"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Out of our misery ♦ Tristan && Tyler && Nate 2979874845 Out of our misery ♦ Tristan && Tyler && Nate 1973890357
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Out of our misery ♦ Tristan && Tyler && Nate

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Nathanael E. Keynes
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Out of our misery ♦ Tristan && Tyler && Nate Giphy
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() message posté Dim 19 Oct 2014 - 22:45 par Nathanael E. Keynes
Out of our misery

ft. Tristan S. Newmann && Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Samedi 25.10.2014 • West London • Kensington
Depuis combien de temps j'ai pas pris de vacances, réellement ? A vrai dire, je crois que depuis que je bosse, je connais pas bien ce concept. Les vacances scolaires quand j'étais encore en école de journalisme, je bossais davantage au bar. Et depuis les quelques mois où l'école en elle-même est terminée, je bosse aussi pour deux journaux. Autant dire que ce mot ne fait pas trop partie de mon vocabulaire... Mais faut dire ce qui est, je commence sérieusement à accuser le coup. Trop de choses en trop peu de temps, et trop de hauts et de bas émotionnels aussi, qui m'ont un peu achevé. Alors j'ai demandé dix jours au bar, et annoncé au Sun et au Times qu'il faudrait pas compter sur moi avant le 5 novembre. La secrétaire de Julian a eu l'air désespéré, et j'en ai joué, comme si elle allait réellement ne pas pouvoir se passer de moi. Mon petit numéro de charme à la con a au moins eu le mérite de la faire sourire, c'est déjà ça. Et moi je me suis promis que j'allais réellement prendre le temps de me reposer. C'est pas vraiment dans ma nature, je suis plutôt du genre à entamer douze projets en même temps, mais il y a un moment où on a tous besoin d'un break, je suppose, et je crois que moi, c'est là. Ca tombe bien, c'est la période d'Halloween, je vais pouvoir juste profiter pour faire un peu la fête, pour une fois.

Evidemment, c'était sans compter les magnifiques timings de mes parents et leurs soirées mondaines à la con. Et comme Maman sait que je suis en vacances - note pour moi-même, ne pas lui dire la prochaine fois... enfin quand il y aura une prochaine fois - j'ai pas vraiment pu esquiver. Alors je me retrouve au milieu de tous ces gens, une fois encore, avec lesquels j'ai franchement toujours autant rien à foutre. Et Barbara a réussi à éviter de venir, elle, alors ça me fait encore plus profondément chier d'être là. Si au moins ma fiancée officielle, alliée officieuse contre les manigances de nos familles, était là, j'aurais quelqu'un avec qui converser naturellement, en cassant beaucoup de sucre sur le dos de MM. Keynes et Lewis, certes, mais enfin je n'aurais pas à soutenir des conversations qui ne m'intéressent pas le moins du monde, en faisant genre on est la petite famille parfaite et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Y a même pas le petit serveur paumé de la dernière fois pour m'occuper cinq minutes, c'est déprimant.

La soirée est commencée depuis un petit moment, déjà, mais j'ai à peine touché à ma coupe de champagne quand je repère sans difficulté l'arrivée monumentale d'un visage connu. Tristan. Un stripteaser à ma connaissance et manifestement tout aussi transfuge de ce monde que moi... Tiens tiens... intéressant, ça. Comme quoi on a définitivement plus de points communs qu'on le pensait à l'origine. Sauf que j'évite d'arriver complètement torché à une de ces soirées par contre, mais lui, c'est visiblement son cas. Et je repose mon verre dans le plateau du premier serveur qui passe avant de m'approcher de lui, naturellement.

« Eh beh... La soirée a déjà été bien longue, Hotstuff, on dirait... »

Un bras amical autour de ses épaules, je suis pas sûr de parvenir à le soutenir s'il me tombe dessus de tout son poids, mais enfin.

« Tu crois pas qu'il vaudrait mieux pas qu'on reste ici ? »

Moi je crois que si, mais je vais pas tenter de te faire sortir par la force, alors autant qu'on en cause tranquillement, hein ? Je suis sûr que je peux te trouver une bonne raison de partir d'ici. Et ça m'arrangerait tellement en prime, ce serait tout bénéf'...
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() message posté Mar 28 Oct 2014 - 20:21 par Invité
La soirée avait plutôt mal commencée, comme le reste de la journée d'ailleurs. Recevoir un message des mes vieux me disant de venir à leur soirée débile n'était pas vraiment la chose à faire pour me mettre de bon humeur. Je leur avais répondu d'aller se faire foutre, avant d'effacer mon message et de leur envoyer un ok peu conventionnel. Je ne sais même pas pourquoi je vais à cette soirée, mais peut-être bien que je pourrais m'y amuser. M'amuser un mot qui est de plus en plus dans ma bouche ces temps-ci. Depuis ma première cuite en fait. Si Dimitri n'avait pas été là ce matin-là je n'aurais peut-être jamais retrouvé mon portable, ni mes chaussures, mais tout ça n'était rien. Je me sentais dans le besoin de vivre ma vie comme si c'était la dernière chose que je devais faire. Mon agression m'avait sans doute fait comprendre que la vie ne tenait qu'à un fil et que je devais en profiter. Seulement les soirées de mes vieux sont loin d'être le genre de soirées qui me plaisent. Eux c'est plutôt cocktail en grande pompe avec des gens ennuyants qui ne parlent que d'argent. Tout ce que je hais.

J'étais pourtant bien là. La journée était passé et j'avais cherché un nouveau costume toute l'après midi avec Wally, faire les boutiques avec mon majordome est assez amusant, je l'ai plutôt rhabiller plutôt que de m'acheter ce que j'avais besoin. Résultat j'étais vêtu d'un jean, d'une chemise noir et d'une veste noire. Tant pis pour la conformité ça allait faire râler mes parents et j'adorais les voir râler. J'ai bût quelques verres avant d'y aller, me disant que ça me donnerait des forces. C'était sans doute une mauvaise idée, même si je me sentais plus léger. Boire n'a jamais été mon truc, mais en ce moment tout changeait.

