(✰) message posté Jeu 7 Juil 2016 - 13:36 par Invité
Hayley & Dimitri I pray to make it back in one piece ?
U
ne secousse me tira de mon lourd sommeil. Je grognai. J'avais du mal à ouvrir les yeux, encore sous l'emprise de Morphée. Je roulai sur le côté et un bruit assourdissant se fit entendre, comme celui d'une bouteille en verre qui entrechoque le sol. On me secoua une nouvelle fois et on me hurla dessus. " Hé, l'ivrogne, réveille-toi ! " J'ouvris un œil et me retournai difficilement. Tous les muscles de mon corps me brûlaient à force de rester dans la même position, durant des heures. Ce banc était peu confortable mais suffisant pour passer la nuit. J'aperçu deux hommes en uniformes. Ah, c'était bien ma veine.. mais que pouvaient-ils bien me vouloir ces deux-là ? Je ne faisais rien de mal, à moins que mes ronflements étaient bien trop bruyants pour eux, au point d'être arrêté pour tapage nocturne ? J'en doutais. Je me redressai, alors que les flics m'analysaient de près. Je fronçai les sourcils et jetai un coup d'œil à la bouteille de whisky qui s'était écrasé sous le banc. " Vous ne pouvez pas rester ici, Monsieur ! " Je fusillai du regard, l'homme le plus portant qui venait de me donner l'ordre de déguerpir. " Ce n'est pas la mienne.. je ne faisais que dormir et c'est un lieu public, non ? " En entendant mon accent Russe, les deux hommes se regardèrent et l'un se pencha vers moi, avec un air fort dénonciateur. " Hmm.. tu n'es pas d'ici, toi.. " Je ne répondis pas. " Tu as des papiers ? " J'affichai un sourire en coin devant cette remarque. " Ce n'est pas parce que je ne peux pas m'acheter une bouteille d'alcool et que je pionce sur un banc.. que je n'ai pas de papiers. " Bien évidement, j'avais des papiers mais des faux et le temps que Mikhaïl mette tout en place, je ne pouvais pas prendre le risque de me faire choper par la police, au risque qu'ils me renvoient tout droit d'où je venais. Le gros lard se rapprocha et m'attrapa par le col. " Ne fais pas le malin avec nous. " D'un geste brusque, je lui retirai sa vilaine patte de ma chemise. Ca sentait pas bon et ce gars là n'avait pas l'air d'aimé les étrangers. Il me rit au nez. Je serrai les poings. " Pour qui tu te prends.. ce n'est pas un socialiste de merde qui va faire sa loi, ici. Tu es tellement misérable que même ton propre pays n'a pas voulu de toi, sale con. " Ca en était trop, il fallait que je lui fasse fermer sa grande gueule. Je pris de l'élan pour lui envoyer une droite en pleine poire. Dans mon pays, les fous furieux lui auraient déjà collé une balle en pleine tête. Sous le coup, l'homme s'effondra au sol, le nez en sang. L'autre dégaina son arme et la pointa sur moi. Je levai les mains. Et merde.
Tout cela parce que je ne supportais pas qu'on me traite de socialiste et de sale con, même si c'était ce que j'étais, vue la situation. Après m'avoir tabassé pour me rendre mon coup, je me retrouvais menotter à l'arrière d'une bagnole de flics. J'espérais seulement que Mikhaïl avait fait ce qu'il fallait et que la police ne trouverait rien sous mon ancien nom. J'étais coincé pour je ne savais combien de temps. " Je m'excuse.. c'est vrai que je suis un peu saoule et.." Le policier, à qui j'avais arrangé le nez, me coupa aussitôt. " Ta gueule le soviet ou je te fous un coup de taser. " Je grimaçai, mentir ne servait à rien apparement. Ils n'étaient pas disposés à négocier. " Sympathique.. " Il grogna.
Cela faisait maintenant plusieurs minutes que j'étais cloué sur ma chaise, toujours ces fichues menottes aux poignets. J'avais déconné et j'allais le payer cher, très cher. A moins de tenter une évasion, mais avec les mains attachées et une ribambelle de flics à la ronde, cela ne semblait pas être du tout cuit. Que faire ? Attendre que l'on me relâche. Après tout, je n'avais fait que cabossé un policier qui m'avait insulté et j'avais des papiers, même si ces derniers s'avéraient être des faux. Bref.. je devais prendre mon mal en patience et peut-être faire jouer la carte de l'ancien militaire à fleur de peau. Je regardai les gens passaient et repassaient devant moi. Combien de temps j'allais encore resté dans mon coin ? M'avaient-ils oublié ? Je ne pensais pas. Puis, j'aperçus une silhouette familière. Une jolie blonde. Mon visage se décomposa aussitôt. Cette fille, je l'avais croisé lors d'une soirée bien arrosée, je l'avais raccompagné gentiment chez elle et elle m'avait remercié avec une graaaande générosité. Oui, je m'étais tapé une flic, moi, un fugitif clandestin. Putain, Dim, tu n'en rate pas une ! Je tentai de me faire aussi petit que possible pour ne pas qu'elle me remarque. Mais après réflexion, elle était peut-être là, ma porte de sortie. Elle s'approcha, pour passer devant moi, les yeux plongeaient dans un dossier quelconque. C'était ma chance. Je me raclai la gorge. " Tiens, vous ici ? Ils ne servent pourtant pas de cocktail dans un commissariat ?! " Une belle phrase, de quoi attirer tous les regards.
