"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici And I sang a song for Ireland (gale) 2979874845 And I sang a song for Ireland (gale) 1973890357
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And I sang a song for Ireland (gale)

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Jeu 1 Juin 2017 - 18:02 par Invité

Don't go to war for me I'm not the one that you want me to be don't call me up at 2 a.m. tonight it feels so damn good and I wish you would are we just gonna stay like this forever ,floating, I'm serious, my heart is furious cause I'm so confused when we're together feels like I'm choking these emotions I know I'm gonna let you down so don't hold your breath now, yeah bittersweet in your mouth. Can you stomach the doubt? I wish I could say what I'm feeling I'm scared to let these words out L’espace tournait autour de ma silhouette. Je m’allongeais sur le bar pour contempler les praires irlandaises se dessiner sur l’horizon. Un sourire perça les contours anguleux de mon visage. La musique résonnait entre les murs pour s’épandre sur mon âme. Lorsque je penchais le visage, je fus surprise de distinguer nos ombres juvéniles. J’avais passé des heures dans ce bar à aménager les derniers détails pour l’ouverture mais je n’avais pas encore remarqué la photographie. Je la décrochais du mur, laissant mes doigts rouler sur le papier glacé. Mon cœur s’engourdissait sous les sentiments passés. A cette époque, nous étions heureux sans en avoir conscience. Le bonheur avait perlé nos cils jusqu’à ce qu’il s’en aille de l’autre côté de la frontière. J’aurais aimé avoir eu la force de le retenir, de lui dire de ne pas partir, mais les mots s’étaient coincés dans ma gorge. Sa démarche s'éloignait déjà sur l’eau. Je raclais son sourire du bout de l’ongle. je donnerais tout pour en retrouver sa saveur  Je soupirais en laissant mon corps choir contre le bois, à nouveau. Les yeux rivés sur les vestiges de la rétrospective. Le cœur au bord des lèvres, je léchais le whisky contre le cristal. tu crois qu’il est déjà trop tard pour nous ? . Je rêvais de retrouver l’étincelle dans ses yeux, de laisser mes doigts s’épandre dans ses boucles dorées par le soleil. Goûter à ses lèvres jusqu’à ne plus rien sentir. C’était dans son odeur que je voulais plonger, toute entière. Cependant, les saveurs fruitées de la pomme se mêlaient à mes souvenirs. Je fronçais les sourcils devant l’incompréhension. Le visage de Gale se dressait sous mes paupières, les détails de ses traits me revenait avec une force fulgurante. L’implantation parfaite de sa barbe, la lueur ténébreuse de son regard auréolait par des étoiles de souffrance autour des iris. Le grain de beauté sous son œil gauche et le rosé de ses lèvres. Ses mots résonnaient encore dans mon esprit tout comme la conviction avec laquelle il les avait prononcés. Je ne saisissais pas son engouement. Cette façon qu’il avait de penser que j’étais différente. L’anglais s’était attaché à Jane. Au souvenir de la petite fille sous les néons du commissariat. Mais les épreuves de la vie m’avaient transformé et j’étais devenue Scarface la vengeance au bout des cils. Huntington au creux des veines. Pourtant, il éveillait en moi quelque chose d’autre. Loin du pourpre et de l’ombrage du trèfle. Une part d’humanité qui ne m’avait jamais appartenu. Un bruit. Il essayait de tourner la poignée mais j’avais tourné la serrure. Je posais mon arme à côté de la caisse, comme un nouvel automatisme inconscient. Son visage se découpait derrière la vitrine, je levais un doigt lui intimant de patienter. Un dernier coup d’œil sur la photo et je la laissé sur le comptoir pour aller lui ouvrir. le cœur entre deux chaises Tu es en retard soufflais-je en relevant mon regard dans le sien. L’aigreur de l’hiver avait laissé place à la chaleur de Londres. Son regard avait pris une teinte différente, peut-être avait-il retrouvé les siens ici. Sa petite amie. Je fronçais les sourcils en refermant le verrou en songeant à la direction de mes pensées il pouvait donner son cul à n’importe qui. Je n’en avais rien à faire Alors voilà. C’est mon bar. Bienvenue chez toi je laissais mes mains retomber contre mes hanches après avoir fait un 360°. Il voulait que je le conduise à Belfast. Belfast se dressait devant lui. Là était les secrets de son cœur, en plein milieu de la capitale anglaise. Il faut qu’on branche la sono sur la scène pour ton groupe, les irlandais viennent voir tes amis. Ne me déçois pas  j’attrapais un torchon qui trainait sur une table pour le mettre sur mon épaule et retourner vers le comptoir. Je terminée la dernière gorgée au fond de mon verre en servant trois verres. J’en ai un d’avance sur toi  souriais-je en faisant glisser les deux verres sur la longueur du bar. Les mains dans les poches arrières de mon jeans je me retournais vers Gale en me relevant sur la pointe des pieds à plusieurs reprises. Faudrait que tu signes un contrat, je voudrais pas être dans l’illégalité  je pinçais les lèvres dans une petite moue ironique. Les murs de ce bar respiraient l’illégalité et ce n’était que le commencement. Je lui donnais la pile de papier ainsi qu’un stylo. Entre les papiers, j’avais glissé un cadeau de bienvenue. Un patch autonome qui délivrait de l’insuline lorsqu’il en avait besoin, permettant également de contrôler le tôt de glycémie sans la contrainte des piqûres.  Je voudrais pas qu’on dise que j’ai embauché un bon à rien. Bien sûr, j’ai retenu le coût sur ton salaire  ajoutais-je en lui faisant un clin d’œil. alors débrouille toi pour ne plus tomber devant moi. S’inquiéter c’est pour ceux qu’on aime


