(✰) message posté Mar 12 Juil 2016 - 21:14 par Invité
♦ Ready for the competition ♦
Une soirée de promotion pour le lancement d’une nouvelle chaîne de vêtement. Un évènement qui avait fait parler. Ce n’était pas le petit évènement, il s’agissait d’une marque de vêtement de luxe qui venait d’ouvrir son premier magasin à Londres. Et bien sûr pour cela, ils avaient eu besoin de pub. Une pub que l’agence de Meredith avait mis en place. La jeune femme était à la fois heureuse de voir ce projet enfin naître sous toutes ses heures de travail et en même temps, littéralement apeurée et stressée. C’est à côté de son ancien patron qu’elle aurait dû y aller, pas toute seule. Il avait autant contribué qu’elle a se travaille, avant qu’il ne mette les voiles et la laissa seule avec sa pile de dossier. La demoiselle avait travaillé comme une acharné pour boucler ce dossier à temps sans délaisser les autres. Malgré ça, elle ne lui en tenait pas rigueur. Elle ne ressentait pas de la colère à son égard, seulement de la déception. Depuis quelques jours, la direction générale lui avait envoyé un employé pour lui expliquer tout ce qui était d’ordre administratif et la mettre en période de test pour le poste de directrice d’agence. Elle passait d’assistance à directrice et … et oui, il y avait de quoi être effrayée. Est-ce qu’elle serait assez à la hauteur ? Elle ne savait pas … Elle avait suivi Ian partout dans toutes ses missions, les soirées, les diners au restaurant avec les clients, les rendez-vous, … elle savait comment cela marcher. Elle savait qu’elle devrait savoir bien parler afin de les convaincre, de les persuader, de leur montrer que leurs idées étaient meilleurs que les autres… D’autant plus que cela serait d’avantage plus difficile avec ce changement de direction. Les clients devraient apprendre à lui faire confiance. Ian faisait du très bon travail et elle devrait apprendre à en faire autant que lui, voire mieux. La barre était haute et la jeune femme ne se laisserait pas se démonter aussi vite. Elle devait y arriver. Elle y arriverait.
Meredith prit une longue inspiration et donna ses dernières instructions à son chauffeur. Elle sortit de la voiture, élégante dans sa longue robe de soirée de couleur rouge pourpre. Son décolleté était saisissant mais loin d’être provoquant, du moins elle l’espérait… Pas sûr. Dans son dos deux bandes de tissus se croisaient, maintenant parfaitement le haut de sa robe, sans que le tissu ne glisse de son épaule. Sa robe formait alors un nœud sur sa hanche et étaient fendue en dessous tout le long de sa jambe. Bon d’accord, elle n’était pas dès plus à l’aise dans cette robe. Une robe totalement hors de prix par rapport à son salaire d’assistante. Non à vrai dire, elle ne l’avait pas acheté et même si elle l’a trouvé très joli, elle serait passée devant en pensant que cette robe était faite pour une autre fille mais pas pour elle. Non, si elle la portait ce soir, c’était tout simplement pour faire plaisir à sa cliente qui avait perdu une mannequin en cours de route. Excuse qu’elle n’avait pas vraiment eu le temps de vérifier. Au lieu d’avoir un défilé habituel de vêtement, les mannequins se baladeraient parmi les invités pour que ceux-ci puissent admirer de près la qualité et la beauté des vêtements. Ouais quelle idée avait-elle eu là ? La voilà prise à ce petit jeu. Enfin non, une chose était sûre, elle n’allait pas jouer les mannequins. Elle allait juste passer la soirée avec cette robe qui pour elle manquait un peu de tissus à son gout. Son seul avantage était qu’elle recouvrait la longue cicatrice qu’elle avait à son épaule et qu’elle prenait toujours soin de cacher. Pour finir sa mise en beauté, la jeune femme avait opté pour quelque chose de léger. Son maquillage était peu voyant et ses longs cheveux bruns bouclés reposaient simplement sur ses épaules.
La demoiselle rentra dans le bâtiment avec sa petite sacoche à la main qui gardait précieusement son portable. Son bien le plus important qu’elle ne pouvait abandonner pour aucune raison. Quelques invités étaient déjà arrivés mais très peu. Elle avait désiré arriver en avance pour vérifier quelques petits détails avant que la soirée ne commence. Elle ne pouvait pas se permettre un loupé. Pas se soir. Pas avec les journalistes, les potentiels futur clients ou encore ses concurrents qui seront tout aussi présent… Meredith était pointilleuse. Il circulerait dès demain dans la ville les affiches et les diverses postes publicitaires qu’ils avaient confectionné et que les invités pourront admirer en avant-première lors de la soirée. Trop de la chance ! Aujourd’hui était le soir à ne pas louper pour que cette nouvelle marque se fasse connaître ainsi qu’une petite place parmi les industries de la mode londonienne. Meredith traversa le bâtiment, vérifiant que toutes les affiches étaient en place afin que tout le monde ressorte de la soirée en se souvenant du nom de la marque. Ils devaient se souvenir des vêtements et ressentir l’envie de les porter. Et par la même occasion retenir que s’était son agence qui avait fait une partie du boulot. Après si les toasts laissaient à désirer, elle ne pouvait pas y faire grand-chose. Mais avec une cliente comme elle avait eu, elle imaginait mal cette situation. Meredith vérifia que tous les mannequins étaient là et elle put enfin souffler un peu. Il ne resterait plus qu’à attendre et voir si cette soirée allait faire son petit effet.
