(✰) message posté Mar 20 Mai 2014 - 0:56 par Invité
Sacha ∞ Cléo
Cela faisait quelques jours que j’étais arrivé à Londres, le voyage avait été long, très long. Il s’était passé plus de trente heures entre le moment où l’avion avait décollé à Perth et celui ou il s’était posé à l’aéroport de Londres. J’avais eu une escale de plusieurs heures à Singapour, j’avais décidé de rester dans l’aéroport en attendant le départ de mon prochain avion, je ne voulais pas risquer de louper ce dernier. J’avais longuement réfléchi à ma décision de traverser la planète pour venir à Londres, mais il fallait que j’avoue à Cléo ce que je ressentais pour elle, et je ne pouvais pas le faire par téléphone, e-mail ou message. Si je le faisais il fallait que ce soit fait face-à-face, j’avais prit mon billet il y a quelques semaines maintenant et j’avais plus d’une fois à deux doigts de demander à me le faire rembourser. J’aurais pu ne pas lui avouer ce que je ressentais pour elle, maintenant qu’elle n’habitait plus le même Continent et que je n’allais plus la voir régulièrement les choses seraient plus faciles, mais je savais que si je ne le faisais pas je le regretterais toute ma vie. J’étais face à un dilemme intérieur, je n’étais pas sûr d’être prêt à faire face à un rejet de la part de la jeune femme, peut-être qu’elle ne ressentait pas la même chose que ce que je ressentais pour elle. Mais il fallait que je sache et que je me délivre de ce poids sur mes épaules. Les derniers mois avaient été difficiles, depuis le départ de la jeune femme je trouvais de plus en plus dur de ne pas retourner vers mes vieux démons, la jeune femme me manquait plus que je ne voulais me l’avouer. Je n’avais pas assisté à autant de réunions anonymes depuis ma sortie du centre de désintoxication, mais c’était l’endroit où je me rendais à chaque fois que mes vieux démons revenaient me hanter. Même si la jeune femme n’était plus là je ne voulais pas la décevoir en retombant dans les bras de la drogue, j’essayais de me persuader que ce n’était pas la réponse à mes problèmes.
J’avais eu du mal à m’habituer au décalage horaire, aussi j’avais passé les premiers jours sur Londres à essayer de m’y faire et à me forcer à rester réveillé toute la journée. J’étais exténué, mais j’essayais d’occuper pour la journée en visitant la ville à bord des bus rouges qui faisaient la réputation de la ville. J’avais l’impression qu’il y avait tellement à faire qu’il faudrait toute une vie pour tout voir. J’avais assisté à la relève de la garde à Buckingham Palace, j’étais également allé voir Big Ben, ainsi que d’autres attractions de la ville. J’en prenais plein les yeux, même si je savais que ce n’était pas le but premier de ma visite à Londres. Je décidais de faire une dernière journée à jouer les touristes avant de me rendre chez la jeune femme. Elle m’avait donné son adresse une fois qu’elle s’était installée, je l’avais gardé sur un bout de papier dans mon portefeuille, même si à force de la lire je la connaissais par cœur. Je retournais finalement à l’hôtel plus tôt que les jours précédents et demandais à emporter mon diner dans ma chambre. Maintenant que j’avais décidé d’aller la voir le lendemain je me sentais nerveux, j’avais une boule dans le ventre. Je ne voulais pas avoir à ressortir de la chambre pour la soirée, je décidais de prendre un bain pour essayer de me calmer. Il n’y avait pas de quoi être nerveux, je connaissais très bien la jeune femme, nous avions passé beaucoup de temps ensemble depuis le jour où je suis arrivé au centre de désintoxication. Elle était probablement la seule personne à qui je me sois autant confié sur les premières années de ma vie et de mon ressentit face aux familles d’accueil chez qui j’avais été placé quand j’étais enfant.
Je pouvais voir le soleil se lever derrière les rideaux, la chambre de l’hôtel fut très bientôt complètement éclairée par la lumière du jour. Je jetais un coup d’œil sur mon portable que j’avais posé sur la table de chevet prêt de mon lit, il était à peine six heures, beaucoup trop tôt pour se lever et pour frapper à la porte du domicile de Cléo. Je me retournais dans le lit pour essayer de dormir un peu plus longtemps, je me doutais que c’était peine perdu, j’avais à peine fermé l’œil de la nuit. Je restais dans mon lit à me tourner encore et encore aussi longtemps que je pouvais avant de finalement me lever. Je prenais une douche rapide avant de passer un jean et un tee-shirt gris au dessus de quoi je mettais mon blouson. Finalement je me dirigeais vers le bar de l’hôtel pour me commander un petit déjeuner anglais. Je m’installais dans un coin de la salle pour manger tranquillement et réfléchir à la journée qui commençait. Il était inutile de me rendre chez la jeune femme avant la fin de l’après-midi, début de soirée étant donné qu’elle serait probablement sur son lieu de travail. Je décidais de m’occuper en allant visiter quelques musées, je n’avais pas envie de me balader dans les rues de la ville sans avoir de but. Je commençais par le musée de Madame Thussaud avant de me rendre dans un musée relatant de l’histoire anglaise. J’avais fais une pause entre les deux pour me prendre un déjeuner rapide dans un fast food, je ne voulais pas spécialement dépenser tout mon argent en restaurant étant donné que je ne savais pas encore combien de temps j’allais rester en ville et qu’il fallait que j’économise autant que possible.
Il était prêt de dix-huit heures quand je décidais de me diriger vers le quartier où la jeune femme habitait, j’avais prit le bus pour m’y rendre, mais avais du me résoudre à demander un passant de m’aider pour trouver l’adresse exacte après être descendu du véhicule rouge. Je suivais les directions indiquées par le vieil homme et me retrouvais finalement devant un petit immeuble. Je cherchais le nom de la jeune femme sur les sonnettes prêt de la porte, je profitais de la sortie d’un jeune homme pour retenir la porte. J’avais déduis par la disposition des sonnettes que la jeune femme se trouvait au sixième étage de l’immeuble et prit les escaliers pour y monter. Un ascenseur était disponible mais je préférais largement monter à pieds. Finalement j’arrivais à l’étage concerné, je regardais cette fois-ci les étiquettes sur le côté des portes pour trouver le bon appartement. Une fois que j’étais sûr d’être à la bonne porte, je pris une grande inspiration avant de frapper à la porte. J’attendis un petit moment avant que la porte s’ouvre finalement.
