"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici fb-because you are light, because you are warmth,  and I orbit you endlessly (elsa) 2979874845 fb-because you are light, because you are warmth,  and I orbit you endlessly (elsa) 1973890357
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() message posté Ven 12 Fév 2016 - 0:22 par Invité

I hope they write poems for us, that they scrawl how I hold your name in my bones and they no longer creak, they no longer know what it means to be hollow. ✻✻✻ Remettant ses cheveux court en arrière, il soupira, brisant la foule à l’aide d’énergiques enjambées. Il était censé retrouver Elsa dans quelques minutes, et chacun de ses membres tremblaient d’excitation. Cela faisait trop longtemps qu’il ne l’avait vu, et c’était sûrement sa faute. Parce qu’il avait des ailes sur ses pieds, des chemins de fer ancrés profondément dans ses jambes, et qu’il laissait derrière lui, même sans le vouloir, même en le regrettant, une des personnes les plus importantes pour lui. Il n’avait cependant pas songé à rester aussi longtemps au Japon, et un sourire étira ses lèvres alors qu’il pensa à celle qui partageait l’appartement avec lui. Vivre avec une femme, autrement qu’une simple colocation, avait été étrange ; c’était une relation nouvelle pour Bartholomew qui jusqu’à là n’avait pu tenir aucune relation plus de deux mois. Et voilà qu’un an s’était passé, et il était toujours avec Reagan. Mais ce n’était pas elle qu’il recherchait dans la foule japonaise qui s’amassait comme d’habitude aux passages piétons. Ce n’était pas ses yeux sombres et ses cheveux ébène qu’il recherchait, mais son contraire. Des cheveux blonds, si lumineux, et des grands yeux bleus. Il cherchait Elsa St-Clair entre les corps qui se grouillaient comme une énorme fourmilière. Elle ne devait pas être aussi difficile à trouver, et pourtant ses yeux allaient partout, fouillant chaque recoin, incessamment attiré par toute couleur jaune que captait son regard. C’était la traque d’un homme assoiffé, qui savait qu’il allait enfin trouver l’eau, mais qui ne pouvait distinguer la vraie oasis des fausses. Il était partagé entre la joie de le revoir, et l’anxiété. Il savait qu’il n’avait pas à se soucier de leurs retrouvailles, que la distance et le temps qui les avaient séparé n’affectaient jamais leur relation, mais pourtant chaque réunion apportait son lot d’angoisse, et Barty ne pouvait s’empêcher de se mordre la lèvre, essayant d’imaginer Elsa différente. Et si elle ne lui souriait pas ? Et si elle ne riait pas ? Et si elle n’était pas heureuse de le voir ? Et si elle n’était pas là ?
Il sortit son téléphone de sa poche, regardant frénétiquement son écran, sûrement trop technologique pour l’époque, avant de réaliser qu’Elsa n’avait aucun moyen pour le joindre. Elle venait d’arriver au Japon, et il ne savait déjà pas comment elle avait fait pour sortir de l’aéroport, alors téléphoner... Il avait voulu aller la chercher à Narita directement, mais il donnait des cours d’anglais et de français, et n’avait pu échapper le temps nécessaire. Barty se passa une main dans ses cheveux, bousculant au passage un japonais qui se tourna vers lui outré, et auquel répondit l’irlandais par des mots d’excuses affilés les uns à la suite des autres. Une fois l’homme bousculé ayant reprit sa route, Barty en fit de même, roulant des yeux. Il faisait deux têtes de plus que tout le monde, ce n’était pas vraiment à lui de bouger.