Lorsque je suis entré mes parents sont tout de suite venus vers moi, et blablabla, ce qu'ils peuvent être soûlant quand ils s'y mettent. Leurs critiquent ne m'atteignent plus vraiment. J'ai attrapé le premier verre qui se présentait à moi sans faire attention à ce qu'il y avait dedans, de toute manière en principe je savais reconnaître les boissons de ce type. Je n'étais pas barman pour rien. Mes parents m'ont enfin lâché la grappe en voyant Nate arriver vers moi. Je les ai regardé d'un air dédaigneux avant de me tourner vers mon ami d'un air ravi. J'ai passé mon bras autour de son coup comme il l'avait fait avant de le saluer a ma façon avec un baiser langoureux. Ce qui a légèrement attirer l'attention.

« Tu as raison, il n'y a que des ploucs ici. »


Mes parents se confondaient en excuses auprès des autres invités, comme si j'étais une erreur de la nature et je m'en fichais un peu. J'avais besoin de prendre l'air. De finir la soirée ailleurs, de mieux la finir si c'était possible. On était dehors à présent et curieusement je me suis demandé ce qu'il faisait là. Je lui ai donc posé la question :

« Mais qu'est-ce que tu fiches ici en fait? Tes vieux étaient là aussi ? »


Si c'était le cas j'espérais ne pas lui attirer trop d'ennuis, je m'en voudrais qu'il ai des soucis à cause de moi. Il était peut-être tant que je m'excuse également pour les appels du dernier week-end, il était évident que je n'étais pas dans mon état normal, un peu comme ce soir d’ailleurs, mais contrairement à comment j'étais avant, j'étais plutôt net ce soir.

« Je suis désolé pour les messages … je n'avais plus vraiment toute ma tête, j'ai mis trois jour à me désouler. C'était … »


Il n'y avait pas de mots pour dire ce que c'était, c'était minable, c'était pathétique et honteux et le pire était sans doute que je recommençais le même manège.
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() message posté Mar 28 Oct 2014 - 23:17 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.10.2014 • West London • Kensington
Cette soirée me faisait profondément chier, et je m'attendais pas vraiment à ce qu'elle prenne ce genre de tournure. Et je suis pas encore au bout de mes surprises. Quand Tristan est entré, j'ai souri, et j'ai pas pu m'empêcher de penser que ça serait peut-être moins pire tiens... Même s'il est bourré et que ça risque d'être un peu compliqué à gérer. N'empêche, au moins un visage amical dans le lot, c'est pas du luxe. Je remarque évidemment qu'il porte un jean, et une chemise et une veste noires, ce qui ne doit pas forcément être du goût de tout le monde, pour le jean surtout. J'ai fait le suprême effort de porter un costume entièrement noir, chemise comprise et je regrette déjà le débardeur que je porte sous celle-ci et qui commence à me donner chaud. Il y a déjà un moment que j'ai relevé les manches, ce qui décontracte un peu l'ensemble - et a fait froncer les sourcils de mon père, mais passons. Au final, il n'a pas fini de froncer les sourcils parce que quand je m'approche de Tristan pour le soutenir un peu, j'ai droit à un accueil... un peu trop chaleureux.

Il a passé un bras autour de mon cou et m'a limite sauté dessus en public, si bien que j'ai clairement eu un mouvement de recul et non, cette fois, je ne lui ai pas rendu son baiser. Une main sur mes lèvres l'instant d'après, je peux pas m'empêcher de réagir.

« Oooookay... T'as vraiment eu quelques verres de trop là mec... »

J'espère bien qu'ils comprendront 'je suis pas de ce bord-là', j'ai pas le courage, là maintenant tout de suite, de leur expliquer le fond de ma pensée, même si en réalité, c'est plutôt une remarque due au fait que... bah il est juste en train de m'attirer des ennuis en fait. Et autant qu'on parte d'ici, pour le coup, clairement, ça vaudra sans doute mieux pour tout le monde.

« Tu as raison, il n'y a que des ploucs ici. »

Un couple d'un certain âge a commencé à présenter des excuses à tout le monde, et à un moment, ils se sont même tournés vers moi.

« Oui non fin c'est pas grave, j'ai été surpris c'est tout... Ne vous en faites pas pour moi, Mrs Newmann... »

Bizarrement, c'est vers sa mère que je me suis tourné pour leur répondre. Sans doute par mimétisme par rapport à ma propre famille. Mon père s'était approché d'ailleurs, et a fini par s'entretenir avec les Newmann, après un regard noir dans ma direction. Un énième, je suis plus vraiment à ça près... Mais quand ma mère s'est approchée, je me suis légèrement crispé.

« Ca va aller, Nate ?
- Oui, oui, Maman, ça va, ne t'inquiète pas. Je m'attendais juste... pas vraiment à ça. Et je crois qu'il vaut mieux qu'il rentre... »


Elle a juste hoché la tête, jeté un petit coup d'oeil en direction de Tristan que j'ai eu bien du mal à déchiffrer, mais je crois qu'elle était plus inquiète qu'autre chose, et puis elle est retournée auprès de mon père et de ses parents à lui, et nous, on est sortis. Délivrance. Même si c'est pas tout à fait comme ça que je l'imaginais.

« Mais qu'est-ce que tu fiches ici en fait ? Tes vieux étaient là aussi ? »

J'ai eu un rire un peu méprisant, tandis que je récupérais ma sacoche aux vestiaires, prêt à partir.

« Ouais... tu vois le type à l'air sévère qu'est venu causer à tes vieux juste avant qu'on parte ? Bah c'est mon paternel. Et tu veux vraiment pas te prendre la gueule avec lui, je t'assure... »

A priori, moi je suis bien parti pour y avoir droit la prochaine fois, mais bon, ça non plus, ça sera ni la première, ni la dernière fois.

