"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici feels like we only go backwards + richie 2979874845 feels like we only go backwards + richie 1973890357
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() message posté Mar 26 Avr 2016 - 20:47 par Invité

what is there poetical about being in revolt? you might as well say that it is poetical to be sea-sick. being sick is a revolt. both being sick and being rebellious may be the wholesome thing on certain desperate occasions; but i'm hanged if i can see why they are poetical. revolt in the abstract is – revolting. it's mere vomiting. Je me redressai dangereusement sur le bord du toit. Les larmes des lampadaires coulaient sur l'horizon obscur. La nuit avait cessé d'exister derrière mes paupières. Le monde ne tournait plus, c'était moi qui bougeais. Je tendais les bras vers la lumière. J'effleurais les courbes du vent en riant à gorge déployée. J'imposais une tonalité espiègle dans l'ambiance glaciale de la ville. Mes semelles crissaient sur les tuiles alors que je m'avançais vers la pente. La terre était bleue. Le ciel s'étalait en bas. Les couleurs s'inversaient dans mon esprit alors que je rêvais de m'envoler. Je sautillais en tenant le goulot de ma bouteille d'alcool. Je m'accrochais aux entités matérielles qui entouraient les simulacres de ma pensée. Toutes les nuances se confondaient entre mes cils. J'étais le maître de cet univers, celui qui abaissait les voiles pour se noyer dans l'euphorie éternelle. Je ne me souvenais plus des visages. J'avais oublié le temps et les amours. Lou était partie. Ils pouvaient tous partir maintenant. Je m'en fichais. Je pinçai les lèvres en buvant une gorgée de vodka. Le liquide grouillait dans ma bouche ensanglantée avant de fendre vers ma poitrine. Je suffoquais dans un regain de lucidité avant de plonger la tête sous l'eau. L'air devenait hostile dans les hautes sphères de Camden. Je me penchais lestement vers les surfaces pentues de la maison. Mon regard s'allongeait sur les ténèbres. J'étais heureux. Cette sensation était véritable. Je m'abandonnais. Je goûtais l'extase en enlaçant les corps imaginaires des créatures vénales et flamboyantes des contes de fées. Leurs parfums était sucrés. Les arabesques de leurs chevelures couvraient mon cou alors que les embrassais avec une ardeur passionnée. Mes doigts étaient engourdis par le froid mais je pouvais sentir l'érection à la croisée des réalités. Un soupir langoureux traversa mes lèvres. Je frémissais en engloutissant le néant qui se dessinait devant moi. La renaissance, c'était se lever après la chute. Mais je n'étais pas tombé. Je ne perdais jamais. Je ne possédais pas de victoire non plus. J'étais simplement là. Je voguais au sommet d'un volcan trop vieux pour cracher le feu, puis un soir, il s'était réveillé, il avait léché les plaies sur mon dos pour m'apprendre une leçon : vivre avant de mourir. Je souris avec lassitude avant de caler une cigarette au coin de ma bouche. La flamme de mon briquet brillait sous les émanations de la lune. Je redoutais les éclats contraires, la teinte argentée et l'étincelle orange. C'était stupide. Je ricanai en m'adossant contre la tige de la parabole. Mes jambes vibraient aléatoirement sous ma prise. Je n'avais plus le contrôle. Je déplorais les lois de la physique et les forces universelles qui me retenaient au sol. Un bruit vagabond grinça dans mes oreilles alors que j'inspirais les vapeurs de la nicotine. Je ne me tournais pas. Je restais concentré sur les fantaisies de mon ivresse pendant quelques instants. Mon excitation était passagère. Elle s'était rapidement évanouie avec l'illusion des nymphes. Je déglutis en soufflant des cercles sur les nuages. Il n'y avait pas d'arbre ou de végétation dans notre jardin, seulement quelques brindilles d'herbes négligées, désabusées par les saisons qui filaient à toute allure. Personne ne s'occupait des fleurs. Personne ne s'occupait de rien. Je crispai la mâchoire en découvrant l'expression hébété de mon frère. Je le fixais en silence, marquant les détails de mes hallucinations dans ma mémoire. Comme s'ils m'appartenaient. Comme si je pouvais y revenir plus tard, quand les effets de l'alcool se seraient dissipés et qu'il ne resterait plus que le gène d’Alzheimer en dormance. Je levai le bras en souriant. « Les chiottes c'est en bas Richie. Jte conseille pas de sortir ta queue. Y a le lingue.» M'enquis-je en désignant les cordes qui s'étendaient à quelques mètres de nous. J'avais déjà essayé de soulager ma vessie. Lou n'avait pas apprécié l'emprunte des phéromones dans ses vêtements. « Il reste une gorgée. Je partage jamais la dernière goutte. Ça porte malheur.» Déclarai-je en claquant le verre contre mes dents. La bouteille était vide. Comme moi. Comme lui. Il n'avait plus besoin de jouer à la gogole. Les masques tombaient ici. Je connaissais l'allure mesquine de ses traits et il avait découvert les versants alambiqués de mes complexes. Je ne lui disais rien. Il m'inventait des secrets et ils étaient miens. Nous étions les frères maudits. Le malade et celui qui le devenait. Je n'avais pas besoin de l'inviter à me rejoindre. Richie était là. Quelque part. Il ne partait jamais très longtemps, parce qu'il y avait la chaîne qui l'emprisonnait dans notre réalité. Les vrais Kiplings revenaient toujours.



