"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici bad habits ▬ Nevada 2979874845 bad habits ▬ Nevada 1973890357
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bad habits ▬ Nevada

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() message posté Jeu 14 Déc 2017 - 23:30 par Invité

Nevada Felicita Artemieva

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Artemiev, avec l'ajout du "a" en terminaison pour signifier son appartenance au sexe féminin. Elle ne sait que penser de sa famille et du nom qu'elle véhicule d'ailleurs. PRÉNOM(S) : Nevada, cela sonne doux et plaît aux oreilles de sa mère. Depuis toujours celle-ci savait qu'elle nommerait sa fille ainsi. Felicita pour rappeler ces contrées italiennes, ce deuxième prénom lui déplaît.. ÂGE : vingt-huit ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Née un dix-neuf Novembre à Samara en Russie. NATIONALITÉ : Russo-Italiennes, elle a cependant un peu de sang Irlandais du côté de sa mère. STATUT CIVIL : Célibataire anciennement amoureuse, désormais refusant de s'engager. MÉTIER : organisatrice d’événements importants. TRAITS DE CARACTÈRE : téméraire — instable — introspective — ambitieuse — loyale — passionnée — coupable — honnête — peu rancunière — sanguine — brillante — en constante contradiction et changement — indépendante — protectrice — blessante — détachée — complexe — responsable — hypocrite lorsque la situation l'exige à ses yeux — fière — sociable — maternelle — tendre — brisée GROUPE : the tube.



My style, my life, my name

[1] elle a une mémoire excellente, cependant elle a énormément de mal à associer les prénoms avec les visages lorsqu'elle ne connaît pas bien les gens [2] elle ne sait pas bien exprimer ses émotions et la plupart du temps elle se contente juste de laisser autrui se faire sa propre opinion [3] parle plusieurs langues que ce soit le russe, l'italien et l'anglais mais également l'espagnol et elle espère s'améliorer en allemand [4] c'est une accro du travail et de l'effort, elle a énormément de mal déléguer ses responsabilités [5] elle est autant attirée par les hommes que par les femmes mais elle n'aime jamais vraiment [6] elle a une sœur jumelle, leur relation est disons... compliquée [7] ses liens sont généralement chaotiques de part ses émotions instables [8] elle était une ancienne patineuse artistique mais a dû tout abandonner suite à des problèmes personnels [9] elle a eu des problèmes d'instabilité alimentaire, notamment de la boulimie plus jeune, elle craint encore qu'ils ne reviennent un jour et fait très attention à ce qu'elle mange [10] possède un chat au nom de Pizza Guy c'est l'amour de sa vie et également un chien qui s'appelle Shakespeare, elle tente encore de le comprendre à ce jour [11] est en constante contradiction avec ce qu'elle dit ou fait, souvent elle pense une chose mais fini par faire penser le contraire [12] plus jeune elle voulait devenir apicultrice, elle a abandonné lorsqu'elle a fini par se faire piquer par des dizaines d'abeilles, deux fois [13] elle est d'ailleurs allergique à leur piqûres [14] il semblerait que lorsqu'elle soit attachée à quelqu'un elle oublie systématiquement tous les mauvais coups que l'autre puisse lui faire [15] passionnée par les langues mortes et les vieux films que personne n'aime, sauf elle [16] il lui arrive lorsqu'elle n'arrive pas à exprimer ce qu'elle ressent et qu'elle est frustrée, qu'elle se mette à donner des coups de pieds à tout ce qui est dans sa ligne de mire [17] elle ne pleure jamais en public et ne se confie que très rarement [18] les gens compliqués lui plaisent plus que les gens qui semblent n'avoir aucun problème, elle est très attirée par le mal des gens qu'elle tente d'aider même sans le pouvoir [19] elle n'aime pas les vacances, car ça implique n'avoir rien à faire [20] elle est hyper-active mais totalement une autre femme lorsqu'elle travaille [21] quand elle ne sait pas quoi répondre aux autres elle se contente juste de dire qu'elle n'a pas le temps et ce même quand ça n'a aucun rapport [22] quand un sujet ne l'intéresse pas elle a tendance à se déconnecter de la conversation, toutefois elle vous écoutera toujours d'une oreille [23] elle n'a aucun talent artistique, faites-le lui remarquer et elle aura l'air faussement outrée [24] c'est une grande fan des anciennes voitures et du moyen-âge 
PSEUDO : imaginarium ou blizzard.PRÉNOM : ana. ÂGE : majeure déjà, ça passe bien vite. PERSONNAGE : inventé. AVATAR : lily collins. CRÉDITS : première image : littlewildling-rpg ▬ premier gif : goldenlynxkail & dernier gif : jenesaispas ce n'est pas marqué  bad habits ▬ Nevada 1765539251 COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : je crois bien que c'était par top-site mais également par partenariat. Je tiens à dire que c'est une de mes tous premiers forums avec ce genre de contexte, j'ai fait du rp avec des personnages en dessin/fan art/manga jusqu'ici. Je suis à la fois stressée et excitée, j'ai hâte d'en découvrir plus. Puisque je suis une grosse inculte votre annexe sera ma meilleure amie bad habits ▬ Nevada 385371470 CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: nop chef.
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() message posté Jeu 14 Déc 2017 - 23:30 par Invité
At the beginning