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(✰) message posté Ven 23 Mai 2014 - 19:50 par Invité
Sacha ∞ Cléo
Il est encore tôt lorsque j’entends le réveil de mon compagnon sonner dans la chambre. Je n’ai pas envie de me lever ce matin. Pourtant on ne c’est pas coucher si tard que cela hier soir. Mais voilà… J’ai toujours aimé traîner au lit et j’apprécie encore plus cela depuis que je partage mon lit avec Thomas. Dire que l’on était colocataire à la base. Désormais mon ancienne chambre est devenue notre chambre d’amis. Je ne pensais pas me mettre en couple en arrivant à Londres, mais je suis tombé sur Thomas et après avoir passé des mois à se tourner autour, on a finis par craquer. Aujourd’hui, je me sens réellement heureuse avec lui. D’ailleurs voilà qu’il bouge à côté de moi, je l’entends grogner et se relever dans le lit. Au dernier moment, je l’attrape par le poignet. « Non reste avec moi. » Je l’entends rire tandis que j’ouvre doucement les yeux. Il m’embrasse tendrement et un sourire se dessine sur mes lèvres. « J’ai une réunion super importante ce matin, mais je ne rentre pas tard d’accord ? » Je hoche un peu la tête et lui rends son baiser. La plupart du temps, je travaille depuis chez moi, je vais au bureau uniquement pour récupérer un nouveau manuscrit à traduire et encore la plupart du temps on me l’envoie par e-mail et je fais des réunions par Skype. Bref, je n’ai jamais vraiment besoin de me lever très tôt et je me sens toujours seule quand Thomas quitte l’appartement. Mais je sais bien qu’il n’as pas le choix. En plus, ce soir, il part faire la fête avec ses copains alors je vais être de nouveau toute seule. Je regarde mon chéri faire des allers-retours dans la chambre. Avant de partir il revient m’embrasser et finalement je décide de me lever pour aller prendre une bonne douche.
Le reste de ma journée sera assez calme. En ce moment, je travaille sur le manuscrit d’une nouvelle écrite en français et que je dois traduire dans ma langue natale. J’ai déjà travaillé avec l’auteur et je connais plutôt bien son style d’écriture. Ce n’est donc pas réellement un problème de devoir traduire son travail. Comme toujours, je travaille dans le salon. Je m’installe confortablement à la table avec une bonne tasse de thé. Je passe près de quatre heures sur mon travail avant de me cuisiner quelque chose de rapide à manger pour repartir sur trois bonnes heures de travail. Je pensais à arrêter quand Thomas finis par passer la porte d’entrée. Comme promis il ne rentre pas trop tard ce qui va nous permettre de passer un peu de temps ensemble avant qu’il ne reparte pour faire la fête pour l’anniversaire de son meilleur ami. On s’installe tous les deux dans le canapé et il me prend dans ses bras tout en me racontant sa journée. J’aime bien se genre de moment, quand on se raconte notre journée devant la télé. Thomas est un jeune homme très calme et il m’apaise. Avec lui j’évite de penser à mon passé. Avec lui je me sens bien et j’oublie vraiment tout ce que j’ai pu vivre en Australie. Enfin. On passe donc un bon moment ensemble avant qu’il ne s’éclipse pour aller se doucher. De mon côté, je réfléchis déjà à ce que je vais bien pouvoir manger ce soir. J’ai envie de me faire un bon petit plat avant de me poser devant une comédie romantique. C’est rare que je passe la soirée seule alors autant en profiter un peu pour regarder un de mes films préférés. Il est près de dix-huit heures lorsque Thomas finis par quitter la maison. Je m’installe donc dans la cuisine tout en allumant la musique pour me défouler en cuisinant.
J’étais en train de me déhancher comme une folle sur la musique d’un boys band quand je finis par entendre la sonnette de l’entrée. Intriguée je m’arrête dans ma folie et baisse le son de la stéréo. On sonne de nouveau. Je soupire et imagine que Thomas a encore oublié un truc et par conséquent ses clés. C’est donc avec un sourire aux lèvres que je finis par me diriger vers la porte et l’ouvre avec entrain tout en disant : « T’as encore oublié tes clés mon… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase tellement je suis sous le choc de voir la personne en face de moi. C’est pas vrai. Je suis en train de rêver. « Sacha ? » Je me retiens presque de me pincer. Je n’ai plus de ses nouvelles depuis que j’ai quitté l’Australie. C’est parce que je m’étais trop attacher à lui que j’avais accepté ce poste aussi loin de chez nous et le voilà qui me poursuit. Je n’en reviens pas. « Mais… Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là ? »
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(✰) message posté Sam 24 Mai 2014 - 15:47 par Invité
Sacha ∞ Cléo
Cela faisait plusieurs jours que je me baladais dans les rues de Londres et m’imprégnait de l’ambiance de la ville. Je n’avais jamais quitté mon pays natal et même si j’avais été trimballé de droite à gauche à chaque fois que l’on me plaçait dans une nouvelle famille d’accueil j’étais principalement resté dans la même partie du pays. Je n’avais jamais eu l’occasion de retourner en Tasmanie où j’étais né et je n’avais jamais revu mes grands-parents maternels. Nous avions échangé lettres et cartes postales pendant plusieurs années mais ils étaient tous les deux âgés et l’un après l’autre ils étaient décédés. Il ne me restait plus aucune famille où d’attache quelle qu’elle soit. Je ne savais pas combien de temps j’allais rester et comment la jeune femme allait m’accueillir, ça faisait plusieurs mois qu’elle avait quitté Perth pour la pluie anglaise et à part un message de temps à autre je n’avais pas de nouvelles. Débarquer sans prévenir n’était probablement pas l’idée du siècle mais je n’avais pas voulu risquer qu’elle me dise de rester en Australie si je lui avais annoncé mon intention de venir la voir. Mais maintenant que j’étais à Londres je n’étais plus aussi sur de moi, peut-être qu’il y avait des choses qui étaient faites pour être gardées pour soi, je n’étais pas sûre d’être assez fort pour accepter qu’elle n’ait pas les même sentiments pour moi que ce que je ressentais pour elle. Les mêmes pensées n’arrêtaient pas de tourner dans mon esprit alors que je visitais les différents monuments et musées de la ville.
Après trois jours à tourner dans les rues de Londres je savais qu’il était temps de me lancer. Mes finances ne me permettraient pas de rester à l’hôtel et en ville pour toujours, de plus j’avais simplement prit des vacances le temps de venir voir la jeune femme. Il allait falloir que je prenne mon courage à deux mains pour parler à la jeune femme. La tentation de trouver quelque chose pour me donner du courage était forte, mais je savais que Cléo me fermerait la porte au nez si je me présentais dans cet état, je connaissais les raisons pour lesquelles elle avait été volontaire au centre où j’étais entré pour décrocher de la drogue et je savais ce qu’elle pensait de la drogue. J’avais essayé de m’occuper une bonne partie de la journée pour ne pas y penser et ne pas me retrouver à la recherche de ce produit qui avait failli me tuer il y a de ça des années. Je m’en étais peut-être sorti mais je savais à quel point il était facile de replonger dans cet enfer, même des années après. En Australie quand l’envie était trop forte je me rendais à une réunion, jusqu’à présent cela me permettait de rester à l’écart de la tentation, mais je n’avais pas pensé à chercher d’adresse pour ce genre de réunion dans la ville que je visitais et je ne voulais pas demander et me faire remarquer. Les préjugés sur la drogue étaient encore très présents et je voulais me faire discret. Je mis dans un coin de ma tête de regarder sur internet quand je pouvais si je pouvais trouver ce genre d’information.