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L
'enquête piétinait. Et Hayley avait horreur que les choses piétinent. La chaleur à l'intérieur des locaux devenait suffocante, même pour une ville comme Londres. Hayley attacha son élastique plus haut sur son crane, histoire de dégager sa nuque. Elle était sur ce dossier depuis des heures, d'ailleurs, elle n'était pas sur d'avoir dormi cette nuit, ni même la nuit dernière. Son patron l'avait dans le collimateur mais elle arrivait à l'esquiver, du moins tant qu'il n'employait pas la manière forte pour la faire rappliquer. C'était l'aube dehors et le temps de faire une pause cigarette. Hayley appréciait toujours mieux cet instant quand les locaux étaient presque déserts. L'équipe de nuit était sur son départ et la relève ne tarderait pas à arriver, cela lui laissait juste le temps de profiter de la quiétude des lieux. Elle passa devant le bureau de son supérieur, apercevant simplement son arme de service dans l'angle, signe qu'il était sûrement derrière son bureau. Sur bien des aspects, ces deux là se ressemblaient beaucoup, mais ils étaient incapable de communiquer sans se hurler dessus et il avait toujours le derrière faux de toute façon, il était le patron. Hayley ne s'attarda donc pas devant son bureau et passa par derrière avant de rejoindre la cour extérieur. Là, elle se se posa sur les marches encore à l'ombre et s'en grilla une. Elle aimait cette solitude, cela lui permettait de mettre ses idées en ordre. Elle savait qu'elle était nulle pour le travail d'équipe et que la plupart de ses équipiers souhaitaient qu'elle soit muter à l'autre bout du monde, mais Hayley ne partirait pas. Ce n'était pas tant son travail ici qui la retenait, au contraire, elle en avait bavé depuis qu'elle avait prit ses fonctions. Elle avait traversé de salles épreuves en tant que flic et elle savait que cela serait pareil, ici ou ailleurs. Non, elle était retenue par Peter, son frère et Beth, sa fille, qu'ils élevaient ensemble. A eux deux, ils étaient la seule chose qui lui permettait de trouver un sens à sa vie. Elle souffla se dernière latte et fixa la fumée s'envoler avant d'écraser son mégot dans le cendrier improvisé contre les marches. Tant pis pour l'écologie, elle avait d'autres chats à fouetter. Elle fini par remonter dans son bureau en prenant soin de passer par la machine à café avant de s'y remettre. Elle savait que son manque de sommeil et sa passion pour la caféine finirait par la tuer un jour, mais elle préférait encore cette fin là plutôt que celle que lui destinait sa profession.
« Il a pas l'air docile celui-là si tu veux mon avis Al... ». Hayley ne leva même pas le nez de son dossier, elle reconnaissait la voix pâteuse de Ritchi qui ne pouvait s’empêcher de raconter la vie du commissariat à tout bout de champs. Hayley lui avait déjà fait fermer sa bouche après une soirée de Noël où Ritchi c'était cru drôle en voulant divulguer la vie privée d'une des secrétaires qui partageait sa vie avec une autre femme. En travaillant dans un commissariat, on ne manquait pas de clichés et de stéréotypes, mais surtout de préjugés aussi vieux que le monde. Hayley avait beau se foutre totalement de la vie des gens, elle supportait mal qu'une personne ne puisse se défendre et voit son intimité dévoiler devant un banc de flics abrutit par l'alcool. « C'est un soviet apparemment... » Et voilà qu'il continuait. Hayley soupira, assez bruyamment pour que cela arrive aux oreilles de l'agent qui fit profil bas. Hayley était assez crainte dans le service, il fallait bien lui reconnaître. Elle termina sa tasse de café et prit les escaliers afin de rejoindre le service adéquate à l'avancement de son enquête. Elle ne faisait plus attention à l'ambiance bruyante du hall. Elle savait que l'accueil pouvait engendrer tout un tas de profil, mais rarement ceux qu'elle traquait, son service était gentiment exempté de tout ça. «Tiens, vous ici ? Ils ne servent pourtant pas de cocktail dans un commissariat ?! ». Hayley pensa d'abord que cette phrase ne lui était pas destiné. Après tout, elle ne faisait que passer, sa tête était plutôt connu à l'étage supérieur et elle ne s'occupait pas des affaires mineurs. Ce fut le regard d'un flic devant elle qui lui indiqua que c'était bien à elle qu'on s'adressait. Elle leva alors le nez de son dossier et glissa son regard vers la voix. Le beau brun lui souriait faussement, a priori ravit de son entrée en matière. Hayley l'avait reconnu, bien sûr, mais elle n'en montra rien. Elle se redressa et aperçut ses poignets menottés. Génial. De tous les gars qu'elle pouvait se taper, elle avait réussi à ce qu'un délinquant arrive jusqu'à elle. « Je sais pas où vous vous croyez, mais ici on n'est pas dans un bar pour ivrogne. Donc vous vous adressez correctement à un lieutenant de police ». Jersey, son patron, était apparu juste derrière elle et semblait avoir capté leur échange. Hayley vu à l’expression du type qu'il n'avait pas imaginé qu'elle puisse être gradé. Le flic à côté le salua respectueusement tandis qu'Hayley se contenta d'un bref hochement de tête. « Montgomery, j'attend votre rapport », dit-il simplement avant de quitter la pièce non sans jeter un regard appuyé au délinquant. Seulement, elle savait qu'il ne s’arrêterait pas là, elle le voyait très clairement à son regard pétillant de malice. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche quand elle le chopa au niveau des poignets et le força à se relever. « Je pense qu'une petite heure en cellule de dégrisement serait l'idéal pour un gars comme toi », dit-elle clairement en l’entraînant devant elle. Dans son dos, elle sentait le flics chargé de le surveiller hésitant à la suivre ou à prévenir ses supérieurs, mais elle serait déjà loin avant qu'il n'ose s'interposer. « Je t'avertis, t'as pas intérêt à l'ouvrir », dit-elle sechement en traversant le couloir destiné aux cellules où les différents gardiens avaient prit leur poste. Elle fini par ouvrir une pièce destiné aux interrogatoires, loin des regards.
