you weren't even part of the equation; pobby, dyngan

’So why can’t i forgive ?’ ‘Because you weren’t rejected, you were betrayed.’ Pobby & Dyngan & Charlie

C’est une belle journée (mais je vais me coucher),  c’est une samedi après-midi pour être précis et il fait beau. Ce n’est pas souvent que Charlie peut sortir du bureau le vendredi soir en souhaitant à tous ‘un bon week-end et à lundi.’ Mais c’est ce qu’il s’est passé hier, ils n’ont pas énormément de projet, en ce moment et ils ont tous fait des heures de dingues ces deux dernières semaines pour avoir droit à un week-end complet. La plupart du temps, c’est personnel réduit le week-end, mais Charlie en fait toujours partie. Après tout, elle est le boss et c’est son agence. Elle n’a pas fait tous ces sacrifices pour se la couler douce, non, elle a fait tous ces sacrifices (sans compter ceux de Dyngan) pour mériter ses week-ends, quand elle en prend.
Elle sait que Dyngan aimerait qu’elle soit un peu moins au travail le samedi et un peu plus avec elle, bon Dieu elle aimerait être moins au bureau et plus en sa compagnie, ce n’est juste pas toujours possible. Et puis, il a aussi son travail et il comprend. Elle comprend ses absences, aussi.

Bref, ce week-end, elle a deux jours complets avec son amoureux –fiancé- et elle a décidé d’en profiter à fond. Ce matin, déjà, ce fût petit déjeuner au lit avec le journal. Comme ils faisaient quand ils vivaient dans leur petit appartement, à la recherche d’un petit boulot afin de payer les factures et leurs écoles respectives. Quand tout n’était pas toujours joyeux mais qu’ils ne s’en souciaient pas parce qu’ils étaient ensemble. Lui et elle contre le reste du monde, ça n’a toujours marché que comme ça.
Petit déjeuner au lit, donc, avec les téléphones hors d’accès, pour commencer la journée rien que tous les deux.
Pendant qu’ils mangeaient, Dyngan lui avait demandé à quelle heure elle devait se rendre à l’agence, c’est à ce moment que Charlie, avec un sourire charmeur, lui avait annoncé qu’elle n’irait pas : ‘ceci, mon ami, et le début de notre week-end en amoureux !’ Dyngan avait semblé content d’entendre ça, il l’avait embrassé avant de lui demander ce qu’elle avait préparé pour eux. Elle devait avouer qu’elle n’avait rien de prévu, en dehors du petit-déjeuner. Il avait ri et lui avait promis qu’ils trouveraient, qu’elle pouvait choisir de faire ce qu’elle voudrait, il la suivrait.
Après avoir partagé la douche, ah les jeunes, Dyngan avait proposé de faire une ballade, et de déjeuner dehors. Charlie avait adoré l’idée, et accepté sur le champ.

Alors que Dyngan réglait la note du repas, Charlie avait regardé autour d’elle puis lui avait souri, des étoiles plein les yeux. Dyngan comprenant qu’elle avait trouvé leur prochaine activité avait vite payé et s’était levé de table, lui saisissant la main, prêts à la suivre.

London eye. London eye était l’endroit préféré de Charlie dans la ville. Elle y allait à la moindre occasion, elle adorait les grandes roues et quoi de mieux qu’une grande roue qui vous propose la vue de votre ville préférée ? Charlie était amoureuse de Londres, elle ne s’en cachait pas et n’avait aucune honte à monter encore et encore et encore dans cette grande roue.
Elle n’avait pas eu besoin de supplier Dyngan pour y aller, il était tellement content qu’elle ne travaille pas un samedi pour une fois, qu’il s’était promis de dire oui à tout ce qu’elle voudrait faire.
C’était loin d’être aussi romantique qu’une grande roue traditionnelle qu’on peut trouver dans les fêtes foraines (parce que, oui, certains trouvent ça romantique), les cabines n’étaient pas seulement pour deux mais beaucoup plus, mais Charlie ne cherchait pas le romantisme à cet instant. Elle voulait juste passer la journée avec l’homme qu’elle aimait et faire quelque chose qu’ils appréciaient ensemble, n’importe quoi aurait fait l’affaire, London eye n’était qu’un petit plus.
Si Charlie n’avait pas décidé de faire de ce week-end un week-end spécial, elle aurait proposé de revenir en début de soirée, pour refaire un tour, mais pas aujourd’hui.
En descendant, ils se remirent en marche, indécis sur leur direction. Charlie posa sa tête sur l’épaule de Dyngan, enlaçant son bras avec les deux siens, elle ferma les yeux, prenant une grande respiration, un sourire aux lèvres : si ce n’était pas le bonheur, elle se demandait bien ce que c’était.

Aujourd’hui était un jour particulier. Un week-end particulier, magique même. Je m’étais éveillé tranquillement dans notre chez nous, le sourire aux lèvres en voyant la jolie Charlie s’affairer à nous préparer un petit déjeuner. C’était étrange, mais ça me plaisait. En tant habituel, nous ne passions que très peu de week-end ensemble, son boulot lui prenait un temps fou, et elle n’avait que très peu de temps à m’accorder… D’accord son travail était important mais je regrettais parfois qu’elle soit aussi peu présente. J’avais passé bon nombre de week-end tout seul. Elle s’était alors installée dans notre lit, petit déjeuné en main, et journal… Que j’adorais ça, on en avait passé des journées entières ainsi par le passé, à ne savourer que l’instant présent et à profiter de l’un et de l’autre. Mais je sentais bien qu’elle préparait autre chose. Vint la question de son travail et elle m’avouait qu’elle resterait avec moi les deux jours prochains, que ça allait être notre moment à nous… Le bonheur. J’avais souris si fort que j’aurais pu me déclencher une crampe. Les téléphones étaient éteints, et nous voilà rien que tous les deux.