« Maman est plus cool globalement, mais là, je pense qu'elle doit être un peu paumée. Fais-moi plaisir, la prochaine fois qu'on se retrouve dans ce milieu-là, évite de me rouler un palot en public, ils sont pas censés savoir... Plein de choses sur moi en fait... »

J'ai dû avoir une grimace un peu crispée sur ces mots, et puis j'ai pas pu en rester là parce qu'en revanche, je veux pas qu'il croie que je regrette quoi que ce soit de ce qui a pu se passer entre nous.

« Après quand on est en dehors de leur monde, y a pas de souci hein, c'est pas comme si ça avait été désagréable, l'autre fois. Même si comment dire... Disons que je suis pas tout à fait dans le même état d'esprit que la dernière fois qu'on s'est amusés tous les deux... »

Donc je te promets pas de pas penser à quelqu'un d'autre par contre, mais après tout, tu t'en fous sans doute un peu, non ? C'est pas comme si on allait se jurer fidélité... J'avais pas prévu d'ailleurs qu'on se retrouve à si bien s'entendre en fait. Physiquement, ça s'est bien passé, c'est clair, et j'ai jamais dit non à l'idée de garder contact parce que ça me choque pas de rester pote avec des conquêtes et... bah éventuellement, si ça a bien marché la première fois pourquoi pas remettre ça. J'avoue qu'elles sont rares, celles qui m'appellent torchées pour épancher leur bad trip. Mais c'est pas non plus un truc qui va vraiment me perturber plus que ça, tant que je suis sûr qu'il va bien ensuite. Si bien que quand il revient là-dessus, pour moi, y a un peu prescription.

« Je suis désolé pour les messages… je n'avais plus vraiment toute ma tête, j'ai mis trois jour à me désaouler. C'était… »

Léger sourire. Finis pas ta phrase, va, je vois à peu près où tu veux en venir.

« On a tous des hauts et des bas, tu sais. Je suis juste content que tu aies pas eu plus d'ennuis ce soir-là. Puis qui sait, la prochaine fois, c'est peut-être moi qui t'appellerais, complètement cuit, pour me plaindre de ma misère sentimentale... »

Moment de blanc alors qu'on avance un peu au hasard dans les rues du quartier parce que je sais pas du tout où on va, là, et je m'arrête en apercevant un bar un peu plus loin.

« Ouais en fait moi aussi j'ai besoin d'un verre. Ou plutôt de plusieurs. T'as pris de l'avance, mais il y a l'air d'avoir un troquet sympa là-bas, je te paie un verre ? Je suis pas près de te rattraper, mais enfin... »

J'ai même pas vraiment attendu sa réponse, et après avoir retiré la cravate et la chemise trop guindées pour les fourrer à l'arrache dans ma besace, je nous ai guidés là-bas, à peu près certain que de toute façon, Hotstuff accèderait à ma demande. Je m'attendais pas à ce que, une fois accoudé au comptoir avec lui, je réalise qu'un peu plus loin, de l'autre côté du zinc, il se trouve un autre visage connu... et que cette soirée va donc devenir vraiment très bizarre...
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() message posté Mer 29 Oct 2014 - 12:05 par Invité
Nate avait eu un mouvement de recul et je ne m'en étais à peine aperçut, j'étais trop occupé à observer les gens, à les regarder me regarder, nous regarder. Je détestais tout ces hypocrites, tout ces gens biens qui n'avaient pas autant de soucis que nous, ou du moins qui le faisait croire. Je savais qu'ils avaient leur propres soucis, mais ils étaient soit d'ordres financiers, soit ils consistaient à savoir ce qu'ils porteraient le lendemain. Ce monde n'était décidément pas le mien. J'ai lancé un petit sourire à mes parents, ravi qu'il puisse encore une fois me critiquer, qu'ils aient matière à m'incendiais me réjouissait. Je trouvais toujours quelque chose pour les mettre mal à l'aise et j'adorais ça. Une dame c'était avancé et j'ai compris un peu tard que c'était la mère de Nate. Je me suis pincée la lèvre en signe d'excuse, elle avait l'air sympathique et j'avais l'air d'un gros con. J'ai tourné la tête quand il m'a parlé de son père, qui avait l'air tout aussi coincé que le mien. Je me suis pincé la lèvre en guise d'excuses, je ne voulais pas lui attirer d'ennuis. Il me remettait bien à ma place en tout cas et c'était à mon tour de me sentir mal à l'aise. L'air frais m'a fait du bien. J'ai trouvé les mots pour m'excuser, je lui devais bien ça.

« Je suis désolé. Je ne veux pas t'attirer d'ennuis, mes parents ont sans doute déjà trouvé une excuse auprès des tiens pour les rassurer. Ils en ont vus d'autres … et je dois dire que pour une fois je suis plutôt content qu'ils soient là pour réparer mes conneries. »


Je me disais parfois qu'ils avaient dû supporter tellement de choses venant de moi que ça m'étonnait qu'ils m'acceptent encore. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans leur tête, peut-être qu'ils culpabilisent de m'avoir peu éduqué, d'avoir peu été là pour moi durant mon enfance et que c'est leur façon de se faire pardonner, mais moi je ne pardonnerais pas. C'est trop facile de pardonner tout le temps, d'être tout le temps celui qui fait des excuses ou celui qui les entends. Je ne sais pas pourquoi je lui ai reparlé du week-end dernier, si Dimitri n'avait pas été là, je ne sais même pas comment j'aurais fini. On marchait dans la rue, une rue pleines de bar comme il y en a des dizaines ici, c'est bien pour ça que j'aime Londres. J'ai haussé un sourcil lorsqu'il me parle de sa vie sentimentale.