L’heure que je m’étais fixé pour me rendre à l’appartement de Cléo approchait, j’avais donc prit le bus pour me rendre dans le quartier où elle habitait et avait suivit les indications d’un passant pour me rendre jusqu’à l’immeuble où la jeune femme habitait, je n’avais pas eu à sonner en bas étant donné qu’une personne sortait au moment où j’arrivais. J’avais respiré un bon coup avant de monter les escaliers pour aller frapper à la porte de la jeune femme. J’aurais pu prendre l’ascenseur mais j’avais toujours préféré l’exercice procuré par les marches et cela me laissait un peu plus de temps pour réfléchir à ce que j’allais dire quand la jeune femme allait ouvrir la porte. Elle ne fut pas longue à ouvrir une fois que je sonnais à la porte, je pouvais l’entendre parler au moment où elle tirait la porte en arrière. « T’as encore oublié tes clés mon… » La jeune femme avait l’air de s’attendre à ce que la personne qui habitait avec elle ait oublié ses clés, elle s’était arrêté avant de finir sa phrase, mais il n’y avait pas besoin d’être devin pour comprendre qu’elle était en couple. Elle s’était arrêtée de parler en finissant d’ouvrir la porte et en me reconnaissant. « Sacha ? » On aurait dit qu’elle venait de voir un fantôme. « Bonsoir Cléo. » Je recommençais à me sentir nerveux, peut-être que ce n’était pas une aussi bonne idée d’avoir fait tout ce chemin pour la voir. J’allais m’excuser et faire demi-tour, mais la jeune femme reprit la parole. « Mais… Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là ? » Je restais un moment silencieux, je ne savais pas quoi lui dire, je ne pouvais pas lui dire de but en blanc que j’étais amoureux d’elle, pas maintenant que je venais de découvrir qu’elle était en couple, même si elle ne me l’avait pas dit clairement. Je respirais un bon coup avant de lui répondre. « Je suis venue pour te voir. Tu me manques Cléo. »
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(✰) message posté Lun 26 Mai 2014 - 20:57 par Invité
Sacha ∞ Cléo
On est très proche avec Thomas et il est vrai que l’on passe beaucoup de temps ensemble surtout les soirs de semaines parce qu’en général on ne ce voit pas de la journée. On ne fait jamais rien de bien exceptionnel. Parfois il nous arrive de sortir un peu en ville, mais ce n’est jamais bien mon truc et je préfère largement passer la soirée avec lui à la maison. Mais ce soir monsieur va voir ses amis alors je me prévois un petit programme pour moi toute seule. Je trouverais bien de quoi m’occuper, il n’y a pas de souci à se faire. Mais j’aurais bien passé ma soirée à deux quand même. Enfin. Je ne vais pas faire un caprice alors que je suis très bien dans ma vie actuelle. Je me prépare donc un bon petit repas et je décide de me regarder un film. Un film que Thomas n’aime pas spécialement regarder habituellement. Autant profiter de son absence après tout. Je voulais me mettre en pyjama, mais je suis en train de cuisiner et je me dis qu’il vaut mieux que j’attende. Je ne suis jamais bien douer lorsque je suis dans la cuisine alors autant se méfier. Je n’ai jamais été très doué derrières les fourneaux. Ma maman a tenté de m’apprendre à cuisiner. Quand je vivais avec mon frère, j’essayais toujours de lui faire de bon petit plat pour quand il se décidait à rentrer à la maison. Mais après j’ai arrêté. Aujourd’hui j’essaye de nouveau de cuisiner pour Thomas, mais il faut avouer que j’ai un perdu la main. Alors ce soir je décide de me la jouer classique. Jusqu’à ce que la sonnette retentisse dans l’entrée.
Je n’attends aucune visite et je me demande si ce n’est pas Thomas qui a encore oublier ses clés. Parce qu’il est le professionnel pour ce genre de chose. Il part et revient cinq minutes plus tard en sonnant parce qu’il a oublié de prendre son trousseau et qu’il a peur de se retrouver à la porte plus tard. C’est donc avec un sourire aux lèvres et en m’amusant à la taquiner que je vais ouvrir la porte. Mais ce n’est pas Thomas que je trouve sur le palier. Non… C’est plutôt une personne qui appartiens à mon passé. Je n’aurais jamais cru le voir ici un jour. D’ailleurs qu’est-ce qu’il fait ici ? Un millions de questions sont en train de jaillir dans mon esprit tandis que le prénom du jeune homme s’échappe de mes lèvres. Je suis tellement surprise que je ne sais même plus comment agir. Je me retiens de me pincer. J’ai l’impression de rêver. Sacha fait parti de mon passé. Il vient de mes souvenirs en Australie, c’est tout. « Bonsoir Cléo. » Mon dieu. Sa voix me fait encore frissonner de la tête aux pieds. Je ne sais même plus où me mettre. Je me sens mal à l’aise. Je ne sais plus quoi faire. Alors je le questionne comme une idiote. « Je suis venue pour te voir. Tu me manques Cléo. » Non. Je ne peux pas lui manquer. Je n’étais que son amie, mais on ne se connaissait pas tant que cela au final, non ? Si j’ai quitté l’Australie c’est en grande partie à cause de lui. Enfin… Il n’est responsable de rien, à part d’être trop beau pour être vrai. J’ai commencé à ressentir plus que de l’amitié pour lui et j’ai pris peur. Je ne veux plus jamais laisser un droguer entrer dans ma vie. J’ai tout perdu le jour de la mort de Casey et je ne suis pas prête de recommencer.
Je suis tellement surprise de le voir ici que je reste quelques secondes à le regarder sans rien dire. Je finis alors par secouer la tête pour me reprendre. « Euh… Entre. Je t’en prie. » Je me décale et le laisser entrer dans mon appartement. Je ferme la porte derrière lui et profite qu’il soit dos à moi pour pousser un long soupire. Je finis par me diriger vers le jeune homme et affiche un petit sourire sur mon visage. « Je suis désolée… Je ne m’attendais pas vraiment à te voir ici. » Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai déjà envie d’aller m’enterrer dans un trou. « Tu as fait tout ce voyage juste parce que je te manquais ? » finis-je alors par demander encore plus surprise que jamais. Je crois que je vais avoir du mal à m’en remettre pour être honnête.
