"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2979874845 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1973890357
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you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie)

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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 10:40 par Invité

Richard Walter Kipling

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Kipling PRÉNOM(S) : Richard en l’honneur de Keith Richard, guitariste des Stones. Walter, pour Walter’s Walk, la chanson préférée de Led Zeppelin de ses parents. Il n’a jamais supporté son prénom, et Dick n’était en aucun cas une alternative qui lui convenait. Il ne restait plus que Richie. ÂGE : vingt six-ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Londres, premier novembre, jour pluvieux, brouillard.  NATIONALITÉ : anglais STATUT CIVIL : Il se dit célibataire. MÉTIER  : Réalisateur de films ; il a même été nominé en 2014 pour le prix Jutra de la meilleure réalisation au Québec. Ancien héroïnomane, sevré. TRAITS DE CARACTÈRE : taciturne + abrupte + acerbe + joueur + passionné + aimant + fragile + auto destructeur + confiant + créateur + mature + sensible + décalé + hyperlexique + ingérable + observateur + revêche + mystérieux + doué + égoiste GROUPE : walk on a line



My style, my life, my name


›› Richie vient d’une famille très nombreuse, sûrement trop. Enfant du milieu, enfant fragile et déstabilisant, il a été surprotégé toute son enfance par ses ainés comme les plus jeunes. Même s’il éprouve des sentiments particulièrement fort pour sa fratrie, il était le premier à sortir de la pièce, le premier à rester seul, le premier à s’éloigner ; une famille comme les Kipling n’est pas silencieuse ; et les sons ont toujours été agressifs pour l’anglais.  Même maintenant, revenu à Londres, il est souvent pris de panique lors des répétitions avec ses frères et sœurs ; le voir débouler hors de la salle, les mains sur les oreilles pour aller s’enfermer quelque part n’est pas surprenant.
›› S’il est pris de crise, il faut le laisser seul, le laisser avec la bulle vitale qu’il oublie si souvent d’exister autour des autres. Il faut le laisser faire le vide, s’extraire du monde. Il faut le laisser reprendre son inspiration, il faut laisser ses yeux prendre cette teinte douloureuse et horrifiée maintenant qu’il ne peut plus courber les sensations trop lourdes par de l’héroïne. Il faut le laisser oublier l’euphorie qui avait si souvent parcourue ses veines, la douce sensation d’être vivant, mais de ne plus ressentir comme un étranger, un alien.
›› L’imagination. Elle lui venait des livres, qu’il avalait, les mots ceux qu’il n’arrivait pas à prononcer à ses frères et sœurs. Puis elle lui venait de sa propre tête, seule arme qu’il possédait lorsqu’il devait cacher son addiction à sa famille. Voyant le monde d’une manière différente aux autres, il s’est tourné vers le cinéma d’horreur, vers Carpenter, vers Cronenberg. Intégrant une école de cinéma une fois son bac obtenu, dans la ville de Montreal, il réalisa son premier fils à vingt-quatre ans, Prosopagnosie ; film tamisé, sombre, sur la relation des sensations et des autres, il lui valut une nomination pour un prix québécois pour la réalisation et meilleure actrice dans un premier rôle pour le rôle incarnée par Reina Barakat.
›› Richie, aux longs cheveux, à la barbe mal entretenue, porte le plus souvent des manches longues, afin de cacher les cicatrices sur son bras ; les traces que les piqures de seringues remplies d’héroïne ont laissées, ainsi que des infections qui ont été la conséquences de prises répétées. Son corps est recouvert de multiples tatouages, certains inscrits sur sa chaire alors qu’il était complètement sous influence, mais aucun sur ses avant-bras, lisses, brisés. Chaque membre de sa famille a le droit d’avoir sa marque sur la peau pâle. Dédicace personnalisée pour un homme qui reste le plus souvent tacite sur ses sentiments.
›› Richie a été diagnostiqué avec un trouble du spectre autistique, Asperger plus précisément, quand il avait six ans, ainsi qu’un trouble sensoriel souvent associé à l’autisme. Il réagit très mal à certaines stimulations et les évite, et peut en rechercher d’autres qu’il ne ressent que très peu. Il éprouve une sensation presque douloureuse pour certains éclairages, recherche la pression d’écharpes sur sa gorge, ne supporte pas les caresses rapides sur sa peau, apprécie le contact du métal. Richie a appris à contrôler les manies qui lui prennent ses mains, et ses flexions incontrôlables de ses doigts, mais il lui est impossible de se retenir dans un état de stress.
›› Observateur et s’étant lui même déclaré comme tricheur, Richie a appris très jeune à compenser les conséquences de son autisme. Il apparaît comme un jeune homme taciturne, au langage familier et aux sourires moqueurs faciles. On dit de lui qu’il est arrogant, brusque. On remarque cependant sa difficulté à lire les signes non verbaux, mais on ignore les efforts qu’il produit pour s’insinuer dans les groupes.
›› Il est sobre depuis 7 ans. Et pourtant, il n’a jamais autant ressenti les années que depuis la dernière prise d’héroïne. Il a été addict, le restera toute sa vie. Richie retombe encore souvent dans une nostalgie douloureuse, dans laquelle il se rappelle ses années d’héroïnomane, la drogue l’empêchant encore maintenant de se souvenir des effets secondaires qu’elle avait sur lui. Il reste son éternel amant, impossible amoureux. Il sait très bien que s’il ne retouche qu’une seule fois, il tombe. Et la souffrance de l’arrêt était telle qu’il refuse toutes sortes d’opiacés ; il préfère passer une chirurgie sans morphine que de retourner à ce stade.