« Pourquoi te plaindre? Tu n'aimes pas être célibataire? Tu couches avec qui tu veux c'est plutôt sympa, même si je reconnais niveau solitude on a vu mieux. Ça va s’arranger pour toi, t'es un type bien.»


Pour lui ça s’arrenterait … moi en revanche je doute que quelqu'un m'accepter avec toutes mes frasques. Je l'ai suivi dans le bar, de tout manière j'avais envie d'oublier à nouveau tout ça et boire sembler le meilleur moyen de le faire. On est installé au comptoir et je commande deux mojito, c'est ma boisson préféré du moment on dirait. Je n'avais pas encore vu T-J dans un coin de la salle, j'étais pour le moment trop occupé à regarder les beaux yeux de Nate. Je me suis enfilé mon verre d'une traite avant d'en commander un deuxième. A un moment il faudrait que je ralentisse, mais pas maintenant.

« Tiens je suis étonné de pas avoir vu Dimitri à cette soirée. Nos parents se connaissent pourtant, il aurait pu venir. Dommage. Je crois qu'il m'évite depuis l'autre soir … ou peut-être bien que je ne suis pas son genre en fin de compte, mais pourquoi serait-il venu me chercher dans ce cas-là?»


Question qui sera sans doute sans réponses jusqu'à ce que je la lui pose. Ce qui ne risquait pas d'arriver. Et puis je me suis enfin rendu compte que je connaissais cette tête dans le fond. Comment aurais-je pu l'oublier. Un petit sourire s'est affiché sur mon visage et je me suis tourné vers la serveuse pour lui demander d'aller apporter un verre au jeune homme. TJ, il ne m'avait pas rappeler depuis la dernière fois. Je lui ai fait signe de venir une fois qu'il a eu le verre, ne me doutant pas une seule seconde qu'ils se connaissaient aussi et que je risquais de foutre la merde entre eux.
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() message posté Jeu 30 Oct 2014 - 0:10 par Invité
Si mon passé était chargé d’événements plus ou moins tragiques qu’il était assez rare de trouver chez n’importe quel individu lambda, ma vie actuelle était quelque peu banale et routinière. Je travaillais toute la journée du lundi au vendredi faisant même parfois des heures supplémentaires. Puis, je sortais généralement le vendredi juste après le boulot (avec ou sans ma petite bande d’amis) dans le but de fêter cette fin de semaine et le weekend qui commençait pour ensuite me reposer le lendemain et recommencer le soir. Il n’y avait réellement que le dimanche où je ne faisais rien de particulier et restai la plupart du temps chez moi à comater devant la télé ou à m’avancer dans mon travail, ce qui n’avait absolument rien de passionnant, comme vous pouviez le constater.

Ce soir encore, je n’avais rien de particulier à faire à part effectuer mon activité favorite qui était de traîner dans les bars à la recherche d’une activité nocturne pour la nuit. Je m’étais alors posé dans un bar que je connaissais bien pour y venir régulièrement avec mes potes justement. C’était un établissement tout ce qu’il y avait de plus normal, situé dans un quartier animé de Londres, mais dans lequel il n’y avait ni trop de gays, ni pas assez, ce qui était habituellement parfait pour les amis hétéros et moi-même.

Accoudé au comptoir du bar particulièrement rempli en cette fin de soirée animée, j’étais tranquillement en train de finir la bière que j’avais commandé il y avait déjà une bonne demie heure de cela lorsqu’une des barmaids qui étaient totalement débordées par les commandes qui affluaient en masse déposa un autre verre de la bière que j’étais justement en train de finir de boire juste devant moi, en n’oubliant pas de me préciser l’identité du généreux donateur. Je tournai donc le regard vers le type en question et un sourire vint effleurer mes lèvres une fois que je l’eus reconnu. Il me fit alors signe de venir et, bien que je n’étais pas du genre écouter bien gentiment lorsque l’on me demandait de faire quelque chose, j’étais curieux de savoir ce qu’il faisait ici.

- Entre la partie de jambes en l’air gratuite de la dernière fois et ça, je vais vraiment finir par penser que tu crois que je suis fauché, fis-je alors sur un ton léger. M’enfin… Merci quand même, le remerciai-je tout de même parce que cela ne se voyait peut-être pas tout de suite comme ça, mais j’étais quelqu’un de poli. Je tournai ensuite la tête vers la personne qui l’accompagnait et je fus quelque peu surpris de constater que je connaissais très bien cette personne puisqu’elle m’avait dernièrement déclaré sa flamme entre deux services. Tiens, tiens, comme on se retrouve ! T’es tellement en mal d’amour que tu te payes des gigolos maintenant ?... m’exclamai-je sur un ton quelque peu ironique, mais également légèrement amer. Après tout, je lui avais bien dit à Rafael que Nate n’allait pas être triste bien longtemps car il allait rapidement se trouver quelqu’un comme à peu près 99% des conquêtes qui me déclamaient leur flamme. Cela n’avait pas loupé ! J’aurais d’ailleurs dû parier avec lui, j’aurais au moins eu quelque chose à gagner dans cette histoire…
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Jeu 30 Oct 2014 - 0:50 par Nathanael E. Keynes
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« Je suis désolé. Je ne veux pas t'attirer d'ennuis, mes parents ont sans doute déjà trouvé une excuse auprès des tiens pour les rassurer. Ils en ont vus d'autres… et je dois dire que pour une fois je suis plutôt content qu'ils soient là pour réparer mes conneries. »

J'ai haussé les épaules quand il s'est excusé. C'est fait, c'est fait, hein, je ferai avec. De toute façon, mon père trouvera toujours une raison pour me descendre alors... je suppose que là, ça sera parce que j'ai pas suffisamment remis à sa place le pd que je semblais déjà connaître par-dessus le marché - quelle honte, n'est-ce pas ? T'es au courant qu'il est le fils de personnes de ton monde, Daddy ? Je m'en soucie pas plus que ça à cet instant, j'aurai bien assez le temps de me prendre la gueule à ce sujet quand je serai de nouveau face à mes parents. Et de la même manière, ses appels intempestifs le soir de sa cuite, y a prescription aussi. Heureusement que tout s'est bien terminé quoi... Franchement j'en menais pas large en entendant ses messages. Je sais bien que je peux pas m'occuper de, ni protéger, tout le monde, mais ça m'aurait franchement fait chier qu'il lui arrive un truc. Et peut-être, aussi, que je me rends compte qu'une fois de plus, on a un peu trop de points communs pour pouvoir rester réellement indifférent. D'ailleurs je sais même pas pourquoi je fais cette remarque sur le fiasco de ma vie sentimentale...

