"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I can't breath feat. Isaac C. Reeves 2979874845 I can't breath feat. Isaac C. Reeves 1973890357
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal


I can't breath feat. Isaac C. Reeves

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 24 Aoû 2016 - 21:00 par Invité


Avec Issac C. Reeves


I can't breathe
Voilà quelques semaines que les vacances étaient commencés. Le moment de retourner aux Bahamas approchait. Kaytlin avait un petit pincement à y penser. Sa maman allait lui manquer. Mais, l’excitation de la rentrée remportait. Recommencer à peindre plus sérieusement, revoir des amis, retourner à son petit boulot, apprécier l’air frais des plages… Et surtout ne plus avoir son père dans les jambes. Elle allait être de retour dans son petit coin de bonheur à elle, ou elle pouvait faire ce qui lui plaisait.
Pour le moment, c’était une après-midi tranquille. Reeves était partit lui seul c’est ou. Maman agissait étrangement, comme si elle l’évitait. Elle s’occupait de son jardin. Son père était au bureau. Kaytlin avait donc choisit de rattraper son retard sur certains de ses dessins animés préférés. Confortablement écrasée sur le sofa du salon, elle mangeait ses friandises favorites. Une après-midi comme elle les aimait. Bonbons, dessins animés et personne pour la déranger. C’était ça de vraies vacances.

La journée était bien entamée quand la porte d’entrée s’ouvrit. La voix de son père résonna jusqu’au salon, demandant de tout déposer dans le couloir. Déposer quoi? La curiosité de Kaytlin l’emporta. Elle mit la vidéo qu’elle regardait sur pause pour se diriger vers les voix. Dans le couloir, deux hommes entraient de grosses boîtes en carton. S’approchant d’une des piles, la jeune fille vit des bordeaux d’avion collés dessus. Départ : Nassau, Bahamas. Destination : Londres, Grande-Bretagne. Un instant! Quelque chose clochait. Un mauvais pressentiment l’avait traversé. Il n’aurait pas osé. De toutes ses forces, elle arracha le ruban adhésif et ouvrit la première boîte. Elle reconnut tout de suite le contenue. Une partie des choses qu’elle possédait à son appartement. Aucun besoin de vérifier le contenu des autres boîtes. Son père avait vraiment osé.
Dès qu’il remit les pieds dans la maison, Kaytlin l’attendais. Furieuse, elle lui demanda des explications. Connor lui dit que sa mère s’était beaucoup trop ennuyée et qu’elle avait demandé à ce qu’elle rentre à la maison. Yoko revenait du jardin à ce moment. Kaytlin échangeait un regard avec elle mais Yoko baissa vite les yeux. Voilà pourquoi sa mère l’évitait. Elle savait. Et son père lui mentait. Encore plus en colère, Kay demanda à son père la vérité. Connor lui répondit qu’elle était sa fille et qu’elle devait lui obéir. Il préférait qu’elle soit à Londres, où il pouvait avoir un œil sur son comportement. Un comportement qu’il ne trouvait pas approprié pour une jeune adulte. En plus, Isaac, son fiancé, s’installait à Londres pour bâtir une nouvelle division de la Reeves Coop. Pourquoi resterait-elle loin de son fiancé?

Alors, simplement parce que son père en avait décidé, elle devait tout laisser derrière et revenir vivre ici. Elle n’avait même pas la possibilité de décider par elle-même. Kaytlin était tellement furieuse qu’elle n’entendit pas le reste de l’explication de son père, soit son inscription dans une université de la capitale. Malgré tous ses efforts, elle ne put retenir ses larmes de rage. Kaytlin n’en pouvait plus, tout ce qu’elle voulait, là, maintenant, c’est être très loin d’ici. Et c’est ce qu’elle fit.
Sur un coup de tête, Kaytlin bouscula son père et les travailleurs de son chemin et sortit de la maison en courant. Elle n’arrêta pas sa course une fois rendu au trottoir, mais elle poursuivit plutôt le long de la rue. Elle n’avait aucune destinations en tête, juste s’enfuir. S’enfuir de son père et de ses décisions ridicules. Pourquoi devait-elle rester à Londres juste parce qu’il le choisissait? N’était-elle pas majeur et vaccinée? Pourquoi devait-elle suivre son pseudo fiancé alors qu’ils n’avaient échangé à peine quelques conversations amicales? Et pourquoi ne lui avait-il rien dit à propos de son propre déménagement?

Kaytlin avait à peine franchit deux pâtés de maison que ses pas ralentissaient déjà. Sa respiration devenait sifflante. Ses poumons se remplissaient de feu. Et bientôt ses jambes ne voulurent plus la porter. Maudite maladie qui l’empêchait, elle aussi, de faire ce qu’elle voulait.  Et évidemment, elle n’avait  pas apporté son sac avec elle. Donc, pas d’inhalateur pour l’aider. La jeune fille finit bien vite à genoux, en boule sur le trottoir. Respirer lui faisait mal, son cœur la faisait souffrir. Les mains serrées en poing sur sa poitrine, elle laissa les larmes coulés, des larmes de douleur, de frustration.



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Jeu 25 Aoû 2016 - 2:50 par Invité
“I can't breathe”



Le matin même, Isaac était partit tôt pour la Cité, espérant mettre son grain de sel dans le déroulement des rénovations des bureaux Reeves. Cela faisait suffisamment longtemps qu’il patientait en feignant les vacances auprès de Kaythlin. Aujourd’hui, il avait eu besoin de prendre congé d’elle et de tous les secrets qui s’y rapportaient du même coup.  Si les hommes de chantier n’avaient pas perçu sa présence comme un bon augure, ils avaient toutefois suivis ses moindres instructions et n’avaient dit aucun mot sur ses ordres. C’était donc cela, avoir le plein pouvoir sur une entreprise? Isaac avait toujours connu l’univers où un second accord de son père devait être donné. Il n’avait jamais été le plus haut placé. Peut-être devait-il être reconnaissant pour cela? C’était toutefois bien peu gagné contre ses amis, ses habitudes, sa ville natale... sa vie entière. Si cela se trouvait, il aurait même bien assez tôt à s’ennuyer de Sue, malgré tous leurs désaccords passés. Peu importait pour le moment puisque son  autorité était entière et qu’il avait ses petites heures de gloire.