WILDBIRD
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(✰) message posté Mar 12 Juil 2016 - 14:28 par Invité
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L
a jeune femme, dont j'avais complétement oublié le prénom, se retourna enfin vers moi. Elle n'afficha aucune expression et ne dit rien. On s'en chargea pour elle, sans doute, le grand patron. Il me réprima pour mes paroles, soit disant, déplacées et me rappela la situation dans laquelle je me trouvais. Mais avec tous les flics aux alentours, impossible de croire être ailleurs que dans un commissariat. Merci pour l'info. Mon sourire narquois s'effaça de mon visage, je détournai la tête du grand chef, faisant comme s'il ne m'avait jamais interloqué. L'homme s'adressa ensuite, à la blondinette, en lui dictant les ordres et elle, comme un bon petit soldat, s'exécuta. Elle s'approcha de moi. J'allais lui faire part de mon ressentit quand elle m'attrapa par le poignet pour me faire lever de force. Les menottes m'écorchèrent la peau mais ce n'était rien comparé à l'humiliation et les insultes racistes que j'avais subi de la part de ses charmants collègues. Bref, cet épisode passé, la jeune femme me traîna dans le couloir, en me conseillant de garder ce qui s'était passé entre nous, secret. Je ris en silence et me contentai de lâcher un " Oui, chef ! " Elle ne voulait pas salir sa réputation. Je me tus jusqu'à la prochaine salle. Je m'assis à la place de l'accusé et là, je n'ai pas pu me retenir. " Une flic et lieutenant par dessus de marché, voilà un petit détail que tu as omis de me dire lors de notre soirée en tête à tête. " Je souris malgré tout. Honnêtement, je ne pensais pas recroiser cette femme, un jour et surtout, dans de telles circonstances. Je regardai la jolie paire de bracelets qui entourait mes bras. La jeune femme devait, sans doute me prendre pour un délinquant alors que je n'avais fait que défendre mon honneur. Parfois ces policiers se pensaient tout permis, sous prétexte qu'ils faisaient régner la loi. Mais ils en oubliaient le respect de l'autre. Enfin, je préférais faire l'impasse sur cette histoire. Mon seul soucis désormais était de ne pas finir derrière les barreaux. Je devais être discret et coller à la peau de ma nouvelle identité. Je me calai contre le dossier de la chaise et posai les mains sur les genoux, car je ne pouvais rien en faire. Je fixai la blondinette de mon regard beauté, regard qu'elle connaissait bien maintenant. " Je ne vais pas y aller par quatre chemins, il faut que tu m'aide à sortir d'ici. C'est un énorme mal entendu. Je n'ai pas commis de délit.. enfin à part éclater le pif de ton facho de collègue.. mais c'était de la légitime défense. " J'espérais qu'elle n'avait pas d'infinité avec cet abruti avec son nez ensanglanté et qu'elle croyait en mon histoire. Malheureusement, je ne la connaissais que depuis très peu de temps pour qu'elle accepte de négocier avec moi. Cependant, je pouvais jouer la carte de cette fameuse nuit, qu'elle préférait ne pas divulguer. " En souvenir de cette merveilleuse nuit, tu pourrais bien faire ça pour moi. " Je souris de nouveau, pour la faire craquer mais au fond, je sentais que ça n'était pas gagné.
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E
lle n'avait vraiment pas besoin de ça. En fait, elle s'en serait carrément passé. Hayley n'était pas du genre à écouter les ont dits et elle se foutait bien des rumeurs parce que la plupart du temps, elle n'en faisait pas partit. Elle était trop craint pour qu'on parle sur elle ou alors beaucoup trop bas pour qu'elle en saisisse un mot. Seulement là, elle n'avait pas envie qu'on se serve de cet incident pour entacher sa réputation. Une partie d'elle savait qu'elle était déjà faite, ici à Londres en tout cas. Elle aurait sans doute dû partir quand elle en avait eu l'occasion, histoire de tout recommencer ailleurs, mais ce n'était pas le genre d'Hayley de renoncer. Mais une autre part d'elle savait qu'elle avait encore un rôle à jouer ici et que cette situation ne ferait que la mettre un peu plus dans la merde. Elle ignorait encore comment c'était arrivé. Comment avait-elle fait pour coucher un simple inconnu et surtout, avait-elle baissé sa garde à ce point pour ne pas voir en ce type un voyou ? Elle avait beau chercher à se souvenir, rien dans son attitude ne l'avait aiguillé dans ce sens. Mais peut importé qu'elle eut raison ou tord puisqu'il était ici à se faire remarquer et à l'afficher. Étant doté d'un bon instinct, elle avait vite choisi la cellule de dégrisement comme esquive rapide. Et puis au vu de son allure, on pouvait aisément pensé qu'il avait passé une nuit à écumer les bars bien qu'il ne sentait pas vraiment l'alcool. Mais une fois de plus, elle devait d'abord l'isoler avant de dénicher le vrai du faux. « Oui, chef ! ». Il ne pouvait s’empêcher de faire le con alors elle serra un peu plus sur ses poignets. Elle avait horreur qu'on se foute d'elle et encore plus avec ce ton narquois qui semblait très caractéristique du gars.
Enfin, ils furent à l’abri des regards. «Une flic et lieutenant par dessus de marché, voilà un petit détail que tu as omis de me dire lors de notre soirée en tête à tête. ». Elle se retint de lui mettre une baffe tant son air hautain l'agaçait. En général, elle ne se retrouvait jamais dans ce genre de situation. Elle était prudente, surtout avec ces aventures d'un soir. Hayley s'autorisait peu de liberté et surtout quand il était question d'homme. Elle posa ses deux poings sur la table, se penchant en avant pour se faire bien comprendre. « Parce que tu n'as rien à cacher toi peut-être ? », siffla-t-elle. Et ils savaient tous les deux que si. Déjà, il était là, menotté, et ensuite tout le monde avait un secret inavoué. Et si ce type pensait que le sien c'était d'être flic, il était bien loin de la vérité. «Je ne vais pas y aller par quatre chemins, il faut que tu m'aide à sortir d'ici. C'est un énorme mal entendu. Je n'ai pas commis de délit.. enfin à part éclater le pif de ton facho de collègue.. mais c'était de la légitime défense. » Bien sûr. Elle afficha un sourire de mépris. Combien de fois avait-elle entendu ce discours ? Il n'était pas le premier ni le dernier à clamer son innocence. Seulement il ne savait pas à qui il avait à faire visiblement. Hayley était peut-être un co-équipier exécrable et une gratte papier brouillon, mais elle était plus que bonne quand il s'agissait de faire cracher la vérité. Alors si il disait vrai, elle ne tarderait pas à le savoir. « En souvenir de cette merveilleuse nuit, tu pourrais bien faire ça pour moi. » Il avait tout faux et elle était presque déçu qu'il pense ça si facile. Le charme n'avait aucune chance ici. Ici, elle était le lieutenant Montgomery, pas la blonde qu'il avait emballé dans un bar. Et en général, le charme ne fonctionnait jamais avec Hayley. Elle était bien plus sensible à l’honnêteté, à la douleur qu'elle pouvait lire dans les yeux. Elle se rapprocha de lui, se plaça sur sa gauche et s'approcha tout prêt de son oreille. «Si jamais tu compte me faire chanter, sache que t'es mal barré. Si jamais tu tente de raconter quoi que ce soit, je te fais coffrer dans la seconde » Et elle trouverait bien quelque chose qui clocherait. De toute façon, elle finissait toujours par trouver, même chez le plus innocent des personnages. Et puis même si elle n'était pas apprécié entre ces murs, elle restait une flic qui aurait toujours plus de poids face aux accusations d'un inconnu. Seulement elle pouvait aussi entendre que son collègue avait eu des propos déplacés, il était réputé pour ses emportements. « Donne moi ton nom, ça sera déjà un bon début. » Parce qu'il ne lui revenait toujours pas et elle se détestait pour cet oubli. Pas qu'elle retenait facilement le nom de ses amants, mais elle aimait conserver un minimum l'identité des gars avec qui elle couchait. En fait, la seule chose qu'elle se souvenait c'était leur nuit plus qu'arrosée, mais aussi ce bon moment qu'ils avaient partagés. Elle se souvenait de son torse brûlant contre elle, de sa main dans le creux de son dos, de... Elle fit claquer ses paupières pour chasser ce souvenir : il n'était pas question qu'elle se laisse distraire.
