jake&sofia - on peut avoir une vie parfaite mais on ne peut pas tout avoir !

Cela faisait maintenant plus de 35 heures que j’avais fait un test de grossesse encore négatif enfin dans le fond, je commençais par avoir l’habitude. Ma vie tournait moins autour de ça qu’on pourrait le penser depuis 5 années. Tout ce qui m’exaspérait c’était le refus de mon mari pour adopter ou même faire appel à une maman porteuse. Pourquoi était-il aussi fermé à l’idée ? Je ne cherchais même plus à comprendre mais l’avantage dans tout ça c’est qu’on nourrissait l’industrie des tests de grossesse. Mon pharmacie me réserve presque tous les mois mon petit test favoris voir plusieurs marques différentes en sachant que je passerais tout de même les prendre. C’est tellement désespérant dans un sens. J’en avais conscience. J’inspirais doucement en relevant mon petit regard vers l’horloge. Un magazine de médecine entre les mains andis que je tournais mon regard vers le four ou j’avais laissée quelques pains à l’ail, le diner aussi. Enfin j’avais pris un peu de temps pour cuisiner. Jason n’était pas là, il était de garde pour la nuit enfin il avait du boulot quoi même si je ne l’avais pourtant pas vu sur le tableau mais il se donnait beaucoup à son boulot donc cela ne m’inquiétait pas. Tandis que moi ? Je me préparais à changer les idées de Jake. Cela peut sembler étrange de se mettre en 4 pour son frère tout d’un coup et de l’inviter à diner ? Non en fait pas du tout. J’étais comme ça prête à les materner autant que notre maman sauf que j’y mettais plus d’espaces pour respirer. Le four se mit alors à sonner, c’était le moment de retirer les pains à l’ail. Je me levais en allant vers celui-ci. Les gens tellement fatiguées après 5 heures sur une intervention d’un petit bébé qui venait de naitre avec une excroissance. C’était tellement délicat mais bon. Et puis les 2 heures pour préparer les lasagnes qui dormaient à côté du pain à l’ail n’était pas non plus reposante. Je sortais le pain et je laissais le reste du repas cuire sagement. Le pain pourrait être réchauffé après comme à mon habitude. Je refermais le four, retournant à mon magasine en me demandant qu’est-ce que j’allais prendre comme vin pour ce repas. Rouge ou blanc ? Bonne question car je ne m’y connaissais pas déjà car je n’en buvais pas beaucoup mais aussi par ce que j’avais la chance d’être entourée de personnes qui faisaient bien mieux le choix que moi et qu’importe Jake choisira. Après tout, je n’avais pas vraiment envie de vin. Je soupirais doucement, lisant l’article de Jason et refermant celui-ci aussitôt alors qu’il me semblait tellement redondant après l’avoir lu 50 fois avant la parution pour « donner mon avis » ! Oui, bon… on n’était pas spécialement le couple parfait en ce moment. L’envie de bébé et l’impossibilité nous mettais bien trop souvent dans tous nos états et dans le fond : c’était compréhensible mais invivable par moment. C’était ce genre de journée ou ça me donnait l’envie de tout casser mais que je ne le ferais pas. J’avais l’habitude après tout. C’était devenu comme une routine. Je savais de toute façon garder mon calme. Je posais le tas de papier sur la table et je fermais délicatement mes yeux avant de me lever pour attraper mon pull assez chaud que j’enfilais par-dessus mon haut. J’allais vers l’armoire pour sortir deux assiettes en porcelaine que j’allais mettre sur la table. Je sortais même une bougie pour une ambiance romantique. Ahah. J’allais draguer mon petit frère. Oh ou pas. Cela n’avait jamais marché avec Lee après tout de mettre les jeux pour des diners à l’université ou même en Afrique. Pourquoi ça marcherait sur mon Brother ? Et puis j’aimais bien l’ambiance zen d’un repas sans grosse lumière qui nous aveugle et nous empêche de profiter de chacune des bouchées. Une fois qu’on frappait à la porte, je trouvais ça bizarre car autant lui que Vicky avaient la clé. J’en riais doucement, y allant pour ouvrir. Mais non, ce n’était pas lui mais un livreur. Sûrement pour la commande d’une robe que j’avais passée et carrément oubliée. Quand vous vous ennuyez au travail à attendre qu’un bébé respire, vous passez beaucoup de temps sur votre smartphone à acheter tout et n’importe quoi mais surtout des choses que vous ne porterez jamais. Enthousiaste j’allais l’essayer en attendant. C’était quand je me trouvais à moitié nu que la porte s’ouvrait… Ah bah parfait. Je me sentais un peu gênée mais heureusement que j’étais à l’étage. « J’arrive, j’arrive… Je suis en sous-vêtement ! », lui annonçais-je en criant à voix haute. Je me dépêchais de m’habiller enfin enfilant cette robe bordeaux qui faisait un peu robe de cocktail et sexy à la fois pour descendre les escaliers. L’étiquette encore dans mon dos tandis que je fermais la fermeture éclair sur le côté. « Tu me connais après avoir reçue de nouveaux fringues faut que je les essaye immédiatement… », ajoutais-je avec un grand sourire, m’approchant pour déposer un baiser sur sa joue. L’envie de lui pincer les joues comme une mamie me passait par la tête mais je crois que j’allais éviter.