C’est donc un jeune homme satisfait, mais épuisé, qui appela un taxi en milieu d’après-midi. Il ne pouvait pas passer sa journée entière dans les jambes des ouvriers non plus s’il voulait que les travaux avancent. Il ne pouvait pas non plus disparaitre une journée entière et laisser les Gallagher en plan. Quoi que maintenant que les deux semaines arrivaient à leur fin, qu’importait réellement de leur faire plaisir.. La voiture jaune arriva rapidement et Isaac monta à l’arrière. Encore quelques jours et il pourrait définitivement aller se magasiner une voiture. C’était désagréable, ces minutes à attendre un chauffeur. Tout autant que c’était désagréable de dépendre d’un autre conducteur et d’être assis derrière. Fichus taxi. Au moins, c’était mieux que de marcher.

C’est perdu dans ce genre de pensées que l’héritier des Reeves pénétra dans Kensington.  Il lui restait quelques secondes pour respirer. Ou pas. Là, sur le trottoir, quelqu’un semblait recroquevillé sur lui-même par la douleur. Que se passait-il donc? Il ne fallut que deux secondes supplémentaires pour qu’Isaac reconnaisse la silhouette de sa fiancée, et que son cœur ne manque un battement. Tout se passa si vite.. ou peut-être tout était au ralentit? Reeves hurla au chauffeur de s’arrêter et sortit en trombe du véhicule. Que faisait-elle là? Pourquoi était-elle dans cet état? Maintenant accroupis près de la jeune femme, il remarqua les mains de celle-ci pressées sur sa poitrine et sa respiration difficile. Une impression de déjà-vu. Sans attendre, il déplia le corps frêle et entreprit de lui faire les poches, mais rien. Aucun inhalateur, aucun médicament. Quelle idiote! Isaac passa sans attendre une main sous la nuque de la métisse et l’autre sous la pliure de ses genoux. En faisant volte-face, il remarqua que le chauffeur n’était pas resté à rien faire et se trouvait maintenant à un pas de lui, regardant la scène.

-La première clinique, hôpital, peu-importe-ce-que-vous-voudrez-bien qu’il y a dans les environs. Vite!


Retour sur le banc arrière du taxi, Kayhtlin sur ses genoux et le stress dans la gorge. Il l’aurait bien amené chez elle, mais qu’est-ce qui lui disait qu’il y aurait ce dont elle avait de besoin? Est-ce que ses parents savaient qu’elle était malade? Ah, toutes ces choses qu’il ne savait pas à son sujet, c’était gênant dans des moments pareils! Trop lentement à son goût, ils rejoignirent une petite clinique de quartier où le chauffeur les déposa. Bien entendu, il attendit : le grand brun ne prit pas le temps de payer sa course et entra plutôt dans la cabinet. Une femme s’occupait de la réception. Bien sûr, celle-ci comprit immédiatement l’urgence et administra une pompe et des médicaments à la Gallagher. Isaac la regarda faire sans un mot. Il ne bougea pas non plus lorsque le médecin et un infirmier virent lui prendre Kaythlin pour l’emmener dans une salle à part. Il ne bougea que lorsque la réceptionniste, enfin calmé, lui apporta un verre d’eau et lui demanda de s’asseoir. L’homme respira enfin, l’adrénaline quittant son sang pour laisser la place à la raison. Il paya la course du taxi, confia sa carte de crédit à la dame afin d’acquitter les frais des soins pour Kaythlin et lui demanda ce qu’ils devaient faire par la suite.

-Ce n’est que de l’asthme, mais cela devait faire un moment que la crise avait commencé. Pour peu, elle aurait pu perdre connaissance. Son corps doit se reposer afin de se réoxygéner. Et elle doit reposer ses cordes vocales, sa gorge doit être irritée… pour le moment, nous lui avons administré un calmant.

Écoutant attentivement tout ce qu’elle lui racontait, Isaac prenait mentalement note de ce qu’il devait retenir sur le cas de Kaythlin. Enfin, il demanda :

-Et doit-elle rester ici ou est-ce qu’on doit transférer dans un plus gros hôpital?


La réceptionniste ris doucement, essayant de ne pas brusquer l’homme d’affaire.

-Vous pouvez déjà rentrer chez vous. Elle n’a pas besoin d’être hospitalisée.

-Ah…


-D’ailleurs, vous pouvez aller la voir.

Sans vraiment attendre l’avis d’Isaac, qui allait lui dire qu’il n’avait pas réellement besoin de la rejoindre, la dame le poussa gentiment vers la salle de repos. Obligé, il y entra. Kaythlin était étendue sur un lit blanc, un peu pâlotte. C’était la deuxième fois en toute une année qu’il la voyait ainsi ; elle était habituellement fière et pleine d’énergie. Le contraste était sévère. S’approchant d’elle, il passa sa langue sur ses lèvres en un réflexe de nervosité. Puis il inspira, incertain de ce qu’il devait faire à ce stade.

-L’infirmière dit que tu peux rentrer. Quand tu seras prête, j’appellerai pour un taxi…


MADE BY ROLLER COASTER
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Ven 16 Sep 2016 - 20:40 par Invité


Avec Issac C. Reeves


I can't breathe
Depuis combien de temps était-elle en boule sur le trottoir? Elle ne le savait pas et, honnêtement, c’était le dernier de ses soucis. Kaytlìn avait tenté de calmé sa respiration en se concentrant sur ses inspirations et expirations. Elle avait essayé deux, trois trucs donnés par les médecins. Rien ne fonctionnait. Ses poumons refusaient de fonctionné normalement et sa tête battait au même rythme que son cœur. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas une crise aussi intense. Elle en avait presque oublié comment ça faisait mal et comment il était difficile de garder un semblant de calme, malgré l’habitude. Il n’avait plus qu’à espère que quelqu’un vienne l’aider ou que tout se termine bientôt, peu importe comment cela se finirait…

