Come on We're gonna light up the night (APO)

COME ON, WE’RE GONNA LIGHT UP THE NIGHT

Apolline & Apple

"Ça, c’est mon espace de danse, et ça, c’est ton espace de danse. Tu n’envahis pas mon espace, je n’envahis pas ton espace." ✻✻✻ « Mais tu arrives quand même à t’en sortir ? Je veux dire… ta boutique marche ? » Quand j’y réfléchissais, je n’avais pas à me plaindre. Ma boutique fonctionnait assez bien. Certes, certains jours j’avais très peu de clients mais c’était assez normal, il y a des périodes où l’envie de chocolats est moindre. Mais jusqu’à présent, je n’ai pas encore passé une seule journée sans voir une tête entrer dans ma boutique. Et c’est ce qui me motive à ne pas baisser les bras. Puis étant très créative, j’aime testé de nouvelles recettes ce qui me permet d’attirer toujours les clients. Oui je m’en sors même très bien. J’ai vraiment pas à me plaindre, la boutique marche. J’espère sincèrement que ça continuera sur cette lancée. J’ai la chance que très peu de commerces sur le chocolats sont ouverts en centre-ville. Mais je pense que ce qui m’a aidé dans l’épanouissement de ma boutique, c’est la formation que j’ai faite en Belgique. Les Belges et les Suisses sont les meilleurs dans ce domaine. Donc, je ne pouvais pas avoir meilleurs professeurs.

C’est vrai que j’ai carte libre et que je peux faire tout ce que je souhaite et comme je le souhaite. Et j’adore créer. Cependant, ça m’arrive d’avoir comme les écrivains, l’angoisse de la page blanche. Quand je n’arrive pas à trouver une nouveauté, j’angoisse. Mais j’ai la chance d’avoir des amis prêts à m’aider, à tester mes nouveautés et à me donner de nouvelles idées. Il est rare quand je me pose et que je réfléchis à tout cela. Mais je dois reconnaître que j’ai beaucoup de chance d’avoir des personnes très proches qui m’aident dans tout ce que j’entreprends. Puis lorsque j’ai des doutes, il y a toujours une ou l’autre personne, là, pour me remonter le moral et me donner du courage pour persévérer et ne pas baisser les bras. Cela autant pour le travail que pour les autres aléas de la vie.

Quand j’entendais Apolline parler de son métier, j’essayais d’imaginer ce que ça devait être de travailler pour quelqu’un. D’avoir des responsabilités mais beaucoup moins importantes que pour un chef d’entreprise. De plus, s’il y a le moindre problème, en général, l’employé n’est pas responsable et c’est au patron que vient toutes les responsabilités. « Merci de me le souhaiter, c’est vraiment adorable de ta part ! J’ai encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’ouvrir ma propre agence, déjà recueillir les fonds… et apprendre à me mettre un peu plus en avant. Le feu des projecteurs me fait un peu peur, pas toi ? » Le feu des projecteurs ? A vrai dire je ne suis pas du coup quelqu’un qui aime se mettre en avant. Je préfère être dans l’ombre même si j’aime beaucoup qu’on reconnaisse les personnes à leur juste valeur. Mais il n’y a pas à remercier. Je souhaite toujours le meilleur à tout le monde c’est naturel. C’est sûr qu’il faut du temps et de l’argent. Comme tout est cher en plus à l’heure actuelle. Sinon oui le feu des projecteurs me ferait peur. Mais j’ai la chance de ne pas avoir un métier où je dois toujours me mettre en avant. En y réfléchissant, je ne sais pas comment je ferais pour y arriver. ✻✻✻