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(✰) message posté Mar 27 Mai 2014 - 21:22 par Invité
Sacha ∞ Cléo
J’avais passé la plus grande partie de la journée à me balader sans réel but dans les rues de Londres. Je me sentais nerveux à l’idée d’aller voir Cléo et de lui avouer ce que je ressentais pour elle. Je ne me rappelle pas avoir été aussi stressé pour quelque chose qu’aujourd’hui, à part pour le jour où j’étais entré en cure de désintoxication. Je n’étais pas sûr d’être prêt à affronter la jeune femme et à entendre qu’elle ne partageait pas les mêmes sentiments que j’avais à son égards mais j’avais fais tout le voyage depuis l’Australie pour cette raison et je savais qu’il fallait que je lui avoue ce que je ressentais pour elle si je voulais pouvoir avancer. Je ne pouvais plus garder ces sentiments pour moi, j’allais devenir fou si je n’agissais pas enfin. Je me retrouvais finalement devant la porte de la jeune femme, je n’avais pas réfléchi à ce que j’allais faire si elle n’était pas là ou si quelqu’un d’autre ouvrait la porte de l’appartement. Elle m’avait donné son adresse quand elle était arrivée à Londres, mais elle pouvait tout à fait avoir déménagé à nouveau depuis. J’avais l’impression de m’y lancer tête baissée et de ne pas avoir assez réfléchi à tout ça, mais je savais que si je prenais le temps de me poser milles et une questions j’allais me rendre compte à quel point mon idée était folle et que j’aurais mieux fait de rester chez moi en Australie à essayer de continuer ma vie sans la présence de la jeune femme. Je n’aurais pas du me laisser m’attacher à la jeune femme, on nous avait bien conseillé au centre de ne pas mélanger la cure et nos vies privées et de ne pas garder contact avec les personnes qui étaient là pour nous aider en dehors du programme. Mais je n’avais pas réussit à m’y résoudre, et j’avais continué de la voir régulièrement et je m’étais laissé à avoir des sentiments plus fort que de l’amitié pour elle. J’avais l’impression que sans Cléo dans ma vie je n’arriverais pas à rester éloigné de mes vieux démons et que j’allais replonger.
Il ne fallait pas être devin pour lire la surprise dans les yeux de la jeune femme quand elle me reconnut sur le pas de sa porte. Je n’arrivais pas à décider si elle pensait que c’était une bonne ou une mauvaise surprise, mais j’avais entendu le début de sa phrase quand elle avait ouvert la porte. Si elle avait effectivement un petit ami qui avait l’air de vivre avec elle, de quel droit pouvais-je faire irruption comme ça pour lui révéler mes sentiments pour elle ? J’étais peut-être assez audacieux pour traverser la planète pour lui dire ce que je ressentais pour elle, mais je n’étais pas prêt pour autant à briser un couple. Peut-être ferais-je mieux de ne rien dire du tout et de prétendre que je voulais simplement lui rendre visite. Mais je lui avais déjà annoncé que j’étais là pour la voir et qu’elle me manquait. J’aurais mieux fais de rester en Australie, si je ne l’avais plus jamais revu les choses auraient été bien plus simple, enfin ce qui était fait était fait, je ne pouvais plus revenir en arrière.
« Euh… Entre. Je t’en prie. » La jeune femme finit pas s’écarter de la porte en m’invitant à entrer. J’hésitais un court instant avant de la suivre à l’intérieur de l’appartement. Je n’étais pas d’un naturel timide en général, mais à cet instant précis si j’avais pu entrer dans un trou de souris je m’y serais précipité pour m’y cacher. Je ne savais pas quoi dire, c’était comme si j’avais avalé ma langue. Heureusement, la jeune femme reprit la parole. « Je suis désolée… Je ne m’attendais pas vraiment à te voir ici. » Je comprenais tout à fait la surprise de la jeune femme en me voyant, j’avais fais le choix de venir sans m’annoncer. Je n’avais pas voulu risquer que la jeune femme me demande les raisons de ma venue ou m’encourage tout simplement à rester en Australie et à faire ma vie sans elle. « C’est ma faute, je n’aurais pas du venir sans m’annoncer. » Je me sentais un peu idiot à ne pas savoir quoi dire, je n’ai jamais été un grand parleur et je pouvais facilement rester plusieurs heures sans rien dire et sans trouver le silence gênant pour autant, ce qui n’était pas le cas aujourd’hui. Je cherchais quelque chose à dire sans avoir à me lancer directement dans les raisons exactes de ma venue, mais la jeune femme ne m’en laissa pas le temps. « Tu as fait tout ce voyage juste parce que je te manquais ? » Il était trop tard pour faire marche arrière, je ne pouvais pas prétendre que j’étais juste venu visiter Londres et en profiter pour lui rendre visite en même temps. Je ne voulais pas non plus mentir à la jeune femme, je me devais d’être honnête mais je ne savais pas comment lui le lui dire. Je n’avais jamais été beau-parleur capable d’embobiner les jeunes femmes. J’avais passé la plus grande partie de mes années d’adolescence et de jeune homme adulte trop occupé à chercher comment payer pour ma prochaine dose de drogue, et ensuite j’avais était beaucoup trop occupé à travailler sur moi-même pour ne pas retoucher à mes vieux démons. Je restais un moment silencieux essayant de trouver les bons mots. « J’avais besoin de te voir. J’ai essayé de me faire à ton départ, mais c’est trop dur. Je me suis attaché à toi beaucoup plus que je n’aurais du. Je suis tombé amoureux de toi, je n’aurais pas du mais c’est le cas. Je ne pouvais plus continuer à avancer sans te le dire, j’aurais du te l’avouer avant que tu ne partes mais je ne voulais pas que tu refuses ce boulot pour moi. Je pensais pouvoir m’habituer à ton absence mais j’ai eu tort, j’ai l’impression que c’est plus difficile tous les jours. Il fallait que je te le dise en face, je ne pouvais pas le faire par téléphone ou par e-mail. » Je m’arrêtais finalement de parler, laissant le temps à la jeune femme d’assimiler ce que je venais de dire. J’avais juste envie de me cacher et de rentrer dans un trou bien profond.