Kaytlìn sentit soudain une présence autour d’elle. Toute concentrée à sa douleur, elle en avait oublié que le monde tournait encore. Elle ouvrit doucement les yeux pour voir une paire de souliers de grande marque qui avait l’air totalement neuve. Des mains tentèrent de la déplier de leur mieux, avant de fouiller ses poches. Quelqu’un qui savait donc ce qu’elle avait. Une impression de déjà-vu l’envahit un instant. Les mains n’hésitèrent pas une seconde avant de se glisser au bon endroit. Elle se sentit lever de terre, se retrouvant dans les bras cet inconnu… Pas si inconnu que ça. L’impression se transforma en réalité dès qu’elle l’entendit parler. Reeves! Par elle ne savait quel miracle, c’était lui qui l’avait trouvé. Alors que, selon son père, c’était par sa faute qu’elle se retrouvait dans cette situation. Pourtant, elle était bien heureuse qu’il soit là. Soulagée même que ce soit lui qui l’est trouvé.
Reeves se glissa dans la voiture et Kaytlìn se retrouva assise sur ses genoux. Sa respiration était toujours sifflante, ses poumons lui faisaient encore vivre le martyre. Elle n’avait plus de force. Sa tête qu’elle tentait de tenir droite depuis qu’il l’avait prise du trottoir retomba contre l’épaule de Reeves. Ses yeux se refermèrent. Elle lui faisait étrangement confiance. Sa main qui n’était pas coincé contre lui s’agrippa à sa chemise. Peu importe combien elle pouvait le détesté en temps normal, Kaytlin n’avait aucune envie qu’il l’abandonne.

La sensation du roulement de voiture finit par s’arrêter et Kaytlìn resserra un peu plus sa main. Reeves se déplaça et elle entendit une porte ouvrir. Elle devina immédiatement où il se trouvait uniquement à l’odeur. Les cliniques et les hôpitaux ont cette odeur particulière, qu’elle pouvait identifier en une seconde. Elle eut à peine le temps de se demander si c’était la clinique du docteur Gatling ou l’hôpital du quartier qu’un inhalateur lui fut donné. Kaytlìn se mit à tousser pendant que ses poumons se calmaient enfin. Comme si le feu se transformait doucement en braise. De nouvelles mains tentèrent de l’enlever de ceux de Reeves. Se surprenant elle-même, la jeune fille tenta de s’accroché à lui. Mais, son corps était si faible que sa tentative passa surement inaperçu.

L’équipe l’installa dans un lit, la branchèrent à une intra-veineuse pour faciliter le passage des médicaments. Kaytlìn les regardait faire avec indifférence. Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait ces interventions. L’infirmier s’assura qu’elle n’avait besoin de rien avant de la quitter un instant. Eux aussi savaient qu’ils n’avaient pas besoin d’élaborer. On connaissait bien ses problèmes dans les petites cliniques du quartier. Kay ferma donc les yeux, tentant de calmer tout son corps. Elle serait sortie avant la fin de la journée… Mais, qu’allait-elle faire maintenant? Aucune envie de retourner à la maison, aucune envie de revoir son père avant un bon moment… Mais, elle n’avait pas vraiment d’endroit où aller.

Alors qu’elle réfléchissait encore à une solution, la porte de la chambre s’ouvrit. Par curiosité, elle regarda de qui il s’agissait. Reeves se tenait devant la porte, mal à l’aise, avant de s’approcher à petits pas. Rentrer, oui, mais où? Elle hocha doucement la tête. Puis, elle leva les mains pour signer qu’elle ne voulait pas vraiment rentrer. Kay les laissa bien vite retomber. Reeves ne comprenait pas la langue des signes. Elle s’humecta du mieux qu’elle pu ses lèvres.

- Pas… maison…

Sa voix sortit bizarrement. Elle eut du mal à la reconnaître elle-même. Au moins, elle avait essayé de livrer son message dans le moins de mot possible. Elle savait pertinemment que son corps ne lui permettait pas de faire un exposé sur l’art contemporaine présentement.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Ven 7 Oct 2016 - 15:42 par Invité
“I can't breathe”



Pas maison. Ces mots surprirent d’abord Isaac, mais il eut tôt fait de comprendre la situation : Kaythlin non plus ne s’entendait pas réellement avec son père. Dans son propre cas, le fait de ne s’entendre ni avec son père, ni avec sa mère l’avait amené à s’exiler dans des suites d’hôtel dès l’âge de 17 ans. Ce n’était donc pas étrange que la jeune métisse ai décidé de s’installer aux Bahamas et ai de la difficulté à s’entendre avec Mr Gallagher, ne serait-ce que pour deux semaines. Dans le cas d’Adams, Isaac pouvait endurer sa présence une, voire deux journée au maximum. Dans le cas de Sue.. une heure pouvait être interminable. Deux, si elle était sobre.
Le jeune Reeve hocha la tête en approbation aux demandes de sa fiancée. Il devait bien y avoir un hôtel quelque part qui répondrait à ses exigences. De toute manière, il devrait penser à s’installer ailleurs que chez sa « belle-famille » avant que les deux semaines se terminent et que Kaythlin ne retourne à Nassau. Il ne convint pas qu’il était utile de discuter plus longtemps de ses plans à la jeune fille. Elle devait se reposer.

-Je vais aller faire quelques coups de fil…


Comme s’il n’avait pas plus de temps à perdre que cela, il plongea la main dans sa poche à la recherche de son cellulaire et tourna les talons. Cependant, il ne put s’empêcher de s’arrêter dans le cadre de porte afin de donner une dernière indication.

-Dort. Je reviens dans une heure.


Puis il referma la porte derrière lui. L’heure suivante fût chargée, mais Isaac était habitué de régler des cas avec beaucoup de rapidité. Un mot aux infirmières pour dire qu’il allait revenir sous peu, quelques téléphones à de prestigieuses agences mobilières et déjà, il était en route pour la maison des Gallagher. Il frappa à la grande porte, incertain de si on lui répondrait. Sans réelle surprise, lorsqu’il entendit le mécanisme de la porte ouvrir, il tomba sur Yoko. Le père de Kaythlin devait être quelqu’un de bien trop occupé pour répondre à la porte. Même s’il désirait simplement reprendre ses affaires, une vague de sympathie le prit en remarquant le regard inquiet de la dame.

-Je suis venu chercher mes valises et, si possible, celles de votre fille. Nous allons terminer les vacances à l’hôtel.