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() message posté Mer 27 Avr 2016 - 1:12 par Invité

so roll up your sleeves to expose your pulse.no one else has to know that you are alive but me. all you have to do is tempt fate before fate tempts you – all you have to do is ignore your loneliness that’s barking at the door, begging to be let inside. Je portai ma cigarette à ma bouche, laissant mes lèvres s’approprier le filtre jusqu’à ce que la fumée descende dans mes voies respiratoires. Mes yeux se plissèrent sous la fumée, et je soupirai un long moment, presque soulagé de voir la vie trouble pendant quelques secondes. Presque. Parce que la fumée n’avait pas l’odeur du cannabis, elle n’envenimait pas mes membres comme la cocaïne, ne courbait pas mes pulsions comme l’héroïne. Ce n’était qu’une faible compensation, un outil comme un autre pour arrêter une addiction. Parce que je restais un addict, un être soumis à de basses pulsions humaines, prêt à tout pour me retrouver avec une seringue dans le bras. Alors j’avais échangé une addiction avec une autre, et je gardais ma cigarette sur le coin de mes lèvres. Pour ces personnes qui m’entouraient, la fumée était nocive. Pour moi, elle n’était qu’un mur gris, floutant mes yeux. Je fouillai dans mon sac, ressortant des lunettes de soleil que je posai sur mon nez, mes longs cheveux flottant sur mes épaules. Et j’avançai, je me perdais dans la foule, je laissais mes émotions saturer par les corps qui commençaient à se presser au mien. Je détestai cette foule. Pourtant je restais parce qu’il fallait bien vivre avec. J’étais un tricheur, je l’avais toujours été. Tricher était le seul moyen que j’avais pour répondre correctement aux sourires de mes sœurs, aux jeux de mes frères. Aux regards de ma mère, aux mots de mon père. Il fallait que je triche parce que je ne pouvais pas de moi même leur dire ce qu’ils voulaient entendre. Je refusais de voir ce comportement comme du mensonge, je m’enformais dans cette case de tricheur pour ne pas à avoir à regarder la réalité en face. J’étais le plus inconscient, le plus égoïste du lot, et ils esquissaient tous un sourire derrière mes propos. J’étais celui qu’on attendait trois heures au point de rendez-vous lorsque j’avais oublié mes écouteurs et que je ne pouvais pas prendre le métro. Et je ne prévenais pas, parce que je n’y pensais pas. Je cachais la douleur que je leur infligeait derrière un masque d’innocence et d’incompréhension. Je cachais mon regard expressif derrière d’énormes verres noirs, opaques, laissant la nonchalance d’un corps donner une seule et unique réponse aux yeux des autres.
