(✰) message posté Dim 2 Nov 2014 - 20:15 par Invité
- Ca c'est faux, s’insurgea Nate avec tout autant de virulence que si j’avais insulté l’un de ses « précieux » amis. T'as juste pas forcément été témoin de toutes mes conversations avec Spencer.
Et c’était peut-être cela le problème. Il n’hésitait pas à prendre la défense des personnes qui subissaient ma « méchanceté » en s’interposant entre eux et moi devant tout le monde, mais lorsqu’il s’agissait d’être de mon côté, il préférait se faire discret en allant discuter tranquillement en privé des problèmes que je pouvais avoir avec la personne en question. Avait-il aussi honte que cela que tout le monde sache qu’il pouvait prendre mon parti une fois de temps en temps ? Ou ne voulait-il simplement pas que je profite de son soutien pour me montrer encore un peu plus prétentieux que je ne l’étais déjà – ce qui serait forcément arrivé ? Franchement, je l’ignorai complètement et je ne savais pas si je voulais vraiment savoir, à vrai dire…
- C’est peut-être ça le problème… commentai-je simplement, ne souhaitant pas m’attarder plus sur le sujet – à quoi cela servirait de toute façon ? Je me fiche totalement qu’il prenne ou non ma défense ! Ce n’était pas comme si je n’avais pas l’habitude que tout le monde se monte contre moi.
Tristan nous abandonna alors Nate et moi, sûrement parce qu’il se sentait un peu laissé pour compte dans cette histoire. Et s’il faisait bien ce qu’il voulait de son cul, cela me fit légèrement chier qu’il s’amuse à m’appâter en m’offrant une bière pour ensuite me laisser seul avec Nate qui était très certainement la dernière personne que j’avais envie de voir en ce moment. Savait-il seulement que je venais de rejeter la déclaration d’ « amour » de Nate il y avait à peine quelques semaines de cela ? Pas sûr qu’il aurait agi de la même façon s’il avait su…
- T'es pas vraiment le premier venu. Et 'Stan non plus, à vrai dire, se défendit-il une nouvelle fois, ce qui me passait clairement au-dessus, et je ne pus retenir un petit rire ironique à cette remarque. Même si c'est encore autre chose. Tu veux danser ? me demanda-t-il ensuite, ce qui me prit totalement par surprise et me fit alors avaler la gorgée de bière que je venais de mettre dans ma bouche de travers.
- Non ! m’exclamai-je, sur un ton mélangeant la consternation qu’il ait osé me proposer une telle chose malgré mon refus plus que clair de partager ses sentiments qu’il avait envers moi et le fait que je le retrouve dans les bras d’un autre quelques semaines seulement après sa déclaration et la méchanceté que je ne pouvais retenir après cette proposition idiote – comme s’il croyait réellement que j’allais accepter !
- Moi oui. Et débarrasser 'Stan de son pot de colle aussi, déclara-t-il alors, avant de vivement se lever comme s’il venait de prendre une décision importante dans sa vie. T'es vraiment trop sexy pour ma santé mentale, finit-il ensuite par commenter, me laissant alors totalement sur le cul. Je ne savais vraiment pas ce que ce gars recherchait, ce qu’il attendait réellement de moi, mais il était soit complètement taré, soit il avait un culot tellement énorme qu’il pourrait facilement rivaliser avec moi.
Nate partit alors rejoindre Trsitan comme une flèche à travers la foule de danseurs, tout en se trémoussant au son de la musique. Quant à moi, je m’assis simplement sur le tabouret du bar sur lequel le strip-teaseur avait posé ses fesses peu avant et je sirotai ma bière, tout en regardant le « jeune couple » danser collé-serré sur la piste de danse. Mon verre fini, j’en commandai un autre, choisissant cette fois une boisson plus fortement alcoolisée qu’une simple bière, afin de supporter cette vision d’horreur que j’avais sous les yeux…
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Dim 2 Nov 2014 - 22:37 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.10.2014 • West London • Kensington
Expliquez-moi comment je fais pour toujours me fourrer dans des situations aussi pourries ? Sérieusement ? Ok, j'exagère, toujours est un bien grand mot, mais ces derniers temps, je les accumule un peu beaucoup. Trop à mon goût en tous les cas. Le pire dans l'histoire, c'est que la tension, l'agressivité latente, là, est clairement en train de me faire péter un câble, parce que j'en comprends pas tout à fait les tenants et les aboutissants.
« C’est peut-être ça le problème… »
Il est vexé. D'une manière ou d'une autre, j'ai encore réussi à le vexer. Quand je dis que je suis pas doué pour les relations, réellement, hein... Ca peut sembler paradoxal, d'ailleurs, mais c'est manifestement ça : je suis un petit animal sociable tant qu'on reste en surface et je me démerde toujours avec les gens, tant qu'il s'agit de relations de surface. J'ai pas trop de mal à nouer des liens d'amitiés, et certaines sont particulièrement durables, comme Spencer, donc, mais dès qu'il s'agit de sentiments plus forts... zéro pointé. Et là, manifestement, quoi que je puisse dire, je vais forcément encore me planter, alors... Je la ferme. C'est pas franchement souvent que ça m'arrive, mais là, c'est pourtant ce que je fais. J'apporte juste une précision concernant une autre attaque - putain mais faut vraiment que j'en prenne toujours plein la tronche ? Je t'ai fait quoi pour que tu te venges sur moi ce soir ? - et pose la question qu'il fallait manifestement pas parce qu'il manque aussitôt de s'étouffer.