Il se tourna une nouvelle fois, cherchant la foule pour la blonde qu’il connaissait par cœur. Encore une fois, ce fut la déception qui monta dans son torse, tandis qu’il resta planté au même endroit, les bras croisés. Puis, une lueur. Une couleur brillante qui attrapa familièrement son regard ; comme elle l’avait fait il y a des années, en Italie, dans un petit café. Si la soirée s’était déroulée autrement, ils ne seraient pas là, l’un habitant loin de l’autre. Pourtant, la réaction de l’irlandais aurait été la même, qu’importe la fin de cette rencontre italienne. Le même sourire aurait prit possession de ses lèvres à la vue d’Elsa, la même lueur de simple bonheur dans les yeux alors qu’il s’élançait vers sa meilleure amie. Arrivé à sa hauteur, il saisit la blonde par les épaules, et se moquant des convenances japonaises, il la serra contre elle. « Tu m’as manqué, » avoua t’il, plongeant son visage dans les cheveux d’Elsa, embarrassé de dire ce genre de phrase à haute voix. Il la recula du bout des bras, ses yeux sombres examinant avec précision le visage en face de lui. « T’as l’air horrible. Je sais, passer autant de temps loin de moi nuit gravement à la santé ! » Il déposa une bise sur la joue d’Elsa, avant de passer un bras au dessus des épaules fines, attrapant sa valise, la menant en direction de l’hôtel qu’il avait réservé pour Elsa, à deux pas de son appartement. Ce dernier était trop petit –les places coutant cher à Tokyo- pour pouvoir abriter d’autres personnes en plus des deux occupants, qui déjà prenaient beaucoup de place. Il sortit son téléphone, écrivant rapidement un texto à Reagan pour l’avertir qu’il venait de récupérer Elsa et qu’il rentrerait plus tard, il se tourna de nouveau vers la femme sous son bras, prêtant que peu d’attentions aux regards qu’elle attirait avec ses grands yeux bleus. Il avait eu toujours du mal à faire autre chose que de la regarder. « Comment vas-tu ? Le voyage était pas trop long ? » Barty ayant la faculté de s’endormir une fois entré dans l’avion, il ne se rendait même plus compte du temps de voyage. Il avait également prit si souvent l’avion que le changement d’heure le touchait à peine.
Remarquant qu’ils étaient devant l’hôtel, la serrant toujours contre lui, il entra, poussant Elsa avec lui, et la laissa un moment pour s’occuper de prendre la clé, et retourna vers elle. « J’ai demandé, mais il y avait pas la chambre princesse, je suis désolé Elsa, » dit-il avec un sourire en coin, la laissant prendre la direction de sa chambre. « Rien d’intéressant à me raconter ? S’il te plaît, ne m’ennuie pas comme Graham, » gémit-il lentement. Graham n’avait rien de spécial à lui raconter ces derniers temps, ce qui énervait assez l’irlandais, qui détestait rester au téléphone. Se tournant vers Elsa, il leva une de ses mains qu’il posa sur la tête blonde, tirant consciemment sur une des mèches, sa manière d’enfant de lui prêter attention, comme s’il n’y avait que lui d’intéressant dans la pièce, dans le bâtiment.
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() message posté Mer 17 Fév 2016 - 1:44 par Invité

He couldn’t prevent her from feeling any pain, but he could stand beside her through it. ✻ Atmosphère pesamment humide. Chaleur étouffante. Architecture zigzagante. Le Japon n'était décidément ma destination préférée au monde. J'étais anglaise. Je me languissais de givre, de brume et de pluie. Le froid était essentiel à mon équilibre personnel. Mon corps n'était pas franchement adapté aux températures élevées ni aux aliments à base de poissons crus. Je soupirai en épongeant mon front d'un geste fébrile. Je relevai la tête, les traits fixés sur le plafond, puis je m'avançai dans l'allée. La sortie de l'aéroport ressemblait à un labyrinthe dont je ne voyais pas le bout. Je me sentais perdue au milieu de la foule. Je ne comprenais pas les mots qui se murmuraient sur mon passage. Et cela accentuait mon malaise. Je pinçai les lèvres en tournant autour du même stand. Ma valise, bien que peu encombrante, déteignait sur mon poignet. Les mèches de ma frange collaient contre mes tempes brûlantes. Mais je ne sombrais pas dans le désespoir pour autant. Ce n'était pas mon premier voyage dans un pays étranger. J'avais de l'expérience et beaucoup de mésaventures derrière moi. Je haussai les épaules en traînant dans les couloirs d'un pas assuré. Je respirais au fur et à mesure de ma démarche débonnaire, le regard perdu au milieu des pancartes indiquant les itinéraires de la ville. Les affiches signalaient que le prochain bus en direction du centre de Tokyo ne prendrait le départ que dans vingt minutes. J'avais le temps de compter mes pièces de monnaie. Cinq cent yens, c'était l'équivalent de trois livres sterling. Mille yens. Cela voulait dire six livres. Je secouai les épaules, ennuyée par ces exercices mathématiques. Je n'avais aucune notion de toute manière. J'attendis au bord de la route, les doigts crispés autour de mon sac. Je n'avais pas de téléphone. Je ne