"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici we're going backwards, turning back our history (babi) 2979874845 we're going backwards, turning back our history (babi) 1973890357
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we're going backwards, turning back our history (babi)

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Anonymous
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() message posté Mer 22 Mar 2017 - 22:49 par Invité
we're going backwards,
turning back our history
babi + avery

Il y a comme une odeur de mort à chaque fois que je mets les pieds à Belfast, une impression de vengeance inachevée et de combat continu même si au premier abord ce n’est pas forcément ce qu’un touriste vous dira. Le truc c’est que la plupart des gens d’aujourd’hui, les plus jeunes, ne connaissent pas la ville comme nous, nous l’avons connue. Il faisait chaud en ce temps-là, il faisait chaud car des voitures brûlaient sous nos porches après que plusieurs bombes aient finalement décidé du sort de quelques malchanceux qui passaient dans le coin. Une avalanche de souvenirs douloureux et dérangeants à la fois me ramènent à la réalité, ma propre réalité. Partisan de longue date de ce chaos que nous avons connu, je ne peux que culpabiliser et me sentir honteux d’avoir un jour tenté de changer le monde dans un combat que je n’étais pas vraiment sûr de comprendre. J’étais jeune à ce qu’il paraît. Certes, je dois bien l’avouer. Mais j’étais aussi suffisamment mature pour me rendre véritablement compte de la gravité des ordres que je recevais quotidiennement. Jamais je ne bronchais, j’étais même plutôt honoré, fier de me sentir aussi utile et responsable. Je me croyais invincible, tout simplement.
Aujourd’hui, le monde aurait soi-disant changé, évolué. Je ne suis pas de cet avis. Nous sommes, de bien des manières, beaucoup trop attachés au passé et à ce qu’il renvoie. La nostalgie fait partie intégralement de ce long processus qu’est la vie et tenter de prouver le contraire serait probablement ridicule, absurde. Je suis le meilleur exemple pour prouver cette affirmation. Ai-je déjà promis de ne jamais me retourner vers cette vie de violence qui fut la mienne pendant bien des années ? Non, bien-sûr que non. J’ai pourtant essayé, j’ai voulu m’y forcer mais à chaque fois cette petite voix au fond de moi savait, par bien des façons, me persuader que la violence et le mal en général, sont des notions qu’il faut souvent prendre avec des pincettes. Je ne suis pas aussi coupable que je l’imagine, voilà l’avis de cette conscience qui m’accompagne lorsque certaines décisions sont trop difficiles à prendre ou lorsque certaines idées paraissent bien trop noires, obscures. Je n’ai jamais tourné le dos à l’IRA et elle en a fait de même avec moi. Une longue histoire, vraiment. Le fait est que je me sens désormais redevable, car malgré toutes ces années où je ne pensais plus exister pour quiconque, ils étaient bien là, mêlant à la fois protection et surveillance. Si mes parents étaient toujours de ce monde, ils diraient probablement que cette organisation représente le peu de famille qu’il me reste. Moi ce que j’en dis c’est que je fais partie d’un putain de merdier et qu’en sortir pourrait me coûter bien plus que je ne pourrais l’imaginer.

Lorsqu’il faut traiter les affaires les plus pourries, c’est toujours moi que l’on envoie. L’habitude fait que désormais je ne me fais plus jamais ce genre de remarque, ou presque. Le tout est de garder les choses sous contrôle tout en restant parfaitement neutre. Je n’excelle pas en la matière mais disons simplement que je sais me contrôler. L’opération du jour est de réquisitionner plusieurs armes fournies par un groupe encore plus louche que celui auquel j’appartiens. La mafia Irlandaise, sacré business, sacrés moyens. Je ne les porte pas forcément dans mon cœur et ce pour diverses raisons qui me sont propres. Mais entre eux et l’IRA le moins que l’on puisse dire c’est que les affaires tournent avec succès. Je suis donc bien obligé de me plier aux ordres de mon supérieur, sans broncher ou du moins pas totalement. J’arrive finalement au point de rendez-vous, dans un entrepôt abandonné à l’extérieur de la ville. Le bâtiment grouille de plaques de rouille à de multiples endroits et semble sur le point de s’effondrer à n’importe quel moment. Les lieux me semblent vaguement familier mais sans doute est-ce le côté chaotique de la bâtisse qui me donne cet impression. Je soupire, l’arme qui se trouve dans la poche intérieure de ma veste me semble soudain peser plusieurs tonnes.