« Je suis pas si mauvais danseur, ça vaut vraiment pas le coup de s'étouffer... - Non ! »
Cri du coeur, donc, et à vrai dire, j'avais à peine posé la question que je m'attendais à cette réponse. Peut-être pas de façon aussi virulente, certes, mais enfin... J'ai embrayé aussitôt, donc, pour me laisser moi-même une porte de sortie, pourtant je fais réellement que continuer à m'embourber. D'ailleurs sincèrement, fallait vraiment que je rajoute à quel point il me plaisait, là ? Sans doute que non, mais c'est sorti tout seul. Ca reste la stricte vérité après tout, ce type me rend complètement taré, c'est définitif. Et malheureusement, c'est pas vraiment une bonne chose.
Alors j'ai été rejoindre Tristan sur la piste, qui s'est pas vraiment gêné pour entrer dans mon jeu et venir se coller à moi, avant de murmurer quelques mots à mon oreille.
« Alors c'est lui hein ?… Le type. Ok alors accroche-toi baby parce que ça va swinger. - Ouais c'est lui. Et comme tu t'en doutes, j'ai tiré le bon numéro en tombant amoureux du type encore plus viscéralement sans attache que moi. »
Je sais pas ce qu'il en est du type qui collait 'Stan, mais je sais que, là, à danser tous les deux, main dans la main maintenant qu'il a glissé la sienne dans la mienne, on a sans doute vraiment l'air d'un couple. Et quand il vient prendre mes lèvres, ça a sans doute encore plus l'air vrai. Et ça reste agréable, au demeurant. Evidemment, c'est pas lui que je souhaiterais avoir dans mes bras à la base, mais... Petit regard en direction du bar où Tyler s'est assis à la place libérée par Tristan il y a cinq minutes et nous observe en buvant quelque chose d'autre à présent.
« Okay... That sure looked real... »
Et je crois que j'ai pas envie de me poser trop de questions, là, ce soir. Et puis c'est pas comme si on n'avait jamais passé de bon temps ensemble. Peut-être que je me retrouverais pas comme un con à pas réussir à aller jusqu'au bout des choses, cette fois... Enfin... S'il doit se passer quelque chose, ce dont je ne suis pas encore sûr, mais c'est pas comme si c'était en très mauvaise voie non plus...
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(✰) message posté Lun 3 Nov 2014 - 20:30 par Invité
J'avais vu juste, c'était bien lui … et maintenant il allait croire qu'on était ensemble. C'était le but de l'opération, ça aurait du me rebuter, je n'aurais sans doute pas du accepter, mais que voulez-vous, je suis de nature cruel il paraît, alors forcément rendre quelqu'un jaloux c'est une opération très simple pour moi. Mentir … faire semblant c'est ce que je fais de mieux. Je mens tous les jours, à moi-même et aux autres en prétendant aller bien, alors un mensonge de plus ou de moins ne changera pas grand chose, mon âme est sans doute déjà bien pourrie à l'intérieur, plus rien ne peut me sauver, de toute manière je ne crois pas en Dieu, alors l'enfer me semble la meilleure des options et je sais que j'y coule droit.
T-J nous regarder avec un air étrange, je sens qu'il n'a pas envie de voir ça. Je ne comprends pas pourquoi ces deux-là tiennent tant à se faire du mal. Ça serait tellement plus simple s'ils s'avouaient plus facilement leur sentiments, mais j'ignorais une grosse partie de l'histoire, preuve que je n'étais peut-être pas quelqu'un de si important pour Nate. Je sers surtout de roue de secours pour le moment et ça me va à vrai dire. Je n'en attends pas vraiment plus, je sais très bien qu'il l'aime, ça se voit, même un aveugle pourrait le sentir. Je prend la main de Nate et le tire hors de la piste pour rejoindre Tyler. J'ai tellement envie que ça déclenche quelque chose en lui, pour qu'il se rende compte qu'il rate quelque chose, Nate est un type bien et sans doute que T-J aussi.
Je me reprends un verre, ce n'est sans doute pas raisonnable, non mais avec un verre dans la main je me sens beaucoup mieux que lorsque je n'en ai pas. Je crois que ça me réconforte. Je ne m'en rend pas vraiment compte à vrai dire à force de boire l'alcool se fait moins agressif et passe comme une bouteille d'eau alors forcément je finis toujours par les enchaîner depuis quelque temps, ce qui est un grand changement pour moi. J'ai l'esprit un peu dans le vague quand je m'installe à côté de Tyler, je crois que j'attends qu'ils se parlent ou qu'ils se passe quelque chose, quelque chose qui ne me fera pas trop réfléchir parce que mon cerveau est complètement déconnecté de la réalité. Je souris comme un con parce que je me sens beaucoup plus léger. « Alors … comment vous vous connaissez tous les deux?»
Je ne me rends même pas compte que cette question peu être gênante, mais quelque part au fond de moi je sais que j'ai envie de connaître la réponse et je solicite autant T-J que Nate, d'ailleurs j'aimerais beaucoup qu'il me dise son vrai nom parce que T-J doit bien vouloir dire quelque chose, du coup je ne me prive pas de poser la question, je pourrais leur demander n'importe quoi de toute manière je ne m'en souviendrais plus à la fin de la soirée. « Au fait c'est quoi T-J ça vient de quel diminutif? J'aimerais bien que ce mystère soit élucidé.»
Un petit sourire de ma part, je ne me moque pas du tout, même si avec mon petit sourire on pourrait le croire, je ne cherche même pas à le provoquer et pourtant j'aurais pu, histoire de le mettre un peu mal à l'aise et de lui faire comprendre ce qu'il rate avec Nate, ça aurait sûrement marché, mais je ne suis pas dans le meilleur de ma forme pour le moment alors je pose mes questions idiotes m'attendant sérieusement à avoir des réponses et m'ayant déjà commander un autre verre.
