| | ( ✰) message posté Mar 24 Juin 2014 - 0:34 par Invité  Sacha ∞ Cléo Je me sentais de plus en plus perdu depuis que j’avais avoué mes sentiments à Cléo. Peut-être que venir ici n’avait pas été une aussi bonne idée que je ne le pensais ! Mais en même temps je me sentais soulagé de ne plus avoir ce poids sur les épaules. Je comprenais les peurs de la jeune femme concernant mon passé mais je ne pouvais et ne pourrais jamais le changer. Les années que j’avais passé accrocher à la drogue ferait toujours parties de moi, ce n’était pas une ardoise que je pouvais effacer d’un coup de chiffon une fois que je l’avais rempli. J’avais eu la chance de prendre la décision de me faire soigner et de m’en sortir il y a quelques années, avant qu’il ne soit trop tard, mais le risque de replonger sera toujours comme une épée de Damoclès au dessus de ma tête. J’avais eu plus de chance que bon nombre de personnes que je connaissais qui souffraient de la même dépendance que moi et qui n’avaient jamais fais le premier pas pour arrêter. Mais je ne prenais pas le fait d’avoir arrêté depuis plus de trois ans comme un signe que j’étais guéri, d’autres avant moi avaient replongé après cinq, dix vingt ans sans toucher à la drogue et je n’étais pas immune au fait que ça pourrait très bien m’arriver également si je ne me battais pas tous les jours contre mes vieux démon. Dès mon arrivée au centre de désintoxication, Cléo était une des raisons pour lesquelles j’arrivais à me battre et à rester loin de mes vieux démons, et encore plus depuis que j’étais sorti du centre. Plus je parlais, plus je réalisais que je n’attendais rien de la jeune femme. J’étais un peu déçu de sa réaction bien sûr mais je ne lui en voulais pas de ne pas me sauter dans les bras. J’avais fais de mon mieux pour lui expliquer tout ça, et même si j’avais l’impression que mon cœur éclatait en milles moreaux je ne pouvais pas la forcer à vouloir la même chose que moi. Je sais qu’il faudrait que je parte et que je rejoigne l’appartement que j’avais loué pour la durée de mon séjour, rester plus longtemps n’allait que me briser un peu plus mais au moment où j’allais partir la belle blonde se leva et m’arrêta avant de se blottir contre moi. « Reste… S’il te plaît... » Je reste un moment sans bouger, je sais que ce ne serais pas bon pour moi de rester et qu’il faudrait que je m’en aille. Mais mes pieds restaient collés au sol et je finis par passer mes bras autour de la jeune femme qui pleurait doucement contre ma poitrine. J’aurais aimé pouvoir dire quelque chose, mais je ne savais pas quoi exactement. J’avais dit ce que j’avais besoin de lui dire, je ne voulais pas essayer de la convaincre qu’elle devait choisir de rester avec moi, si c’était ce qu’elle voulait j’en serais très heureux, mais si elle choisissait de rester avec son petit-ami je ne pouvais que respecter sa décision. Pour le moment je décidais de profiter un moment du contact de la jeune femme dans mes bras, quoiqu’elle décide nous étions amis depuis plusieurs années et au cours des derniers mois sans la voir elle m’avait manqué. Après un moment, la jeune femme finit par se reculer avant de poser sa main sur ma joue. « Je sais que tu en as finis avec la drogue, mais… J’ai tellement peur de te voir replonger, j’ai tellement peur de… Que tu fasses une overdose. Je veux plus de ça dans ma vie, je ne pourrais pas le supporter. Je suis plus assez forte pour t’aider Sacha… » J’aurais aimé pouvoir lui faire des promesses impossible, mais je savais que je ne pouvais pas le faire et encore moins à Cléo. Je savais par quoi elle était passé avec la mort de son frère d’une overdose et lui promettre que je ne replongerais pas serait malhonnête et je respectais trop la jeune femme pour lui faire miroiter quelque chose que je ne pouvais pas contrôler. Je ne répondis pas, la laissant continuer ce qu’elle avait à me dire. « Je suis partie parce que je… Je me suis rendu compte que tu me plaisais vraiment beaucoup et je pouvais pas me permettre ça. Tu as pas besoin d’une relation compliqué, je veux plus vivre dans la peur de la drogue. C’était facile de venir ici. Je n’avais pas prévu ce qui m’est arrivé depuis. Je… Je sais pas quoi te dire. Je suis perdue… Et maintenant que tu es là. Je m’en voudrais à mort si tu repars et qu’il t’arrive quelque chose à cause de moi. » Je comprenais les raisons pour lesquelles elle avait quitté l’Australie et qu’elle ne voulait plus être confrontée à la drogue comme par le passé, même si je lui plaisais comme elle le disait elle-même. Sa main était toujours posée contre ma joue, je la pris doucement pour l’éloigner de moi tout en reculant d’un pas. Même si je comprenais ses raisons, je me sentais de plus en plus mal. J’avais l’impression qu’un étau me serrait la poitrine et que j’allais étouffer si je ne sortais pas pour prendre l’air. « Il n’y a rien à dire de plus. Je comprends les raisons pour lesquelles tu es partie. Je ne peux rien promettre et je ne veux pas te faire souffrir plus que tu ne l’as déjà par le passé. S’il devait m’arriver quelque chose ce ne serait pas de ta faute, il faut que tu arrête de te sentir responsable pour moi et ce qui pourrait m’arriver. Ces derniers mois m’ont permis de réaliser qu’il fallait que je me batte par moi-même et que je ne pouvais pas compter sur les autres ou sur toi pour m’empêcher de faire une bêtise. » Je détournais la tête un moment avant de sortir un morceau de papier avec l’adresse de mon appartement que je gardais avec moi en cas de besoin. « Je suis désolé il faut que je sorte, j’ai besoin de m’aérer et de faire le point. Tiens, c’est l’adresse de l’endroit où je vis pour le moment. Je compte rester en ville encore un peu pour visiter. Si tu as envie de me voir avant que je ne reparte n’hésite pas. » Je tendis le papier à la jeune femme. Je savais que la revoir n’était probablement pas la meilleure idée, que ça allait juste rendre les choses plus difficiles encore. Mais je ne pouvais pas repartir en Australie sans avoir la chance de la revoir, une fois que la terre entière allait nous séparer à nouveau je ne savais pas si j’aurais à nouveau l’occasion de la revoir.
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