« Pourquoi te plaindre ? Tu n'aimes pas être célibataire ? Tu couches avec qui tu veux c'est plutôt sympa, même si je reconnais niveau solitude on a vu mieux. Ça va s’arranger pour toi, t'es un type bien.
- Parce que c'est pas ton cas ? En quoi t'es pas un type bien ? »


J'ai lâché un soupir, ébouriffé mes cheveux à sa question.

« Mouais, c'était très bien jusqu'à ce que je réalise qu'il y a un gars que j'aimais vraiment bien. Maintenant c'est vachement moins drôle d'être célibataire... Et pourquoi je te raconte ça au juste ? »

Aucune idée. Mais boire un verre, ça semble en être une, pour le coup, d'idée, et une bonne même. Et sans me laisser le temps d'en placer une, Tristan a commandé deux mojitos. J'arrête cependant le barman avant qu'il reparte.

« Un Long Island plutôt pour moi... »

Mais comme il a déjà fini son premier verre et en commande un deuxième, le type face nous hausse un sourcil, déplace le deuxième mojito devant 'Stan et s'affaire à mon Long Island dans la foulée.

« Tiens je suis étonné de pas avoir vu Dimitri à cette soirée. Nos parents se connaissent pourtant, il aurait pu venir. Dommage. Je crois qu'il m'évite depuis l'autre soir… ou peut-être bien que je ne suis pas son genre en fin de compte, mais pourquoi serait-il venu me chercher dans ce cas-là ?
- Barbara non plus n'est pas venue. Et donc, Dimitri, c'est... un peu plus qu'un ami d'enfance, n'est-ce pas ? »


Comme quoi on a tous les deux pas eu notre soutien habituel... Mais finalement, ça se termine pas si mal vu qu'on fait front tous les deux, hein... Enfin presque.

J'ai commencé à siroter mon cocktail quand 'Stan a interpelé la serveuse d'à côté, lui demandant d'amener un verre au type là-bas, et c'est quand elle a posé ledit verre devant Tyler que j'ai reposé le mien sur le comptoir, bloqué sur l'image. Et voilà qu'il approchait, nouvelle bière en main gracieusement offerte par 'Stan, et moi je reste comme un con à le fixer.

« Entre la partie de jambes en l’air gratuite de la dernière fois et ça, je vais vraiment finir par penser que tu crois que je suis fauché. M’enfin… Merci quand même. »

Heureusement que je suis pas en train de boire à cet instant, parce que je crois que je me serais étouffé sur place. Et c'est évidemment pas près de s'arranger quand Playboy réalise ma présence - et mon identité, surtout - et le manifeste... à sa façon dirons-nous.

« Tiens, tiens, comme on se retrouve ! T’es tellement en mal d’amour que tu te payes des gigolos maintenant ?...
- Je le paie pas. »


Je sens l'amertume dans sa voix et franchement, je comprends juste pas pourquoi. Ou alors il est juste de mauvaise humeur. J'en sais rien. Je rajoute seulement, sans trop bien savoir pourquoi je suis à ce point sur la défensive d'ailleurs. Ou plutôt, sans trop apprécier de l'être tant que ça.

« Et t'es pas vraiment obligé de parler de lui comme ça, non plus... »

On passera sous silence le fait que ça fait une paie que j'ai pas couché avec lui au passage. Que j'ai pas couché avec qui que ce soit même, parce que j'y arrive pas, mais ça, donc, je le garde pour moi bizarrement. Ca va, je suis assez pathétique, je vais pas en rajouter non plus.

« On était à la même soirée pourrie, qu'on vient de quitter pour trouver mieux. Ca peut pas être pire que là-bas de toute façon, hein 'Stan ?... »

Un petit regard à mon pote d'infortune donc - et là, je m'attends pas vraiment à ce qu'il me contredise - et j'ai bu une gorgée de mon verre, avant de me décider à vraiment recroiser le regard de Tyler.

« Je sais pas trop bien pourquoi je me justifie d'ailleurs, ça te fait sans doute une belle jambe en fait, de savoir que je le connais... plutôt bien même... »

Et donc ça doit être assez ridicule de me voir me justifer. Cela dit, je sais pas trop bien pourquoi je me suis senti obligé de préciser que ouais, je connaissais Tristan, sans doute mieux que ce n'est son cas à lui. J'ai bien compris qu'ils ont couché ensemble, évidemment, mais... nous aussi, et au final, on partage davantage que juste une nuit de luxure. Revanche ? C'est débile, y a aucune revanche réellement, il doit vraiment s'en foutre qu'on ait couché avec le même mec. Pourtant je me retrouve quand même à faire genre, ou au moins, à laisser planer le doute sur la relation qui me lie au stripteaser.