Invité
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(✰) message posté Mer 5 Nov 2014 - 16:05 par Invité
Je ne mis pas longtemps à finir la bière gracieusement offerte par Tristan qui était justement en train de montrer avec une certaine aisance ses talents de strip-teaseur – la partie « danse » du spectacle, bien entendu, puisque je n’étais pas vraiment certain que le gérant de ce bar aurait autorisé un strip-tease en plein milieu de ses habitués (bien que j’étais persuadé qu’il y avait des hommes et des femmes à qui cela n’aurait sûrement pas dérangé). Je décidai donc de me commander un autre verre, préférant cette fois-ci un cocktail fortement alcoolisé à une simple bière. Et tout en observant le nouveau petit couple qui semblait être en train de se former sous mes yeux, je bus mon verre d’Irish Trashcan presque tout aussi rapidement que la bière que j’avais en main il y avait encore de cela cinq minutes. Puis, après avoir assisté à la petite danse vomitive de Nate et Tristan qui se trémoussaient sans honte au beau milieu des danseurs bassin contre bassin, main dans la main et bouche contre bouche, je décidai enfin de me détourner de ce spectacle digne d’Halloween – qui n’était pourtant que dans quelques jours – et préférai continuer à boire à grande gorgée mon verre en matant le plus ou moins beau barman jouer avec ses bouteilles et shakers. Le petit couple ne tarda alors pas à me rejoindre une fois que la chanson sur laquelle ils dansaient fut terminée et Tristan s’installa à mes côtés après s’être commandé un autre verre.
- Alors… comment vous vous connaissez tous les deux? nous demanda-t-il ensuite, sans que je ne sache vraiment pourquoi cela l’intéressait tant. Etait-il jaloux que nous nous connaissions bien plus qu’il l’aurait espéré ?
- J’ai juste débarqué un soir dans son bar et… c’est tout, expliquai-je le plus simplement du monde, car il n’y avait de toute façon rien d’exceptionnel à raconter. Comme sûrement la moitié des personnes qu’il a mise dans son lit, rajoutai-je tout de même, avec un petit sourire ironique en direction du concerné. Et vous ? C’est toi qui as débarqué dans son bar ou c’est lui qui est venu te voir au club ? Tu lui as sûrement fait le même coup qu’à moi : gratuit pour les beaux garçons, ris-je de manière toujours aussi sarcastique, tout en buvant la dernière gorgée de mon cocktail. Et il était tout à fait possible d’avancer sans se tromper que l’alcool que je venais d’ingurgiter commençait sérieusement à faire effet…
- Au fait c'est quoi T-J ça vient de quel diminutif? osa-t-il me demander ensuite, curieux. J'aimerais bien que ce mystère soit élucidé.
- C’est pourtant tellement mieux d’être mystérieux… Et puis, t’as qu’à demander à ton petit copain, me tournai-je alors vers Nate avec un nouveau grand sourire tout aussi faux que le précédent. Lui, il sait d’où ça vient. Enfin, il sait juste à quoi correspond le « T », précisai-je, car il ne connaissait toujours pas mon deuxième prénom – ni mon nom de famille d’ailleurs, et c’était peut-être mieux comme ça. M’enfin, si tu tiens vraiment à ce que je te dévoile ce mystère, il va falloir que je sois un peu plus bourré pour ça ! expliquai-je avec un petit rire, déjà bien amoché. Ça te dit de voir la Fée Verte ? lui demandai-je ensuite, avant de me tourner vers le barman afin de vérifier s’ils avaient l’ingrédient primordial pour cela : Vous avez de l’absinthe ici, au moins ? Alors, deux Fées Vertes ! commandai-je donc tout de suite après que le barman ait confirmé en avoir en stock. Quoique… tu veux peut-être te joindre à nous ?... m’adressai-je à Nate qui semblait se mettre un peu à l’écart de cette conversation. Le barman posa alors les boissons sur le comptoir et je levai légèrement mon verre pour trinquer : A la Fée Clochette ! plaisantai-je puisqu’elle était également habillée de vert. Une fois avoir bu l’alcool d’un seul trait, je me sentis prêt à répondre à la question posée initialement par le strip-teaseur : la signification des initiales T.J. Tyler… T.J. vient de Tyler Jayden Lewis… T.J. Lewis. Enchanté ! m’amusai-je à faire de nouveau les présentations en allant chercher sa main pour la serrer. Et Tristan, ça vient de quoi ? TRou ISlandais à Traverser ANalement ? proposai-je, avant d’éclater de rire à ma propre connerie. Et il n’y avait pas besoin de réfléchir bien longtemps pour savoir que j’étais complètement déchiré. Je crois que je vais prendre une autre Fée Verte, j’ai pas encore eu l’occasion de lui dire « salut ».
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Jeu 6 Nov 2014 - 0:15 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.10.2014 • West London • Kensington
Je sais pas si j'étais très conscient de ce qu'on faisait au départ. De l'image que ça donnait. Tout ce que je sais, c'est que je voulais juste débarrasser Tristan de son pot de colle, au départ, et danser, oublier un peu tout le reste. Quand j'ai proposé de montrer ce qu'on savait faire tous les deux, j'ai même pas vraiment pensé à ce genre de danse. En réalité, je m'imaginais plutôt enchaîner une vraie choré, et montrer ce dont j'étais capable au type collant... et à Playboy, peut-être, bien, aussi. Au final, ça s'est pas du tout passé comme ça. Je me suis retrouvé collé à 'Stan, ses lèvres sur les miennes... et je vais pas dire que c'est désagréable, parce que c'est tout le contraire. C'est pas comme si ça nous était jamais arrivé non plus. Ni comme si j'avais aucune affection pour lui. Peut-être que c'est un peu le problème, d'ailleurs, parce que je risque de foutre en l'air un peu mes relations avec l'un comme avec l'autre à laisser faire ainsi, et à me dire que finalement, pourquoi pas ? Que si Tyler s'en fout que je sois avec un autre, au moins, je pourrais ne plus être aussi désespérément seul. Et que si ça peut servir à le rendre jaloux, c'est tout bénéf'...