Les invités étaient déjà arrivés. Elle sourit à ceux qu’elle connaissait et à ceux qu’elle ne connaissait pas aussi bien sûr mais différemment. Pour les gens qu’elle avait déjà rencontrer son sourire se faisait plus grand, créant ses deux petites fossettes dans le creux de ses joues. Pour les autres, il était légèrement plus timide. Elle discuta et rigola avec certain. Elle rougit à chaque fois qu’on la complimenta sur sa robe, bien qu’elle ne s’y sentait toujours pas très à l’aise et son sourire s’évaporait légèrement à chaque fois qu’elle entendait le nom de son ancien patron. On la félicita pour son travail tandis que d’autre ne pouvait s’empêcher de préciser qu’elle aurait dû faire comme-ci ou comme ça. Il en fallait pour tous les gouts et la demoiselle ne s’en vexa pas le moins du monde. Elle s’en sortait plutôt bien. Le stress se faisait moins présent au fil de la soirée. Mais entre tous ses invités, la demoiselle était bien curieuse de découvrir une personne en particulier. Une personne qu’elle attendait et que sa direction lui avait vaguement parlée. Une nouvelle agence de pub avait ouvert ses portes ici-même à Londres. Une nouvelle concurrence. Et le patron de cette agence avait été invité à cet évènement. Seulement, elle n’avait aucune idée de la tête qu’il pouvait bien avoir. Elle avait complétement oublié de le googleliser. Quant à son nom … Ah elle l’avait complétement oublié celui-là aussi. Elle était vraiment nulle pour les retenir. Elle s’était même fait un trombinoscope de ses clients histoires de ne pas se tromper ou de les chercher éternellement lors des rendez-vous extérieurs. Ça peut faire bof … La demoiselle sortit alors son portable et pianota dessus pour retrouver le mail que sa direction lui avait envoyé avec le nom de la nouvelle société et du gérant. Hop ! Un petit copier-coller et elle posta sa demande à google. Plusieurs images défilèrent devant ses yeux. Il ne lui disait rien du tout, elle n’avait pas dû encore le croiser.
Meredith allait pour éteindre son portable et le rangeait quand on la bouscula derrière elle, et qu’elle lâcha par mégarde le petit appareil qui glissa sur le sol. Han ! Son bien le plus précieux !! Elle se jeta, littéralement dessus pour le ramasser avant qu’il ne se fasse écraser par des pieds malveillants. Comme ceux sur lesquels il s’était arrêté. La jeune femme se releva et se figea un instant en dévisageant l’homme en face d’elle. Crotte ! C’était le mec de la photo et pour peu, il avait dû voir sa tête afficher sur l’écran de son portable. Moment extrêmement gênant. Pourquoi sa maladresse et sa curiosité se liguaient sans arrêt contre elle ? Meredith se ressaisit avant de paraître vraiment plus stupide qu’elle ne l’était et afficha son sourire professionnel en tendant une main devant elle.
- Meredith Alvarez, se présenta-t-elle. Directrice d’agence de pub.
Oulla ça lui faisait tout bizarre de citer son nouveau poste. Et à ça, elle aurait certainement pu rajouter : Miss catastrophe et boulette en tout genre. L’agence va couler comme un poisson mort dans l’eau, c’est sûr. Mais non, heureusement qu’elle était une parfaite optimiste de la vie. Sauf que … attend. Est-ce qu’elle devait autant sourire à son concurrent et non pas lui lancer un regard noir avec pour seule message : Pas touche à mes clients ? Qu’est-ce qu’aurait fait son ancien patron ? Aucune idée …
HS : Si as tout hasard ma description de la robe est nulle, en voici une petite image pour l'illustrer :ici
Assis sur le siège conducteur de la voiture luxueuse qui le menait à un évènement mondain, Isaac repassait les évènements des derniers mois dans son esprit. Tout avait été décidé sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Après le succès immense que le défilé d’hiver avait remporté, les pièces s’étaient mises à bouger beaucoup trop rapidement sur l’échiquier pour que cela semble le moindrement naturel. Isaac s’était rapidement aperçu que quelque chose se tramait, mais il n’aurait jamais pensé à un tel scénario. La nouvelle avait été comme une bombe pour le jeune homme. En effet, comment imaginer que le meilleur élément de la Reeves Corporation pouvait être envoyé à l’étranger? Comment imaginer qu’Isaac ne reprendrait pas les rennes de la compagnie aux Bahamas? Même si cela aurait dû lui être évident… Fils ainé et favoris d’Adams, le jeune homme n’en était pas moins un rejeton illégitime. C’était vraisemblablement la raison pour laquelle il se trouvait actuellement à Londres alors que son jeune demi-frère, qui venait de fêter son vingt-et-unième anniversaire, débutait difficilement sa formation à la tête de la Corps. Formation qu’Isaac avait suivi bien plus jeune et avait réussis avec brio.
Adams avait préféré dire à ses associés d’affaire qu’Isaac avait décidé de se lancer lui-même dans cette aventure pour élargir leur marché. Comme ils avaient déjà des partenaires en Europe avec une certaine concentration en Angleterre, tout semblait très plausible et chacun avaient applaudis cette initiative. Pour l’une des rares fois de sa vie, le jeune Reeves avait ravalé ses commentaires acerbes et avait accepté cette « sortie de scène » planifiée. Sa réputation était sauve, mais son orgueil avait été salement abîmé. Tout cela car il n’avait pas la bonne mère.