WILDBIRD
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(✰) message posté Sam 23 Juil 2016 - 14:22 par Invité
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M
algré l'alcool que j'avais ingurgité ce soir-là, j'arrivais à me souvenir de la rencontre avec la jeune femme. C'était dans un bar, suffisamment tard, pour que l'ambiance soit déjà bien éméchée. Je m'étais réfugié là pour la soirée et m'étais payé quelques verres avec le peu d'argent qu'il me restait en poche. Je ne me souviens plus si c'était moi ou la belle blondinette qui avait m'amorcé la conversation mais tout cela était allé très vite. Nous avions fini par danser l'un contre l'autre et après encore deux trois pintes, j'avais fini par la raccompagner chez elle. La demoiselle s'était jeté dans mes bras et me vola un baiser, ce qui nous conduisit à d'autres jeux bien plus attrayant. Le lendemain matin, je m'étais enfuie comme un voleur, sans prendre la peine de la remercier. Je n'aurais jamais pensé la recroiser dans un commissariat, les mains liés et le cul vissé à une chaise. J'avais oublié son prénom et encore je n'étais pas certain qu'elle me l'avait donné. Moi aussi, j'avais dû omettre de me présenter. Néanmoins, la jeune femme ne m'avait pas oublié. Comment pourrait-elle après une nuit aussi torride ? Malheureusement, la jeune femme n'était pas disposé à se montrer plus chaleureuse. Elle m'emmena dans une petite pièce. C'était certainement ici qu'ils faisaient leur interrogatoire. Je soupirai. Comment avais-je pu atterrir dans ce pétrin, alors que je devais me la jouer discret ? Je ne pus m'empêcher de faire une réflexion à la policière, sur le poste qu'elle occupait. J'avais tapé fort, un lieutenant de police, on ne pouvait pas faire mieux. La demoiselle prit une posture avantageuse et me renvoya la balle. Je jetai un coup d'œil à mes menottes, avant de relever les yeux vers la jeune femme. " C'est un mal entendu.. je n'ai fait que me défendre. " Mon ton était aussi froid que de la glace. Pourquoi devait-on toujours plaider coupable, nous les étrangers ? Je soupirai. Je sentais bien que j'allais passer des heures à me justifier dans cette pièce minuscule et je n'en avais pas envie. Je décidai de prendre le taureau par les cornes et de dire le fond de ma pensée. Il fallait que je sorte d'ici et j'espérais que Miss Lieutenant allait me venir en aide. La jeune femme se plaça alors derrière moi, pour me chuchoter à l'oreille, qu'il n'était pas question de la faire chanter, au risque d'être coffret. Je sentis son souffle chaud dans ma nuque. J'affichai un sourire en coin, avant de croiser les bras. " Et pour quel motif ? Tu étais consentante, je te rappelle. C'est toi qui m'a embrassé la première ? " Elle voulait jouer à la loi du plus fort, elle allait être servi. J'avais fait l'armée et je savais être dur comme la pierre. Je lui tendrais la joue avec grand plaisir. La policière me demanda mon nom. Je priai pour que Mikhaïl se soit occupé du nécessaire. Je repris mon air sérieux, avant de répondre. " Dimitri Rubinski. Dim, pour les intimes." Ma dernière phrase fut accompagné d'un clin d'œil et d'un large sourire. " Et toi, Lieutenant Montgomery ? C'est quoi ton petit nom ? " Donnant, donnant, c'était comme ça que cela marchait, non ? Nous avions déjà échangé bien plus que des mots, elle pouvait très bien me dire son prénom. Je la détaillai discrètement, pendant qu'elle écrivait les informations que je lui donnais. Sa bouche fine, ses yeux de biche, sa chevelures dorée et ses belles courbes. Quelques flash me revinrent en mémoire. Sa peau contre ma peau, aussi chaude que la braise, la douceur de ses baisers et ses mains autour de mon cou. Oui, j'échangerais volontiers ce jour brumeux contre cette nuit brûlante.
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E
n règle général, elle ne recroissait jamais ces « passe temps ». Elle était une femme, elle avait donc des besoins et cela lui suffisait largement de coucher avec un inconnu une fois de temps en temps, histoire de se sentir encore un minimum désiré. Elle ne cherchait aucune stabilité, elle avait depuis longtemps abandonné toute idée de ressembler à une femme de son âge. Et puis avec son métier, elle savait bien qu'une relation sérieuse serait trop compliqué. Peu d'homme acceptait que leur femme sorte la nuit avec un flingue et une plaque. C'est pourquoi, la seule fois qu'elle avait réussi à y croire, elle sortait avec un flic. Un homme qui acceptait que le travail passe avant tout, un homme qui comprenait ces cicatrices, ces sursauts... Bref, elle avait accepté que sa vie sentimentale se contente uniquement de gars ramassés dans les bars qui lui faisaient passer un agréable moment avant de partir bien gentiment. Face à eux, pourtant, elle était nue, montrant ses cicatrices, ces marques mais jamais elle ne donnait d'explication. La plupart trouvait ça sexy et se contentait de se taire et pour les curieux, elle les faisaient taire à sa façon. Quant à lui, le type en face d'elle, elle se souvenait de son regard neutre, comme si cela ne l’effrayait pas, comme une image de déjà vu... La boisson aidant, Hayley finissait toujours par oublier. Et avant ça, c'était plus simple de draguer quand elle était légèrement désinhiber. Avec ces types, elle ne montrait rien sinon l'envie de coucher avec eux. Sa faiblesse, ses sentiments, tout ça ne regardait qu'elle et il était hors de question qu'ils pénètrent son intimité. Voilà pourquoi elle ne ramenait jamais aucun type chez elle. Sa maison était son foyer, mais surtout celui de son frère et de sa nièce avec qui elle vivait. Jamais elle ne consentirait à emmener un homme chez eux, d'autant plus s'il s'agissait d'un parfait inconnu ramassé dans un Pub. Et puis elle ne voulait pas que son frère la surprenne, qu'il lui pose tout un tas de questions auxquelles elle ne souhaitait absolument pas répondre. Alors elle emmenait ses prises dans un appartement qui servait de planque en général, une adresse quelconque ou alors elle les suivait chez eux et disparaissait au petit matin.