pouvais pas joindre Bartholomew et lui indiquer ma position exacte. Pourtant, je restais confiante. Je le trouverais quelque soit le lieu, le contexte ou la situation. Je souris en songeant à nos étreintes enflammées après des mois de séparation. Il s'était installé avec Reagan. Ils étaient amoureux et cela durait depuis un an. Je me réjouissais sincèrement de cette nouvelle. Mais égoïstement, et sans que je ne parvienne à contrôler mes sentiments, je me sentais outrée. J'étais jalouse. Pas de leur relation ou de leur histoire. C'était leur intimité qui me dérangeait. Cette proximité physique que je n'avais jamais pu lui offrir. Reagan dépassait les limites. Elle allait au delà des valeurs amicales. Elle était au dessus de moi. Je fermai les yeux en marmonnant un juron. C'était stupide. J'avais un petit ami. Graham était insensible à mes déclarations mais nous avions une bonne complicité. Il me faisait rire. Il me libérait de tous mes complexes. Ses sourires se dessinaient comme des étoiles dans un paysage sombre et austère. Aujourd'hui, toutes mes pensées gravitaient autour de lui. Je couinai en montant dans la navette qui devait me conduire jusqu'au centre de Tokyo. Le trajet était étrangement silencieux. Les sièges étaient chargés de voyageurs mais personne ne parlait. Ou peut-être le faisaient-ils, mais j'étais trop absorbée par le paysage pour me rendre compte. Je me posais beaucoup de questions. Comment devais-je accueillir Barty ? Avait-il abandonné nos promesses pour se conformer à l'étiquette de l'amoureux ? Y aurait-il des mouvements retenus, des gestes déplacés ? Je ne voulais pas empiéter sur son couple ou tenir la chandelle durant mon séjour en Asie. Un soupir m'échappa alors que le véhicule s'arrêtait en double fil. Je clignai des yeux en reconnaissant certaines franchises internationales. L'allure de la route avait changé, et je compris que nous étions presque arrivés à destination.
Je descendis le long des marches. La foule engloutissait ma silhouette au fur et à mesure de mon ascension. Je tournai dans tous les sens à la recherche d'une carrure athlétique, d'un regard noir qui prenait une jolie expression lorsqu'il souriait. Je me mordais la lèvre inférieure en me concentrant. Barty n'était pas là, et pendant une fraction de secondes, la pensée qu'il ait pu oublier notre rendez-vous traversa mon esprit. Je frémis, portée par les mouvements des passants dans la rue. Puis tout à coup, je me sentis happée par une force invisible. Je me redressai afin de découvrir mon meilleur ami. Son visage rayonnait de lumière. Il semblait heureux. Il était heureux ici, sans moiTu m’as manqué, » Je gloussai en l'enlaçant de toutes mes forces. Ma tête se logea au creux de son cou. Tu m'as encore plus manqué, idiot. Ma mâchoire tremblait sous l'émotion. Je soufflai en agitant mes cheveux avec allégresse. « T’as l’air horrible. Je sais, passer autant de temps loin de moi nuit gravement à la santé ! » Je fis la moue en lui donnant une tape sur le torse. Il avait peut-être raison. Son départ m'avait affecté. Tous ses départs me faisaient du mal, mais je les acceptais comme autant de signes providentiels. S'il partait toujours, c'était pour mieux me revenir. Il déposa une bise sur ma joue et je ris en me laissant traîner sur la chaussée. « Comment vas-tu ? Le voyage était pas trop long ? » J’acquiesçai en silence. J'avais l'impression que le vol avait duré mille ans. Je m'étais ennuyé dans l'avion et encore plus durant l'embarquement. «J'ai survécu pour toi. Tout ce chemin pour une bise, si j'avais su je serais resté avec Grammy.» Le taquinai-je en m'arrêtant devant l’hôtel qu'il avait réservé. L'appartement qu'il louait avec Reagan était trop petit, j'allais donc profiter de ma semaine seule, entre quatre murs, devant un téléviseur où toutes les chaînes parlaient de sushis et d'anguilles séchées. Je fils la moue en le suivant vers la réception pour récupérer ma clé. « J’ai demandé, mais il y avait pas la chambre princesse, je suis désolé Elsa, » Je lui tirai la langue d'un air machiavélique. Je marchais vers les escaliers en agitant jovialement le bassin. Ma robe flottait autour de ma silhouette élancée comme un voile de mariée. Je me tournai vers Barty en esquissait une révérence. «Sachez monsieur, que ce n'est pas la chambre qui fait la princesse. Maintenant que j'y longe. Cette chambre est devenue royale.» Annonçai-je sur un ton solennel. Je pouffai de rire en ouvrant la porte, découvrant une pièce modeste, cosy, joliment décorée. Je souris en déposant mes affaires sur le lit. « Rien d’intéressant à me raconter ? S’il te plaît, ne m’ennuie pas comme Graham, » Couina-t-il en s'approchant de moi. Il posa sa main sur ma tête et tira sur mes cheveux d'un air enfantin. Je le fixai avec étrangeté. «Graham ne t'a pas encore dit ?»Déclarai-je sur un ton neutre. «Je suis enceinte. On a eu la confirmation une semaine avant de prendre mon billet.» Je papillonnai des yeux en passant mes mains sur mon ventre plat.
