"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici you can't choose what stays and what fades away. (jared) 2979874845 you can't choose what stays and what fades away. (jared) 1973890357
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() message posté Sam 25 Fév 2017 - 19:39 par Invité
Elle grimaça devant le reflet que lui renvoyait le miroir, le regard baissé sur la main posée sur son ventre plat. Ses prunelles vertes détaillaient son reflet, ses cheveux trop blonds, les cernes, les fines rides apparues discrètement aux coins de ses yeux au fil des années. Et ce ventre trop plat, trop fin, qui avait un jour été bien arrondi. Maura ne regardait plus que son ventre. Enfermée dans les toilettes du palais de justice, elle tentait de se réconforter, tout en sachant un peu que ça ne fonctionnerait pas réellement, mais elle devait au moins essayer, se dire que tout irait bien. Le procès était terminé, elle avait regroupé ses affaires et aurait pu partir directement, appeler Hal, retourner au commissariat, faire quelque chose, mais elle n'en avait pas eu la force. Sans doute les questions virulentes, les phrases de Jared Peterson qui résonnaient encore dans sa tête. Parce qu'elle n'était pas une maman, comment aurait-elle pu comprendre. Quelques mots avaient suffi pour que Maura commence à perdre patience face à lui, pour qu'un vieux sentiment de culpabilité la ronge de l'intérieur. Il n'y avait pas de nom, aucune étiquette pour une mère qui perd son enfant. Un mari sans sa femme devenait veuf, un enfant sans parent ; orphelin, mais une mère restait une mère. Il ne pouvait pas savoir pour sa fausse couche, c'était impossible ou alors il avait eu accès à son dossier médical mais ça aussi, c'était impossible. Mais quelque chose lui disait que pour Jared Peterson, pas grand chose ne devait lui être interdit. Elle ne le trouvait pas vraiment net, ce type, sans avoir de réelles preuves à donner pour dire pourquoi. Sans doute sa rancune qui parlait. Elle quitta les toilettes dans un geste précipité, la porte heurtant le mur derrière son dos. Quelques têtes se tournèrent pour voir d'où venait le bruit et elle traversa le hall du palais de justice qui la séparait de l'extérieur, ses pieds la guidant sans même qu'elle n'y fasse attention jusqu'au milieu des marches. L'air frais caressa son visage, la peau de ses bras nus qui maintenaient sa veste repliée dessus. La chaleur du palais de justice l'étouffait encore, même dehors. Il était encore tôt, pour les autres londoniens, à peine l'heure de penser au repas, mais assez tard pour que Maura, elle, ait déjà faim, que son ventre commence à réclamer quelque chose. Elle fouilla dans son sac pour y trouver son téléphone. Elle s'arrêterait probablement sur le chemin du retour pour acheter à manger – hésitant entre pizza ou chinois – enverrait un sms à Hal pour qu'il choisisse et débarquerait une demi-heure après sur le palier de son appartement, les bras chargés de nourritures. C'était un mécanisme depuis quelques temps, de ramener certains soir le repas à Shoreditch, un chemin qu'elle connaissait par cœur, et peut-être ne s'en rendait-elle plus compte aujourd'hui. Elle écrivait le sms rapidement à Hal, ne lui laissant pas vraiment le choix de sa présence ce soir chez lui et elle aperçu du coin de l'œil, le seul homme qu'elle n'aurait pas voulu revoir. Jared. Au milieu des marches, il ne l'avait probablement pas remarqué. Elle fronça les sourcils, faussement sévère, parce que Maura ne savait jamais vraiment être méchante. « Bizarre, je croyais que les vampires ne pouvaient pas sortir en plein jour. » Sa voix était plus forte, pour qu'il l'entende et se retourne. Elle le fixa de ses yeux brillants par une lueur moqueuse, le menton relevé alors qu'ils étaient assurément de la même taille, mais Maura voulait le surplomber un peu, d'une tête, pour que sa crédibilité soit plus efficace. Il avait juste fait son job pourtant. A la hauteur de sa réputation, mais encore plus insolent que lorsqu'elle lui avait demandé de défendre un ami des années plus tôt. « J'ai une question, c'est un truc d'avocat d'être un emmerdeur ou c'est inné chez toi ? »
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() message posté Ven 10 Mar 2017 - 12:22 par Invité
Depuis que Jared avait fait l'atroce découverte qu'il n'était pas le père biologique de sa fille, il s'était recroquevillé encore davantage dans son travail. Sa femme et sa fille étaient ce qu'il raccrochait à son humanité, à l'homme avec des émotions, sans elles, Jared pouvait se comporter comme un robot sans aucun problème. Dans son métier, il était un véritable rouleau compresseur, enchaînant les affaires sans se poser de questions. Contrairement à ces avocats idéalistes, Jared n'avait aucun mal à défendre des personnes coupables et à leur permettre de retourner à la vie civile. C'était d'ailleurs assez flatteur pour lui, il était bon dans son métier qu'il était capable de faire acquitter des personnes coupables. Un sentiment de supériorité l'animait toujours lorsqu'il portait sa robe d'avocat, il avait le pouvoir d'influer sur qui serait libre et qui irait en prison. C'était une lourde responsabilité dont il se délectait. Puis, il était toujours préparé méticuleusement lorsqu'il se rendait au tribunal, il devait avoir toutes les armes à sa disposition pour gagner. Le cabinet engageait un détective privé pour recueillir toutes les informations