›› Malgré l’amour qui l’entoure dans sa famille, Richie a toujours était en retrait. Moins ouvert que les autres, plus abrupte, il n’a jamais brillé d’un éclat attirant si ce n’est l’imagination dans ses yeux et la souffrance qu’il n’a jamais exprimée physiquement. Il garde ses cheveux longs en barrière entre lui et le monde, ses mèches lui barrant souvent le visage, lui permettant de regarder ailleurs. Sa notoriété grandissante au Québec ne l’a jamais touché ; il ne fait pas des films pour être connus, mais tout simplement parce que c’est un besoin viscéral. Il exprime ce qu’il ressent dans sa réalisation, dans les lumières brisées qu’il affiche à l’écran, dans la détresse presque permanente des protagonistes.
›› Il se dit célibataire, pourtant ce n’est pas exactement le cas. Mais Richie est tout simplement incapable de lire dans les situations du quotidien. Il ne sait pas s’il drague, il ne sait pas s’il est en train de se faire séduire. Alors qu’il ne se considère pas en relation, il est en réalité en couple avec plusieurs personnes, juste pas de son point de vue. Attiré par les deux sexes, de manière plus platonique que sexuelle – son hypersensibilité lui rendant difficile les contacts– il ne trouve que peu d’intérêt à la notion de couple. Sa meilleure amie garde un carnet où elle a écrit les noms des personnes persuadés être en relation avec Richie. Il n’a jamais pris la peine de le regarder.
›› Il a un visage ouvert, un sourire ornant ses lèvres dès qu’un membre de sa famille se trouve à ses côtés. Il est plus facile d’être libre avec eux, ils le connaissent. Ils savent ce qu’il se passe dans sa tête, ils l’acceptent, et Richie ne demande rien de plus. C’est son corps qu’il n’arrive pas à bouger comme il le voudrait. Il préfère être en groupe, Richie, parce que son côté observateur lui permet alors d’obtenir plus d’informations sur les comportements ; mais son corps, il a toujours la même position nonchalante, les épaules relâchées, et il n’y peut rien.
›› Richie a un degré de concentration bien plus élevé que les autres membres de sa famille, si ce n’est Lou. Ce n’est donc pas une surprise de le retrouver en haut du classement de Snake le seul jeu opposant réellement les membres des Kipling. Il y joue de manière presque compulsive ; et c’est sa véritable raison d’être toujours en retard. Il lance une partie dans le métro, et il doit rater son arrêt pour ne pas quitter sa partie avant de mourir.
›› Richie ne dit jamais bonjour ou encore au revoir. Il est parti au Canada sur un coup de tête, une fois son diplôme en poche. Il est parti après son overdose, les bras encore piqués régulièrement. Le changement et la rupture de sa routine l’ont permis de se sevrer, et il a passé de long mois en un stade larvaire à Montréal. Il est parti, sans prévenir, comme l’a fait son père des années avant lui. Il a retrouvé ce dernier dans les rues de Montréal, loin des enfants qu’il avait abandonné derrière lui. Il ne l’a jamais dit à Lou. Leur père ne voulait pas d’eux de toute façon.
›› Il a appris que sa mère avait Alzheimer. Richie fut le premier à passer le test. Il n’a jamais montré le moindre signe de réticence ; il avait fait une overdose ; il avait déjà frôlé la mort ; allait-il oublier les sens qui le débordaient ? Il l’espérait. Le dépistage fut négatif.
›› Il est le bassiste (Gibson, 5 cordes) hors de la réalité du groupe formé par ses frères et sœurs. Il est celui dans son monde, celui qui bat la cadence en rythme avec River, qui laisse ses sons passer derrière ceux de Leo. Il n’est pas mélomane comme le reste de sa famille ; il aime la musique mais ce n’est pas son domaine de création. Ce n’est pas comment il aime raconter les histoires. Mais depuis tout jeune, c’est l’activité qui lui donne le plus l’impression d’être un membre à part entière dans cette famille. Et c’est pour cela qu’il fait son possible pour rester debout sur une scène.
›› Richie vit au dessus de ses moyens. Habitude qu’il a pris à Montréal, il aime oublier le fait qu’il soit pauvre. L’argent récupéré après la sortie de son film lui a permis de rembourses ses prêts et de placer de l’argent sur plusieurs comptes au nom de ses frères et sœurs afin de les faire fructifier.


PSEUDO : stray thoughts PRÉNOM : louise  :drunk: ÂGE : too old for this shit  you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2741342887  you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2741342887 just kidding PERSONNAGE : scénario de la meilleure  you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 878725457 .  AVATAR : ezra miller CRÉDITS : tumblr COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : gillie et laura sont à blâmer  you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1973890357 CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: un troisième (barthy et elea)  you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3708018179



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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 10:40 par Invité
1996 ( is the beating of a heart, the steady song of life what makes you human? but you don’t have a heart in your chest, do you? no, you have the universe in its place, life itself as your song.)
« Richie, mon ange, attends deux secondes. Je dois m’occuper de ta sœur d’accord ?»
Je serrais mon livre contre mon torse, hochant la tête. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait s’occuper de Gloria. Papa était là pourtant non ?
« Un, deux. Maman c’est bon. »
Ma mère leva la tête, me regardant d’un air étrange. Son visage semblait fatigué, mais je n’étais pas sûre. Je détournai les yeux, serrant encore plus l’énorme livre contre mon torse.