Tendre le doigt pour montrer les étoiles, toucher la lune et effleurer le ciel. Elle avait toujours trop rêvé, un peu comme si cela lui permettait de voler plus haut, de vouloir plus, d'avoir plus. L'enfant tourna la tête, contempla la silhouette derrière le miroir, identique, mêmes yeux, mêmes traits, la même taille, le même tout. Elle avait toujours été là Evana, depuis le premier jour, depuis bien avant que ces yeux ne s'ouvrent sur le monde, que le manque d'air ne se fasse réellement sentir, depuis bien avant qu'elles n'aient grandi dans le ventre de leur mère sans doute. Evana et Nevada, c'était les deux, c'était une, elle l'avait toujours vu ainsi, parce que c'était ainsi, qu'il y avait un peu d'elle dans sa sœur et un peu de sa sœur en elle. Un soupir. Un froncement de sourcil. Puis la petite esquisse un sourire, éclate d'un petit rire franc et fragile, clairvoyant et innocent. Lorsqu'elle tend la main sa jumelle la saisit un instant, puis elle s'éloigne d'un pas, d'un deuxième, de cinq, avant de disparaître dans les immenses couloirs de la maison. Et pendant un moment, cela lui fit peur de ne plus la voir, que sa moitié disparaisse pour ne plus revenir. Elle avait toujours été la plus attachée des deux il semblerait, Evana elle ne cessait de créer son monde et de le modeler à sa volonté tandis qu'elle, elle forgeait de ces petites mains blanches que ce qu'elle pouvait. Petit à petit, elle baissa la tête, enroulant les cordons de ses lacets autour de ses minuscules patins. Elle avait perdu le compte de combien de fois elle avait pu répéter ce geste.

— Nevada, qu'est-ce que tu fais là ? 
— J'ai envie de rester ici encore un peu, Evana m'a laissé tomber. 
— Je vois, fais attention à ne pas tomber et viens voir ton père, il part bientôt en voyage.
— Je ne veux pas venir.
— Tu dois venir, Felicita. Ta grand-mère est là elle aussi, elle voudrait te voir.