Evidemment, m'attarder sur Tyler, les yeux sur son visage - que oui, je connais par coeur, ça va - c'est pas super discret vu que ça ravive un peu trop et de souvenir et de frustration. Et j'ai pas envie de passer mes nerfs sur qui que ce soit comme ça a déjà pu être le cas, certainement pas sur lui, quand bien même je suis, donc, particulièrement frustré. Un sourire un peu narquois sur le visage, genre je vais encore dire des conneries, je le regarde encore un instant avant de répliquer, sur un ton bon enfant qu'il a déjà connu :

« Et toi ? Toujours en chasse, j'imagine... T'as trouvé sur qui jeter ton dévolu ce soir ?... »

Inutile de préciser qu'en réalité, je voudrais que ce soit moi, l'avoir dans mes bras, dans mes draps, cette nuit. Mais j'ai déjà pas eu droit à une dernière fois quand je lui ai annoncé ce que je ressentais, alors je me fais pas vraiment d'illusion pour ce soir, alors que je suis avec un autre gars...
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() message posté Jeu 30 Oct 2014 - 15:09 par Invité
'ai souris tristement à Nate, si j'étais un type bien? La question ne se posait même pas, comment pouvait-on me considérer comme un gars bien? Mon père dirait cent fois que je n'étais pas quelqu'un de bien, mais comme je suis son fils, il ne répondrait pas à la question. Là c'était différent. Nate me posait cette question. J'ai haussé les épaules ne trouvant pas de réelle réponse ou plutôt ne voulant pas y répondre. J'ai souris quand il me dit qu'il s'était rendu compte qu'il aimait quelqu'un et que c'était moins drôle d'être célibataire. Ah ça … pourtant il faut bien faire avec.

« Peut-être parce que tu as besoin d'en parler et pour Dimitri, ben … on verra bien.»


Je préférais ne pas me positionner. On se connaît depuis trop longtemps pour que je considère que je l'aime. J'aime Wally … ça je le sais, mais pour Dim', je ne sais pas trop ce qu'il en est. Nat c'est prit un long island tandis que T-J approchait.

T-J arrivait vers nous, avec son petit sourire qui me donnait envie de l'embrasser et j'étais presque certains que ça ne le dérangerait pas, mais je n'étais pas encore assez bourré pour embrasser tout le monde, par encore mais sans doute bientôt. J'ai souris en me rappelant notre dernière entrevue. Il n'avait pas rappelé.

« Oh ça s'est juste pour t’appâter et ça à l'air de marché, tu ne m'a pas rappelé d'ailleurs. J'attends toujours. »


Je lui ai fait un petit clin d’œil sans m'attendre à ce qu'il se tourne vers Nate, ni a ce qu'il le connaisse, ni à entendre ce qu'il venait de dire. Je me suis mordu la lèvre par mégarde quand j'ai compris qu'il y avait un truc entre eux. J'ai regardé Nate puis T-J préférant ne pas relever le fait qu'il m'ait appelé gigolo. Je n'aimais pas ce terme, même si c'était ce que j'étais. Je crois que je viens de comprendre également que c'est de lui que Nate me parlait il y a cinq minutes. Et merde. En plus sa petite phrase qui en dis loin sur le fait qu'on se connait plutôt bien, je crois qu'il a une idée derrière la tête celui-là. Je me suis pris un autre verre, histoire d'oublier ça. Je devrais peut-être les laisser discuter et surtout me faire tout petit.

«Ok, je crois que j'en ai trop entendu, je vous laisse un moment.»


J'ai pris mon verre et les ai laissé tout les deux, préférant aller voir ailleurs et danser un peu. Il ne m' pas fallut plus de cinq minutes pour trouver un partenaire. Je jetais des coups d’œil de temps en temps à la table que j'avais quitté, pour voir quand je pourrais y retourner. Je ne compter pas non plus les laisser se taper dessus si jamais ça en venait là. Ce dont je doutais fort, ça me laissait le temps de retourner là-bas à la première occasion, parce que je préfère avoir clairement l'un d'entre eux comme partenaire plutôt que ce naze qui se colle un peu trop à moi. La soirée promet d'être riche en retournements si vous voulez mon avis.
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() message posté Sam 1 Nov 2014 - 19:05 par Invité
- Oh ça, c'est juste pour t’appâter et ça a l'air de marcher, répliqua alors Tristan à ma petite plaisanterie, ce qui m’amusa d’ailleurs beaucoup et me fit une nouvelle fois sourire. Tu ne m'as pas rappelé d'ailleurs. J'attends toujours, se plaint-il ensuite, tout en m’adressant un petit clin d’œil comme pour me préciser qu’il ne fallait pas que je prenne sa remarque sérieusement – ce que je n’aurais de toute façon pas fait.

Cela faisait presque deux mois que je n’avais pas revu le strip-teaseur et il était vrai que, s’il m’avait donné son numéro de téléphone avant que je ne parte définitivement du club de strip-tease où il travaillait, je n’avais pas pris la peine de l’utiliser. En même temps, j’avais été quelque peu occupé ses dernières semaines et il ne m’avait demandé de l’appeler que lorsque j’en sentirais le besoin, ce qui ne fut pas le cas. Cela était quelque peu vantard de ma part, mais j’avais rarement besoin d’une roue de secours… Je me tournai ensuite vers la personne qui l’accompagnait et je fus quelque peu étonné de remarquer que c’était la dernière conquête en date que j’avais indirectement fait tomber sous mes charmes. Enfin, c’était ce qu’il m’avait déclaré la dernière fois, mais il semblait s’être parfaitement remis de mon refus catégorique à ce sujet en passant rapidement à autre chose dans les bras d’un autre. Preuve que personne ne pouvait réellement m’aimer…

- Je le paie pas, se défendit-il de mon accusation pas forcément infondée puisque Tristan se faisait généralement payé ses services – à moins qu’il les ait une nouvelle fois offert, mais ce n’était pas comme cela qu’il allait finir par faire des économies… Et t'es pas vraiment obligé de parler de lui comme ça, non plus... le défendit-il cette fois-ci, ce qui me surprit quelque peu, avant de comprendre que Tristan devait très certainement être bien plus qu’une simple conquête d’une nuit – il ne le défendrait pas de la sorte, sinon. Après tout, il ne l’avait jamais fait avec moi…

- Eh ben… Tu dois vraiment être quelqu’un de spécial pour qu’il prenne ta défense, m’adressai-je directement au strip-teaseur qui ne faisait qu’écouter notre petit dialogue (ou plutôt, le monologue de Nate) de manière complètement passive. Je n’ai jamais eu le droit à autant de compassion de sa part...