« Richard, tu n’es pas tout seul d’accord ? Je ne peux pas passer mon temps à m’occuper de toi. Demande à Lou s’il y a un problème. »
Elle détourna les talons, et je fronçai les sourcils. Je l’avais énervé. Je ne comprenais pas. J’avais rien dit pourtant non ? Je voulais juste lui montrer pourquoi la maitresse avait été contente avec moi aujourd’hui. Je savais lire, bien mieux que les autres élèves. Normalement, elle n’était pas contente avec moi. J’étais lent, elle disait, et je restais toujours tout seul, elle disait. Mais aujourd’hui, elle m’avait sourit, et pendant un moment j’avais cru voir le sourire de Lou quand elle coiffait mes cheveux. Cela voulait dire qu’elle était contente, j’en étais presque sûr.
Maman était énervée, et je reculai dans la pièce pour me mettre dans mon coin, près de la bibliothèque. Leo me disait que je lisais trop. Je lui disais qu’il était nul et qu’il savait pas lire. Il était pas content après. Comme Maman.
« Lou ? »
« Je suis à toi dans pas longtemps, Richie, faut que je m’occupe des cheveux de Janis. Ensuite, tu pourras me montrer à quel point tu sais lire.»
Elle me sourit. Elle était douce, comme Janis. Je me reconcentrai sur les livres, assis devant la bibliothèque. J’en rangeai un, puis deux, puis trois. Ils étaient toujours dans le mauvais ordre. Il fallait les mettre par leur taille et leurs couleurs. C’était pas évident, mais j’aimais ça. Leo disait que ça servait à rien. Mais il me passait toujours les livres lorsque je les demandais. Il me disait que je parlais trop bien pour un gamin de mon âge. Alors j’avais changé mon langage, pour paraître comme lui. Il était grand, il savait ce qu’il disait non ?
Je regardai Lou, gigotant à ma place. Pourquoi devais-je attendre ma place ? J’avais demandé après mais c’était plus important non ? J’étais juste bon à ça. Dans la cours de récréation, je ne pouvais pas suivre les autres garçons qui courraient dans tous les sens. Ils me rappelaient Leo. Leo aussi, il courrait partout. J’étais dans mon coin, parce qu’il y avait trop de bruit dans la cours. Alors je me bouchais les oreilles, et je restais avec mon livre. Quand j’avais des mots dans la tête, je pouvais arrêter d’entendre les mots dans l’air.
« Richie, tes affaires sont où ? »
Je levai mes yeux vers ma mère, me retournant avant de fixer l’horloge derrière elle. Je fronçai les sourcils. Pourquoi me demandait-elle cela ? C’était évident non ?
« Je vais les chercher, maman. J’ai terminé avec Janis. »
Lou savait que je rangeai mes affaires toujours au même endroit. Maman oubliait tout le temps. Papa s’en était même pas aperçu. Je continuai avec mes livres, un rouge de poche derrière un couleur brique à peine plus grand. Je poussais les livres que j’avais classé pour insérer un jaune.
« Tu as mis où ton pull, il n’est pas avec tes affaires ? »
Je me cachais derrière mes cheveux. Je l’avais caché derrière les toilettes à l’école. Maman me l’avait offert hier. J’avais été heureux, puis je l’avais enfilé. Il était si inconfortable contre ma peau. Ca grattait, ça brûlait. Mais elle souriait, alors je l’avais gardé pendant le diner. Je n’avais pas réussi à manger. Puis elle m’avait demandé de le porter pour aller à l’école ; je savais que je devais lui faire plaisir. On n’avait pas beaucoup de cadeaux comme ça, mais je voulais pas le porter. Alors je l’avais mis et je l’avais jeté après la première heure de cours. Je pouvais pas le porter.
« On me l’a pris. »
Je mentais, comme j’avais vu Leo mentir. Il m’avait dit que j’avais de la chance d’avoir une voix aussi monotone, parce que c’était pratique pour mentir. Je voyais pas le problème de m’être débarrassé du cadeau. Mais je savais aussi que maman avait été heureuse, et je pouvais pas lui faire du mal, parce que c’était ma maman.
Mais Lou était la sœur de Leo, et il m’avait appris à mentir, alors elle voyait tout. Elle savait tout. Elle approcha sa main de ma joue, et je reculai par reflexe. Papa croyait que c’était parce que je m’étais fais tapé par d’autres enfants dans la cours de récré, des jeux de gamins comme il les appelaient. J’aimais juste pas qu’on me touche. Puis elle posa sa main longuement sur ma joue, et je détournai le regard.
Il fallait que j’apprenne à mieux mentir.