La douche prise en commun, j’eus l’idée d’aller manger dehors, sachant d’avance où j’allais la mener. Un petit restaurant sympa, très cosy et douillet, idéal pour les journées en amoureux. Mais surtout un endroit qu’elle et moi adorions par-dessus tout. On s’était dévorés du regard tout le long du repas, on avait ris, parler de tout et de rien. Et j’avais même abordé le sujet Pobby sans aucune honte. Bien sûre je ne lui avais pas tout dis. Juste le fait de la séance photo où elle était toute timide, et qu’avec mon charisme j’avais réussis à la décoincer. Je lui avais juste raconté qu’elle n’était qu’une connaissance mais qu’elle était très gentille. Bien sûre Charlie ne cherchait pas à comprendre. Elle voyait que j’étais juste content de rencontrer d’autres personnes, et j’étais contente de lui parler d’elle… Même si elle ignorait tout de notre véritable rencontre. Le repas terminé je réglais la note, et pris Charlie par la taille pour l’embrasser. Ses yeux pétillaient de joie, et je compris alors qu’elle avait décidé de notre prochaine activité. Un rire me pris et je la suivais sans réfléchir, n’étant que trop content de l’avoir à mes côtés…

Elle me menait au London Eye, son endroit préféré dans tout Londres. Londres était plein d’endroits magiques, mais pour Charlie s’était celui-ci qui l’éblouissait le plus. Je fis un énorme sourire quand de ses yeux, elle m’implorait d’y aller… Et bien sûre j’avais céder. Elle semblait tellement heureuse. Nous montions dans une nacelle, et elle se posait contre la barrière pour regarder le paysage qui se dessinait sous ses yeux. Je me posais alors derrière elle, enserrant sa taille, posant mon menton sur sa tête, regardant avec elle Londres. Nous n’avions pas bougé durant tout le temps de l’excursion, nous étions bien, dans notre bulle à savourer l’instant présent.

Le tour terminé, je lui fis un sourire dévastateur, et la pris contre moi pour déposer un baiser sur sa joue, avant de me remettre à marcher dans une direction inconnue. Elle prit mon bras et l’enserrait marchant à mes côtés. Elle semblait heureuse, et bien. Et je l’étais aussi. Aucune n’ombre au tableau. Jusqu’au moment où je vis Pobby face à nous. Face à face. Nous ne pouvions pas nous éviter… Et je compris qu’alors les deux mondes allaient se confronter.

 
 

Mes deux mondes se confrontaient, et ça me faisait peur. Je me tétanisais, je ne parvenais pas à réagir, ni à dire quoi que ce soit, mon corps entier se tendait sous le stress qui montait en moi. Comment ça allait se passer ? Charlie ignorait tout de ma relation Avec Pobby, et il fallait absolument que l’un comme l’autre on se contrôle face à elle… Je me mordais la lèvre quand Pob’ se présentait à Charlie, et intérieurement je mourrais d’envie de m’enfuir en courant… Elles se présentaient mutuellement, et la peur me tordait les entrailles, je les vis même se serrer la main… Si seulement elle savait… Je maudissais le ciel d’avoir croisé Pobby en compagnie de Charlie, car sans le vouloir on se faisait tous du mal…

Charlie tournait sa tête vers moi quand Pobby disait que je lui avais souvent parlé d’elle… C’était vrai, mais en réalité je n’avais parlé d’elle que parce qu’elle avait souhaité que je lui en parle… Mais il était vrai que Charlie était omniprésent dans mon cœur et mon esprit… Je souriais à Charlie, feignant ne pas être mal à l’aise…

« - Bien sûre… Tu comptes beaucoup pour moi ! »

Je me mordais la lèvre, et jetais un léger regard à Pobby, qui comme moi semblait complètement perdue… Je fronçais les sourcils quand elle disait s’en allé, et intérieurement je fus comme soulagé… Je ne voulais créer de tort à personne et encore moins blesser Pobby. Mais quelque chose me disait que ça n’allait pas s’arrêter là… Moi j’insistais pour continuer, mais Charlie m’arrêtais… Oulla, ça sentait mauvais… Je m’apprêtais à rouspéter un peu, mais quand elle me disait qu’elle l’a trouvait gentille et sympathique, qu’elle souhaitait l’inviter chez nous, mon cœur se serrait… Les deux femmes que j’aime dans la même pièce, à faire copines copines, Aoutch… Mais ça semblait lui tenir à cœur, alors j’allais m’exécuter…
Je reçu son baiser et le lui rendais, avant de soupirer, de lever les yeux au ciel, en riant légèrement, mais au plus profond de moi j’avais qu’une envie de pleurer…

« - C’est bon tu as gagné, je vais l’inviter… Attends-moi ici ! »

Je déposais un baiser sur le front de Charlie, puis tapais un sprint pour rattraper Pobby. Je l’attrapais par le bras, la dévorais du regard et murmurais doucement, bien que je savais que Charlie ne pouvait pas m’entendre à cette distance là…

« - Pobby… Charlie veut t’inviter à la maison… Pour diner. Tu es disponible ? Je comprendrais parfaitement que tu refuses l’invitation, je peux très bien inventer quelque chose pour toi… Désolé pour la position délicate… »

Je lui fis un pauvre sourire, elle comme moi étions gênés de la situation, mais je ne pouvais décevoir Charlie, elle se poserait que trop de questions…