(lucie); smoke and mirrors

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Invité

(✰) message posté Mar 7 Juin 2016 - 17:28 par Invité

Lucie Camille Océane Peeters

London calling to the faraway towns

NOM : Peeters, un nom qui fleure bon la Belgique, les moules, la bière, les frites et le chocolat. Elle est née Leclercq, mais elle a pris le nom de Peeters lorsque sa dernière famille d'accueil l'a adoptée. PRÉNOM(S) : Le prénom qu'on lui a donné à la naissance et qu'elle utilise tous les jours depuis est Lucie. Elle a aussi hérité de Camille et d'Océane, même si peu de gens sont au courant. ÂGE : 23 ans. C'est beaucoup, mais c'est peu en même temps. C'est la jeunesse qui se fane à vue d'œil, des erreurs passées, des regrets et une volonté de tout recommencer. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Elle est née le 11 novembre 1992 dans la belle ville de Bruxelles, en Belgique. NATIONALITÉ : C'est du sang belge qui coule dans ses veines, et elle en est particulièrement fière. La fierté est l'un de ses traits de caractère les plus marqué, de toute manière. STATUT CIVIL : Elle est célibataire, et depuis le fiasco de sa dernière relation, elle ne compte pas réitérer l'expérience. Elle a non seulement brisé le cœur et la vie de l'homme qu'elle aimait, mais elle l'a aussi totalement perdu. MÉTIER : Elle a fini ses études de droit depuis peu, et elle ne savait pas trop quoi faire avec ce diplôme. Depuis sa rupture soudaine d'avec Nolan, elle a décidé de passer le concours d'avocat en droit à la personne. Elle l'a eu de justesse. TRAITS DE CARACTÈRE : jalouse, souriante, optimiste, têtue, bornée, brisée, intelligente, studieuse, réfléchie, terre-à-terre, sérieuse, impulsive, drôle, un peu collante, a du mal à faire confiance mais y travaille. GROUPE : Walk on a line. Elle veut changer, et ce changement demande du temps et de la patience. Elle le sait, et elle est prête à assumer. La première chose qu'elle va faire, c'est goûter à la simplicité de la vie. Et quoi de mieux que de marcher, flâner, se perdre dans les rues de Londres?