2007 (Some are addicted to the rush because it makes them feel everything. I like it because it makes me feel nothing.) J'existai sous forme immatérielle. J'existai dans un monde ou tout était trop ou pas assez. Il n'y avait pas de milieu et pourtant je le recherchais tant. C'était le milieu que je cherchais alors que la pointe en métal s'insérait dans ma veine et je soupirai de soulagement. Il n'y avait pas de douleur lorsque la peau se brisa pour laisser passer la seringue, et le sang qui parla ne me troublait plus. J'étais hyposensible; je désirais le contact du métal contre ma peau. Les bruits autour de moi se calmèrent et mon esprit devint stable. Les lumières ne me dérangeaient plus. Je posais ma tête sur l'épaule d'Abigail. J'avais trouvé le milieu et il était dans mes mains, dans mon sang, et il allait bientôt être dans celui de la jeune femme à mes côtés.  Femme, fille, enfant, adulte. Qu'importait parce qu'elle trichait comme moi. Je trichais en prétendant que j’étais normal, elle trichait en prétendant avoir mon âge. Nous étions des êtres si imparfaits qu’il fallait tricher pour remplir les trous. Et il n’y avait que l’héroïne pour combler les miens. Elle tendit le bras et je ris, remontant le visage de manière à glisser mon nez contre sa joue, pendant plusieurs secondes. Ils me croyaient froids, arrogants. Seule Abi me connaissait affectueux. C'était mieux ainsi. C'était elle, mon milieu. Je sortis la seringue, souriant quand mes oreilles ne captèrent pas d'autres bruits que les tapotements du pied de la plus jeune sur le sol. Juste elle. Je baissai les yeux sur le bras d’Abi, observant les veines bleutées sous la peau diaphane. Nous avions tous les deux une peau trop pâle pour être ainsi marquée par les opiacés et les effets que nous désirions ressentir le plus vite possible, et le plus longtemps. Mes traits étaient tirés par le manque. Par l’obsession que j’avais pour cette seringue que j’approchai de la peau d’Abigail. Elle perça la peau de ma meilleure amie. N’était-elle pas plutôt ma sœur, pas celle que j’avais laissé à la maison sous la protection Lou, pas celle qui dansait autour de River, mais celle qui partageait mon sang lorsqu’il coulait le long de l’aiguille ? Nous échangions nos seringues, de la même manière que je prenais les chemises de Leo pour cacher mes veines porteuses d’héroïne.
Je regardai les pupilles d’Abi se dilater, et je laissais la chaleur envahir mon corps tandis que je me sentais pour une fois apaisé ; il n’y avait plus de sons déstabilisants, plus d’odeurs nocives. C’était moi et le monde. Ce n’était plus moi contre le monde. J’observai la bouche sèche d’Abi se tendre vers une bouteille d’alcool à nos pieds, et je la comprenais. Je ressentais également le désir monter en moi, tous les signaux de récompenses ouverts par l’abus d’opiacés. Je pouvais toucher, je pouvais me faire toucher. Alors j’en profitai. Mon corps suivit mon regard pour se poser sur une femme au regard tiré par le joint à ses côtés. Mes poumons désiraient son souffle de droguée et mes mains sa peau tendue sur des corps trop maigres. Nous étions tous deux trop minces, parce qu’il fallait faire un choix entre manger et se droguer et qu’il était si rapidement fait.
« Tombe pas enceinte Abi. »
Je me levai rapidement, laissant mon amie léthargique derrière moi. Son corps reposait à l’endroit que je venais de quitter, ses fines lèvres entrouvertes pour laisser passer l’extase du rush. J’avançai en direction de la droguée, le désir artificiel parcourant mes veines pour me pousser à prendre sa tête entre mes mains et à lui dérober son souffle à l’haleine cannabis. Son bras m’attira vers elle tandis qu’elle reculait pour se diriger vers une porte. Elle attrapa sa drogue avec elle, avant de tourner les talons et de me prendre la main pour que je la suive. J’étais satisfait. Il fallait bien trouver un moyen de payer la drogue.

2009 ( One day it won’t hurt. One day you’ll breathe in, and it won’t feel like a chore but a prayer.) Je titubai, portant instinctivement la main à mon bras droit, mes ongles allant chercher une prise dans les coins et recoins de mon coude avant de m’effondrer contre le mur de ma chambre d’étudiant. Les murs se rapprochaient, et j’étouffais. Je plissai mes yeux déjà en amande, la lumière du jour insupportable, et les sons stridents de la grue dehors me faisant trembler. Je ne voulais pas tout ressentir, je n’en voulais plus. Je  baissai la tête, comptant les mèches sombres qui m’empêchaient de voir sans interruption le mur blanchâtre devant moi. Je tirai sur une mèche, frénétiquement puis doucement, au même rythme que mon cœur qui, peu à peu, reprenait une pulsation normale. J’étirai ma main gauche devant les yeux observant mes contractions incessantes de mes doigts. Je ne m’en étais même pas rendu compte. Mes doigts craquaient, et je sentis l’anxiété se dérouler comme un tapis rouge.
Je ne baissai pas les yeux sur mon coude.
Je n’observai pas la peau rouge, je ne regardai pas l’endroit si souvent piqué.
Je relevai la tête, heurtant violemment le mur derrière moi. La douleur à l’arrière du crâne me bloqua un moment l’afflux de stimulations qui venait de l’extérieur, et je soupirai, soulagé. J’en voulais. Je désirai de nouveau sentir l’héroïne couler dans mon sang, courber mes sensations. Pour oublier que mon père m’avait abandonné, pour oublier que j’avais frôlé la mort, pour oublier que j’avais fais comme mon père, et que j’avais abandonné le reste de ma famille en Angleterre. Le vent frais de Montréal passa par la porte et secoua mes longues mèches brunes. Ils devaient tous s’inquiéter. Je n’avais même pas laissé un mot. Je ne savais plus vraiment pourquoi. Gloria était-elle la première à découvrir mon coin dans la chambre que je partageais avec mes frères vide ? River m’avait trouvé, le corps secoué par la quantité d’opiacés dans le sang, et il n’allait pas voir qu’il m’avait aidé bien plus que les autres. C’était grâce à lui que j’étais là. L’overdose était de trop. L’overdose me montrait que quoi ce que je faisais, j’étais en crise. Je faisais toujours les choses en trop. J’avais laissé mon milieu en Angleterre, mais je savais qu’elle n’allait pas s’inquiéter.