nécessaires sur les différents intervenants au procès. Aujourd'hui, rien de bien difficile, il devait simplement interroger quelques témoins en posant les bonnes questions. Sa liste de questions avait été préparée méticuleusement pour chaque témoin, elles devaient être posées dans le bon ordre afin d'avoir l'effet espéré. La seule variable, c'est qu'il devait interroger Maura Belshaw, une policière à qui il avait eu à faire par le passé et qu'il connaissait plutôt bien. Peut-être par excès de confiance en lui, il avait estimé ne pas avoir besoin de lire son dossier à elle, préférant consacrer son temps à d'autres témoins. Une fois face à elle au tribunal, les questions s'enchaînent et elle a réponse à tout, mais Jared a bien senti qu'il avait touché une corde sensible sans vraiment savoir laquelle. Sans doute qu'il lirait ce dossier sur elle plus tard, par simple curiosité, car il ne supportait pas de ne pas comprendre les réactions des gens, pour être un bon avocat, il faut comprendre la psychologie également. A la fin du procès, maître Peterson serre rapidement la main de son client avant de quitter la salle d'audience, il n'aimait pas traîner et assister aux réactions toujours trop chargées en émotions. Instinctivement, il se dirige vers l'extérieur du palais de justice pour respirer un peu et relire ses notes pour sa prochaine audience, il enchaînait les passages devant le juge. Il se refusait à fumer en public, car il considérait que c'était une marque de stress, de manque de confiance en soi, mais il appréciait de pouvoir sentir l'odeur du tabac. « Bizarre, je croyais que les vampires ne pouvaient pas sortir en plein jour. ». Il n'était pas certain qu'on s'adresse à lui, mais la voix était trop forte pour être ignorée, il se retourne se désintéressant un instant de ses notes. Maura Belshaw était plantée devant lui avec un air mauvais, ce n'était pas forcément une bonne idée d'être vue en train de parler avec un témoin dans un endroit aussi public. Jared avait déjà assez de choses à gérer sans qu'on l'accuse de faire pression sur un témoin. Il hausse un sourcil, cela ne ressemblait pas vraiment à la jeune femme de venir l'attaquer gratuitement, surtout qu'il n'avait fait que son travail, rien de plus. « J'ai une question, c'est un truc d'avocat d'être un emmerdeur ou c'est inné chez toi ? ». Il plisse les yeux, sans comprendre d'où pouvait bien venir cette soudaine animosité. Elle était flic, elle croisait des avocats dans son genre à longueur de journée. Jared n'était pas fan des débordements d'émotions, des réactions excessives, que ce soit chez lui ou chez les autres et il avait bien l'intention de la remettre à sa place. « La question est de savoir si j'étais un emmerdeur de nature ou si je le suis devenu en enfilant ma tenue d'avocat, mais vous me connaissez pas assez pour répondre à cette question. ». Tout en parlant, il affiche une mine supérieure. Il n'avait aucun respect pour la police et les policiers, ils étaient tous une bande d'incompétents à ses yeux. Il ne comptait plus le nombre d'affaires qu'il avait gagné à cause de leurs bourdes. D'un air désintéressé, il pointe du doigt une voiture mal garée un peu plus loin. « Il est garé sur une place handicapée, vous feriez mieux d'aller remplir les caisses de l'État en lui mettant une prune. ». C'était sa façon à lui de la remettre à sa place, car à ses yeux les flics étaient bien plus des emmerdeurs que les avocats.
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() message posté Mer 12 Avr 2017 - 18:58 par Invité
Elle plisse les paupières, la main crispée autour de la lanière de son sac qu'elle tient contre son ventre, tapotant le bout de son pied sur la marche en pierre, comme un geste d'impatience. Elle ne voyait plus les gens autour, ni les immeubles, ni la circulation bruyante, comme irrémédiablement attirée par l'avocat. Elle fixait Jared, silencieuse, peut-être un peu trop longtemps pour que ça paraisse normal, de son regard émeraude, mais c'était plus fort que tout, les rares fois où ils avaient pu se croiser, Maura avait toujours eu le regard captivé par Jared. Par cette assurance qui se dégage de lui. Sa mâchoire carrée, sa carrure masculine imposante malgré sa taille, la posture droite, impitoyable, ses cheveux bien coiffés, la cravate nouée et le costume taillé à la perfection. Ce charme électrisant qui venait l'entourer et elle se demanda si il avait conscience de l'effet qu'il procurait chez les gens. Il provoquait chez Maura, tout un tas d'émotions contradictoires. De la colère, du mépris, une forme d'admiration, de l'attirance – parce qu'il était inévitablement déconseillé qu'ils se parlent pendant la durée du procès, Jared représentait alors une forme d'interdit qui l'attirait comme un aimant l'aurait été avec du métal. Pour une sombre raison qu'elle ne voulait même pas comprendre, Maura revenait sans arrêt vers lui à chaque fois qu'il se trouvait à proximité. Elle n'avait pas peur de lui tenir tête, de se tenir devant lui pour le provoquer, elle adorait ça. Elle aimait leur relation conflictuelle, il l'obligeait à se surpasser, à chaque fois. Ce n'était pas dans sa nature d'être insolente, elle détestait, en règle générale, ces gens qui ne savaient pas rester à leur place. Ceux qui débordaient d'émotions et de réactions excessives. Et elle en aurait eu honte, de son comportement, si seulement Jared ne l'aveuglait pas autant. « La