La dame acquiesça et tous deux montèrent à l’étage. Isaac n’était pas certain s’il devait suivre Yoko dans la chambre de Kaythlin. Après tout, elle ne devait pas avoir besoin de supervision pour préparer un bagage… Mais il restait ce doute : Est-ce que les parents de Kaythlin savaient pour son asthme? C’est cela qui poussa l’homme d’affaire à la suivre. Il devait s’assurer que tout ce qui ressemblait à des médicaments se rende à l’hôtel, au cas où.
Si ce n’avait été de cela, Isaac n’aurait peut-être jamais su. Mais les boites éparpillées dans la chambre parlaient d’elles-mêmes. Départ : Nassau, Bahamas. Destination : Londres, Grande-Bretagne. Il comprit. Mr Gallagher devait être au courant de son propre déménagement. Il avait donc été la cause de cette chicane, c’était certain. Isaac se mordit la lèvre.

-Mrs Gallagher?


Les mots étaient sortit seuls. Mais maintenant, Isaac ne pouvait faire autre chose que de parler. Toute l’attention de la dame était sur lui. Il prit une lègère inspiration et, par réflexe, s’humecta les lèvres.

-Je croyais que Kaythlin devait retourner à Nassau…

C’était futile comme conversation. Il n’avait rien de plus important à dire? Il avait déjà la preuve qu’elle resterait à Londres, là, sous ses yeux. Yoko, sans autres moyens de lui expliquer, lui offrit un sourire à la fois désolé et encourageant. Elle devait être un peu heureuse du retour de son enfant, mais être au courant que ce n’était pas le choix de la jeune fille.



Isaac était de retour dans le taxi, les valises dans le coffre et un numéro de réservation à l’Hôtel 41, l’un des hôtels les plus renommés de Londres. Lorsqu’il entra à nouveau dans la clinique, l’infirmière lui offrit un grand sourire.

-Nous avons débranché l’intraveineuse il y a une dizaine de minute. Elle est prête pour rentrer chez vous.

Malgré qu'il n'habitait pas avec elle, Isaac n’était d’humeur à s’obstiner pour des détails. Il voulait seulement aller prendre possession des clés de sa suite, se reposer et, sous peu, manger. Avec tout ce qui s’était passé, il était déjà six heures. Une seconde infirmière arriva avec Kaythlin, la jeune fille assise dans une chaise roulante. L’incompréhension devait se lire sur le visage de l’homme, car elle s’empressa de le rassurer.

-Ses jambes sont simplement encore un peu faibles. Nous allons la reconduire au taxi, mais elle pourra marcher par la suite. Oh, et elle n’a pas besoin de nouvelle prescription. Elle a déjà la médicamentation dont elle a besoin dans son dossier.

Isaac hocha la tête, un peu rassuré, un peu perturbé. Il suivit l’infirmière qui poussait la chaise de Kaythlin à l’extérieur. À trois pieds de la porte de la voiture ouverte, la professionnelle s’adressa à la jeune asiatique.

-Voulez-vous de l’aide pour vous déplacer dans la voiture? Je ne peux pas approcher la chaise plus près.

Reeve, sans un mot, tendit les bras vers elle, un peu comme une invitation. S’il avait transporté Kaythlin entre la rue et la clinique, il pouvait bien l’aider pour trois pieds…

MADE BY ROLLER COASTER
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 8 Oct 2016 - 17:59 par Invité


Avec Issac C. Reeves


I can't breathe
Le regard de Reeves parut surpris par la demande de Kaytlìn. Mais, il hocha bien vite la tête. Il comprenait. Il déclara faire quelques coups de fils pour tout organiser. La jeune fille savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle ne savait pas trop comment, mais Reeves avait des contacts partout. Même dans un nouveau pays où il n’avait jamais mis les pieds. Les avantages d’être le fils d’un riche commerçant, imaginait-elle. Il quittait déjà la chambre, téléphone en main. Au dernier moment pourtant, il se retourna pour lui lancer un dernier ordre.
Son comportement lui arracha un sourire malgré son inconfort. Elle reconnaissait bien Reeves là.  Il aimait bien diriger et, pour une fois, elle allait lui obéir. Tout son corps réclamait du repos bien mérité. Alors, dès la porte claquée, Kaytlìn ferma les yeux. Ça ne prit pas beaucoup de temps avant de s’endormir.

Elle ne savait pas combien de temps s’était écoulé. Kaytlìn fut réveillé par une infirmière entrant sur la pointe des pieds dans la chambre. La dame s’empressa de s’excuser et lui expliqua  qu’elle avait son congé de la clinique. D’ailleurs, son fiancé devait venir la chercher bientôt. L’infirmière débrancha son intraveineuse et Kaytlìn se sentait déjà mieux. S’éloigner de la clinique allait lui faire un bien fou. Elle avait beau savoir que ce genre d’endroit lui avait sauvé la vie plus d’une fois, elle déteste toujours autant devoir y rester. En plus, Reeves allait l’aider à ne pas retourner chez son père. Du moins, pour ce soir… Et ça, ça l’a rendait vraiment heureuse.  Son envie de quitter la poussa même à se redresser et s’élancer en bas de son lit.

Ses pauvres jambes ne supportèrent pas le choc et elle réussit au dernier moment au rebord de lit pour éviter de s’effondrer. L’infirmière l’aida à se rasseoir tout en la réprimandant. Mais, ses mots ne l’atteignaient pas.  La dame ramena du couloir tout près un fauteuil roulant et aida Kaytlìn à s’y installer. L’asiatique s’appuya un coude et déposa sa tête dans sa main, ennuyé. Pourquoi son corps refusait-il toujours de faire ce qu’elle avait envie? C’était plutôt énervant.
Arrivé dans le hall, Reeves y était déjà, discutant avec une autre infirmière. Elle vit le questionnement dans ses yeux. La chaise roulante le dérangeait. On le rassura bien vite et Kay ne put que lui adresser une moue boudeuse. Elle aurait voulu se débarrasser du fauteuil elle aussi. L’infirmière guidant la chaise continua son chemin vers l’extérieur jusqu’à la voiture. La jeune fille se demandait bien où cette voiture l’emmènerait. Elle faisait confiance à Reeves mais elle espérait que son père n’avait pas mis son grain de sel. La chaise roulante resta bloquée à trois pas. La dame lui offrit son aide pour faire le reste du trajet. Kaytlìn n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche. Les bras de Reeves étaient tendus devant elle, comme une invitation. Kay haussa les épaules. Ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’il la prenait dans ses bras. Étrange qu’on pouvait détester autant quelqu’un il y a quelques mois et maintenant arriver à s’entendre relativement bien. La jeune fille s’agrippa donc aux bras tendus pour faire les petits pas qui la séparèrent de la voiture. Elle se glissa doucement sur le banc. Une fois la porte du taxi fermée, Kay fit un salut de la main à l’infirmière. Elle avait beau ne pas aimer les hôpitaux, les employés ne faisaient que leur travail.