- On était à la même soirée pourrie, qu'on vient de quitter pour trouver mieux. Ça peut pas être pire que là-bas de toute façon, hein 'Stan ?... se mit-il à m’expliquer sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, parce que je m’en fichais aussi royalement que la Reine d’Angleterre en ce moment. Je sais pas trop bien pourquoi je me justifie d'ailleurs, ça te fait sans doute une belle jambe en fait, de savoir que je le connais... plutôt bien même...

- Exactement, fis-je alors sur mon ton le plus faux qui soit. S’il croyait que je ne voyais pas le petit jeu auquel il tentait de jouer avec moi, il se mettait le doigt dans le cul et bien profond. Surtout que s’il souhaitait vraiment me rendre jaloux, il allait être déçu puisque, généralement, pour rendre quelqu’un jaloux, il fallait que celui-ci ait des sentiments réciproques à l’égard de la personne en question, ce qui n’était pas mon cas.

- Ok, je crois que j'en ai trop entendu, je vous laisse un moment, nous abandonna Tristan, semblait-il gêné de ce dialogue qui était quelque peu étrange, même pour moi. Je remarquai tout de même qu’il ne s’était même pas donné la peine de confirmer les propos de Nate qui insinuait qu’ils étaient ensemble, ce qui me conforta dans l’idée qu’il voulait juste me rendre jaloux.

- Et toi ? Toujours en chasse, j'imagine... T'as trouvé sur qui jeter ton dévolu ce soir ?... me provoqua-t-il avec ce petit sourire narquois que je connaissais malheureusement très bien.

- Pas encore, mais je viens à peine d’arriver et la chasse est un travail de longue haleine, répliquai-je alors sur le même ton provocateur. Tout le monde n’est pas comme toi à tomber sous le charme du premier venu, finis-je avec un grand sourire sarcastique.
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Nathanael E. Keynes
Nathanael E. Keynes
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Out of our misery ♦ Tristan && Tyler && Nate Giphy
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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 1:13 par Nathanael E. Keynes
Out of our misery

ft. Tristan S. Newmann && Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Samedi 25.10.2014 • West London • Kensington
« Peut-être parce que tu as besoin d'en parler et pour Dimitri, ben… on verra bien.
- Ouais peut-être... 'On verra bien', c'est déjà mieux que 'y a aucune chance', j'espère que ça évoluera dans le sens que tu veux, alors... »


Y a aucune chance, ouais, pour que je finisse un jour pour compter dans sa vie. C'est ce que je me dis, donc, en rentrant dans ce bar. Mais y avait combien de chances, donc, pour qu'il se retrouve là, lui aussi ? J'ai pas vraiment envie de réfléchir à la probabilité de la chose, mais je pense franchement pas qu'elles sont très élevées. Et je sais pas si je dois considérer que c'est une bonne ou une mauvaise chose là.

Parce que le voir, c'est pas désagréable en soi, à vrai dire, je crois bien que je me lasserai pas de sitôt de le regarder. Mais là, alors que je suis en compagnie de Tristan, et avec les informations subsidiaires que manifestement, eux aussi ont déjà couché ensemble, c'est pas vraiment super positif pour moi.

« Oh ça c'est juste pour t’appâter et ça a l'air de marcher, tu ne m'as pas rappelé d'ailleurs. J'attends toujours. »

Je dis rien, mais j'en pense pas moins. Que ça me fait chier, déjà, mais c'est pas comme si j'étais pas au courant du métier de l'un ni des moeurs de l'autre. Dans ma tête, c'est le bordel, genre grave. Je réagis comme je peux, mais je sens bien que ça donnera rien de bon. Défendre Tristan me semble légitime sur le coup, mais je sens bien que mes réponses trahissent l'aigreur que je ressens toujours un peu. Le pire dans l'histoire, c'est que c'est pas forcément contre Tyler, après tout il y peut rien, lui, mais contre moi-même. Sauf que j'ai beau m'insulter intérieurement, ça change rien, et je reste frustré. Et ça donne ça, ce soir, et ça a clairement des airs de désastre programmé.

« Eh ben… Tu dois vraiment être quelqu’un de spécial pour qu’il prenne ta défense. Je n’ai jamais eu le droit à autant de compassion de sa part...
- Ca c'est faux. T'as juste pas forcément été témoin de toutes mes conversations avec Spencer. »


Ca aussi ça me blesse, et je me venge bizarrement sur mon verre. Merde quoi... Je sais bien que j'ai pas forcément passé sous silence toutes les horreurs qu'il a pu sortir sur Tiger ou Adri, mais comment il peut considérer que j'aie jamais pris sa défense ? En fait, je viens de le dire, parce qu'il a pas forcément été témoin de tout. Et ça me bouffe qu'il ait cette impression-là, alors que je me suis retrouvé en position assez délicate avec mon best, justement parce que je prenais sa défense, à lui, qu'en a pourtant rien à foutre de ma gueule. Et qui se fout tout autant de ce que je suis en train de raconter - et ça, je vais pas lui jeter la pierre à ce sujet, parce que je sais même pas pourquoi je cause, et certainement qu'eux non plus.

« Exactement », me confirme-t-il d'ailleurs, et je hausse les épaules.

Ouais, je sais pas si je vais supporter la tension latente, là, trop bien longtemps, et manifestement, je suis pas le seul, parce que 'Stan s'éclipse l'instant d'après.