My style, my life, my name

01. Lucie est redevenue rousse depuis un mois à peine. Elle est née avec cette teinte « poil de carotte », mais dès son entrée au lycée, elle a voulu les décolorer et était passé au blond platine. C'était resté depuis. Retrouver sa couleur d'origine est pour elle la preuve qu'elle peut redevenir quelqu'un de simple, de bon, d'heureux. 02. À son arrivée à Londres, elle se sentait un peu seule, alors elle a décidé d'aller adopter un animal de compagnie du refuge du quartier. Son cœur a fondu devant une petite chienne qui ressemble fortement à un Cairn Terrier. Elle l'a appelée Nessie en raison de l'origine de cette race, même si, bien sûr, la chienne n'est pas une pure race. 03. Son péché mignon, mis à part le chocolat belge, est le café. Elle raffole de macchiatos, de lattes, d'espressos, bref, du café sous toutes ses formes. Elle fait attention à ne pas trop en consommer, mais elle a du mal à freiner ses envies quand elle passe devant une boutique de café. 04. Si elle n'avait pas fait une fac de droit à Bruxelles, elle aurait sûrement choisi de faire une licence d'histoire. Elle se passionne pour cette matière depuis toute petite, et aspire à devenir aussi courageuse, connue et altruiste que les plus grands héros de ses manuels. Elle sait très bien que ce n'est qu'un rêve de gamine. Mais ça ne l'empêche pas de traîner dans les magasins d'antiquités de Londres pour s'imprégner de ce passé si présent dans la vieille Europe. 05. Elle est aussi passionnée de lecture. Petite, c'était son moyen d'échappatoire. Pourtant terre-à-terre et réfléchie, elle aime se perdre dans les pages de romans d'aventures et vivre des choses merveilleuses aux côtés des personnages. Elle se sent moins seule, moins perdue quand elle se plonge dans sa bulle de lecture. C'est pour ça que, où que vous la croisiez, elle aura toujours un livre avec elle. 06. Depuis sa rupture, elle a décidé de reprendre sa vie en main, et ça passe d'abord par son hygiène de vie. Après tout, l'expression « un esprit sain dans un corps sain » ne doit pas sortir de nulle part. Elle fait du footing deux fois par semaine, du yoga tous les jours, et essaye de manger sainement. La Belge en elle se rebelle un peu, alors elle a fait un compromis: elle peut manger de tout, mais rien en-dehors des repas. 07. Du genre fière, elle a tendance à clamer haut et fort qu'elle a du sang belge. Il n'y a pas beaucoup de doutes là-dessus, cela dit. Elle réunit tous les clichés de la Belgique en sa seule personne: elle a un sens de l'humour douteux, elle raffole de la bière, du chocolat et des moules frites, et elle doit être une des seules personnes sur terre à réellement apprécier les jours de pluie. 08. Elle essaye par tous les moyens de devenir une meilleure personne. Elle travaille sur son manque de confiance, son impulsivité et ses émotions trop fortes. Elle essaye de faire une bonne action par journée, que ce soit aider un voisin à porter ses courses ou faire la conversation à une vieille personne seule. Elle essaye d'apprécier les petits bonheurs de la vie, de devenir une personne plus simple et plus vraie. Elle veut vraiment tirer un trait sur son passé et se prouver qu'elle est capable de changer, qu'elle ne suivra pas forcément les traces de son père. 09. Ayant grandi en Belgique, et malgré le fait que ses parents biologiques aient parlé uniquement le français, le fait qu'elle se soit déplacée de famille d'accueil en famille d'accueil lui a permis de maîtriser l'allemand, le néerlandais et l'anglais parfaitement. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles elle n'a pas hésité à partir à Londres; elle savait qu'elle n'aurait aucun problème avec la langue. 10. Elle adore par-dessus tout flâner dans les rues de Londres, découvrir des petites boutiques nichées dans des allées pavées et acheter des vinyles dans des boutiques emplies de charme anglais. Le truc, c'est qu'elle a un très mauvais sens de l'orientation. Et comme elle refuse, par pure fierté, de demander son chemin, il est fort probable qu'elle se perdre dans la capitale. 11. Elle met toujours de la musique quand elle est seule chez elle, c'est-à-dire, plutôt souvent. Il n'est pas rare qu'elle se mette spontanément à danser dans sa cuisine sous le regard ébahi de Nessie. C'est aussi une pro du karaoké sous la douche. Heureusement, elle ne chante pas trop mal. 12. Sa récente aventure avec Nolan lui a fait perdre non seulement confiance en elle mais aussi en les autres. Même si elle tente par tous les moyens de sortir de sa coquille et de s'épanouir, au niveau social, il y a quelque chose qui bloque. Elle a peur de reproduire les mêmes erreurs. Ceux qui ne la connaissent pas la pensent donc réservée, voire même un peu timide.

PSEUDO : deep waters. PRÉNOM : je préfère ne pas le donner, désolée (lucie); smoke and mirrors 4095813733

ÂGE : 17 ans. PERSONNAGE : scénario de Nolan. AVATAR : Katherine McNamara. CRÉDITS : avengedinchains pour l'avatar et eternal lust pour les icônes. COMMENT ES-TU TOMBÉE SUR LC ? : par un Top-Site. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: nope.

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(✰) message posté Mar 7 Juin 2016 - 17:28 par Invité

AVERTISSEMENT:

At the beginning

j'accuse mon père

J'ai huit ans. Huit petites années fanées à écouter les cris de mes parents et la vaisselle qui se brise sur les murs. Les disputes violentes, je connais, mais ils finissent toujours par retomber dans les bras l'un de l'autre. Habituellement. Sauf que, aujourd'hui, Maman a une valise à la main. Elle m'embrasse, des larmes plein les yeux, et elle me dit d'être forte. Je ne comprends pas qu'en fait, elle me dit adieu. Elle sort par la porte d'entrée sans un regard en arrière.

