"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici sofia&lee - il y a la raison et le cœur mais les deux sont-ils compatible ! 2979874845 sofia&lee - il y a la raison et le cœur mais les deux sont-ils compatible ! 1973890357
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() message posté Ven 3 Juin 2016 - 16:13 par Invité
La pluie tombait sur Londres. Choses courantes me diriez-vous mais terminer le boulot à presque 22 heures n’était pas spécialement des plus courants non plus. J’aimais bien voir Londres sous l’eau. Cela me donnait toujours le sourire peut-être par ce que j’adorais marché sous la pluie et sans le parapluie. On prend froid et alors ? Au moins, on se sent vivant. J’avais souvent eue des journées ainsi en Afrique à rêver de la pluie alors que le soleil nous frappait la peau déjà bien bronzée. J’en avais rêvée, oui. C’est peut-être pour ça que je porte une grande affection pour quelques gouttes. Prenant l’ascenseur une fois passée par les vestiaires, j’arrivais rapidement à la réception, rejoignant Lee qui m’attendait à l’entrée enfin l’entrée qui allait être notre sortie. Je tenais dans ma main quelques dossiers de patient couvert d’un plastique pour les protéger tandis que je sortais élégamment mon portable de ma poche avec bien plus de classe qu’un homme sortant un flingue dans des films d’actions. Je regardais rapidement mes textos pour fermer aussitôt celui-ci et le ranger d’où il venait. Je laissais un sourire à mon meilleur ami avant de sortir du bâtiment. Bien sûr, je sortais le parapluie même si l’envie de ne pas le faire me traversait l’esprit mais je n’allais pas risquer de le rendre malade lui aussi. Parfois Jason était jaloux, dans un sens, je pouvais le comprendre mais il ignorait que j’avais longuement aimé Lee. Peut-être l’aimais-je encore ? Je ne tentais pas de me poser de trop la question comme si j’avais peur d’être bouffée de l’intérieur par ces sentiments qui me rongeaient. Tous les vendredis c’était notre soirée enfin même si on finissait tard dans la nuit. On tentait toujours de passer cette soirée ensemble. Plateau télé ou bien juste un repas et quelques jeux. En fait, on trouvait toujours un moyen de faire un truc et souvent différents. C’était assez sympa de pouvoir m’éloigner de la maison et des tensions qui y séjournaient. Le cœur palpitant tandis que je lui laissais le parapluie pour courir jusqu’à la station métro avec un sourire déployé comme des ailes d’anges. Je ne me sentais pas stupide, non. Je me sentais vivante tout simplement. Dévalent les escaliers par des pas vifs, je m’arrêtais devant les barrières. Je sortais ma carte Oyster pour passer et je l’attendais avant d’aller chercher ce fameux métro que nous devions prendre pour aller chez lui. Bien sûr en général je prenais le même bien qu’à pieds, cela ne soit pas si long après tout enfin quand ma fatigue me le permet ce qui n’était pas vraiment le cas ce soir. Mes talons frappant le sol alors que j’avais encore cette robe que j’avais dû porter pour un rendez-vous professionnel avec un magazine de médecine dans la matinée me semblait ne pas m’aider à avoir chaud mais je m’en fichais. J’avais l’habitude d’avoir froid à mes gambettes et je ne pouvais pas dire que c’était anodin dans cette ville. Déjà que le printemps était plus froid que chaud cette année pourtant ils avaient un grand soleil dans d’autres coins de l’Angleterre qui me rendait aussi jalouse que cette femme enceinte de plusieurs mois juste en face de nous dans le métro. Je la haïssais tellement qu’une petite boule se formait dans mon ventre. Je crispais mes mains sur mes genoux en détournant le regard. Je ne pouvais pas m’empêcher de me demander : pourquoi moi ? Cette question bien étrange dans un sens mais oui, pourquoi moi. D’autres pondaient facilement sans aimer leurs enfants ou sans même le vouloir et ceux qui en veulent et les aimeraient ne les méritent donc pas ? Je devais me concentrer sur autre chose mais c’était assez difficile. Tout ce que je voyais c’était son ventre même en détournant le regard, j’arrivais à reposer mes yeux envieux sur cette femme. Non, je devais paraitre folle… voir psychopathe mais dans le fond : qui ne serait pas envieux dans ma situation. Des fous. Oui. Un besoin de changer mes idées, je tournais mon regard vers lui et lui souriant. « Comment s’est passée ta journée aux urgences ? », demandais-je soudainement alors que je savais déjà à peu près ce qu’il s’y passait pour avoir les échos mais dans le fond, il fallait que je parle et que j’oublie cette inconnue qui allait rester dans mon esprit pendant quelques dizaines de minutes enfin avant que l’on sorte de ce train.