Felicita. Le prénom plein de reproches, celui qu'elle n'utilisait que lorsqu'elle voulait ponctuer le fait qu'on ne pourrait la contredire. Felicita prononcé avec l'accent parfait de sa mère, l'artiste, la muse inspiratrice de nombreuses choses. Felicita, ce qu'elle pouvait détester ce deuxième prénom. Cependant, elle ne rajouta rien de plus, esquissant un sourire étrange, à la limite de la grimace disgracieuse. Elle n'allait pas lui mentir, sa mère le saurait, elle savait toujours, elle punissait sévèrement tout mensonge. Alors, sans le moindre mot elle se mit à se déplacer le long de l'immense pièce, trottinant maladroitement, marchant aussi vite que ces patins le lui permettait. Elle n'avait pas envie de le voir s'en aller une nouvelle fois, elle préférait fermer les yeux et se dire qu'il n'était jamais parti. En vérité, c'était plus parce que sa grand-mère était là qu'elle se déplaçait, parce qu'elle ne la voyait jamais et que la vieille femme était toujours ravie de lui raconter sa vie loin de la Russie. Elle avait toujours eu de meilleurs liens avec la mère de son père qu'avec sa propre mère, mais ce n'était pas le plus important. Aujourd'hui il partirait à nouveau vers des affaires, pour proposer de nouvelles idées, proposer que l'on lui fasse confiance à nouveau. Aujourd'hui encore, son père allait disparaître pour une durée indéterminée. Ce que c'était lassant à force. 

Mais elle savait. 
Elle savait qu'il faisait cela pour eux. Pour que leur vie ne soit encore meilleure, pour pouvoir combler le moindre de leurs caprices. 
Cependant ils ne manquaient de rien, ils n'avaient jamais manqué de rien. 

Je n'ai jamais compris pourquoi il cherchait autant à augmenter les bénéfices familiaux, ni pourquoi il refusait toujours d'embaucher quelqu'un pour le faire. Son affaire, c'était un peu comme sa vie, il surfait sur la tendance et se retrouvait ravi que ses projets aient autant de succès. Il vivait pour cela tout autant que ma mère pouvait vivre pour son sport mais lui, il n'était jamais présent à aucune occasion spéciale. Lorsque j'étais jeune, je lui en avais voulu de ne pas être présent, mais j'attendais chaque fin de semaine avec impatience, sachant qu'il nous écrirait comme il le faisait toujours. C'était notre tradition à nous.

•••••••

Le patinage, c'était un peu comme une manière de passer le temps en travaillant, c'était mon principal loisir lorsque j'étais plus petite, je voyais ça comme un défi que celui de me surpasser chaque jour. Je pense que tout a commencé avec ma mère, elle était la sportive accomplie de la famille, la glace et les patins c'était sa vie, elle ne vivait que pour ça, elle ne respirait que pour ça. Puis un jour elle nous a eus, c'était le plus beau jour de sa vie de ce qu'elle a pu nous dire, c'était également le jour où elle a dû laisser tomber ce qu'elle faisait pour nous. Elle ne nous en a jamais voulu à avoir gâché sa carrière, non, elle était tout simplement bien trop stricte. Ma mère, c'était le genre de personnes qui n'acceptent que le travail bien fait ou le sens des responsabilités, elle nous a élevé ainsi, dans l'attente qu'on ferait quelque chose de bien et de grand un jour. La première fois qu'elle m'a laissé monter sur des patins je me suis éclatée au sol et ouverte le nez, elle s'est contenté de me caresser le visage en me l'épongeant tout en me disant que ce n'était pas grave, je n'avais qu'à ressayer le lendemain. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que j'y arrive. 

Et puis un jour, on glisse sur la glace et on se rend compte que l'on se sent bien en le faisant, on a l'impression d'être plus grand et plus rapide, d'avoir réussi un petit quelque chose. Et on ne la lâche plus, on s'y agrippe au point de ne plus vouloir partir. J'ai eu énormément de chance de naître dans un pays où le froid est courant, j'ai toujours aimé la Russie et ce malgré toutes les propagandes mensongères étrangères que j'ai pu voir à ce sujet. Petit à petit, j'avais fini par prendre goût au patinage, Evana également, c'était ce que l'on faisait le plus en dehors des études et des autres activités que nous étions forcées de faire. Notre éducation a toujours été très pointilleuse, c'est quelque chose que je remercie encore d'avoir eu aujourd'hui bien que j'aie quelques difficultés à en parler à ma mère. 