question est de savoir si j'étais un emmerdeur de nature ou si je le suis devenu en enfilant ma tenue d'avocat, mais vous me connaissez pas assez pour répondre à cette question. » Elle leva un sourcil, son regard scrutant la silhouette fière de Jared alors qu'elle relâche la lanière de son sac et descend une marche. « Il est garé sur une place handicapée, vous feriez mieux d'aller remplir les caisses de l'État en lui mettant une prune. » Elle ne prend même pas la peine de tourner la tête pour regarder la voiture qu'il désigne. Une assurance qui la déstabilise, un ton impitoyable et elle le fixa un instant, en silence, attirée par la façon qu'il avait, lui aussi, de lui tenir tête. Ils auraient pu parler dans un autre endroit, plus privé, tout du moins, pas devant le palais de justice, mais Maura ne se voyait pas l'inviter dans un café ou même chez elle. « Avant de m'apprendre mon travail, apprenez le vôtre. Je vous connais. Pas besoin d'un dossier ou de faire des recherches, il suffit d'observer. » C'était son truc, analyser les gens, crier partout qu'elle possédait un sixième sens et faire des paris avec Hal en imaginant la vie des gens avant d'obtenir la vérité. « Vous pensez faire un travail noble mais vous en avez rien à foutre de ces gens. La justice n'a aucune valeur à vos yeux. Donc je suppose que vous êtes un emmerdeur de nature. » Sans discrétion, elle laisse son regard parcourir le corps de l'avocat, relevant un détail qu'elle n'avait, jusque là, pas remarqué. L'absence de son alliance. Elle s'étonnait de ne pas la voir à son doigt, se remémorant la déception d'une collègue, un jour, de savoir Jared Peterson être marié. Du gâchis, qu'elle avait dit. D'un geste vague, Maura désigne sa main. « Divorcé, de toute évidence. La nouvelle question est de savoir si vous êtes accro au boulot, ce qui aurait poussé votre femme à partir ou si vous vous réfugiez dedans à cause d'elle. » Elle lui adressa un large sourire, Maura, sans parvenir à cacher l'amusement que provoquait cette conversation. Plus tard, elle allait s'en mordre les doigts, ce n'était pas elle, ça ne lui ressemblait pas d'ennuyer les gens. Elle resta silencieuse, une éternité peut-être, avant de franchir les derniers mètres, la dernière marche qui la séparait encore de lui, puis elle s'arrêta, son regard émeraude se braquant dans le bleu attirant de celui de Jared. La distance entre leurs corps avait considérablement diminué, mais pas assez pour être gênante ou déplacée. Juste assez pour qu'elle sente son parfum enivrant. Elle observait chaque détail, chaque parcelle de son visage. Ses yeux ne lui avaient jamais semblé aussi bleus, aussi beaux. « Ça vous arrive de sourire ? Vous souriez jamais. Vous êtes un vrai glaçon. »
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() message posté Sam 22 Avr 2017 - 11:54 par Invité
Les véritables emmerdeurs dans ce monde étaient les policiers, c'était d'une évidence pour Jared. Ils passaient leur temps à courir après les gens, à les empêcher de faire ce qu'ils voulaient librement. Sans eux, Jared n'aurait probablement pas autant de travail c'est sur. Les policiers se sentaient toujours supérieurs, comme s'ils avaient tout le pouvoir entre leurs mains. Jared était là pour leur rappeler que non, ils existaient des lois à respecter malgré tout et qu'ils n'étaient pas tout puissants. Rien ne l'amusait plus que de se pointer au commissariat en citant mot à mot l'Habeas Corpus de façon théâtrale. La plupart des policiers s'enfonçaient devant la présence de l'avocat, tandis que d'autres comme Maura continuait de lui tenir tête coûte que coûte. En la vouvoyant, Jared essayait de garder une certaine distance entre eux, il n'avait aucune intention de faire copain-copain avec elle et de se faire payer des cafés à chaque fois qu'il avait l'occasion de se pointer au commissariat. Sa robe d'avocat virevolté dans le vent Londonien et il avait hâte de rentrer à son bureau pour retrouver son costume. « Avant de m'apprendre mon travail, apprenez le vôtre. Je vous connais. Pas besoin d'un dossier ou de faire des recherches, il suffit d'observer. ». Elle était bien sûre d'elle tout d'un coup et Jared l'encourage du regard à continuer, par simple curiosité. Toujours intéressé par l'image qu'il pouvait bien renvoyer aux autres. « Vous pensez faire un travail noble mais vous en avez rien à foutre de ces gens. La justice n'a aucune valeur à vos yeux. Donc je suppose que vous êtes un emmerdeur de nature. ». Pendant dix secondes, il analyse sa phrase, pour déterminer ce qui était vrai et ce qu'il ne l'était pas. Emmerdeur il ne l'avait pas toujours été. Il n'en avait pas rien à foutre de tout le monde, lorsqu'il s'agissait de la Mafia, la justice était fondamentale. Ils ne devaient pas avoir le même sens à justice tout simplement. Tout ce qui intéressait Jared, c'était de gagner. La justice signifiait que tout le monde avait le droit d'être défendu, pas nécessairement que les gentils devaient s'en sortir et les méchants allaient en prison. La vision du monde était réductrice, comme si tout était noir ou blanc, alors que chez Jared tout était gris en permanence. Elle le reluquait, il s'en fichait, tentant de reporter son attention sur ses notes, jusqu'à ce qu'il entende sa voix à nouveau. « Divorcé, de toute évidence. La nouvelle question est de savoir si vous êtes accro au boulot, ce qui aurait poussé votre femme à partir ou si vous vous