"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici The habits of the heart // Beauty Flora 2979874845 The habits of the heart // Beauty Flora 1973890357
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The habits of the heart // Beauty Flora

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() message posté Mar 25 Aoû 2015 - 3:02 par Invité

“One butterfly wing reflected wholly in a mirror won’t give flight. Let this be a lesson in love.”   Les horizons lumineux des réverbères s'évanouissaient derrière les rideaux, engloutis par la noirceur de la nuit. Je fixais le sol, le regard perdu, les traits allongés par la fatigue. Je soupirais contre la vitre pour me créer l'illusion d'une vie, mais l'air qui s'infiltrait dans mes poumons était brûlant. Il me faisait presque mal. Je ne parvenais pas à dormir. Je ne parvenais pas à sombrer dans l'oubli. Alors je me penchai vers le balcon et j'inspirai profondément, les yeux fermés. Le vent glissait sur mon visage comme une voile protecteur. En réalité, j'anticipais l'ouverture du journal indépendant. Je pensais m'être préparé à endosser une telle responsabilité, mais malgré mes connaissances dans le milieu de la presse écrite, et l'équipe de professionnels que nous avions recruté, je demeurais sceptique. Il y avait de la concurrence. Je secouai les épaules en m'asseyant, dos contre le mur. Je regardais les astres danser dans l'obscurité. Je suivais les flux archaïques du temps, puis je finis par sombrer. La fraîcheur m'avait endormi. Ma tête s'était lentement courbée vers mon épaule et je m'étais endormi comme un enfant, recroquevillé dans un coin isolé. Les silhouettes qui déambulaient dans la rue n'étaient plus que des fantômes blêmes, des esprits diaphanes qui se perdaient dans le vide. Les claquements de leurs pas berçaient mon sommeil. Je ne voyais plus rien. J'entendais seulement cette douce mélodie. Mes rêves cheminaient autour de ma tête, fragiles, fugitives et lumineux. Je pensais à Eugenia. Je songeais à notre dernière rencontre et aux parfums sucrées qui flottaient autour de sa chevelure soyeuse. Elle me manquait. Toujours. Je frissonnai en joignant mes mains sur mes cuisses, puis je me crispai sous les plis de mes vêtements. Après quelques heures, les premières étincelles du soleil commencèrent à poindre, mais je ne bougeai pas. Je restai immobile dans ma torpeur. Je claquai des dents en chouinant. Je n'aimais pas les matins. Je n'aimais pas ce moment précis de la journée, où l'univers imposait l'éveil de l'esprit. Je résistais. Je m'obstinais. Mais l'effervescence de la ville finit par avoir raison de ma bonne volonté. Je me levai en titubant jusqu'à la machine à café. Je grognai avant d'aller me débarbouiller dans les sanitaires. L'espace était encore mal agencé. Il manquait de meubles, de bureaux et de couleurs. J'avais d'ailleurs rendez-vous avec Flora, une jeune architecte d'intérieur que j'avais rencontré par hasard dans un café. Je n'étais pas sûr de mon impression à son sujet, mais je la trouvais très jolie malgré l'ombre maussade qui nuançait le fond de son regard perçant. Elle m'intriguait lorsqu'elle s'attardait sur mon visage comme si j'étais un fantôme, où que le simple fait que je puisse interagir avec le monde des vivants relevait du miracle. Je soupirai en fixant mon reflet sur le miroir. Que voyait-elle en moi ? J'avais mauvaise mine. Je portais une barbe de plusieurs jours et je ne m'étais pas changé. Tanpis. Je n'avais pas le temps de passer chez moi.

L'écran de mon téléphone affichait l'heure mais je n'attendais presque plus. Je m'étais plongé dans la rédaction d'un nouvel article. C'était ma façon de me vider la tête. L'amertume de la caféine tapissait encore l'intérieur de mes joues, alors que je griffonnais frénétiquement sur les plages de mon bloc-note. J'analysais les services financiers des entreprises avec les meilleurs taux de réussite en bourse. Je me concentrai afin de parfaire mon argumentation, puis j'entendis frapper à la porte. Je ne répondis pas tout de suite, pas avant d'avoir aligné une dernière phrase. Je me redressai lentement, puis j'allais à la rencontre de la jeune blonde en souriant. «  Bonjour Mlle Parsons. » Je me dégageai afin qu'elle puisse entrer à l'intérieur. «  Je peux vous appeler Flora ? » Déclarai-je en penchant la tête. Nos échanges avaient été brefs, succincts et strictement courtois. Peut-être était-il temps de m'adresser à elle avec familiarité. Je la suivis jusqu'au milieu de la pièce en passant ma main dans ma frange indisciplinée. «  Je suis désolé du désordre, j'ai en quelque sorte dormi ici. » Je fis la moue en l'invitant à s’asseoir sur une chaise.
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() message posté Lun 31 Aoû 2015 - 16:33 par Invité
THE HABITS OF THE HEART
JULIAN & FLORA