Ravalant un soupir, Isaac se redressa sur son siège. Il ne pouvait pas rester affalé ainsi; Il allait faire sa toute première présence dans les soirées de Londres. Une compagnie de mode présentant des vêtements de luxe venait d’ouvrir son tout premier magasin dans cette ville et le beau brun y avait été convié. Il devrait faire bonne figure et faire connaissance avec de futurs associés d’affaire, des clients potentiels, voire des compétiteurs. Les premières impressions étaient importantes, Reeves le savait bien plus que n’importe qui. Pour la peine, il avait minutieusement choisis ses vêtements. C’est dans un costume Versace fait d’un mélange de laine et de soie qu’il avait fondé ses espoirs. Celui-ci, bistre foncé, arborait une fine rayure à peine plus pale. Comme il le faisait souvent, il s’était épargné le port d’une cravate au profit de l’encolure épurée de sa chemise prada. Cela laissait toute la place aux bretelles de faire leur effet décontracté, ce qui plaisait beaucoup à Isaac. Avec son caractère franc et dur, un habit austère était la dernière chose dont il avait besoin. C’est donc le dos droit et le regard fier qu’il sortit de la voiture, laissant au passage les clés à un valet. Il savait bien que la plupart des gens de la haute avaient un chauffeur, mais il n’avait jamais aimé le principe ; sa voiture, ses heures, son autonomie. Déprendre d’un chauffeur et être relégué à la banquette arrière ne faisaient qu’altérer sa patience. Et de toute manière, il buvait si peu…
Ainsi, sans jeter un seul regard au bâtiment dans lequel il entrait, le Bahaméen se jeta dans la foule. Il avait préalablement fait une liste de noms, de visages et de titres dont il devait se souvenir. Heureusement, ce genre de choses était facile pour lui ; si quelqu’un avait un quelconque intérêt dans ses plans, il s’encrait automatiquement dans sa mémoire. Il eut tôt fait de reconnaitre quelques personnes avec lesquelles il engagea la conversation. Politesse, politesse, politesse. Isaac savait bien qu’il ne pouvait discuter contrat dès le premier contact. C’était en dehors des convenances. Au contraire, il utilisait l’astuce de celui qui n’avait pas à s’inquiéter ; être présent dans les soirées, jouer à l’homme débordé et se faire appeler au bout de quelques semaines par le client lui-même. Il pouvait se le permettre, car il n’était pas encore assoiffé de travail. Théoriquement, il était encore en « vacance » puisque ses futurs bureaux étaient en plein aménagement et commençaient à peine à ressembler à quelque chose.
Bientôt, Isaac remercia ses interlocuteurs du temps accordé et s’excusa. Il voulait bien évidemment faire plus d’une rencontre au cours de sa soirée. Il ne prit aucunement la peine de laisser sa carte, certains qu’ils le trouveraient d’eux-mêmes. Quelques pas et Isaac se retrouvait à regarder la robe d’un mannequin. Les demoiselles étaient sur le plancher avec les invités au lieu de défiler sur scène et cela ravissait le photographe. Il pouvait ainsi observer la finition et s’imaginer les milles possibilités du vêtement... ou du mannequin. Distrait par ses observations, il ne vit qu’une vague de tissus pourpre gagner le sol. Il baissa rapidement les yeux ; de haut, la scène était pour le moins bizarre. À ses pieds se trouvaient des boucles brunes, un décolleté plongeant et un portable affichant clairement sa photo. Reeves ne bougea pas, incertain. La jeune femme se releva donc alors qu’il la fixait de son regard profond. Était-ce un malaise qu’il vit passer dans ses pupilles alors qu’elle le dévisageait? Probablement. Pourtant, l’inconnue se reprit très vite en lui tendant la main. Directrice d’une agence de pub? Vu la robe qu’elle avait sur le dos, elle ressemblait surtout à un mannequin égarée à ses yeux. D’ailleurs, le vêtement lui rappelait un peu la collection présentée. Mais Isaac retint ses commentaires et serra fermement la paume qui lui avait été tendu.
-Isaac C. Reeves, Reeves Corporation. Mais cela, vous le savez déjà.
Et une première rivale. Pouvait-il qualifier Meredith de rivale, déjà? Après tout, elle semblait fragile sur son poste. Elle n’avait pas le regard tantôt foudroyant, tantôt arrogant des compétiteurs habituels. Est-ce que sa compagnie était si bien installée qu’elle n’avait déjà plus à s’en faire lorsqu’elle rencontrait la compétition ou nageait-elle simplement dans le positivisme? Difficile à déterminer. Il continua donc du même ton de voix presque neutre, si ce n’était que cette touche d’ironie dissimulée propre aux habitudes du jeune héritier.
-J’espère que mes photos ne donnent pas une fausse image de moi… Me cherchiez-vous, mademoiselle Avarez?
Comment ne pas tourner le couteau dans la plaie alors que la jeune dame s’était elle-même ouvertement exposée? Et puis, cela n’était pas mauvais pour tourner cette nouvelle rencontre à son avantage ; il allait surement la croiser souvent puisqu’ils oeuvraient dans le même domaine. Cette Meredith. Son sourire lui donnait à la fois un air bien sympatique qu’Isaac n’était pas certain d’apprécier ou de détester. Ou peut-être était-ce sa propre humeur morose qui l’empêchait d’accepter la joie naturelle des autres?