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() message posté Dim 5 Juin 2016 - 16:01 par Invité
Ce serait ce soir. Lee ne tenait plus de croiser Sofia chaque jour en faisant semblant que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Jusqu’ici il avait pu donner le change et il se disait que sa meilleure amie n’avait pas remarqué son changement de comportement au cours de la semaine écoulée mais il ne tiendrait pas longtemps à ce jeu là. Elle le connaissait un peu trop bien pour cela. L’infidélité de ce cher Docteur Beaufort en venait à lui gâcher l’existence. Cela ne pourrait pas durer éternellement et le médecin se disait qu’il devait la vérité à son amie. Ce n’était pas son mari qui irait se repentir du jour au lendemain. Lee l’avait surpris cette fois là en train de batifoler mais rien ne disait que c’était la première fois qu’il voyait une autre femme dans le dos de son épouse. Cela rendait le sportif malade. Lui qui était amoureux d’elle sans jamais avoir eu l’opportunité de lui dire, lui qui était prêt à tout pour la rentre heureuse et qui devait se contenter d’être son meilleur ami, voyait cet autre gaspiller le privilège qu’il avait acquis en lui passant la bague au doigt. Lee avait décidé quarante-huit heures plus tôt que ce serait ce vendredi qu’il arborerait le sujet. Ils seraient seuls chez lui sans interférence de leurs collègues ou du monde extérieur. A mesure que la journée passait, l’urgentiste s’était senti un peu comme à quelques heures de passer une examen spécial. Une appréhension et un stress angoissant l’avaient dévoré crescendo à mesure que les aiguilles de l’horloge annonçaient la fin de sa garde. Mais l’heure était venue. Il était vingt-deux heures. Déjà ? Enfin ? Lee ne savait plus vraiment s’il devait être heureux que la journée de boulot soit terminée vu ce qui l’attendait pour le reste de la soirée. Il délaissa la partie de Two Dots en cours en apercevant Sofia sortir de l’ascenseur et il rangea celui-ci dans une des poches de son blousons en cuir. Ils quittèrent l’hôpital et une fois n’était pas coutume, pas de vélo pour Lee aujourd’hui. Non celui-ci était temporairement consigné à la maison le temps que l’urgentiste trouve le temps de déloger la chambre à air de son emplacement pour rechercher le petit orifice responsable de la perdition d’air et le colmater. Ce serait sûrement pour le weekend. En attendant, il se retrouvait avec le parapluie de la demoiselle dans les bras alors qu’il la voyait courir vers la bouche de métro. Le médecin se sentit un peu bête pour le coup puis prit la chose à la rigolade avant de presser le pas à son tour, marchant par mégarde dans quelques flaques et venant ainsi éclabousser son jean pourtant propre du matin. Lee rendit le parapluie à sa propriétaire après s’être acquitté lui aussi de la validation de sa carte Oyster au portique. Les deux représentants du corps médical n’eurent aucun mal à trouver une place assise à cette heure-ci. Le sportif porta son regard à travers la vitre, observant avidement le tunnel du métro défiler l’esprit tourné sur le comment il allait aborder le sujet épineux de la soirée. Il ne vit pas le malaise par lequel passa Sofia sans quoi il aurait volontiers engagé la conversation pour lui changer les idées. « Une autre belle journée au paradis » répondit le médecin en haussant les épaules. Il secoua la tête, il devait se reprendre et afficher une attitude plus “normale” s’il ne voulait pas que Sofia découvre le pot-aux-roses tout de suite, aussi il enchaîna sur une anecdote typique du service des urgences.   « On nous amené un patient en overdose. On l’a pris en charge. Il est revenu à lui assez rapidement, pas très content car nous avions brisé son “ascension”… En guise de remerciements, il s’est redressé sur le brancard, s’est mis à genou et… A littéralement chié sur le lit » Il valait mieux en rire mais parfois Lee s’apercevait que les patients avaient une imagination débordante et que jusqu’à la fin de sa carrière ceux-ci ne finiraient pas de le surprendre.  « Et toi ? Tu es bien joliment vêtue aujourd’hui pour travailler. Un rendez-vous ? »
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() message posté Mer 8 Juin 2016 - 18:07 par Invité
J’avais toujours eue une affection folle pour les métros ou même marcher à pieds et qu’importe. J’étais de ces personnes qui pouvaient vaincre l’univers mais pas les métros bloqués par contre. Après tout, là… On n’avait pas le choix. La nuit tombait déjà sur Londres et je pouvais sentir le mauvais temps même à des mètres sous terre dans un tube. Un peu mal à l’aise non seulement par ce qu’il était peu bavard avec moi et assez étrange ces derniers jours mais dans le fond… on a tous des moments ou… on penserait que même un homme à ses ragniagnias. Dans son cas, ce n’était pas ça… enfin j’espère car je serais triste pour lui mais… Je n’en savais rien. Je n’osais pas trop lui demander. Peut-être était-ce une fille ? Bon dieu, je haïssais tellement l’écouter me parler de ses filles qu’il peut croiser. Vas savoir pourquoi une part de moi, même mariée, arrivait à être jalouse rien qu’à l’idée de l’imaginer avec une fille. C’était dingue, honteux même mais chut. Je me contentais de lui poser cette question sur sa journée. Je riais doucement pour le paradis et je tournais mon visage vers lui. J’écoutais la suite en souriant doucement, mon visage se secouant avec un air de dégout quand il parlait du caca d’un patient. « Charmant ! », soufflais-je avec mon accent anglais qui faisait coucou par ailleurs. Je penchais doucement la tête. « Remarques un des gamins de mon service l’a déjà fait enfin pas en overdose et… bon c’est un gamin ! », disais-je alors en riant doucement. Oui, les enfants sont différents mais devenons-nous des enfants une fois que nous prenons un peu trop de drogue ? Je n’en savais rien. Il devait planer au pays des bisounours ou on porte encore des langes pour bébés. Je regardais ma robe en l’entendant, remettant les pans correctement tandis que je relevais le regard vers lui en haussant les épaules. « On fait ce qu’on peut pour attirer les faveurs du chef ! », disais-je alors que ce n’était pas ça du tout et puis de toute façon, non. « Enfin je plaisante sinon je serais venue en sous-vêtement… », je roulais des yeux et m’imaginant me pointer au travail dans un ensemble de chez Victoria secrets me faisait plus rire qu’autres choses sachant que je côtoie parfois des adolescents. « Je ferais fureur mine de rien dans mon service… Les petits puceaux qui doivent se faire retirer des orteils en trop adoreront ! », murmurais-je comme pour dire ce secret enfin ce n’était pas un secret car j’avais réellement des cas identiques parfois même si l’orthopédiste m’aidait pour ce genre de dossier. Je souriais doucement, retrouvant un brin de sérieux et posant ma tête sur son épaule. « Non, c’était juste un entretien avec un journaliste ! », disais-je en laissant un petit coup de pompe m’envahir et fermant mes yeux doucement avant que l’annonce du métro ne dise qu’il était temps de descendre. J’ouvrais mes yeux subitement en redressant ma tête. « Je suis là, je suis là… », disais-je alors que je devais avouer que je n’avais même pas eue le temps de laisser ma tête s’en aller. Peut-être une fraction de seconde ? Oui, seulement. « C’est assez ennuyeux comme histoire, un article pour parler d’une ancienne opération qui a réussie… mais je ne suis pas la première et il n’y aura pas que mon nom… », je souriais doucement. « Mais je voulais faire impression sauf que j’ai fini par mettre la main aux fesses d’un des journalistes par erreur quand il partait… et il a 60 ans passé ! », disais-je alors en roulant des yeux tandis que je sortais du métro et marchant sagement en direction de la sortie pour rejoindre les rues de Piccadilly Circus. Je savais déjà qu’on allait passer devant M&M’s world et ses odeurs pleines de chocolats que j’en avais les hauts le cœur mais la rue était à côté donc bon. « Sinon je ne comprendrais jamais comment ça peut être le paradis aux urgences ! », je riais doucement en penchant la tête. « T’es angelot font popos et c’est le paradis… », je riais doucement en marchant les escaliers.
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() message posté Dim 19 Juin 2016 - 20:48 par Invité
Sofia n’avait aucune idée combien elle était loin du compte avec son histoire de menstruations masculines… A choisir, Lee aurait sans doute préféré pouvoir expliquer sa distance des jours précédents par un petit désordre hormonal mais non il y avait une vraie, une terrible raison. Parler de son anecdote du jour aidait un peu à oublier ce qu’il avait prévu de faire ce soir, un peu de légèreté ne pouvait pas leur faire de mal. « Un enfant on lui pardonne, un mec de 35 ans qui le fait sciemment beaucoup moins » Il eut une petite pensée pour la ou les personnes qui durent se déplacer pour nettoyer l’acte de rébellion. La plaisanterie sur les faveurs du chef de Sofia eut un goût plus amer que d’habitude pour l’urgentiste. Pour donner le change, Lee hocha la tête avec un sourire, comme il l’aurait fait d’habitude en allant même jusqu’à relever sa réplique. « Moi qui pensait naïvement que ce serait pour moi » Il exhala à la fin de sa tirade, l’air faussement déçu mais il reprit un tant soit peu son sérieux pour puis prêter attention à la véritable raison du port de cette belle tenue. Il hocha la tête. Ce genre d’entretien n’était pas fréquent pour Lee. La médecine d’urgence n’était pas un domaine très glamour dans la représentation collective même si l’image de ce service s’était pas mal amélioré depuis l’essor de séries télévisées comme Urgences, Grey’s Anatomy ou The Night Shift. Même s’il avait obligation par son chef de publier des articles de temps à autres il se contentait du minimum vital. Il n’avait pas dans l’idée qu’il serait la tête pensante qui trouverait une méthode révolutionnaire pour sauver davantage de patients. Pour cela il y avait des gens bien plus calés que lui et bien plus adeptes de cet exercice. S’il y en a qui cherchaient à tout prix à devenir de célèbres noms dans le milieu très fermé de la médecine, Lee lui ne courrait pas après, au grand dam de son paternel. Il avait déjà choisi une spécialité qui n’attirait pas toujours les honneurs et le prestige et en plus il ne faisait aucun effort pour continuer à faire briller le blason familial. Fort heureusement pour l’anesthésiste, le reste de la fratrie s’occupait de remonter le niveau. « Attention il risque de revenir très souvent t’interviewer si tu le traites ainsi » Lee laissa galamment passer devant lui quand la rame de métro les mena à bon port. Ils quittèrent les souterrains pour s’aventurer dans le quartier où Lee avait élu résidence. Ils passèrent immanquablement devant la boutique M&M’s qui avait été il faut le dire une des raisons pour lesquelles le jeune homme de l’époque avait établi son domicile. Il ouvrit la porte d’entrée et laissa galamment passer Sofia devant lui. Il monta les escaliers à sa suite. « Il m’en faut peu tu sais… 6h enfermé dans un bloc opératoire ce n’est pas ma tasse de thé. Faut que ça bouge » Ils gravirent les cinq étages menant à l’appartement du l’urgentiste. Une fois à l’intérieur, inutile de dire à sa meilleure amie de faire comme chez elle. Elle avait l’habitude depuis le temps. Après s’être débarrassé de son blouson détrempé, dans l’entrée, Lee fila dans la cuisine pour y trouver un peu de réconfort alcoolisé. « Bière, vin ou whisky ? » demanda-t-il pour savoir quoi attraper comme contenant à Sofia. Pour sa part, et selon la réponse de la pédiatre il adapterait son envie bien que celle-ci penche fortement pour la troisième proposition. Un peu d’alcool fort pour se donner un peu de courage… Qu’il tombait bien bas songea-t-il de lui-même en entendant la réponse de la brunette.
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() message posté Dim 10 Juil 2016 - 19:27 par Invité
Pauvre Lee, je ne choisissais pas mes jolies tenues pour lui. Sa moue m’amusait mais parfois je comprenais pourquoi Jason était jaloux enfin par moment. Il devait en entendre des choses. Pour moi c’était de l’humour, un jeu d’enfant sans arrière-pensée mais je me trompais sans le savoir. Pauvre Jason. Pauvre eux. Je souriais doucement, imaginant le journaliste revenir toutes les semaines pour les moindres interventions que j’aurais pu avoir, cela me fit sourire. Oui, il était mignon bien qu’un peu vieux mais le mignon dans le sens : tout chou qu’on veut utiliser comme papi pour se faire bien voir de tout le monde. « Je pourrais l’appeler papi ! », disais-je avec un petit sourire assez sournois mais bon… on ne met pas la main aux fesses de nos papis. Quoique. Ça dépend de ceux qui sont malades et trop vieux pour le faire. Erk. Surtout que ça m’est arrivé pendant mes heures de formations. Une fois sortie des métros, je souriais en l’entendant. « Ça bouge dans la salle enfin essentiellement les mains mais les envies de faire pipi, au secours ! », murmurais-je comme pour une confession mais j’imaginais parfois pire… les hommes ont une plus petite vessie que les femmes comment ça peut être difficile pour eux dans le bloc. Une fois rentré dans son appartement, je souriais doucement à sa question tandis que je retirais ma veste pour la poser sur le porte manteau, je prenais mon sac pour sortir un tee-shirt et un vieux jeans. J’adorais les robes mais pour une courte durée… Sans vraiment avoir l’habitude de faire attention comme nous avions été longuement colocataire et qu’on avait plus vraiment de secrets, j’allais dans un coin enfiler mon tee-shirt et retirer ma robe par-dessous. Normal. On ne voyait pas tout mais bon, c’était assez quand même. Non mais si je savais, je ne le ferais pas mais je ne savais pas donc je faisais comme chez moi. Comme d’habitude. Ce n’était pas la première fois et au moins, j’avais un jeans cette fois. « Un petit vin rouge ? », demandais-je alors que j’enfilais mon jeans, boutonnant les trois boutons après avoir fermée la braguette. Je revenais vers lui, posant mon regard sur lui, un peu songeuse. « Tu ne sembles pas très bavard ce soir… », lui disais-je en fronçant les sourcils. « Dois-je attendre que tu sois sous alcool pour que tu parles un peu plus ? », rajoutais-je avec un sourire assez taquin voir machiavélique tandis que je détournais les talons pour aller vers son lecteur d’ipod pour mettre un peu de musique. Je mettais play tout naturellement en tournant mon regard vers lui, encore en train de chercher à savoir ce qu’il se passe dans sa tête. « T’as une copine en ce moment ? Vas-y, dis-moi ce qui se passe dans tes pensées ! », demandais-je afin de l’interroger comme une fichu inspectrice de police. Voir détective mais non, je ne le suis pas. Je suis docteur. Enfin quoique si je lui demandais comme je demande à mes patients s’ils ont envie que je fasse ma danse de canards pour les rassurer avant une opération… ça serait bizarre alors que détective, ça passe mieux dans ce monde d’adulte pourtant je me rapprochais et lui faisant la danse des canards enfin dansant avec un mouvement de mes bras tel que des ailes de petit canards. « Tu connais mes méthodes pour tirer le stress des enfants… je peux l’utiliser pour te tirer les vers du nez ! », je savais que je n’étais pas sexy voir immature quand je faisais ça. C’était toujours ce que Jason me disait mais je ne pouvais pas être coincée dans mon département au boulot. Je ne pouvais clairement pas me permettre d’avoir un bâton là où je le pense.