Reeves assis dans l’auto à ses côtés, il indiqua au chauffeur de se diriger vers l’Hôtel 41. Vraiment! L’Hôtel le plus branché de la ville! Rien que ça. Elle n’avait pas eu la chance d’y dormir encore, seulement assistée à une soirée mondaine. Il fallait bien une première… Seulement, est-ce que c’était nécessaire que ce soit avec Reeves… Au moins, ils ne retournaient pas à la maison… Elle lui devait bien quelques mots…

- Merci pour tout…


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 11 Oct 2016 - 3:21 par Invité
“I can't breathe”


Isaac se serait bien contenté d’une promenade tranquille en voiture, mais la voix de Kaythlin brisant le silence vint détruire ses plans. Merci pour tout? Avait-il réellement besoin de lui répondre… C’était difficile de savoir. Elle venait de vivre une crise qui lui avait valu un tour à l’hôpital, est-ce que cela l’obligeait à être plus agréable avec elle? Il n’y arriverait pas. Il ne pouvait pas aller à l’encontre de ce qu’il était et un photographe n’était PAS un garde malade. Un soupir qu’il ne put retenir s’échappa de ses lèvres.

-Ne te force pas à me remercier. On devrait avoir tout notre temps pour recommencer à se détester durant le séjour à l’hôtel.


Sans plus, il s’adossa confortablement sur la banquette et ferma les yeux. Il était épuisé. Cette journée avait été tout sauf ce qu’elle aurait dû être. Comment est-ce que tout avait pu aller si vite? Pire, maintenant qu’il savait que Kaythlin allait rester à Londres, qu’allait-il faire? Est-ce que cela l’obligeait à conserver ses relations tendues avec elle? Il espérait pourtant se débarrasser de ce poids grâce au déménagement. Peut-être devrait-il tout simplement en parler à Adams et rompre le contrat avant que tout ne dégénère? Après tout, s’il réglait le cas avant l’automne, la jeune asiatique pourrait retourner dans les Bahamas pour la rentrée scolaire…

Ce qui avait duré une vingtaine de minute avait semblé s’écoulé en quelques secondes à peine. Ils étaient déjà à l’hôtel 41.. déjà. Déjà. Un autre soupir. D’une main, Reeves tendit sa carte de crédit au chauffeur et, sans un regard pour sa compagne, sortit de la voiture.  Comme prévu, les valets l’attendaient afin de monter leurs bagages à leur suite, Isaac n’eut donc qu’à attendre que la chaise roulante soit dépliée avant de l’approcher de la porte côté passager. Une porte ouverte et un regard appuyé, ce fût tout ce qu’il fallait avant qu’Isaac n’aide Kaythlin à faire le chemin inverse : de la voiture à sa chaise. Il était à la fois brusque par sa rapidité d’exécution et doux par ses gestes précis cherchant à ne pas blesser sa fiancée. Il ne voulait pas garder ses paumes contre la jeune fille, cela l’emplissait d’une sensation étrange qu’il n’appréciait guère. Lorsque les valets furent partis vaquer à leurs occupations et qu’Isaac fût seul avec Kaythlin, il s’adressa à nouveau à elle.

-Préfères-tu manger dans la chambre ou au restaurant?


Il regrettait de devoir poser la question. Il aurait évidemment préféré se rendre à un restaurant et manger à une table où il aurait été servi, obéis, contenté… mais sa compagne, elle, ne devait pas être suffisamment en forme pour sortir. Aussi, avant qu’elle ne puisse faire une réponse claire, il se reprit à contrecœur.

-Oublie ça, on va manger dans la chambre.


Et, sans plus attendre, il se dirigea vers l’ascenseur du lobby.



La porte s’ouvrit  devant les deux jeunes adultes, dévoilant le luxueux salon de la suite. Isaac conduisit tranquillement le fauteuil à travers la pièce jusqu’à un divan. Sans demander la permission, il plongea ses mains dans le creux de la taille de Kaythlin et la souleva. C’était heureusement l’une des dernière fois où il aurait à faire ce mouvement dans sa journée, car ses deux semaines sans entrainement commençaient à se faire sentir. Une légère faiblesse se sentait dans les muscles de ses avant-bras. Il ignora le tressautement dans ses nerfs suffisamment longtemps pour réussir à déposer la métisse sur le divan. Dès qu’il le put, il recula, s’éloigna en faisant mine de déplacer la chaise roulante un peu plus loin dans l’entrée.

-Le menu est sur la table devant toi. Si tu n’as pas encore de voix, tu peux texter pour commander à manger. Prend-moi n’importe quoi, je vais aller prendre une douche.

Sans autre mot, sans explications, il disparut dans la salle de bain. Il avait besoin d’une pause. De temps à lui. Et d’une douche, évidemment.


MADE BY ROLLER COASTER
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 1 Nov 2016 - 2:16 par Invité


Avec Issac C. Reeves


I can't breathe
Son remercîment ne fut pas très bien accueillit. Kaytlìn se retenait d’éclater de rire. La situation revenue passablement normale, leur relation de pseudo-amitié était revenue au galot. La jeune fille préférait presque ça. Elle détestait rester longtemps dans l’ambiance d’une crise. Ce n’était jamais agréable ni pour elle, ni pour les autres. Reeves s’adossa à la banquette et ferma les yeux. Un signe évidant qu’il voulait la paix. Kay s’appuya sur la tête sur la fenêtre du taxi. Elle regarda défilé les rues accompagnés du silence qui régnait dans le taxi. Ce n’était pas la première fois qu’ils passaient un trajet de voiture dans le silence le plus complet. Et honnêtement, c’était souvent préférable.

