"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Smoke, Gin and Mirrors - Page 2 2979874845 Smoke, Gin and Mirrors - Page 2 1973890357
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Smoke, Gin and Mirrors

Alastair H. Pratt
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() message posté Jeu 10 Jan 2019 - 7:31 par Alastair H. Pratt
C’était vrai. Beethoven s’appelait Ludwig. Tout commençait à se recouvrir un peu de brouillard. Il enviait presque le jumeau disparu d’avoir eu des parents aussi enthousiastes à le voir entre au Conservatoire et se demanda bêtement si lui-même avait une oreille absolue. Comment on faisait pour savoir si on avait un tel truc? Il jouait, c’est tout. Pour lui-même d’abord, pour sentir les touches d’ivoire sous ses doigts, entendre les notes résonner tout autour de lui. Et ensuite pour entendre le délire de la foule en face de lui. On s’en foutait de l’oreille absolue, au fond… Tant que la musique plaisait à quelqu’un… Mais si la musique n’était pas son truc, à Eurêka… c’était triste. Triste d’être affublé du nom d’un musicien alors qu’on rêvait d’étoiles.

Et puis les choses devinrent de plus en plus mélangées, dans sa tête. Entre l’ingénierie et l’histoire, il y avait une marge qu’il ne comprenait plus trop. Pourquoi ce type n’était simplement pas allé en science? En histoire, c’était presque aussi crève-faim que d’être musicien.

« Non, m…mais… Qu’est… qu’est-ce qu’on pouvait faire d’un di…diplôme en histoire à part se retrouver au ch… chômage? »

Alastair réalisa presqu’immédiatement sa bourde et pinça les lèvres. Son père aurait pensé ainsi. Le vieux aurait feint un intérêt quelconque et aurait tourné le dos pour déblatérer sur les artistes et autres rêveurs et leur paresse sociale et fiscale.

« Pu…putain, je parle comme mon pè… »

Comme son père? L’idée commençait à lui donner vaguement la nausée. Une partie de lui désirait plus que tout au monde, pour la première fois de sa vie, d’être comme le Vieux Con. Juste un peu. D’être vraiment son fils, jusqu’à la moelle. Même de se faire appeler Harold encore et encore. Au moins, il aurait su qui il était vraiment, non? Même s’il venait du foutre d’un vieillard qui avait réussit sa carrière en manipulant tout le monde… Maintenant, il ne savait plus rien, plus rien du tout…

La nausée s’accentua davantage encore quand l’autre à côté de lui se mit à parler de cette journaliste qui l’avait abordé et qu’il avait envoyé paître. La même que celle qui était allé voir Nate, sur cette histoire de médecin qui trafiquait des mioches. Son compère rigola de plus belle en répétant le nom de l’hopital où il était né en ponctuant d’un autre de ses foutus «frère». Alastair eut presqu’envie de l’envoyer paître. Il n’était pas son frère. Qu’un pur étranger rencontré sur un banc de parc dont il ne se souviendrait plus le lendemain. Il se passa nerveusement la main dans la cheveux et prit une grande inspiration. C’aurait été con. Tellement con. Ce n’était qu’une putain d’expression, non? Juste une expression… et le type était sympa…

Il tenta de se lever pour cacher sa nervosité mais la tête se mit à lui tourner. Il avait bu tant que ça, vraiment? Il avait bête… on ne buvait pas sur un estomac vide. Il se rassit et baissa la tête pour se resaisir.

« La jour…journaliste… Sullivan. C’est elle qui est venue v…voir mon co…copain sur cette histoire d’Ad…ADN et de… de... »

Il avala sa salive et tenta de rigoler à nouveau. Comme s’il c’était s’agit d’une bonne blague. Mais tout sonnait un peu faux maintenant. La coincidence lui donnait un peu le tournis. Et si l’affaire était aussi gigantesque que Nate insinuait, à mots couverts? Et si il n’était pas le seul? Il avait soudain l’impression de se retrouver dans un épisode d’Orphan Black, soudainement. Il avait été conçu par in vitro, non?

« Tu… tu vas rig…rigoler, Ein… Einstein, m…mais on est né dans le même hôpital, toi et moi. Mon… p…. père dit à… à tout le monde qu…que je suis né au B…Barts mais toutes mes nounous m’ont dit que j’étais né là, à la Ab…Aberdeen Maternity…Genre ils... ils ont décidé ça à l... à la dernière minute. C’est… fou, hein? T’as… t’as quel âge, comme ça? »

Le britannique leva la tête vers les lumières de la ville au loin et avala une autre rasade d’alcool.

« Fuck mate… je… n…ne sais même plus par où est l’entrée de métro… »
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Eurêka L. Abercrombie
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() message posté Mar 22 Jan 2019 - 15:14 par Eurêka L. Abercrombie

SMOKE, GIN AND MIRRORS

Alastair & Eurêka



Pour la première fois de sa vie, Eurêka se confiait à cœur ouvert. Comme si le gars à côté de lui était la clé pour déverrouiller le cadenas de son âme, comme s’il y avait une connexion entre eux qui faisait qu’il pouvait tout lui dire sans problème. C’était dérangeant, c’était si plaisant. Avec Alastair, Eurêka n’éprouvait aucune méfiance, aucune crainte. Pas comme avec les autres dans ce monde, pas comme avec sa famille, qui à ses yeux, n’étaient que de purs inconnus. C’était comme s’il le connaissait depuis toujours, comme si c’était plus que ça. C’était tellement étrange. Eurêka cessait de parler un instant pour se concentrer sur cette quiétude qui régnait en lui malgré ses doigts glacés, et son souffle embué. Il se sentait bien, si bien qu’il en oubliait ses étoiles, ces pensées sordides, et tout le reste. Un sourire le prit, et il pliait son télescope pour poser pied à terre, et continuer cette conversation avec Alastair. Il se relevait alors du banc pour ranger ses affaires, tout en répondant à son interlocuteur.

« - J’voyais pas vraiment ce que j’aurais pu faire d’autres, l’histoire c’est la seule chose qui pourrait me plaire. Pis de toute façon ça sera qu’un diplôme inutile, je vais trouver un boulot minable et continuer ma vie minable. J’sortirais mes p’tis frères et sœurs de l’enfer d’Aberdeen, puis basta, je me barrerais loin de ce continent. Loin de ce merdier. »

En vrai, Eurêka se battait que pour ça, pour sortir les siens de l’emprise de leur père, pour leur donner une chance dans la vie, une vraie chance. Il comptait bien s’user jusqu’à la moelle pour leur offrir un avenir meilleur que celui qu’il leur promettait. Eurêka ferait tout pour eux, et il l’a déjà prouvé un bon nombre de fois, il ne comptait plus le nombre de bagarre qu’il avait engendré pour le bien des siens. Il n’avait peur de rien, et encore moins du monde. Il soupirait donc, rangeait le télescope avec précaution dans son sac de transport, puis perçut le dégoût de son interlocuteur par rapport à son attitude. A vrai dire, Eurêka n’en prêtait aucunement l’attention, car dans le fond il avait raison, ces études ne le mèneraient à rien. Il levait donc les épaules, puis rangeait son carnet de dessin dans la poche de devant, avec ces nombreux livres d’astronomie. Puis il vit Alastair essayé de se relever, malgré le nocturne, il le vit tanguer, et il se redressait brusquement, l’aidant à se rassoir tranquillement. Il n’était pas du tout en état de marcher, encore moins d’être seul. Et dans le fond, ça ne dérangerait pas Eurêka de l’aider à rentrer chez lui. Il souriait doucement, et une fois qu’il fut sûr que ça allait, il se redressait pour se mettre face à Alastair, écoutant son histoire assez peu sordide, sortant tout droit d’un livre. La coïncidence était troublante, mais Eurêka n’arrivait pas à faire des liens, hormis qu’ils avaient beaucoup de points en commun. Il l’entendit déglutir une nouvelle rasade d’alcool, puis lui prit tranquillement la bouteille des mains, qui était désormais vide. Un rire le prit et il se mordait les lèvres en allant jeter celle-ci, avant de revenir près d’Alastair.

« - Je crois que t’as eu ton compte en matière d’alcool. Je te ramène si tu veux, t’as pas l’air en état de marcher seul. »

Eurêka mit son sac de télescope sur le dos puis aidait Alastair à se relever, glissant le bras de gars derrière sa nuque pour qu’il prenne appuie sur lui, puis l’aidait à faire quelques pas, cogitant à ce qu’il disait, avant de répondre à sa question.