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() message posté Jeu 14 Juil 2016 - 11:28 par Invité
Lee étouffa un rire quand Sofia extrapola cette histoire de vieux journaliste qui risquait de revenir après la malencontreuse main au fesses dont elle l’avait gratifié. Déjà que songer à Sofia et Jason dans l’intimité le rendait presque malade alors imaginez l’effet si l’urgentiste commençait à imaginer sa meilleure amie avec cet homme. Il se vit secouer la tête mentalement pour chasser cette image de son esprit avant qu’elle ne s’y ancre pour de bon. Néanmoins il ne dissimula pas sa grimace quand la pédiatre évoqua l’action dans le bloc opératoire. Non il ne troquerait pas les imprévus et les coups de stress aux urgences pour une table d’opération. Même les opérations urgentes ne lui auraient pas provoqué suffisamment d’impulsion d’adrénaline pour accepter si jamais on lui faisait la proposition. Et puis il était résolu dans cette voie, au grand dam de son père d’ailleurs. Attendant sagement à côté du placard pour savoir quel verre sortir, il prit donc un jeu de feu verres à pied. Tant pis, pas de whisky pour lui même si techniquement rien ne l’empêchait de servir un verre de vin à Sofia et de prendre un alcool fort pour l’accompagner. Mais c’était sans doute mieux ainsi. Une fois les verres posés sur le comptoir de la cuisine, il attrapa une bouteille de vin rouge dont il savait son ancienne colocataire friande et fouilla dans le tiroir des couverts à la recherche d’un limonadier. Quand il leva les yeux, il entraperçut le changement de tenue en cours de son amie. Le médecin se fit un peu voyeur et se prit à laisser son esprit divaguer quelques instants, imaginant qu’il laisserait là la bouteille de vin et le tire-bouchon pour se glisser derrière elle, poser délicatement ses mains sur ses hanches et déposer quelques baisers dans son coup. Néanmoins il s’imposa de détourner le regard, par respect et pudeur pour Sofia et puis de chasser cette stupide idée de son esprit. Cela n’arriverait sans doute jamais et l’amertume de ce brutal retour à la réalité lui fit mal. De toute façon ce soir, il avait autre chose à penser compte tenu des révélations qu’il avait à lui faire. D’ailleurs son comportement commençait à devenir suffisamment suspect pour que son invitée le remarque. Il pesta contre lui-même, il devait se ressaisir et tenir encore un peu. Il offrit un maigre sourire et haussement d’épaules quand elle suggérait que l’alcool lui délierait sans doute la langue. « Excuse-moi ça doit être la fatigue » s’excusa-t-il un peu honteux de ne pas trouver un meilleur bobard pour expliquer son attitude étrange. Elle n’avait pas tout à fait tort, l’alcool lui servirait d’allier ce soir. Lee leur servit du vin pendant que la trentenaire s’occupait de l’ambiance sonore. Et elle revenait à la charge en lui demandant s’il voyait quelqu’un. Et encore heureux que cela ne soit pas le cas, il n’avait pas besoin de cela en ce moment. « Tu sais bien qu’il n’y a que toi darling… » répondit-il en faisant tressauter un sourcil et arborer le même air taquin qu’elle. Il espérait se montrer plus convainquant avec cette plaisanterie qui avait été coutumière entre eux pendant leurs années de colocation. « Mais non il n’y a personne, pas le temps, pas l’envie non plus… » Lee fit glisser le verre destiné à Sofia dans sa direction et il la vit se trémousser en venant à ses côtés. Il connaissait la manœuvre pour l’avoir déjà vu faire à l’hôpital. Elle lui offrait là l’opportunité de pouvoir se confier et de toute manière il ne pourrait pas continuer à noyer le poisson longtemps. Il se mordit la lèvre inférieure, ayant une mine tout à coup sérieuse. L’urgentiste cherchait une approche, un angle d’attaque en fixant le fond de son verre de vin. L’envie de le boire d’un trait se fit tout à coup pressante. « J’ai quelque chose à te dire… » Pas terrible comme introduction c’est vrai… Il leva finalement les yeux vers Sofia, la mine grave. « Et j’ai peur des conséquences que cela va avoir entre nous. » Rester vague ne ferait que créer de l’angoisse et il se savait égoïste de faire part de ses craintes tout en laissant son amie dans l’ignorance mais il sentait la réaction stress/fuite commencer à prendre le pas sur lui. « Mais je préfère que tu l’apprennes par moi que par des ragots ou une tierce personne. » A mesure qu’il avançait et s’apprêtait à arracher le pansement d’un coup vif, la voix de Lee se faisait moins assurée presque tremblante. « J’ai surpris Jason avec une autre femme. Sofia, je suis vraiment désolé. »
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() message posté Lun 1 Aoû 2016 - 22:40 par Invité