Pour lui, cela avait été différent. Elle avait fini par s'endormir, sûrement assommé par l'alcool et la fatigue accumulée. Elle l'avait sentit s'extraire des draps, enfiler sans bruit son jean et claquer la porte en partant. Il avait comprit ou alors il était comme elle, en tout cas, il n'avait pas attendu qu'elle émerge pour foutre le camps. Hayley s'était alors allongé sur le dos et avait fixé le plafond une éternité, cigarette à la bouche. Une fois de plus, elle ne reverrait jamais ce type mais elle avait passé un très bon moment en sa compagnie. Enfin ce qu'elle avait pensée à ce moment-là. «C'est un mal entendu.. je n'ai fait que me défendre. » Il semblait sincère, il fallait bien le reconnaître. Mais Hayley ne pouvait se fier uniquement à son air sûr de lui, même si c'est en partie ça qui lui avait plu autrefois... «Et pour quel motif ? Tu étais consentante, je te rappelle. C'est toi qui m'a embrassé la première ? » Hayley se redressa, planta ses prunelles dans celles de l'étranger. Elle se souvenait simplement du bar, de lui attablé avec un verre presque fini et ses yeux plantés vers elle. Hayley n'avait pas hésité longtemps, elle savait très bien pourquoi elle traînait ici après le travail. Elle avait abandonné son jean et son chemisier pour une tenue plus décontractée qui semblait plaire à l'inconnu. Ils avaient dansé et c'étaient embrassés, d'abord timidement puis farouchement, mais elle ne serait dire lequel des deux avait prit les devants. Elle se souvenait parfaitement de ses baisers fiévreux, de sa façon de la plaquer au mur par contre. «Je dis simplement que si tu cherche à me faire couler, je peux très bien en faire autant ». Mais elle ne voulait pas non plus faire plonger un innocent. En fait, cette histoire était sans doute un malentendu. Elle imaginait sans mal son collègue devenir susceptible et le russe sortir de ses gonds. Voilà tout. Néanmoins, elle sentait qu'il y avait autre chose. «Dimitri Rubinski. Dim, pour les intimes. » Elle le regarda rapidement et nota ce qu'il venait de lui dire. Elle se souvenait à peine qu'il lui ai précisé son nom cette nuit là, mais Hayley n'était pas vraiment pointilleuse avec ça de toute façon. «Et toi, Lieutenant Montgomery ? C'est quoi ton petit nom ? » Pour le coup, elle ne se rappelait plus de lui avoir donné non plus. En général, elle donnait son second prénom, Bella, qui plaisait d'autant plus à la gente masculine. Ce prénom lui permettait de se protéger, mais surtout de se souvenir de cette époque où elle s'était réellement fait passer pour une autre et combien cela lui avait coûté. Parce que quand elle écumait les bars,elle n'était pas Hayley, mais bien une femme en manque de chaleur qui refusait de s'attacher, qui refusait quoi que ce soit de plus qu'une nuit avec un parfait inconnu. « Hayley », dit-elle simplement. De toute façon, il verrait bien écrit son nom sur le procès verbal et il n'était pas difficile de le trouver une fois dans l'enceinte du commissariat. « Je reviens. En attendant, tache de rester tranquille », dit-elle rapidement avant de quitter la pièce. Dans le couloir, elle croisa son collègue ,furieux qu'elle ce soit occupé de son « client » à sa place. « Il est à toi dans 10 minutes, ok ? Tu aime bien les faire languir d'ordinaire, non ? ». Sa lèvre supérieure frémit mais il se contenta de tourner les talons. Hayley entra dans le bureau le plus proche pour faire ses recherches. Elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, après tout, il avait l'air clean hormis son sang chaud... Mais le message d'erreur qui s'afficha sur l'écran la fit changer d'avis. Merde ! Elle fit demi-tour, plus rapidement ce coup-ci et entra dans la pièce en faisant claquer la porte derrière elle. « Dimitri Rubinski, hein ? C'est drôle mais la base de donnée ne connaît personne de ce nom là, alors soit tu me dis la vérité, soit tu reste là les prochaines 72h pour un interrogatoire que tu n'es pas prêt d'oublier ».
WILDBIRD
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(✰) message posté Mar 30 Aoû 2016 - 14:22 par Invité
Hayley & Dimitri I pray to make it back in one piece ?