L’air frais du début de matinée caressait ses cheveux et la fit légèrement frissonner. Elle s’était réveillée tôt aujourd’hui, plus tôt que d’habitude. Le soleil se levait à peine quand elle avait ouvert les yeux. Son sommeil avait été assez agité, envahi de rêves dont elle ne se souvenait même pas mais qui l’avaient laissé angoissée et perturbée à son réveil. Alors Flora avait fait ce qu’elle savait faire de mieux : courir. Elle avait enfilé un short de sport, une brassière, une paire de baskets et elle s’était empressée d’aller fouler le bitume de Londres. Les rues étaient assez vides mais pas totalement désertiques. Après tout, Londres était une ville vivante et touristique. Elle l’était sûrement moins que New York ou autre, mais elle avait son charme. Certaines personnes rentraient chez eux, après une longue nuit de dur labeur alors que d’autres démarraient leurs journées. Flora avait toujours respecté ces personnes assez courageuses pour manquer travailler toute la nuit et celles assez braves pour se lever aux aurores et travailler dix heures d’affilées.  Le manque de foule dans les rues de la ville lui permit de rejoindre l’un de ses parcs favoris en quelques minutes, malgré le fait qu’elle ne courrait qu’en petites foulées pour l’instant. Une fois là-bas, elle pressa le pas, désireuse de mettre sa nuit agitée de côté. Courir était comme thérapeutique pour elle et ce matin n’en serait pas plus différent.  De toute façon, elle adorait ça. Elle adorait ressentir la fatigue musculaire, elle adorait se pousser à bout, elle adorait repousser ses limites. Elle eut une pensée pour Jake qui dormait sûrement encore à cette heure-ci et qui commencerait son jogging quand la jeune femme aura fini le sien. Flora n’avait jamais été du genre à dormir jusqu’à midi mais c’était inhabituel pour elle d’être debout aussi tôt. Elle maudit intérieurement les fameux rêves qui l’avaient empêché d’avoir une nuit complète de sommeil. Néanmoins, elle avait une vague idée de pourquoi son sommeil avait été aussi animé. Aujourd’hui, elle avait rendez-vous dans les locaux de ce qui deviendrait un journal indépendant. Elle était chargée d’agencer et de meubler l’endroit, de rendre l’espace spartiate en quelque chose de professionnel et fonctionnel. Le client voulait quelque chose de sobre et simple. Rien de bien compliqué, en soi. Cependant, le problème n’était pas là. Le problème était son client et la ressemblance troublante qu’il avait avec son fiancé mort. Ils s’étaient rencontrés par hasard dans un café. Flora avait tellement été choquée par la ressemblance qu’elle en avait renversé son café sur sa chemise. Elle n’avait pas pu s’arrêter à de simples excuses, non. Elle s’était quasiment vendue, offrant ses services d’architecte d’intérieur pour son futur journal. Elle n’avait pas pour habitude de faire ça, mais la ressemblance frappante l’avait poussé à vouloir connaître cet homme qui partageait les mêmes traits que l’homme qu’elle aimait.

Après une longue douche bouillante, Flora s’était habillée et avait pris le chemin en direction d’East London, là où le bâtiment se trouvait et là où elle avait rendez-vous avec Julian. Hélant un taxi, elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre pour s’assurer qu’elle n’était pas en retard. Flora était assez ponctuelle de nature, mais ça ne coûtait rien de vérifier. Plus le taxi s’approchait de la destination, plus Flora devenait nerveuse. Nerveuse à l’idée de le revoir, anxieuse à l’idée de ne plus trouver les mots ou de le dévisager trop longtemps. Une fois devant la porte, elle essuya ses mains un peu moites sur le tissu de sa jupe et frappa à la porte. Julian lui ouvrit, souriant, ce qui faisait apparaître une paire de fossettes sur ses joues. Matthew n’en avait pas mais cela n’empêcha pas la ressemblance ou même le fait que Flora avait l’impression de voir un fantôme. Sortant de sa torpeur, elle se rappela ses manières. « Monsieur Fitzgerald. » Elle lui sourit puis rentra dans la pièce. «  Je peux vous appeler Flora ? » Flora hocha la tête positivement. Peut-être qu’elle se sentirait plus à l’aise si ils étaient plus familiers l’un avec l’autre. « Bien sûr, je vous en prie. Je peux donc vous appeler Julian ? » Bien que Flora était professionnelle, elle préférait s’adresser à ses clients comme à de simples personnes. Julian passa une main dans ses cheveux et Flora se figea. Le geste était familier, trop familier. Matthew avait pour habitude de tripoter ses cheveux à longueur de journée. Il y avait toujours une mèche ou deux qui tombaient dans ses yeux. «  Je suis désolé du désordre, j'ai en quelque sorte dormi ici. » Clignant plusieurs fois des yeux, Flora prit place sur la chaise que le jeune homme lui avait indiquée. Elle ne remarqua même pas le désordre qu’il avait mentionné. « Longue nuit, j’imagine ? Un article important à écrire ? » Demanda-t-elle en croisant ses jambes.


