’allonger sur le canapé sans avoir la peur que Timmy tombe et s’ouvre le crâne en se cognant contre le coin de la table basse. Le silence aussi est agréable. Timothy n’est pas hyperactif, il ne court donc pas dans tous les sens. Il n’est pas maladroit non plus, alors il fait tomber peu de ses jouets. Mais il est curieux. Et bavard. Seigneur, ce qu’il peut être bavard. Pire que Matt. Et il est déjà un vrai moulin à paroles. « Papa pou’quoi le ciel est bleu ? Papa j’ai faim. Papa on peut aller au pa’c ? Papa je m’ennuie. Papa, Peluche ( le chien ) veut pas jouer ! Papaaaaaa. » Matthew apprécie entendre la voix de son fils, c’est pour lui le plus beau son du monde mais cela devient légèrement irritant lorsqu’on l’entend toutes les cinq secondes. Pour une fois, le seul bruit que l’on entend dans l’appartement est Matthew qui respire. Et Dieu, ce que cela peut être reposant. Il est seulement treize heures, il a encore trois heures avant de devoir aller chercher son petit garçon à la maternelle. En attendant, il va juste glander sur son canapé, somnolant à moitié. Il ne fait pas ça souvent, mais pour une fois, il va profiter.
Après une sieste d’une vingtaine de minutes, il finit par se réveiller, s’étirant de tout son long. Ses mains heurtent le bout de canapé derrière lui, et il fronce les sourcils en sentant quelque chose d’inhabituel. Ramenant l’objet non-identifié devant ses yeux, il louche un peu avant de reconnaître une paire de lunettes de soleil. Paire typiquement féminine, vu la forme. Il lui faut un peu de temps avant de savoir à qui elles appartiennent, son cerveau étant encore un peu embrumé par le sommeil. Lizzie. Baillant très peu élégamment, il se débrouille pour récupérer son portable posé sur la table sans même bouger du canapé. Il envoie rapidement un texto à la blonde, sachant que les femmes ont tendance à ne pas aimer perdre leurs affaires – même si ce n’est pas la première fois que la situation arrive. Dans la mesure où la jeune femme va venir récupérer son bien, il serait peut-être tant qu’il se lève. Au moins pour ouvrir la porte. Soupirant, il finit malgré tout par se mettre debout, se passant une main sur le visage histoire de se réveiller un peu. Il va leur faire un peu de thé tiens, ça va l’occuper. Il fait un crochet pour déverrouiller la porte et regagner sa cuisine, préparant la boisson typique de son pays. Il est encore un peu endormi, versant l’eau sur son t-shirt au lieu de la théière. Fantastique. Grommelant dans sa barbe, il va donc se changer, ne pouvant décemment pas rester avec une tâche sur lui, même si ce n’est que de l’eau. Il ressort habillé d’un nouveau haut lorsque la sonnette se fait entendre. « C’est ouvert, entre ! » Il ne vérifier même pas qui sait car après tout, il reçoit rarement de la visite à l’improviste. « Je suis dans la cuisine ! » Il préfère le préciser car il ne va pas non plus la laisser tourner dans son salon pendant une heure. Il lui sourit en la voyant arrivé, allant l’embrasser sur la joue pendant que l’eau chauffe. « Je nous ai fait du thé, du coup tu vas rester un petit moment, je te préviens. » Il évite de préciser sa mésaventure, car il ne va pas non plus s’humilier.
Alycia Hemsworth
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(✰) message posté Mer 16 Avr 2014 - 16:43 par Alycia Hemsworth
matthew + Lizzie
i think we make quite the team.