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APPLE & APOLLINE

And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music. ✻✻✻ Si Apolline n’était pas en ville depuis des mois, il ne lui était pas arrivé souvent de croiser une boutique de chocolats en centre ville. Un marché donc restreint dont Apple devait être l’une des rares à profiter, et qui impliquait par conséquent qu’elle ait du succès. Tant mieux pour elle, car il demeurait méritant de gérer ainsi un commerce de A à Z. « Tant mieux si ton commerce marche, c’est le principal ! Mais tu as des employés avec toi ou tu travailles vraiment seule ? » Dans le premier cas, cela permettait sûrement à la chocolatière d’avoir plus de temps pour créer et dans le second cas, elle ne devait pas manquer de travail ! La jolie brune admirait sincèrement cette patronne fière de son commerce, qu’elle ne manquerait pas de venir visiter si jamais cette dernière acceptait de lui laisser sa carte professionnelle ou, à défaut, une adresse où trouver la boutique dans Londres. Il valait mieux, connaissant le peu de sens de l’orientation que possédait la jeune écossaise… « Il y a toujours plus dans deux cerveaux que dans un, comme disait mon père ! Si jamais tu as besoin de cobayes, je suis vraiment amatrice de chocolats et puis même, je veux bien devenir cliente ! Ta boutique est située où dans Londres ? » s’enquit-elle donc au sujet de la position de ladite boutique, pas uniquement parce qu’elle pouvait un jour y être cobaye, mais surtout pour devenir une cliente régulière. Depuis qu’Apolline n’était plus étudiante et avait un salaire fixe - et croquignolet - à chaque fin de mois, ce genre de petite folie ne lui paraissait pas vraiment extravagant, au contraire. Puis, elle faisait tellement de sport chaque matin qu’il serait vraiment difficile de la voir prendre le moindre gramme… « Comme je te comprends ! D’un autre côté j’imagine que tu as eu besoin de faire un peu connaître ta boutique, et de l’autre tu as l’air d’être comme moi, pas très fan des journaux, des potins, des rumeurs… vraiment, c’est ma hantise et le monde de la pub est sans pitié pour ça. Radio moquette marche un peu trop à mon goût ! » Tout en buvant une nouvelle gorgée de sa bière, avec laquelle elle venait de trinquer en compagnie d’Apple, Apolline riait de plus en plus fort, et de plus en plus facilement. Elle espérait cependant se souvenir de toute leur conversation demain au réveil, mais avec un peu de chance, seule la gueule de bois resterait, sans forcément provoquer la plus petite amnésie qui soit. « En tout cas je suis ravie de te connaître Apple. Tu as l’air d’être quelqu’un de bien, de passionné… pour moi qui suis nouvelle sur Londres, ça me fait plaisir ! »

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Apolline & Apple

"Ça, c’est mon espace de danse, et ça, c’est ton espace de danse. Tu n’envahis pas mon espace, je n’envahis pas ton espace." ✻✻✻ Je vivais à Londres depuis toujours et j’ai toujours été fan de chocolats. Quand j’étais petite, mes parents nous emmenaient souvent, en famille, dans une boutique qui vendait le meilleur chocolat que je n’ai jamais mangé. Leur chocolat chaud était fait maison et je me rappelle que tous les dimanches d’hiver, je suppliais mes parents pour aller nous promener et boire un chocolat chaud. Malheureusement la boutique a fermé suite au décès du propriétaire, âgé, et personne ne reprit la boutique. Inconsciemment, c’est depuis ce jour-là que j’eus envie de faire le métier de chocolatière. Et aujourd’hui, je ne regrette en rien mon choix.
Pour le moment, je travaille encore seule mais depuis quelques temps, je réfléchis à l’idée d’engager une personne. Quand j’ai ouvert mon magasin, je n’aurais jamais pu envisager d’engager quelqu’un pour travailler avec moi. Surtout que j’ignorais comment mon affaire allait évoluer. Aujourd’hui, je suis dans la capacité d’engager quelqu’un mais je préfère être sûre de moi avant de m’engager dans des recrutements. Mais je pense surtout que travailler avec quelqu’un m’aiderait à avoir un peu plus de temps pour moi. Mais pour cela il faudrait que je puisse déléguer mais c’est vraiment très difficile pour moi de laisser des responsabilités aux mains d’autres personnes. Et engager quelqu’un pour travailler avec lui, cela ne me servirait à rien. Maintenant j’ai peur que ce soit difficile de trouver quelqu’un de confiance et capable de pouvoir m’aider. Mais peut-être que lorsque je commencerai à chercher, je serai surprise par des personnalités très capables.