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(✰) message posté Ven 30 Mai 2014 - 21:47 par Invité
Sacha ∞ Cléo
Je n’oublierais jamais le jour où j’ai rencontré Sacha. Je venais de commencer mon bénévolat à l’association. Il m’avait fallu beaucoup de temps avant de me décider. Je n’avais pas fréquenté de personne accro à des substances illicites depuis bien longtemps, depuis la mort de mon frère pour être franche. Je ne voulais pas et puis j’ai eu cette conversation avec mon père et j’ai finis par me dire qu’à défaut d’avoir pu sauver mon père, je pouvais au moins sauver d’autres personnes qui vivent la même chose. Cette dépendance aux drogues. Alors je suis devenue bénévole et puis j’ai fait la connaissance de Sacha. La première fois cela a été un véritable choc. Il ressemble tellement à Casey. Pas physiquement. Non ils sont totalement différents sur ce point de vue. Mais Sacha était dépendant des mêmes substances que Casey et il avait la même façon de nier sa dépendance. La même tête de mule quoi. Au début, je ne voulais pas lui parler. Je le regardais de loin durant les réunions. Puis j’ai tenté une approche et je me suis rendu compte qu’il voulait vraiment s’en sortir. Alors j’ai tout fait pour l’aider. Au final, je ne m’en suis pas trop mal sorti, mais j’ai finis par tomber sous son charme. J’ai commencé à me détester quand je me suis rendu compte de mes sentiments pour Sacha et c’est bien pour cela que j’ai pris la fuite. Je l’adore et il compte beaucoup pour moi, mais je ne peux pas m’attacher plus que cela à un droguer. Je ne veux plus vivre cette horreur. Plus jamais. Alors j’ai pris la fuite jusqu’ici. Mais visiblement mon passé à décider de me rattraper. Sacha est là. Devant moi. Et je me sens plus choquée et surprise que jamais. Il a fait des milliers de kilomètres pour venir frapper chez moi et je me demande déjà ce qu’il l’amène. J’ai peur qu’il est replongé. Pourtant il à l’air d’aller bien. Physiquement tout du moins.
« C’est ma faute, je n’aurais pas du venir sans m’annoncer. » Non mais aller ! Reprends-toi Cléo, ça ne va pas du tout ça. Il ne faut pas qu’il croit que je ne veux plus jamais le voir. C’est encore compliquer, mais il est mon ami avant tout, non ? Je lui offre un petit sourire et passe nerveusement une main dans mes cheveux. « Non non c’est pas ça. C’est juste que… C’est une sacrée surprise quand même ! » Je rigole nerveusement et essaye de trouver un moyen de me détendre. D’un seul coup, j’ai peur que Thomas rentre plus tôt que prévu. Je ne sais pas pourquoi. Après tout Sacha est juste mon ami, je ne devrais pas avoir honte de lui. Pourtant… Il me suffit de le regarder pour sentir mon petit cœur s’emballer. C’est mauvais. Je ne devrais plus ressentir cela pour lui. C’est fini cette période. Je ne dois pas penser à cela. Vraiment pas. Aller il faut que je me rattrape. Il est mon invité. Il faut que je l’accueil correctement après tout. Pourtant une seule question me trotte en tête. J’ai besoin de savoir pourquoi il a fait tout ses kilomètres. Il n’a quand même pas fait cela uniquement parce que je lui manquais un peu. Il m’aurait envoyé un mail sinon, on se serait parler sur Skype. Mais non. Il à décider de faire tout ce chemin pour me voir moi. C’est… Etonnant. Et bizarre.
Sacha semble hésiter d’un seul coup. Je crois que je ne l’ai jamais vu aussi mal à l’aise. Cela commence à me faire peur tout de même. Qu’est-ce qui lui arrive ? Je suis presque en train de prier intérieurement pour qu’il ne m’annonce pas avoir replongé dans la drogue. Visiblement j’étais bien loin du compte… « J’avais besoin de te voir. J’ai essayé de me faire à ton départ, mais c’est trop dur. Je me suis attaché à toi beaucoup plus que je n’aurais du. Je suis tombé amoureux de toi, je n’aurais pas du mais c’est le cas. Je ne pouvais plus continuer à avancer sans te le dire, j’aurais du te l’avouer avant que tu ne partes mais je ne voulais pas que tu refuses ce boulot pour moi. Je pensais pouvoir m’habituer à ton absence mais j’ai eu tort, j’ai l’impression que c’est plus difficile tous les jours. Il fallait que je te le dise en face, je ne pouvais pas le faire par téléphone ou par e-mail. » Mon dieu… Pincez-moi. Dites-moi que je rêve. Je ne me sens pas bien d’un seul coup. J’ai la tête qui tourne. Mon regard se pose sur celui de Sacha et tout de suite je me rends compte qu’il est sincère. « Il… Il faut que je m’asseye. » Sans même regarder le jeune homme, je le contourne et vais m’asseoir sur le canapé. Mon dieu… Me dites pas que c’est vrai. Tout de suite, je pense à Thomas. De quel droit Sacha viens chez moi pour me parler de ça d’un seul coup. Je regarde droit devant moi. Je sens le canapé s’affaisser à mes côtés, il vient de s’asseoir à côté de moi, mais je n’ose pas le regarder. « Sacha tu… Tu peux pas débarquer comme ça chez moi et me dire que tu as des sentiments pour moi. C’est pas possible. » Pas alors que j’ai réussi à refaire ma vie, pas alors que je me sens pleinement heureuse. « Je t’adore Sacha. Tu compte beaucoup pour moi, mais… » Mais quoi Cléo ? Tu ne veux pas t’attacher à un ex drogué ? Je ne peux pas lui dire ça, il ne me le pardonnerait jamais. « C’est compliqué… »
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(✰) message posté Sam 31 Mai 2014 - 20:27 par Invité
Sacha ∞ Cléo
« Non non c’est pas ça. C’est juste que… C’est une sacrée surprise quand même ! » Je ne m’attendais pas à être accueilli les bras ouverts par la jeune femme, à vrai dire je ne sais pas à quoi je m’attendais exactement. Je pensais avoir réfléchi à ce que je faisais, mais je me rendais compte que j’avais prit une décision sans réfléchir à ce qui allait se passer. Je pouvais voir que la jeune femme était nerveuse, je reconnaissais la façon qu’elle avait de passer la main dans ses cheveux comme elle le faisait. Peut-être que j’aurais du l’appeler avant d’arriver chez elle à l’improviste, si j’étais déjà à Londres je doutais qu’elle refuse de me voir, mais je n’avais pas voulu prendre ce risque. Je m’étais posé beaucoup de questions avant de venir, mais revoir la jeune femme devant moi confirmait que je ne m’étais pas simplement inventé des sentiments qui n’étaient pas véritable, il me suffisait de reposer mes yeux sur elle pour savoir qu’ils étaient plus profond que je ne pensais. Il n’était plus possible pour moi de faire semblant et de prétendre que nous étions simplement amis. La jeune femme était un élément important dans le fait que j’avais réussit à rester éloigné des substances illicites que j’avais utilisé pendant de trop nombreuses années. Les premiers temps au centre avaient été difficiles, j’écoutais les autres patients lors des réunions groupées en me disant que ce n’étais pas mon cas, que j’étais plus fort que la drogue et que je n’avais pas besoin de tout ça pour m’en ressortir. Pourtant à chaque fois les images de mon réveil à l’hôpital et les paroles de l’infirmière me revenaient en mémoire. J’avais donc décidé de m’accrocher pour m’en sortir, et finalement un jour la jeune femme était venue me parler. Elle était la première personne à trouver les bons mots pour me faire garder la motivation et ne pas quitter le centre sur un coup de tête. Je n’avais pas toujours compris ce qu’elle faisait à vouloir aider des personnes comme moi, mais finalement elle avait fini par m’expliquer ce qui était arrivé à son frère.