Puis arrive mes douze ans, l'époque des grands rêves, le moment où on voudrait faire énormément de choses sans réellement savoir quoi. Je ne sais pas combien de fois j'ai changé d'avis concernant le métier que je voulais faire plus tard, j'ai lu des dizaines et des dizaines de livres sur comment conduire un avion, comment assimiler plus vite les chiffres, j'avais comme espoir de devenir astronaute ou bien encore médecin chirurgien. Je voulais monter ma propre galerie d'art mais je n'avais aucun talent pour le dessin, ma famille me l'a très vite fait comprendre. Finalement, ce n'était que des rêves d'enfant, une sorte d'envie euphorique qui se calmait très vite. Je n'avais comme projet fixe que d'avoir les meilleures notes, de réussir tout ce que je faisais histoire de pouvoir en être fière plus tard. J'avais eu comme envie de poursuivre sur la voie du patinage car c'était ce qui me permettait d'aller mieux. Et ensuite, ce fût les coups durs et les jours d'apprentissage intensifs, c'était les semaines qui défilaient avec le stress permanent, l'envie de courir plus loin pour ne pas avoir à affronter les résultats ensuite. Et c'était également les rires et les sourires, j'ai rencontré énormément de gens que j'appréciais, des personnes dont je me souviendrai toujours.  A cette époque-là, je correspondais énormément avec ma grand-mère, c'était un peu à elle que je racontais comment se passaient les choses chez moi, mes coups durs et mes coups de gueule. Elle disait toujours qu'on me mettait énormément de choses sur le dos et c'était un peu ridicule, j'avais juste l'impression de faire ce que je voulais faire. Elle n'avait pourtant pas totalement tord.

Dix-huit ans et tout semble loin, on espère atteindre cet âge mais lorsqu'on l'atteint on voudrait revenir en arrière. À mes dix-huit ans je suis rentré dans le monde compétitif, petit à petit, je faisais les entraînements avec ma sœur jumelle et avec ma mère pour nous guider. On avait tout prévu, les vacances, ce que l'on ferait si on gagnait une quelconque médaille, le tour du monde que l'on avait envie de faire pour se récompenser. À côté de ça j'avais mes études, je savais apprendre mais je ne savais pas ce que je voulais faire ensuite, je n'avais aucun projet car je n'en voyais le besoin. Sur le moment on avait juste envie de réussir histoire de se dire que l'on n'avait pas fait ça pour rien, tout du moins c'était ce que je pensais. Et on jour on tombe de haut, on constate que l'on n'a pas prévu un chiffre qui vient s'ajouter à l'équation. On fait avec. On échoue.

•••••••

L'aiguille contre la chaire et le soupir plaintif. Les yeux qui s'égarent, se baissent, se ferment alors que les doigts tentent encore de s'agripper à quelque chose. Cette vision était la chose qu'elle détestait le plus dans sa vie, bien plus que de se perdre, d'oublier, de se rendre compte que l'on ne se souvenait plus du prénom de la personne qui nous parlait à l'instant. C'était bien pire que de pleurer devant autrui, bien plus dur que de dévoiler ces émotions. Tout doucement, elle se pencha sur le côté, son index venant parcourir la texture blanche et quelque peu froide de la couverture à ses côtés. Pendant un moment elle osa regarder, contempler une sorte de déchéance, c'était infiniment triste. 

— Hey... ça va aller. 

Le silence, depuis quelques nombreuses semaines l'autre ne parlait plus, ne souriait plus, c'était bien trop compliqué sur l'instant sans doute. Elle avait pourtant tout fait pour revoir ce petit rictus satisfait, bien trop peut-être, mais son monde ne se résumait qu'à sa famille. 

— Parles-moi, Evana.