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() message posté Dim 4 Juin 2017 - 9:13 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. Mon souffle se réduisait au fond de ma gorge. Je me reposais un instant, le visage tourné vers la fenêtre de la chambre. Mes mains tremblaient sur mes cuisses. J’avalais un lampée d’eau sucré. Puis, le diable au corps, je me laissais tomber sur l’oreiller. Mes pensées cheminaient autour de la coupole, gravissant les arabesques du plâtre puis redescendant dans sur les parois pentes du vieil immeuble. Les tremblements, les palpitations et la transpiration. Les signes étaient si facile à remarquer. Ils se profilaient sur ma chair, de plus en plus précis. La maladie était uns spectre effrayant qui étendait ses nuances sur mon visage. Une soumission forcée au désespoir. Je ne pouvais pas y échapper. Même si j’errais encore entre les plis du matelas. Même si je repoussais les draps jusqu’au creux de mes genoux. Maman avait raison. Je me faisais tuer - à chaque instant, prêt d’elle, loin d’elle. Babi Costigan était une enchanteresse. Elle tuait pour se protéger. Son instinct fonctionnait l’envers des autres. Le sang justifiait le sang. Ma main glissait sur ma hanches, vibrant dans un mouvement involontaire. Je sentais l’angoisse se faufiler dans ma poitrine. Mon coeur battait de manière frénétique. J’avais peur de grandir et d’oublier la vision de mon père sur la chaussée. J’avais peur de me laisser ronger par le fantôme de skull. Ma folie se limitait à l’insouciance, à la perspective du dernier instant. Je repliais les jambes en me redressant. Ma bouche s’ouvrait maladroitement, haletant dans la lutte qui opposait à l’hypoglycémie. Mais dans quelques heures, comme tous les jours, je serais de nouveau saint d’esprit. Il suffisait d’un peu de nourriture pour renforcer la faiblesse. Je tournais la tête vers le couloir. Mes colocataires avaient disparu - je m’inspirais de la joie et de l’espoir. J’éprouvais une reconnaissance indicible. Et l’envie d’échapper aux souvenirs. Je soupirais en passant devant la cuisine. Un score et de la confiture. Il suffisait de si peu pour contourner la fatalité. Je posais mes coudes sur le rebords avec lassitude. Je n’avais pas envie de manger. Mieux valait s’exécuter aujourd’hui que demain! Ma voix vibrait dans ma tête, vibrant comme un enfant inquiet. Un enfant qui n’entendait pas. Qui prenait la fuite. J’échappais à la réalité en laissant le vent m’emportait à travers la ville. Je poussais la tabouret en glissant sur les escaliers. Norma m’attendait au coin de la rue, enchaînée à la petite muraille de pierre. Je glissais mes doigts sur le guidon avant de sauter sur la monture. Je fis un large détour pour contourner les embouteillages du centre ville, songeant sans cesse au retour. Ici et là, nous étions étrangers. Je m’arrêtais devant le bistro irlandais, le temps de boire derrière le comptoir. Un verre, deux verres, quelle était la valeur de mon salaire ? Je dessinais des cercles sur le bitume, accablé de fatigue. Je m’assis sur le rebond d’une table, fixant la silhouette affûtée de la matrone. Belle et resplendissante dans la clarté de la pièce, ses mouvements se penchaient sur mes paupières. J’entendais battre mon coeur, essuyais la sueur sur mon front et me redressais afin de me présenter. Ma poitrine était envahie par le flamboiement de mon désir de vivre. De rester éternellement jeune. «  Tu es en retard.  » Je haussais les épaules avec désinvolture. L’ambiance était tumultueuse. Il y avait de la fumée, de la vapeur de whisky et des sifflements de cornemuse. Je plissais les yeux en m’avançant dans sa direction. « Désolé. Je pensais que c’était un date. J’ai eu du mal à choisir une tenue. » Sifflais-je dans un rire. Mon regard glissait sur les parois du bar. Je furetais autour de l’espace, avide d’en savoir plus - de découvrir la vérité sur cette femme au coeur d’enfant. «  Alors voilà. C’est mon bar. Bienvenue chez toi.  » Elle mentait. Je n’avais pas de place dans ses landes. J’étais l’anglais - c’était le surnom qu’elle m’avait donné depuis notre rencontre. A ses yeux, tout était une question d’appartenance. Mon tatouage représentait le crâne de son père. Ce n’était pas les feuilles magique du trèfles de Belfast, ni le rivage ondulant de la mer du Nord. «  Il faut qu’on branche la sono sur la scène pour ton groupe, les irlandais viennent voir tes amis. Ne me déçois pas. Je ne bougeais pas. La sensation du torchon était humide sur mon épaule. Je plongeais la main dans ma poche afin d’en sortir une boite d’allumettes. «  J’en ai un d’avance sur toi. » Je levais les yeux vers son expression. Je la voyais vraiment. Son visage pâle aux traits parfaitement saillants. Sa bouche maquillée de sang, ses yeux profonds, sa joue cicatrisé et l’autre immaculée. L’air sombre mais railleur. Je trinquais en baissant mon regard vers mes chaussures. Elle ne connaissait pas la portée de ses gestes. Elle se tenait sur la plage, le dos tournais vers les roches, pensant noyer la douleur entre les vagues. Mais le soleil brillait à la surface des ressacs. Le soleil, l’avait rendu encore plus sombre. « Faudrait que tu signes un contrat, je voudrais pas être dans l’illégalité.  » Je ricanais en sortant mon porte-feuille. Je lui tendis ma carte d’identité et ticket de cinéma. Ce n’était qu'un jeu d’enfants. J’inclinais la tête avec un sourire séducteur. « Je suis Rafael, l’ange qui soufflera trois fois dans la trompe pour annoncer le dernier jugement. T’aimes la religion pas vrai. C’est un bonus pour nous. Tu vas donc accepter mon invitation. » Je me tournais vers sa main. Elle me tendit un boitier électronique. Je reconnaissais le patch autonome et ses effets miraculeux. Pour les personnes comme moi. Pour les malades, les opprimés sans voix. Elle le remarquait maintenant. Elle ne votait que ça. La chute imminente. La faiblesse inhérente au manque. «  Je voudrais pas qu’on dise que j’ai embauché un bon à rien. Bien sûr, j’ai retenu le coût sur ton salaire.  » Je repousserais le paquet en me détachant de son regard. Je suis pas ta bitch. Je soupirais d’un air renfrogné. « Je fume les cigarettes à la noix de coco maintenant. Pas besoin de me pucer. Je suis pas ton chien. » Sifflais-je en croisant outrageusement les bras. Je n’étais pas offusqué par son geste. Je le refusais tout simplement. Il s’agissait de ma lutte - de mon corps et de ses défauts. « Je suis en bonne santé. Je veillerais à l’être pendant les heures de travail. Babi tu es gentille pour une mafieuse. Mais tu ne fais pas la différence entre l’attention et l’insulte. Je parie que ça fait des années que tu es obligée d’obéir à quelqu’un. Mon obéissance ici, s’arrête à la boisson et à la nourriture que je sers. Aux torchons que je lave. A la poussière que j’essuie. Et, je n’ai pas de band. Je suis venu par plaisir mais tu ne facilites pas la tâche aux gens qui t’apprécient. » Déclarai-je sur un ton encourageant. Je n’étais pas les hommes du passé. Je n’étais pas la pègre et ses démonstrations de violence.