Il fallait que je trouve un autre milieu, un dans lequel je pouvais vivre sans constamment tomber de la corde. J’étais un funambule qui avait un mauvais équilibre. Alors j’avais pris le premier avion pour Montréal, acceptant les cinq escales nécessaires pour obtenir un billet abordable. Je changeais de lieu parce que je savais que je ne pouvais pas arrêter mon addiction dans la même configuration qu’avant. J’avais ma routine ; petit-déjeuner, joint, lycée, héroïne, sexe, héroïne. Cocaïne pour recommencer. J’avais besoin d’un changement, et je savais que si je ne prenais pas le billet sous influence je ne partirai jamais. Pour River, pour Janis, je me devais d’arrêter. Je devais donc changer.
Je ne pouvais pas rester auprès de Leo, alors que je savais où il rangeait sa seringue pour la cacher à Lou. Il n’allait pas arrêter ; nous étions tous les deux égoïstes.
Je ne pouvais pas lui en vouloir.
Je n’aurais pas arrêté si la situation avait été inversée.
Dans ma résidence étudiante, je ne connaissais pas les dealers. Je ne pouvais pas échanger mon corps contre ma prise quotidienne d’opiacés, je ne pouvais pas voler pour me faire de l’argent. Je devais désormais vivre sans mes frères et sœurs autour de moi, sans la voix douce de Lou pour me surveiller. J’étais dépendant, de tout, de la drogue, des Kipling, et pour changer, il fallait que je parte. Que je change sans eux.
Je sentis enfin ma respiration prendre un rythme normal et la boule d’angoisse dans ma gorge, dans ma poitrine et dans mes os se dissipa ; le voile sur mon esprit, celui qui me criait héroïne, héroïne, héroïne, putain, prends-en, tu iras mieux après, pourquoi tu n’écoutes pas ton corps, il en cri, il en hurle, donne lui ce qu’il veut, tu vas mourir sans, t’es rien sans Richie, t’es qu’un autiste sans rien, prends-en s’étouffa dans mes oreilles. Les sons résonnaient toujours, mais ils disparaissaient peu à peu, chaque lettre formant de nouveaux mots. T’es plus que ça, Richie. Bien plus. C’était la voix de Janis avec ses cheveux colorés, celle qui ne m’avait pas jugé quand elle m’avait vu avec une seringue planté dans l’aine.
Je sortis mon téléphone de la poche, inscrivant le numéro de ma sœur, celui que je connaissais par cœur. Je touchais l’avion en papier tatoué dans ma peau.
« Oui ? Qui-est ce ? »
« Je suis au Canada. »
« Quoi ? Richie ? Qu’est-ce que tu fais au Canada, rentre Rich- »
« Je vais bien, t’en fais pas. »
Mensonge, mensonge, mais ce qu’elle ne savait pas était mieux pour elle. Elle était trop douce et trop pure. Elle était trop colorée, sa Janis. Elle ne devait pas perdre les couleurs qu’elle avait en elle, en défaut de pouvoir les voir.
« J’étudie le cinéma. Le français est dur à apprendre. Il fait froid. J’ai perdu mon écharpe bleue. J’ai du faire un prêt pour acheter un manteau. »
« Richard Walter Kipling, tout le monde s’inquiète et no- »
Je serrais mes genoux contre mon torse.
« La poutine c’est assez bon. »
Je raccrochai.
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 10:40 par Invité
2011 (The day after you broke my heart I held my own hand for longer than the ten hours you did. Partly to pretend. Partly to forget. Mostly to prove my body’s still real when it’s not being touched.)
J’entrai dans le café, surpassant la foule pour trouver l’homme qui avait légué ses yeux à ses deux plus jeunes garçons. Il était plongé dans le journal qu’il lisait, il ne m’avait pas entendu arriver.
« Gloria et River se souvienne pas de toi. »
L’anglais sonnait étrangement sur ma langue. Je parlais français maintenant, avec l’accent de cette ville qui m’avait adopté. Je réservais ma langue maternelle pour ma famille, et assimiler cet homme avec Janis et les autres me dégoutait. Il se retourna rapidement, presque surpris de me voir là. J’en voulais à mon corps de paraître aussi nonchalant, d’être toujours bloqué dans cette position corporelle alors que je voulais lui crier dessus.
« Même pas le droit à un bonjour ? »
Mon père résumé en une phrase. Je ne lui en voulais pour son égoïsme de croire qu’il méritait de la politesse après nous avoir abandonner. Je lui en voulais parce qu’il n’avait jamais accepté ma différence. Il n’avait jamais compris. Même maman avait fait des efforts. Je lui en voulais parce que quand il était parti, et que c’était le temps des embrassades, et des responsabilités de grand frère, j’étais resté seul, dans le coin de la pièce. Je les avais tous observés, un à un, mes frères et sœurs. J’avais évité le regard sanglotant de Gloria, parce que je pouvais rien faire pour elle, et que je ne pouvais pas gérer sa propre douleur quand la mienne était là. J’avais passé de longues minutes à contempler ce verre d’eau à moitié vide, à me comparer à cette goute d’eau qui était restée collée au verre, sans arriver à utiliser la gravité pour rejoindre les autres. Je venais du même récipient que les autres, et j’avais l’impression que mon père aurait du resté pour m’aider ; il était mon père, il était la gravité dont j’avais besoin. Il était censé m’aider à prendre ma sœur dans mes bras, à la serrer contre moi, peut-être en ne disant rien. Il n’était pas censé nous abandonner comme ça.