Sauf que... Servir. C'est bien ça le souci. Me servir de Tristan, ça me plaît pas, en soi. J'ai beau me voiler encore la face, je suis pas assez enivré pour ma sentir que je suis en train de monter une bombe qui va me péter à la gueule, tôt ou tard, sans que je sache encore très bien comment. Alors si je suis le mouvement quand Tristan nous fait revenir vers Tyler, je garde le silence, commente un autre Long Island tandis que le stripteaser s'installe à côté de Playboy et garde le regard rivé sur mon verre un moment.
« Alors … comment vous vous connaissez tous les deux ?[/b] - J’ai juste débarqué un soir dans son bar et… c’est tout. Comme sûrement la moitié des personnes qu’il a mise dans son lit. - Ouais... »
J'ai marmonné ça dans mon coin, juste profondément dépité. Ouais ouais, j'ai bien compris toute l'estime que t'as pour moi Playboy, merci. Mon téléphone a vibré, et je l'ai sorti de ma poche pour y lire un sms de Rika, arquer un sourcil un instant un peu surpris de la teneur dudit message, avant de fermer les yeux et secouer légèrement la tête dans mon coin puis de répondre au meilleur ami de Tyler, pendant que celui-ci se faisait un plaisir de demander des précisions à Tristan.
« Et vous ? C’est toi qui as débarqué dans son bar ou c’est lui qui est venu te voir au club ? Tu lui as sûrement fait le même coup qu’à moi : gratuit pour les beaux garçons. »
C'est sans doute mieux que je réponde pas à cette pique-là, et que j'essaie, surtout, de m'ôter de l'esprit l'image de Tristan et Tyler en train de baiser tous les deux...
« Au fait c'est quoi T-J ça vient de quel diminutif? J'aimerais bien que ce mystère soit élucidé.[/b] - C’est pourtant tellement mieux d’être mystérieux… Et puis, t’as qu’à demander à ton petit copain. Lui, il sait d’où ça vient. Enfin, il sait juste à quoi correspond le « T ». - Sauf que c'est pas à moi de lui dévoiler tes mystères, Playboy. - M’enfin, si tu tiens vraiment à ce que je te dévoile ce mystère, il va falloir que je sois un peu plus bourré pour ça. »
Je pense même pas qu'il m'ait entendu, et je termine de pianoter une réponse à Rika avant de fourrer à nouveau mon téléphone dans ma poche. Et j'ai regardé les deux hommes à mes côtés, un instant, alors. Tristan n'était déjà pas très clair à la soirée mondaine, mais c'est de pire en pire vu les verres qu'il enchaîne. Et Tyler... suit manifestement le même chemin vu ce qu'il vient d'affirmer.
« Ça te dit de voir la Fée Verte ? Vous avez de l’absinthe ici, au moins ? Alors, deux Fées Vertes ! »
Je vous laisse tout de suite ou... ?
« Quoique… tu veux peut-être te joindre à nous ?... - C'est sympa de te rappeler que j'existe Playboy... »
Bon, c'est pas comme si je venais pas à peine d'entamer mon nouveau verre, mais enfin... Je me vois pas refuser un verre si gracieusement offert par le mec qui me plaît, de plus en plus amoché.
« A la Fée Clochette ! »
Ooookay... Et Peter Pan est déjà au Pays Imaginaire, manifestement. Pour ma part, je suis clairement loin d'avoir embarqué à bord du Jolly Roger, et je crois qu'il va mieux falloir que j'évite, vu l'état des deux autres. Ca m'empêche pas de siroter le reste de mon Long Island - la petite fée m'attendra un peu, plus tard, peut-être - et donc, de m'étouffer quand Ty' reprend finalement la parole.
« Tyler… T.J. vient de Tyler Jayden Lewis… T.J. Lewis. Enchanté ! »
Lewis. Il s'appelle, Lewis. Une quinte de toux due à l'alcool qui a eu la bonne idée de tenter de se frayer un passage non pas dans mon oesophage, mais bel et bien dans ma trachée me rend sans doute encore plus ridicule que je ne l'étais déjà. Et pas en état de réagir tout de suite à la blague de Playboy.
« Et Tristan, ça vient de quoi ? TRou ISlandais à Traverser ANalement ? - T'as fait de meilleures blagues, Playboy, celle-là est franchement pas top... On dirait bien qu'un partie de ton cerveau a décidé de dormir un peu... »
Mes propos sont entrecoupés comme je tente de retrouver mon souffle, au moins un peu, mais ça m'empêche pas de chercher à ajouter sur un ton complètement factuel :
« Aux dernières nouvelles, il y a pas grand chose d'Islandais à ma droite... »
Mais j'ai franchement le sentiment de parler dans le vide, et je pose juste une main sur l'avant-bras de Tristan, en espérant que, justement, il n'en vienne pas aux mains..
« Je crois que je vais prendre une autre Fée Verte, j’ai pas encore eu l’occasion de lui dire « salut ». »
Je me promets définitivement de faire en sorte qu'ils rentrent, l'un comme l'autre, sans encombre, mais c'est franchement pas gagné d'avance. En attendant, moi, j'ai une question - bizarrement - qui reste en suspens, et je me tourne donc vers Tyler, derrière le dos de Tristan installé entre nous.