Le taxi s’arrêta devant le grand édifice de l’hôtel. Pendant qu’Isaac réglait les détails de la course, Kaytlìn observait le grand bâtiment. La dernière fois qu’elle était venue ici, c’était pour une soirée bénéficie. La famille avait dû être présente au grand complet pour représenter la compagnie paternelle. Évidemment, Connor avait refusé qu’ils passent la nuit chez la concurrence. Sans le vouloir, elle avait vraiment envie de comparer les deux établissements, en plus d’être curieuse de passer une nuit dans un des meilleurs hôtels de la ville. Pendant ses rêveries, Reeves avait eu le temps de récupérer la chaise roulante, de faire le tour de la voiture et d’ouvrir la portière. Son regard signifiait clairement qu’il allait l’aider à sortir de là mais c’était loin d’être ce qu’il avait envie de faire. Avec des mouvements rapides, Kay se retrouva de nouveau assis dans le fauteuil. Elle en poussa un soupir.
Les valets partis avec leurs valises, Reeves lui demanda où elle préférait manger, dans la chambre ou dans le restaurant de l’hôtel. Bonne question! Elle aurait adoré essayer le restaurant pour changer l’atmosphère de maladie qui semblait encore flotter. Mais, d’un autre côté, elle n’avait aucune envie de se présenter dans la salle en fauteuil roulant, attirant les regards de tous. Elle ne voulait pas non plus voir de visages connus qui se seraient empressé de se présenter à son fiancé pour avoir une meilleure chance d’alliance entre compagnie. Malgré ses envies, il serait peut-être plus sage de dîner dans leur chambre. De plus, le silence gênant qu’il y aurait à la table serait comblé par la télévision.

- Et bien…

Kaytlìn n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Reeves décida de manger dans la chambre. Avait-il vraiment l’intention de lui demander son opinion? Poussé par Reeves, le fauteuil se dirigea vers l’ascenseur.



La porte s’ouvrit sur le salon luxueux de la suite. Évidemment, Reeves n’avait pas pris une simple chambre. Toute une suite convenait plus à son genre. En un seul regard, on devinait tout de suite qu’elle était remplit d’objet hors de prix et de la meilleure qualité possible. Sans vouloir offensé son père, la chambre était un peu mieux aménagé qu’une dans leur propre hôtel. Mais, il n’avait pas le même niveau non plus. Reeves poussa le fauteuil plus près du divan. Kay se préparait à se donner un air d’aller pour s’asseoir quand elle sentit une nouvelle fois les mains de son compagnon sur sa taille. Il la déposa exactement là où elle voulait être, avant d’éloigner la chaise roulante. Comme à son habitude, Reeves lui donna des instructions. Puis, il disparut dans la salle de bain. Kay poussa un soupir. Elle espérait que leur cohabitation se déroule mieux que les dernières fois. Étirant la main le plus possible, elle réussit à attraper le menu offert par le restaurant de l’hôtel. Tous des produits à cinq étoiles évidement. Rien qui ressemblait à un repas vite fait…. Elle ne savait pas pourquoi mais elle aimait beaucoup manger du fast food à la sortie d’un hôpital. Peut-être juste pour contredire le médecin qui sait…

Elle réussit à commander d’une voix enrhumée deux repas recommandé par la serveuse; un plat de pâtes pour elle et leur plat signature de poison pour lui, sans oublié deux morceaux de mille-feuilles chocolat et framboise. La dame lui annonça que le tout leur serait apporté dans une vingtaine de minutes. Terminant sa conversation, Kaytlìn tortilla une mèche de cheveux autour de son doigt. Et maintenant? Aucune envie de s’essayer de marcher pour tomber de tout son long sur le plancher et attendre l’aide de Reeves. Poussant un soupir, elle saisit la manette de la télé. Parcourant les chaînes, elle réussit à trouver un bon film d’action. Kay l’avait déjà vu mais elle n’avait aucun problème à écouter de nombreuses fois un film qu’elle aimait.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mar 1 Nov 2016 - 14:49 par Invité
“I can't breathe”


Sa paume était posée bien à plat sur la paroi de la douche, sa tête était baissée sous le jet bouillant… Cela devait faire 10 bonnes minutes qu’Isaac était ainsi, sans bouger. Il n’aimait pas tant prendre une douche aussi chaude : C’était mauvais pour sa peau et ses cheveux. Malheureusement, c’était la seule façon qu’il avait trouvé pour ne pas s’endormir dans la baignoire. Ses paupières martelaient ses joues à intervalle régulier alors qu’il tentait de trouver un dernier brin d’énergie en son corps. Il n’en restait plus un seul. À contrecœur, le jeune homme ferma le débit d’eau et attrapa une serviette blanche à sa portée qui était pliée et placée beaucoup trop minutieusement pour la normale. Un regard dans le miroir, il plaça ses cheveux d’un geste rapide, assuré, il inspecta ses yeux au cas où des cernes seraient visibles et tendit la main vers… rien. Isaac se mordit la lèvre avant de diriger son regard vers la petite table de la salle de bain. Un peigne, un miroir à main, un vase de roses, mais aucuns vêtements. Il avait complètement oublié. Mais comment diable pouvait-il se rappeler qu’il devait apporter ses vêtements dans la salle de bain quand il ne cohabitait jamais avec personne? Et puis, il était trop vanné pour réfléchir correctement ce soir, il n’était pas du tout en état de s’adapter si vite à un nouveau séjour à deux avec Kaythlin. Un soupir. Abandonnant l’idée de chercher une solution, Isaac enroula sa serviette autour de ses hanches d’une geste las. Et comme si cela ne le dérangeait pas le moins du monde, il passa la porte. D’une feinte parfaite, il se rendit dans la chambre ni trop lentement, ni trop rapidement et, le tout, sans jeter un regard à la jeune fille qui, il l’espérait, devait être bien trop absorbée par la télévision pour remarquer qu’il passait près du divan.

Pourquoi les peignoirs étaient-ils toujours placés dans la chambre? Il devrait toujours y avoir un double dans la salle d’eau. Mais bon, maintenant qu’il était dans la chambre et qu’il avait ses valises à portée de main, c’était trop tard pour utiliser cette option. Mais s’habiller n’était pas mieux : l’homme ne portait jamais de pyjama. Dans sa valise, il n’avait pas beaucoup de vêtements qui lui permettraient d’être à l’aise. Entre ses boxers et ses pantalons cachemire, il y avait quelques jeans et un jogging. Ces Phillips Pleins dont il se servait habituellement pour son entrainement, mais qui avait été tristement relégué au fond de ses affaires le temps des vacances. Isaac n’avait jamais été aussi heureux de les voir. Il les enfila, prit la camisole blanche qu’il utilisait habituellement de pair avec ce morceau et se regarda une minute dans le grand miroir de la chambre. Ça ferait l’affaire. Et demain, il irait en acheter d’autres. Hors de question de porter des pyjamas. Flanelette ou satin, peu importait, il détestait cela.