« Parce que tu crois que tu le mérites ? »
Je voyais son visage se fermer, mais je n’arrivais pas à éprouver de la sympathie pour lui. Pourtant, je l’avais aimé ce père. Si fortement, dans mon petit thorax. Je n’avais pas aimé ses caresses trop fuyantes sur mon crâne, ni même sa façon qu’il avait à prendre le métro constamment, m’obligeant à le suivre malgré la douleur qui se propageait dans mon corps. J’avais été jaloux de lui ; il n’avait jamais ressenti le besoin de sentir ses doigts craquer, le besoin de routine, la lumière agressive de sa propre chambre, la pression douloureuse d’un baiser de sa sœur.
« Qu’est-ce que tu fais ici, Richard? »
« Richie. »
Je l’avais aimé, et il m’avait aimé en retour. Peut-être pas de la manière dont je voulais, mais il l’avait fait. Il ne m’avait jamais rejeté. Il ne m’avait pas compris, mais je lui en avais demandé trop. Après tout, il était parti sans prévenir. C’était ce que j’avais fait, également.
« Comment m’as-tu retrouvé ? »
« C’est vraiment la première question qui te vient en tête ? Pas un mot sur tes six enfants ? »
Lou travaillait trop durement pour aider le reste de sa famille. Leo continuait de se battre, d’oublier que le monde était autre chose que deux couleurs. Janis, elle, pouvait pas l’oublier ça. Alors elle me demandait quelle couleur imposer à ses cheveux. Gloria avait découvert les relations sexuelles, avait oublié les protections. Elle avait avorté. River continuait d’exprimer ses émotions par la musique, et il avait sauvé son frère d’une overdose. J’avais trop abusé d’opiacés, j’avais le bras marqué, j’étais en pleine dépression post sevrage. Je ressentais rien émotionnellement, tout physiquement.
« Tu habites à Montréal ? Tu fais quelque chose ? »
Je me sevrais. Je restai éloignée de la maladie qui touchait son ancienne femme. Je portais pas le gène.
« Je fais une école de cinéma ici. »
« Oh, et ça te plaît ? »
Je n’aimais pas les conversations comme ça, j’avais jamais aimé.
« T’es con ou quoi ? Sinon je continuerais pas. T’es au courant pour Maman ou tu t’en branles ? »
Il tressaillit.
« J’ai appris par des anciens amis, je suis désolé Richie, vraiment, je- »
« J’ai pas le gène. Ca aurait été drôle, non ? Asperger et Alzheimer. Commence même par la même lettre. »
Je ris. Lui non. Il me regardait avec de grands yeux sombres, sans rien dire. Il avait l’air triste. J’évitai ce regard au bout de quelques secondes, et je planquai mes mains derrière mon dos. Je savais ce qu’elles faisaient, je sentais mes doigts et leurs flexions.
« Tu m’as manqué, Richie, tellement. »
« Pas assez pour revenir ? »
Il fit un geste vers moi, comme s’il voulait repousser mes cheveux, toujours long, ou passer ses doigts sur ma barbe, naissance quant à elle. Il était trop loin pour me toucher et je ne dis pas un seul pas en sa direction. Je ne savais même pas si c’était ce qu’il attendait de moi. Il ne dit rien. Je lui avais donné un choix. Il l’avait pris. Je pouvais pas rester ici ; Montréal était ma ville sans démons, ma ville avec Reina à mes côtés.
« Tu ne me manques pas assez pour insister. »
Je tournai les talons. Je mentais bien mieux maintenant.

2015 (your smile is the love they write movies about. I’m sorry you were never told of the miracle in your hands. That when you laugh people don't see the birds flutter closer.) Je secouai la tête, mes cheveux valsant derrière mes oreilles. Mon corps détendu se tourna légèrement vers la droite, un petit sourire sur les lèvres lorsque j’examinai le corps allongé de Reina. Elle s'était endormie durant le deuxième film, son long corps entrelacé dans les draps qu'elle avait à moitié mit sur elle, bayant à répétition et se plaignant du film qu'elle trouvait ennuyeux à mourir. Je n'avais pu entendre que la moitié du premier long métrage. L'autre moitié avait été remplie par les remarques incessantes de Reina sur tout ce qu'elle pouvait observer. Je lui avais lancé un oreiller dessus; mais elle ne s'était pas arrêtée. Je lui avais lancé la boite du film; elle s'en était servie pour se faire des tartines. Puis elle s'était endormie, et j’avais enfin pu profiter des subtilités du film qu'elle ne pouvait apprécier.
Elle faisait toujours ça, un pot de pop-corn dans les mains, mâchouillant de telle manière à ce que mes oreilles sifflent, m’accordant un sourcil arqué lorsque je me tournais vers elle, excédé. Et lorsqu’elle s’ennuyait trop profondément, elle s’amusait à baisser puis à monter le volume. Elle était ingérable. Elle était ennuyante. Elle brisait la magie qui entourait les films de Carpenter. Elle passait outre le spectacle visuel offert et rechignait à s’émerveiller. Elle grimpait sur mes genoux, plaquant son visage devant le mien et riant aux éclats lorsque j’essayai de voir à travers ses cheveux crépus. Elle tirait sur mes mèches sombres. Les coiffait en tresses plus féminines que les autres. T’as l’air d’un elfe, habibi. Sauf qu’ils sont moins chiants.