« T'aurais pas une cousine qui s'appellerait Barbara, par le plus grand des hasards ? »
Et sincèrement, j'espère très fortement que la réponse est non, parce que je sais pas comment j'arriverai à faire avec le fait qu'ils soient tous les deux de la même famille...
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(✰) message posté Ven 7 Nov 2014 - 19:08 par Invité
L'animosité entre ces deux là est fortement palpable, je me demande bien comment ça se fait, surtout que Nate semble être amoureux de lui, alors pourquoi se casse-t-il la tête avec un mec qui ne le soutiens même pas, avec un mec qui balance des choses aussi désagréable que celle qu'il vient de faire. J'ai lancé un regard noir à T-J m'étant attendu à ce qu'il soit plus sympathique. Avec moi il n'avait pas été si cash, mais après tout ce n'était qu'un coup d'un soir et je m'étais peut-être trompé sur son compte. J'ai lancé un autre regard à Nate un peu inquiet espérant qu'il n'était pas trop mal à l'aise. J'avais l'habitude qu'on me fasse ce genre de réflexion, qu'on me prenne pour le salaud de la bande alors moi ça ne me dérangeait pas, mais je ne savais pas si lui ça le gênait et vu son air je crois que oui.
Second regard quand il nous demande comment nous nous sommes rencontrer. Ce n'était même pas dans un bar, enfin à la base ça ne l'était pas puis ça avait continué dans un bar et fini dans son lit, mais je crois qu'il n'a pas besoin de savoir les détails. Il n'avait pas compris que je ne faisais jamais payer mes « extras » je n'avais pas besoin de me vendre, en tout cas ça ne l'avait pas tellement dérangé. D'un voix acerbe je lui ai donc répondu: « Non, il a faillit se prendre ma béquille dans la tronche et m'a juste aidé et ne t'imagine pas que je me vends, je n'ai pas besoin de ça, ce n'est pas mon genre. »
J'avais encore mes béquilles à ce moment là, ça n'était pas très loin tout ça finalement, deux trois semaines tout au plus, je ne m'étais pas non plus vraiment remis, même si je faisais croire le contraire. T-J n'avait pas l'air diposé à m'avouer son vrai nom, il voulait sans doute que je lui repose la question, que je reste sur ma fin peut-être, après avoir commander d'autres verres il l'avoua enfin. Tyler … j'avais été à côté de la plaque du coup, ça lui allait plutôt bien. Je ne suis pas sûr d'être enchanté finalement, ça m'apprendra à ne rien demander de plus à mes flirts. J'avais attrapé mon verre et commencé à boire une goutte lorsqu'il me demanda de quoi mon nom venait. J'ai manqué de m'étrangler en entant sa réplique. Nate à du voir dans mes yeux que sa blague ne passait pas du tout. Je l'ai senti posé sa main sur mon bras, comme pour m'inciter à ne pas taper Tyler tout de suite. Je n'ai pas pu rester sans agir pourtant, je n'ai pas réfléchis à ce que je faisais, j'avais mon verre dans ma main et j'ai balancé le contenu sur le visage de Tyler. Mon mojito venait donc de finir sa course dans la tête de T-J. J'ai posé mon verre me suis levé et j'ai répondu d'une voix tout aussi acerbe que tout à l'heure: « Ça ne semblait pas te déranger tant que ça l'autre jour. Finalement je ne regrette pas que tu ne m'aie pas rappelé. Tu ne vaux pas le coup.»
J'étais en colère et bourré, le mélange des deux me fait dire tout ce que je pense réellement, même si en temps normal je le fais déjà, je ne lui aurais sans doute pas réellement dit ce genre de propos si j'avais été plus sobre. J'ai attrapé la main de Nate espérant qu'il ne souhaitait pas que l'on reste, mais ne voulant pas lui imposer quoi que se soit , je lui ai murmuré à l'oreille: « Tu fais ce que tu veux, mais je ne reste pas avec ce con. Je ne vois vraiment pas ce que tu lui trouve finalement. Tu serais dix fois plus heureux avec moi.»
Là non plus je ne me rendais pas compte que j'en dévoilais un peu trop et que Nate risquait de comprendre que je m'attachais un peu trop à lui, que je l'appréciais plus que je ne le devrais.
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(✰) message posté Sam 8 Nov 2014 - 0:25 par Invité
- Non, il a failli se prendre ma béquille dans la tronche et m'a juste aidé, répondit Tristan à la question que je venais de lui retourner sur les circonstances exactes de leur rencontre – enfin, « exact » était un bien grand mot et je n’étais pas sûr de vouloir savoir exactement comment les deux individus en étaient venus à se rencontrer. Et ne t'imagine pas que je me vends, je n'ai pas besoin de ça, ce n'est pas mon genre, rajouta-t-il sur un ton tout autant acerbe que sa réponse précédente, et je me demandai bien pourquoi il se montrait tout à coup aussi agressif envers moi alors qu’il n’y avait pas cinq minutes de cela, il regrettait sincèrement que je n’ai pas utilisé le numéro de téléphone qu’il m’avait gracieusement donné la dernière fois dans le but de recommencer le petit moment que nous avions passé tous les deux en tête à tête – ou plutôt, en « fesses à fesses » puisque cela n’avait absolument rien à voir avec un rendez-vous en amoureux… Et puis, je me rendis soudain compte que le strip-teaseur n’avait jamais rencontré le Tyler cynique et moqueur qu’il avait en ce moment même sous les yeux et je compris que la personne qu’il venait à l’instant de découvrir ne lui plaisait pas du tout – comme à peu près toutes les personnes qui découvraient ma véritable nature, à vrai dire, ce qui ne m’étonna pas le moins du monde et ne provoqua qu’un petit sourire ironique de ma part.