Cléo finit par me poser la question à laquelle j’aurais du m’attendre, qui était au départ la raison pour laquelle je me retrouvais devant elle. Je me sentais de plus en plus nerveux, je ne savais pas quoi dire ou comment le formuler. Je me sentais idiot d’avoir fait tout ce trajet juste pour lui dire ce que je ressentais alors qu’elle ne m’avait jamais donné un seul signal pouvant me faire penser qu’elle partageait mes sentiments. Finalement je me lançais, buttant sur les premiers mots, mais une fois que je m’étais lancé je ne m’arrêtais plus jusqu’à ce que je finisse de déclarer mes sentiments à la belle blonde. Je me sentais encore plus stressé en finissant qu’en commençant, j’attendais que la jeune femme dise quelque chose mais rien ne venait. Mon cœur battait la chamade quand finalement elle prit la parole. « Il… Il faut que je m’asseye. » Je regarde la jeune femme qui me contourne sans rien dire, je ne savais pas vraiment quoi dire. Elle n’avait toujours pas réagit à ce que je venais de dire. Je restais debout encore un moment, avant de rejoindre la jeune femme sur le canapé. J’ai un mauvais pressentiment sur ce qui va se passer ensuite, et je ne suis pas sûr si je suis prêt à l’entendre mais si je suis venu jusqu’ici et que j’avais laissé parler mon cœur il fallait que j’écoute ce qu’elle avait à dire, même si cela n’allait pas dans le sens que je souhaitais. « Sacha tu… Tu peux pas débarquer comme ça chez moi et me dire que tu as des sentiments pour moi. C’est pas possible. » La jeune femme n’avait toujours pas tourné son visage pour me regarder à nouveau, j’essayais de lire en elle ce qu’elle ressentait mais je n’arrivais pas à savoir vraiment ce qu’il en était. « Je t’adore Sacha. Tu compte beaucoup pour moi, mais… » Elle n’avait pas besoin d’en dire plus pour que je comprenne, pourtant la suite me vint comme un choc. « C’est compliqué… » Je ne comprenais pas ce que la jeune femme voulait dire. Pour moi c’était simple soit elle ressentait la même chose, soit ce n’étais pas le cas. Mais je comprenais qu’elle cherchait un moyen de me dire qu’elle ne ressentait pas la même chose. « En quoi est-ce compliqué ? » Je n’étais pas sûr de vouloir une réponse à ma question, j’en avais entendu assez pour comprendre qu’elle ne partageait pas mes sentiments. A ce moment précis j’avais simplement envie de rentrer chez moi mais ce n’était pas possible, le seul endroit où je pouvais aller était mon hôtel. Je me passais la main dans les cheveux avant de me lever et de me tourner vers la jeune femme. « Je suis désolé, je n’aurais pas du venir. C’était plus facile de ne pas savoir. » Je ne voulais pas chercher à convaincre la jeune femme que j’étais la personne faite pour elle, j’étais venu dans un seul but, celui de lui dire ce que j’avais sur le cœur, et j’avais eu ma réponse. J’aurais aimé en savoir plus sur la nouvelle vie de la jeune femme, mais pour le moment je n’étais pas sûr de pouvoir rester et prétendre que la jeune femme ne m’avait pas rejeté. Je ne m’étais pas senti aussi mal depuis très longtemps, je savais qu’il allait me falloir beaucoup de courage pour rentrer en Australie et avancer comme si aujourd’hui ne s’était pas passé. Je restais debout dans la pièce sans bouger, je voulais partir aussi vite que possible mais je n’arrivais pas à me pousser à sortir de la pièce et à m’éloigner de la jeune femme.
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(✰) message posté Ven 6 Juin 2014 - 23:16 par Invité
Sacha ∞ Cléo
Revoir Sacha me fait mal au cœur. Je crois que je n’étais pas prête à le revoir. J’ai quitté l’Australie sans me retourner à cause de lui. Parce que j’avais des sentiments pour lui. De sentiments que je m’interdisais de ressentir. Le revoir c’est comme me reprendre la réalité en pleine tête. Il est là et moi je sens mon cœur battre un peu plus fort. Alors qu’il ne faudrait pas. Je n’arrive même pas à le regarder dans les yeux tellement je suis déstabiliser par sa présence. Il aurait dû rester en Australie, il n’aurait jamais dû venir ici. J’ai presque envie de le pousser en dehors de chez moi. Je ne veux pas le voir. Je ne veux plus ressentir ses sentiments contradictoires que j’ai toujours eus à son égard. Je m’étais promis de laisser la drogue loin de moi et je ne veux pas qu’elle revienne dans ma vie. Je me sens mal à l’aise. Je n’arrive pas à savoir si je suis heureuse ou non de le revoir. Tout est confus dans ma tête et visiblement Sacha l’a très bien compris. J’essaye de me faire pardonner, de lui faire comprendre que je suis surprise. Mais j’ai l’impression que mon petit monde tranquille s’effondre d’un seul coup lorsqu’il m’annonce la raison de sa visite. Je lui manque et visiblement pas qu’un peu. Il ne le dit pas clairement, mais Sacha est en train de me dire qu’il m’aime. Que je lui manque parce qu’il a des sentiments pour moi. Aidez-moi… D’un seul coup, je me sens mal. Vraiment très mal. J’ai la tête qui tourne et j’aurais presque envie de vomir. Tout de suite, je cherche à m’asseoir. Respire Cléo. Tout va bien se passer, mais il faut que tu respire !
