a sister is a gift to the heart, a friend to the spirit, a golden thread to the meaning of life. ✻✻✻ Ses lèvres se posèrent sur la tempe de sa mère tandis que celle-ci était occupée à couper les fleurs avec des ciseaux. Bien qu’elle ne fût pas en mesure de la voir, Frieda savait que les lèvres de sa mère s’étaient étirées en un sourire. Ce sourire qui illuminait la pièce lorsque sa mère décidait de sourire. Conservant sa position, près de sa mère, Frieda s’imprégnait de l’odeur de sa mère. Depuis sa plus tendre enfance, celle-ci sentait toujours cette odeur. Cette odeur de fleurs qui avait bercé l’entière enfance, adolescence de Frieda. Cette odeur qui berçait encore aujourd’hui la vie adulte de la jeune femme. « On se voit demain, maman. » Lâchait-elle en déposant, à nouveau, ses lèvres sur la tempe de sa mère avant de se décoller d’elle et de prendre le chemin de la sortie. Lorsque la porte s’ouvrit sur son passage, le carillon retentit partout dans le magasin. Sa mère n’avait pas levé le regard pour autant parce qu’elle savait que c’était Frieda qui quittait le magasin pour retourner chez elle. Ou ailleurs. Sa mère avait confiance en Frieda même si elle ignorait toujours où celle-ci avait disparu pendant un an. Elle savait que sa seconde fille avait été en Thaïlande et un peu partout, mais la manière ? Elle l’ignorait. Tout comme sa petite sœur Lexia. La différence entre Lexia et sa mère était que Lexia lui en voulait toujours. De l’avoir abandonné. De l’avoir laissé derrière elle pour revenir comme une fleur en espérant que sa petite sœur n’allait pas remarquer. Sauf que Lexia l’avait remarqué et son départ lui avait fait mal. Malgré tous les efforts qu’elle faisait, Frieda sentait toujours un certain recul de la part de Lexia. Peu importe le nombre de fois qu’elle lui demandait, Frieda savait que Lexia avait de la rancune à son égard. Frieda n’était pas blessée par cela, elle se doutait des raisons de cette rancune et il lui était impossible d’en vouloir à Lexia. Au fond, Frieda espérait qu’un jour, sa petite sœur comprendrait son départ. Comprendrait qu’elle avait besoin de vent de fraîcheur. Un jour, elle comprendrait qu’il y avait bien plus que Londres. Bien plus que les mêmes visages sept jours sur sept. Qu’il y avait un monde à découvrir à l’extérieur de l’Angleterre et Frieda, elle en avait goûté qu’à une petite partie. Un jour, elle comprendrait. C’était ce que Frieda se répétait chaque fois que l’attitude de Lexia changeait à son égard. Un jour à la fois, aussi. Le soleil était encore bien haut lorsqu’elle se décidait à lui envoyer un sms pour lui dire de la rejoindre quelque part sur la rue marchande de Londres. Le désirant ou pas, Frieda ne lui donnait pas la possibilité de refuser. Des lunettes de soleil sur le bout de son nez, Frieda se frayait un chemin parmi les voitures, les passants sur sa bicyclette. À un certain moment, Frieda avait été à deux doigts de faire la connaissance avec le pare-brise d’une voiture, mais s’échappait de cette rencontre à la dernière minute. Non, à la place, sa bicyclette allait rencontrer le trottoir et son corps, ce même trottoir. Rien de bien méchant. Juste les mains ensanglantées, les coudes et les genoux. Frieda allait survivre. Remerciant la personne qui l’avait aidé, elle enfourchait – à nouveau – cette même bicyclette afin de se rendre jusqu’à la rue Oxford. « Lexia ! Je suis là. » Hélait-elle en agitant la main dans les airs. Cette main ou du sang séché se trouvait et un pansement d’enfant. C’était tout ce qu’elle avait trouvé dans son sac à main. La joie de traîner les soins pour sa nièce de quatre ans : Théa. « Tu as fait quelque chose à tes cheveux ? » Questionnait-elle en regardant de plus près la chevelure blonde de sa petite sœur. Frieda était peut-être folle.
