Brighton ft. Baptist, Pobby, Dyngan, Jonathan, Kenzo & Juliette

Une journée ensoleillée, c’est ce qui était prévue ce jour. Nous étions samedi, et j’avais réussis à convaincre Pobby de me suivre à Brighton pour une journée plage avec barbecue à la clé. Charlie travaillais alors bon, il fallait bien se distraire… Seulement je n’avais pas pensé qu’à elle, mais aussi Kenzo, cette jeune femme totalement énigmatique et d’une beauté surprenante… Stripteaseuse, elle avait su capter mon regard de photographe et depuis nous étions de très bons amis… Je voulais présenter Pobby à Kenzo, afin de prouver à l’une et l’autre que j’avais des amis en tout genre… J’avais donc invité les deux jeunes femmes à passer une après-midi tous les trois, sous ce beau soleil d’été. Et personne n’avait osé me dire non d’ailleurs.

C’est ensemble que nous avions pris ma voiture, et c’est ainsi que j’ai réussis à faire côtoyer deux milieux opposés, celui de l’ombre et celui de la lumière, et je n’étais pas peu fière de moi… Je n’avais jamais dit à Pobby mes fréquentations, mais elle allait vite comprendre que j’étais très ouvert d’esprit ! Puis je devais avouer que j’étais en bonne compagnie pour le coup.
Le cagnard tapait sèchement, mais nous étions bien tous les trois, j’avais prévus la totale : Un petit barbecue, de la viande, des salades, des bières aromatisés, ainsi que la petite table qui va bien, le parasol, les filles étaient choyées pour le coup… Puis les discussions étaient sympas, tout le monde s’entendaient bien malgré les différences de chacun… Je n’étais pas peu fier de mon coup…
Je m’apprêtais à faire griller la viande quand le temps s’est mis à changer… Le vent s’est mis à souffler, la pluie tombé… Je poussais un énorme soupire et me mettais à tout ranger à toute vitesse… Mais bien sûre, avec ma maladresse légendaire de nombreuses choses tombaient au sol, les rendant irrécupérable… Il pleuvait sévèrement désormais et avec mes quinzes milles sacs, et mes deux compagnes du jour, nous nous dirigions vers la sortie, vers un abri… Mais le temps était contre nous, et le vent en notre défaveur… En plus d’être totalement trempé, de la tête au pied, on aurait dit un concours de tee shirt mouillé, nous étions désormais des hommes de sable. A chaque bourrasque de vent, nous prenions du sable dans la figure, rendant l’excursion totalement désagréable… Génial !
Je soupirais et vit au loin un abri, je le désignais du doigt difficilement aux filles, puis accélérais le pas pour vite nous abriter… Arrivés là-bas, je mesurais l’ampleur des dégâts. Je posais mes sacs à terre, voyant que nous étions dans un état pitoyable… Je ne pus m’empêcher de rire et dévisageait les filles, gardant ma pêche internationale…

« - Je suis sincèrement désolé les filles, j’avais absolument pas prévu ça ! »

Je riais comme un abruti, puis vis au loin que d’autres personnes arrivaient pour elles aussi s’abriter. Bon ce qui était rassurant c’est qu’on n’était pas les seuls à s’être fait avoir !

Spoiler:

   

A nice day out... or maybe not.

   Ce jour-ci semblait être une journée parfaite pour aller se promener à la plage avec le seul furet de Juliette appréciant un tant soit peu la mer, l’odeur de l’iode et le sable. Vêtue de vêtements très légers consistant en un t-shirt de coton rose, un short en jeans et des sandales, Juliette était loin de se douter que le temps dégénèrerait aussi rapidement, ayant pris une veste pour le principe. Le soleil brillait, il faisait une chaleur particulièrement extrême mais le temps de baisser la tête vers son furet zibeline répondant au doux nom de Suika, ou Pastèque, quand elle se moque un peu de lui, et le ciel était voilé de nuages noirs signe d’un orage d’été à venir. Malgré tout, elle voulait tenter la chance. Il n’était pas si étrange, à Brighton, de voir le ciel se couvrir dans l’après-midi sans qu’il pleuve une seule goutte de pluie. De plus, malgré la quantité de travail à venir, et ayant laisser son ordinateur tourner pour terminer l’encodage et la mise en ligne de nombreuses vidéos, la jeune femme s’était accordée une demi-journée de détente pour faire ce dont elle avait envie quand d’ordinaire, elle ne s’autorisait que quatre à cinq heures par semaine. Il n’avait pas fallu plus de dix minutes pour que le ciel se mette à tomber et que Suika se recroqueville à ses pieds avant qu’elle ne se baisse pour le prendre dans ses bras et le cacher contre sa poitrine, dans sa veste en cuir. Il a l’habitude d’être serré et ne proteste pas.