Mon père n'a jamais osé lever la main sur ma mère; il l'aimait trop pour ça. Mais moi... Moi je lui rappelais cette femme qu'il avait tant aimée et qui s'était tout de même évaporée dans la nature, incapable de faire vivre le couple. Il était persuadé que j'étais la cause de tous ses maux, et même, que je savais où était ma mère. Mes cris, mes protestations, et toutes les larmes de mon corps n'ont pas suffi à le convaincre. Il s'est mis à me frapper. D'abord des gifles quand je désobéissais ou que je faisais des bêtises, puis des coups de poings, des coups de pieds, des insultes. Le pire, c'est que je n'en parlais pas, parce que je pensais l'avoir mérité. Après tout, ce que disait mon père était sûrement vrai. J'étais la cause du malfonctionnement du couple, de la fuite de Maman, de ma propre existence. Sans compter que Maman ne m'avait pas prise avec elle. Elle ne m'aimait pas, et ça, Papa le répétait inlassablement. Je souffrais en silence.

Ça a duré plus d'un an. Et puis, un jour, ma maîtresse de primaire a commencé à avoir des doutes. Papa ne faisait pas vraiment attention aux coups qu'il me portait. J'essayais de camoufler les ecchymoses comme je le pouvais, mais quand on a un œil au beurre noir, on a beau mettre autant de fond de teint qu'on veut, ça se voit toujours. La première fois que ma maîtresse a remarqué les traces de coups, je lui ai dit que j'étais juste très maladroite et que je m'étais violemment cognée dans les escaliers. Puis que je m'étais battue avec des camarades. Puis qu'un chien m'avait sauté dessus dans la rue. Plus les jours passaient et moins j'avais d'excuses. Je m'embrouillais dans mes mensonges. À vrai dire, je n'ai jamais su mentir.

J'ai neuf ans. Neuf petites années fanées par les coups de mon père sur mon petit visage poupin. C'est un miracle qu'il ne m'aie pas encore cassé le nez, ou tout autre partie de mon corps pour ainsi dire. La maîtresse m'a encore demandé de rester en classe pendant la récréation pour pouvoir me parler seule à seule. Assise sur ma chaise, la tête baissée vers mes chaussures, je balance nerveusement mes pieds. Je sens le regard inquiet que pose Madame Dubois sur moi, mais je ne lève pas la tête vers elle. « Lucie, s'il te plaît, tu peux me dire qui te frappe? » Mes yeux s'agrandissent sous l'effet de la surprise, et je les relève vers elle pour la dévisager. Comment est-ce qu'elle a deviné? « Je ne suis pas idiote, Lucie. J'ai mis du temps à comprendre, mais j'ai compris. Parle-moi. Je peux t'aider. Mais seulement si tu acceptes de parler. » Après un moment de hésitation, je lui dis tout, les larmes coulant le long de mes joues, creusant des sillons salés dans ma peau.

I bet my life

Après mon aveu, ma maîtresse a contacté les services sociaux. J'ai été presque immédiatement placée dans une famille d'accueil. J'ai eu un peu de mal à m'habituer à ma nouvelle famille, mais j'étais une petite fille adorable, et je me suis très vite prise d'affection pour les membres de cette famille qui comptait deux enfants d'à peu près mon âge. J'avais retrouvé un foyer, une famille, de l'amour. Mais le destin n'en avait pas fini avec moi. Un an plus tard, le père était muté à l'étranger. Ils ne pouvaient pas me garder; ne m'ayant pas adoptée, les démarches administratives pour me faire sortir du territoire auraient été longues et compliquées. Pour la deuxième fois de ma vie, j'étais abandonnée, livrée à moi-même, sans amour, sans soutien.