Cela faisait maintenant plus d'une demi-heure que je m'étais lancée dans le ménage. Ce n'était vraiment pas ce que je préférais faire au monde, mais c'était nécessaire. Si j'avais plus de revenu, je n'aurais pas hésité à faire appel à une femme de ménage, mais étant la seule qui rapportait un salaire à la maison, je devais le faire moi-même. Ce n'était pas que c'était vraiment horrible comme corvée, mais il y avait quand même beaucoup plus amusant. Heureusement avec de la musique presque à fond dans la maison, cela passait déjà beaucoup mieux. Cela faisait des jours et des jours que je repoussais la corvée de ménage et sur un coup de tête, j'avais décidé que cela allait être aujourd'hui. Noah, était à l'école, je n'avais pas grand-chose de prévu, c'était donc le moment parfait. C'est donc avec des vieux vêtements que j'avais commencé d'attaquer le ménage, commençant par le bas, histoire que cela puisse sécher, le temps que je fasse l'étage. Déjà une demi-heure de passer et j'avais l'impression de ne rien avoir fait. C'était dans ces moments, que la maison me paraissait être immense, alors qu'elle ne l'était pas tant que ça. À chaque fois, je me faisais la réflexion et pourtant, une fois que tout était terminé, elle retrouvait ses proportions parfaites pour deux habitants. J'avais prévu de faire le strict nécessaire, c'est-à-dire que cela se voit, mais pas que la maison brille non plus. Je n'étais absolument pas faite pour être une fée du logis. J'étais toujours en train d'essayer de terminer de nettoyer le salon -chanter et danser en même temps, n'aidait pas vraiment- quand je sentis mon téléphone vibrer dans la poche de mon short. Devant le prénom qui apparaît, un sourire vient s'accrocher sur mon visage. À l'instant même, où j'ouvre le message, je sais déjà que c'est peine perdue pour le ménage. Tant pis, la maison n'est pas si sale finalement. Il me faut à peine trois messages, pour lui confirmer que je vais passer chez lui. Tout ça pour des lunettes de soleil, c'est une excuse bien lamentable, mais qu'importe, c'est toujours une excuse pour passer. Cela dit, il semblerait que nous ayons de moins en moins besoin d'excuse pour nous voir. Mais c'est assez rare, que cela arrive en plein milieu de l'après-midi, sans ce que cela ne soit prévu au moins la veille. Je ne vais pourtant pas me plaindre, loin de là. Il me faut quand même le temps de me changer, je ne peux pas me pointer avec les habits que j'ai en ce moment, même mon fils ne me voit que très rarement dans ma tenue spécial ménage, alors Matthew, aucun risque. Heureusement, il n'habite pas bien loin de la maison, ce qui ne m'oblige pas à me dépêcher comme une folle. Quoique de toute façon, je crois que j'aurais pris le temps nécessaire, avant d'arriver chez lui.
Une dizaine de minutes plus tard, je me sens déjà mieux. Ce sont des habits que je porte habituellement, des vrais habits qui n'ont pas l'air d'avoir connu la guerre, comme ma tenue précédente. Un jean, un tee-shirt, ma veste préférée, une paire de ballerine et rien de plus. Comme les trois quarts du temps, mes cheveux sont détachés et je ne porte que peu de maquillage. Je préfère me réserver et sortir le grand jeu, que lorsque cela est vraiment nécessaire. Au cas où, je laisse un mot pour Noah sur la table de la cuisine, pour lui expliquer je ne rentrerais pas tard et qu'il ne s'inquiète pas. J'espère pourtant bien être à la maison avant qu'il ne rentre de l'école. Une fois, le mot écrit et mit en évidence, je prends mon sac, enlève mes clés sur la porte pour fermer la maison. Très rapidement, je suis devant une autre maison, que je commence à connaître assez bien. Vue l'heure et le jour, je me doute que je ne risque de réveiller ou déranger personne si je sonne à la porte. Aussitôt fait, je rentre, comme je viens de l'entendre me dire de faire. Il n'y a que chez mon meilleur ami, que je rentre sans prendre la peine de sonner ou de prévenir que je vais passer, c'est pourquoi cela me fait un peu bizarre de rentrer, sans attendre que l'on vienne m'ouvrir la porte, mais cela n'a pas bien d'importance. « C'est moi ! » Indication peut-être inutile, mais c'est-on jamais. Je me dirige ensuite, vers la cuisine, puisque c'est là qu'il se trouve. « Salut. » En même temps qu'il vient à ma rencontre pour me saluer, je fais de même. Avant qu'il ne prévienne qu'il a fait du thé. Ce n'est pas ma boisson préférée, mais c'est bien meilleur pour moi. Chassant, cette pensée, je me concentre sur ce qui passe en ce moment. « D'abord, tu kidnappes mes lunettes de soleil, ensuite tu fais du thé... Je vais commencer à croire que ce ne sont que des excuses pour passer du temps en ma compagnie. » Bien sûr, je sais que ce ne sont que d'excuses, du moins je pense, mais je ne peux pas m'empêcher de lui faire remarquer. « Du thé, t'as sortis le grand jeu quand même. » Fut une époque où j'aurais demandé quelque chose de plus fort, mais du thé c'est parfait. Étant venue, assez souvent, je m'installe sans qu'il n'ait besoin de me dire de le faire. « C'est la maison silencieuse, qui t'as incité à m'inviter ? » Je dois reconnaître, que même pour moi, c'était assez rare, d'entendre aussi peu de bruit chez lui. Le fait d'avoir un enfant en bas âge.