Une plainte peu audible tandis que ses yeux se refermèrent aussitôt, coupant le contact visuel et sonore, refusant de répondre à cette question dissimulée. Elle refusait de lui parler encore, comme depuis plusieurs semaines, depuis son accident personne n'arrivait à lui ôter ne serait-ce qu'un simple mot de la bouche. Et pourtant, Nevada essayait encore, s'accrochant à l'espoir qu'elle pourrait la comprendre comme personne, il y en avait toujours été ainsi, toujours depuis le premier jour. Elles s'étaient tout partagées, tout du moins c'était ce qu'elle croyait jusqu'à ce que l'autre s'écroule sur le sol, dévastée par un cœur qui ne voulait plus marcher comme il le devait. Jamais Evana ne lui avait dit qu'elle souffrait, jamais elle ne lui avait laissé entendre que les choses étaient compliquées, que la glace détruisait petit à petit son moral plutôt que de l'améliorer. Leur adolescence avait été compliquée, ce n'était plus un secret pour personne, elles avaient pris énormément de coups durs en plus de la séparation de leurs parents quelques mois auparavant. Il y avait eu des pleurs et des moments où elle avait voulu tout arrêter, elle avait fini le cœur brisé en apprenant que celui qu'elle aimait en aimait une autre, mais elle s'était relevée bien vite car elle avait eu du soutien auprès de ses amis et de sa famille. Mais pas Evana. Evana elle n'avait rien dit à personne, elle avait gardé le silence, elle souffrait en silence parce que c'était mieux ainsi, entre les deux elle était celle qui parlait le moins mais dont on parvenait à distinguer le plus. Sa sœur elle, elle disait tout, tout du moins c'était ce qu'elle avait cru. 

Sa crise était arrivée un jour, sans prévenir, il n'y avait eu que des moments où sa jumelle s'arrêtait un instant après avoir fini son enchaînement pour respirer. Rien de très alarmant, elle avait simplement cru que l'autre était un peu fatigué, c'était le genre de choses qui nous usait à la fin de la journée. Et puis un jour elle s'était écroulée, ne parvenant plus à respirer et les battements de cœur effrénés, de sorte à ce qu'on ne doive la porter à l'extérieur et que l'on ne soit forcé d'appeler une ambulance ensuite. Les heures suivantes avaient été les plus angoissantes, personne ne savait ce qu'elle avait, personne n'avait ne serait-ce qu'une idée. Elle avait eu peur de la perdre, peur de ne plus avoir personne avec qui se disputer les dimanches matins, avec qui partager juste de simples regards, elles n'avaient pas besoin de parler entre elles. Lorsqu'on lui annonça qu'il lui fallait une greffe, une partie de son monde s'était écroulé et elle le lui aurait tendu, son cœur, si seulement elle ne savait pas que l'autre ne lui pardonnerait jamais de faire ça. 

Alors elle avait attendu, avec hâte, elle avait été présente lorsqu'on trouva un cœur compatible, également après mais jamais plus Evana ne lui adressa la parole à nouveau. 

— Je t'aime fort tu sais ? Ne t'en fais pas pour la suite, je vais régler ça.
— Je veux que tu t'en ailles et que tu ne reviennes plus me voir.
— Quoi ? Mais pourquoi?!
— C'est toi mon problème à l'heure actuelle, je préfère qu'on ne se parle plus. T'as qu'à continuer ce que tu fais et m'oublier un peu.
— Tu sais quoi ? Tu me fatigues. C'est pas de ma faute ce qui t'arrive et lorsque tu t'en rendras compte tu le regretteras.
— Ça n'arriveras pas. Va-t-en, s'il te plait.


C'était la dernière chose qu'elle m'a dite avant de me mettre dehors, je n'ai jamais compris pourquoi elle m'en voulait autant, mais je savais qu'elle me détesterait énormément pour les choix que j'ai fait par la suite. Je ne sais plus trop quand j'ai arrêté de la voir, je n'ai fait que de lui envoyer des mails et des messages, une fois par semaine comme père le faisait avec nous plus jeune. Elle ne m'a jamais répondu.