J’essaye de lui faire comprendre que tout est compliqué d’un seul coup pour moi. Comment lui dire que j’ai moi aussi eu des sentiments pour lui mais que j’ai préférer fuir. Il va s’en vouloir et surtout il va m’en vouloir. Et je ne veux surtout pas qu’il m’en veuille. Parce que malgré tout Sacha aura toujours une place importante dans ma vie. Parce qu’il est différent des autres et que j’ai toujours voulu l’aider. Je me sens tellement mal. Je bafouille, je tente de lui expliquer, mais rien de bien concret ne sort de ma bouche. « En quoi est-ce compliqué ? » Non. Tout mais pas cette question. Je ne veux pas avoir à répondre à cela. Pourtant il mérite de savoir non ? Je lui dois bien la vérité. Il a fait tout ce chemin pour me parler de ses sentiments. Je ne peux pas le renvoyer chez lui sans lui donner un minimum d’explications. Oui mais voilà… Si j’ouvre la bouche, si je lui dis tout, c’est ma vie que je vais ruiner. Tout sera remis en question. Tout va partir en vrille. Alors pour le moment je ne dit rien. Je me contente d’écouter sa respiration là juste à côté de moi. Je n’ose même pas tourner la tête. J’ai peur de croiser son regard, de me perdre dans ses beaux yeux clairs. J’ai l’impression de paniquer. Les minutes défilent et le silence devient de plus en plus pesant. Je réfléchis à mille à l’heure. Je commence à avoir mal à la tête… D’un seul coup il se lève. « Je suis désolé, je n’aurais pas du venir. C’était plus facile de ne pas savoir. » Je comprends que c’est le moment où jamais pour parler. Si je ne dis rien il va partir et je ne le reverrais plus jamais. Je ne peux pas le laisser partir comme cela. Alors je finis par relever les yeux et croiser son regard. On se regarde quelques instants dans le silence. Je soupire et passe une main sur mon visage. « C’est compliqué parce que… Parce que j’ai refait ma vie ici et que je suis heureuse. Parce que je ne pourrais jamais oublier que je t’ai connu drogué et que la drogue a déjà assez détruit ma vie comme cela. Parce que j’ai fuit l’Australie à cause de toi. Tu vois c’est compliqué. Il y a Thomas, mais te voir là en face de moi… » Je perds pied. Je sens les larmes me monter aux yeux. Instinctivement comme toujours lorsque je suis nerveuse, mes doigts viennent doucement effleurer le tatouage à mon poignet, le prénom de mon frère… « Je peux pas faire ça Sacha… »
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(✰) message posté Dim 15 Juin 2014 - 2:59 par Invité
Sacha ∞ Cléo
Quitter l’Australie pour venir en Angleterre sans savoir comment les choses allaient se passer n’avaient pas été des plus facile, mais c’était quelque chose que je sentais qu’il fallait que je fasse si je voulais pouvoir continuer à avancer. Même si c’était pour faire face à la déception que la jeune femme ne partage pas mes sentiments au moins je ne vivrais plus dans l’hypothèse de ce qui aurait pu être si je lui avais fais par de ce que je ressentais pour elle. J’avais choisi de ne pas la prévenir de mon arrivée. Une fois l’effet de surprise du à mon arrivée quelque peu estompé je suivis la jeune femme à l’intérieur de la pièce, où je cherchais mes mots pour expliquer les raisons de ma venue à la jeune femme. Je me sens comme soulagé après lui avoir laissé entendre les sentiments que j’avais pour elle, même si sa réaction n’était pas celle à laquelle je m’attendais. A vrai dire, je n’étais pas sûre de ce à quoi je m’attendais en venant ici, mais j’espérais obtenir une réponse claire et nette concernant les sentiments qu’elle avait pour moi. A la place elle était restée silencieuse un moment avant de reprendre la parole. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elle trouvait les choses tellement compliquées, et lui demande de s’expliquer un peu mieux. Mais seul le silence se fait dans la pièce pendant un moment. J’étais habitué à ne pas parler et je pouvais rester comme ça pour de longue période. Je n’avais jamais été très bavard, me contentant de dire ce que j’avais à dire ou de répondre aux questions que l’on me posait, je serais probablement la dernière personne à commencer une discussion sur n’importe quel sujet. Mais ce soir le silence était lourd et même moi je me sentais mal à l’aise. Je ne pouvais pas rester dans la pièce avec la jeune femme dans cette situation, il fallait que je m’échappe et que je prenne l’air. Il fallait que je me rende à l’évidence que les choses ne se feraient pas de la façon que j’aurais aimée si j’avais pu souffler sa réponse à la jeune femme. Je m’apprêtais à me lever pour partir après m’être excusé quand la jeune femme releva enfin ses yeux bleus vers moi. J’aurais pu garder mes yeux dans les siens pendant des heures mais si je le faisais il y avait de fortes chances que je l’embrasse et ce n’était pas le moment le mieux placé pour le faire. Je voulais d’abord écouter ce que la jeune femme avait à dire. « C’est compliqué parce que… Parce que j’ai refait ma vie ici et que je suis heureuse. Parce que je ne pourrais jamais oublier que je t’ai connu drogué et que la drogue a déjà assez détruit ma vie comme cela. Parce que j’ai fuit l’Australie à cause de toi. Tu vois c’est compliqué. Il y a Thomas, mais te voir là en face de moi… » Je laissais la jeune femme finir ce qu’elle avait à dire. Je commençais à comprendre les raisons pour lesquelles elle trouvait les choses compliquées. Mais je comprenais aussi que mon passé serait toujours un obstacle entre nous, qu’elle n’arrivera pas à mettre au passé le fait que j’avais été dépendant à la drogue, tout comme son frère l’avait été également. J’aurais aimé pouvoir lui dire que je ne replongerais pas, que je m’en étais vraiment sorti et que je ne retournerais pas vers mes vieux démons un jour, mais ce n’était pas quelque chose que je pouvais faire. Lors des réunions au centre on nous avait bien apprit que la dépendance serait une maladie contre laquelle nous allions devoir nous battre tous les jours pour le restant de la vie, que nous ne pouvions pas relâcher notre vigilance car il suffisait d’y succomber une seule fois pour replonger. Apprendre qu’elle avait quitté l’Australie à cause de moi me fit comme un coup de poignard en plein cœur, je ne savais pas si je devais le prendre comme un aveu qu’elle avait des sentiments similaires aux miens ou si elle était partie pour s’éloigner de moi et de l’univers dans lequel j’évoluais. Et bien sur il y avait le jeune homme avec qui elle partageait sa vie. J’avais détourné mon regard du sien même si je continuais à l’écouter parler avec attention. Je l’observais doucement effleurer le tatouage en l’honneur de son frère. « Je peux pas faire ça Sacha… » Mes mains étaient serrées l’une contre l’autre alors que je réfléchissais à quoi répondre à tout ce qu’elle venait de dire. Finalement après un court moment je relevais les yeux vers elle. « Je suis désolé, je ne voulais pas bouleverser ta vie de cette façon. Mais il fallait que je te dise ce que je ressentais pour toi, il fallait que je me libère de ce poids sur le cœur qui me tirait vers le bas. Je ne pourrais jamais effacer le fait que je me suis drogué étant plus jeune, et que ce sera toujours une bataille pour ne pas retomber dans cet enfer, il y a des jours où c’est plus dur que les autres de rester à l’écart de ces vices mais je me bats pour ne pas recommencer. Je suis désolé que tu ais senti qu’il fallait que tu partes à cause de moi, ce n’est pas ce que je voulais. » Je repris mon souffle un moment avant de continuer ce que j’avais à dire. « Si tu es heureuse ici c’est ce qui compte le plus, je ne pourrais pas supporter de te savoir malheureuse. Je ne te demande rien Cléo, mais il fallait que je te dise ce que je ressentais pour pouvoir faire un trait sur le passé et pouvoir aller de l’avant. J’aurais pu le faire au téléphone ou par e-mail, mais pour moi il fallait que je puisse te le dire en face, je ne pouvais pas me résoudre à le faire par moyen de communication interposé.» Je fis un sourire timide à la jeune femme. Je ne pouvais pas nier que j’étais déçu qu’elle ne veuille pas les mêmes choses que moi mais au moins j’avais eu une réponse qui me permettais de clore cet épisode de ma vie et de me pousser à continuer à faire ma vie. J’aurais pu essayer de convaincre la jeune femme que je ne replongerais pas dans la drogue, que si elle avait un minimum de sentiments pour moi nous pouvions essayer et voir ce qu’il advenait. Mais ce n’était pas la solution, je ne voulais pas lui faire de promesses que je ne pourrais peut-être pas tenir et j’avais accompli ce que j’étais venu faire.