J'ai dix ans. Dix petites années fanées par les abandons successifs de mes proches. D'abord ma mère, puis mon père, et enfin ma nouvelle famille. Je sens que quelque chose en moi s'est brisé. Mon cœur, peut-être? Personne n'est jamais permanent dans ma vie. Je ne suis jamais assez bien pour qu'on reste à mes côtés. Tout ce que je demandais, c'était un peu d'amour dans ma vie si solitaire. Mais c'est fini. J'en ai assez de souffrir. Je vais me construire une carapace. On ne pourra plus m'atteindre. Je ne ressentirai plus rien. Jamais. Je refuse de souffrir de nouveau. Et cette enfant adorable que j'étais s'est transformée en petite fille silencieuse et froide qui passe de famille d'accueil en famille d'accueil sans broncher.

Et puis ça a été le temps du lycée. Je me suis décoloré les cheveux, passant de rousse à blond platine. J'étais devenue la parfaite pétasse au cœur de glace, la queen bee de mon lycée, toujours entourée d'une troupe d'« amis » et d'admirateurs. Je me nourrissais de cette attention, de cette affection hypocrite. Au fond, je n'avais jamais cessé d'être la petite fille de mon enfance à la recherche d'un peu d'amour dans ce monde qui l'avait tant blessée. J'avais juste une autre façon de le montrer. Ma famille d'accueil de l'époque, un couple d'une quarantaine d'années, sans enfants, a décidé de m'adopter, et j'ai changé de nom de famille. Je suis devenue Lucie Peeters, et je pouvais définitivement tirer un trait sur cet homme que j'avais appelé Papa bien trop longtemps. Je savais que j'attendais toujours un geste, un signe de sa part, mais je sais aujourd'hui que je n'ai plus aucune chance d'entendre parler de lui. Je ne sais même pas s'il a été puni pour ses crimes. À vrai dire, je n'ai même pas envie de le savoir.

le bien qui fait mal

Je voulais faire du droit depuis longtemps, pour pouvoir défendre des personnes qui seraient dans mon ancien cas, des victimes, des humiliés, des brisés. J'ai réussi à avoir de meilleures relations sociales à la fac. J'ai appris à m'ouvrir aux gens, à être plus agréable. J'ai commencé à vraiment sourire, à rire même, chose que je ne m'étais pas autorisée depuis des années. Mais mon histoire personnelle continuait à me suivre comme une ombre malsaine. J'étais jalouse et possessive. Peut-être pas à l'excès, mais en tout cas assez pour que mes amis me le fassent remarquer de temps en temps. J'avais tellement peur d'être de nouveau blessée, abandonnée.

L'année de mes vingt-deux ans, j'ai fait mon stage de fin d'études dans un cabinet d'avocat de Bruxelles. J'y ai rencontré Nolan, et on est tombés fou amoureux l'un de l'autre. Au début, tout allait bien. On a même emménagé ensemble au bout de six mois. Et puis, rapidement, mon passé a repris les rênes. J'ai commencé à lui faire vivre un véritable enfer. Je traçais son portable, j'analysais son ordinateur, j'inspectais ses chemises pour des traces de rouge à lèvres ou de parfum féminin autre que le mien. Je n'avais tout simplement pas confiance. Comment pouvait-il m'aimer? Je ne pouvais pas concevoir cette idée. Je n'étais pas assez bien pour qu'il me garde dans sa vie. Ça m'a rendue folle, obsessionnelle, paranoïaque, possessive. Graduellement, j'ai commencé à le couper du monde, de ses amis, de sa sœur même, de peur qu'il ne la préfère à moi. Je faisais des crises, je le giflais, je le menaçais. Il a plusieurs fois fini à l'hôpital. Oui, je l'ai embarqué dans une relation abusive, de celles dont j'entends parler lorsque je dois defendre des victimes. J'en étais la cause, et l'homme que j'aimais en subissait les conséquences. Mais je l'aimais, bon Dieu, je l'aimais à en crever. Je ne savais juste pas le lui montrer. J'étais désemparée, terrifiée.