L'habit d'Isaac:
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(✰) message posté Jeu 21 Juil 2016 - 20:28 par Invité
Il avait vu … Les joues de la demoiselle s’empourprèrent légèrement. C’était vraiment nul et pitoyable comme première présentation. Mais c’était fait. Tant pis … Niveau discrétion, lamentable. Elle éteignit son portable et le rangea dans sa petite pochette afin d’éviter tout prochain malentendu. Objet de malheur. Son meilleur ami venait littéralement de la trahir et sous les yeux d’un concurrent. Si elle avait pu le renier, elle l’aurait fait mais elle avait bien trop besoin de lui encore. Si seulement sa boite ne l’avait pas rabâché avec ce nouveau concurrent qui arrivait en ville, elle n’y aurait pas pensé et cet incident ne serait jamais arrivé. Il se serait certainement rencontrer de façon plus naturelle et un peu moins extravagante. Meredith hocha la tête aux paroles du jeune homme. Et oui, elle savait qui il était… Et qu’il puisse en rajouter une couche la mit légèrement mal à l’aise. Comment allait-elle pouvoir s’expliquer et se rattraper après ça? Ce n’est pas qu’elle le cherchait, elle avait tout simplement oublié sa tête. Est-ce que ses photos lui donnaient alors une mauvaise image de lui ? Meredith le détailla du regard. Hé bien sur le plan physique, il était similaire aux photos. Il était charmant, très soignée et un gout vestimentaire qui lui plaisait et pour autant, il ne lui inspirait pas une grande confiance. Peut-être un sourire un peu trop charmeur et des aires de Don Juan trop parfait ? Oui enfin qui était-elle pour juger sur un simple physique ? Elle-même ne préférait pas entendre ce que l’on pouvait bien penser d’elle en la regardant, certainement une neuneu décérébrée et mal à droite. Et dans cet univers à la compétition rude, le charme était une qualité à acquérir, un moyen de gagner la confiance de certains clients. Et quelque chose lui disait qu’avec ce nouveau concurrent, la compétition allait être intéressante.
- Je suppose que je pourrais seulement en juger avec le temps.
Car il ne faisait aucun doute qu’il serait amené à se revoir. A part s’il coulait avant même d’avoir levé les voiles et dans ce cas, se serait vraiment pas de bol. Mais pour mettre sur pied une telle agence, elle doutait assez fortement que ce soit le cas. Meredith étira un léger sourire en coin, le rouge lui montant malicieusement aux joues, avant d’ajouter :
- Je ne vous cherchais pas à proprement parler. On m’a parlé de vous et mon petit pique de curiosité ma rappeler que je n’avais aucune idée de ce à quoi vous ressembliez. Excusez-moi de ce manque de discrétion. Ce n’était pas volontaire…
Elle étira une petite grimace. Une grimace dès plus élégante à la Meredith. Cacher ses émotions ce n’étaient certainement pas son point fort. Bien au contraire, son visage dévoilait une panoplie d’expression dont elle en avait le secret. Un vrai livre ouvert. La demoiselle était d’un naturel toujours joyeuse et souriante. Elle positivait même quand tout allait mal et qu’elle stressait à un point qu’elle parlait pour deux et limite toute seule. Elle savait que ce soit, elle devait peser chacun de ses mots et ne pas s’exprimer à la légère, sinon il y allait avoir des louper. Et des louper encore plus spectaculaire qu’une photo sur un portable. Pour commencer, elle évitait tout contact avec l’alcool et déclina poliment le plateau que lui présenta un serveur où était entreposée une dizaine de flute. Un verre et elle pouvait dire bonjour à son jargon de campagnarde. Et dans sa liste des choses à ne pas faire quand elle était en soirée professionnelle, c’était le premier critère à respecter. Le suivant serait certainement de tourner sa langue dans sa bouche avant de parler. Et le troisième consistait à croiser les bras ou à les garder le long de son corps, histoire qu’elle évite de toucher à des objets fragiles et ne commette une catastrophe. Jusqu’à maintenant, elle s’en sortait toujours bien. Même très bien à son plus grand étonnement.
Mais sur ce nouveau concurrent dont on lui avait légèrement parlé, Meredith était bien curieuse d’en savoir d’avantage. Oui la curiosité, toujours se vil défaut qui la rattraper. Tant qu’elle restait professionnelle et pas insistante, elle pouvait s’autoriser de l’utiliser à bon escient.
- Londres vous plait-il ? Vous y êtes bien installé ? Et d’un point de vu professionnel, que pensez-vous de la soirée ?
Bon d'accord trop de précipitation, trop de question. On s'arrêtera là. Elle n’allait pas non plus l’attaquer et l’assaillir de toutes ses interrogations. Mais il est vrai que son avis l’intéresser, il n’était peut-être pas au courant que s’était en partie le fruit de son travail et entendre les critiques d’un connaisseur en la matière était toujours bon apprendre. Qu’elles soient positives ou négatives. Bien qu’elle préférait les négatives. Elle voulait toujours faire bien, faire mieux, faire différemment. Est-ce que s’était un comportement à adopter face à un concurrent ? Meredith s’était dit qu’elle resterait telle qu’elle. Elle n’allait pas se montrer froide et menaçant à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Puis, elle aviserait par la suite. Elle savait que dans l’assistance, d’autre étaient prêt à bondir sur chacun de ses faux pas comme si elle venait de provoquer la fin du monde, tandis que d’autre devait converser avec ses clients pour leur montrer qu’elle aurait dû faire ci ou ça et que chez eux, ils pouvaient faire mieux. Tout n’était qu’une question de point de vue, et à ses personnes, Meredith leur réservait volontiers son regard noir et méchant. Car sous tous ses sourires pouvaient se cacher une grande détermination. Réussir.
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(✰) message posté Mer 27 Juil 2016 - 15:54 par Invité
“Ready for the competition?”