« Il y a toujours plus dans deux cerveaux que dans un, comme disait mon père ! Si jamais tu as besoin de cobayes, je suis vraiment amatrice de chocolats et puis même, je veux bien devenir cliente ! Ta boutique est située où dans Londres ? » Je ris face à sa réflexion. Son père avait totalement raison. Et sa proposition me fit sourire. J’essayerai de m’en souvenir et de penser à l’appeler en cas de besoin. Merci, je penserai à faire appel à toi quand je ferai de nouvelles expériences. Sinon ma boutique se situe sur Oxford Street. L’endroit était tellement envahit par les fan de shopping que j’avais bien réfléchis avant d’y installer ma boutique. Aujourd’hui, j’ai l’impression que je n’ai jamais eu d’idée aussi intelligente que celle-là.

Oui et c’est difficile de se débrouiller seul pour se faire connaître au monde. Maintenant j’ai pu compter sur les réseaux sociaux. J’y suis très active et je pense qu’à l’heure actuelle on ne peut s’en passer pour faire marcher son commerce. Pourtant j’étais loin d’être une adepte des réseaux sociaux, aujourd’hui, j’ai toujours du mal à m’en passer, même concernant ma vie privée. Je n’y poste pas des nouveautés tous les jours, mais ma curiosité me pousse à aller voir tout ce que postent mes amis et ma famille.

« En tout cas je suis ravie de te connaître Apple. Tu as l’air d’être quelqu’un de bien, de passionné… pour moi qui suis nouvelle sur Londres, ça me fait plaisir ! » J’ignorais si je me rappellerais de son nom demain, mais une chose était sûre je n’oublierais pas cette rencontre, pour le moins originale. C’est justement ce genre de rencontre qui marquent notre esprits et qui font qu’on ne les oublie jamais. Merci. C’est gentil de me dire tout cela. Mais je peux te retourner ses compliments tu sais. Je suis aussi ravie de t’avoir rencontré. Et j’espère que l’on aura l’occasion de se revoir.
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APPLE & APOLLINE

And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music. ✻✻✻ La réponse d’Apple ne surprit guère la jeune écossaise, qui hocha positivement la tête à l’écoute de cette dernière. On ne pouvait pas engager directement quelqu’un en montant tout juste une affaire - à moins d’avoir les reins solides au niveau du financement - mais cela impliquait de n’avoir aucun poil dans la main et de ne surtout pas compter ses heures… ce que la jeune femme en face d’elle ne semblait pas faire. Mais aujourd’hui, engager quelqu’un pouvait être une sorte d’urgence, dans le sens où elle était en droit de souhaiter d’avoir du temps pour elle, une vie privée et pourquoi pas une vie de famille. Apple ne devait pas être très âgée - du moins Apolline ne le pensait pas - et donc pleinement susceptible de vouloir fonder un foyer. Le travail, c’est bien, mais ça ne devrait pas remplir l’intégralité d’une existence pour autant… car il viendrait bien un moment où elle ne serait plus en mesure de travailler. « J’imagine que travailler toute seule ne doit pas être évident tous les jours ! Après, tu peux être surprise au niveau du recrutement tu sais. Tout dépend si tu prends contact avec des spécialistes et quelles seront tes exigences aussi, car j’imagine que tu en auras vu qu’il s’agit tout de même de ta boutique, de ton bébé… » reprit Apolline d’une voix douce, parfaitement à l’aise avec le sujet puisqu’elle avait récemment cherché - et trouvé - un emploi. Certes, son job se trouvait dans la pub et non dans une chocolaterie mais après tout, pour chercher un travail, il n’existe pas cent méthodes différentes. « Oxford Street… je note pour te rendre visite ! » s’exclama-t-elle en sortant un petit calepin de son sac à main, même s’il était fort peu probable qu’elle oublie avec son hypermnésie. Bah, l’alcool n’aidant pas, il valait sans doute mieux prévenir que guérir comme dit l’autre. « Vrai que les réseaux sociaux sont un super outil… je les utilise beaucoup aussi dans mon job, et je crois que maintenant, difficile d’y échapper ! Mais après tout, ça s’appelle vivre avec son temps aussi, et comme c’est gratuit, il s’agit d’un outil très appréciable » reprit-elle en hochant positivement la tête une nouvelle fois, tout en finissant son actuelle bière. « J’espère aussi que l’on aura l’occasion de se revoir après ce soir… mais que dirais-tu, avant de nous dire adieu - ce qui serait triste - de sortir marcher un peu ? On pourrait trouver un autre pub sympa sur la route ou, éventuellement, un taxi qui nous ramènerait chez nous ? » L’un dans l’autre, Apolline comptait suivre le mouvement. En bonne insomniaque sur les bords, elle ne serait pas difficile…