- Pourquoi ne suis-je pas étonné de voir que ce n’est pas Monsieur Rottenford en personne qui vient faire affaires avec moi ? je lance à la jeune femme qui est sur le point de mes dédier les prochaines minutes de sa vie, une jeune femme que je ne connais que trop bien. L’IRA c’est si démodé que ça à ses yeux ?

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Anonymous
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() message posté Jeu 6 Avr 2017 - 23:05 par Invité

take me back to when I found my heart and broke it here made friends and lost them them through the years Belfast la belle. Belfast la merveilleuse. Belfast la grande. Mon retour m'était bénéfique. Mes poumons se gorgeait de fraîcheur. Cette ville portait le nom de ma rédemption. Liberté. Je pouvais la sentir vibrer contre mon âme, l'entendre chuchoter au creux de mon oreille. L'Irlande n'avait pas changé depuis notre enfance. Cependant, aujourd'hui, nous étions adultes et les regards échangés entre deux coins de rues n'avaient plus la même signification enfantine. Chaque non-dits étaient des paroles concrètes. Des marchés passaient sans poignée de main. La mafia avait élu domicile dans chacune des maisons pour faire régner sa loi et tout le monde en était satisfait parce qu'elle assurait la pérennité du système. Lorsque je foulais les routes cabossées, je me sentais à ma place, sans peur ni crainte. Parce que cet endroit portait mon nom. Theodore était resté à Londres, pour affaire avait-il dit. Je voulais rire devant ses justifications. L'idiot. Je le connaissais mieux que quiconque. Mieux que lui même. Ses affaires portait l'emprunte des nuances de l'automne. Il ne se rendait pas compte qu'il était en train de creuser la distance. Je marchais le long des quais, le téléphone contre l'oreille pour régler les derniers détails de la livraison. Clover était un succès. Mon succès. Pour la première fois, je m'étais émancipé de ses dictats pour prendre le dessus. Certain appellerait ça de la trahison, j'appelais ça l'évasion. L'affranchissement. L'élève dépasse toujours le maître un jour ou l'autre et ce jour était arrivé pour moi. Les hommes se courbaient à mon passage. Ils se pliaient à mes volontés, parce que l'argent fait tourner les têtes et qu'aujourd'hui, j'étais celle qui ramenait de quoi vivre à la maison. J'étais devenue le papa. Theodore la maman. D'un coup d'épaule, j'enfonçais la porte rouillé par les vents marins. Lorsque mon rendez-vous s'exprima, je levais un doigt dans sa direction pour lui intimer le silence le temps que je termine ma conversation et lorsque se fut le cas, je lui accordais enfin la moitié de mon attention. L'IRA. Je n'en avais rien à foutre. Pourquoi ne suis-je pas étonné de voir que ce n’est pas Monsieur Rottenford en personne qui vient faire affaires avec moi ? L’IRA c’est si démodé que ça à ses yeux ? je m'approchais du blondinet, la tête penchait contre mon épaule. C'est comme ça que tu me dis bonjour ? Je vais finir par penser qu'il t'obsède. Un conseil. Il ne mange pas de ce pain là, mais moi si soufflais-je en lui faisant un clin d'oeil. Malgré le particularisme de notre amitié, je n'étais pas expressive. Les démonstrations ? Très peu pour moi. Je posais mes fesses sur le sommet d'un tonneau rongé par le temps. Il a pensé que tu serais ravi de me voir ? Il se trompait ? je lui offris un petit sourire en rangeant mon téléphone dans ma veste, profitant de l'instant pour lui dévoiler la cross de mon arme. Comme il l'avait fait. De simples avertissements. L'IRA est démodée depuis sa création. Qu'est ce qu'on peut faire pour vous cette-fois ci ? Un problème de tampon ? ricanais-je en passant une main dans mes cheveux. L'inimité entre l'IRA et la Mafia remontait à longtemps mais au fond, nous avions besoin l'une de l'autre pour repousser l'ennemi. Et nous le savions.

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