« Avec le temps » C’était bien ce qu’Isaac ne désirait pas. Il ne voulait pas s’installer à Londres… mais il n’avait pas le choix. Il était rare que les émotions viennent entraver l’esprit ferme et calculé de l’homme, aussi il fronça légèrement les sourcils à l’entente de ces mots. Heureusement, le jeune Reeves eu tôt fait d’être rappelé à l’ordre alors que son interlocutrice lui sourit malicieusement. Des excuses pour son manque de discrétion? Ce qu’il en avait à cirer de son manque de discrétion. Il n’aurait même pas noté la bévue de cette Meredith, ce détail, si elle n’avait pas indiqué être directrice dans le même domaine que lui. Et si elle n’avait pas paru si délicate et facile à déstabiliser. Un détail avait dû lui échappé car, si elle avait été le moindrement embêtée par ses propos, la jolie dame avait vite repris le dessus. Tant et si bien qu’elle se permit même quelque chose qui ressemblait à une grimace pour ponctuer ses propos.
Un court silence durant lequel Isaac n’eut pourtant pas de répit passa et Meredith revint maladroitement à la charge. Le grand brun arqua un sourcil, intrigué par les méthodes d’approches de sa nouvelle compétitrice. Trois questions d’un coup? Soit elle désirait passer plus que rapidement à un autre sujet, soit elle était bien pressée d’accumuler les informations générales à son sujet. Un sourire en coin un brin moqueur marqua ses lèvres ; des bribes de souvenir avaient fait surface et Isaac pu constater quelques ressemblances entre cette Meredith et Astrid, son ancienne assistante. Et si cette ressemblance prenait légèrement plus d’ampleur, il ne serait aucunement surpris de voir la femme s’empêtrer dans ses jupes pourpres et trébucher. Alors pourquoi ne pas répondre à ses questions.. Elle n’avait rien d’effrayant, cette compétitrice. Tout au plus, elle aurait des contrats ici et là, mais aurait-elle le cran d’élargir ses horizons vers de plus grands investissements? En lui, si Reeves en doutait, il l’espérait. Ce n’était pas plus mal de trouve à Londres des gens qui lui rappelaient son entourage des Bahamas. Était-ce de la nostalgie qu’il ressentait? Déjà? Il devrait mettre un point d’honneur à éliminer ce sentiment sous peu… Et à ne pas trop apprécier Meredith. Elle n’était pas Astrid, elle lui ressemblait. Point. Tout cela se passe bien vite dans son esprit. En fait, il n’eut que le temps de prendre une inspiration avant de répondre aux questions de son interlocutrice.
-L’aéroport et les quelques quartiers que j’ai vu n’ont rien de désagréable, mais je vous avoue ne pas être un grand touriste. Et je ne suis pas venu ici pour ça de toute façon.
Il poursuivit, répondant à sa deuxième question avec un peu de regret. Peut-être aurait-il dû se contenter d’un simple « oui ».
-Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que la Reeves Corporation a décidé de faire rénover des bureaux à La City, alors non, je ne suis pas encore « bien installé ». Il reste encore quelques semaines à la construction… techniquement, je suis en vacance en ce moment ; je suis à cet évènement pour mon bon plaisir. Bon plaisir qui est évidemment mitigé, comme pour n’importe laquelle des soirées de ce genre…
C’est ainsi qu’il arrivait à la question qui devait vraisemblablement être la plus importante pour sa compagne improvisée. Que pensait-il de la soirée? Car son point de vu serait évidemment professionnel… pourquoi devrait-il avoir une opinion personnelle? Elle aurait voulu savoir si les couleurs lui plaisaient? Voyons. Mais, contre toute attente, Isaac n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet. Ce serait donc très bref. Il retint un soupir et se permis un coup d’œil un peu plus attentif à ce qui l’entourait. Des affiches, des mannequins, des dignitaires et des verres de bordeaux. Rien d’extravagant, une valeur sure. Le bahaméen s’humidifia les lèvres, pesant le poids de ses impressions.
-C’est peut-être du très bon ou du très mauvais travail. En fait, vous devez savoir autant que moi, Miss Alvarez, que nous n’aurons aucun indice des retombées de cette soirée avant que les chiffres n’apparaissent. Quant à moi, que voulez-vous que mon opinion vaille? Je ne viens pas d’ici et ne connais pas la compagnie qui est présentée ce soir, alors que puis-je dire? Le graphisme des affiches est bien pensée et la soirée est jeune, mais me semble correcte. Est-ce que tout cela représente bien la marque? Est-ce qu’une approche plus originale aurait eu plus d’impact? Je n’ai pas suffisamment d’éléments dans mes notes pour bien en juger.
Isaac affichait un air sérieux, presque ennuyé. C’était la vérité et il détestait analyser le travail des autres dans le vide. Une seule chose le tiraillait. Meredith n’avait pas nommé le nom de son agence, était-ce son travail? Il était normal de s’interroger sur la soirée entre invités, mais elle avait l’air de prendre cette question plus à cœur que si ça n’avait été qu’une simple formalité. Aussi, l’homme ne put s’empêcher de le demander…
-C’est votre œuvre? J’imagine que oui, sinon vous ne porteriez surement pas un vêtement de cette collection sans être mannequin… j’ai raison, non? La coupe, la couleur, tout rappelle le reste des étoffes présentées. À moins que vous ne l’ayez acheté en primeur, comme quoi elle vous aurait couté deux fois son prix...
Ca y était, Isaac était passé en mode analyse. Sa dernière phrase avait été prononcée d’un air semi-absent. À quel point sa compagnie était-elle prospère? Pouvait-elle se permettre une robe aussi chère pour une simple soirée avec laquelle elle n’aurait aucun lien? Non, elle devait forcément avoir travaillé sur le projet. Le publiciste attrapa une coupe sur un plateau, lequel était trimballé par un serveur qui passait par là. Par politesse, il en offrit une à Meredith.