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Apolline & Apple

"Ça, c’est mon espace de danse, et ça, c’est ton espace de danse. Tu n’envahis pas mon espace, je n’envahis pas ton espace." ✻✻✻ Quand quelque chose vous appartient, on fait toujours en sorte que tout soit parfait. Et je pense que c’est tout à fait normal. Cependant faire appel à des personnes extérieures, j’hésite. Première, ça risque de me coûter des frais supplémentaires, ensuite j’ai peur qu’ils ne visualisent pas assez ce que je recherche. Je ne sais pas si tu comprends ce que je veux dire. J’avais pensé à faire appel à une entreprise spécialisée dans le recrutement, c’est toujours le plus simple. Cependant, ce n’est pas gratuit et je trouve cela normal il faut bien qu’ils fassent des bénéfices. Mais je pense être capable de pouvoir gérer moi-même mes recrutements. Ce ne doit pas être si compliqué que cela. Surtout que je pense être la mieux placé pour savoir ce dont j’ai besoin et les compétences que devraient avoir le meilleur candidat. Pourtant l’idée de me lancer là-dedans m’effraie quand même. Ce n’est pas une idée à prendre à la légère puis ça demande beaucoup de temps. Avec l’approche de la Saint-Valentin, j’ai tout autre chose à penser pour le moment.

Je souris quand elle me répondit qu’elle prenait note de l’adresse de ma boutique. J’ignore si demain elle s’en rappellerait encore. Pourtant, je sentais que l’alcool se dissipait tout doucement de mon esprit. Certes, je n’étais pas encore sobre mais je me sentais déjà beaucoup mieux qu’auparavant. Ce qui me rassura, au moins pour le retour, je ne risquais pas de gros problèmes. C’est toujours assez dangereux de se promener seule, en tant que fille et saoule de surcroit. « Vrai que les réseaux sociaux sont un super outil… je les utilise beaucoup aussi dans mon job, et je crois que maintenant, difficile d’y échapper ! Mais après tout, ça s’appelle vivre avec son temps aussi, et comme c’est gratuit, il s’agit d’un outil très appréciable » Elle avait tout à fait raison. Il est très rare de voir des personnes qui ignorent les réseaux sociaux à l’heure actuelle. Ca existait encore mais c’était devenu très rare. Et la gratuité était l’avantage non négligeable des réseaux sociaux même si faire appel à des agences publicitaires seraient plus judicieux dans le but d’avoir une publicité qui tape dans l’œil des clients et les inciter à rendre visite à la boutique. C’est sûre qu’on ne peut pas faire sans. Surtout pour certains métiers. Si on ne fait pas avec son temps, on va droit dans le mur. Maintenant il faut les utiliser à bon escient et ne pas arriver à faire n’importe quoi. C’est comme pour tout, ça peut vite devenir un désavantage. En dehors du travail, les réseaux sociaux peuvent être très dangereux, surtout avec les jeunes qui font n’importe quoi, jusqu’à harceler les autres et n’ont pas la force de le faire en face. Des fois, j’ai peur d’avoir des enfants et qu’ils vivent dans ce monde dangereux des adolescents.