« Ok, je crois que j'en ai trop entendu, je vous laisse un moment. »

Je fais quoi moi ? A vrai dire, j'en sais rien. D'un côté, je fuirais bien vers la piste de danse aussi. Parce que là, face à Tyler, j'en mène vraiment pas large, même si j'essaie de faire genre. Genre tout ça, on s'en fout, n'est-ce pas ? Genre je tape la causette, comme si de rien n'était. Je sais à peu près ce que tu viens chercher, j'embraie là-dessus, l'air de rien, des fois qu'on arrive à retrouver une conversation normale... Peine perdue, manifestement.

« Pas encore, mais je viens à peine d’arriver et la chasse est un travail de longue haleine. Tout le monde n’est pas comme toi à tomber sous le charme du premier venu.
- T'es pas vraiment le premier venu. Et 'Stan non plus, à vrai dire. Même si c'est encore autre chose. »


Que je n'expliciterai pas ce soir, et à vrai dire, l'idée de rendre jaloux Tyler m'effleure, mais je vois pas trop bien à quoi ça servirait parce qu'il s'en fout très certainement. Je rejetterai peut-être pas forcément indéfiniment cette idée, cela dit...

Par contre à un moment, va falloir que j'arrive à formuler les choses sans que tu te sentes agressé dès que j'ouvre la bouche Playboy... Histoire peut-être de pas m'en prendre des trop salées dans la gueule en retour. Parce que là, c'est quoi d'autre, hein ? Au fond, je crois que c'est cette image qu'il a de moi qui transparait, là, qui me déprime. Je suis pas comme ça, à la base. Je suis jamais tombé amoureux, réellement, et clairement, j'aurais pas imaginé que ça se ferait comme ça, si vite, si... bizarrement, en fait. Il a fallu que ça tombe sur lui. Résultat, j'ai l'air d'un parfait crétin à ses yeux, comme si ça suffisait pas que mes sentiments soient pas partagés.

J'ai vidé mon verre, ai jeté un coup d'oeil à 'Stan, aux prises avec un mec manifestement trop collant.

« Tu veux danser ? »

Je m'attends clairement à un refus, et à vrai dire, je sais pas trop bien pourquoi j'ai posé la question.

« Moi oui. Et débarrasser 'Stan de son pot de colle aussi. »

Le plat de ma main a frappé le comptoir, sèchement, et je me suis levé, pour me retrouver face à Tyler, si bien que je me stoppe un peu dans mon élan parce que j'ai terriblement envie de l'embrasser, comme à peu près à chaque fois que mes yeux se posent sur lui.

« T'es vraiment trop sexy pour ma santé mentale. »

J'ai secoué la tête, comme si ça pouvait vraiment effacer ce genre de pensée, et je me suis dirigé vers Tristan, en commençant déjà à danser à travers les autres danseurs, jusqu'à parvenir à mon pote et à m'imposer entre lui et son pot de colle, presque l'air de rien. Comme si je l'avais pas vu, ce gars.

« On leur montre ce que c'est, que de vraiment danser ? »

Je sais que tu sais bouger, c'est ton boulot. Tu sais pas encore trop ce que je peux faire sur une piste, mais... la musique est plutôt pas mal, et je crois que j'ai franchement besoin de me défouler.

Show time...
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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 11:07 par Invité
Ça a l'air de faire bien chier Nate qu'on se connaissent lui et moi … tout comme ça à l'air de fait chier T-J. Je ne sais pas ce qu'il y a entre eux, mais c'est évident qu'ils se cherchent et je ne sais pas pourquoi tout à coup ça me blesse d'être un peu mis à l'écart, mais ça me blesse. J'ai préférer les laisser discuter un peu ne voulant pas m'imposer et surtout n'ayant pas apprécier le coup du «gigolo». Ce n'est pas un terme que l'on emploi dans une conversation poli. T-J à l'air un peu de mauvaise humeur. Il me fait penser à moi parfois, sauf que je suis sans doute plus gentil au final. Moi je l'aurais rappelé par exemple, même si je n'en éprouvais pas le besoin … je lui aurais fait comprendre que j'avais envie de le revoir, qu'on s'était bien amusé. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire pour qu'il ne rappelle pas. J'ai entendu à moitié que je devais être quelqu'un de spécial … je ne sais pas et très franchement je ne suis sans doute pas le gars qu'il lui faut. Trop instable diraient mes parents. J'ai bu la fin de mon autre verre, je ne les comptais même plus à présent et j'ai été rejoindre la piste de danse. Un type me collait et en fait … je m'en fichais un peu. Là tout suite je me sentais surtout très frustré par tout ça. Je les regardais tous les deux, avec l'impression de devenir jaloux alors qu'il n'est même pas à moi, alors qu'on ne sort même pas ensemble.

Puis Nate est arrivé me proposant de leur montrer comment on danse. J'ai levé les yeux vers lui ne sachant pas trop ce qu'il attendait de moi, mais il attendait quelque chose en tout cas. C'était évident. Et je crois que j'avais compris depuis le début ce qu'il attendait. Rendre jaloux T-J ça allait être tellement facile. Comme si je faisais ça tous les jours. Je me suis approché de Nate, collant une de mes jambes contre son entre jambe en me déhanchant plus délicatement que d'habitude je dois dire et je lui ai murmuré à l'oreille:

« Alors c'est lui hein? … Le type. Ok alors accroche toi baby parce que ça va swinger.»


Je n'ai pas vraiment chercher à avoir son approbation, je savais que j'avais raison, que quoi que je puisse faire, lui était amoureux de T-J et visiblement s'était réciproque, sinon ils ne se seraient pas engueuler. Je ne sais pas ce que je venais faire là-dedans, j'aurais dû fuir parce que ça va m'attirer que des ennuis cette histoire, mais peu importe, je peux bien lui rendre service. Plus la musique avançait plus on se déhanchait tous les deux et simplement pour faire comprendre à T-J ce qu'il y avait à comprendre alors que ma main glissait dans celle de Nate, je l'ai embrassé. Sachant pertinemment que pour lui ça ne signifiait rien. Au moins je pouvais en profiter un peu.
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