Sans plus attendre, Reeves sortit de la chambre pour rejoindre Kaythlin sur le divan. Leur repas arriverait certainement bientôt si la jeune fille avait commandé tel que prévu. Il n’eut pas besoin de poser la question : le menu avait été rapproché, ce qui lui indiquait qu’elle l’avait consulté. Si elle n’avait pas encore passé le coup de fil, il aurait tôt fait de le savoir. Elle lui poserait surement une question ou composerait devant lui… mais rien de tout ça ne se passa. Isaac jeta un œil à l’écran plat surdimensionné. Un film qu’il ne connaissait pas y était diffusé. Il aurait été surprenant qu’il le connaisse étant donné qu’il n’écoutait jamais la télévision. Pourtant, il était tellement épuisé qu’il se laissa tenter. Il écouta une minute, puis deux. Il ne se rendit jamais compte que la fatigue était en train de prendre le dessus. Son esprit était beaucoup trop engourdit pour cela. Bien vite, ses yeux furent complètement fermés, son esprit totalement éteint et sa respiration se fit lente et sereine. Doucement, du dossier où il était appuyé, il glissa à sa droite. Sa tête gagna les genoux de Kaythlin sans qu’il ne s’en rend même compte. Inconsciemment, il chercha une position confortable et se retrouva sur le dos, les pieds balancés par-dessus le bras du divan. Son avant-bras dans le visage, l’autre nonchalamment placé au-dessus de sa tête, il semblait bien loin dans les limbes.


MADE BY ROLLER COASTER
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Lun 7 Nov 2016 - 5:08 par Invité


Avec Issac C. Reeves


I can't breathe
Sur l’écran de la télé, sa scène favorite du film se déroulait. C’est pourquoi ses yeux ne se détachèrent pas de l’action quand un bruit de porte se fit entendre. Un mouvement détourna plutôt son attention. Elle tourna à peine les yeux, juste assez pour voir un Reeves qui s’éloignait vers la chambre vêtu simplement d’une serviette. Euh… Est-ce qu’elle avait bien vu? Non, elle n’avait rien vu, il ne s’était rien passé…. Un vague souvenir d’une situation semblable lui traversa l’esprit. Une nuit d’ouragan où Reeves n’avait eu d’autre choix qu’enfiler une vielle paire de jogging appartenant à Sean. Il y avait tout de même une grande différence entre des joggings usés et une serviette. S’appuyant les mains sur les joues, les coudes sur les genoux, Kaytlìn pris une grande respiration. Pas besoin d’être un génie pour deviner ce que cette sensation de chaleur sur ses joues signifiait.

La porte de chambre se referma. Elle avait quelques minutes pour oublier cette vision. Abandonnant sa position, elle se laissa tomber sur le sofa. Les yeux fermés, elle prit le temps de prendre de grandes respirations. Les battements de son cœur retombèrent à la normal. Elle espérait que cet affreux rouge disparaissait de ses joues aussi. Par question que Reeves la voit dans cet état. Des plans pour qu’il se fasse une fausse idée ou qu’il trouve une nouvelle façon de rire d’elle. Parce qu’il n’y avait aucune idée à se faire. N’importe qui pouvait être embarrassé dans cette situation… Non?

Le son d’une porte qui s’ouvrit fit redresser Kaytlìn. Assise plus droite, elle adopta une position qui laissait croire qu’elle était toute concentrée sur le film. De tout façon, elle pouvait lui raconté l’histoire sans même le regarder. Reeves s’assit à côté d’elle sur le divan et se mit à regarder le film sans un mot. Peut-être que ça l’intéressait, même s’il ne donnait pas l’impression d’être un grand amateur de cinéma. Et le silence lui convenait très bien. Un silence égalait aucun chicane ni de nouvelles situations embarrassantes. Kay reporta le peu d’attention qu’elle réussit à trouver sur le film. Seulement quelques minutes plus tard, elle remarqua un mouvement à ses côtés. À peine eu-t-elle le temps de réaliser que Reeves se retrouvait couché sur ses genoux!
Euh… Quoi?!?! Kay leva les bras en l’air comme si un fusil était braqué sur elle. Reeves eut tout le loisir de se mettre confortable. C’est seulement après de nombreuses secondes de panique qu’elle réalisa qu’il dormait. Respiration lente et régulière. Les yeux fermés. L’instant de totale frayeur commençait à s’éloigner. C’est vrai qu’elle avait pu dormir un peu à l’hôpital. Lui, il avait dû l’aider, la transporter, régler les papiers, leur trouver un hôtel pour la nuit, aller leur chercher des vêtements à la maison… Kaytlìn ne connaissait ni les pensées ni les sentiments de Reeves mais elle s’imaginait bien paniquer à la vue d’une personne qu’elle connaissait en boule au milieu du chemin, que cette personne soit un ami ou non. Lentement, ses bras finirent par retomber doucement à ses côtés, évitant soigneusement de toucher le dormeur.

Il avait l’air de tellement bien dormir qu’elle n’osa pas le déranger. Tant pis, elle pouvait bien supporter sa présence pendant un moment, juste le temps qu’il ne tombe pas de fatigue avant d’arriver au lit. Ne sachant pas quoi faire de ses mains, elle les croisa sur sa poitrine, les joues légèrement rougis. Quelques minutes avaient à peine passés que des coups se firent entendre à la porte d’entrée. Kay sursauta. Le repas, on venait livrer le repas. Analysant la situation en quatrième vitesse, elle se redit bien compte qu’elle ne pouvait bouger sans réveillé Reeves. Elle n’avait pas vraiment le choix. Kaytlìn prit une grande respiration pour l’aider à garder son calme et …

- Reeves! Le dîner est arrivé.