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() message posté Jeu 24 Mar 2016 - 22:59 par Invité

I hope they write poems for us, that they scrawl how I hold your name in my bones and they no longer creak, they no longer know what it means to be hollow. ✻✻✻ Elle était là. Elle avait toujours été là, dans un coin clair de sa poitrine, au dessus de ses côtes flottantes, en dessous de la troisième paire. Mais ces derniers mois, elle s’était cachée sous la peau, entre les os et la chair, si bien qu’il ne l’avait pas trouvé. Mais là, elle n’était plus insérée profondément entre ses atomes, elle était ici, avec lui. Devant lui. Dans ses bras. Ses yeux avaient capturé la lumière des mèches blondes, s’étaient plongés dans les mares bleus, avaient capté le rire et l’éclat de ses dents blanches. Elsa était soudain devenu un tout, un être de lumière devant lui, et il ne pouvait rien faire d’autre qu’enfoncer son visage dans ses cheveux clairs et la serrer contre lui. Il ne s’était pas rendu compte à quel point sa meilleure amie l’avait manqué. Oh, il avait senti son cœur se serrer à la pensée d’enfin la revoir, il s’était sentit mal quand il s’était rendu compte des mois qui séparaient leur dernière rencontre. Mais c’était en la voyant enfin, en sentant son corps contre le sien qu’il comprenait que l’absence créait un gouffre physique. Qu’importaient les regards d’une société où le contact physique était toujours trop intime. L’irlandais avait vécu cinq ans au Japon dont quatre en tant qu’adolescent. Il connaissait les sifflements et les paraboles de cette langue, les souplesses de la culture comme ses rigidités. Il se comportait si souvent en réel japonais qu’il devait un homme sans réelle culture, apatride par un désir de voyager plus fort que son attachement à sa famille. Il n’avait aucun trait physique des habitants de l’île, mais ayant fait une partie de sa scolarité à Tokyo, il s’y sentait plus chez lui qu’à Londres, la ville dans laquelle il était né. Mais Elsa avait le don de lui faire oublier. Ce qui n’allait pas. Ce qui allait, mais qui n’était pas important. Et les regards des autres ne l’étaient pas ; ils étaient dérisoires par rapport aux retrouvailles qui prenaient place. Il oubliait tout ce qui se passait autour de lui, parce qu’elle riait, son nez dans son cou, parce qu’elle lui souriait, et que sa crainte d’avoir été oublié, abandonné dans un coin de la pièce était faux. Elle était toujours son Elsa. Elle n’avait pas changé. Il savait qu’il était resté le même. Il n’avait pas non plus changé. Cependant, sa relation avec Reagan l’avait rendu différent ; l’amour rendait différent. Il ne voyait pas vraiment les relations de la même manière. Bartholomew se trouvait stupide, la seule pensée du prénom de la magnifique brune plongeant son cœur en tachycardie. Il n’espérait qu’une seule chose, qu’elle ressente la même chose. Que son prénom pousse ses joues à se colorer si délicieusement, comme elles avaient ce talent.