•••••••

Cette histoire, elle a duré bien de nombreux mois. C'était une peu comme ces ragots dont tout le voisinage se nourrit afin d'avoir quelque chose à dire, sauf qu'ils n'étaient jamais concernés et ne le seraient jamais. Après qu'elle m'ait dit de ne plus venir la voir je ne suis effectivement plus revenue, j'ai fait en sorte de l'éviter le plus possible également à la maison, elle me le rendait bien. J'avais eu envie d'arrêter complètement le patinage pour tenter de faire autre chose, car c'était avant tout pour m'amuser que je m'y étais mise mais ma mère n'a pas voulu, elle voulait que je continue, pour elle et pour ma sœur et elle me le faisait bien savoir. À cette époque je pense qu'elle m'en a voulu de ne rien avoir vu et d'avoir brisé mes liens avec Evana, elle n'a jamais su ce qui s'était passé ni encore qu'elle m'avait mis dehors. Pour elle, j'avais été celle qui avait tout fichu en l'air parce que j'avais été contrariée, pour elle j'étais la cause de ces maux et la principale raison pour laquelle elle et ma sœur étaient mal. Et petit à petit, jour après jour, j'ai commencé à me nourrir de manière chaotique, c'était mon rempart à la connerie, la chose qui m'empêchait de m'affaler dans un coin et de penser au fait que j'en avais marre de tout ça. Ma journée ne se résumait qu'à ça, qu'au fait de manger le plus possible, sans prise de conscience que c'était dangereux, je ne voulais rien faire de plus, je n'avais pas plus envie de réfléchir. Ma crise d'adolescence est arrivé bien tard, mais elle s'est assuré de faire des ravages et de me faire face à la réalité, j'avais été égoïste plus d'une fois. Cette phase a duré plusieurs mois, avec l'apparition de mon père et de ma mère qui tentaient de me calmer le plus possible, de me remettre dans le droit chemin. Je ne les ai pas écoutés, je n'en voyais pas l'utilité, parce que bien qu'ils aient cru que j'étais en colère contre eux, c'était bien contre moi que je l'étais le plus. Et c'était paradoxal, car plus je mangeais et plus j'étais dégoûtée de moi-même, ce qui me faisais manger encore et encore. À cette époque je ne sortais plus vraiment, je me contentais de rester chez moi ou bien de traîner dans un des restaurants du coin. Parfois il m'arrivait de m'installer sur un banc sous la neige tombante pour regarder l'horizon et réfléchir sur à quel point j'étais paumée, lire des dizaines de bouquins car cela m'occupait l'esprit. J'ai abandonné toute activité physique parce que je n'arrivais tout simplement pas à suivre. À la veille de mes 19 ans, les choses ont changé, mon état avait complètement évolué pour l'inverse, j'avais décidé de ne plus manger pour reprendre un poidsconvenable. Je m'étais reprise en main, je m'étais rendu compte que c'était inadmissible de se laisser aller ainsi. Alors j'ai fait de mon possible, j'ai fait en sorte d'arrêter petit à petit toutes les idioties que je pouvais manger, de reprendre le sport et mes études correctement et c'est ce que j'ai fait, jusqu'à en devenir malade et que la balance chute lamentablement. 

C'est étrange, car je ne me suis rendue compte que j'en avais trop fait que lorsque c'était déjà trop tard, que j'étais déjà absorbée dans cette spirale infernale. Oh, j'ai bien essayé de m'améliorer mais je n'y arrivais pas vraiment.

Deux ans plus tard, je partais en Angleterre avec mon père, la peau sur les os, il semblerait que rien ne puisse réellement me réchauffer dans ces temps-là. Le bilan, c'était que mon instabilité alimentaire me bouffait encore et avait été aggravée par les tensions de plus en plus présentes chez moi. J'avais été en hospitalisation une fois déjà, on m'avait fait promettre de m'en sortir et je le voulais, je n'en voyais juste pas le bout. En arrivant à Londres, c'était comme se confronter à quelque de nouveau et se rendre compte qu'ici, le monde était plus beau. Je n'avais aucune obligation, aucune pression sociale de la part de qui que ce soit. J'avais eu la chance de débarquer dans un nouveau pays où personne ne savait qui j'étais et où moi je ne connaissais personne, ça a été le plus grand soulagement que je puisse avoir. Et puis, j'ai rencontré Emma.