C
omment pouvait-on passer de sous-officiers à détenu ? Peut-être quand on fichait une raclée à un policier de Londres, même si ce dernier vous avez traité de sale soviet. Et qu'arriverait-il si la policière qui vous fait passer aux détecteurs de mensonges, était une ancienne conquête d'un soir, dont le nom vous échappe ? Mon compte était bon. Ils allaient sans doute me renvoyer d'où je venais. Si c'était le cas, je signais mon arrêt de mort et adieu Dimitri Rubinski, C'était ce nom qu'il allait être gravé sur ma tombe, tandis que le reste de ma vie serait jetée aux oubliettes. Après tout, qui restait-il pour se souvenir de moi ? Mes parents, je ne les aies jamais connu. Mon frère et mon meilleur ami avaient été assassiné, je n'avais ni femme, ni enfant et le reste de mes compagnons se trouvaient à l'autre bout du monde pour défendre notre patrie. Peut-être que seul, mon camarade Mikhaïl dirait quelques mots en la mémoire de mon tragique destin. Mais peut-être me restait-il une solution pour sortir d'ici, sans risquer l'exil. Cette solution se trouvait en face de moi. Elle était blonde aux courbes généreuses et dégageait un parfum divin. Malheureusement, la demoiselle ne semblait pas disposer à me secourir, bien au contraire, elle était loin d'être commode. Ce qui ne m'empêchait guère de la taquiner sur notre rencontre bien mouvementé. Après tout, c'était bien elle qui m'avait embrassé la première. Ca, elle ne pouvait le nier et l'agressivité de son collègue, non plus. Elle acquiesça, sans un mot, quand je lui expliquai que je n'avais fait que me défendre et que ma présence en ces lieux, n'était pas nécessaire. Malgré tout, la jeune femme n'était pas prête à coopérer et n'hésiterait pas à me coffrer si je venais à prononcer la parole de trop. Je protestai, elle n'avait pas de motif valable et un coup de poing ne valait pas une journée derrière les barreaux. La blondinette releva les yeux vers moi. Je souris malgré moi, elle était si belle sous son air outré. Comment lutter ? " Je ne cherche pas à te faire plonger.. ce n'est pas mon genre.. " Mais ça, comment pouvait-elle le savoir, étant donné qu'elle ne me connaissait que d'une seule nuit ? " Je ne compte en rien divulguer ce qui s'est passé entre toi et moi, cette nuit-là.. je plaisantais, c'est tout. Mais votre sens de l'humour semble limité, ici. " Mon accent était à couper aux couteaux, au point que je voulais ravaler chaque paroles qui sortaient de ma bouche. Néanmoins, mon sourire ne me lâchait pas. Les bras croisés sur mon torse, j'observais la jeune femme et la laissai m'interroger. Elle me demanda mon nom. Je lui donnai ma nouvelle identité. Je lui demandai le sien, par la suite. Après un moment d'hésitation, elle prononça le joli prénom " Hayley". Je hochai la tête, gardant mes pensées pour moi. Je me disais que tout était plus simple cette nuit-là. Nous avions dansé, nous nous étions embrassés, sans chercher à savoir quoi que ce soit l'un sur l'autre. Peut-être était-elle mariée ? Mais je m'en fichais. Seules les quelques heures que nous avions partagé cette nuit-là, avaient de l'importance. Du moins, pour moi. Hayley m'ordonna de rester tranquille et s'éclipsa hors de la salle. Je ne pouvais aller nulle part de toute façon, avec mes jolis bracelets. En attendant le retour de la demoiselle, j'observais la pièce de fond en comble. Puis, la porte s'ouvrit et claqua. Hayley se posta devant moi, avec un air qui ne me plaisait pas du tout. Apparemment, mon nom n'apparaissait pas dans la base de donnée. Merde ! Mikhaïl n'avait sans doute pas eu le temps de s'en charger. La policière me conseilla de lui dire la vérité si je ne voulais pas rester cloué sur ma chaise, encore 72 heures. Je fronçai les sourcils, avant de grimacer. Pourrais-je me confier à cette femme ? Pas sûr ! Avais-je le choix ? Non. Je relevai les yeux vers Hayley, hésitant quelques instants à tout lui déballer. Mais après une courte réflexion, je m'éclaircis la gorge et m'avouai vaincu. " Bien.. " Je marquai un temps. " Mon vrai nom est Liev Zelenstov mais je doute que tu trouve quelque chose sur ce nom là. Je suis un ancien militaire, promu au rang de Commandant. Mais tout ça est derrière moi. Je viens de Moscou et je suis à Londres depuis quelques jours car je suis en danger de mort." Les mots m'écorchaient la bouche, je ne pensais pas qu'il serait si pénible de dire la vérité. " Je suis recherché par la mafia Russe et ils veulent ma peau. C'est pourquoi je suis ici et que j'ai pris une nouvelle identité. " Je me tus, tout en sachant que Miss Montgomery voudrait en savoir plus.
WILDBIRD
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(✰) message posté Mer 7 Sep 2016 - 14:30 par Invité
Hayley & Dimitri I pray to make it back in one piece ?
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i Dimitri, ou peu importé son nom, pensait qu'il la mettait dans la galère, il ignorait ce qu'elle avait connu. Cette micro-galère était un vrai amusement quand on voyait ce qu'avait traversé Hayley. Bien sûr, elle s'en serait volontiers passé. Devoir gérer un coup d'un soir qui s'avérait être un menteur ne faisait pas vraiment partit de ces priorités. Elle avait une enquête sur les bras qui lui prenait toute son énergie et elle avait mieux à faire que de s'occuper de ça. Elle aurait largement préféré manger un bout rapide avec Peter et fumer sa cigarette tranquillement sur le toit de l'immeuble, seul endroit où elle avait un peu de tranquillité et qui était désert. Comme elle aurait apprécié retrouver Dimitri dans un autre endroit, lieu que celui où elle passait le plus clair de son temps. Personne n'aimait se retrouver dans un commissariat, c'était souvent porteur de mauvaises nouvelles. Mais Hayley y passait ses journées, voir ses soirées et ses nuits. Et elle n'avait aucune envie d'y retrouver des conquêtes, et encore moins en débarquant poignets menottés. Si elle avait retrouvé Dimitri par hasard dans un Pub de la ville, elle aurait sans doute hésité à retenter l'expérience. Après tout, il était partit ce matin là et elle s'en était trouvé soulagé. Hayley n’aimait pas qu'on pénètre son intimité et elle n'aimait pas s'attacher. Dimitri avait comprit ça rapidement parce qu'il était partit sans un mot et qu'il n'avait jamais cherché à la joindre. Certains avaient tenté de la revoir, ils avaient dû trouver chez Hayley un peu plus qu'un corps à caresser le temps d'une nuit, mais elle n'avait jamais donné suite, comme il fallait s'y attendre. Alors peut-être qu'elle aurait couché avec lui à nouveau, la ramenant dans le même appartement servant de planque et une fois de plus, il se serait échappé au lever du jour.