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() message posté Sam 19 Sep 2015 - 18:44 par Invité

“One butterfly wing reflected wholly in a mirror won’t give flight. Let this be a lesson in love.”   Je me redressai nonchalamment en croisant les bras sur ma poitrine. Mon regard s'attarda sur Flora. Je l'observais longuement, les lèvres pincées et l'expression dégagée. Je la trouvais étrange sans parvenir à nommer l'objet de mon ressentiment. Elle me sourit avec courtoisie mais j'avais l'impression qu'une muraille imposante se dressait entre nous. Malgré son attitude bienveillante, mon esprit était pénétré par une saine appréhension. Il désirait percer son mystère et découvrir l'essence même de son aura raffinée. « Monsieur Fitzgerald. » Je penchai la tête d'un geste mécanique. C'était étrange. Notre rencontre n'était pas strictement professionnelle. D'habitude je gardais toujours une attitude sobre auprès de mes différents collaborateurs. J'étais directe, très souvent succinct et outrageusement poli. Je me conformais aux civilités d'usage en dévoilant un versant très étriqué de ma personnalité. Cependant, malgré mes efforts, je me sentais déstabilisé par la jeune architecte. Je reconnaissais la délicatesse de ses traits et la grâce qui se dégageait sa silhouette élancée, mais je n'étais pas attiré par son corps. Je ne la désirais pas. Je ne la voulais pas. Mais j'avais atteint un tel degré d'incertitude, qu'il me semblait presque irréel de me trouver dans la même pièce qu'elle. Nous étions prisonniers entre les parois d'un bureau à l'abandon. Nous étions perdus dans l'inconnu, et pourtant ses gestes lents et harmonieux capturaient toute mon attention. Elle hocha la tête suite à ma demande. Je pouvais m'adresser à elle de manière moins formelle. Tout comme il lui suffisait de m’appeler Julian. Mais ma curiosité était toujours inassouvie. J'étais à peine sortie de ma torpeur nocturne, qu'elle se tenait là, devant moi. Flora s'installa sur la chaise et j'obliquai en la suivant silencieusement à travers le vestibule. Le balcon était ouvert. Je pouvais sentir la rue qui grouillait à l'extérieur. Je trouvais oppressant l'entassement qui régnait dans cette partie de la ville. Les immeubles en béton armé étaient serrés les uns contre les autres. Le destin semblait scellé, figé dans un espace intemporel où les âmes étaient condamnées au dur labeur. Il s'agissait d'une zone strictement administrative. L'ambiance qui y régnait contrastait avec les valeurs de la liberté d'expression et de la droiture que je voulais véhiculer à travers le journal. Je me mordis la lèvre inférieure en ébouriffant ma frange du bout des doigts. « Longue nuit, j’imagine ? Un article important à écrire ? » Je plissai les yeux en acquiesçant. Je ne parlais jamais de mes thématiques en cours. Une vielle tradition. Une façon un peu puérile d'éviter le mauvais œil. Mais j’accueillis sa remarque avec courtoisie. Je m'approchai afin de m'installer à quelques mètres, et je lui répondis avec éloquence et flegme. «  En effet. La première édition d'un journal indépendant est très importante pour le lancement. Il faut attirer l'attention sans pour autant tomber dans la critique. » Je tendis les jambes afin de soulager la pression sur mon genou encore engourdi. Il était encore tôt. Flora semblait être une jeune femme organisée. Elle possédait une allure propre, une attitude noble et aristocrate. Elle se tenait adroitement, les jambes croisées et les épaules dégagées. Mais son sens de la conversation prêtait à confusion. Elle était différente de ces petits bourgeois de la haute société. Elle avait du charme, de la prestance et de la tristesse en elle. Ses mots étaient mesurés, triés sur le volet. Tout laissait croire qu'elle s'était préparé avant notre rendez-vous. Contrairement à moi, elle s'était levé dans l'optique d'accomplir un devoir. Elle avait pris son petit déjeuner et s'était habillé de manière classique. J'avais presque honte d'être aussi débraillé. Je fis la moue en arquant un sourcil. «  Vous allez me prendre pour un journaliste complètement bordélique, mais je n'ai pas mangé depuis plusieurs heures. » Je ris avec allégresse avant papillonner des yeux. «  Vous vous joindrez à moi pour un café et un croissant ? Ensuite nous pourrons discuter de l'aménagement du bureau. » J'arborai une expression amicale, presque complice. «  Il semblerait que pour visualiser un espace correctement, il faudrait apprendre à connaître le propriétaire. » J'étais charmeur, presque séducteur. Mais je n'avais aucune mauvaise attention à son égard. Je désirais simplement lever les voiles qui recouvraient son visage angélique. Flora était un poème inachevé. Une phrase en suspens dont je voulais absolument trouver la rime.
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