J'ai vingt-trois ans. Vingt-trois longues années fanées par le doute et le manque de confiance. Ma relation avec Nolan me ronge petit à petit, comme un poison à action lente. Je suis bouffée de l'intérieur, perdue, complètement perdue. Ce soir, je noie mes peines dans l'alcool dans un bar de Bruxelles. Je me fais draguer sans cérémonie par un mec que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam. Je suis seule, terriblement seule. Alors je le laisse me traîner jusqu'à chez moi, me déshabiller et me faire l'amour dans le lit que je partage d'ordinaire avec Nolan. Ses baisers sur ma peau sont comme des coups de couteaux dans mon cœur solitaire. Je ne me sens pas aimée, pas appréciée. Je n'ai pas l'impression de renaître sous ses caresses. Nolan est le seul à pouvoir me faire ressentir ça. Embourbée dans un brouillard d'alcool, je suis soudain dégoûtée par le corps masculin qui se trouve au-dessus de moi. Mais je vois la douleur se peindre sur le visage de Nolan. Il se tient dans l'encadrement de la porte. Il a tout vu.

I'm so sorry

Ça fait trois mois que Nolan m'a virée de chez lui. Je suis partie sans protester, les larmes aux yeux. Je ne peux pas lui en vouloir. Après tout, je l'ai trompé et il m'a prise sur le fait, dans notre propre lit, qui plus est. J'ai compris que j'avais foiré sur toute la ligne. J'ai détruit l'amour de ma vie, et mon cœur par la même occasion. J'ai décidé d'aller voir un psy. J'ai bien fait, parce qu'en effet, quelque chose ne va pas chez moi. Pas étonnant vu mon passé. J'aurais dû m'en soucier avant. Peut-être que je n'aurais pas perdu Nolan. Mais ce qui est fait est fait et je ne peux malheureusement pas le changer. J'ai enchaîné séances et thérapies pendant un bon moment, mais j'ai surtout décidé de reprendre ma vie en main. Je veux me prouver que je ne suis pas obligée de reproduire les mêmes erreurs que mon père, que je ne suis pas comme lui. Je me suis mise au sport, j'ai adopté une meilleure hygiène de vie, et je suis redevenue rousse. J'ai coupé les ponts avec toutes les personnes toxiques de mon entourage et j'ai essayé de me rapprocher des personnes qui comptent vraiment pour moi, à savoir, mes parents adoptifs. J'ai perdu énormément de confiance en moi et je n'ose plus approcher de gens de peur de refaire les mêmes erreurs qu'avec Nolan. Je ne veux plus faire de mal à personne.

J'ai fait des efforts sur ma personnalité aussi. Le psychologue a été d'une grande aide pour ça. J'ai encore du mal à faire confiance, mais je sais que je ne peux pas contrôler la vie de mes proches et que je ne suis pas la seule personne dans leur entourage, et je l'accepte. Mais il me manque encore une chose pour vraiment repartir sur de bonnes bases: le pardon de Nolan. J'ai essayé de le recontacter, en vain. Je suppose qu'il a changé de numéro. J'ai appris par des amis communs qu'il était parti s'installer à Londres il y a un mois. Pendant longtemps, j'ai pesé le pour et le contre. Est-ce que c'est vraiment une bonne idée que je le rejoigne? Après tout, il doit bien y avoir une raison pour laquelle il a fui Bruxelles -et je crois savoir laquelle. Elle était blond platine et s'appelait Lucie. Vous voyez? Ouais. Donc pas franchement une bonne idée. Pourtant, je me suis retrouvée à chercher des appartements sur internet, à contacter des cabinets d'avocats pour savoir s'ils embauchaient, et fin mai, tout était prêt. Plus rien ne me retient à Bruxelles. Je n'y garde que des souvenirs douloureux. J'ai besoin d'un nouveau départ. J'ai embrassé mes parents une dernière fois, leur promettant que je reviendrai pendant les vacances, et je suis montée dans l'avion sans un regard en arrière.