Je n’avais pas honte de retirer des couches de vêtements devant lui et qu’importe ? On avait été colocataire et il avait sûrement vu plus souvent ma petite culotte que mon mari. Enfin je pense, je ne calcule pas réellement mais je connais Lee depuis tellement plus longtemps que Jason. Je savais qu’on ne pouvait pas mieux me connaitre que mon meilleur ami enfin… il ne savait pas comment me donner un orgasme mais ça ? On va le garder pour nous. C’est un secret. Je riais doucement, peu convaincue par sa tirade de la fatigue. Je savais bien qu’on pouvait être fatigué dans notre boulot mais non. Je ne sentais pas cette raison comme valable, enfin peut-être. Je souriais doucement en l’entendant me dire qu’il n’y avait que moi. Petit farceur mais je me demandais si c’était vrai. Parfois je me demandais pourquoi il n’avait personne au-delà de la blague. Pas le temps, ni l’envie ? Je trouvais ça étrange. On ne peut pas être seul. Enfin on peut mais on doit… déprimer enfin j’étais là et il bossait beaucoup, certes mais qui lui donnait ce que Jason pouvait me donner ou l’inverse ? Je n’en savais rien. Je m’inquiétais pour lui sur le coup et pourtant je continuais à chercher cette raison bien valable. Je me trémoussais comme un canard tandis qu’il se mordait les lèvres. Je m’arrêtais. C’était pour moi un signe d’une chose qui n’allait pas. Enfin, je ne saurais comment l’expliquer mais j’avais l’habitude. Je prenais alors le verre qu’il avait glissé vers moi et je l’entendant me dire qu’il avait quelque chose à me dire. Oh non, il n’en avait pas mise une enceinte ? Oh non. Ne me dites pas ça. Bah quoi, c’est souvent l’approche qu’on utilise. Mais après… Alors là. Les conséquences ? J’arquais un sourcil sans vraiment savoir comment réagir et je riais doucement en le regardant. Le rire nerveux qui voulait dire : mais qu’est-ce que tu racontes. Mais qui ne disait rien à part… rire. Enfin rire n’est pas dire et merde… Mais de quoi il parlait ? Je buvais une gorgée sans trop savoir quoi dire alors que je l’écoutais continuer et me parler de ragots. J’arquais à nouveau mon sourcil sans trop savoir de quoi il parlait après c’était normal comme je n’avais entendue aucuns ragots qui puissent détruire notre amitié. Et là… BAM. J’arquais le second sourcil en l’entendant passer aux aveux enfin si on veut. Je posais mes lèvres et je me pinçais les lèvres en détournant le regard. Qu’est ce qui se passait dans ma tête ? Je n’y croyais pas pourtant je me disais qu’il ne me mentirait pas. Je ne savais pas trop quoi penser sur le coup. Je relevais mon regard vers lui. Ma main s’éloignant du verre pour laisser mes doigts frapper frénétiquement sur le marbre. Je secouais la tête. « Tu as dû te faire des idées… il ne ferait jamais ! », disais-je en inspirant doucement. « Je sais que lui et toi… vous ne vous appréciez pas mais t’as dû te faire des idées, il a sûrement juste enfin je ne sais pas mais il ne ferait jamais ça ! », je souriais doucement. Je restais calme en apparence mais mes doigts prouvaient le contraire à taper sur la table. J’inspirais doucement en me mordant la lèvre inférieure pendant quelques secondes que je relâchais presque aussitôt. « Je sais que parfois on n’est pas au beau fixe avec Jason… on se dispute beaucoup avec le fait qu’il ne veuille pas adopter mais… je ne le vois pas me tromper… Non, je ne le vois pas et puis pourquoi ? », je riais doucement, nerveusement. La nervosité n’était plus seulement dans mes doigts. Je sentais une boule au fond de ma gorge. Je sentais les émotions m’envahir. « Mais mon dieu Lee… pourquoi tu me dis ça… t’imagines quand même que tu me dis que mon mari me trompe… », lui disais-je alors que j’avais les yeux qui se bordaient de larmes au fil de mes mots. Je sentais réellement le torrent d’émotions. Je ne voulais pas y croire mais je me demandais pourquoi c’était lui qui me le disait et pourquoi pas mon mari.
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() message posté Mer 3 Aoû 2016 - 21:38 par Invité
Lee avait finalement fait part à la chirurgienne de ce qui pesait sur ses pensées depuis plusieurs jours. Est-ce qu'il se sentait soulagé pour autant ? Non. Il n'avait plus le poids du secret sur la conscience mais celui de la culpabilité avait tout récupéré. Silencieusement, il observa les phases par lesquelles passa sa meilleure amie. Il se détestait de lui briser le coeur. Car au final c'était ce qu'il venait de lui faire. Lui révéler l'infidélité de Jason était lui exposer sa trahison et la résultante serait sans doute de faire voler en éclats la confiance qu'elle avait placé en lui en devenant son épouse. L'urgentiste vit les signes qui trahissaient l'apparent calme de Sofia, il la connaissait depuis tellement de temps que cela ne le surprit pas mais l'attrista davantage. Lee sentait sa gorge se serrer à son tour mais il ne devait pas se trahir, il devait rester fort et être le support dont son amie allait avoir besoin. Puis vînt le déni. Il s'y était attendu et l'avait même envisagé au cours d'une de ces fameuses nuits où il s'était torturé l'esprit avec quoi faire de l'information qu'il avait eu en sa possession. Le réflexe de défense clairement brandi ne fit pas ciller l'écossais de souche. Il ne devait pas faillir mais il baissa néanmoins la tête la mine désolée mais résolument sérieuse. Le médecin savait que dans son entreprise, il ne devait pas laisser de place au doute sinon sa meilleure amie risquait de ne pas le prendre au sérieux. A ce moment Lee se vit dans son rôle de médecin, celui qui annonce une mauvaise nouvelle à un patient, les mécanismes étaient les mêmes et la similarité avec sa façon d'analyser la situation présente lui firent froid dans le dos. Devenait-il insensible ? Ces années de pratiques l'avaient-elles anesthésié ? C'était son mécanisme de défense à lui. Il eut du mal à déglutir face à la persistance avec laquelle elle repoussait sa confession. C'était compréhensible mais n'en demeurait pas moins douloureux car il devait se répéter et il n'était pas sûr d'y arriver. Néanmoins il le lui devait. Il ne pouvait pas faire ce genre d'annonce et se rétracter ensuite. Ainsi, Lee prit de nouveau son courage à deux mains et releva la tête, quittant l'avide contemplation du fond de son verre de vin pour croiser le regard humide de son ancienne colocataire. La voir si proche du point de rupture lui asséna un nouveau coup, et il se sentit lui aussi gagné par l'émotion mais il dut faire son possible pour la refouler.   « Sofia... » commença l'écossais d'une voix erraillée et mal assurée. Il fut contraint de s'éclaircir la voix pour être en mesure de poursuivre.   « Je sais ce que je suis en train de te dire et je ne prends pas cela à légère... » ajouta-t-il la mine grave.   « Et je tiens trop à toi pour te mentir » Même s'il savait les conséquences de ses paroles, il ne pouvait pas ne pas être honnête avec elle, il ne pouvait se prétendre être son meilleur ami le cas échéant.   « Crois-moi, j'aurais aimé avoir mal vu l'autre jour mais cela ne pouvait pas être quelqu'un d'autre que Jason et si je n'avais pas eu la certitude de ce que j'avance, je ne t'aurais rien dit. » Malgré l'hésitation et la crainte du rejet, l'urgentiste approcha néanmoins en direction de la chirurgienne.   « Je ne peux pas garder le silence et te voir malheureuse pendant que lui prend du plaisir avec une autre. Tu mérites mieux que ça Sofia. »
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() message posté Mer 3 Aoû 2016 - 22:39 par Invité
Je ne voulais pas vraiment totalement y croire et ne même temps ? Tout ce que disait Lee pour moi était difficile à ne pas croire. Mais quand cela concernait Jason, j’avais tendance à être aveugle comme une enfant qui se sentait pousser des ailes mais… Non. Ce qu’il me disait me mettait dans un état étrange. Cela me rappelait que moi aussi… moi aussi j’avais vu mon père en train de fourniquer avec une autre. Moi aussi je fus cette personne qui avait la vérité mais ne la disait pas. Je ne voulais pas vraiment y croire mais je me savais que ce n’était pas simple. Je savais que cela ne l’était pas pour lui mais je n’avais jamais goutée à l’impression d’être la victime et pas l’annonceur. Non. Jamais. Je me souvenais encore les nuits ou je parlais avec lui de cette situation ou j’avais ce secret mais que je ne savais pas comment le dire. J’inspirais doucement, je soupirais aussitôt. Je relevais mes yeux verts vers lui quand il disait tenir à moi. Je le savais. Je savais qu’il le faisait pour ça et pourtant malgré ce que je savais, je me disais que ce n’était pas possible de tenir à une personne et lui annoncer cette nouvelle… peu réjouissante. Je l’écoutais parler et mon cerveau partait sur une autre planète au fil de ses mots. Laquelle ? Je n’en savais rien mais il répétait, il rajoutait des informations. Il ne fallait pas longtemps pour que le puzzle se fasse. Il ne pouvait l’avoir vu qu’à l’hôpital. C’était une collègue. Peut-être une supérieur ou inférieur à moi. Qu’importe. Merde. Je commençais à y croire malgré moi. Je relevais mon verre à moi pour le finir d’un cul sec. J’en avais juste besoin sur le coup et j’ignorais quoi faire d’autres. « En fait… qui te dit que ce n’est pas lui qui mérite mieux ? », disais-je d’un coup aussi sec que celui que j’avais utilisé pour boire mon verre. « Je ne suis même pas fichue de tomber enceinte… », je riais. Ce rire nerveux, presque ironique mais désespérant tandis que je savais bien dans le fond que j’avais tort de penser ça. Cela me faisait tellement bizarre de dire ces mots. Je me sentais comme ma mère. Je me sentais comme toutes ces femmes. Je baissais le regard, reculant un peu et ne me demandez pas pourquoi, c’était un réflexe. Je levais les mains, laissant une larme couler. « On va faire comme s’il ne s’était rien passé… », disais-je alors en relevant mon regard vers lui. « Tu n’as rien vu… Tu ne m’as rien dis… c’est mieux ainsi ! », lâchais-je sans trop vraiment vouloir y réfléchir. Non. Je ne voulais pas y réfléchir. « Tout va bien ! », me contentais-je de dire pour me rassurer mais je savais qu’une part de moi ne voulait pas du tout faire semblant. Une part de moi se haïssait tout autant de vouloir ignorer le problème mais une part de moi savait que c’était mieux ainsi plutôt que vivre l’enfer que sa maman avait vécu. Je ne voulais pas ressentir ces émotions. Ressentir tout ce par quoi elle était passée. Et je savais qu’une autre part de moi culpabilisait. Je préférais me dire que c’était de ma faute au lieu d’assumer le fait que mon mari soit un abruti. J’agissais comme une femme étrange. Oui, j’agissais comme une folle en refoulant mais… je gardais mes yeux humides vers lui. « Je ne veux pas garder ce souvenir amer de cette soirée, on peut juste… faire comme d’habitude ? », lui demandais-je alors. Oui, comme d’habitude. Une soirée normale entre amis. Mais bon cela n’était pas ce que mon impulsion voulait réellement. « Mais punaise pourquoi tu me le dis que maintenant ? », demandais-je aussitôt. « Pourquoi, moi ? », demandais-je tellement une girouette.