«J'ai survécu pour toi. Tout ce chemin pour une bise, si j'avais su je serais resté avec Grammy.» Il éclata de rire, levant machinalement sa main pour la plonger dans les boucles blondes de sa meilleure amie. « Non seulement ma bise est bien plus appréciable, mais je suis également bien plus beau que Award. » Parce qu’il trouvait sa blague particulièrement amusante, il pouffa quelques secondes de plus. Ses yeux ne quittaient plus Elsa, avec la révérence que provoquait des retrouvailles après de trop longs mois d’absence. Il avait presque oublié ce qu’était de se retrouver aux côtés d’Elsa St-Claire, d’entendre son rire, de la voir sourire. Elle amenait toujours une brise légère avec ses paroles, et dans les rues de Tokyo, où les corps déambulaient sans cesse, il appréciait son don d’autant plus. «Sachez monsieur, que ce n'est pas la chambre qui fait la princesse. Maintenant que j'y longe. Cette chambre est devenue royale.» Il roula des yeux, le mouvement affectueux. Avec ses manières de bonne famille, elle se prenait pour la petite fille de la Reine, et Barty la laissait faire, la regardant, un sourire étirant ses lèvres. Elle était belle, Elsa. Il l’avait oublié aussi. «Graham ne t'a pas encore dit ?» Il fronça des sourcils, tirant au passage une nouvelle fois une mèche claire. Graham était censé lui dire quelque chose ? Il l’ignorait. Cela faisait deux ou trois semaines qu’il n’avait pas parlé avec son meilleur ami. Ils n’avaient jamais ressenti le besoin de s’appeler quotidiennement, et c’était sûrement pour cela qu’ils étaient encore proches, des années plus tard, alors qu’ils n’avaient quasiment pas vécu dans le même continent depuis des lustres. Il se mordit doucement la lèvre, inquiet. «Je suis enceinte. On a eu la confirmation une semaine avant de prendre mon billet.» Il recula d’un coup, les yeux grand ouverts. « Quoi ? Mais qu’est-ce que... » Il s’interrompit un moment, avant de repartir. « Depuis quand vous... ? Quoi ? Vous êtes ensembles ? » Il déglutit difficilement, passant sa langue sur ses lèvres soudainement très sèches. Il ne savait pas quoi lui dire. Il n’en revenait pas. Ils étaient ensembles ? Pourquoi est-ce qu’ils ne lui avait rien dit ?! Il se sentait trahi, et il resta un long moment avec les sourcils froncés. « Félicitations. Ca risque d’être un beau bébé, » ajouta t’il, le ton soutenu, et en retrait. Il descendit les yeux sur le ventre d’Elsa, un poids dans la gorge. Elle était enceinte. Son Elsa. De Graham. Son meilleur ami ; et il devrait être heureux pour eux, mais il n’arrivait pas à passer outre sa stupéfaction ; et sa douleur. Il n’était qu’à un coup de fil, et ni Graham ni Elsa n’avaient rien dit.
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() message posté Mer 11 Mai 2016 - 3:27 par Invité

He couldn’t prevent her from feeling any pain, but he could stand beside her through it. ✻ Je marchais d’une humeur enjouée dans les rues de Tokyo. Mes jambes trottinaient sur l’asphalte humide, noyées dans les mouvements incoordonnées de la foule. Je haussai les épaules avec allégresse. Les lumières des panneaux publicitaires transperçaient les nuages afin de couvrir l’espace d’une aura enchanteresse. Ma silhouette flottait au milieu des gratte-ciels, fugace et voilée, faisant naître des reflets inertes sur les façades grises et les bordures brillantes des vitrines. Je souris en posant ma tête sur le torse de Bartholomew. Les regards se braquaient dans notre direction. Les yeux bridés jugeaient la complicité de nos étreintes amicales. Je comprenais ces réactions. Je savais que les cultures s’opposaient sous les nacelles de ce pays étranger, mais l’absence de mon meilleur ami pesait sur ma poitrine. Je ne l’avais pas vu depuis des mois. Le manque s’infiltrait dans mon système comme une fièvre viscérale, dévorant mes entrailles et mes pensées dans une bouchée unique. Il semblait ravi de sa vie ici. Il vivait la concrétisation de son rêve d’aventure et d’éloignement. Il était en couple avec une femme dont l’expression sublimait la pièce. Je l’avais remarqué dès notre première rencontre. J’avais deviné le charme sous l’éclat de ses prunelles, la beauté derrière les battements de ses longs