Une fois ce petit interlude « Discovery Channel » passé, je me préparai à répondre à sa question suivante concernant la signification des initiales que j’utilisais généralement pour me présenter en commandant un petit cocktail avec lequel j’étais sûr de ne plus me souvenir des événements qui étaient actuellement en train de se passer le lendemain matin : la Fée Verte. J’en commandai également un pour Tristan et Nate – qui ne semblait d’ailleurs pas apprécier que je l’oublie quelque peu au profit de son amoureux. Mais cela m’importait peu puisque la seule chose que j’avais en tête pour le moment était de me torcher la gueule à n’en plus me rappeler mon propre nom, ce qui ne fonctionna pas tout de suite malheureusement puisque je fus tout de même capable de répondre à sa question. Cependant, j’étais assez bourré pour sortir tout un tas de conneries qui ne semblaient faire rire que moi. La dernière en particulier qui ne fit réagir Nate qu’en faveur de son petit copain et vexa ce dernier à tel point qu’il en jeta le contenu de son verre sur mon visage.
- Ça ne semblait pas te déranger tant que ça l'autre jour, déclara alors Tristan avec colère, tout en se levant de son siège pour me faire face, comme s’il s’apprêtait à se battre avec moi – ce dont j’étais tout à fait prêt à faire… Finalement je ne regrette pas que tu ne m'aies pas rappelé. Tu ne vaux pas le coup.
J’essuyai le cocktail alcoolisé de mes yeux dans un geste ralenti par la rage qui commençait à bouillir en moi, mais je me levai par contre de mon siège aussi rapidement qu’il avait pu le faire peu avant moi dans le but de l’affronter face à face. Malheureusement pour moi – et heureusement pour lui –, Nate choisit ce moment précis pour s’interposer entre nous, ce qui m’évitait de lui foutre une droite en plein dans sa petite gueule de gigolo…
- T’as de la chance que ton petit copain est là pour te défendre parce que je te jure que je t’aurais tué… fis-je d’une voix tellement glaciale que j’aurais pu le geler sur place si j’avais eu le pouvoir d’Elsa dans le film Disney Frozen.
Je me dirigeai ensuite vers les toilettes du bar afin de nettoyer mon visage dégoulinant de mojito, les derniers mots de Tristan tournant en boucle dans ma tête. C’était sûrement ce que Nate s’était dit, au final : que je n’en valais pas le coup…
Nathanael E. Keynes
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(✰) message posté Sam 8 Nov 2014 - 1:26 par Nathanael E. Keynes
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Samedi 25.10.2014 • West London • Kensington
Je me suis jamais vraiment attendu à ce qu'on comprenne pourquoi Tyler me plaisait à ce point. A vrai dire, une partie de moi se paie littéralement ma propre tronche vu ce que je peux me prendre dans la gueule par l'objet même de mon affection. Pourtant... Il n'y a pas que ça. Il n'y a pas que cette partie-là de lui, celle que tout le monde voit à quelques exceptions près. Il y a tout ce qu'il est capable de faire, sur scène ou ailleurs, il y a ces petits détails qu'il ne veut pas qu'on sache - dont Mr. Morrison est un magnifique exemple - il y a son humour, certes souvent incompris, mais qui me fait quand même assez souvent marrer... Je reste persuadé qu'il gagne à être connu, mais je conçois parfaitement que tout le monde n'ait pas ni l'envie, ni l'idée de passer outre les apparences et de chercher un peu ce qui se cache sous le vernis. Ou sous la barrière de ronces qu'il dresse face à tout le monde ou presque.
Je suis même pas vraiment un privilégié, au fond, parce que des remarques acerbes, des saloperies dans la tronche, j'en ai pris un certain nombre aussi. Et pourtant, je suis toujours là, à le dévorer des yeux à chaque fois qu'il m'est donné de les poser sur lui. Je dois être maso, définitivement... Et je reste légèrement en retrait comme les deux autres commencent à évoquer nos rencontres. C'est tellement pas un moment bizarre au possible, tiens. J'ai couché avec Tyler, Tyler a couché avec Tristan, et Tristan a couché avec moi. Londres est pourtant une grande ville mais il faut croire que... Pas tant que ça.
« Non, il a faillit se prendre ma béquille dans la tronche et m'a juste aidé et ne t'imagine pas que je me vends, je n'ai pas besoin de ça, ce n'est pas mon genre. »
L'évocation du lancer de béquille m'arrache un sourire, le reste de ses propos beaucoup moins. Je sens l'amertume dans son ton de voix, la colère qui monte doucement et c'est vraiment pas bon signe. Alors l'air de rien, je souffle, sans doute un peu trop dans mon coin.
« Tu sais... C'est un des petits jeux préférés de Tyler, de provoquer les gens... Faut dire que ça marche plutôt bien... »
Mais quand Ty' a donné sa version de la signification du prénom Tristan, j'ai senti l'orage gronder. Ma main sur le bras de Tristan s'avère inutile pourtant, parce qu'il saisit pourtant son verre pour le jeter à la tronche de Ty.
« Ca, c'était pas nécessaire ! »
Je m'attendais pas trop à ce qu'on m'écoute et heureusement, parce que je passe complètement à la trappe sur ce coup-là.
« Ça ne semblait pas te déranger tant que ça l'autre jour. Finalement je ne regrette pas que tu ne m'aies pas rappelé. Tu ne vaux pas le coup. - Dis pas ça, tu le connais pas. »
Et je me fais aucune illusion sur ce qu'il va se passer, là, si j'interviens pas rapidement ce qui fait que dans le même mouvement que Tyler qui se lève pour faire face à Stan, je m'interpose entre eux, dos à Playboy pour faire à mon tour face à mon prétendu copain.