Mais en cet instant, elle ne se posait plus la question car elle était furieuse d'avoir imaginer quoi que ce soit. Dimitri lui avait mentit. S'il y avait bien une chose qu'Hayley détestait par dessus tout, c'était qu'on la prenne pour une demeurée. Elle n'aimait pas être berné et encore moins par un homme qui se pensait plus brillant qu'elle. Hayley n'était pas une féministe mais elle se battait pour que les femmes puissent atteindre le même droit au respect et à l’accession aux postes importants. Elle ne savait rien de ce type mais elle ne le laisserait pas la berner une seconde fois. Hormis son accent russe qu'il ne tentait pas de dissimuler et les souvenirs de leur nuit ensemble, Hayley était face à un inconnu qui semblait vouloir se faire passer pour un autre. Furieuse, elle se planta face à lui et le mit en garde. Il y avait fort à parier qu'avec son accent et son mensonge, il serait vite cataloguer comme un mec dangereux qu'il fallait surveiller. « Mon vrai nom est Liev Zelenstov mais je doute que tu trouve quelque chose sur ce nom là. Je suis un ancien militaire, promu au rang de Commandant. Mais tout ça est derrière moi. Je viens de Moscou et je suis à Londres depuis quelques jours car je suis en danger de mort ». Hayley le fixa quelques secondes. Dimitri semblait sincère, il fallait bien le reconnaître. Il semblait mal à l'aise mais surtout, blessé. Elle continua de garder le silence, l’incitant à poursuivre. « Je suis recherché par la mafia Russe et ils veulent ma peau. C'est pourquoi je suis ici et que j'ai pris une nouvelle identité. » Dimitri se ferma alors comme une huître, non sans se laissé intimider par Hayley. Il fallait reconnaître qu'il n'était pas du genre à faire profil bas même si en cet instant Hayley discerna une part de faiblesse en lui. « Pourquoi veulent-ils te faire la peau ? », demanda-t-elle tout en sachant que Dimitri s'attendait pleinement à cette question. Parce que c'était ça l'important, elle le savait bien. S'il disait vrai, alors le fait qu'il se retrouve ici n'était bon ni pour lui, ni pour elle. Voyant qu'il hésitait, elle se rassit face à lui, ainsi elle était moins menaçante qu'as lui tenir tête. Hayley été douée pour mener les interrogatoires mais dans le cas de Dimitri ou de Liev suivant comment on voyait les choses, elle savait que l'intimidation ne fonctionnerait pas longtemps. Il devait déjà se dire qu'en couchant avec une flic il n'avait pas arrangé ces affaires et encore moins en lui livrant une partie de son secret. « Quand on c'est rencontrés, tu venais d'arriver alors ? Tu a rejoins une autre mafia ici ? », demanda-t-elle, suspicieuse. Hayley était peut-être à la crim, mais ça ne l’empêchait pas de connaître les mafias, notamment l'IRA irlandaise qui c'était doucement installé à Londres. Hayley avait des contacts, mais aussi des pistes sérieuses qu'elle menaient en solo quand son temps libre lui permettait. Elle savait qu'on ne quittait pas la Mafia aussi facilement et que celle-ci trouvait toujours une faille dans laquelle s’immiscer. « Est-ce que tu pense qu'ils ont retrouvé ta trace ? ». Londres n'avait vraiment pas besoin d'une émeute entre ces murs.
WILDBIRD
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(✰) message posté Ven 23 Sep 2016 - 15:45 par Invité
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et interrogatoire allait s'avérer être long, très long, trop long même. Pourquoi avait-il fallu que je m'endorme sur un banc public ? Pourquoi avait-il fallu que je réponde aux provocations d'un homme en uniforme ? Qui soit dit en passant, ce prenait pour le chérif de cette ville. Je rageais. Pourquoi avait-il fallu que je lui fiche mon poing dans la figure ? Pourquoi n'avais-je pas fait profil bas, tout simplement ? Ce geste me coûterait finalement, bien plus qu'une simple garde à vue. Je risquais ma peau. Mes confessions allaient être lourdes de conséquences. J'allais peut-être finir derrière les barreaux ou avoir un aller direct vers ma propre tombe. Hayley était certainement la seule à pouvoir me tirer de ce pétrin. Je décidai de coopérer et de dire toute la vérité, sur mon identité, sur mon passé et la raison de mon débarquement soudain à Londres. Je me dévoilais, m'appliquant à ne omettre aucun détail, bien que ces révélations me mettaient mal à l'aise. Mikhail ne serait désormais plus le seul au courant de toute cette histoire et j'espérais qu'elle ne ferait pas une esclandre. Je devais jouer sur la discrétion, même si ma sécurité, était en quelque sorte assurée. Et je comptais sur Miss Montgomery pour m'épauler après mettre mis à nu. Après un long monologue, je devins silencieux. Cela s'avérait plus difficile que je ne le pensais, j'avais même peur d'en dire trop et d'aggraver mon cas. Mais Hayley ne semblait guère se satisfaire de ce peu d'informations. Elle m'interrogea de nouveau. Alors je décidai de me laisser guider par la jeune femme et de répondre à toutes les questions qu'elle m'imposerait. Je pris une grande inspiration et déballai ce qui me tourmentait depuis de nombreuses semaines. " Je me suis payé leurs services pour venger mon meilleur ami. Mais cela ne s'est pas passé comme prévu et ils m'ont réclamé une somme d'argent faramineuse. Bien évidement, cet argent, je ne l'avais pas. Ils ont eu peur que je les balance et m'ont menacé. Aujourd'hui, je suis surendetté et ils veulent ma peau. " Je me tus quelques instants afin de reprendre mon souffle. Je sentais mon cœur se serrait dans ma poitrine, au point que ça en était presque douloureux. Ces souvenirs étaient insoutenables et il mettait encore plus difficile de les partager. Je relevai les yeux vers la jeune femme. Elle s'était assise et ses traits s'étaient adoucis. Elle me posa une nouvelle question. " Oui, depuis peu. Je n'avais d'ailleurs pas prévu cette rencontre.. " lançai-je, en toisant la jolie blonde. Cette dernière enchaîna avec une nouvelle question, qui me surprit. J'eus un mouvement de recul, comment pouvait-elle croire, avec ce que je venais de lui expliquer, que j'étais un adepte de la mafia ! " Non, bien sûr que non !!! Je n'ai jamais fait partie de la mafia que ce soit en Russie ou ici, à Londres ! J'ai simplement fait l'erreur de m'octroyer leur service.. Je n'ai pas réfléchi, je me suis laissé aveugler par la haine et voilà, où j'en suis réduis, à fuir, à mentir.. " Je me stoppai net, je ne supportais pas le fait de me rabaisser ainsi. Dans mon pays, j'étais un homme respecter.. j'étais. Mes poignets me faisaient mal, ma tête me faisait mal et cette souffrance, je ne pouvais m'en dépêtrer. Je tentai de contenir tout ce mal être, jusqu'à ce qu'une nouvelle question vienne me claquer au visage. " Mikhail, un contact de Russie fait tout ce qu'il peut pour ne pas que la mafia retrouve ma trace. Il s'est chargé de ma nouvelle identité et de mon aller simple pour Londres. S'ils m'avaient retrouvé, je ne serais pas entrain de te dire tout ça. " Non, ils n'ont pas retrouvé ma trace mais ils ont bien d'autres façon de vous atteindre, quand ils ne vous ont pas sous la main. Cette révélation allait être la plus déchirante à révéler. Je captai le regard de Hayley. Les larmes me montaient aux yeux. " Ils ont tué mon frère. " Mon cœur se brisa en mille morceaux et ma colère fusa. " Pour l'amour du ciel, retire moi ces putains de menottes !!! " hurlai-je, en tapant du poing sur la table, les poignets ensanglantés et la tête en ébullition.
Hayley & Dimitri I pray to make it back in one piece ?
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l ne fallait pas imaginer qu'Hayley se sentait toute puissante. Elle était peut être autoritaire, assez antipathique, mais elle n'était nullement une tortionnaire perverse. Certains de ces collègues ou supérieurs, étaient de vrai bourreaux qui prenaient un malin plaisir à torturer les potentiels suspects. Hayley avait assisté, avec dégoût, à bon nombres d’interrogatoires allant dans ce sens. Beaucoup de flic étaient là pour gonfler un égo abîmé, pour jouer le justicier ou encore pour passer leurs nerfs, frustrés, de leurs petites vies sans saveur. Si on devait classer Hayley, elle était sans doute plus dans la dernière casse même si elle n'aimait pas vraiment l'idée d'être associé à une femme agissant plus avec ses muscles que son intellect. Mais dans le fond, elle était là pour réparer, pour se réparer. Elle était là pour défendre ceux qui ne pouvait pas mais aussi pour rétablir un certain ordre. Devant Dimitri, elle ne jouait pas le flic aux pleins pouvoirs, parce qu'elle avait aussi ses failles et ses blessures. Elle ne tenait pas à ce que cela se voit, c'était sans doute la meilleure raison de se blinder au quotidien, de sortir les crocs dés qu'on l'approchait de trop près. Dans ce contexte-là, elle était forcément en meilleur posture que le russe, menotté, cloîtré entre quatre murs. Elle, elle était à son aise dans cette pièce qu'elle connaissait bien, pourtant dénué de charme ou de chaleur. Elle se sentait en sécurité parmi ses murs nus, dans cette atmosphère froide. « Je me suis payé leurs services pour venger mon meilleur ami. Mais cela ne s'est pas passé comme prévu et ils m'ont réclamé une somme d'argent faramineuse. Bien évidement, cet argent, je ne l'avais pas. Ils ont eu peur que je les balance et m'ont menacé. Aujourd'hui, je suis surendetté et ils veulent ma peau. » Petit à petit, Dimitri semblait lâcher ce qu'il avait dû, Hayley le pensait vraiment, garder bien enfoui depuis un moment. Elle se taisait, préférant ne pas rompre cette confidence. Elle lui demanda alors s'il était là depuis longtemps et sa réponse la fit presque sourire bien qu'elle n'en montra rien. Pour elle non plus ce n'était pas prévu, ça ne l'était jamais. C'était toujours à la suite d'un verre ou deux, d'un bar ou d'un Pub, sans aucune réflexion autour. « Non, bien sûr que non !!! Je n'ai jamais fait partie de la mafia que ce soit en Russie ou ici, à Londres ! J'ai simplement fait l'erreur de m'octroyer leur service.. Je n'ai pas réfléchi, je me suis laissé aveugler par la haine et voilà, où j'en suis réduis, à fuir, à mentir.. » Il ne c'était pas calmé bien longtemps. Hayley se contenta de le fixer un moment. « Je suis obligé de te poser la question, tu te doute bien pourquoi », dit-elle simplement. Elle faisait juste son job et si Dimitri était bien ce qu'il disait, alors il devait comprendre qu'elle agissait par son devoir. Bien sur, elle ferait des recherches, elle ne pouvait pas le croire sur parole, même si l'idée d'avoir couché avec mafieux lui posait quelques problèmes éthiques.
Elle ne lui dirait pas, mais elle comprenait très bien ce que cela faisait d'agir dans la haine. Elle avait elle-même fait les frais de sa colère, de son chagrin et cela n'avait rien donné sinon la détruire un peu plus. Hayley poursuivi son interrogatoire. «Mikhail, un contact de Russie fait tout ce qu'il peut pour ne pas que la mafia retrouve ma trace. Il s'est chargé de ma nouvelle identité et de mon aller simple pour Londres. S'ils m'avaient retrouvé, je ne serais pas entrain de te dire tout ça. » Hayley n'avait pas imaginé que sa journée se déroulerait ainsi. Se retrouver face à Dimitri qui lui balançait une telle histoire était quelque peu détonnant. Elle observait ses mains qui tremblaient légèrement même si elle était prête à parier qu'il tentait de se contrôler. Les bords de ses yeux tressautaient ainsi que sa poitrine qui se soulevait légèrement plus qu'en situation normale. Hayley regardait tout ça d'un œil extérieur mais elle fut légèrement surprise lorsqu'il lui apprit la mort de son frère. Pendant une fraction de seconde, le regard de Dimitri se chargea de larme et il eut l’expression la plus naturelle, la plus vraie jusque ici. Elle en fut quelque peu troublé avant le voir exploser de rage. « Pour l'amour du ciel, retire moi ces putains de menottes !!! ». Elle n'avait pas sursauté, même pas bougé. C'était une suite logique qu'elle avait analysé rapidement. A présent, la poitrine du russe se soulevait de rage et son regard était devenu noir, son expression totalement fermé. Il ne plaisantait plus et tout dans son attitude était devenue hostile. « Je suis désolé pour ton frère », se contenta-t-elle de dire. Crier, se mettre à sa hauteur, serait fatal à cette conversation. Elle ne lui dirait pas qu'elle comprenait, qu'elle savait ce que cela faisait de perdre un proche, parce qu'il n'était pas question qu'elle se livre à lui. Pour autant, elle ne ferait pas l'insensible . « Si je te les retire, il se passe quoi ? Tu t'énerve à nouveau ? Tu tente de sortir d'ici par la force ? », demanda-t-elle, toujours avec le même ton calme et affirmé. Dimitri n'était pas assez bête pour penser qu'elle pouvait lui enlever ses menottes comme ça. Cette pièce avait beau être cloisonné, bon nombre d'agression y avait eu lieu et elle ne voulait pas être de celle qui avait cédé à un suspect. Elle savait qu'il lui restait peu de temps avant qu'un de ces collègues vienne voir ce qu'il se passait ici ou que la caméra dans l'angle de la pièce n'enregistre cet entretien. Aussi, elle ne pouvait pas prendre le risque qu'il s'en prenne à elle, même si elle croyait peu en cette hypothèse. « Je ferais rien tant que tu seras pas redescendu », dit-elle, plus fermement ce coup-ci.