cils. Reagan était son amoureuse. Elle parvenait à combler le vide inhérent à ses départs. J’espérais qu’elle puisse le retenir assez longtemps pour le se force à trouver un équilibre. J’espérais qu’il reste au même endroit, juste cette fois. Je relevai mon visage vers les pancartes colorées. Les écritures japonaises défilaient rapidement. Elles étaient devenues pâles et fragiles. Je peinais à déchiffrer leurs prononciations. Mes cours de calligraphie me permettaient de retranscrire les courbes des lettres. Mais j’étais incapable d’en interpréter les sens. Tous les hiéroglyphes étaient insaisissables et capricieux. Ils échappaient à ma prise intellectuelle. Ils filaient à une allure vertigineuse vers l’antre des gens intelligents. Je n’étais que le messager, celui dont les capacités étaient limitées. Celui qui se contentait de dessiner. Je soufflai en gravant les marches de l’hôtel. Les décorations de la chambre étaient caractéristiques, soigneusement agencées afin de créer une image claire et acceuillante. Je me tournai vers Barty en m’esclaffant. Il se moquait du surnom que j’avais trouvé pour Graham, mais il faisait moins le malin lorsque je grinçai des dents en hurlant miaou. « Non seulement ma bise est bien plus appréciable, mais je suis également bien plus beau que Award. » Je gloussai en me cramponnant à son bras. Je le fixais avec de gros yeux, la bouche incurvée dans une grimace taquine. Je le contredisais pour le plaisir. «Je suis obligée de prendre parti pour Graham. Il est plus musclé. Puis il fume comme une cheminée. Je trouve ça classe. Ça donne un ptit air snob.» Je le bousculai légèrement avant de m’avancer vers la fenêtre. J’essayais d’ouvrir les volets mais la poignée était trop lourde. Elle refusa de s’abaisser sous les pressions de mes mains. J’esquissai une moue ennuyée en abandonnant toute tentative. « Quoi ? Mais qu’est-ce que... Depuis quand vous... ? Quoi ? Vous êtes ensembles ? » Je hochai la tête d’un air machiavélique. Je me retenais de pouffer de rire devant son expression exorbitée. Il était choqué. Je pouvais le deviner. Son sourire s’était tout à coup évanoui, emporté par une vague d’appréhension que je ne savais pas expliquer. C’était probablement, le fait de m’imaginer avec un enfant. « Félicitations. Ca risque d’être un beau bébé, » Son ton était soutenu et lointain. Je pinçai les lèvres avant de laisser échapper un ricanement dissipé. Je sautillai en le pointant des doigts. Ma voix s’était mise à danser, à jouer sur les cordes sensibles de mon âme. Mes sentiments étaient mitigés, ils résonnaient comme des accords secrets dans ma tête. Il n’était même pas jaloux. Il n’était pas possessif pour un sou. Barty s’était contenté de manifester sa stupéfaction, puis il m’avait félicité. Sa réaction s’arrêtait là. J’ignorais les raisons de ma déception. J’ignorais les pulsations fébriles de mon cœur qui s’épandait à bout portant dans ma cage thoracique. C’était bizarre. «Oh mon dieu, t’aurais dû voir ta tête ! Puis arrête de fixer mon bedon. Je suis plate et fière de l’être.» M’enquis-je en dévoilant les courbes rectilignes de ma silhouette. Bon j’avais pris du poids depuis quelques temps, mais sortir avec un pâtissier, nécessitait un don de soi. Je sacrifiais mes mensurations parfaites par amour. «Je t’aurais appelé avant de pisser sur le bâton. Je suis pas cruelle !» Déclarai-je sur un ton solennel. Je m’assis sur le bord du matelas. J’étais reconnaissante qu’il m’oblige pas à dormir à même le sol pour fructifier la tradition de son pays de substitution. Je joignais les mains sur mes cuisses en le regardant. Je tentais de retrouver mon calme, de lui annoncer la nouvelle avec flegme et élégance. Je ne voulais plus faire d’omission. «T’inquiètes, on se protège. Je voulais pas te dire par téléphone. Mais on sort ensemble depuis quelques semaines. Tu m’en veux ?» Soufflai-je en haussant les épaules. Je me sentais presque gênée de lui faire cet aveu. J’étais sûre de mes sentiments. Je tenais réellement à Graham. C’était réel. C’était vraiment réel ! Mais, je ne me sentais pas en harmonie avec ma confession. Quelque chose me troublait dans mes paroles.
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