réfugiez dedans à cause d'elle. ». Jamais Jared ne s'était dit que l'absence de son alliance pourrait être remarquée par les autres. Il ne s'intéressait jamais au statut relationnel des gens autour de lui, alors il s'attendait au même traitement de leur part. S'il avait enlevé son alliance, c'était pour lui, pour ne plus penser au mensonge de Jordan à chaque fois que son regard tombait sur sa main. Leur mariage était terminé qu'elle le veuille ou non. « Ni l'un ni l'autre. ». Sa voix est lasse, bien qu'il trouvait la jeune femme plutôt divertissante. Il devait rester dans les parages pour sa prochaine audience, alors à quoi bon se priver de la distraction présentait par la policière. Du coin de l'œil, Jared a remarqué le rapprochement de Maura, mais il préfère ne pas le commenter. « Ça vous arrive de sourire ? Vous souriez jamais. Vous êtes un vrai glaçon. ». Contrairement à lui, elle arborait un grand sourire, un peu déconcertant d'ailleurs pour quelqu'un qui venait de se faire interroger à la barre. « Vous souriez bien assez pour deux ! ». Le sourire et le rire étaient des réactions humaines que Jared essayait de réprimer dans le cadre du travail, car elles donnaient automatiquement un côté sympathique aux gens, humain.  Sauf qu'il ne voulait pas être perçu comme tel. « La perruque ridicule des juges me donne toujours envie de sourire, mais je me retiens. ». Contrairement à elle qui le harcelait de questions sans aucune retenue, il était capable de self-control, de ne pas se montrer intéresser, même s'il l'était un peu également. Il se rappelait très bien de son témoignage et du moment de flottement face à l'une de ses questions. Alors, s'il devait répondre à quelques questions pour la mettre en confiance et obtenir des réponses, c'était un faible prix à payer. « Le jour où mon divorce sera finalisé, je m'accorderai peut-être un sourire, je vous enverrai une photo au commissariat si vous voulez. ». Son expression faciale était toujours aussi neutre, mais sa voix moqueuse. Il ne lui révélait rien de très personnel, rien sur la raison de sa séparation ou sur sa fille, mais il lui faisait comprendre qu'il n'était pas encore divorcé. Jared devait encore réussir à convaincre Jordan, ce qui n'était pas une mince à faire, mais il ne désespérait pas pour autant. Il aimait les challenges. « Avec de tels talents d'enquêtrice, je me sens vraiment plus en sécurité... ». Son ton moqueur était toujours présent, il ne manquait jamais une occasion de dénigrer la police.
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() message posté Lun 1 Mai 2017 - 8:58 par Invité
Elle entendait le bruit de la circulation, des portières qui s'ouvraient et se refermaient dans des claquements plus ou moins forts, le bruit, aussi, des conversations qui fusaient sur sa droite, et des chaussures qui claquaient sur les marches en pierre sur sa gauche. Ses journées se ressemblaient toutes. Elles avaient la même saveur qu'un dimanche ennuyeux, passaient exactement à la même vitesse, parsemées des mêmes visages. Maura se retrouvait à désirer une enquête particulièrement difficile ou tout simplement tomber sur une nouvelle rencontre. Jared ne rentrait ni dans la première catégorie, ni dans la seconde. Mais il était là, bien présent. Avec ses yeux clairs, sa peau pâle, son air neutre, et l'absence de ce sourire qu'elle espérait tant voir apparaître sur ses lèvres. Maura ne comptait pas rester avec lui pendant un temps particulièrement long, mais il éveillait soudainement un intérêt chez elle. Il était avocat et c'était un emmerdeur qui posait des questions gênantes. Pendant le procès, la douleur des remarques de l'avocat s'était répandue dans ses jambes flageolantes, écorchant la peau de son ventre, s'infiltrant dans sa chair comme une morsure brûlante. Elle s'était relevée en souriant parce qu'elle ne voulait pas avoir à expliquer pourquoi la question de Jared l'avait troublé. Il avait réussi à toucher le point le plus sensible de son existence. « La perruque ridicule des juges me donne toujours envie de sourire, mais je me retiens. » Elle leva un sourcil, le regard amusé, brûlant d'envie de lui sortir ses meilleures blagues pour le décoincer un peu. « Le jour où mon divorce sera finalisé, je m'accorderai peut-être un sourire, je vous enverrai une photo au commissariat si vous voulez. » Elle acquiesce de la tête avant de fouiller à l'intérieur de son sac pour en sortir un feutre noir. Elle était étonnée de l'entendre parler de son futur divorce avec autant de détachement mais le mariage était une institution à laquelle Maura n'avait jamais goûté, elle n'était pas en droit de juger la raison qui, plus tard, pouvait donner envie à un couple de rompre ce lien. Elle l'observa, à peine à quelques centimètres de lui, sur la même marche et elle se mordit l'intérieur de la joue pour contenir sa curiosité trop grande. Elle sourit devant son calme, cette expression neutre qu'il affichait toujours, en espérant bien être la première à parvenir à le faire sourire. « Avec de tels talents d'enquêtrice, je me sens vraiment plus en sécurité... » Elle rit, effectuant un mouvement des épaules qui se voulait détaché. « C'est mon travail. Servir et protéger. » Il se moquait, mais l'avis de Jared, un avocat en plus de ça, glissait sur elle comme la plume d'un oiseau insignifiant. C'était ridicule l'amusement qui se propageait dans ses membres lorsqu'elle se tenait si près