Je me demandais souvent pourquoi je l'invitais à chaque fois que je comptais voir un film. A vrai dire, je ne savais même pas si je l'avais fait. Peut-être que Reina avait débarqué comme cela, peut-être que je lui avais vraiment dit de venir. Qu'importait réellement. Retenir Reina ressemblait à se mettre debout devant une vague déferlante; inutile et pathétique. Elle faisait ce qu'elle voulait. Et le fait était que je ne me voyais pas passer une soirée comme cela seul de toute façon. Reina était toujours là, avec ses remarques, son sourire, et je l'aimais pour cela. Je la détestais pour cela également. Mais sans elle, l’air aurait été vide. Il y aura eu manque de toute façon. Alors je faisais avec ses remarques. Son sourire le lendemain valait bien ça.
Je tendis le bras, mes doigts posant sur le coude de Reina. Un doigt, puis deux. Ils se mirent en quête du creux, la pression douce, mais constante. Il n'y avait rien dans le creux de son coude, c'était la peau chaude et souple; la même qui s'étirait sur son visage lorsqu'elle souriait. Je savais que nous étions si différents; moi taciturne et elle si tonitruante. Même son corps, que j’avais dénigré par principe pendant mon tournage, ne reflétait pas la même chose du mien.  J’avais insisté pour cette scène, parce que la pureté de son corps méritait les regards. Parce qu’elle était magique, et que je n’étais pas assez égoïste pour garder toute cette lumière pour moi. Quand je voyais Reina, je voyais de la force. Quand je voyais mon corps dans un miroir, mes yeux évitaient ceux de mon reflet. Ils étaient toujours attirés par les cicatrices rouges sur mes coudes, sur les veines bleutées qui ressortaient, sur la pâleur de mon corps qui brillait à côté de l'encre noire qui coulait le long de mes membres. Sauf sur mes bras; il n'y avait que quelques petites inscriptions en arabe, faisant le tour de mes bras, au dessus de ses coudes. You are in my bones, wherever I go, know – I take you with me. C’était ce qu’elle m’avait dit. Elle avait porté un tel sourire, entre l’émerveillement et l’amusement. Peut-être que je portais la liste de ses courses sur mes bras ; en réalité je m’en moquai. Je la portai en moi, c’était l’essentiel.
J’attrapai la télécommande, stoppant le générique et utilisant le plastique pour appuyer fortement sur le ventre de Reina, ses grognements résonnant dans ma chambre, et un œil sombre s’entrouvrit.
« Tu ronfles tabernacle. »
« Tu veux que je te casse la gueule ? »
« T’es conne. »
« Tes cheveux puent. Lave toi, Kipling. »
« Je voudrais pas que tu réalises ta propre odeur devant tant de propreté. »
« C’est ton film de merde qui te fait perdre ta répartie ? »
« Tu sais ce qui est de la merde ? Toi qui prends toute la place. Dégage, je veux pioncer. »
« Non. Dors pas, ça te fera des cernes, et c’est hipster. »
« Et tu parles de répartie ? »
« Je viens de me réveiller bordel. Et puis achète un lit plus grand. »
« C’est soit un lit deux places soit une semaine de brunches. »
« I’m so fancy, you already know. »
« Reste dans le cinéma, ça vaut mieux pour ta carrière. »
« Reste au Canada, ça vaut mieux pour ta famille. »
« Pot. Keetle. »
« Tu donnes de tes nouvelles au moins, où t’oublies comme un frère indigne ? »
Je n’en donnais que très peu. Juste assez pour courber l’inquiétude des autres Kipling.
« Faut que je change de muse, tu sers à rien. »
« Tu fais ça, je te tue. »
Je souris, plongeant mon visage dans la masse de cheveux que Reina possédait. Je lançai un bras au dessus de son corps, et je fermai les yeux.
« Je déconne pas, Richie. »

2016 (But darling, when you glance over your shoulder at me, eyes bright as the sun, I am reminded why I still chase your warmth.)
La fumée de la cigarette me suivait depuis plusieurs mètres, et je resserrai mon écharpe autour de mon cou, la basse brisant peu à peu mes tympans. La musique rythmait mes pas. J’avais hâte de retrouver ma chambre après avoir passé la nuit dans celle d’Awstin. Les odeurs n’y étaient pas familières. Il dormait encore quand je m’étais habillé, et je l’avais laissé là, ne trouvant aucune raison qui me poussait à rester. Il fallait mieux être chez moi. Reina allait sûrement me poser des questions, avec un sourire que je ne comprenais pas sur la bouche. Elle était peut-être dans la piaule qu’elle louait à Brixton, cela dit.
J’entrai enfin chez moi, posant mes affaires calmement, dans le coin qui leur était réservé. Je posai mon mégot dans un cendrier, fronçant le visage en voyant la vaisselle s’accumuler. Quelqu’un allait devoir s’en charger. Je montai à l’étage, et ouvrit la porte de la chambre que je partageais avec mes frères. River dormait encore, ses cheveux bouclés sortant à peine du drap. Il avait une jambe qui dépassait, et je remis rapidement le tissu. J’allais à côté du lit de Leo, peu surpris d’y trouver Reina. C’était amusant de la voir sur le lit de mon frère alors qu’elle avait presque dix centimètres de plus que lui. Je me saisis de son téléphone sur la table basse et activant son appareil photo, je me penchais pour en prendre plusieurs de sa tête. J’en postais une rapidement sur instagram, ne mettant aucun filtre pour ajouter un hastag spécifique. Reina avait eu de la chance de ne pas baver ce matin. J’activai ensuite une alarme portant la notion fais la vaisselle avant d’enlever mon t-shirt, de le jeter sur mon lit vide, et d’attraper un autre au hasard. Il était à Leo, celui là. Les manches étaient trop courtes.
Je sortis de la chambre masculine pour passer une tête dans l’ouverture de celle de mes sœurs. Janis était endormie, l’air paisible. Gloria, elle, était réveillée, ses grands yeux posés sur un livre de contes d’enfants. Je me souvenais lui avoir lu, il y avait des années. J’entrai, et j’allais me poser sur son lit, un sourire sur les lèvres. Mes yeux tracèrent l’encre de sa plume sur le bras, et je savais que ses propres yeux suivaient les cicatrices sur mes bras. Elles n’allaient jamais partir. Elles faisaient partie intégrante de mon corps, comme les nombreux tatouages qui parcouraient ma peau. Je touchai de manière exagérée mon omoplate, glissant sur la peau rouge du ballon de la petite fille qui symbolisait Gloria sur mon corps. Nous nous ressemblions, tous les deux. Je n’étais pas son jumeau, et elle n’était pas ma Janis, mais je reconnaissais le manque dans ses yeux– le seul regard que je reconnaissais parce que je le voyais tous les jours dans mon reflet. Mon manque était un qui allait me suivre toute ma vie. J’avais arrêté l’héroïne, mais l’envie était encore là. Mon cœur battait encore trop fort à l’idée de sentir l’opiacé courir mes veines. J’allais être dépendant jusqu’à ma mort. Je l’avais accepté tôt. Je ne pouvais pas faire comme Leo, me piquer une fois de temps en temps et revenir à un état stable. Moi, c’était tout ou rien.
Je levai ma main, la posant sur la tête de ma sœur, la ramenant contre moi. J’étais affectueux, justement pour compenser les mots que je n’arrivais pas à exprimer. Je savais que j’avais pas besoin de les dire avec eux, pourtant. J’attrapai le livre de ses mains, le callant contre mes genoux relevés. Je glissai ma joue contre ses cheveux.
« Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse. Mais il n’en trouvait pas, malgré de nombreux tours du monde. Un soir d’orage, une femme se présenta comme une princesse. Je m’appelle Leonard, dit-elle avec hauteur. Je suis une vraie princesse. La plus princesse des princesses. Si je m’endors sur un petit pois, mes pauvres fesses toutes plates pleurent. »
« Tu veux pas raconter Peau d’Ane comme ça ? »
« Il était une fois une vieille pauvre dame nommée Leo qui vivait avec une peau d’âne sur le corps parce qu’elle était bloquée dans les années mille quatre vingt de la mode... »
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 10:40 par Invité
sdlfjhf
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 10:41 par Invité
idoz

edit/ Sou t'es trop lente, j'aurais pu preumser 36 fois you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2903089185 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2903089185 mais heureusement je suis sympa you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1499450316
Ensuite,
Ensuite.
RICHIIIIIIIE OHMAGAD you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 878725457 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 878725457 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 878725457 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 878725457 mon Richie mon baby you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2107231163 déjà parce que Richie (de PNJ faire-valoir il est devenu you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3995727071 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3995727071 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3995727071 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3995727071) et puis parce que THE KIPLING SQUAD IS HERE, F-ING HELL you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2823179453 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2823179453 putain ils sont beaux. #rigail #knipling (non mais tomchie jpp you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3903491763 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3903491763) (ptn on a pas encore le shipname de river et richie mais ils sont chiants à commencer par la même syllabe you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2778241890) (jolézem quand même) #prosopagnosie
bordelum patronum je suis trop happy you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 955919189 je vais te faire ta fête tout à l'heure, tout ça c'est grâce au bubble tea you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2741342887 parce que tu voulais prendre Leo au départ et que j'étais en mode 'y'a un autre frère bordel you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2778241890 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2778241890' et que t'en as fait une merveille you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2979874845 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1973890357 jotemmalouise you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 208687334
(re)bienv tss tss (ton titre est tellement tumblr hipster) (shipping richie and xavier dolan forever you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3304863388 )
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 10:42 par Invité
fdgdf

EDIT/ you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1419071523 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1419071523 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1419071523 Un jour je me souviendrais du titre de son film, un jour. you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3877719739 LES KIPLING SONT AU COMPLET PARTY HARD. you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2823179453 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2979874845 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2798736487
Rebienvenue à la maison Louise. you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 208687334 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2107231163 Amour, cornbread et bubbletea. you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2637431331 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2941632856
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 10:47 par Jake O. Cavendish
(re)bienvenue à la maison Louise et bon courage pour ta fiche you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2941632856 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1973890357
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 11:16 par Alycia Hemsworth
Re-bienvenue. you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1922099377 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1973890357
(j'nous sens envahie par les Kipling là you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 955919189).
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Sharona K. García-Brown
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 11:30 par Sharona K. García-Brown
Bienvenue parmi nous !
Bon courage pour ta fiche et bonne chance pour ta validation. Amuse-toi bien parmi nous à suivre !
you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 3209449636
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() message posté Sam 16 Avr 2016 - 11:35 par Invité
Encore un Kipling you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 878725457 you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 878725457
Rebienvenue avec ce nouveau perso et bon courage pour ta fiche you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 2941632856
Je viendrais te voir pour des liens you have stardust in your veins, darling. that’s why it hurts to breathe (richie) 1499450316
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