« - Ton histoire est vraiment étrange. P’être que tu devrais voir un détective privée, quelque chose dans le genre pour savoir le vrai du faux. »

Eurêka ne prêtait pas vraiment attention aux alentours, se préoccupant juste qu’Alastair ne tombe pas, même s’il ne se débrouillait pas trop mal pour quelqu’un qui était alcoolisé. Il le guidait aisément jusqu’à la sortie du parc, puis lui avouait.

« - J’ai 25 ans. »

Et la lumière éclairait leurs visages. Elle éclairait la ville. Elle éclairait leurs vies. Eurêka vit pour la première fois le visage de cet inconnu, avec qui il se sentait si bien. Un visage qu’il avait déjà vu. Un visage qu’il avait prit pour un mirage il y a quelques temps.

« - Oh god. C’est une blague.»

Impossible. Ça lui donnait le tournis, il avait le cœur au bord des lèvres, et il ne put faire autrement que de déposer Alastair sur le banc qu’était à côté d’eux, à la lumière. Il ne put s’empêcher de s’accroupir pour ne plus le regarder, il n’y croyait pas, pour lui c’était impossible. Ça n’avait aucun sens. Tellement peu de sens. Il était son reflet, le strict identique. Il était cette punition divine, cette constellation perdu. Il était tout ce qu’il avait perdu. Eurêka ne pouvait plus regarder Alastair, de peur que l’alcool lui monte à la tête encore, de peur que tout ceci soit une mauvaise blague.



satan claus

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Alastair H. Pratt
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() message posté Jeu 24 Jan 2019 - 7:19 par Alastair H. Pratt
L’enfer d’Aberdeen.

L’expression le laissa un peu songeur, entre les brumes denses et éthyliques de l’alcool.

Même après avoir été forcé à passer tous les étés de son adolescence à Aberdeenshire, il ne gardait de la ville-même qu’une vague illusion de grisaille et d’ennui. Du brouillard partout qui tombait lourdement sur des murs de granit. Même dans un pays prisé comme l’Écosse, la ville d’Aberdeen n’avait pas grand chose de touristique. Du gris, du gris et encore du gris. Est-ce que l’enfer pouvait se traduire dans un ennui éternel? Sans doute.

À bien y penser… Il ne connaissait pas tant que ça la ville où il était né. C’était toujours la putain de course, dès qu’il posait les bagages chez sa mère. Les préparatifs pour s’éloigner de la ville et aller à la campagne, à Braemar Castle. Avait-il séjourné plus de deux jours à Aberdeen même? Lui avait-on jamais permis d’aller au-delà des quartiers plus huppés de la vieille ville? Ses parents avaient si peur des jeunes gens de son âge, là-bas. Comme si un p’tit écossais pouvait être pire qu’un autre gosse de riche londonien. S’ils savaient… Il n’avait même jamais vraiment été au port. Il ne se souvenait que de ces journées brumeuses, cloisonné à l’intérieur, à jouer à jeux videos de guerre.

Pourtant, il les avait vus, au travers de la vitre de la berline qui les menait à la campagne. Les puits de forage de pétrole dont la famille de sa mère détenaient une bonne part, qui souillaient l’horizon de l’océan et qui faisait vivre la majorité de la ville. Les hangars ternes, les silots. Les grandes tours à logements, en béton, laides et fades, qui se découpaient en avant des montagnes, loin derrière les beaux quartiers historiques. Ces maisons, toutes pareilles, dans les quartiers plus pauvres. Et les mômes de ceux qui n’avaient réussi à travailler dans les forages ou en tourisme, agglutinés autour d’un ballon de foot à moitié dégonflé, sur un terrain d’asphalte craquelé, surplombé d’un de ces édifices à logements, qui vous regardaient passer avec un regard noir. Est-ce c’était ça, l’enfer d’Aberdeen?

« T… T’as combien de f…frères et sœurs? Ils portent tous un n… nom au…aussi bizarre que le tien? »

C’était une autre question un peu conne, Alastair le savait bien. Mais il était curieux. Il avait toujours été un peu curieux d’en savoir plus sur les frères et sœurs des autres. Il prétendait, à qui voulait bien l’entendre qu’il aurait détesté en avoir. Qu’il était bien content de ne pas avoir eu à se disputer la console de jeux ni à retrouver ses précieuses figurines de Batman et ses précieux disques tous collants et poisseux à force d’être chippées et manipulées par les petites mains crottées d’une sœur cadette chiante et imaginaire. La vérité était un peu différente. Certes, il n’avait pas eu à partager avec qui que ce soit. Mais il avait passé une enfance seule avec deux vieillards qui l’avait laissé à lui-même et à ses gouvernantes.