de Jared et qu'elle essayait d'obtenir de lui, un simple sourire. Alors que quelques minutes plus tôt, ils s'étaient retrouvés tous les deux, l'un en face de l'autre dans le tribunal, lui, la déstabilisant de la pire des manières. Mais tout son intérêt était désormais dans les gestes de Jared, dans ses regards subtils et las, dans ses mouvements de têtes nonchalants, qui lui donnaient alors l'impression d'en apprendre toujours plus sur lui et peut-être que c'était ça, qui intéressait Maura au final, plus que la rancune en elle-même, percer le mystère de Jared Peterson et savoir pourquoi il semblait toujours aussi éteint et froid. Il la rendait curieuse, avide de savoir. « Je connais une super blague sur les avocats, si ça vous dit. » Elle releva la tête, se plongeant un instant dans la contemplation du bleu de ses yeux, espérant y déceler l'éclat lumineux que provoquait normalement le rire. Rien. « Continuons l'enquête. Les trois grandes causes de divorce : l'infidélité, la routine, les problèmes d'argent. Reste à savoir dans quelle catégorie est votre femme. J'élimine direct la numéro trois à cause de votre job. » A mesure qu'elle parle, elle lève son pouce, son index et son majeur pour compter sur sa main avant de replier délicatement tous ses doigts, contractant ses muscles et elle ré-ouvrit tout aussi vite sa main, la paume tendu vers Jared. « Maintenant, donnez-moi votre bras pour que j'écrive mon numéro de téléphone. » Les joues rosées par le vent, elle pinça ses lèvres dans un sourire, sans doute consciente que l'avocat n'accepterait pas qu'elle écrive sur sa peau. « Faudra en faire bon usage. C'est seulement pour m'envoyer la photo ou si vous avez envie de sexe. » Elle arbore volontairement une expression sérieuse et neutre, agitant le feutre noir entre ses doigts, simplement pour voir la réaction de Jared qui, sans aucun doute, serait outré ou peut-être par miracle allait-il en rire, d'imaginer une telle situation arriver avec une flic.
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() message posté Sam 6 Mai 2017 - 10:36 par Invité
Il se rappelait encore de l'époque où ils étaient à l'université et que d'autres étudiants évoquaient leur envie d'intégrer la police, Jared ne pouvait s'empêcher de se moquer d'eux, de leur manque d'ambition. Pourquoi faire de si longues études pour finir par emmerder le monde ? Ce n'était un secret pour personne qu'il n'aimait pas les policiers ou la police en général, il regardait autour de lui pour s'assurer que personne n'était en train de les regarder avec trop d'insistance. La mafia était partout et il n'avait pas envie qu'on l'accuse de collaborer avec la police, sa vie était en jeu. C'était une chose de les côtoyer dans le cadre de son travail, mais une autre de faire causette à l'extérieur d'un tribunal. Jared se demandait comment Theodore pouvait être capable de tenir son double-jeu depuis aussi longtemps et avec autant d'aisance. « C'est mon travail. Servir et protéger. ». Jared retient une remarque acerbe. Elle servait peut-être l'État, mais elle ne protégeait personne. La preuve, l'avocat se sentait toujours plus en danger lorsqu'il était en présence d'un policier. Rien que de savoir qu'on laissait des hommes et des femmes parfois stupides utilisaient des armes à feu potentiellement mortels, lui filait la chair de poule. « Je connais une super blague sur les avocats, si ça vous dit. ». Il secoue la tête avec insistance, il n'aimait pas les blagues, puis il était certain de les avoir déjà toutes entendues avec le temps. Dès qu'il passait au commissariat, il devait supporter les conversations avec certains policiers qui se pensaient extrêmement comique. S'il avait eu une quelconque influence sur les membres de la mafia, il aurait demandé à ce qu'on dessoude les policiers en question pour lui avoir manqué de respect. Les seules blagues qu'il tolérait étaient celles de sa fille et de ses frères. « Continuons l'enquête. Les trois grandes causes de divorce : l'infidélité, la routine, les problèmes d'argent. Reste à savoir dans quelle catégorie est votre femme. J'élimine direct la numéro trois à cause de votre job. ». Une certaine fierté l'envahie quand elle élimine automatiquement les problèmes d'argents, mais cela lui prouvait une nouvelle fois à quel point Maura classait les choses dans des catégories. Tous les avocats ne roulaient pas sur l'or, cela avait été son cas pendant des années. Aujourd'hui, il avait plus d'argent qu'il n'aurait pu en rêver, mais pour en arriver là, il avait trimé pendant des années. Les semaines de 70h, plus les dossiers qu'il ramenait à la maison. Sa fille ne manquerait jamais de rien. « Maintenant, donnez-moi votre bras pour que j'écrive mon numéro de téléphone. ». Instinctivement, il resserre ses bras contre sa poitrine dans une position défensive. « Je pactise pas avec l'ennemi. ». Il devait reconnaître qu'elle avait de la persévérance, car il ne lui donnait aucun signe d'encouragement ou autre. « Faudra en faire bon usage. C'est seulement pour m'envoyer la photo ou si vous avez envie de sexe. ». Sa réaction se fait en plusieurs temps. Un mélange d'indignation et d'amusement. C'était intéressant de voir jusqu'à où elle était capable d'aller dans sa croisade pour le faire rire. Puis, une part de lui était assez flatté qu'elle puisse s'intéresser à lui de la sorte. Jared n'était pas aveugle, il avait conscience, qu'elle était une très belle femme.  