« Non. »
Un mot, un seul, parce que j'ai rien de plus à dire que ça : non. Je veux pas les voir se battre, j'en apprécie pas mal un, je suis amoureux de l'autre, alors forcément, l'idée de les voir se taper dessus me plaît moyen. En même temps, l'idée de voir n'importe qui taper sur n'importe qui, de base, ça me plaît moyen alors forcément.
« Ok, 'Stan, il s'amuse à te provoquer et il va certainement un peu trop loin dans ses blagues... Si on peut appeler ça comme ça... Mais ça méritait pas que tu lui foutes ton verre dans la tronche - d'autant que c'est franchement gâché - et ça mérite certainement pas que vous en veniez aux mains. - T’as de la chance que ton petit copain est là pour te défendre parce que je te jure que je t’aurais tué… - Mais un jour Tyler, ça serait une idée que tu poses quelques limites histoire de pas te foutre presque la Terre entière à dos... »
J'ai juste tourné un peu la tête vers Playboy sur ces mots, derrière moi, mais c'était seulement pour le voir se barrer vers les toilettes. Et je me retrouve comme un con à le suivre du regard, quelques instants trop longs... Jusqu'à ce que la voix de 'Stan retentisse à mes oreilles.
« Tu fais ce que tu veux, mais je ne reste pas avec ce con. Je ne vois vraiment pas ce que tu lui trouves finalement. Tu serais dix fois plus heureux avec moi. »
Ca... C'était parfaitement inattendu. Et je me retourne au ralenti, sans même vraiment m'en rendre compte, pour croiser le regard de Stan à nouveau. Mieux même, je reste encore plus comme un con, à fixer le stripteaser. Not awkward at all...
« Les goûts et les couleurs... Tyler a ses défauts, j'en conviens mais... Tu le connais pas, enfin en dehors de son corps, ça j'ai pigé. Même moi, je sais bien que je loupe un tas de trucs. N'empêche que c'est pas juste ce type qui sort des saloperies plus odieuses les unes que les autres pour provoquer tout le monde... »
Mais là aussi, hein, il verra pas que je tente de le défendre... Et de toute façon, quoi qu'en suppose Rika, il doit clairement s'en cogner comme de l'an quarante, en fait.
« Et puis... »
Main nerveuse dans mes cheveux.
« C'est pas comme si c'était quelque chose qui se commandait, je suis désolé... »
J'ai attrapé mon portable qui vibrait, et ai répondu en vitesse à Rika que c'était le bordel, et que nous, on allait s'éclipser.
« T'as au moins raison sur un truc : vaut mieux pas que tu restes avec lui. On reparlera de ça plus tard si tu veux... Après une bonne nuit de sommeil et avec moins d'alcool dans chaque bras... »
J'ai sorti de quoi payer nos consommations à tous les trois, jeté un regard peiné en direction de la porte des chiottes derrière laquelle Tyler avait disparu, et hésité un instant. Je sais pas quoi faire maintenant, et à vrai dire, j'ai surtout envie d'enfouir ma tête sous l'oreiller et de prétendre que tout ça n'a jamais eu lieu, que le monde extérieur n'existe pas... Ne serait-ce que cinq minutes... Sauf que j'ai plus cinq ans pour faire genre je suis perché et rien ne peut m'attendre, et j'ai pas vraiment envie de le fuir.
« Rentre chez toi, Hotstuff, on se rappelle... J'ai... Encore un truc à régler. »
A tous les coups, je vais me faire jeter mais... Je peux pas le laisser sur ça. Et j'ai tourné les talons à mon tour, pour suivre la même direction que Playboy trois minutes auparavant. Bon évidemment, une fois que la porte s'est refermée derrière moi et que je croise son regard dans le miroir, je suis pas vraiment super fier, mais... Soupir. Je suis là maintenant, alors va bien falloir que je dise quelque chose.
« Hey... Euh... Ca va tes yeux ? »
Je sais pas si j'ai envie de revenir sur tout ce qui vient d'être dit, mais une chose est certaine en tous les cas, c'est que je m'inquiète un peu. Parce que le rhum et le citron dans les yeux, c'est pas vraiment le top... Là, ça a l'air d'aller, mais on a eu des cas plus graves au Barfly et j'avoue que je reste un peu inquiet quand même...
« Je suis désolé Tyler, je conçois qu'il ait pas aimé tes plaisanteries, mais il aurait jamais dû faire ça... »
D'autant moins que c'est vraiment dangereux. Mais je peux pas revenir en arrière, et puis c'est pas vraiment ma responsabilité. N'empêche que ça me fait chier d'être assimilé à ce geste, et que je m'inquiète vraiment des conséquences qu'il pourrait y avoir... Même si je crois bien que je vais me faire envoyer chier...
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(✰) message posté Sam 8 Nov 2014 - 14:47 par Invité
Je crois qu'il aurait peut-être fallut que l'on ne vienne pas ici ou que l'on reste à l'autre soirée ça aurait été moins merdique et sans doute plus amusant, parce que là je ne m'amusais plus du doute. La colère montait en moi comme la flamme dévore l'allumette alors forcément je sentais déjà que tout ça allait très mal se terminer et que quoi qu'il se passe ça finirait par me retomber encore une fois dessus. La provocation était le truc de Tyler, j'aurais au moins appris quelque chose ce soir. Je me suis dis pour le coup qu'il était juste comme ça, sans raisons valable, mais des raisons il devait en avoir des tas, comme moi pour mon père, peut-être que je le jugeais un peu trop vite, mais avec la colère j'ai tendance à en dire trop et à prendre les choses au quart de tour, ce qui ne joue pas toujours en ma faveur et ce qui m'attire souvent des ennuis. Je lui avais envoyé mon verre à la figure, par agacement et je m'étais levé pour partir et Tyler en avait fait autant, Nate s'est interposé entre nous, à croire que j'aime vraiment me faire taper pour réagir de la sorte. Je ne le connais pas, il a sans doute raison. J'ai soupiré, je crois que j'ai besoin d'air. « Je sais et tu ne me connais pas non plus.»