Elle lui secoua doucement l’épaule jusqu’à avoir une réaction. Dès que Reeves s’écarta, la jeune fille se leva le plus normalement possible et marcha jusqu’au mur le plus proche de l’entrée. S’aidant du mur, elle parcourut le reste de la distance, les jambes molles et les joues rougis. Kay ouvrit la porte au livreur qui s’excusa du délai un peu plus long que prévu. Le livreur déposa la commande sur le buffet et les quitta en les informant que le montant allait être ajouté sur la facture de la chambre. Kay referma la porte, trottina du mieux qu’elle put jusqu’au divan pour s’y rasseoir. Un silence embarrassant s’installa. Voulant absolument le briser, elle devait trouver quelque chose à dire, n’importe quoi.

- Je t’ai choisi du poisson. J’espère que ça te va…


Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Lun 14 Nov 2016 - 1:10 par Invité
“I can't breathe”


Les limbes. Tout était noir, tout était calme. Tout était parfait. Reeves était si épuisé qu’il n’aurait pu se sentir mieux qu’à ce moment précis où tout s’éteint éteint.. Même s’il ne s’en était pas réellement rendu compte. Malheureusement, ce bonheur fut de courte durée. Une main pressa son épaule. Une main? Depuis quand quelqu’un pouvait s’introduire dans son appartement alors qu’il dormait? Trop engourdis pour pousser plus loin ses réflexions, il fût néanmoins forcé à se réveiller par une voix. « …ves? Le diner est arrivé. » Le brouillard se dissipa alors qu’il entrouvrait les paupières. Une silhouette se trouvait en face de lui.. Kaythlin? Comme pouvait-elle être de côté ainsi. Et pourquoi était-elle si proche? Enfin, il s’éveilla complètement et compris la situation : La jeune métisse n’était pas en face de lui, mais au-dessus de lui. Il était littéralement couché sur ses jambes. Isaac se redressa vivement et s’assit, fuyant ainsi la position délicate dans laquelle il se trouvait.

Alors que sa fiancée se levait et partait vers l’entrée, il ne bougea pas. Il ne pensa pas du tout aux difficultés à marcher de la jeune fille, trop perturbé par la situation. L’homme porta une main à son visage, dissimulant ses lèvres et ses joues anormalement chaudes sous sa large paume. Immobile, incertains, il tenta de comprendre ce qui venait de se passer.. sans succès. Son esprit encore embrouillé n’arrivait pas à analyser la situation. Il devait respirer et se calmer. En fait, juste respirer serait un bon début. « Je t’ai choisi du poisson. J’espère que ça te va… » Kaythlin était de retour sur le divan et leur repas se trouvait maintenant dans la chambre, il ne pouvait donc pas s’éclipser le temps de se calmer. Isaac dû se résoudre à cesser d’être dos à sa colocataire improvisée, ce pour quoi il retira ses jambes du divan pour les déposer à terre. Sa paume conservait sa place sur son visage alors qu’il regardait droit devant lui. Il n’osait simplement pas se tourner vers Kaythlin alors que ses propres joues devaient toujours être pourpres. Du coin de l’œil, il pouvait toutefois l’apercevoir, elle remarquerait donc surement de toute manière. Il se permit de la regarder (ou de la fixer, cela dépendait des points de vu) cherchant une réponse qui serait peut-être écrite sur le front de la métisse. Ou pas.

À contrecœur, il libéra sa mâchoire de sa main. Il n’était pas certain si Kaythlin était dans un état semblable au siens, mais elle avait raison sur une chose : Il devait passer à autre chose… Aussi, il se leva afin d’aller chercher les assiettes. Il aurait bien voulu répondre que, oui, le poisson lui convenait. À ce stade, mélangé comme il était, un sandwich aurait convenu. Malheureusement, les mots étaient bien coincés dans sa gorge, quelque part entre ses mille soupirs et son self-control. Il prit les assiettes sur le buffet, les posa sur la petite table du salon et entreprit de disposer les couverts, le tout dans le plus grand silence. Que pouvait-il bien dire? Reprenant sa place, il tenta de s’attaquer à son saumon, mais sa gorge était toujours bloquée. A petite bouchée, il entreprit de manger les légumes qui accompagnaient le plat tout en nettoyant son esprit. Le silence devenait de plus en plus lourd et il devait prendre un peu sur lui afin de régler la situation.

-Un bon choix, merci.


Sérieusement? C’est tout ce qu’il arrivait à dire? Des futilités.. Ca ne lui ressemblait même pas! Préférant ne pas empirer la situation, il se retient d’en ajouter jusqu’à ce qu’il termine son assiette. Cela lui laissa au moins le temps de replacer son esprit. D’ordinaire, Isaac aurait simplement réservé une seconde chambre afin d’y dormir et tout aurait été réglé. Le problèeme, c’est que Kaythlin pouvait faire une seconde crise d’asthme durant la nuit et il n’en saurait rien. Le dilemme était grand et le jeune Reeve était bien trop épuisé pour trouver une solution plausible. Malgré tout, il se risqua a reprendre la discussion avec Kay : Elle aurait peut-être une solution autre que de dormir sur le divan. Les divans n’étaient pas faits pour y dormir, seulement pour être luxueux.

-Désolé de m’être endormi. J’imagine que je ne suis pas celui qui a eu la plus grosse journée.

Il s’éclaicit la gorge avant de poursuivre, n’étant pas très certain de ce qu’il s’apprêtait à dire.

C’est un lit king.. dans la chambre. Si tu es à l’aise, on pourrait le partager. Ca me permettrait de m’assurer que tu ne fasses pas de crise cette nuit.


Il était VRAIMENT en train de dire ça? Autant qu’il aurait préféré s’enfuir dans une autre chambre, autant qu’il ne pouvait la laisser a son sort après une crise qui l’avait menée à l’hôpital. En faisant semblant d’être plus qu’intéressé par son mille-feuille, lui qui n’aimait pas le sucré, il attendit une réponse en prenant bien soin d’éviter le regard de sa compagne.

MADE BY ROLLER COASTER
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Aller à la page : 1, 2  Suivant
» LoveHate Thing - Feat Isaac C. Reeves
» Every breath you take feat. Thomas
» [Epping Forect] Let's take our breath away Feat Summer
» take my breath away. (remy)
» Camomy + The breath I've taken and the one I must to go on

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-