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() message posté Mer 3 Aoû 2016 - 23:18 par Invité
Lee s'était attendu à tout et à rien en même temps. Dans ses cauchemars il avait vu Sofia le gifler pour le punir d'avoir eu l'insolence de remettre en question la fidélité de Jason. Il l'avait aussi entendue lui dire des choses horribles sur le fondement de leur amitié et de quel ami il pouvait être pour lui dire cela. Dans les meilleurs, ou plutôt les moins mauvais des scénarios, Sofia s'effondrait en larmes dans ses bras et il devait la consoler. Mais rien de ce qu'il avait anticipé ne se produisit. Ce fut peut-être pire. Déjà la voir descendre son verre d'une traite lui fit presque regretter honteusement de ne pas avoir fait la même chose avant de vider son sac. A présent, non, il n'avait plus soif. Ce qu'il se passait lui avait coupé l'envie. La voir se dénigrer de la sorte le révolta et il secoua la tête.  « Ne te fais pas ça Sofia. Tu vaux bien mieux que lui et de loin, crois-moi » Il le pensait sincèrement mais il avait le pressentiment qu'il s'agisse là d'un coup d'épée dans l'eau car la pédiatre ne semblait pas être dans les meilleures dispositions pour être réceptive à ce genre de propos. Et sa réflexion sur le fait de ne pas tomber fit tiquer le médecin en lui. Peut-être que la condition particulière de Sofia n'était pas le seul facteur à mettre en cause dans le fait qu'elle peine tant à tomber enceinte. Dans ce genre de procédures, les choses sont aussi contraignantes pour l'homme que pour la femme. Périodes d'abstinences et nombreux tests sont rigueur et Lee ne faisait que le rapprochement que maintenant.  « Tu n'es peut-être pas la seule en cause là-dedans » glissa l'urgentiste la mine songeuse. A nouveau, elle se mit à rire. Chacun des rires qu'elle avait eu ce soir l'avait fait bondir dans l'ascenseur émotionnel ne sachant s'il devait le craindre ou en être rassuré. Puis revînt le déni. Il n'était pourtant pas parti bien loin mais il ne s'était pas attendu à un retour si fulgurant et pour le coup il le prit en pleine poire sans avoir pu s'en protéger. Si on pouvait mettre une sensation sur l'expression briser le coeur, ce serait à peu près ce que l'écossais ressentit à ce moment là. Son visage se ferma tandis qu'elle continuer de marteler qu'elle ne voulait ignorer ce qui s'était déroulé au cours des minutes précédentes. Lee sentit sa gorge se serrer de nouveau tandis qu'il sentait une boule se former dans son ventre. Voilà qu'il devait choisir entre accepter de mettre derrière eux cette intermède et faire comme si de rien n'était ou refuser et risquer de braquer davantage sa meilleure amie. La couleuvre était difficile à avaler mais si c'était ce qu'elle voulait à quoi bon lutter ? Pour sa part, sa soirée était foutue et lui n'oublierait pas. Il ne mettrait pas derrière lui ce qu'il éprouvait maintenant. L'Afrique l'appelait à présent, il l'entendait clairement ce cri, ce besoin d'éloignement le tiraillait jusque dans ses tripes.    « Comme tu voudras » parvînt-il à articuler avant de tendre le bras pour prendre son verre de vin et de l'autre prendre la bouteille. Il n'avait pas retrouvé l'envie de boire mais s'il fallait prétendre, autant user des accessoires. Devoir jouer cette comédie le tuait d'avance mais si c'était ce que voulait la chirurgienne. Il remplit de nouveau le verre de Sofia, en silence contrôlant son bras pour éviter de montrer le tremblement qui agitait sa main. Il avança le verre dans sa direction et la réplique suivante fit chavirer de nouveau l'écossais. Voilà qu'il se faisait presque gronder pour avoir tardé à lui révéler ce qu'il savait. L'injustice vînt s'inviter au bal de ce tumultes de sentiments contradictoires dans lequel l'avait emprisonné sa meilleure amie.    « Excuse-moi mais je ne savais pas comment t'annoncer ça. Je me voyais mal te le dire en te croisant deux minutes dans un couloir au boulot. "Salut ça va ? Au fait ton mari te trompe mais sinon passe une bonne journée? Allez je dois filer à plus tard!" » se défendit maladroitement Lee en imitant un de leurs échanges fortuit. Quant à savoir pourquoi cela lui arrivait à elle ? Lee se posait également la question. Et bien évidemment, il n'avait pas la réponse sinon cela aurait été trop facile.    « Je n'en sais rien. Mais ne te culpabilise pas. C'est Jason le fautif pas toi, ne te rabaisse pas à lui chercher des excuses... » répondit-il finalement avec une once d'amertume avant de mettre une sacré claque à son verre de vin lui aussi. Cela ne l'aidait pas à se sentir mieux mais il avait la bouche sèche alors...
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