» Schizophrénie : max (t. oman) , solal (m. mcmillan), bodevan (g. hedlund) & nyx (b. hadid)
» Absence : 15.03
(✰) message posté Ven 29 Avr 2016 - 17:16 par Kenzo A. Armanskij
Stretch it like it's a birth squeeze and the love for what you hide
Louis & Kenzo
Les questions commençaient. Il avait pleins de questions, d'interrogations auxquelles je me sentais incapable de répondre. Je ne pouvais lui dire la vérité, je ne pouvais lui dire que sa mère n'était pas sa mère. Qu'elle n'en avait pas le sang, mais encore moins le rôle. Elle avait abandonné mon petit garçon, elle l'avait enfermé ici car elle n'avait rien d'une mère, car elle n'était pas capable de l'éduquer comme j'aurai pu le faire. Je fronçais les sourcils, me mordillais la lèvre et répondis d'une voix douce en prenant son menton entre mes doigts pour qu'il me regarde : « Parce qu'on te l'aurait dit Louis. Tu es assez grand pour comprendre ces choses là, non? » Je lui souriais, avec douceur. Il n'avait que six ans, mais il était intelligent. Il était capable de comprendre les choses, il était capable de comprendre qu'il ne reverrait plus jamais la femme qui l'avait "élevé" si jamais elle mourrait. Je soupirais, et regardais autour de nous. Il était comme moi au fond. Il était effrayé par la vie, effrayé par ce qui pourrait bien lui arriver. Mais il ne devait pas avoir peur, j'étais là maintenant, et je me sentais capable de le protéger. Le coeur battant, je lui annonçais que j'allais revenir. Je lui annonçais que j'étais là pour lui. Il avait juste à demander, et j'accourais. Pour lui, pour cet enfant que j'avais porté huit mois au creux de mon être. Il se détacha de moi et me regarda, des étoiles pleins les yeux. Un grand sourire s'étira sur mon visage et je caressais ses cheveux bruns avec douceur. « J'ai le droit de venir, oui. Parfoi, je viendrai sans te prévenir, et on sortira, comme aujourd'hui. D'autres fois, tu pourras demander à me voir, et je viendrai. » Je le serrai à nouveau contre moi. C'était naturel. Je n'avais plus peur de ces marques d'affection. Il était mon bébé, mon grand petit garçon. Il était ma chair, mon sang. Il était tout ce que je possédais de plus cher et c'était normal de le serrer ainsi contre moi. J'avais tant d'années à rattraper à ses côtés. Puis, il me posa une question, et je me raidis légèrement. Je n'avais pas pensé à cela, je n'avais pas pensé à son grand frère. Je le regardais longuement, et répondis d'une voix douce : « Il pourra, si tu veux. » Je ne comptais pas élever son grand frère, je ne comptais pas m'en occuper. Mais si c'était important pour Louis, j'étais capable d'apprendre à connaître son frère. Je passais une main dans mes cheveux et demandais alors : « Parles-moi de lui, comment s'appelle-t-il? » J'avais envie qu'il me raconte sa vie, je voulais apprendre à le connaître, savoir qui il aimait, ce qu'il faisait de ses journées. Je m'habituais à cette nouvelle vie, et je l'aimais. Il resta longtemps pensif, à observer autour de nous, puis j'entendis ses rires, et le serrais de nouveau dans mes bras. Je ne voulais pas qu'il les quitte. J'étais bien, avec lui, contre moi. Je n'avais plus aucun doute, plus aucune peur. J'avais confiance en moi, et en la vie. Il regarda alors son dinosaure, le tendant à bout de bras. Je le regardais, curieuse, un sourire aux lèvres. J'étais heureuse qu'il lui plaise, heureuse qu'il le sert ainsi contre son coeur. Je souriais et attrapais doucement le dinosaure pour le regarder à mon tour. « Il n'a pas de nom pour l'instant, je compte sur toi pour en trouver un. Tu as besoin d'aide? » Je souriais, et lui rendis doucement. Il me regarda, de ses grands yeux bleus et mon coeur vascilla. Notre bébé à Zola et moi était encore plus adorable que je l'imaginais. Il était intelligent, drôle, observateur. Il était comme je l'avais toujours rêvé. Et une boule se forma dans mon estomac. Je ne voulais pas qu'il grandisse, je ne voulais pas qu'il change. Je voulais qu'il reste à jamais mon bébé.