(✰) message posté Ven 13 Juin 2014 - 1:13 par Invité
Tu venais tout juste de finir ton show légèrement dénudée. Certes, tu étais une danseuse de base mais quand la vie oblige à te diriger vers une autre direction pour ensuite repiquer en plein dans ton rêve de petites filles tu le fais. Et on ne va pas se le cacher, pour une fille timide comme toi, le fait de te lâcher un peu te donnais quelques peu confiance en toi mais une fois dans les coulisses c’était fini la Theodora timide et renfermée était de retour. Après t’être rhabiller, tu descendais des coulisses pour aller te prendre un verre au bar, ta consommation offerte après le travail quoi. Sirotant donc ton verre au bar, tu te rendais vite compte que l’ambiance n’était pas à l’intérieur mais plutôt à l’extérieur. Finissant rapidement ton verre, tu saluais tes collègues de travail et sortait voir que pouvait bien être cet attroupement autour du corps d’un jeune homme ou plutôt d’une épave humaine. T’approchant, tu reconnus bien vite le visage de Meven. Eh merde ! Tu te précipitais vers lui et le redressais quelques peu. « Meven ça va ? C’est Theo. » Regardant les gens inquiets ou même pas du tout inquiets mais amusés par la situation tu soupirais un long moment avant de remettre le jeune homme sur ses pieds. Il fallait que vous partiez d’ici, tu comptais l’emmener dans ta chambre de bonne afin de prendre soin de lui sans que ça soit les flics qui s’en charge à ta place. Ton patron faisait son arrivée alors que vous étiez en train de partir. « Je… je m’en occupe. » Il pointait un taxi du doigt et te souhaitait une bonne soirée n’oubliant pas de te dire qu’il avait tout réglé. Tu le remerciais d’un faible sourire et mettais Meven dans le taxi avant d’y entrer à ton tour. La voiture roulait jusqu’à ton appartement à Camden Town. Le chauffeur de taxi t’aidait même à porter Meven jusqu’à ta chambre de bonne et une fois tous les deux au calme, tu lui retirais ses chaussures avant de l’allonger sur ton lit. Lui apportant un verre d’eau et une bassine tu préférais être prévoyante. « Tiens bois ça. » Soulevant légèrement sa tête, tu faisais en sorte que l’eau coule bien dans le fond de sa gorge sans qu’il ne s’étouffe. « Qu’est-ce que tu as encore fait ? » Tu t’asseyais au sol, regardant Meven gisant sur ton lit. Tu connaissais bien cet état puisque toi-même y avait été mais il était hors de question, qu’un garçon comme Meven finisse comme toi.
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(✰) message posté Ven 13 Juin 2014 - 22:03 par Invité
Drugs, Drugs, Drugs, D...
Aussi loin que je me souvenais dans cette journée, ce n'était pas glorieux.
C'était vendredi, le dernier jour d'une semaine incroyablement longue et épuisante. Après un magnifique kick plein de mauvaise humeur dans le réveil, je m'étais relevé comme un zombie pour le diriger vers mon petit déjeuner. Tout en avalant mes céréales, je crachai mon habituel venin sur Caleb. Je détestai tellement les matins, alors le vendredi matin en était l'apogée. M'habillant à la hâte et attrapant ma besace de cours – presque entièrement vide soit dit en passant, je partis direction le lycée. J'étais encore au lycée privé dans le North London, malgré les importantes querelles familiales qui m'ont exclu de la maison familiale. Un lycée prestigieux et très réglementé, dont je me savais à la limite des règles. J'étais surtout connu comme le petite frère de Megara et Caleb, ces si bons élèves, qui avaient un frangin camé et dealer à ses heures perdues. Même si le corps enseignant se taisait, tous se doutaient de mes activités extrascolaires.
Après une heure de biologie soporifique et deux heures de mathématiques plus qu'incompréhensibles, mon humeur ne c'était pas améliorée, bien au contraire. J'avais beau discuter avec mes potes, draguer les demoiselles et ignorer les professeurs, je restai dans ma bulle d'antipathie. La pause clope de midi fut libératrice. Enfin, ce n'était pas une cigarette que nous avions fumé, moi et mon camarade de classe, mais plutôt un gros pet. Étrangement, les cours de l'après-midi passèrent beaucoup plus aisément, et cette fameuse Bataille d'Angleterre en histoire me parut extrêmement amusante, alors quand j'ai appris ces gigantesques combats aériens, et ces parachutages des soldats au dessus des villes, c'était l'extase totale !
Les cours enfin achevés, je restai un peu devant le lycée avec Willow pour fumer encore un peu. Mais las de ce manque d'effets que me procuraient à présent la marijuana, je lui proposai d'aller au squat vers la gare de King's Cross. Elle refusa, fatiguée de sa journée de cours, alors je l'ai envoyé chier avant d'appeler Zeep – un junkie sans domicile fixe, et de le rejoindre dans sa cachette. Après s'être chouté à coup de seringue, je me laissais tomber conte un muret de brique.
Mec, tu gères ? me questionna Zeep avec inquiétude.
Je bredouillai que j'étais fatigué et me pris la tête pour me calmer. Il faisait déjà nuit noire, ce qui voulait dire qu'il était au moins dix heures passées. Il fallait que je rentre, pour éviter un nouveau scandale familial orchestré par Caleb. Je me levai, mais ma tête tournait. Je soufflai.
Tranquille, me répétai-je à moi-même. Doucement.
Je continuai de souffler. Une. Deux. Une. Deux. Inspirer. Expirer. Inspirer … Je ressemblai approximativement à une vache enceinte de quadruplés sur le point d'accoucher. Des perles de sueurs – que dis-je cela devait être un torrent de sueur, mais j''étais trop gazé pour m'en souvenir exactement. La suite était floue, je ne saurais plus expliquer où j'avais marché. Mes oreilles bourdonnaient, et je m'efforçais de rester debout, d'avancer et d'éviter de renverser les passants. Mais je sentais ma tête tomber, mes jambes flageller, puis ce fut le black out total. Les seules choses sont je me souvenaient sur le moment étaient mes quintes de toux saccadées et un mouvement autour de moi. Peut-être même un vrombissement de voiture. Nouveau blanc, jusqu'à cette affreuse odeur de bassine javellisée que l'on te glisse sous le menton pour éviter que tu ne vomisses partout. Je pris un peu d'eau, puis recrachai le tout dans la bassine. Je ne pouvait rien avaler.
… ce que tu as encore fait ? entendis-je.
Je clignai plusieurs fois des yeux. Mais où suis-je ? Qui est-ce qui me parle ? Je tentai de regarder la personne qui m'aidait mais ma vision était encore trouble. Je vis une silhouette féminine, une blonde sûrement. Le timbre de voix m'était familier, mais je n'arrivai pas à mettre un nom dessus. Je me concentrai ensuite pour parler, alors j'agrippai le poignet de mon interlocutrice comme pour me soutenir.
Je … ma tête …
Je me laissais tomber dans le lit, pris d'un nouveau vertige. Après quelques secondes -ou minutes, je ne saurais dire, les pièces se mirent petit à petit en ordre dans ma tête. J'eus le réflexe de frapper mes poches pour vérifier la présence de mes clés ainsi que de mon téléphone portable. J'avais comme un coup de speed. Me relevant d'un coup – houlà ma tête !, je croisai le regard de la demoiselle : des yeux d'un bleu océan, un visage angélique mais marqué d'inquiétude. Theodora, c'était elle !
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