Le genre de femmes qui ne s'intéressaient jamais à lui et que Jared n'avait jamais essayé de séduire. Il connaissait ses limites, il ne savait pas draguer. Sa femme était déjà un miracle. « Les menottes me font pas bander désolé. ». Si elle pouvait être aussi directe, il pouvait l'être aussi. Seulement, il s'est rapproché davantage de la policière, pour qu'elle soit la seule en mesure de l'entendre. Ses paroles ne devaient pas être entendues en public et surtout pas sortant de sa bouche. Il avait une réputation à préserver. « À part quand vous les enlevez des poignets de mes clients évidemment. ». Un petit rictus lui échappe quand même, malgré tous ses efforts pour ne pas sourire, pour ne pas lui donner cette satisfaction. Il le gomme rapidement de son visage, espérant qu'elle n'ait rien vu. Il ne s'attendait pas vraiment pas à avoir une conversation pareille avec l'agent Belshaw, après ce qu'il lui avait fait subir à la barre un peu plus tôt. « Pas besoin de numéro de téléphone, je suis de la vieille école, j'enverrai une lettre avec une photo imprimée. ». Il n'était pas fan des nouvelles technologies et des écrans. Son téléphone était toujours allumé au cas où on ait besoin de lui au cabinet, mais il ne passait aucun temps à pianoter dessus. Jared Peterson, avocat londonien était introuvable sur l'intégralité des réseaux sociaux existants. « Comme ça tu pourras décorer ton casier ! ». Encore une fois, il la prenait un peu de haut en disant cela, c'était péjoratif de son esprit. Là où il avait un bureau, elle avait un simple casier.
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() message posté Dim 7 Mai 2017 - 8:08 par Invité
L'ennemi, c'était lui. Jared, l'avocat le plus insupportable que la Terre ait jamais connu. Ils avaient chacun une vision de la justice bien trop différente l'une de l'autre. Ils ne se comprenaient pas, et n'avaient jamais pris la peine de faire semblant de s'apprécier devant les autres. Elle ouvrit la bouche, comme pour dire quelques chose, mais elle se ravisa, laissant son feutre retomber dans son sac, au milieu de ses affaires, sans y prêter plus d'attention. Elle claquait seulement sa langue contre son palais dans un signe d'impatience et elle eut envie de s'en aller mais quelque chose la retenait bien là. « Les menottes me font pas bander désolé. » Son rire presque fluet raisonna dans l'air brumeux. L'espace d'une seconde, elle oublia où ils se trouvaient, qu'on pouvait l'entendre, elle, et son rire. Elle se mordit la lèvre inférieure, le fixant toujours, encore, incapable de faire autre chose que de fixer le bleu intense de ses yeux, parce que Jared se tenait bien trop près d'elle. Son odeur remplissait tout l'espace et son esprit. Il s'était rapproché, provoquant une proximité entre leurs corps qu'ils n'avaient jamais connu l'un avec l'autre. Son rapprochement faisait naître des frissons contre sa peau et elle resta les bras ballants sur son ventre, le corps crispé, se tortillant les doigts, gênée qu'il soit si proche. Il tenta même de sourire, ou du moins Maura croyait l'avoir vu esquisser la moitié d'un rictus, quelque chose qui y ressemblait, juste assez pour qu'elle veuille redoubler d'effort pour en avoir un vrai. Elle voulait qu'il sourit, pour elle ou à cause d'elle, Maura ne savait pas trop. « Pas besoin de numéro de téléphone, je suis de la vieille école, j'enverrai une lettre avec une photo imprimée. » Elle le fixa de ses yeux pétillants, un énième sourire naissant sur ses lèvres. Elle avait cette lueur de défi qui brillait au fond de ses pupilles, comme pour lui dire ; envoie toujours. « Comme ça tu pourras décorer ton casier ! » Elle se racla la gorge, roulant délibérément des yeux dans un geste d'agacement. Ses mots étaient impitoyables, froids, moqueurs. Elle ne cessait de douter, lorsque Jared lui parlait, malgré les qualités et le talent qu'on lui avait un jour attribué. Il écrasait sa profession, toutes ces années à se tuer à la tâche pour en arriver là où elle était aujourd'hui, sans éprouver le moindre remord. Il s'appliquait à lui faire savoir qu'il serait toujours au-dessus, avec son bureau, son argent, mais il se trompait. L'absence d'argent ne la dégoûtait pas de son job. « Ou jouer aux fléchettes dessus. Deal. » Elle tend sa main avant de réaliser ce qu'elle s'apprêtait à faire, rétractant tous ses doigts pour éviter de rentrer en contact avec Jared. Il l'amusait, dans le fond, avec son côté un peu vieillot, ses valeurs d'un autre temps, toujours sur la défensive, trop sérieux et trop moqueur. Il parvenait à toucher son intérêt avec son air distant. Il se tenait là, dans sa robe d'avocat, tenant fermement contre son torse tout un tas de feuilles qui l'intriguaient mais dont elle ne pouvait rien voir. « Donc imaginons que dans un monde parallèle, une femme souhaite vous revoir, elle doit aussi vous envoyer une lettre pour ça ? » Elle s'imaginait parfaitement lui en envoyer une – parfumée comme une femme des années des années 40 aurait fait avec un courrier pour son bien-aimé – mais l'idée de ne pas voir la réaction de Jared au moment de la réception du courrier l'ennuyait. « Il paraît que l'uniforme des flics fait fantasmer. Mais avec votre côté rétro et super froid, je suis certaine que le seul truc qui réussit à vous exciter, c'est le code pénal. » souffla-t-elle dans un murmure. Elle lui lança un regard espiègle, plissant les paupières, un sourire