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() message posté Mer 7 Juin 2017 - 21:57 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. Les parois de mon cœur étaient friables. Mes pensées se disloquées dans le vent. Je longeais les contours des meubles. Je m’accrochais aux vestiges d’une relation qui n’avait jamais existé. De la bêtise. Je voulais avoir la force de tourner la page, de fermer les yeux et d’effacer son visage, mais il était toujours là. Ancré sous mes paupières. Du bout des doigts, je les frottais en espérant que son odeur ne s’accroche pas à mes cils, mais ma vie était envahie par ses souvenirs. Il venait de m’offrir un nouveau bar. Et lorsque je laissais mes doigts courir sur le bois, c’était sa peau que je sentais. Lorsque j’entendais les rires des clients, c’était le sien qui embaumé mes pensées. Son regard était l’océan dans lequel je voulais me noyer, sans y arriver, sans l’avouer. Lorsque j’entendis du bruit, que le visage de Gale se dessina derrière la vitre, mes lèvres prirent la couleur d’un léger sourire. Je tournais la photo contre le bar pour oublier, juste l’espace d’une journée, à ses côtés. Passer du temps avec Gale m’avait appris à désapprendre son prénom. Les courbes de ses cils, la noirceur de son regard et la pâleur de ses pommettes arrivaient à annihiler l’effet que Theodore avait sur moi. Parce que j’arrivais, moi aussi, à me sentir bien avec un autre. « Désolé. Je pensais que c’était un date. J’ai eu du mal à choisir une tenue. » si j’avais été capable de rougir, je l’aurais certainement fait en cet instant, mais le pourpre était sur mes mains, il ne colorait pas mes émotions. «  Et c’est ce que t’as choisi ? Je suis déçue  mes yeux longeaient la grandeur de son corps, puis la délicatesse de ses traits. J’esquissais un léger sourire en m’approchant de son visage. Je posais ma main sur son tee-shirt pour le sortir de son pantalon, redressant mes pupilles dans l’abysse des siennes.   mais je note que tu cherches à m’impressionner murmurais-je en esquissant un clin d’œil puis je me tournais pour rejoindre le comptoir. Je passais derrière afin d’attraper trois verre. Un pour moi. Deux pour lui. L’essence ambrée irlandaise coulait. Je humais les odeurs du terroir, de ma terre natale. Tout ici me rappelait que ma place n’était pas à Londres, mais de l’autre côté des frontières. Peut-être que l’amitié n’était plus assez sincère pour me retenir. Et il l’avait compris en usant de mes goûts pour recréer le pub de notre jeunesse. Et aujourd’hui mes goûts prenaient la saveur du Sassanach. Mes pensées avaient rejoint les siennes au sommet des montagnes russes, sur le lit de la tamise. « Je suis Rafael, l’ange qui soufflera trois fois dans la trompe pour annoncer le dernier jugement. T’aimes la religion pas vrai. C’est un bonus pour nous. Tu vas donc accepter mon invitation. » du bout des doigts, j’attrapais sa carte d’identité, l’incompréhension au bord des lèvres. Il s’était présenté comme Gale le sauveur mais son identité était double. Il prenait la forme de l’archange. Ses cheveux étaient longs et raides. J’approchais la photo près de son visage pour vaciller entre le passé et le présent. Alors qui es-tu ? Gale ou Rafaël ? Celui qui veut m’aider ou celui qui me jettera dans les ténèbres ? les coudes sur le bar, le visage dans les paumes, je plongeais mon regard dans le sien en quête de réponse. Je n’arrivais plus à le lâcher. Perdue dans les mystères de l’univers. son univers Au détour des ruelles de Moscou, je lui avais donné ma confiance. Mais à tout instant, elle pouvait basculer. L’instabilité glissait sur ses lèvres. Gale n’était peut-être qu’un mirage  mais j’avais peur de la réponse. Je voulais tendre les doigts. Me convaincre qu’il était réel. Épouser la chaleur de ses lèvres pour le ressentir à nouveau. ne me laisse pas J’inclinais la tête, un sourcil arqué.  On verra Sassanach  je pris le ticket entre mes doigts pour le glisser dans la caisse. Le boitier brillait entre mes mains avant que je ne lui tende. Mais il ne comprenait pas le geste. « Je fume les cigarettes à la noix de coco maintenant. Pas besoin de me pucer. Je suis pas ton chien. Je suis en bonne santé. Je veillerais à l’être pendant les heures de travail. Babi tu es gentille pour une mafieuse. Mais tu ne fais pas la différence entre l’attention et l’insulte. Je parie que ça fait des années que tu es obligée d’obéir à quelqu’un. Mon obéissance ici, s’arrête à la boisson et à la nourriture que je sers. Aux torchons que je lave. A la poussière que j’essuie. Et, je n’ai pas de band. Je suis venu par plaisir mais tu ne facilites pas la tâche aux gens qui t’apprécient. » je soupirais sous l’écho de sa voix. Sa fierté le conduisait à refuser mon aide. Il n’y avait aucune arrière-pensée derrière ce geste. Juste l’absence d’inquiétude. Je voulais qu’il échappe à ce sentiment de faiblesse. Il avait la chance de pouvoir se libérer de ses chaînes. Je crispais mes ongles dans le bois en haussant une épaule. Blessée. Encore une fois, la profondeur de ses mots résonnait dans mon esprit. La différence entre l’attention et l’insulte. Du coin de l’œil, je regardais le bar en me posant la question. Attention ou insulte ?  tant pis pour toi soufflais-je en laissant tomber le boitier dans son verre de whisky. Inhibant ses effets  peut-être parce que je n’ai pas envie qu’on m’apprécie le grincement du parquet suivait mes pas. Du visage, je lui fis signe de me suivre. La porte du fond. Les escaliers étaient sombres et tortueux. Je tirais sur le fil pour allumer l’ampoule déchaussée. Les contours des machines apparaissaient sous les faisceaux lumineux. Le sac de boxe s’agitait sous la brise londonienne et les armes n’attendaient que leur maître. Je tirais sur les mailles de mon pull pour le jeter sur la chaise. Je remontais mes cheveux dans une queue de cheval haute.  Je sais que tu penses valoir mieux que moi. Et tu as sûrement raison. Mais je ne fuis jamais devant les problèmes. C’est à mon tour d’imposer mes règles  articulais-je en me retournant vers lui  Tu ne veux pas tirer. Très bien, mais montre-moi ce que tu vaux. Approches  et d’un simple geste de la main, je l’invitais à le faire. à me blesser .

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() message posté Jeu 8 Juin 2017 - 0:24 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. Il me semblait improbable que ce regard, soit d’une fixité aussi pesante. Babi était semblable à la vie. Magnifique à la naissance. Chienne, tout le long. Elle n’était qu’un instant - jamais prévisible, courroucée d’envies et de contradictions. Je plissais les yeux dans la pénombre, la silhouette allongée entre les néons des bougies. Cette femme avait parfaitement compris ma personnalité. Elle connaissait d’avantage mon histoire que les autres. Je n’étais qu’un enfant, perdu dans les jeux de l’existence immédiate. Je n’avais jamais grandi depuis notre rencontre au commissariat. Je soupirais en avançant dans sa direction. Je demeurais incapable de refaire le saut vers la réalité. Mon esprit se noyait toujours dans son regard - d’une clarté hiémale. D’une beauté subjuguante. Les murs se déroulaient comme un palimpsestes sur les arabesques de la ville. Ma main tremblait sur le comptoir. Je n’avais pas de place ici. Mon ongle raclait la surface du bois, laissant une brèche sur la surface. Dès que les verres étaient posés, mon coeur s’émancipait au creux de ma gorge. La liqueur était brûlante sur ma chair. Mais je restais toujours. Mes souvenirs se penchaient vers son âme, parallèles, de l’autre côté. Babi était le reflet du miroir, transperçant la vitre pour couler sur ma joue. Je haussais les épaules. Ses griffes se posaient sur la ceinture de mon pantalon, ôtant les plis de mon T-shirt pour imposer sa liberté sur mon corps. Mais j’étais malade. Je tombais dans les défaillances des organes. Je relevais la tête en esquissant un sourire fripon, les paupières embaumées par les fragrances de l’alcool. Je pouvais l’aimer à l’envers. L’étreindre en dessus, dessous. Ma compassion n’était jamais suffisante pour effacer le mal de son père. « Mais je note que tu cherches à m’impressionner.  » Je ravalais mon amertume. Je ne mentais pas - il y avait quelque chose de vrai dans mes tentatives. Je coiffais ma frange en calant une cigarette entre mes lèvres. Les morsures du vent s’enfonçaient sur ma peau. Les étoiles se distillaient entre mes cils. Sans lumière, condamné à suivre les fluctuations de son ombre. Je ne m’installais pas sur les longues chaises adossées au mur. Mon profil se tendait au milieu de la pièce sans trouver sa posture habituelle. «  Alors qui es-tu ? Gale ou Rafaël ? Celui qui veut m’aider ou celui qui me jettera dans les ténèbres ? » Je ne sais pas résister comme les grands. Je t’ai attendu pendant des années. Toi, et tes milliers d’énigmes. Je suis revenu pour laisser une tâche sur ta robe bleue. Je suis la boue de Mars. Je haussais les épaules avec désinvolture. Je prenais l’identité qu’elle me voulait. Mon expression se transformait, enlacée par les émanations de la lampe. Je souris - Plus personne ne m’appelait Rafael depuis le meurtre de papa. La dyslexie avait commencé à ce moment. La perte des repères de l’enfance. J’effleurais son coude en passant près de la caisse. « Je ne confie pas ces détails personnels facilement. Mais si on était en rendez-vous, les choses seraient différentes. » Je lui adressais un clin d’oeil taquin. Babi se redressait, blessée par mon rejet. Mais je ne pouvais pas accepté sa charité. Me guérir, c’était m’éloigner de la folie de la mafia. Et je ne voulais pas partir sans lui dire. «  Peut-être parce que je n’ai pas envie qu’on m’apprécie.  » Il était trop tard pour nous. Je levais le bras afin de lui montrer les piqûres des aiguilles. Je n’avais pas besoin d’un dispositif ambulant. Je me conformais dans mes routines, tant qu’elle me laissait mon intégrité. « Tu ne m’obligeras pas à avoir peur de toi. » Je m’éloignais afin de lécher le fond de mon verre. Le whisky glissait dans ma gorge. Je cherchais les saveurs de l’Irlande au fond du goulot. Mais l’essence du Pays se couchait entre ses courbes. C’était elle, Belfast. Elle portait ses couleurs et ses enchantements. Je me laissais porter jusqu’au sous-sol. Le dossier de la chaise s’enchaussait sur mon dos. Je l’observais sans bouger. Les armes étaient disposées sur la table. J’imaginais le manche entre ses doigts. Son regard, identique à skull. En face d’elle, je devenais le fantôme de Jack Wheeler. Le policier déchu. « ]Je sais que tu penses valoir mieux que moi. Et tu as sûrement raison. Mais je ne fuis jamais devant les problèmes. C’est à mon tour d’imposer mes règles. Tu ne veux pas tirer. Très bien, mais montre-moi ce que tu vaux. Approches . » Je me levais afin de happer sa silhouette. J’avais vu les femmes se battre sur le front. Je brandis les poings en l’écrasant sous le poids de ma poitrine. Champion de boxe au lycée - fervent participant aux combats de rues de Swann, la technique était ma pire faiblesse. Je posais ma bouche sur son oreille. « Si tu es loyale. J’ai une chance de gagner. Je n’aime pas tricher. » Sifflai-je en tordant son bras dans son dos. Je me calais sur sa nuque. Ses cheveux fouettaient mon visage. La fièvre se dissipait dans mes membres. « J’aime bien être avec toi. Et tu choisis de me punir? » Raillai-je en raffermissant ma prise sur son corps.
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() message posté Jeu 8 Juin 2017 - 17:14 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. Je m’alanguissais de sa présence. Je voulais tracer, du bout des doigts, les courbes des montagnes russes. Les dessiner au creux de ses pommettes. J’avais trouvé un nouveau souffle, voilée par l’odeur envoutante de la pomme. La main tremblante, je la posais à plat sur le bois massif. Le cœur déraisonné par sa présence. Plus il avançait, plus le brouillard devenait dense. Je voulais me perdre dans la voute blanchâtre. Dans l’abîme de son regard. Admirer les étoiles autour de ses prunelles. Son odeur était incertaine, corrompue par le temps et les souvenirs. Elle semblait remonter à l’époque enfantine, teinté de la naïveté innocente. La lumière artificielle du commissariat s’était couché sur ses traits anguleux, pour ne plus jamais les quitter. Le trèfle s’était gravé dans sa chaire. Il l’avait serré si fort que la malédiction l’avait enveloppé lui aussi. Et inconsciemment, je voulais le préserver de tout ça. Parce que t’es plus beau quand tu souris. Quand tu laisses l’éclat lumineux épouser tes expressions Je m’approchais d’un pas taquin pour retirer le tee-shirt qu’il avait coincé dans la boucle de sa ceinture. Mes cils se courbaient devant son visage, je pris un instant pour capturer sa saveur. J’imprimais les rondeurs de la pomme dans mes songes. J’imaginais le verger et les rangers de pommier. La chaleur était suffocante, alors il s’était penché sous un arbre pour profiter du répit de l’ombrage. Si longtemps que sa peau en avait pris le charme. La vérité tomba. Je serrais la carte d’identité entre mes mains. Le regard perdu sur la photo, les questions se posaient. Pourquoi ? Qui était ce Rafaël ? Il semblait connaître les sonnets de mon histoire, mais je ne connaissais rien de la sienne. Seulement la surface ennuyante. Je voulais qu’il me parle de son enfance. De sa famille. Rêver d’une enfance que moi-même, je n’avais pas eu. « Je ne confie pas ces détails personnels facilement. Mais si on était en rendez-vous, les choses seraient différentes. » je me mordis la lèvre en lui rendant ses papiers. Déçue. Attention Gale, tu me compares déjà à des détails personnels   tu te souviens ? Je suis une femme que tu peux aimer, tu es déjà attaché pourtant, lorsque je me retournais, je souriais devant son audace. je te préviens, les comédies romantiques c’est pas mon genre, alors surprends moi  soufflais-je en m’éloignant. Ma curiosité était plus forte que tout, spécialement concernant le jeune anglais. « Tu ne m’obligeras pas à avoir peur de toi. » Mes soupirs se firent plus sonores. Je haussais les épaules en contournant le bar.  Alors je me suis trompée sur toi. Tu es idiot.  les étoiles n’entouraient pas mon profil. Je n’étais pas la lumière qu’il semblait penser. Lorsque mes doigts touchaient quelques choses, elles perdaient leur vitalité, s’essoufflant sous mon passage. et tu es bien trop faible pour me supporter cependant, il s’accrochait. Il semblait vouloir suivre les chemins boueux de l’Irlande, caresser les brins d’herbe verdoyants. Le parquet grinçait sous nos pas. Les rails de la porte s’ouvrirent dans un grincement éloquent. Les marques étaient obscures. La lumière faiblarde illumina la pièce, agrémentée de la lueur naturelle de la rue. J’enlevais la maille sur mes épaules, découvrant mes épaules pour lui faire face. Les armes se déployaient sur la table. Je ressentais l’attrait de la gâchette sous mes doigts, le désir ardent du pourpre m’appelait. Et la flamme s’émancipait sur la ficelle de la bombe. Si Gale voulait passer les frontières sinueuses, il devait se battre. Fuir c’est pour les faibles, ne me dis pas que tu es l’un d’entre eux Je le laissais faire, montrer la puissance masculine. Pourtant je fus surprise de sa rapidité, de son jeu de jambe. Le regard perdu sur les murs, son souffle vint caresser ma peau, créant de légers frissons. « Si tu es loyale. J’ai une chance de gagner. Je n’aime pas tricher. » ses mots me firent rire. Sa poigne se fit plus rude autour de mon bras et je grimaçais sous cette douleur envoutante. « J’aime bien être avec toi. Et tu choisis de me punir? » son torse se pressait contre mon dos. Le contact était enivrant. Je fermais les paupières appréciant le moment une demie seconde avant de me ressaisir.  Si j’étais loyale, on ne serait pas dans cette position ma voix glissait avec sensualité contre ses lèvres, tandis que j’appuyais ma joue contre la sienne avant de me défaire de l’étau de ses bras en frappant son thorax de mon coude libre. Ma jambe s’enroula autour de la sienne pour ne former une seule masse. si je tombe, tu tombes Je profitais de son manque d’oxygène pour coincer sa gorge entre mes doigts.  la règle c’est de gagner. Il n’y a pas de loyauté quand il s’agit de survivre soufflais-je arrêtant mon genou devant son entre-jambe ça peut encore servir « J’aime bien être avec toi. Et tu choisis de me punir? » Je serrais mon chouchou en attrapant une bouteille d’eau dans le mini bar. Les gouttes s’écoulaient dans ma gorge avec douceur. Rafraichissantes.  c’est parce que j’aime bien être avec toi aussi que je veux que tu restes en vie.  je fermais la bouteille pour la lui lancer tu manques de techniques, mais je suis assez impressionnée  je m’approchais de lui en dépliant ses doigts. ne serre pas tes poings. Le doigté est très important  susurrais-je rieuse.  Il faut que tu gardes en tête la notion de distance , de touche et de trajectoire. Travaille toujours au niveau du visage, de la gorge, au niveau des parties génitales, courte distance, longue distance, toutes les armes naturelles que ce soit de face ou sur le côté. Cible les points sensibles. Oreilles, gorge, yeux, nuque… mes mots s’accompagnaient de geste et je découvrais son corps par le touché en lui offrant les techniques que j’avais apprises au cours des années de pratiques de krav maga.  On recommence, je vais t’apprendre  

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() message posté Sam 10 Juin 2017 - 20:19 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. L’obscurité s’étalait sur l’espace. Le bar se déployait dans un nouveau décor, comme un papillon prisonnier de sa chrysalide argentée. Les nuances sépulcrales de ses époques celtiques coulaient sur les raclures du mur. Je respirais les détails de son enfance dans les rues de Belfast. Ses illusions inaperçues. Ses blessures les plus profondes. Sa main avait glissé sur la mienne. Et elle m’avait parlé d’un autre. Parce qu’il était comme elle. Il lui prouvait sa passion dans la vision identique de l’horizon pourpre. Ma différence me rendait inutile. Je n’étais qu’un citadin - un médecin déchu du rang. Mon enfance se résumait aux souvenirs du commissariat. Mais je parvenais encore à frôler son visage dans un sourire. Je me tournais pour retrouver sa silhouette. Savoir lui parler, sans garder de trace. Babi l’enchanteresse de la mafia. Les images du meurtre se dissipaient entre ses prunelles aux couleurs de l’océan. Je vacillais toujours - ma quête de la vérité se noyait dans le souffle de son Irlande magique. Mes yeux se perdaient dans l’obscurité de la cave. Les armes brillaient au coin de la table, messagères de guerre - goutant au plein bonheur de la frénésie. Elle était le chasseur. Son reflet ternissait la surface du miroir. Je m’approchais, les poings serrés au fond de la gorge. Ma voix n’existait plus. Je souffrais dans le silence. Je me confiais sans me relever. Le passé se dessinait sur nos sourires échangés. La fille du meurtrier. Son identité prenait forme entre les vacillements de la lampe. La lumière enlaçait ses courbes saillantes afin de trancher l’air dans mes poumons. Pourtant, je voulais rester dans la démesure de nos rencontres inconnues. Mon coeur se tordait entre les arcs de ma poitrine, se réduisant à l’état d’ébauche dans les battements du sang. Mes tympans brûlaient dans le désir. Elle incarnait la folie sauvage des landes verdoyantes. Ses baisers s’écorchaient sur ma bouche comme un souffle d’hiver. Je saignais - ça c’était déjà fait. En Russie, on se faisait traquer. A Londres, on vendait son âme au diable. Mais elle ne pouvait pas m’extirper de ma réalité. Mes doigts tremblaient sur le rebord. Quitte à tomber, autant l’éloigner. Elle était trop belle pour eux. Elle devenait trop belle sans moi. Ma paume se glaçait sur le meuble. Une femme que je pouvais aimer. Mais une femme que je pouvais détruire. « Si j’étais loyale, on ne serait pas dans cette position.  » Ma prise se fermait sur ses coudes. Je la maintenais en déséquilibre - j’avais la force mais pas la volonté de me battre. C’était stupide. Je gagnais les combats dans les camps de l’armée. Je pariais l’argent du loyer avec les voleurs de rue. Mais je ne luttais pas réellement. Mes muscles étaient suspendus dans l’apathie. Je ne voulais pas faire mal. « La règle c’est de gagner. Il n’y a pas de loyauté quand il s’agit de survivre. C’est parce que j’aime bien être avec toi aussi que je veux que tu restes en vie. » Je plissais les yeux. Sa voix glissait sur mes blessures comme une perle de sel, agissant la flamme au creux de mon estomac. Je l’attirais contre ma poitrine, entourant mes bras autour de sa poitrine.«  On recommence, je vais t’apprendre.  » Je l’étreignais si fort - mais c’était ma respiration qui étouffait. A chaque instant, je tombais. Babi se détachait afin de réciter ses recommandations. Les points faibles, c’était pour les lâches. Comme la fuite. Je l’écoutais à moitié. Mes jambes se repliaient dans une démarche dansante. Soudain, je posais les mains sur ses épaules afin d’appuyer sur ses clavicules. Ma poigne ondulait sur son profil, jusqu’à la soulever complètement. Je la plaquais violemment contre le mur, approchant son visage, effleurant sa gorge et agrippant sa nuque. A coute distance. A distance inexistante. Mon genou se posait sur ses parties génitales. Ma bouche retraçait les arabesques de ses oreilles, murmurant dans un vrombissement indistinct, les conseils de la grande guerrière. Le contact se brisait dans un souffle hybride, à mi-chemin entre le délice et l’animosité.« Va falloir qu’on décide le genre de relation qu’on veut entretenir. Je vais pas être ton gigolo. En même temps, si tu as besoin de m’embrasser je veux pas te priver. » Soufflai-je sur ses lèvres. La sensualité avait naquit au coin de son menton. Je restais fixe, la tête penchée vers sa bouche. Mon souffle se détachait de sa peau. Je relevais la tête, les yeux suspendus dans les étoiles. « Babi. J’ai pas besoin que tu m’apprennes à être comme toi. » Je voulais être accepté avec ma différence - mon caractère banal et mon métier ennuyeux. Je n’étais pas l’un des leurs - ces enfants de la lutte qu’elle adulait sur les portes de l’église. Je n’étais pas venu par la sauver. Sa destinée appartenait à la mafia. Je n’étais que la parenthèse avant sa plus belle histoire.
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() message posté Dim 11 Juin 2017 - 12:24 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. La silhouette courbée par les épreuves de la vie, j’imaginais le vagabond poursuivre sa quête le long des chemins enneigées de la Russie. Il n’avait pas de patrie, ni de famille. La solitude accompagnait ses traits avec l’élégance taciturne. Gale était un mystère. Ses yeux cachaient un secret. Un fardeau. J’aurais aimé en connaître la teneur, l’aider comme il s’était engagé à le faire auprès de moi. Les émotions m’étaient inconnues. Il m’offrait des bribes d’une existence insipide pour calmer la curiosité qui me rongeait. Mais la vérité se cachait dans son regard. Dans son cœur. Et de jour en jour, je devenais avide de le connaître. Je voulais toucher son histoire du bout des doigts. Les lueurs de l’Irlande se déposaient sur ses joues racées. La violence en dessinait les arabesques. Pourtant, je ressentais le besoin de le préparer à cet avenir incertain qui se profilait devant nous. Les clients n’étaient pas des lambda. Les armes étaient le quotidien. Et je redoutais déjà le jour où il prendrait une balle perdue par imprudence. Le jour où son sang roulerait sur le parquais, s’infiltrant dans les rainures du bois. Mes prunelles redéfinissaient les contours de son corps avant de l’entrainer au sous-sol. Un pied dedans, un pied dehors. Gale ne pouvait pas rester entre deux mondes s’il voulait vivre. Le destin au bout des doigts. Il était l’heure de choisir. es-tu certain de vouloir me suivre dans les tréfonds de l’enfer ? L’air se raréfiait dans l’obscurité poisseuse. L’humidité s’accrochait aux plis de nos vêtements, laissant déjà les gouttes de sueurs longer les courbes de nos corps. Son jeu de jambe était remarquable, tout comme la rapidité de ses gestes. Je fus surprise de découvrir le guerrier, loin du lâche qui avait pris ses jambes à son cou à Moscou. Ses bras se refermaient autour de ma poitrine. Son torse épousait mon dos avec vigueur. Son contact était brûlant. Il laissait des traces contre mon derme. La pomme s’infiltrait dans mes narines, engourdissant mon esprit le temps d’une demie seconde jusqu’à ce que je me reprenne. L’étau se refermer de plus en plus fort, ma respiration se comprimait puis je m’échappais de l’engourdissement. Rapidement, il mit en pratique ce que je venais de lui enseigner. Ses doigts s’enfonçaient dans mes clavicules. Je sentais la peau rouler contre mes os tandis que mes pieds ne touchaient plus le sol. Le mur s’enfonçait dans mon dos mais je n’avais pas mal. Non, mon regard était plongé dans le sien. Laisse-moi voir ton côté obscur L’incandescence du désir remontait dans mes membres. Mon souffle se voulait lent contre sa peau. est-ce que c’est ta façon de me faire grimper au septième ciel.  soufflais-je en regardant mes pieds suspendus dans les airs. D’un mouvement brusque, je tournai le visage lorsque ses lèvres traçaient le contour de mes oreilles, lorsque son souffle brûlait contre ma gorge. « Va falloir qu’on décide le genre de relation qu’on veut entretenir. Je vais pas être ton gigolo. En même temps, si tu as besoin de m’embrasser je veux pas te priver. » L’arôme sucrée infiltrait mes poumons. La sensualité du moment me paralysait. Totalement. Je n’étais pas prête à ressentir pour quelqu’un d’autre. Pourtant, tu m’as dis que je devais attendre avant de t’embrasser à nouveau j’esquissais un léger sourire en haussant les épaules. Son souffle se détachait de ma peau et subitement, il faisait froid. « Babi. J’ai pas besoin que tu m’apprennes à être comme toi. » sa prise se fit plus faible, cependant je n’en profitais pas pour me défaire de son ombre. Au contraire. Mais ses mots étaient blessant. Je baissais la tête. Il détestait la personne que j’étais. Ecœuré par les feuilles du trèfle. Mes mains étaient couvertes de sang. Il était le sauver, j’étais la meurtrière. La déception avait brillé dans son regard au fond du cachot. Et à nouveau, je me sentais répugnante. Je sais, je n’essaye pas de te changer. Je veux juste que tu puisses te protéger des gens comme moi. De moi je me mordillais la lèvre en plongeant mon regard dans le sien Mais t’en a pas besoin. Tu sais très bien te défendre. C’était ridicule je baissais le visage vers le sol en m’extirpant de cette proximité déplacée. D’un mouvement lent, je retirais l’élastique pour relâcher mes cheveux tu peux partir si tu veux, on ouvre pas avant 18 heures  je lui tournais le dos, peu certaine de vouloir voir mon reflet dans ses prunelles. c’est justement parce que tu n’es pas comme moi que je t’apprécie Gale.  la mafia n’avait pas d’emprise sur ses idées. Aucune mère trop directive ne le contraignait à aller contre ses envies. Et c’est cette liberté qui m’attirait.

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() message posté Dim 11 Juin 2017 - 14:40 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. Son visage avait changé. Tordu par la douleur. Crispé dans l’obscurité. Le dépit était vindicatif sur les bords de la chaussée. Je souris en m’inclinant vers son profil. Babi, je n’ai pas volé cette image. Je l’ai trouvé morte sur la route. Mes yeux courraient sur sa silhouette. Je souris, le souffle amenuisé par les ondoiement de la lumière sur les murs. L’ombre se distillait sur ses joues. Et je voyais les couleurs verdoyantes de l’azur au creux de ses paupières. J’imaginais les roches mousseuses de Belfast et ces plaines qu’elle longeait pour traverser la forêt. Je l’avais accepté bien avant de savoir. Mes épaules se dressaient comme une forteresse de glace. Il y avait l’envie de l’étreindre et celle d’étouffer. J’étais conscient de la différence. Babi n’avait pas tué mon père. C’était les autres - skull et les esclaves du trèfle. Je pinçais les lèvres en retenant ses bras dans ma prise. Je ne voulais pas lâcher prise. Je ne pouvais pas m’éloigner et retourner sur les dunes d’Afghanistan. Ici, je trouvais une place pour mon coeur, un caveau argenté pour échapper à la monotonie des souvenirs. Je ne désirais pas son corps. Mais la pensée d’elle, dans les faubourgs du Nord me serrait la gorge. Nos doigts s’emmêlaient dans la violence de la collision. Je soupirais dans son cou, brisant l’équilibre entre nos conventions. Dans son monde, j’étais un homme mort. Mais pour moi - j’étais le héros idéaliste et insouciant du risque. J’escaladais la clôture afin de retrouver la princesse meurtrière. Je la croyais - je respirais ses confessions. Elle ne me regardait plus. Les mots se transformaient en épines sur ma poitrine. De toute façon, ce n’était important d’avoir mal. La douleur était un plaisir voilé. Je la hissais un peu plus, écrasant le poids de mes hanches sur ses jambes. Son dos dansait contre la paroi glacée de la cave.« Est-ce que c’est ta façon de me faire grimper au septième ciel. » J’ouvris la bouche, déployant mon haleine fruitée sur son oreille. Nous étions malades. Nous avions déjà atteint le ciel. Je m’inclinais, la paupière tombante, la fatigue au bout des ongles. Ma force se réduisait sur sa nuque. Je me cramponnais aux plis du tissu en m’éloignant. J'avais perdu ma ténacité. Un soir d’été, le médecin avait répété ma sentence. Je l’avais écouté - sans comprendre. Parce que je réalisais la chronicité de ma souffrance. Et c’était pire. « Mais t’en a pas besoin. Tu sais très bien te défendre. C’était ridicule.  » Je notais les ondulations suaves de sa voix. Elle se renfrognait, blessée par mes vérités. Je ne voulais pas. Mais elle me confondait avec ses mafieux. Ma liberté se déployait dans les colonnes de marbre antique. Le bâtiment était tellement vieux. Il menaçait de s’effondrer sur nos tête. Je la laissais tracer une limite entre nous. Mes bras tombaient ballants sur mes côtes. « Tu peux partir si tu veux, on ouvre pas avant 18 heures.  » Je me tournais tout à coup. Babi était un risque calculé : perdre beaucoup pour gagner un peu. Je grimaçais, comme si sa lassitude transperçait mes entrailles. Quel était ce pouvoir incertain ? Celui du regret. De l’envie. Ma mémoire était immarcescible. Je revoyais sa petite robe bleue dans un souvenir solide, si présent qu’il en devenait réel. « C’est justement parce que tu n’es pas comme moi que je t’apprécie Gale. » Oh merde. Je fronçais les sourcils, contrarié par l’impact de ses paroles sur ma conscience. Elle bravait la distance, sa passion se consumait sur ma langue comme une flamme céleste. Je ressentais déjà trop de choses. Je crispais les poings en bordant la table. D’un geste fébrile, je tendis la main vers le manche d’un révolver. Je l’ouvris avec agilité, plaçant le canon et ses munitions en position verticale. Je m’étais caché dans le bureau de mon père pendant des années. J’avais effleuré sa collection de couteaux, le regard émerveillé par l’éclat rutilant de l’acier. Puis j’avais compris que ces objets étaient le mal. Ils blessaient les gens autour de nous. Ils tuaient les personnes qu’on aimait. Mon sourire ombombrait les commissures de mes lèvres. Je voulais tout lui dire. Lui raconter l’histoire de Rafael. Mais il était trop tard pour se détourner. « Restes encore. » Formulais-je avec un accent imposant. Je ne voulais pas la contraindre à suivre mes ordres mais elle voulait me protéger de ses convictions. Et je n’avais pas le temps pour m’attacher à ses faiblesses. Ses cheveux brûlaient au contact de mes mains. Je posais mes doigts sur son poignet avec délicatesse. « Je suis incapable de tirer sur la gâchette. Je sais comment faire, je n’ai pas besoin d‘apprendre. » Je posais le gun sur la chaise. Je levais la tête afin de figer son visage dans mes yeux, une dernière fois. « Je ne vais pas mourir dans ton bar. Je te promets. » Ce n’était pas ridicule d’être humain. C’était beau. Je plissais le front en serrant ma main sur son articulation. Lentement, je me penchais vers son menton, forcé de laisser un baiser sur ses lèvres. Le contact frappait comme la foudre. Je me rapprochais, la poitrine pressée de retrouver la volupté de nos parenthèses. Dix huit heures. Il y avait encore le temps. « On est quittes maintenant. Plus besoin de recommencer, Babin. » Murmurais-je les yeux fermés. J’effleurais ma bouche en me décalant. Elle m’avait connu Rafael. Mais aujourd’hui, je devenais Gale. L’antipode. Le chevalier double. A la fois ennemi et soupirant.
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() message posté Dim 11 Juin 2017 - 18:31 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. Les traits anodins, l’expression neutre. Gale était sorti de nulle part pour lever le voile sur la vérité. Il m’avait tendu la main pour m’aider à grandir. Mon premier instinct avait été de ne pas lui faire confiance. Méfiante devant l’obscurité abyssale de son regard et pourtant aujourd’hui, je l’avais engagé dans ce bar. Je lui ouvrai les portes de mon passé et la tristesse qui l’accompagnée. La mort de mon père était l’origine. La petite robe bleue s’était disloqué emportée par les vagues rougissantes de l’océan. Il tenait ma confiance au creux de ses doigt, justement, parce qu’il était différent. J’aimais à croire que la banalité faisait de lui un homme bon. L’ombrage du trèfle avait rendu les hommes mauvais. Certes loyales mais la confiance avait un prix. Mais avec lui, tout semblait plus facile. Comme si le soleil arrivait enfin à traverser l’épaisse couche brumeuse de Belfast. Ses griffes se refermaient autour de ma peau. Mes pieds avaient quitté la terre ferme. Et pourtant, je ne réagissais pas. Je le laissais me montrer à quel point il pouvait être fort. Le laisser penser qu’il avait l’avantage était la meilleure des choses à faire. Parce que je ne voulais plus d’une relation dominée par les rapports de force. J’expiais l’insanité pour trouver un peu de quiétude au fond de son regard. Je n’avais plus la force de me battre contre les conventions de la mafia au nom de l’amour. Il était déjà trop tard pour nous. Il disait m’avoir aimé, m’aimer, mais les sentiments n’étaient pas aussi fort que son complexe d’Œdipe. Seule la méduse avait sa préférence. Je soupirais en me concentrant sur l’anglais. Mais je n’arrivais plus à trouver la tranquillité au bord de ses lèvres. Je ne veux pas être comme toi qui voudrait porter le nom de Costigan. Et malgré mes efforts, moi aussi je ne voulais pas être comme moi. Je ne savais pas être heureuse. La mélancolie roulait dans mes veines depuis trop longtemps pour que mes sourires soient sincères. La douleur roulait au coin de mes yeux et lorsque les larmes s’échappaient, elles n’étaient pas transparentes. Elle prenait la couleur de la douleur. De la malédiction. La verdure de l’hivers irlandais s’y reflétait dedans. Je lui laissais donc le choix de partir. De s’échapper pour retrouver l’éblouissement de la lumière et sa beauté nitescente. Bizarrement, je n’avais pas envie de l’entrainer dans ma chute. Le dos tournait à la pièce, je lui confessais l’affection naissante. J’aimais passer du temps avec l’anglais. Avec lui, les autres n’existaient pas. Il faisait disparaître le l’encre. Le trèfle perdait une feuille pour devenir semblables aux milliers d’autres. Gale approchait pour prendre une arme sur la table. Je baissais mes yeux sur ses gestes avec incompréhension. Ses gestes étaient mécaniques, automatiques. Je n’arrivais pas à saisir la complexité de ses pensées, ni même celle de ses actes. « Restes encore. » son expression n’était pas contraignante. A cet instant, je ne me sentais pas obligé de rester. Il me laissait le choix, là était toute la différence. Ses doigts s’enroulaient dans mes cheveux avant de glisser délicatement contre mon poignet. Du coin de l’œil je longeais ses gestes fébrilement. Mon cœur se mit à battre un peu plus fort, j’étais pendu à ses lèvres. « Je suis incapable de tirer sur la gâchette. Je sais comment faire, je n’ai pas besoin d‘apprendre. » Il posait l’acier sur la chaise, je redressais mon regard dans le sien, la curiosité éblouissante  Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu ne veuilles pas appuyer ?  j’imaginais les scènes de tortures sur le champ de bataille. Je ne voyais que cette possibilité. Le bruit étourdissant de la détonation. La fumée étouffante au creux de ses poumons et l’odeur calciné s’enrouler autour de son corps. Il suffisait de prendre le problème à l’envers. Il avait tué pour se protéger n’est-ce pas ? Je ne tuais pas les innocents, je corrigeais les erreurs. c’était bien plus simple à accepter. « Je ne vais pas mourir dans ton bar. Je te promets. » j’esquissais un petit rire en haussant une épaule l’air m’en foutiste. Merci. J’aimerais pas avoir les flics au cul. C’est mauvais pour les affaires  je redressais mon visage vers le sien, un sourire aux lèvres ne meurt pas tout court. C’est mieux Ses lèvres approchaient des miennes. Si je reculais le visage dans un premier temps, lorsque la collusion eut lieu je ne pouvais plus reculer. je ne voulais plus m’échapper Je fermais les paupières en profitant de l’innocence du moment. Ma main remontait le long de son dos pour se loger à la naissance de ses cheveux que j’effleurais. « On est quittes maintenant. Plus besoin de recommencer, Babin. » J’ouvris les yeux sans le regarder. J’humectais mes lèvres pour essuyer la sensualité du moment. Je n’arrivais pas à saisir son raisonnement. Le fil conducteur de ses pensées. Le masque tombait. Encore une fois, je m’étais fourvoyé. J’avais imaginé la douceur de ses lèvres. La générosité de ses gestes et les parfums de la vérité au fond de son regard. Mais il lui était semblable. Les mâchoires crispaient alors que je plongeais mon regard dans le sien.  Encore faut-il en avoir l’envie. Tu peux être tranquille  je hochais la tête légèrement en posant ma main sur son épaule pour passer et me défaire de cette proximité. J’attrapais son bras dans un mouvement brusque pour plaquer son visage contre le mur. dernière règle, ne jamais se laisser surprendre soufflais-je contre sa joue en imprimant son visage avec force contre le ciment avant de relâcher tout contact. Maintenant, j’aimerais que tu termines ce pourquoi tu es là. L’histoire de mon père  soufflais-je avec froideur en empruntant le chemin des escaliers pour retourner à l’étage. Au bar. Je ne désirais plus connaître les revers de sa personnalité, la saveur de la mélancolie qui bordait ses cils. je ne voulais plus faire partie des jeux tordus de quiconque.
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() message posté Sam 17 Juin 2017 - 1:16 par Invité

there is very little difference in people, but that little difference makes a big difference. the little difference is attitude.. Je m’inclinais, le coeur secoué de frissons, les yeux réprimés par la violence de la lampe. Babi, il n’y a pas d’autre moyen. Je rasais le mur du bout des doigts. La vérité brûlait entre ses paupières. Je la remarquais encore, la petite fille cachée dans le silence. La pluie perlait au coin de ses lèvres. J’avais soif de son amertume et de son chagrin. Nos silhouettes se rapprochaient dans la pénombre mais nous étions des étrangers. Pour l’Irlande. Pour l’histoire. Nous étions rien. Ses bras s’alignaient sur mon dos, appuyant les os contre la chair. La douleur s’évadait, illuminée par le toucher céleste de l’héritière de landes. Je la fixais au travers des mots. Je ne désirais pas son corps. Je le voulais - C’était bizarre. Mon ignorance se transformait en fantaisie. Il y avait l’impulsion éphémère et l’envie véritable. Celle qui restait malgré mes réticences. J’étais ici pour venger mon père. Je la détestais, la mafia qui m’avait tout pris. La gamine qui avait menti. Et soudain, ses prunelles s’emparaient de moi. J’imaginais la douceur de l’hiver sur sa peau. Je courrais vers ses étreintes hiémales. Ses cheveux semblaient enneigées au milieu de la cave. Je ne pouvais pas tomber, devenir une personne qui l’aimait. Babin Costigan était une tueuse. Je soupirais sur ses joues, effleurant les contours racés de ses tempes. Elle était voluptueuse, son parfum embaumait mon esprit. La saveur acide de la pomme étouffait sur ma langue, laissant place au baiser insipide - celui qui me sauvait de la maladie. Je ne ressentais plus les symptômes. Mon profil se redressait, plein de force et de rigueur. On ne voyait jamais assez de morts. L’armée avait dessiné des vagues empourprées sur l’horizon. J’avais compté les cadavres sur les lits de la morgue. Les enfants, les idiots et les héros. Maintenant, je relevais le menton vers elle. Je déglutis en posant la main sur son poignet. Mes pensées se noyaient dans ses ombres. Il y en avait cinquante. Je me demandais si elle était capable de tendre le bras vers les armes pour donner le coup de feu. Je n’étais pas assez important, ma valeur se limitait aux secrets que je refusais de partager. Je soupirais dans un murmure. je ne pouvais pas l’expliquer, mais je lui faisais confiance avec ma vie. « Qu’est-ce qu’il s’est passé pour que tu ne veuilles pas appuyer ? » Je ne me détournais pas. Mes yeux dessinaient des trous sur son visage. Je m’amusais de ses interrogations. Je la décevais bien avant de répondre. Je n’étais pas un soldat conventionnel, mon rôle se limitait aux soins médicaux. Puis j’avais fini par devenir aveugle au sang. Je ne voyais que l’inertie, le manque de ressources et les blessés. Je frissonnais en m’accoudant à la table. L’incertitude se distillait dans mes veines. Regarde-moi. Je suis plus le même. La guerre n’avait pas laissé son emprunte sur mon esprit. J’étais lucide et plein d’insouciance. Parce qu’on ne voyait pas le mal en moi. On ne remarquait pas les imagines qui flottaient sur mes rétines. Je haussais les épaules, hésitant à combler le vide. « Je ne sais pas. Maybe la tienne est plus grosse. » Sifflai-je avec légèreté. Elle manipulait mes décisions sans le savoir. Je ne parvenais pas à échapper à son emprise et pourtant - la situation devait être inversé. Je serrais les dents en me moquant de ces jeux de séduction. «  Encore faut-il en avoir l’envie. Tu peux être tranquille. » Babi posa la main sur mon épaule. L’électricité roulait sur mon bras; J’étais prêt à commencer les confessions. Elle me rendait fou ; de désir, de frustration. Ses gestes étaient adroits. Je sentis le froideur du ciment contre ma mâchoire. Le sang avait jailli sur mes vêtements. Zut, je n’étais plus présentable pour ma première journée au boulot. Je souris, amusé par ses réactions. « Dernière règle, ne jamais se laisser surprendre. Maintenant, j’aimerais que tu termines ce pourquoi tu es là. L’histoire de mon père.  » Je me redressais en essuyant mon menton. Ma démarche se hâtait vers les escaliers. Je plissais les yeux en rencontrant la lumière de l’étage. Le bar était toujours silencieux. J’aurais dû m’arrêter avant de franchir la limite mais Babi excitait mes inhibitions. Je m’avançais à ses côtés, la main dans la poche. « Hey. Comment ça y a pas l’envie? T’as peur que je m’essouffles en performant l’acte physique de l’amour? T’inquiète j’ai un morceau de sucre au cas ou. » Marmonnais-je en me hissant sur le comptoir. Je me laissais glisser en face d’elle. « Je veux pas compliquer les choses : entre baiser le patron et abandonner le job mon choix est déjà fait. » Je lui adressais un clin d’oeil en allumant une cigarette. La fumée cheminait autour des arabesques de la salle, bordant le plafond et ses décorations rustiques. Je remarquais les empruntes sur le bois et les hymnes celtiques gravés sur le mur. « J’avais pas prévu d’être un cliché d’irlandais et me voilà, bavant devant la Costigan. Ils avaient raison c’est la plus belle de Belfast. Et parfois de Londres. » J’inspirais la flamme jusqu’à m’en brûler les poumons. Je grommelais - ce n’était plus drôle à présent. « Je pense que c’est ta mafia t’a trahi. Pourquoi vous avez fait le deuil qui n’est mort que deux ans plus tard ? » Je pinçais les lèvres en agitant les cendres sur le sol. « T’inquiète, je passerais la serpillère. » Sur ton coeur. Sur ma mémoire. Et tout le reste.  
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