Je ne sentais pas les minutes passées, mais plutôt la luminosité qui diminuait peu à peu, donnant alors à mes yeux la possibilité de contempler le monde sans gémir. J’ôtai mes lunettes et observai la nuit qui tombait sur Londres. Je n’étais pas un artiste comme mes frères. River ressentait la musique dans son corps, chaque symphonie faisant vibrer ses veines jusqu’à s’y infiltrer. Leo partageait son anarchie intrinsèque avec les notes de musique qui réagissaient avec lui en une discussion sans fin. Je dansais avec les notes comme avec un partenaire difficile, tous les gestes appris à la perfection, mais l’émotion jamais placée au bon endroit ; avec moi tout était trop ou pas assez, et la musique l’entendait, vivait dans ce capharnaüm d’émotions sans jamais y répondre avec l’harmonie que produisait mes frères. Ce n’était pas la musique qui me faisait vibrer. C’était l’œil monotone de la caméra, les imperfections dans les visages des acteurs, les mouvements brusques du vent sur les objets impuissants. J’aimais les histoires, comme celles que je m’étais raconté alors que je n’avais que mon esprit différent et les livres. J’aimais jouer sur la perception des sens, sur les tsunami émotionnels, sur la représentation que j’avais d’un monde, sans cesse protagoniste.
Je lançai le mégot de cigarette dans l’évier, avant de sortir une autre cigarette et l’allumer. J’enlevais l’énorme foulard que je portai sur mes épaules, et le posai quelque part, prenant ensuite les escaliers deux par deux. J’arrivai sur le toi, très peu surpris de voir le dos de mon frère ainé. Il était frêle son dos. J’avais consommé plus de drogues que lui, pourtant je restais plus grand. Plus fort au niveau des épaules. Je ne comprenais pas. Mais il respirait de ces épaules frêles quelque chose qu’il n’y avait pas chez moi. Je laissai la fumée cacher la silhouette de Leonard. Les chiottes c'est en bas Richie. Jte conseille pas de sortir ta queue. Y a le lingue.» Je m’avançai de manière à regarder ce qu’offrait la rue, avant de me retourner et de m’asseoir par terre, le dos contre le toit. J’ignorai le linge, la couleur trop unie m’intéresser. « Il reste une gorgée. Je partage jamais la dernière goutte. Ça porte malheur.» Je haussai les épaules, forçant mon corps à agir, pour une fois. « M’en balance. » Je ne parlais pas en phrases longues. J’étais des longs silences, et beaucoup de fumée de cigarette. « T’as des gouts de merde, » ajoutai-je en parlant de la bouteille. Comme d’habitude, je ne la montrai pas. Les consonnes anglaises coulaient lentement sur ma langue et pendant un moment je ne voulais que la présence de Reina pour de nouveau entendre le français dans ma gorge. Les cheveux bouclés et si foncés de Reina me rappelaient l’existence d’un trou entre les deux frères malades, aux sourires identiques. Ce trou, il avait un nom, trois syllabes, de longs cheveux bruns.
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() message posté Ven 29 Avr 2016 - 15:48 par Invité

what is there poetical about being in revolt? you might as well say that it is poetical to be sea-sick. being sick is a revolt. both being sick and being rebellious may be the wholesome thing on certain desperate occasions; but i'm hanged if i can see why they are poetical. revolt in the abstract is – revolting. it's mere vomiting. J’allongeais les bras vers le ciel en souriant. Mes doigts glissaient au milieu des nuages, redéfinissant les courbes vaporeuses de ces entités surréelles que mon esprit façonnait à l’image de mes pensées. C’était étrange. Respirer en hauteur. Vaciller sur le toit. Exister dans l’ordre inversé. Mes poumons étaient lestés par les souffles du vent. J’étais libéré de l’emprise de la drogue mais je planais encore. La saveur de l’alcool imprégnait ma bouche, elle me collait à la peau comme le refrain d’une chanson populaire. Une mélodie entraînante que j’avais créée dans un instant de zèle pour rythmer la monotonie de mes longues journées de travail. La quiétude du parc se versait sur mon visage fermé. J’imaginais les ombres dans les buissons, les nymphes entre les pétales de fleurs et le son de la mer sur la serpentine. Toutes les vérités m’appartenaient. Toutes les vérités étaient fausses et décevantes. Je ne songeais plus aux résultats de mon test. J’ignorais les cris de désespoir parce que je ne connaissais pas cette notion. Pour moi, la liberté c’était l’envol. La déroute. Le voyage. Partir. Un éclat de rire fila entre mes lèvres gercées par le froid. Il était parti et je voulais