-Voulez-vous une coupe, Mis Alvarez?
Un haussement de sourcil, un mince arc dans ses lèvres esquissant l’ombre d’un faux-sourire? Bien sur qu’il allait prendre une coupe ; c’était les apparences. Toutefois, l’homme connaissait bien sa faible résistance à l’alcool et notait que deux coupes seraient suffisantes pour la soirée. Amplement suffisante.
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(✰) message posté Mar 23 Aoû 2016 - 18:30 par Invité
Est-ce que l’ambiance était un peu tendue ? Non … rien qu’un peu. Apparemment, elle avait posé que des mauvaises questions. Bah ça lui apprendra à vouloir en savoir trop. Monsieur Reeves n’avait l’air pas très enthousiaste de se retrouver à Londres. Elle trouva son comportement un peu décevant. C’est certain, pour une femme qui affectionnait son pays et qui appréciait grandement cette ville, tombait sur quelqu’un qui apparemment n’en avait que faire … elle ne put que ressentir une légère pointe de déception. Enfin dans le fond, c’était juste dommage pour lui… ou tant mieux s’il était autant déterminé à travailler. Il est vrai que dans les voyages professionnels qu’elle avait pu effectuer, elle n’avait rarement eu le temps de visiter. Elle passait seulement les trajets le nez collé à la fenêtre comme une gamine de six ans, refusant de dormir et de se reposer dans le seul optique de profiter du paysage, avant de tomber d’épuisement dans une chambre d’hôtel. Alors que dans la situation présente, Isaac était là pour un petit bout de temps. Mais non … Meredith secoua discrètement la tête pour elle-même, remettant ses pensées en place, tout le monde n’était pas atteint d’une curiosité maladive comme elle.
Si seulement il n’y avait que ça … La demoiselle se sentit légèrement embarrasser. Non elle ne savait pas que ses bureaux étaient en construction, encore moins où ils se trouvaient et encore moins, qu’ils étaient loin d’être fini… A vrai dire, elle en savait très peu sur ce concurrent. On lui avait juste envoyé un nom et après c’était débrouille toi. Et en toute franchise, elle ne s’était pas du tout passionnée par ce nouvel arrivant. Peut-être qu’il aurait été plus judicieux qu’elle le fasse ? Ou pas … Elle verrait bien s’il s’en suivait des conséquences à cette petite négligence. Un léger sourire se glissa sur ses lèvres lorsqu’il évoqua la raison de sa venue. Son bon plaisir. Plaisir mitigé qui plus est ! Et bien ma foi, si elle avait eu quelques semaines de vacances, son bon plaisir se serait retrouvé auprès de sa famille. Une famille qu’elle avait un peu négligé ses derniers temps avec sa tonne de travail. Pas grave, elle savait qu’elle arriverait à se faire pardonner plus tard …
Soudain, elle le vit observer autour de lui et elle se douta qu’il allait répondre à sa question. Un sourire sincère s’afficha sur ses lèvres quand il se mit à parler. Il parlait franchement et elle aimait bien ça comme ça façon de penser. Il est vrai que son travail s’évaluerait qu’aux résultats des ventes, croisant les doigts pour qu’il fasse des heureux. Comme le jeune homme à côté d’elle, elle regarda la soirée qui se déroulait dans une bonne ambiance. Elle sourit par la même occasion à plusieurs invités dont elle avait croisé les regards et qu’elle avait pu rencontrer dans le passé. La réponse d’Isaac lui convenait, elle n’en demanderait pas plus et ne l’ennuierait plus sur le sujet. Son regard seulement vers lui quand il lui demanda si elle était à l’origine de l’organisation de sa fête. Elle resta silencieuse et continua de l’écouter parler. Même si ses dernières paroles avaient de quoi laisser à désirer. Elle se serait bien passée de son analyse pour savoir si oui ou non, elle avait les moyens de s’offrir cette robe. Le plus héritant étant certainement qu’il avait raison. Enfin non elle aurait pu se l’offrir, mais dépenser tout cette argent dans une simple robe, ça ne la tentait pas beaucoup. Elle préférait certainement s’acheter une collection de sac à main et d’escarpin pour le prix d’une robe. Une robe qu’elle ne pouvait même qu’en de rares occasions. Voir même qu’une fois. Soyons honnête, elle ne reviendrait certainement pas habiller de la même robe à la prochaine soirée de promotion. Ce serait loin d’être bien vu … Il y a quelques années son argent ne serait même pas passé dans un vêtement ou une paire de pompe ou bien encore dans des bijoux. Elle se serait ruinée en appareille photo et objet de collection… Mais ça c’était avant.
Isaac lui offrit un verre et machinalement, elle le prit, ne s’attarda pas à le regarder, ni à le porter à ses lèvres et en à peine quelques secondes, il retrouva immédiatement sa place sur le plateau du serveur.
- Je vous remercie mais je ne bois pas pendant les heures de travail.
Un petit sourire s’afficha sur son visage confirmant bien que s’était son œuvre. Et il était hors de question qu’elle boive une seule goutte de ce nectar. Elle était déjà bien assez bavarde et curieuse comme ça, pas la peine d’en rajouter une couche.
