"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici we were made with sunlight on our skin and supernovas in our blood (scarlet) 2979874845 we were made with sunlight on our skin and supernovas in our blood (scarlet) 1973890357
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() message posté Sam 26 Nov 2016 - 1:21 par Invité

be kind to the jaded souls the ones with jagged edges and bones weary and crumbling the ones with the shattered-glass eyes and smiles sharp enough to cut ✻✻✻ « Mais comme il a grandit! » Bartholomew passa la porte de l’appartement de sa demi-soeur, se dirigeant sans même un regard vers elle en direction du bambin par terre. Il le souleva, l’amenant devant ses yeux pour observer les traits de Charles. L’irlandais s’empêcha de comparer le visage du jeune garçon aux ceux de son meilleure amie, préférant contempler ceux qu’il reconnaissait appartenir aux Lancaster. Il approcha son nez de Charles, le frottant contre celui minuscule de son neveu. Ce dernier n’était pas inconfortable dans ses bras, et Bartholomew avait l’habitude de tenir des enfants. Sa mère avait adopté alors qu’il avait eu l’âge d’avoir ses propres enfants, et à chaque fois qu’il lui rendait visite, elle l’utilisait en véritable nounou. Alors un sourire étira les lèvres de l’homme, qui éloigna son visage barbu des joues sensibles de Charles. Il était adorable, et Barthy se demandait comment il pouvait sortir de Scarlet, qu’il adorait mais qui l’effrayait encore énormément. Il se tourna finalement vers sa soeur, s’avançant vers elle pour déposer une bise sur son crâne, la serrant rapidement d’une main contre lui. « Bonjour à toi aussi, toute toute petite soeur. Tu vas bien? » Il lui tira sur le côté de la joue, espiègle avant de s’asseoir, Charles contre son torse, dans une chaise. Il s’en voulait de ne pas avoir été présent au début de l’année. Mais les derniers mois n’avaient pas été facile pour lui, et il avait fait ce qu’il faisait de mieux; il était parti dans un autre pays, prenant quelques semaines de vacances pour visiter sa mère au Brésil avant de retourner au Japon. Il n’y était pas retourné depuis qu’il y avait abandonné Reagan, et il se devait d’y passer plusieurs semaines. Il avait réussi à trouver un arrangement avec son travail, et les semaines qu’il y avait passé s’étaient intégrées à son emploi. Au final, il s’était plongé dans son travail, se rendant tous les jours à l’Ambassage, parce qu’un regard, une odeur, un geste, lui rappelait l’époque où il avait été heureux. L’époque où il avait faillit être un père. Il n’avait jamais songé à cette éventualité, il l’admettait sans problème. Il voyageait trop, il s’ennuyait trop vite, il était aussi indépendant qu’un chat, routinier mais viscéralement attaché à sa liberté. Un enfant était un poids. Un canon de boulet, qui allait le faire couler lors d’un de ses voyages, et on allait retrouver son corps au fond du Nil. Non, toute responsabilité l’effrayait. Un attachement inconditionnel l’effrayait. Donner la vie l’effrayait. Il n’avait jamais songé à être père. Il n’avait jamais voulu l’être. Mais savoir qu’il avait faillit, que dans univers alternatif où il n’y avait pas eu de tsunami, il l’aurait été, cela changeait tout. Il n’avait pas pu s’empêcher d’y penser, pendant si longtemps qu’il avait fait ses bagages, abandonnant une nouvelle fois, ses soeurs et son meilleur ami. Il savait qu’ils comprendraient, parce qu’ils étaient merveilleux et qu’ils valaient mieux que lui. Il savait qu’il pouvait compter sur eux pour revenir un jour. Mais voir Charles, voir les deux jumelles qu’avait désormais Eugenia, était trop dur. Il ne savait même pas le sexe de l’enfant qui avait grandit en Reagan. Mais il ne pouvait s’empêcher de coller son visage, en un parfait patchwork avec celui de la magnifique femme qui avait partagé pendant deux ans sa vie, sur tous les corps d’enfant qu’il rencontrait. Voir Yuki avait été douloureux. Voir Lazarus avait été douloureux. Surtout ce dernier, qui a six ans avait presque l’âge qu’aurait eu son propre enfant. Eveillé, Bartholomew n’avait pas eu de soucis. Il savait faire la part des choses, et il comprenait parfaitement la situation. Mais endormi, c’était une toute autre histoire.
Endormi, il voyait son enfant, parfois une fille avec son sourire, parfois un garçon avec le rire de sa mère.
Endormi il voyait sa vie, différente, certes, mais heureuse.
Endormi, il le voyait, courant derrière Lazarus, derrière Yuki, devant Charles, devant Cecelia, devant Emilia.
Pendant un moment Bartholomew avait essayé de ne pas dormir. En un sens, ces rêves étaient plus difficiles que les cauchemars engendrés par l’attentat en Palestine. Ils étaient plus difficile à gérer, plus étrangers, plus insidieux, plus cruels.
Pourtant, il était revenu. Il avait remis son rapport à son bureau, serrer la main de son boss qui avait salué ses compétences, un sourire au coin. Il était reparti du Japon, des haïkus en tête, et des prières dans les poches. Il était retourné à son appartement, embrassant Graham comme un frère, avec cette étrange sensation qui était familière, celle de retrouver son meilleur ami après des mois sans aucune conséquences. Il retrouvait sa chienne, qu’il avait abandonné aux soins du cuisiner. Enfin, il retrouvait sa demi-soeur, épanouie.
Il la trouvait changée, et peut-être était-ce tout simplement la conséquence du regard qu’elle portait sur le gamin posé sur son torse. Charles Eugene Bartholomew Lancaster. En devenant son parrain, Barthy s’était promis d’être là quand il en avait besoin même quand il pensait le contraire. En partant, il avait faillit à cette promesse.
Mais il était là maintenant.
Il passa la main sur le crâne du jeune garçon, secouant les mèches brunes qui s’y trouvaient, échangeant un sourire avec son neveu. « Il a la beauté sauvage des hommes Lancaster. J’espère qu’il sera m’en être reconnaissant plus tard quand il aura toutes les filles à ses pieds. »

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