l’admirer pour ça. Je voulais réellement ressentir de la fascination pour lui. Papa est parti. Il me déteste Lou. Il nous déteste … Je me tournai lentement vers le paysage. Les fumées de ma cigarette s’enroulaient autour de ma gorge. Je reproduisais mes souvenirs à cet instant. Je capturais les images entre mes pupilles dilatées et je les étendais sur mes rétines globuleuses. Je m’accrochais à la mémoire volatile, celle qui s’effacerait demain, dans un an, ou trente. Peu importait réellement. Je ne voulais pas vivre aussi longtemps de toute manière. Je ne voulais pas assister aux cycles du temps, devenir vieux et gris, ridé et triste. Comme tous les idiots, j’aspirais à la jeunesse éternelle. Ma poitrine flottait. Mes jambes se courbaient. Il y avait tellement directions. Je ne faisais aucune distinction entre les rives. J’étais perché au sommet de la maison mais j’avais l’impression d’être piégé en bas. Je sentais le sol fourmiller contre mes joues. Je sentais l’odeur de la boue et du sable. Fuck, je ne voulais pas me réveiller. La sensation était extatique, elle couvrait ma vision de volupté. Et lorsque Richie s’approchait, ce n’était plus un frère que je voyais, mais l’ombre d’une lumière argentée. Il était différent. Sa maladie n’était pas un charme, c’était une putain de tare. Pourtant, je ne parvenais pas à l’imaginer autrement. Je n’arrivais pas à me greffer dans une réalité où nous étions tous les deux sains et saufs. Je me redressai en gloussant. Il ne parlait pas beaucoup mais ce n’était qu’un détail. Je me suffisais à moi-même. Mes affirmations étaient plus pertinentes. Mes monologues compensaient toutes les conversations. « M’en balance. » Je haussai les épaules. Je m’en balançais aussi, de son intrusion dans mon espace, de la senteur putride du sang qui pulsait dans ses veines déchiquetées par les injections de l’héroïne. Il n’avait pas hérité du gène de notre mère. Il possédait d’une anomalie originelle, un spectre nocturne dans lequel j’avais appris à marcher comme un funambule. Je connaissais son langage. J’entrais dans ses silences. Il était autiste et j’étais un artiste. Y avait-il réellement une limite entre ses déficiences et les miennes ? Je pinçai les lèvres en émergeant de ma léthargie. Je pensais à Abigail quand je le regardais. Je pensais tout le temps au feu, aux cendres rougeoyantes qui s’étaient creusés dans mon dos afin de laisser une lucarne dans mon ossature rigide. Je pouvais sortir si je le désirais. Il me suffisait de faire le premier pas. « T’as des gouts de merde, » Je ne lui prêtais aucune attention. J’enfonçais le goulot de la bouteille dans ma bouche afin d’avaler les dernières goutes du liquide miraculeux. Je remarquais sa posture irrégulière, la teinte violacée de ses lèvres avides d’un poison plus fort que la nicotine. Il était addict, il le sera probablement toujours. Je repliai mes jambes en fixant les arcs de la nuit. C’était plus facile comme ça. Tout était plus facile, ailleurs. C’était la raison de son départ au Canada. « Tu pues dla gueule, chacun son truc.» Déclarai-je d’une voix enraillée par l’ivresse. Je ne pouvais pas le sentir d’ici. Je me fichais de son hygiène, de ses problèmes et des frustrations sociales qu’il devait surmonter au quotidien. Nous étions seulement frères. Nous étions prisonniers de la même malédiction. L’étau se resserrait et il ne pouvait plus reconnaître les traits spécifiques de mon visage, comme dans son film, je n’étais qu’un masque immaculé et lisse. Je représentais un point fixe qui s’enlisait dans un autre point fixe pour créer une ligne droit qui fonçait droit dans le mur. Je hochai la tête en pinçant le filtre de ma cigarette. « Qu’est-tu fous là ? Jte préviens si on doit faire une introspection ce sera la mienne. Je suis épique. T’as juste besoin d’une rasta.» Sifflai-je en jouant avec la molette de mon briquet. Je demeurai silencieux un moment, abîmé dans mes émotions, bercé par les sifflements stridents du vent qui cheminait autour des réverbères. La nuit, c’était plus beau. La nuit, toutes les lumières étincelaient. « Tu sais où elle est ?» Marmonnai-je sur un ton évasif. Je parlais de sa meilleure amie, la pyromane, la tarée, la Jolene. Je posais enfin la question après des mois de silence. Comme pour troquer un silence contre un autre. Abigail, contre Alzheimer. Et je connaissais déjà sa réaction. J’anticipais son sourire taquin, son détachement émotionnel et son incapacité à communiquer avec les autres.



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