- C’est vrai, c’est une robe de la collection. Une des mannequins nous a fait faux bond à la dernière minute…
Petite grimace. Oui elle se serait bien passée de ce petit bémol de dernière minute et elle se ferait une joie d’étriper le mannequin en question. Si c’était bien évidemment un coup de pas de chance, ce qu’elle doutait un peu … On lui avait proposé quelques fois de faire du mannequinat mais pour avoir été il y a neuf ans de cela derrière un objectif, elle savait parfaitement ce qu’était le mannequinat et qu’il était hors de question qu’elle se lance là-dedans. Une des raisons étant qu’elle était un peu pudique et que le simple fait d’avoir cette robe sur les épaules avec ce décolleté un peu trop prononcé à son gout et la non présence de soutient gorge la dérangeaient légèrement. Franchement, il n’y avait rien d’agréable à avoir les seins à l’air. Elle priait pour qu’aucun des deux ne lui fasse faux bond !
- Enfin … Je ne vais pas vous ennuyer d’avantage avec ses broutilles. Sachez que j’ai beaucoup aimé votre analyse. Tout se jouera dans les prochains jours.
La demoiselle eu un petit haussement d’épaule. Tout se jouera au petit bonheur la chance.
- Assez parler de travail. Si je puis me permettre où étiez-vous avant d’arriver à Londres Monsieur Reeves ?
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(✰) message posté Sam 17 Sep 2016 - 6:22 par Invité
“Ready for the competition?”
Isaac ne broncha pas lorsque sa compagne lui indiqua qu’elle ne buvait pas au boulot. Ce qu’il la comprenait! Lui-même se passerait bien de ce genre de rafraichissement si ce n’était mal vu, pour un homme, de refuser de boire durant une soirée telle que celle-ci. Pourquoi autant de pression pour une simple coupe de bordeaux? Si seulement il savait. Cela lui éviterait le trouble de surveiller sa consommation ; il n’avait aucune résistance à l’alcool et il en était bien conscient… Un mannequin qui avait fait faux bond? Bien qu’il n’en croie pas un mot, Reeves acquiesça. Pour la compagnie vedette de la soirée, ce devait être une façon ou une autre de mettre la publiciste au couleur de l’évènement. Quoi de mieux pour promouvoir un vêtement que d’en habiller les gens importants de la soirée? Un mannequin par-ci, la femme du président de chaine par-là, sans réelle distinctions. C’était louable et rentable. Isaac écoutait d’une oreille Meredith qui, d’un haussement d’épaule, reprenait ses mots. Tout se jouerait dans les prochains jours. Cette phrase tournait dans son esprit et il se surprit intérieurement à souhaiter le succès de cette campagne. Après tout, cette jeune dame semblait avoir bien travaillé… mais il n’en dirait mot. -Je retiens le compliment, même si mon analyse n’était que très sommaire.
Encore des questions. Le jeune homme ne put s’empêcher de prendre quelques secondes pour porter sa coupe à ses lèvres avant de s’engager dans cette nouvelle discussion. Il n’aimait pas parler de sa vie, et ce, même si ces petits détails n’étaient que courtoisie. Tous devaient faire à semblant de vouloir en savoir plus sur les autres afin de former des liens, des contrats. C’était puéril, mais également un mal nécessaire. Aussi, il inspira brièvement avant de se lancer dans son résumé. -J’habitais les Bahamas. C’est l’endroit où la maison-mère de la Reeves Corporation est installée. Disons que le pays est très différent de Londres, je ne suis pas certains si les objectifs de nos nouveaux bureaux pourront être les mêmes.
L’héritier humidifia ses lèvres, cherchant les bons mots pour exprimer le reste de sa pensée.
-J’espère du moins me faire au pays rapidement. Les projets hivernaux arrivent à grand pas et seront certainement un nouveau défi pour quelqu’un qui n’a jamais connu le froid.
En réfléchissant à son pays natal, Isaac combattait également pour ne pas laisser la morosité le submerger. Il n’avait pas quitté Nassau en bon terme, pas plus qu’il n’avait volé jusqu’à Londres en quête de terre promise. La plaie était trop fraiche, il préférait de loin éviter le sujet… comme les autres sujets, d’ailleurs. Parler de lui n’était pas son point fort. Et puis, poser quelques questions à son tour serait un bon retour de courtoisie à l’égard de son interlocutrice. -Et vous, Mademoiselle Alvarez? Vous avez grandis à Londres ou vous êtes venu vous y installer pour affaire?
Encore une gorgée de bordeaux. Encore une saveur qui s’étendait sur ses papilles alors qu’il n’en avait aucunement envie. Encore une soirée où il se demandait pourquoi il était là. Reeves se ressaisit bien vite, écartant ces pensées. Il avait une responsabilité envers la Reeves Corporation, la Reeves Corporation n’en avait pas envers lui. C’était ainsi.
Un petit hochement d’épaule, suivit d’un large sourire. Non son analyse était parfaite. Elle ne pouvait pas lui en demander plus, après tout ils allaient bientôt être en concurrence. Et ce n’était certainement pas l’attitude la mieux conseillée en ce genre de position. Meredith passa une main dans ses cheveux, réajustant une mèche rebelle derrière son oreille. Ses yeux s’agrandirent un peu plus, subjuguée par le discours d’Isaac. Il venait des Bahamas. Oui l’endroit même de la maison, elle devrait le savoir après tout. Petit détail qu’elle n’avait pas pris le temps d’annoter quelques parts. Jusqu’à maintenant, elle n’avait jamais eu à faire à ce qui semblait être une très grande entreprise et n’avait donc jamais pris soin de s’en informer. Les Bahamas ce n’était tout de même pas la porte d’accoter. Et avec tout le boulot qu’elle avait récupérer et accumulé dernièrement, c’était bien la dernière chose qu’elle avait eu le temps de faire. Elle aurait dû … mais elle n’avait pas pu … Elle devait semblait très peu professionnelle et complétement ignorante. Finalement, elle aurait peut-être du boire se verre et s’empêcher de poser autant de question. Trop tard pour les regrets.