Une enfance seule et vide.

Il poussa un lourd soupir bien sonore avant d’essayer de se relever. Peine perdue. Deux mains fermes l’aidèrent à se rassoir en ce moquant gentiment de son taux d’alcoolémie. On lui arracha sa précieuse bouteille des mains avec un petit rire. Il voulut râler mais il devait admettre qu’il avait pratiquement tout bu. Il se sentit un peu honteux. Et triste. Infiniment triste. Eurêka venait-il de dire qu’il partirait loin d’ici? Déjà?

« P….putain je suis con… faut jamais boire l’es… l’estomac vide. J’aurais… j’aurais dû de…demander au serveur d’emb… d’emballer tout. Le steak et… et… le putain de homard dans un dog…un doggy bag. Pour emporter. Ça… ça l’aurait vraiment fait chier. Toute cette bouffe … dans un p…putain de sac en papier. Mon p…père, je veux dire. On… on aurait pu partager. Tu veux vraiment t’en aller? Aux States? Tu crois que ça sera mieux là-bas?»

Il avait dit la dernière phrase avec une voix presqu’enfantine. Il voyait bien que le mec rangeait ses trucs. Il avait beau être gelé jusqu’aux os, il aurait voulu rester là, toute la nuit, à juste regarder les étoiles avec ce mec. Dans ce silence confortable où il n’y avait pas besoin de rassurer qui que ce soit. Juste d’être là tranquille et se comprendre.

Mais il était temps de partir. Les choses avaient pris une drôle de tournure. Il se sentait fébrile, nauséeux. Il y avait trop de coincidences, entre ce mec et lui. L’enfer d’Aberdeen. Aberdeen… C’était la ville notée sur le relevé d’ADN, non? Il laissa l’autre passer son bras sous sa nuque sans sourciller, trop ivre, trop anesthésié sans doute, pour que le contact le catapulte encore à Rome, dans cette chambre d’hôtel sordide. Il se laissa transporter, en suivant les mouvements de son comparse. Il sentit les boucles de l’autre contre son poignet. Il s’abstint de lui dire que lui aussi avait eu les cheveux longs, deux ans auparavant. Il aurait presque voulu se confier, lui dire qu’il les avaient coupés et teint, ses belles boucles blondes parce que les trois hommes avaient tirés dessus en le pénétrant et qu’il était incapable de se regarder dans le miroir sans penser au surnom qu’ils lui avaient donné.

« Boucles d’or… »

Il s’abstint de lui demander de le regarder et de lui dire s’il n’avait pas vu un type un peu comme lui, à Aberdeen. Avec les yeux verts, un peu en amandes et un nez un peu trop pointu, un peu come le sien. Il resta là, muré dans son silence honteux, à espérer un peu que la lumière n’arrive vraiment jamais, au loin.

«N…. normalement, je squatte sur... sur le canapé, ch… chez une amie dans Soho m… mais elle va me tuer si elle me voit déb… débarquer c…comme ça. N… normalement, je… je vais au McDo, je m’installe dans un c…coin et j’at… attends que ça passe. Mon c… ami… Nate… il veut que… que je p…passe chez lui. Il… il m’at..tends. C’e… c’est dans l’ou… l’ouest. White city, tu… tu vois? Je… je veux tellement pas qu’il me voit comme ça… Je veux tellement pas qu’on me voit comme ça… »

Il se laissa tomber sur le banc sans réagir, lourdement et releva la tête en fronçant les sourcils. Et puis les yeux bleus-verts, en amande, de l’autre, lui lancèrent un regard aussi perdu et terrifié que le sien. Ses muscles de ses mains se crispèrent sur le bois glacé du banc et il s’immobilisa, la bouche entrouverte, le regard sur celui qui évitait maintenant à tout prix de le regarder.

C’était le type de l’arrêt d’autobus. Il avait en face de lui le fantôme qui le hantait depuis des mois.

« T….toi ?! »


Il s’accroupit à son tour sur le banc, dans un geste sans grâce ni équivoque.

« Oh putain, je vais être malade. »

Et il vomit.
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