Quant au fait de me tuer, je crois que ça ne m'aurait fait ni chaud ni froid, au point ou j'en suis de toute manière, plus bas que terre ne semble pas une si mauvaise solution que ça. Je l'ai regardé partir, me sentant un peu mal à l'aise par rapport à eu, je ne les avait pas aidé. Je me suis passé une main sur le visage. Il me conseillait de rentrer chez moi, il tenait vraiment fort à Tyler pour s'en soucier à ce point et je crois que je n'ai pas grand chose à ajouter, j'ai hoché la tête, me suis acheté une bouteille de vodka et suis parti prendre l'air. J'ai sorti une cigarette et l'ai allumé et j'ai appelé Wally pour qu'il vienne me chercher, je n'avais pas envie de rentrer seul. Je me suis assis sur le bord du trottoir et j'ai fini ma clope, puis j'ai commencé ma bouteille attendant que mon chauffeur arrive, ce qui n'a pas trop tarder. Je suis resté à peu près un bon quart d'heure dehors sirotant la vodka alors qu'il commençait à pleuvoir. Wally est arrivé et je l'ai suivi dans la voiture, arrivé à la maison j'étais tellement soûl qu'il m'a aidé à marcher jusqu'à ma chambre et je me suis effondré comme une crêpe dans mon lit, demain est un autre jour comme on dit.
[fini pour moi]
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(✰) message posté Dim 9 Nov 2014 - 17:48 par Invité
La rage dans laquelle j’étais actuellement en train de bouillir émanait par tous les pores de ma peau et était clairement visible pour toutes les personnes qui avaient le malheur de croiser ma route sur le chemin des toilettes pour hommes. Le jeune homme qui était tranquillement en train de se laver les mains après avoir fait ce qu’il avait à faire et qui m’avait vu – ou plutôt, entendu – entrer dans cette pièce privatisée l’avait d’ailleurs bien compris lorsque je répondis à son regard curieux posé sur moi par un regard noir qui le fit presque littéralement fuir des cabinets. Une fois que je fus enfin seul, je me dirigeai vers un des lavabos alignés de manière symétrique le long d’un des murs de la pièce dans le but de nettoyer cette humiliation que je venais de subir devant très certainement plus d’une vingtaine de personnes et qui était représenté par ce liquide alcoolisé que j’aimais beaucoup lorsqu’il était dans un verre, mais que j’appréciais considérablement moins lorsqu’il dégoulinait de mon visage… Et tandis que je nettoyais avec soin mes yeux – heureusement épargnés par l’amertume de l’alcool et l’acidité de la rondelle de citron qui l’accompagnait – en les frottant délicatement afin d’enlever toute toxicité lié au cocktail, je fis à peine attention à la porte des toilettes qui s’ouvrait et se refermait sur l’une des personnes avec laquelle j’avais très certainement le moins envie de parler à cet instant – mais il semblait s’acharner à vouloir me faire la morale chaque fois que j’« attaquais » l’un de ses proches amis (ou équivalent) et je n’allais sûrement pas y louper puisqu’il n’avait pas encore eu l’occasion de me « réprimander », ayant fui aux toilettes bien avant qu’il ait fini sa remarque me concernant… Il ne fut pourtant pas pressé de commencer son blabla habituel sur le fait que j’avais une fois de plus été trop loin et ce ne fut qu’une fois que nos regards se croisèrent dans le miroir situé en face de moi qu’il se décida à ouvrir la bouche – et ce fut pour tenir un tout autre discours qui eut au moins le don de franchement m’étonner.
- Hey... Euh... Ça va tes yeux ? me demanda-t-il, avec une légère inquiétude dans la voix – mais j’ignorai s’il était réellement inquiet pour mes yeux qui auraient pu brûler à cause de l’alcool ou s’il craignait que je l’envoie bouler comme j’avais l’habitude de le faire. Peut-être un peu des deux… En tout cas, aussi concerné était-il pour mes yeux, je restai silencieux et préférai éponger l’eau de mon visage à la place avec le papier mis à disposition pour s’essuyer normalement les mains. Je suis désolé Tyler, je conçois qu'il ait pas aimé tes plaisanteries, mais il aurait jamais dû faire ça...
- Pourquoi ? me décidai-je enfin à parler, tout en jetant le papier à présent trempé à la poubelle. Il a eu raison, pourtant, et tu le sais très bien au fond de toi. Tout comme il a eu raison de dire que je n’en valais pas la peine. Mais suis-je réellement le seul à ne pas en valoir la peine ? Après tout, c’est bien toi qui m’a avoué que tu m’aimais et qui se retrouve à sortir avec quelqu’un d’autre un mois après ! Au final, t’es comme tous les autres à prétendre un truc qui n’a jamais existé, et je me demande sincèrement ce que vous cherchez en faisant ça, à part me convaincre un peu plus d’une chose que je sais déjà : personne ne peut m’aimer… Alors, maintenant, tu ferais mieux de rejoindre ton petit copain et de me laisser tranquille… définitivement.
J’avais dit tout cela en le regardant droit dans les yeux et sans lui avoir laisser une seule fois le temps de répliquer à mes propos. Puis, je suis sortis des toilettes et du bar afin de prendre un taxi et de rentrer chez moi. Fuck the entire world…