Tu m’étonnes que Londres fût bien différent des Bahamas ? Manque certainement un peu de chaleur et de cocotier dans les environs. Quant à aller se baigner à la plage la plus proche, autant même ne pas y penser. Mieux vaut se consoler avec une piscine d’intérieur. N’empêche rien que le nom faisait rêver. La demoiselle s’imagina même ses prochaines vacances dans un endroit paradisiaque, à l’abri de tous réseaux. Plus de portable qui sonne. Plus d’internet. Plus de communication. Un endroit où même ne serait-ce qu’un pigeon voyageur ne saurait la déranger. Bahamas … Même le nom et cette suite de « a » faisaient rêver. Bahamas. Elle pouvait répéter autant de fois qu’elle voulait se doux nom, ses pieds rester fixer au sol de Londres. Tant pis … La téléportation ce n’est pas pour aujourd’hui. Ni pour demain … Et encore moins pour les prochains jours à venir. Tout ceci ne resterait qu’un doux désir.
Heureusement, la seconde suivante un homme derrière la bouscula légèrement en reculant, la faisant sortir de ses rêveries vacancières.
- J’avoue que mon fort moi intérieur vous aurez bien demandé ce qui vous a pris de quitter un pays aussi chaud pour en rejoindre un, un peu plus humide et frais. Mais j’ai bien peur qu’au vue de nos positions, je ne puisse me permettre de continuer de vous torturer de la sorte avec toutes mes questions.
Clairement, Isaac était soit un mordu du travail, soit un homme complétement fou qui venait de quitter un lieu de rêve. Elle aimait Londres. Elle adorait cette ville mais Bahamas quoi … On le lui proposerait, elle ne réfléchirait même pas. Bon si, tout de même un minimum. Si elle avait le droit à jet privée pour visiter sa famille quand elle le souhaitait pourquoi pas. En attendant, Londres était tout de même mieux localisé. Même avec sa pluie, son beau temps et sa fraîcheur revigorante !
- En revanche, je vous conseille pour votre survie d’adopter le look botte, K-way et parapluie et vous voilà transformer en vrai Londonien.
Un petit sourire traversa son visage. Mais non, il pourrait parfaitement survivre en gardant un look d’homme d’affaire s’en paraître ridicule. Même se pauvre mot K-Way était atroce à entendre. Et ô grand dieu, elle en avait fait les frais dans sa jeunesse. Elle préférait adopter encore la tenue d’un esquimau que porter cette chose hideuse.
- Je suis sûr que vous n’aurez pas de mal à vous faire une place dans cette grande ville Monsieur Reeves. Oh … Je ne suis pas sûr que ce soit la chose à dire à un futur concurrent mais peu importe, disons que j’en profite tant que vous n’avez pas pris place dans vos large bureau. Après je vous ferais la guerre si nécessaire.
Et attention ! Meredith pouvait faire une guerrière redoutable. Elle avait même au pied son arme la plus redoutable, ses escarpins. Jolie en apparence, douloureux lors d’un écrasement involontaire. Mais non … elle ne ferait pas ça ! Enfin à part si quelqu’un l’avait amplement mérité.
Puis se fut son tour… Que dire sur elle ? La vérité. Une vérité assez vaste sans vraiment trop de détail était amplement suffisante. Elle avait l’habitude de cette question à présente et elle avait l’habitude d’y répondre sans chercher éveiller une quelconque curiosité de son interlocuteur.
- Moi … Je n’ai pas grandi à Londres. J’y ai fait des études quelques années, puis je suis repartie et me voilà revenue depuis presqu’un an pour le travail et parce que j’aime cette ville.
Tout était vrai. Elle venait d’un village éloigné en rase campagne et prononcer le nom de ce village ne servirait à rien car il serait oublié dans la minute qui suit et ne serait connu de personne à part elle. Quant à ses études, s’était vrai, les gens imaginaient seulement qu’elle avait fait ses études de marketing ici ce qui ne fut pas le cas. C’est une école d’art qu’elle avait à Londres. Une école très bien classé dans ce domaine. Mais elle n’aimait pas s’étendre sur ce sujet. C’était de l’histoire ancienne. Une histoire qu’elle n’évoquait plus et qu’elle avait mise de côté ou plutôt jetée aux oubliettes. La vérité était qu’en enchainant ses deux scolarités, elle avait perdu un temps précieux avant de mettre dans la vie active. Elle ne le regrettait pas, c’était … comme ça … Cependant, autant dire qu’auprès de certaine personne son profile pouvait laisser perplexe. Alors juste une vaste vérité … telle était sa réponse.
Soudain de but en blanc, Meredith lâcha :
- Monsieur Reeves avez-vous réellement envie d’être là ? Enfin … je veux dire, peut-être que vous souhaitez rencontrer d’autres personnes ? Je ne suis pas sûr d’être celle qui vous aidera à améliorer vos affaires.
Depuis le temps que Meredith participait à ce genre de fête, elle avait appris à reconnaitre les gens qui était là pour le plaisir comme cette femme au loin qui riait à gorge déployé et d’autres sur leur gauche qui étudiaient avec grand intérêt les tenues de la marque, de ceux qui était là pour affaire et qui semblait que vaguement participer de loin à ce genre d’évènement.