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Invité
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(✰) message posté Dim 20 Avr 2014 - 14:04 par Invité
Matthew aime sa ville. Il aime Londres et est fier d’être anglais. Il se tient au courant de tous les potins existants au sujet de la famille royal et il sait faire du thé depuis qu’il est gamin. Il a tout vécu ici, les bons et les mauvais moments. Il a touché le fond à Londres, il a remonté la pente à Londres, il s’est fiancé à Londres, il est devenu papa à Londres. Il n’imagine pas vivre ailleurs, ce serait un véritable crève-cœur. Il connait la ville de Big Ben comme sa poche et il s’y retrouve sans aucun problème. Cela est bien pratique lorsqu’il est au volant du camion lors d’une intervention, il connait les raccourcis et n’a pas besoin de regarder le GPS pour trouver une rue précise. De nature gentille et généreuse, il guidera sans problème un touriste perdu et indiquera le meilleur restaurant indien à un nouvel habitant. Il aime Londres, les taxis noirs, la foule, le métro, les musées, Buckingham Palace, Big Ben, les boutiques, les parcs, le parlement, la vieille ville, les rues piétonnes, le quartier de la bourse. Il fait de son mieux pour sortir avec son fils et ainsi lui transmettre l’amour qu’il porte à cette ville et il sera toujours le premier à accepter une journée cinéma ou à pique-niquer dans un parc. Malgré tout, rester tranquille chez lui est quelque chose qu’il apprécie. Il n’y est simplement pas habitué. Le calme est reposant, mais il sait qu’il ne parviendra pas à passer une journée entière chez lui sans rien faire. Déjà, quelques heures et il commence à s’ennuyer. A se sentir seul et à avoir besoin de compagnie. Dans le fond, proposer à Lizzie de passer récupérer ses lunettes, ce n’est qu’une excuse pour pouvoir parler avec quelqu’un. Pas avec n’importe qui en plus de cela et il sait qu’avec elle, il sera forcément de bonne humeur. Ils ne l’avoueront sûrement jamais mais ils s’arrangent pour se voir au moins tous les deux jours et Matthew est bien heureux ainsi. Elle lui manque bien trop vite et même s’il sait qu’il devrait s’inquiéter de cela, il fait semblant de ne se rendre compte de rien. Faire l’aveugle, jouer à l’idiot, il sait faire. Reste juste à voir combien de temps il pourra nier l’évidence.
Habitué à ne plus toucher à l’alcool depuis quatorze ans, Matthew a perdu l’habitude de proposer un verre aux gens qu’il reçoit chez lui. De toute manière, la seule bouteille de vin blanc qui est présente chez lui est réservée à la cuisine. Il refuse toujours poliment lorsqu’on lui propose de boire quelque chose d’alcoolisé et ceux qui ont l’habitude ont censé de lui demander. Faire du thé alors que Lizzie vient, cela est tout à fait naturel. Et puis ce n’est pas avec elle qu’il risque de briser sa sobriété qui dure depuis plus d’une décennie. « D'abord, tu kidnappes mes lunettes de soleil, ensuite tu fais du thé... Je vais commencer à croire que ce ne sont que des excuses pour passer du temps en ma compagnie. » . Il rigole en entendant sa remarque et transfert l’eau dans la théière avant de répondre, lui jetant un sourire espiègle. « Qui me dit que ce n’est pas toi qui a fait exprès de laisser tes lunettes là hein ? » Oui ce sont des excuses, des excuses stupides car il ne veut pas l’appeler en lui disant qu’il s’ennuie, qu’elle lui manque, qu’il veut la voir et qu’ils passent du temps ensemble. Cela, il ne risque pas de l’avouer. Il sait bien qu’elle n’est pas dupe, mais cela ne fait aucune importance. « Du thé, t'as sortis le grand jeu quand même. » « Mais pour toi toujours voyons. » Il lui fait un clin d’œil avant qu’elle ne disparaisse dans le salon. Il la suite quelques secondes plus tard, plateau en main. Machinalement il vérifie que Timmy ne soit pas dans ses pattes, malgré le fait qu’il ne soit pas à la maison. Ce réflexe semble faire écho aux réflexions de Lizzie, preuve qu’ils sont souvent sur la même longueur d’ondes. « C'est la maison silencieuse, qui t'as incité à m'inviter ? » « Ça fait toujours bizarre de ne pas avoir Tim à la maison, alors j’aime bien avoir de la compagnie pour compenser. J’aurai pu inviter la voisine, mais tu semblais un bon choix. » Il raconte cela tandis qu’il les sert tous les deux avant de s’asseoir, se tournant un peu vers la jolie blonde. « Et donc, tu faisais quoi avant que je ne t’appelle ? »