au coin de ses lèvres. Il se moquait, elle se moquait, rien ne changeait. Elle feignait de ne pas s'intéresser à lui, parce qu'il était un avocat, mais Jared lui apportait une source de distraction que Maura n'était pas prête à lâcher immédiatement. Elle marqua une pause, dans un rire, balayant quelques mèches blondes qui lui barraient la vue à cause du vent. Elle pinçait ses lèvres, reculant d'un pas, comme pour rétablir une distance correct entre eux, refusant de se montrer proche d'un avocat. Mais c'était elle, la curieuse, qui restait là, c'était Maura qui voulait des réponses à ses mille questions pour lui faire regretter l'attitude qu'il avait eu durant le procès. Son cœur s'emballait lorsque les mots et les questions de Jared lui revenaient en mémoire. Il avait voulu la déstabiliser, c'était à son tour de l'être. « Et sinon, vous êtes mariés depuis combien de temps ? »
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() message posté Dim 14 Mai 2017 - 14:54 par Invité
Pourquoi elle s'acharnait à lui parler ? C'était un mystère, il ne comprenait vraiment pas où elle voulait en venir en s'évertuant à lui parler. Lui était obligé de rester pour attendre sa prochaine audience, mais ce n'était pas le cas de l'officier Belshaw. Elle choisissait de rester à discuter avec lui, mais Jared n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qu'elle pouvait avoir à y gagner. Pour lui aucun comportement humain n'était jamais innocent, les gens cherchaient toujours à obtenir quelque chose. Il voyait mal ce que Maura pouvait obtenir sur le plan professionnel en lui parlant, il se montrait incorruptible et ne livrerait jamais d'infos sur ses clients ou sur son cabinet. Peut-être qu'elle avait un besoin irrépressible d'être appréciée par tout le monde et elle profitait de ce petit moment hors du commissariat pour tenter de rentrer dans ses bonnes grâces. Quoi qu'il en soit, il doutait de ses intentions, ce qui le rendait encore plus suspicieux. « Ou jouer aux fléchettes dessus. Deal. ». Il lève les yeux au ciel avec le plus de dédain possible. C'était encore un parfait exemple de ce qui clochait avec la police, ils avaient le temps de jouer aux fléchettes, de manger des donuts, mais le nombre d'actes criminels augmentés toujours chaque année. Une preuve flagrante pour Jared que le système ne tournait pas rond et que les policiers n'étaient qu'une bande de flemmards. « Donc imaginons que dans un monde parallèle, une femme souhaite vous revoir, elle doit aussi vous envoyer une lettre pour ça ? ». Ses questions étaient stupides. Elles ne s'appliquaient pas à leur situation, moins ils se voyaient, mieux ils se portaient, il ne comprenait pas pourquoi elle tenait à prolonger leur conversation. « Évidemment, lettre de motivation, CV et ses références. ». Il avait compris ce qu'elle voulait dire, mais il n'avait aucune intention de lui répondre sérieusement. Elle se moquait, alors il le faisait aussi. Une part de lui voulait la faire fuir avec sa froideur, mais une autre était diverti par sa présence. Relire ses notes était un moyen de s'occuper jusqu'à sa prochaine audience sans avoir l'air d'un looseur qui attend seul et également un bon moyen de dissuader les gens de venir lui parler. Apparemment Belshaw n'avait pas reçu ce mémo. Il se demandait si elle ne finissait pas par en avoir marre de sa propre voix à force de s'entendre parler. « Il paraît que l'uniforme des flics fait fantasmer. Mais avec votre côté rétro et super froid, je suis certaine que le seul truc qui réussit à vous exciter, c'est le code pénal. ». La seule chose qui aurait pu faire sourire Jared c'était la manière qu'elle avait de parler de manière aussi cru. Les mots n'avaient pas leur place dans la bouche d'une si jolie femme, pourtant il ne devrait pas être surpris, les policiers étaient loin d'avoir un langage très élaboré. Il suffisait de mettre un pied dans le commissariat pour s'en rendre compte. Le code pénal excitait son intellect, mais rien d'autre. « Et sinon, vous êtes mariés depuis combien de temps ? ». Cette information devait être facile à trouver pour une policière qui avait accès à toutes les données des différentes administrations, elle semblait flemmarde, mais il n'était pas disposé à lui donner la réponse. « Trop longtemps, c'est pour ça que je divorce. ». Il n'était pas aussi cynique concernant le mariage avant, mais la trahison de Jordan avait tout changé. Il pensait vivre un mariage idéal, qui dure toute la vie, il était tombé de haut. Il secoue ses notes sous le nez de Maura. « Si vous avez rien d'autres à me demander, faut que je me remette au travail. Je suis pas payé à rien foutre, moi. ». Il était persuadé qu'elle ne partirait pas si facilement, mais il devait essayer. Plus ils passaient de temps à discuter en public comme ça, plus il prenait de risque que quelqu'un le voit fraterniser avec une flic. Surtout que vu de l'extérieur ils devaient apparaître plutôt amical l'un envers l'autre. « Vous devriez y retourner, j'aimerai que mes impôts servent un peu à quelque chose. Essayez de boucler une enquête entre deux parties de fléchettes par exemple... ». Il ne changerait probablement jamais d'avis sur la police, il avait vu trop de bavures. Peut-être qu'il existait quelques exceptions dans la police, mais elles ne parviendraient pas à lui enlever de la tête que les policiers étaient tout aussi pourris que les gens qu'ils arrêtaient.