  Alors que, lentement mais sûrement, la pluie commence à s’abattre sur les derniers aventuriers repliant leurs affaires avant de courir vers leur voiture, Juliette lève les yeux vers le ciel, les protégeant de sa main libre. Le ciel est noir à des kilomètres. Son coeur s’affole en pensant à son ordinateur allumé. Et si le compteur disjonctait !? Toutes ses vidéos et plus de quatre-vingt heures de travail écoulées durant les cinq derniers jours perdues dans le néant ! Et ses pauvres furets totalement terrifiés par l’orage. Quand un éclair s’abat à quelques kilomètres à l’intérieur des terres, le furet contre sa poitrine se crispe et plante ses petites griffes dans son ventre. Juliette grimace. « Mais t’es con ! » s’écrit-elle alors qu’il la ramène fort heureusement à la réalité. C’est là qu’elle se rend compte qu’elle est trempée. Sans attendre, elle remonte la fermeture éclair sur le furet pour qu’il soit entièrement couvert et fait demi-tour, tournant le dos à la mer, afin de couvrir vers le premier abri en vue, à savoir, un arrêt de bus. Elle qui aime tellement la mer mais a si rarement le temps de s’y promener, ce n’était pas sa journée. Ses longues jambes l’amènent rapidement sous l’abri bus. Elle manque de percuter quelqu’un arrivé juste un peu avant elle mais s’écarte au dernier moment, se réfugiant dans un coin. Sous l’abri bus, déjà quatre autres personnes. Un grand type avec une coupe de cheveux tellement terrifiante qu’elle pourrait croire à un complot capillaire pour envahir la terre, une fille aux cheveux légèrement auburn, beaucoup plus petite que Juliette, presque pelotonnée contre le premier, une autre aux yeux étonnamment bleus — parce qu’on sait tous que sur une brune pâle c’est la première chose que l’on remarque — et l’homme qu’elle avait manqué de bousculer un peu plus tôt, tout aussi trempé qu’elle et marmonnant que l’orage ne faisait que s’intensifier.

  « Parle pas d’malheur… » marmonne-t-elle, un peu à l’attention de cet homme, un peu pour elle-même. Doucement, elle ouvre la fermeture éclair de sa veste et laisse le furet sortir et grimper, terrifié, sur son épaule pour se cacher sous sa longue chevelure brune. D’une main, elle caresse sa fourrure toute douce pour le rassurer et l’empêcher de trembler. De l’autre, elle attrape son téléphone, qu’elle garde systématiquement dans sa poche et jamais dans son sac, pour composer un message rapide à sa jumelle. Elle jette un oeil dehors. Il pleut des cordes et sa voiture est garée en centre-ville de Brighton, la jeune femme ayant marché jusqu’ici avec le furet dans son harnais. Le temps qu’elle y arrive, elle pourra être transférée à l’hôpital le plus proche avec une pneumonie. Juliette a beau vivre ici depuis presque sept ans, elle déteste toujours autant la pluie. Un soupire s’échappe de ses lèvres. Le soleil et le climat méditerranéen de sa ville d’origine lui manquent. Voir ce temps gris la déprime. Elle dépose un petit baiser sur la tête de son furet quand il vient chercher du réconfort contre sa joue et jette un coup d’oeil aux autres. Seul l’homme ayant l’air plutôt enjoué malgré la pluie et elle-même sont trempés. Les autres ont sûrement eu plus de réflexes qu’eux. Sans faire attention, elle s’est mise à sourire bêtement en voyant leur état déplorable.

  « Eh ben, il est venu de nulle part, celui-là. » ricane-t-elle en parlant de l’orage. « Y’a Zeus qui est passé par là, il s’est dit “oh, des gens qui font quelque chose“ et bam, orage. Aller, hop, on a rien compris… » Elle secoue la tête de désespoir puis hausse les épaules en se retournant vers la route. Peu importe qu’ils la trouvent un peu étrange, ce n’est pas ce qui lui déplait le plus.

