Cloudy mind | Victoria&Zoella

Lorsque je ne me sens pas bien, j’ai l’habitude d’enfiler mes chaussures les plus confortables et de sortir de la villa pour marcher. Aucune destination en tête, seulement mes pas et l’inconnu. Je me laisser aller dans le dédale de rues londoniennes jusqu’à ce que j’atterrisse dans un endroit qui me convient. Habituellement, il s’agit d’un parc ou d’un endroit particulièrement attrayant au niveau architectural. Lors de ces occasions, j’en profite pour m’arrêter un peu et sortir mon carnet à croquis. Je dessine ce qui m’entoure pour me vider l’esprit. D’autres fois, je me retrouve dans une pâtisserie ou dans un café artisanal. Des visites que je n’oublie jamais, surtout si elles me permettent de découvrir des chefs d’œuvres culinaires. Mais, aujourd’hui, c’est au zoo que mes pas m’ont guidée. Désireuse de quitter l’ambiance électrique de la villa et l’énergie débordante de mes colocataires, je suis partie au petit matin, prétextant avoir des courses à faire. Car peu importe l’ampleur de mes soucis, ils ne valent jamais la peine d’embêter les autres. Ma plus grande crainte serait de gâcher leur journée avec des tracas qui, de toute façon, ne les concerne aucunement. Me voilà donc seule, perchée sur un banc en bois. Plutôt que d’emprunter la position usuelle, mon postérieur est posé sur le haut du dossier alors que mes pieds reposent sur le siège. À en juger les regards douteux que me lancent certains passants, ma position ne doit pas paraître bien confortable. Et elle ne l’est pas du tout. Mais ainsi, j’arrive à mieux apercevoir le tigre qui se prélasse sur un rocher. Je détaille chaque parcelle de sa fourrure, la reproduisant du mieux que je le peux sur une feuille vierge. Un boulot minutieux qui m’empêche de penser à tous mes ennuis, aux rendez-vous fréquents à l’hôpital et à l’année entière que j’ai perdu au Canada. J’étais heureuse de revoir ma famille, certes, mais j’aurais préféré que la réunion se produise dans un autre contexte. Et surtout, je m’étais ennuyée de Javadd, des colocs et de leur omniprésence étourdissante. Chaque jour passé dans ma chambrette aux murs entièrement blancs, j’imaginais le moment où je pourrai enfin les retrouver. Mais au final, mes rêves surpassaient largement la réalité, alors je me retrouve à déprimer seule, complètement dépassée.

Journée banale aujourd'hui pour Victoria, avec l'arrivée du bébé tigre elle reste dans son secteur presque toute la journée, donnant parfois un coup de main à ses collègues. Victoria aimerait pouvoir faire les spectacles avec les otaries, bien qu'elle ne soit pas non plus la meilleure nageuse, elle sait néanmoins qu'elle adore être en contact de l'eau. Alors partager l'eau avec des animaux, elle ne peut qu'être en joie. Elle est sur tous les fronts, un collègue absent et là voilà à cavaler dans les allées du zoo espérant pouvoir néanmoins s'accorder une petite pause, de quoi manger une pomme, son estomac crie famine depuis un moment. La Cavendish fait le tour du secteur primate, l'heure du repas a sonné pour eux. Ses préférés sont sans doute les Saïmiris communs, elle a craqué pour un en particulier qui s'appelle Flash, parce que déjà tout petit il gambadait partout dans son enclos et qu'il était impossible de l'attraper. À l'heure actuelle c'est toujours le cas et il est encore plus pris d'élan de folie en grandissant. Suite au nourrissage de ces petits primates, elle se dirige vers les lémuriens, eux aussi doivent être nourris. Un d'eux s'autorise même à se poser sur son épaule ce qui l'a fait sourire. Elle le caresse, le laisse lui arracher des mains l'asticot qu'elle lui tend puis le laisse s'échapper. Une fois terminé, la blondinette décide d'aller voir ses gros chats comme elle aime les appeler parfois. Les tigres, elle les adore et lorsqu'elle a appris qu'elle serait la responsable de ce secteur son coeur avait répondu de manière plus que positive. Victoria fait un crochet par les loges afin de prendre sa pomme bien méritée, puis en marchant dans les allées commence à la manger, tout sourire car elle sait que le reste de sa journée sera dédiée à ses fauves tant adorés. Jetant son trognon dans une poubelle, elle s'approche de l'enclos, fait de petits claquements avec sa langue pour attirer leur attention « Coucou mes loulous ! » Ils commencent à bouger pour le bonheur de Vicky. Elle continue de faire claquer sa langue.  « Jafar ! Maya ! » sont les parents des trois petits monstres tout juste nés. Victoria se retourne alors, pour se rendre directement dans leur enclos et c'est à ce moment là qu'elle tombe sur Zoella, un sourire s'affiche sur ses lèvres  « Zoe ! »  surprise de voir la jeune femme dans un zoo.