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a sister is a gift to the heart, a friend to the spirit, a golden thread to the meaning of life. ✻✻✻ Ses lèvres se posèrent sur la tempe de sa mère tandis que celle-ci était occupée à couper les fleurs avec des ciseaux. Bien qu’elle ne fût pas en mesure de la voir, Frieda savait que les lèvres de sa mère s’étaient étirées en un sourire. Ce sourire qui illuminait la pièce lorsque sa mère décidait de sourire. Conservant sa position, près de sa mère, Frieda s’imprégnait de l’odeur de sa mère. Depuis sa plus tendre enfance, celle-ci sentait toujours cette odeur. Cette odeur de fleurs qui avait bercé l’entière enfance, adolescence de Frieda. Cette odeur qui berçait encore aujourd’hui la vie adulte de la jeune femme. « On se voit demain, maman. » Lâchait-elle en déposant, à nouveau, ses lèvres sur la tempe de sa mère avant de se décoller d’elle et de prendre le chemin de la sortie. Lorsque la porte s’ouvrit sur son passage, le carillon retentit partout dans le magasin. Sa mère n’avait pas levé le regard pour autant parce qu’elle savait que c’était Frieda qui quittait le magasin pour retourner chez elle. Ou ailleurs. Sa mère avait confiance en Frieda même si elle ignorait toujours où celle-ci avait disparu pendant un an. Elle savait que sa seconde fille avait été en Thaïlande et un peu partout, mais la manière ? Elle l’ignorait. Tout comme sa petite sœur Lexia. La différence entre Lexia et sa mère était que Lexia lui en voulait toujours. De l’avoir abandonné. De l’avoir laissé derrière elle pour revenir comme une fleur en espérant que sa petite sœur n’allait pas remarquer. Sauf que Lexia l’avait remarqué et son départ lui avait fait mal. Malgré tous les efforts qu’elle faisait, Frieda sentait toujours un certain recul de la part de Lexia. Peu importe le nombre de fois qu’elle lui demandait, Frieda savait que Lexia avait de la rancune à son égard. Frieda n’était pas blessée par cela, elle se doutait des raisons de cette rancune et il lui était impossible d’en vouloir à Lexia. Au fond, Frieda espérait qu’un jour, sa petite sœur comprendrait son départ. Comprendrait qu’elle avait besoin de vent de fraîcheur. Un jour, elle comprendrait qu’il y avait bien plus que Londres. Bien plus que les mêmes visages sept jours sur sept. Qu’il y avait un monde à découvrir à l’extérieur de l’Angleterre et Frieda, elle en avait goûté qu’à une petite partie. Un jour, elle comprendrait. C’était ce que Frieda se répétait chaque fois que l’attitude de Lexia changeait à son égard. Un jour à la fois, aussi. Le soleil était encore bien haut lorsqu’elle se décidait à lui envoyer un sms pour lui dire de la rejoindre quelque part sur la rue marchande de Londres. Le désirant ou pas, Frieda ne lui donnait pas la possibilité de refuser. Des lunettes de soleil sur le bout de son nez, Frieda se frayait un chemin parmi les voitures, les passants sur sa bicyclette. À un certain moment, Frieda avait été à deux doigts de faire la connaissance avec le pare-brise d’une voiture, mais s’échappait de cette rencontre à la dernière minute. Non, à la place, sa bicyclette allait rencontrer le trottoir et son corps, ce même trottoir. Rien de bien méchant. Juste les mains ensanglantées, les coudes et les genoux. Frieda allait survivre. Remerciant la personne qui l’avait aidé, elle enfourchait – à nouveau – cette même bicyclette afin de se rendre jusqu’à la rue Oxford. « Lexia ! Je suis là. » Hélait-elle en agitant la main dans les airs. Cette main ou du sang séché se trouvait et un pansement d’enfant. C’était tout ce qu’elle avait trouvé dans son sac à main. La joie de traîner les soins pour sa nièce de quatre ans : Théa. « Tu as fait quelque chose à tes cheveux ? » Questionnait-elle en regardant de plus près la chevelure blonde de sa petite sœur. Frieda était peut-être folle.