   

fiche codée par Empty Heart

Spoiler:

Dyngan m'avait gentiment proposé de partir en journée au bord de la mer, en compagnie d'une de ses amies. Je m'étais donc préparée, maillot de bain, combinaison en jean, chapeau, lunettes, tongs, serviettes... Bref, tout le nécessaire pour une bonne journée en bord de mer. Puis j'avais vu la voiture de mon ami garé non loin de chez moi, et je l'avais rejoint, de bonne humeur. Désormais, je n'avais plus l'occasion de faire de telles sorties, trop occupées à me morfondre ou à satisfaire les envies de chacun. En montant dans la voiture, je vis pour la première fois Pobby, cette amie dont Dyngan m'avait parfois parlé. Avec un grand sourire, je lui tends la main et me présente. J'avais la conviction que nous allions passer une bonne journée, peu importe les soucis, et les obstacles qui pourraient se mettre sur notre chemin. Et j'eus bien trop d'espoir, car alors que nous étions tranquillement installés au bord de la plage, il se mit à pleuvoir. Le barbecue tombait à l'eau et la super journée ensoleillée tout autant. Sans plus attendre, on se mit à courir jusqu'à un abri, et Dyngan s'excusa pour ces imprévus. Je le regardais et lui souris : « On a pas le barbecue, mais on a l'eau, c'est déjà ça. » Si cela ne tenait qu'à moi, je me serai jetée dans l'eau quand même. Mais ne voulant pas passer pour une folle, je décidai de me tenir à carreau. Pobby avait faim. J'ouvrais mon sac et lui tendis une barre chocolatée que j'avais glissé en quatrième vitesse avant de partir. Quelques secondes plus tard, d'autres personnes vint sous l'abri. Tout le monde fait des remarques sur le changement de temps, et je souris timidement à chaque nouvel arrivé. N'étant pas doué pour faire connaissance avec les gens, je m'appuie tout simplement sur l'abri bus et m'allume une cigarette. Je reste néanmoins à l’affût de toute réaction pour prévoir de l'éteindre si jamais la fumée dérange quelqu'un. Hormis Dyngan et désormais Pobby, je ne connais aucun d'eux. Je vois que la pluie les dérange alors je me décide à faire acte de ma présence. « Puisqu'on est ici pour quelques temps. Kenzo. » Je leur souris amicalement, mais reste néanmoins en retrait. Rien de plus simple à dire, rien d'autre surtout. Même si le temps promettait quelques tours, je restai sûre de moi. Cet attroupement en dessous de l'abri bus allait nous permettre de faire des connaissances, de rencontrer des gens que nous n'aurions jamais abordé dans la vie de tous les jours.

Spoiler:

La journée « Je me la coule douce, les pieds dans l’eau, en me pétant le ventre à coup de grillade » était complètement tombé à l’eau. Bon d’accord, j’étais entouré de jolies jeunes femmes, mais bon là-haut, pas un pour aider l’autre… Merci Jason, je suis sûre que ça vient de toi. Je vis Pobby pester comme un ogre, sous prétexte de la fin, et j’éclatais de rire. Je remercie Kenzo du regard pour cette barre de chocolat salutaire à Pobby, puis posais toutes nos affaires au sol, retirant mon tee shit pour l’essorer en gigotant légèrement. Bah quoi, on allait être là un moment, autant se mettre à l’aise… Un homme arrivait aussi trempé que nous, puis une jeune femme. Le coup de Zeus c’était marrant je devais l’avouer… Et je ne pus m’empêcher de rétorquer…

« - Oui, j’aime bien votre théorie, mais il aurait pu choisir un autre moment, mes grillades pour quinze personnes sont restés sur la plage, en offrande à Poséidon… Enchanté moi c’est Dyngan. »

Puis un homme arrivait à nouveau, aussi trempé que nous tous, et se mis à se secouer comme un chien mouillé, la métaphore ressemblait à la réalité avec ses cheveux, si bien que je retenais un rire. Il se retournait vers la jeune femme pour rétorquer aussi à sa phrase et je souriais comme un neuneu. Etrange comme situation, une pluie abondante, un seul abri de bus à des kilomètres à la ronde, et des étrangers… Quoi de mieux pour tisser des liens… Je vis Kenzo se présenter à tout le monde, et Pobby manger si bien que je lançais moi aussi les présentations…

« - Je crois que Kenzo à raison, c’est pas près de s’arrêter. Moi c’est Dyngan pour ma part, ravie de vous connaître dans de telles circonstances … On peut remercier Zeus, je crois. »

Je fis un sourire et posais mon tee shirt détrempé sur mon sac, puis me penchais sur ma glacière et en sortis des bières que je tendais à Kenzo, Pobby, aux deux jeunes hommes et à la jeune fille… Autant passé un bon moment vu que le temps ne nous permettait pas de vivre notre journée pleinement… J’avais toujours été quelqu’un de très sociable, je n’avais pas peur de choquer ou d’ennuyer les gens, je considérais qu’on avait toujours à apprendre de chacun. Et même si ce n’était pas le lieu, ni le moment adéquat pour faire les rencontres, je me lançais tête baissé.

« - Bon si ça ne convient pas j’ai autre chose ! Autant prendre ses aises non ? Alors ? Vous aviez quoi de prévu avant que ce maudit orage nous tombe sur le coin de la figure ? »

Spoiler: