"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (Sylas) you make me feel invicible.  2979874845 (Sylas) you make me feel invicible.  1973890357


(Sylas) you make me feel invicible.

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() message posté Lun 13 Juin 2016 - 23:26 par Invité
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« Dis tu viens ce soir ? » Pendue au téléphone avec mon frère, je regardai Chris qui me montrait des vêtements pour le concert de ce soir. « Oui pour la millième fois, Charlie. Je viens avec Chris. » Charlie était le seul au courant pour l’attirance de mon « petit-ami » pour les garçons. Je lui avais fait promettre de garder le secret. En même temps, j’ai été obligée de lui dire car il voulait lui casser la gueule. « On ne touche pas à Raiponce. » Ouais, tu parles. Je ne suis plus vierge. Quand il l’a appris, il a chialé comme un gosse en me demandant de lui dire le nom, le prénom et l’adresse du type qui m’avait fait ça. Il est vraiment puéril pour un mec de 26 ans. J’ai bien envie de me facepalmer à chaque fois que je l’entends me parler comme à une gosse. « ça marche. » Et il raccrocha. Quel mufle. Déjà que je devais relooker Chris pour ne pas qu’il fasse trop gay. Bien qu’il allait à ce concert pour chopper et également pour voir Sylas. Oui, Sylas. Le mec qui m’a fait fuir l’Angleterre une année plus tôt. J’en avais l’estomac noué rien que de penser que j’allais le revoir ce soir. Avec un peu de bol, il ne se souviendrait plus de cette soirée. Et puis de toute façon, il me l’a fait comprendre. Je ne suis que la sœur de Charlie et bien trop jeune pour lui. J’ai encore des sentiments pour lui mais je ne suis pas débile, je me suis faite une raison.

Vêtue d’une robe noire extrêmement courte, j’avais relevé mes cheveux et maquillée mes yeux. Perchée sur mes talons, je tentai de suivre Chris qui s’engouffrait dans le bar pour rejoindre une bande d’amis qui nous avait précédés. Quitte à venir, autant ramener mon clan. Je sentis une tape dans mon dos pour me retourner et voir mon frère qui faisait bien deux têtes de plus que moi. Je me jetai à son cou. Il faut dire qu’on avait beau habiter dans la même ville, on se voyait très peu. Lui à cause de son groupe et moi parce que j’évitai Sylas. « C’est pas un peu court ça ? » Je lui donnai un coup de poing dans l’épaule. Pour une fois que je ne suis pas venue en habits classiques, il n’allait pas se plaindre. Auparavant lorsque je venais, je restai dans un coin de la pièce sans réellement m’intégrer au concert. Et puis un an passé à l’étranger, ça aide énormément. Je grimace lorsque mon frère tire sur ma robe. Casse-couille. Je lève les yeux au ciel avant de le pousser un peu. Il hausse les épaules avant de s’en aller sans doute rejoindre son groupe. Je me force à ne pas le chercher. Non, non. Et puis, je suis soit-disant en couple. J’attrape Chris qui est occupé à parler du groupe qui passe en ce moment avec l’un de nos potes. Il fait mine de ne pas bouger et je laisse tomber. J’ai soif. Je me dirige vers le bar pour commander une vodka-pomme. Les gens se pressent les uns contre les autres si bien qu’on me bouscule un grand coup. Je finis par atterrir contre quelqu’un. « Tu peux pas faire attention abruti ! » Le gars me jette un regard dédaigneux et je me tourne vers la personne que j’ai bousculée à mon tour. « Pardon mais… » Mon regard se plante un moment dans le sien et mon cœur manque un battement. « Sylas ?! Salut… hum… comment ça va ? Ça fait un bail ! » Ouais tu parles. Un an.


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() message posté Mar 14 Juin 2016 - 0:40 par Invité
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applaudissements. tu joins les tiens à ceux de la foule qui t'entoure, allant même jusqu'à siffler pour encourager le groupe qui monte à l'instant sur scène. ce sera bientôt votre tour, charlie, toi, votre groupe. vous avez vu pas mal de salles ces dernières années, de bars, de garages aussi. vous avez fait votre chemin, jusqu'à obtenir une interview pas plus tard que ce matin. mais vous en revenez toujours au portobello. et tu l'aimes beaucoup, ce bar, c'est la principale raison de votre fidélité. enfin, disons aussi que ton appartement est situé juste à côté, du coup l'emplacement t'arrange monsieur je-ne-passerais-jamais-mon-permis-de-conduire. si au moins tu empruntais les transports en commun pour les longs trajets. mais non, tu as purement et simplement horreur de cela. les foules, oppressantes et collantes. les odeurs, mélanges nauséabonds d'on ne sait ni ne veut savoir quoi. très peu pour toi, ton vélo te convient.
après t'être époumoné en chœur avec le chanteur et un bon nombre de spectateurs sur une morceau de nirvana, tu fends la foule en saluant quelques amis au passage. assoiffé, tu t'accoudes au bar pour commander. tu bats la mesure, par habitude et réflexe, agitant la tête en rythme. et tu reçois enfin ta bière, offerte pas la maison. tu souris, te retourne pour repartir d'où tu viens et... manques de renverser lorsque tu entres en collision avec une jeune femme. ou plutôt, qu'elle te rentre dedans après avoir été bousculée. tu baisses les yeux sur elle qui, malgré ses talons, se trouve plus petite que toi. tes lèvres s'étirent automatiquement en la reconnaissant. un bail, c'est le moins qu'on puisse dire. elle n'est visiblement plus la lullaby que tu as connue durant dix-sept ans. quant à toi, tu n'as pas changé d'un poil.
« depuis que tu es partie, en fait. c'est à dire depuis ton anniversaire, et comme tu es née début juin je suis un très mauvais ami qui a oublié un anniversaire. » tu te mordilles la lèvre inférieure, légèrement confus face à cette constatation. « bon anniversaire au retard, lulla. » tu lui souris, mais tu ne bouges pas. tu devrais peut-être lui faire un câlin, après tout vous ne vous êtes plus vus depuis un an. ta bière à la main, tu te contentes de la regarder. elle a changé, c'est impressionnant. tu l'as toujours vue comme la petite soeur de charlie, adorable bien qu'un peu collante. depuis qu'elle t'a embrassé, tu la vois un peu moins comme une petite fille. mais elle demeure la soeur de ton meilleur ami, raison pour laquelle tu n'as jamais ne serais-ce qu'envisagé un quelconque approfondissement de votre relation. sans oublier votre importante différence d'âge. tu la revois, il y a un an de cela. puis tu reviens à l'instant précis: elle est magnifique.
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() message posté Mar 14 Juin 2016 - 0:59 par Invité
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Décidément. Je n’ai pas de bol ce soir. Entre « mon mec » qui m’abandonne à mon sort et en plus, je manque de me casser la cheville. Ça serait con. Je n’ai même pas eu le temps de faire part de mes prouesses vocales sur les chansons du groupe de mon frère –dont je ne retenais jamais le nom- Il est clair que j’avais fait du chemin entre la dernière fois où j’étais restée dans mon coin et où maintenant je sautille dans tous les sens. Je manque de coller mon poing dans la figure du mec mais je me retiens. Il fallait que j’arrête d’agir comme une américaine. Le gars me fixe d’un air mauvais et je lui fais un doigt d’honneur pour me retourner vers la personne que j’avais bousculé. Je ravale ma salive rapidement. Sylas. Mon cœur commence à battre plus vite. Boum, boum, boum. Mais je lui souris, mine de rien. Mon frère m’a toujours dit que j’avais un sourire trop cute donc bon, je m’en servais comme d’une arme maintenant. Il me salut à la fois mal à l’aise et enjoué. Aie. Il se souvenait de la soirée. « Ce n’était pas ma fête d’anniversaire mais celle de mon diplôme, le corrigeai-je gentiment. Et je dois t’avouer que c’est le trou noir. Je ne me souviens de rien mais alors que dalle. » Lui faire comprendre que « ma petite erreur » était oubliée, c’est fait. « Mais je te remercie. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on a dix-huit ans. » Je me mis à rire tandis que le barmaid me tendit mon verre et j’en bus une gorgée avant de le détailler. Il n’avait pas changé d’un pouce. Autant une petite voix intérieure me disait qu’il était sexy mais maintenant, je savais garder mon calme. « Alors tu me souhaites mon anniversaire et je n’ai même pas le droit à un câlin ? C’est malpoli Sylas ! » Je pose mon verre sur le comptoir avant de l’attirer vers moi.

Bon d’accord, c’est un prétexte mais j’ai toujours été très câline de toute façon. Avec lui, avec les autres. Donc je n’allais pas changer maintenant. Et puis ça me faisait du bien de l’avoir près de moi. Je le relâchai avant de le mettre mal à l’aise. « Bon j’espère que vous serez bons ce soir. Mon frère m’a tellement saoulée. Il faut dire que ma mère a eu la bonne idée de lui dire que Chris et moi avions fait plein de festival de rock quand j’habitai aux US. Alors il s’est dit que j’allais jouer sa groupie perso. » Je minaudai un peu tandis que je sentis une main sur mon épaule pour me retourner et voir Christopher qui me regardait du haut de son mètre quatre-vingt dix. « Quand on parle du loup ! J’te présente Chris, mon copain. Et voici Sylas, le meilleur ami de Charlie. » Je vis Chris manquer de s’étouffer de rire. Salaud. Forcément, il savait tout de mon crush. « Je suis venu te chercher ma Raiponce parce que ton frère veut te voir avant de monter sur scène. » Je fis la grimace en le regardant s’éloigner. « Raiponce. Depuis que je ne ressemble plus à une moche, tout le monde m’appelle comme ça. Le vilain petit canard est devenu un cygne et blablabla. Tiens, toi qui m’as pas vu depuis un an, tu constates une différence Sysy ? » Petit surnom affectueux que je lui donnai lorsque nous étions tous les deux. Je soutins son regard avant de lui faire un clin d’œil pour avaler une nouvelle gorgée de ma boisson. Putain, ça arrache cette merde !

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() message posté Mar 14 Juin 2016 - 2:23 par Invité
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 « le diplôme, c'est vrai. » tu hoches la tête, songeant que, pour toi, recevoir ton diplôme remonte à un moment. le temps passe vite. charlie et toi semblez toujours attendre de grandir, comme si vingt-cinq ans n'étaient pas suffisants pour vous considérer adultes. vous avez quinze ou seize ans d'âge mental, et vous vous en vantez plus qu'autre chose. appelons cela le syndrome de peter pan. le refus de grandir, d'affronter une réalité pourtant évidente. tu as vingt-cinq ans, tu n'y échapperas pas. tu souris, amusé, lorsqu'elle t'apprend qu'elle ne se souvient pas de la soirée. celle où elle t'a embrassé, disons que le fait qu'elle ne s'en souvienne pas est accommodant: il n'y a pas de malaise entre vous. oui, disons cela. « c'est dommage, ce fut une fête intéressante. » c'est le seul mot qui te vient à l'esprit. intéressante. tu n'entres pas dans les détails, tant mieux si elle ne se souvient pas de ses... confessions. pour ta part, comment oublier qu'à dix-sept ans elle t'a déclaré sa flamme en ces termes: « je suis amoureuse de toi depuis des années », avant de t'embrasser. c'est assez marquant. tu avais alors vingt-quatre ans, une différence d'âge sur laquelle tu as appuyé lorsque tu t'es efforcé de ne pas trop la froisser en la repoussant.
tu souris en l'entendant rire, la suivant du regard. tu croises le sien, lui souris à nouveau. toi qui hésites à la prendre dans tes bras, elle te réclame un câlin. tu lèves les bras comme pour avouer ta faute, la laissant t'attirer à elle. « loin de moi l'idée d'offenser une grand fille comme toi, je m'excuse platement. » tu la serres un peu contre toi, caressant doucement son dos avant qu'elle ne desserre son étreinte. tu fais de même, reculant d'un pas. c'est ainsi que tu prends véritablement conscience qu'elle t'a manqué. certes, son absence a été très remarquée au sein du groupe, ne serais-ce que parce que son frère en parlait tout le temps. mais tu n'avais pas réalisé que la petite thomson était, à sa manière, un élément clé de votre bande. le cœur.
tu secoues un peu la tête, reconnaissant bien ton meilleur ami dans ce type de harcèlement. « on est toujours bons, ne doute pas de nous comme ça. » tu t'apprêtes à demander qui est le chris dont elle te parle, mais la réponse arrive d'elle-même. chris arrive de lui-même. tu tiques, imperceptiblement, face aux présentations. son copain, évidemment. tu lui tends la main, accompagnée d'un enchanté peu convaincant. quoi, tu connais lulla depuis son plus jeune âge, il est normal que tu la protèges en te montrant méfiant avec ses prétendants. non ? peut-être que non. trop tard. tu portes la bière à tes lèvres, détaillant son copain par dessus ton verre tandis qu'il s'éloigne. tu le déposes, déjà à moitié vide, sur le comptoir à côté de vous. sa question te fait hausser les épaules, que dire ? certainement pas qu'elle est magnifique, la vérité n'est pas toujours la meilleure option, même lorsqu'elle est tout ce qu'il y a de plus gentil. « tu as l'air mieux dans ta peau. moins timide. je me trompe ? » tu jettes un regard autour de vous. « et tu es très jolie, lulla. j'ai vu pas mal de mecs se tordre le cou pour te regarder, ton copain devrait marquer son territoire. » tu t'accoudes au bar, moins détaché que tu ne le voudrais, terminant ton verre.
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() message posté Mar 14 Juin 2016 - 12:09 par Invité
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Maintenant, j’avais confirmation qu’il s’en souvenait. Je me mordillai la lèvre en le regardant. Tous les moments que nous avions passé ensembles en tant qu’amis me revenaient en mémoire. Certes, j’avais des sentiments pour lui mais je savais aussi la chose impossible. Comme m’a dit Chris, je devais aller de l’avant et lui montrer que certes, j’avais toujours des sentiments pour lui, je ne l’attendrais plus. Lorsque j’étais ado (enfin j’en sors tout juste), je me mettais à l’idéaliser alors que pourtant, je le voyais avec ses copines. Sylas était certes l’homme qui faisait battre mon cœur. Il n’était pas celui qui m’était destinée. Tant pis. Certes, j’avais mis quasiment un an après le rejet à le comprendre mais maintenant tout était clair dans ma tête. Nous étions amis et le resterons. « Je me rappelle de certains trucs que je préfèrerai oublier. Raison pour laquelle je dis que j’ai oublié. » J’ai toujours été trop honnête. Mentir n’était pas mon fort. Je passai une main dans mes cheveux bien coiffés pour soupirer. « Je suis désolée Sylas. Je n’aurai pas dû. Mais sache que ce n’était pas une lubie d’ado comme tu me l’as dit. Maintenant, je veux juste qu’on soit amis. » Autant mettre les choses au clair rapidement. Amis. Ce mot sonnait comme une guillotine. Il découpait mon être de part en part. « Je n’ai plus envie de t’attendre. Et s’il y a bien un truc que j’ai compris pendant mon exil, c’est que je dois aller de l’avant. » Grande sagesse. Moi qui étais plutôt gamine avec mes poupées, mes licornes et mes poneys, je savais que j’avais grandi. Tout le monde pouvait le constater maintenant. Même mon frère l’avait dit. Certes, je ne me sentais pas encore prête à avoir quelqu’un d’autre que Sylas mais ne dit-on pas que le temps guérit toutes les blessures ? Lorsqu’il me prit dans ses bras, je déposai un baiser sur sa joue. Bien sûr je dus me mette sur la pointe des pieds car il est immense. Nos regards se croisèrent et je le soutiens. Sans aucune honte. Lorsqu’il caressa mon dos, une décharge éléctrique parcourut mon échine et je me dégageai plus vite que je ne l’aurais voulu. Ma gorge se serre et je refoule les larmes qui montent au fond de moi. Putain de merde. Je n’aurai jamais dû venir. Je n’étais pas prête. Je bois une grande gorgée de vodka pomme.

Heureusement Chris arrive rapidement. Je le regarde avec un certain soulagement. Mon meilleur ami a toujours su me dépêtrer d’une situation gênante comme celle-ci. Ainsi, je montrai à Sylas que j’avais définitivement pas tourné la page. Les mots que je lui avais dit plus tôt résonnèrent dans ma tête. Je n’ai plus envie de t’attendre. Signe que j’avais encore des sentiments mais que j’étais désormais passée à autre chose. J’observe les deux hommes se serrer la main. Chris planta son regard dans le sien de Sylas avec un sourire en coin. Salopard. Il avait le don de savoir énerver son monde. Puis, il m’intima que Charlie voulait me voir. Chose qui n’était pas vraie mais ça voulait surtout dire : dégage avant de faire une connerie. J’avais reçu le message. Moins timide ? Assurément. « J’ai beaucoup fait la fête avec Chris l’an dernier. Mais tu l’as déjà vu tu sais. C’était le nain qui me suivait partout. Il a juste fait une poussée de croissance. » Je ris à ma blague car je ne suis entourée que de mecs immenses. « C’est vrai. Viens. » Je l’attrape par la main sans oublier mon verre pour me frayer un chemin dans la foule et aller retrouver mes amis. « Tout le monde, Sylas. Sylas, tout le monde. » Rapide présentation. Puis j’attrapai Chris avant de déposer mes lèvres sur les siennes. Nous avions l’habitude. On faisait souvent semblants. J’entendis Charlie pouffer comme un connard. Forcément il savait tout l’enfoiré. « Merci du conseil, Sysy c’est fait. » Chris se pencha alors à mon oreille. « Garce, on dirait que tu vas l’achever. » Oups !


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() message posté Mer 15 Juin 2016 - 16:41 par Invité
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en apprenant qu'elle venait ce soir, tu n'as pu t'empêcher de songer à cette fête. normal, il s'agit de la dernière fois que tu l'as vue. et tu lui as brisé le cœur, c'est évident. elle avait dix-sept ans, et était apparemment amoureuse de toi depuis des années. tu n'y connais pas grand chose, mais tu supposes que prendre son courage à deux mains pour avouer ce genre de chose n'est pas aisé. en même temps, elle avait pas mal bu, ça aide. c'est l'une des raisons qui t'a persuadé qu'elle n'était pas sérieuse. qu'il s'agissait d'une lubie, d'un crush d'adolescente qui lui passerait aussi vite qu'il était apparu. tu n'avais jamais perçu aucune signe auparavant, tu n'y faisais pas attention. ta relation avec elle a toujours été tellement logique, définie par celle que tu as depuis des années avec charlie. tu avais sept ans lorsqu'elle est née, et tu passais déjà tout ton temps en compagnie de son frère. forcément, elle est entrée dans ta vie en même temps que dans celle des thomson. un peu moins d'une décennie plus tard, vous créiez un groupe dont elle devenait, naturellement, la mascotte. elle est un peu comme votre petite soeur à tous. bref, impossible de réagir autrement que par la négative lorsqu'elle t'a embrassé.
cela ne t'étonne pas vraiment lorsqu'elle t'avoue se souvenir de certaines choses. tu l'as remarqué à son expression lorsque tu as parlé d'une soirée intéressante. tu la connais depuis suffisamment longtemps pour déceler ses mensonges. et pour savoir qu'elle est incapable de mentir longtemps, d'où ses soudains aveux. tu déglutis difficilement alors qu'elle te fait savoir qu'il ne s'agissait pas, comme tu le pensais, d'une lubie. tu t'attendais à ce qu'elle te dise qu'elle avait simplement trop bu, pas à ce qu'elle confirme qu'elle t'aimait vraiment. tu es sur le cul, de sorte que tu ne réponds pas avant qu'elle n'ait terminé de s'expliquer. putain. c'est tout ce qui te vient à l'esprit, putain. tu ne devrais pas être à ce point perturbé. « on a toujours été amis lulla, ça n'a rien changé. je tiens trop à toi pour ça. » tu la prends dans tes bras, une proximité qui te semble tout à coup étrange alors qu'elle n'a jamais rien eu d'ambigu auparavant.
chris vous interrompt. tu t'en serais bien passé. le sentiment étrange dont tu ne parviens -ou ne veux- pas à identifier l'origine ne fait que s’accroître en entendant le mot copain. tu aurais dû t'y attendre, elle a disparu un an, revient totalement transformée, superbe en plus d'avoir toujours été adorable et particulièrement intelligente. la seule chose à laquelle tu penses est que charlie aurait dû faire son boulot correctement et prévenir qu'elle avait trouvé quelqu'un. tu ne sais pas, pour te préparer psychologiquement, parce que... parce que c'est lulla, vous êtes une grande famille, apprendre tout d'un coup qu'elle sort avec ce type te fait l'effet d'un coup violent en pleine poitrine. un peu à gauche. tu fais bonne figure, tu souris même à chris. qui ne s'éternise pas, de quoi te soulager un peu. tu n'aurais pas tenu bien longtemps face à lui. la voix de lulla t'arrache à tes réflexions, ton démêlement de sentiments confus, pour te renvoyer à nouveau à son couple. j'ai beaucoup fait la fête avec chris, tu ne veux même pas savoir que ce cela implique. tu ne parviens même pas à esquisse un sourire alors qu'elle a toujours eu un rire contagieux. « mmh, christopher. les usa font visiblement changer les gens. » d'une voix sans ton. tu ne peux pas t'en empêcher, cette histoire commence à te bouffer. et tu as de plus la mauvaise idée de lui faire remarquer que les mecs n'ont de cesse de la regarder (ce qui te met hors de toi).
vous rejoignez le groupe qui comprend ton meilleur ami, son copain, et des inconnus auxquels tu adresses un signe de la main pour tout salut. lorsque tu reposes les yeux sur elle, ses lèvres sont plaquées à celle de chris. une déchirement insupportable, voilà ce que tu ressens exactement. tes entrailles qui se déchirent tandis que ton visage se décompose. tu n'entends même pas charlie rire à côté de toi, tu ne vois plus qu'eux deux. lorsqu'elle se retourne vers toi, tu ne comprends pas tout de suite de quoi elle parle. puis ça te revient. imbécile. « quoi ? oh, ouais. c'est une façon comme une autre. » il se penche pour lui chuchoter tu ne sais quoi, et c'en est trop pour toi. « bon, charlie moi je sors fumer. on se voit plus tard lulla. chris. » c'est cela ou rester planté là à les regarder roucouler. c'est au dessus de tes forces. tu ne sais pas comment fait charlie, lui d'ordinaire si protecteur envers sa soeur ne semble pas le moins du monde hostile envers chris. toi, bien. tu ne peux t'en empêcher. lulla est importante pour toi, et ce qu'elle t'a dit t'a retourné. ça résonne en toi, tu ne saurais l'expliquer. fébrile, tu sors ton paquet de cigarettes de ta poche, manquant de le faire tomber tant tes mains tremblent.

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() message posté Mer 15 Juin 2016 - 17:19 par Invité
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Nous sommes là l’un en face de l’autre et je sens mon cœur qui cogne dans ma poitrine. Boum. Boum. Boum. Je ne sais pas si c’est ma vodka pomme ou alors tout simplement lui mais je ne peux m’empêcher d’être honnête et de lui avouer à nouveau ce que je ressentais. Mais aussi que je voulais essayer que nous soyons amis. Il m’avait tellement manqué pendant cette année. Certes, on se parlait au téléphone par sms ou par quelques snaps puis quand ma transformation a eu lieu, plus rien. J’ai décidé de ne plus l’embêter. Après tout, il l’avait dit, je n’étais qu’une gamine. Une toute petite fille qui ne connaissait rien à rien. J’ai vu du pays. New-York, Chicago, Boston, Washington, L.A, nous étions passés partout. J’avais même eu le droit de passer une audition pour St Julliard à San Francisco, essayé d’obtenir une bourse dont j’attendais encore les résultats à cette heure. Ainsi, je ne savais même pas si ma rentrée se ferait au conservatoire de Londres ou à St Julliard. Les Etats-Unis ou l’Angleterre. Je devais choisir. Ma vie était ici. Je le savais mais revenir était tellement douloureux. Poser mes yeux sur lui était comme une torture si bien que je pourrais me les arracher.

Je lui souris alors. J’ai toujours souri. Tout ce temps. « C’est vrai. Tu as raison Sylas. » Je susurrai son prénom comme un murmure, comme si le dire me coûtait énormément. Mais je savais qu’au fond, j’avais fait le bon choix. Il fallait que j’arrête de courir après des chimères. Sans doute est-il l’amour de ma vie, je n’en savais rien. Je n’ai jamais été une adolescente normale. Si on met Charlie à côté de moi, on dirait que j’ai vingt-six ans et lui… Lui dix-sept. Toujours trop mature pour mon âge. J’étais toujours trop. Trop mature. Trop jeune. Trop laide. Trop coincée. Alors à un moment donné, j’ai pété un câble et exit les robes roses, l’appareil dentaire, les boutons d’acné. Bonjour fond de teint, dents blanches et vêtements plus sombres. A un moment donné, chacun change. Charlie lors de ses dix-neuf ans a connu sa première peine de cœur et ça l’a profondément marqué. Exit le gentil garçon et bonjour parfait connard. Avec les filles du moins. Lorsqu’il me prit dans ses bras, je sentis son parfum et je le serrai d’autant plus fort tandis qu’il me caressait le dos.

Chris tombe toujours à pic. Cette curiosité à toute épreuve. Nous ne devions pas rester jusqu’à la fin. Après le groupe de mon frère on se barrait faire la fête dans une boite gay. Et c’est ce que j’ai fait pendant un an. Faire la fête dans des boites gays. Je constate que Sylas semble abasourdi. Il ne comprend pas ce qu’il se passe alors je fais rapidement les présentations. Chris le regarde et me pince la taille. Je savais ce que ça voulait dire. « Bien joué, il est très mignon. » Saleté. Je manque de m’étouffer dans un fou rire en le regardant partir. « Ouais, il est génial. On peut dire que je ne me suis pas ennuyée. Mais va voir Charlie, je crois qu’il a un truc à te dire. » En effet, j’avais prévu cette soirée pour rendre Sylas un peu jaloux on va dire. Après tout, j’avais souffert pendant des années. Alors. Mais après ce qu’il m’a dit… Ouais, il s’en fichait clairement. Un mec me regarde avec un clin d’œil avant de m’offrir un verre. « Oh merci, c’est sympa. » Puis, je me tourne vers Sylas, tout sourire. « C’est fou, je suis venue des dizaines de fois et hop, exit appareil dentaire et tu deviens une déesse grecque. » Je rigole avant de boire une gorgée. Je fronce le nez. « Whisky, dégueulasse. »

Puis j’attrape la main de Sylas pour l’entrainer en travers de la foule et aller trouver mon « copain ». Je me stoppe devant tout le monde pour faire rapidement les présentations et me jeter sur Chris. Une seule fois il a mis la langue. Une seule car je l’ai mordu. On reste longtemps collés l’un à l’autre et je peux sentir le regard des autres sur nous et entendre le rire de Charlie. Si tu grilles ma couverture, je te tue sale con. Je me détache et Chris regarde la tête de Sylas avant de me murmurer un truc. Je déglutis péniblement lorsqu’il répond à ma phrase. Sylas. Un ton sec. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Il sort qu’il va fumer et je le regarde partir. « Je crois qu’il est jaloux, me murmure Chris, va le rejoindre. » Il me donne une tape sur les fesses et je grogne avant de repartir dans la foule. Je sais où il est parti. Je connais l’endroit comme ma poche. Je me fraye un chemin avant de sortir et de prendre l’air. Oh il fait plutôt froid. Ouais, l’Angleterre. Je le cherche avant de tomber sur lui, adossé à un mur. « Sylas ? » Je m’approche doucement pour voir qu’il n’a pas l’air dans son assiette. Putain, je déteste la cigarette. J’en attrape une avant de ranger le paquet dans ma poche puis je l’allume avant de lui tendre. Enfin après, j’attrape doucement sa main et je mêle mes doigts aux siens avant de l’inciter à s’asseoir par terre. Je pose ma tête sur son épaule sans rien dire. Je cherche mes mots. « Tu m’as manqué. » Voilà tout juste ce qui sort, comme un murmure. Nos doigts toujours entremêlés, je n’ai pas envie de retirer ma main pour le moment. Juste de profiter de ce moment d’intimité.



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() message posté Jeu 16 Juin 2016 - 2:26 par Invité
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tu t'en es tout de suite voulu, bien sûr. tu étais dépité de l'avoir attristée. de lui avoir brisé le cœur, lui causant peut-être ainsi son premier chagrin d'amour. d'amour, tu ne pouvais définitivement pas y croire. lulla amoureuse de toi, meilleur ami de son frère, thomson honoraire, l'ayant vue grandir. vous avez vécu pas mal de choses, il lui est même arrivé de te vomir dessus lorsqu'elle était bébé. bref, inconcevable, et tes arguments étant parfaitement honnêtes et logiques tu as eu vite fait de te déculpabiliser. c'était pour le mieux. pour elle, charlie, toi. ce n'était en tout cas pas le moment. sans oublier qu'en plus de sept ans d'écart entre vous, elle était encore mineure à l'époque. tu as beau retourner la situation dans ta tête depuis quelques minutes, tu ne vois pas de solution qui aurait été meilleure. elle ne semble de toutes manières pas particulièrement affectée aujourd'hui. seulement gênée.
elle te sourit. tu ne l'as jamais connue sans un sourire aux lèvres, elle est le soleil de votre groupe. tu la serres un peu plus fort contre toi. avec la force du manque qui s'est creusé durant son année d'absence. d'exil. tu as raison, bien sûr. tu as raison. alors pourquoi ce sentiment d'être dans le faux. dans le flou. de te fourvoyer, depuis peut-être plus longtemps que tu ne le crois ou l'imagine. tu fais taire tes pensées, caressant doucement le dos de lullaby. tu tiens tellement à elle, tu t'étonnes d'avoir passé des mois sans avoir de ses nouvelles. sans en prendre non plus. pour tout dire, tu lui en voulais un peu d'être partie ainsi. et lui parler, à distance, c'était encore pire que de ne pas le faire du tout. mais peu importe. cette dernière année n'a, à l'image du baiser, rien changé. ce qui semble faire une différence, ce sont ces retrouvailles. les circonstances sont pourtant banales pour vous. le portobello, un concert, le groupe, des habitués. vous avez pas mal de souvenirs communs ici.
voyant apparaître le copain de lulla, tu es aussi interloqué que si elle t'annonçait être enceinte (ce qui n'a pas intérêt à être le cas, d'ailleurs, autrement ce mec est mort). les présentations faites, tu serres la main à chris. un peu froidement, tu l'avoues. un peu méfiant, surtout. et un peu jaloux. peut-être beaucoup. et pas uniquement de lui. aussi du gars qui ose lui offrir un verre (mais putain, t'es devenu invisible ou quoi ?) tu manques de t'étouffer en remarquant qu'en plus, il lui adresse un clin d'oeil. « ouais, très sympa », grommelles-tu, jetant un regard noir à l'offreur de verre. tu finis par sourire légèrement à sa remarque. « faut choisir, déesse grecque ou raiponce ? »
la mauvaise idée. lui donner pour conseil de montrer qu'elle est en couple. ça arrange (plus ou moins) le problème de prétendants comme le mec du bar. mais pas celui de son couple, justement. son copain que tu connais à peine mais que tu ne peux pas sacquer. qui t'a l'air adorable comme mec, et c'est encore plus énervant. le pire est cependant à venir: tu es à peine présenté qu'elle t'abandonne (ou presque, tu as charlie) pour embrasser chris. le moins que l'on puisse dire est que cela te fait un effet inattendu. pas celui de tenir la chandelle, tu t'en foutrais pas mal si ce n'était que cela. pas non plus un élan de protection fraternelle. c'est plutôt un côté possessivité que tu ne te connaissais pas à son égard. de la jalousie pure et dure. tu peux à peine respirer. voyant son copain se pencher à l'oreille de lullaby, tu décides sur le coup que tu ne souhaites pas assister à ça. très peu pour toi. tu mets une légère tape dans le dos de ton meilleur ami  pour faire bonne figure, et tu te détournes rapidement de la scène. une fois à l'extérieur, tu t'adosses -ou laisse ton dos se cogner- contre la façade du bar. tu sors ton paquet de clopes. « sylas ? » tu lèves les yeux de ton paquet tremblant entre tes mains lorsque tu entends sa voix. tu ne prends pas la peine de faire semblant, tu ne souris pas. tu feras passer ça pour un manque de nicotine, une fois que tu t'en seras grillé une tu seras déjà plus détendu. elle te prend le paquet des mains et t'allume une clope. tu en auras été incapable, tes mains tremblent trop. « merci » tu la prends, détournant le regard pour constater que la rue est quasiment vide. elle prend ta main libre dans la sienne et vous vous asseyiez. tes yeux se posent sur vos doigts entremêlés. « toi aussi, mini. pars plus, mmh, on a besoin de toi ici. » tu désignes le bar d'un signe de tête. « tu chanterais pas avec cha' pour fêter ton retour ? » tu ricanes, sachant que ce sera non. « y'a un truc que tu veux qu'on joue ? une dédicace pour mini thomson... » tu tires sur ta cigarette, crachant la fumée vers le ciel afin d'éviter qu'elle en soit incommodée.
electric bird.

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Anonymous
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() message posté Jeu 16 Juin 2016 - 13:22 par Invité
you make me
feel invicible
Le fait est que les retrouvailles avec Sylas se passent mieux que prévu. Bon certes, j’avais toujours des papillons dans le ventre quand je le voyais mais un an loin de lui m’avait fait le plus grand bien. Je ne sais pas trop ce qui m’a poussée à entamer cette transformation. Sans doute Christopher. Véritable diva, il avait le don pour relooker les gens. Après qu’on m’ait retiré mon appareil, il m’a regardé de haut en bas (plutôt d’en haut vu son mètre quatre-vingt-dix) avant de me dire qu’on devait changer pas mal de choses. Un traitement contre l’acné assez difficile à gérer, exit les collants opaques et bonjour les chapeaux. Je me suis prise de passion pour les chaussures à talons et les chapeaux. Il y a certaines filles, ce sont les rouges à lèvres, moi c’était les chapeaux. D’ailleurs Chris m’a fait remarquer qu’avant de rentrer je n’en avais pas pour une fois. Oui, mais j’étais bien coiffée. Je ne suis pas une fille qui fait particulièrement attention à son apparence. Pour moi, il n’y a que le violoncelle et le maitre qui compte. Alors le maitre c’est Yo Yo Ma et les mecs du groupe de mon frère me charriaient assez car j’avais des autocollants partout « I Love Yo Yo Ma. » Je l’appelai le maitre et je n’étais que son apprenti. Comme Star Wars. Un padawan.

J’étais certaine qu’il refuserait. Le câlin. Me prendre dans ses bras, cette proximité. Bon forcément Charlie avait l’habitude. J’étais un bisounours. Surtout avec les mecs de son groupe. A chaque fois que l’un d’eux venait de se faire larguer, il pouvait venir me voir pour trouver une épaule réconfortante. Et de la bouffe. Je passais mon temps à les nourrir les lascars (autre talent : la cuisine). Je posai alors doucement ma tête sur sa poitrine sans pour autant le serrer trop fort. La gêne. Et je suis censée avoir mon « mec » dans la salle. Lorsqu’il passa sa main dans mon dos, geste qui se voulait réconfortant, amical, pour moi ça signifiait tout autre. Il sentait un mélange de parfum pour homme et de cigarettes. Certes, je détestai la cigarette mais à force de trainer avec Charlie qui clope comme il respire, j’avais fini par me faire à l’odeur. Je ne leur faisais même plus de remarques. Il m’arrivait même de m’en griller une par nécessité. Je fermai alors un moment les yeux, préférant que les choses deviennent plus simples.

Et puis après que l’étreinte soit finie, Chris vint me sortir de ce mauvais pas dans lequel j’étais. Il passa une main nonchalante autour de ma taille mais même avant que nous soyons un « couple officiel » il me collait déjà aux basques. Raisons pour laquelle dès son départ, je précisai à Sylas qu’il le connaissait déjà. C’est un violoncelliste comme moi. Et il me tannait pour qu’on fonde un groupe. Non merci. Enfin l’idée était tentante juste pour faire chier mon frère. Je verrai sans doute plus tard. J’accueillis le faire avec joie en souriant au mec comme pour le remercier et ce dernier me fait un clin d’œil. Je me penchai alors à l’oreille de Sylas. « C’est bien d’être une fille, on boit à l’œil. » Je fis un clin d’œil à Sylas. Moi jeune fille qui il y a un an était trop coincée pour accepter ou même pour attirer les regards. Me voilà dans une robe moulante et perchée sur des talons hauts à boire un verre offert par un inconnu. Lorsque Sylas me posa la question, je levai les yeux au ciel. Forcément quand je suis partie l’année dernière, j’avais les cheveux aux épaules. Alors je retirai la pince qui retenait ma longue crinière blonde pour les ébouriffer un peu. « L’année dernière à Halloween j’étais en Aphrodite. » Je fouillai dans mon sac pour en sortir une photo prise en octobre dernier. « On venait de me retirer mon appareil et le traitement marchait bien. Et c’est aussi après cette soirée… » Je fis glisser une photo pour lui montrer la présence de Charlie avec nous aux Etats-Unis. « Que mon idiot de frère m’a appelée Raiponce. Donc je dirai les deux. »

Puis, je lui attrapai la main pour l’emmener vers mon groupe d’amis. Ma bande de potes du lycée. J’en vis d’ailleurs une qui regardait Sylas avec gourmandise et je la fusillai du regard avant de secouer négativement la tête. Chasse gardée ma vieille. Tous savaient que Chris était gay. Ça en faisait du monde. Entre Charlie et les autres. Seul Sylas n’était pas au courant. Je me frayai donc un chemin tandis que j’attrapai Charlie. « Je croyais que tu devais le mettre au courant, murmurai-je. » Il haussa les épaules. Quel salaud. Je lui dirai moi-même que Chris est gay pour la peine. Mais avant, on devait donner le change. Au cas où il y aurait des amis à ses parents dans la salle. Je l’embrassai donc en priant pour ne pas qu’il aille trop loin. D’ailleurs, je le soupçonnai d’être bisexuel. Il faudrait que je pose la question un jour. Mais vu tous les mecs qu’il s’envoit… Une vraie trainée. Puis tout s’enchaina rapidement. Sylas, pâle comme un mort, partit sans un regard pour moi. Je la suivis alors, prétextant que je devais aller aux toilettes pour le trouver dehors, tremblant comme une feuille. J’attrapai alors son paquet des mains pour allumer la cigarette moi-même. J’expire la fumée que j’ai inspirée sans tousser pour une fois. On voit la fille qui a l’habitude de fumer en soirée quand elle est bourrée. Super Lulla, tu détestais le rock maintenant t’en joues sur ton violoncelle. Tu détestais la clope et maintenant t’en fumes une de temps en temps. « Je crois, dis-je tout bas, que Chris a une mauvaise influence sur moi. Je détestais le rock maintenant je me surprends à fredonner du AC/DC et du Nirvana. Je ne fumai pas et maintenant, il m’arrive de m’en griller une. » J’émets un petit rire pour voir qu’il est encore plus mal qu’avant. Je passe alors doucement une main sur son visage pour le forcer à me regarder. Son regard. Je l’avais déjà vu quelque part. Dans le miroir lorsque je le voyais avec une fille. Je ne dis rien. Je ne demandai pas de compte. Je pris sa main dans la mienne pour caresser son dos avec mon pouce avant de m’asseoir, mettant ma tête sur son épaule. Il n’y avait personne dans la rue. Elle était déserte. J’émis un petit rire à sa remarque. « Vous vous en êtes très bien sortis sans moi pendant un an, chuchotai-je. » Je pensais automatiquement à Julliard donc j’attendais toujours les résultats. Je me tus cependant. « Je ne chante que sous la douche. Donc à moins que tu ne veuilles m’y rejoindre un jour –ce dont je doute- il faudra m’écorcher vive. Et je ne voudrais pas voler la vedette à mon frère. » Puis, il me demanda quelle chanson je voulais qu’il joue. En même temps mon téléphone vibra. Je le sortis pour voir que mon frère réclamait son bassiste. Ils allaient monter sur scène. Forcément, vu comment je suis altruiste, il devait se douter que Sylas serait avec moi. Alors, je me relevai sans un mot pour inciter Sylas à faire de même. Puis sans trop réfléchir, je me mis sur la pointe des pieds et je déposai un bref baiser sur ses lèvres. Chaste, pure, innocent, pas comme celui de l’année dernière. Puis, je le regardai dans les yeux. « Il faudra que je te dise quelque chose sur… Sur Chris la prochaine fois qu’on se verra. Mais, je sais ce que tu ressens. J’ai ressenti la même pendant un bon moment. Du moins je pense... » Je lâchai sa main pour retourner à l’intérieur lui montrant le message de mon frère au passage. « Give me Love. Je sais que mon frère l’a terminé puisque je l’ai aidé à l’écrire. » Je lui fis un sourire timide avant d’aller dans la fosse avec mes amis et donner le change avec Chris. Oui, juste donner le change.




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Anonymous
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() message posté Dim 19 Juin 2016 - 0:06 par Invité
you make me feel invincible
I, I will be king. and you, you will be queen
tu n'as pas été mis au courant de grand chose par ton meilleur ami. il aurait dû te parler du retour de lulla, et de son copain. il aurait dû te dire que sa petite soeur, qui était la tienne par extension, rentrait de son année d'exil étasunien et allait venir à ce concert. car lulla, tu ne l'as plus vue depuis cette soirée post-diplôme. depuis qu'elle t'a embrassé, que tu l'as repoussée, que les choses ont étrangement changé sans que tu ne t'en rendes compte. du moins pas avant aujourd'hui, car tu n'avais plus cette proximité avec elle. désormais étrange, maladroite. il aurait surtout dû te parler de christopher, un type sorti de nulle part en couple avec votre lullaby. idéalement, vous auriez fait passer un interrogatoire complet au gars avant de le laisser ne serais-ce que l'approcher. charlie aurait dû te le dire, et cela t'étonne d'ailleurs de ne pas en avoir entendu parler durant des heures tant il doit être ravi par le retour de sa princesse. il a dû prendre énormément sur lui afin de garder le secret, et de vous faire la surprise. trop grosse surprise pour toi, tu ne parviens pas à tout assimiler d'un coup. surtout pas chris. qui la colle, sous ton nez. tu ne devrais pas ressentir ce que tu ressens, mais c'est plus fort que toi. ta jalousie est surprenante et déplacée, mais elle est bien présente et tu ne peux rien y faire. uniquement prendre sur toi face à leur couple auquel tu t'opposerais fermement si ton avis avait une quelconque importance. sauf qu'il n'en a aucune.
tu lèves les yeux au ciel lorsque lulla se voit offrir un verre par un parfait inconnu qui n'a visiblement pas compris que tu accompagnais la demoiselle. encore une fois: jalousie. possessivité. après tout, il ne s'agit pas de n'importe qui. tu la connais depuis toujours, et tu tiens énormément à elle. de plus en plus, semble-t-il. elle se penche vers toi, et sa remarque te tire une esquisse de sourire. « il te suffit de me le demander pour boire à l’œil ma chérie. » tu commandes une seconde bière que tu entames rapidement. tu la regardes détacher ses cheveux, et tu ne peines plus à comprendre d'où lui vient son nouveau surnom. tu n'as cependant pas l'intention de l'appeler comme ça. pas si christopher le fait aussi. « ton "idiot" de frère n'a pas arrêté de parler de toi cette année. bon, il parlait déjà tout le temps de toi avant, mais pendant ton absence c'était constant. quand il est revenu de sa première visite, j'ai bien cru qu'il allait nous faire une dépression. » tu souris, portant ta bouteille à tes lèvres. « il... on a besoin de toi ici. » tu croises son regard, reposant la bouteille vide sur le comptoir du bar.
lulla prend ta main et vous fendez la foule en direction du groupe d'amis de celle-ci. tu en connais certains de vue, mais tu ne retomberais jamais sur leurs prénoms. et, très franchement, cela ne t'intéresse pas plus que cela. ils ont tous à peu près l'âge de lulla, c'est à dire dans les sept ans de moins que toi. pour lulla, c'est très différent, tu la connais depuis toujours et vous avez créé des liens malgré vos différences. mais tu n'es pas persuadé de pouvoir t'entendre avec ses amis. mais ils ne te dérangent pas. il n'y en a qu'un que tu ne peux pas sacquer et elle l'embrasse justement juste en face de charlie et toi. celui-ci n'en semble pas franchement accommodé. tu le secouerais bien pour qu'il fasse quelque chose, mais tu es plus boudeur que bagarreur alors tu tournes les talons. simplement. tes mains tremblent incontestablement d'une colère difficilement contenue, d'une jalousie maladive que jamais tu n'aurais imaginé ressentir. mais tu tiens trop à lulla. qui te rejoint d'ailleurs, t'allumant une cigarette en constatant que tu en es incapable. tu parviens à peine à la tenir avant d'avoir tiré dessus deux ou trois fois. tu retrouves alors le contrôle sur tes membres. tu lèves les yeux sur elle en l'entendant parler de chris. son influence au niveau du rock ne te semble pas mauvaise, mais pour ce qui est de la cigarette... tu n'as évidemment pas ton mot à dire sachant que tu fumes depuis des années, mais tu ne te considères pas comme un exemple. du tout. tu soupires, détournant le regard. « franchement, lu, il est la dernière chose dont j'ai envie d'entendre parler. » elle te force à la regarder, et tu es persuadé que ce qu'elle perçoit dans ton regard est ce que tu as vu dans le sien il y a un an de cela. tu en as mis du temps. trop tard, maintenant.
t'asseyant avec elle sur le sol froid, adossé au mur, tu la laisses poser sa tête sur ton épaule et entremêler vos doigts. cela te rappelle des souvenirs, bien que vous ayez rarement été rien que tous les deux. vous n'aviez pas besoin de l'être pour vous montrer affectueux l'un envers l'autre. surtout elle. « on a fait semblant de bien s'en sortir », corriges-tu en souriant un peu. tu te laisses même aller à rire doucement: « t'écorcher vive, je crois qu'on ira pas jusque là. on va laisser charlie impressionner quelques groupies, t'as visiblement pas besoin de ça. » tu tentes de paraître détaché mais dès que ces mots franchissent tes lèvres, tu t'assombris comme par automatisme. sauvé par le gong, le téléphone se lulla vibre. on t'attend visiblement. tu tires une dernière fois sur ta cigarette, longuement, avant de l'écraser dans le cendrier devant le portobello. tu expires la fumée en te relevant dans le même geste qu'elle. tu ne t'y attends pas, tu ne le vois même pas venir, tu le réalises lorsque c'est fait. un baiser, tout ce qu'il y a de plus chaste et bref. ses lèvres contre les tiennes, quelques secondes. tu ne réponds pas à la suite, tu la laisses lâcher ta main et, dans un soupir, pénètres à nouveau à l'intérieur. « profite bien du spectacle. » tu traverses le bar et monte sur scène, ta basse à la main. charlie te jetant un regard, tu lui adresses un signe de tête pour lui montrer que ce n'était rien et que tu es prêt. vous commencez par smoke on the water, deep purple. tu fais tout pour éviter de croiser le regard de lulla, étant soit concentré sur la basse, soit sur le côté de la salle opposé à celui où elle se trouve. tu n'as pas la moindre envie de l'apercevoir collée à son mec.

electric bird.

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