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(✰) message posté Mar 17 Juin 2014 - 21:57 par Invité
Sacha ∞ Cléo
Je crois qu’en voyant Sacha devant ma porte, je m’attendais à tout sauf à ce qu’il vient de me dire. J’ai l’impression de rêver. Je me retiens presque de me pincer pour être sûr que je suis bel et bien éveillé. Je suis en train de vivre mon pire cauchemar. En quittant l’Australie, j’avais mis derrière moi tous les sentiments que j’avais pu ressentir pour lui. J’avais essayé de fuir tout cela. Parce que je ne voulais vraiment pas ressentir tout cela pour lui. Parce qu’il n’est pas le genre d’homme que j’ai besoin dans ma vie. Je voulais sortir la drogue de mon quotidien et par conséquent j’ai mis Sacha de côté. Je pensais que c’était le meilleur des solutions. Je le pensais vraiment. Mais au final, il est là en face de moi et il est en train de mettre des mots sur tout ce que j’ai déjà pu ressentir pour lui. C’est comme s’il avait lu dans mes pensées. Comme s’il avait compris que l’on était sûrement en train de passer à côté de quelque chose. Je fais de mon mieux, mais je n’y arrive pas. J’ai envie de pleurer. Parce que je suis heureuse avec Thomas, j’aime la vie que j’ai réussi à me construire ici. Je n’avais pas prévu de rencontrer un homme ici, je n’avais rien prévu de tout cela et pourtant je me sens vraiment bien en ce moment. Je n’ai pas envie de tout gâcher et pourtant. J’ai le sentiment que je ne dois pas laisser s’échapper cette opportunité. Que je ne dois pas laisser Sacha s’en aller tant que l’on n’aura pas un peu discuter tous les deux. Pourtant ce que je viens de lui dire à l’air de l’avoir détruit. Je ne voulais pas lui faire de mal. Vraiment pas. Je me sens tellement mal à l’aise. J’ai l’impression de détruire Sacha et de trahir Thomas. C’est dur. J’ai juste envie de pleurer toutes les larmes de mon corps.
« Je suis désolé, je ne voulais pas bouleverser ta vie de cette façon. Mais il fallait que je te dise ce que je ressentais pour toi, il fallait que je me libère de ce poids sur le cœur qui me tirait vers le bas. Je ne pourrais jamais effacer le fait que je me suis drogué étant plus jeune, et que ce sera toujours une bataille pour ne pas retomber dans cet enfer, il y a des jours où c’est plus dur que les autres de rester à l’écart de ces vices mais je me bats pour ne pas recommencer. Je suis désolé que tu ais senti qu’il fallait que tu partes à cause de moi, ce n’est pas ce que je voulais. Si tu es heureuse ici c’est ce qui compte le plus, je ne pourrais pas supporter de te savoir malheureuse. Je ne te demande rien Cléo, mais il fallait que je te dise ce que je ressentais pour pouvoir faire un trait sur le passé et pouvoir aller de l’avant. J’aurais pu le faire au téléphone ou par e-mail, mais pour moi il fallait que je puisse te le dire en face, je ne pouvais pas me résoudre à le faire par moyen de communication interposé. »
J’ai l’impression que tout m’échappe, qu’un trou immense vient de se creuser sous mes pieds. Je vais m’effondrer. Je vais plus me relever. C’est trop dur d’un seul coup. Je relève les yeux vers Sacha et me mords les lèvres pour ne pas fondre en larmes. Si je le laisse partir, je sais par avance que je ne le reverrais jamais. C’est sans doute cela qui me fait le plus peur dans le fond, ne jamais le revoir. Sacha est en train de partir et je souffle un bon coup. Je me lève, l’attrape par le poignet et vais me fondre dans ses bras. Je n’ai pas envie de le voir partir. Je veux qu’il reste, je veux que l’on parle. Je fonds en sanglot d’un seul coup. Je ne contrôle vraiment plus rien du tout. J’agis à l’instinct. « Reste… S’il te plaît... » murmurais-je doucement contre son torse. Je me sens en sécurité dans ses bras. C’est comme s’il avait quelque chose de différent, quelque chose de plus par rapport à Thomas. On reste un bon moment comme cela en plein milieu de mon salon, sans rien se dire. Je redécouvre son parfum, la force de ses bras. Sacha a toujours eu un certain pouvoir sur moi, depuis le premier jour. Il m’a toujours fasciné, je m’étais laisser emporter par son charme et puis la raison avait repris le dessus au final. Je finis par me calmer et me recule quelque peu. Je passe une main sous mes yeux et soupirs à nouveau. Ma main droite vient alors se poser sur sa joue tout doucement. « Je sais que tu en as finis avec la drogue, mais… J’ai tellement peur de te voir replonger, j’ai tellement peur de… Que tu fasses une overdose. Je veux plus de ça dans ma vie, je ne pourrais pas le supporter. Je suis plus assez forte pour t’aider Sacha… » Je crois que tout ce que je dis, n’est pas très clair. Je me perds un peu dans mes sentiments. C’est compliqué. « Je suis partie parce que je… Je me suis rendu compte que tu me plaisais vraiment beaucoup et je pouvais pas me permettre ça. Tu as pas besoin d’une relation compliqué, je veux plus vivre dans la peur de la drogue. C’était facile de venir ici. Je n’avais pas prévu ce qui m’est arrivé depuis. Je… Je sais pas quoi te dire. Je suis perdue… Et maintenant que tu es là. Je m’en voudrais à mort si tu repars et qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi. »
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