Emma, c'était la personne tombée de nulle part, une sorte de personnalité à la fois tendre et compliquée. Emma, c'était elle qui m'avait tendu la main lorsque j'étais au plus bas, c'était la meilleure amie que je me sois fait à ce jour et bien qu'elle ne m'a jamais demandé ce qui m'avait fait arriver où j'en étais je ne lui en ai jamais voulu. Je ne voulais pas qu'elle me le demande et elle le savait, je ne sais comment. Alors on a sympathisé toutes les deux, c'était elle qui courait me ramener des barres chocolatées et d'autres trucs du genre lorsque je finissais par lui dire que je mourrais de faim. Elle était un peu mon coup de cœur inavoué, bien qu'elle ait fini par le comprendre, j'imagine. L'Angleterre c'était ce qui m'était arrivé de mieux et c'était aussi ce qui m'a permis d'aller mieux. Alors petit à petit je me suis reprise en main de manière définitive, j'ai repris les cours en cherchant une matière qui pourrait m'inspirer. J'avais les rêves plein la tête, j'avais envie de faire le tour du monde tout en voulant rester à Londres, c'était un peu comme deux envies contradictoires qui se bousculaient. Et puis, j'ai décidé de reprendre contact avec ma famille restée en Russie, j'ai correspondu plusieurs fois par mail avec ma mère et ma sœur, reprenant un tant soit peu les liens que nous avions.

Vingt-six ans et je tenais le fil de mon développement personnel, j'avais déjà un début de carrière. J'avais décidé de prendre en charge l'organisation des événements les plus importants marquant la vie de quelqu'un. C'était en quelque sorte les meilleurs souvenirs que j'ai eu, les moments où on fêtait des choses, le mariage de mes parents, nos fêtes d'anniversaire. J'ai longtemps hésité entre cette voie-là et celle du droit, mais je ne pense pas avoir fait le mauvais choix. Il s'est passé énormément de choses en deux ans, mais j'ai encore énormément de choses à faire avant de pouvoir être pleinement satisfaite et également pleins de projets.

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() message posté Jeu 14 Déc 2017 - 23:37 par Invité
Lilly Collins bad habits ▬ Nevada 3744571258 Et ce pseudo bad habits ▬ Nevada 271615491 J'adore déjà ce que tu as pu décrire de ton personnage, elle a l'air tellement intéressante bad habits ▬ Nevada 2941632856 hâte d'en découvrir plus bad habits ▬ Nevada 2637431331
Bienvenue sur le forum sinon, et bon courage pour la fin de rédaction de ta fiche bad habits ▬ Nevada 208687334
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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 1:18 par Invité
Heeey !
Merci beaucoup c'est adorable kqbsjnss bad habits ▬ Nevada 3304863388 Oui Lily la cute, j'ai tellement hésité pour le choix jpp.
En espérant que la suite te plaira tout autant, je m'active pour finir tout ça dans les plus brefs délais c:
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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 1:35 par Abigail E. Reynolds
bienvenue parmi nous :)
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Lola Barnett
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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 1:48 par Lola Barnett
Bienvenue parmi nous. bad habits ▬ Nevada 1973890357
Si tu as des questions, n'hésites pas à nous contacter. bad habits ▬ Nevada 828680203
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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 2:51 par Invité
Bienvenue sur le forum et bon courage pour la suite de ta fiche bad habits ▬ Nevada 1973890357.
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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 6:21 par Invité
lily bad habits ▬ Nevada 3744571258 et j'aime beaucoup le début du personnage, hâte d'en découvrir plus bad habits ▬ Nevada 3744571258
bienvenue parmi nous bad habits ▬ Nevada 1942225346 et bon courage pour ta fiche bad habits ▬ Nevada 1973890357
n'hésite pas si tu as des questions bad habits ▬ Nevada 208687334
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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 10:04 par Alycia Hemsworth
Bienvenue parmi nous. bad habits ▬ Nevada 1922099377 bad habits ▬ Nevada 2941632856
Bon courage pour ta fiche & en cas de besoin n'hésite pas. bad habits ▬ Nevada 1973890357
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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 10:29 par Invité
lily bad habits ▬ Nevada 1973890357
bienvenue sur LC & bon courage pour ta fiche bad habits ▬ Nevada 1922099377
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