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() message posté Sam 20 Mai 2017 - 1:50 par Invité
Tout était toujours trop compliqué avec Jared. Ils ne partageaient rien, pas les mêmes ambitions, peut-être celle d'une carrière réussie, mais leur similitude s'arrêtait là. Elle avait cette vision idyllique du mariage, Maura, celui qui durait pour la vie lorsque Jared, lui se montrait cynique et avide de connaître le divorce. Elle plissa les paupières, dans l'espoir de voir sur les traits de son visage la raison qui le poussait à en arriver là. C'était son métier et aussi dans sa nature, d'observer les gens ou les situations. Même en dehors de son travail, certaines habitudes restaient bien ancrées dans son comportement. Elle avait les yeux rivés dans le bleu de ses yeux et sa mâchoire serrée lorsqu'il tenait trop fort les feuilles entre ses doigts. Elle se retenait de poser cette question qui brûlait ses lèvres, savoir pourquoi il quittait sa femme. « Si vous avez rien d'autres à me demander, faut que je me remette au travail. Je suis pas payé à rien foutre, moi. » Elle releva la tête, son regard effleura les feuilles de papier qu'il agitait sous son nez. Elle n'avait pas envie de partir, pas vraiment. Elle l'observa, dans sa froideur et le temps sembla s'arrêter. Il captait toute son attention. Sans doute la distance qu'il s'efforçait de créer entre eux qui la poussait à vouloir tout balayer d'un revers de la main. Ils ne s'étaient jamais tenus aussi près l'un de l'autre, elle observait chaque traits de son visage, respirant son parfum lorsque lui se contentait de relire ses notes sans lui offrir la moindre attention. Elle s'imaginait poser ses doigts sur sa joue, sentir sa peau en-dessous et la texture de sa barbe, frôler ses lèvres, la commissure, les étirer dans un sourire. Elle était invisible à ses yeux, elle l'était toujours. A cause de la plaque accrochée à sa ceinture, à cause de sa robe d'avocat à lui. C'est ce qu'elle détestait le plus chez Jared ; son job. Il était son adversaire le plus redoutable. Elle aurait aimé vivre la beauté d'une nouvelle rencontre avec lui, qu'il n'ait aucun pouvoir de la chasser. Pas de flic, pas d'avocat, pas de procès. Il lui donnait envie de s'éloigner de son travail juste une seconde pour ne pas devenir comme lui, cynique et froid. Elle voulait le distraire autant qu'il parvenait à la troubler. « Vous devriez y retourner, j'aimerai que mes impôts servent un peu à quelque chose. Essayez de boucler une enquête entre deux parties de fléchettes par exemple... » Elle fronce les sourcils, une seconde à peine, incapable de cacher son irritation lorsqu'il passe son temps à dénigrer sa profession. « Quand on ne joue pas, on mange des donuts. » Elle roula sa lèvre entre ses dents pour contenir son sourire. Il détestait tellement les flics, qu'il n'aurait jamais cru la vérité. Elle reste un instant immobile, à le contempler, le regard perdu sur les traits de son visage, déçue que leur échange puisse s'arrêter aussi vite. Sans même le savoir, Jared la guidait ailleurs que dans son envie obsédante de travailler. Elle n'avait aucune envie de retourner au poste, de trouver Diaz penché sur son bureau avec ses yeux de cocker. Elle voulait rester avec Jared, même si ça lui coûtait de l'admettre. Il était insaisissable. Juste là, le dos bien droit, impassible, froid, distant. Il devenait sa distraction préférée. Sa froideur l'attirait davantage, sans doute parce qu'elle lui donnait envie d'être celle qui parviendrait à le faire sourire ou parce qu'elle avait le pouvoir de l'ennuyer encore plus. « Peut-être que c'est mieux si je m'éloigne, ouais, j'étais prête à vous réciter les premiers articles du code pénale mais ça m'embêterait que vous ayez une érection maintenant. C'est pas vraiment l'endroit. » Elle lui adresse un sourire suggestif dans l'espoir de le décoincer un peu. Elle aurait pu tenter un tour de magie pour le distraire encore plus, comme elle avait vu Hal le faire si souvent, mais elle ne possédait ni son agilité, ni sa technique, ni ses secrets. Il se moquait toujours de la voir essayer de reproduire ses tours et d'échouer, à chaque fois, à chaque tentative. Elle esquissa un pas pour s'en aller mais suspendit son mouvement tout aussi vite pour faire demi-tour et se positionner à nouveau face à Jared. « Vous m'accompagnez ? Je pensais m'acheter un café. Avouez-le, vous avez le temps avant de repartir travailler. »
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