« J’espère aussi que l’on aura l’occasion de se revoir après ce soir… mais que dirais-tu, avant de nous dire adieu - ce qui serait triste - de sortir marcher un peu ? On pourrait trouver un autre pub sympa sur la route ou, éventuellement, un taxi qui nous ramènerait chez nous ? » Cette proposition était alléchante. Surtout que comme j’étais en train de redevenir normale, c’est-à-dire moins alcoolisée. Le son de la musique commençait à me déranger. Comme si en l’espace de quelques secondes, ils avaient augmenté le volume. Juste que mon cerveau ne supportait pas le bruit. Avec plaisir. J’ai l’habitude de prendre le bus mais à cette heure-ci pas sûre qu’ils roulent déjà. A moins qu’on traîne encore quelques heures. Je ris face à cette idée. J’ignorais l’heure qu’il était mais il devait être assez tôt dans le nouveau matin. Sinon tu habites dans quel quartier ? Voir si nous vivons dans le même coin.
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And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music. ✻✻✻ « Pas faux » acquiesça évidemment Apolline, n’ayant jamais, bien évidemment, mené d’entretien d’embauche et pour cause, elle ne possédait pas encore sa propre boîte. Mais hélas, Apple avait amplement raison : faire appel à une société spécialisée dans le recrutement pouvait avoir des avantages, mais ce n’était pas sans coût - de façon on ne peut plus logique - et ne certifiait pas pour autant qu’ils présentent des candidats parfaitement taillés pour le travail qu’elle comptait leur demander au final. Peut-être que, dans son cas, mener elle-même la recherche et les entretiens restait préférable. « Puis il y a plein de moyens de recruter maintenant, surtout avec internet. Ne serait-ce que par annonce, je suis certaine que tu auras du monde : les gens cherchent du boulot en ce moment avec la crise et tout ce qui s’en suit ! » La conjoncture pouvait en effet demeurer une alliée de taille pour la jeune patronne. Bien qu’en théorie, quiconque cherche à embaucher peut trouver facilement, pour peu que l’on sache où chercher exactement… mais la jolie écossaise ne semblait pas s’en faire pour elle à ce niveau là, surtout pas alors qu’elle imaginait son interlocutrice très déterminée et à cheval sur les détails, à savoir exactement où elle allait et ce qu’elle voulait. Une femme à poigne, en somme, grande qualité lorsque l’on est son propre patron. « Je t’avoue que personnellement, je m’en sers avant tout d’un point de vue personnel mais j’essaye de ne pas donner trop de détails de ma vie. J’ai d’ailleurs du mal à comprendre ce véritable étalage que certaines personnes font… c’est donner du grain à moudre à tous ceux qui rêvent de casser quelqu’un, de le critiquer, de s’engrainer avec lui ! Tu ne trouves pas ? » Comme pour tout outil, les réseaux sociaux avaient leurs inconvénients, et ces derniers n’étaient pas des moindres. Il valait mieux rester un peu « discret » pour ne pas tomber dans certains excès et donc se faire faucher au passage par la tornade des nouvelles technologies… « Clairement, le bus ne doit pas être encore en circulation à cette heure-ci… mais au pire, on peut se balader et voir ce qui est encore ouvert ! » proposa Apolline en laissant un billet en vue de payer leurs deux bières. Elle avait totalement oublié ses consommations de départ, et comme elle n’eut pas à faire au même serveur, ces dernières resteraient définitivement impayées. Tant pis ! « Pour ma part, j’habite Brixton, et toi ? Je ne sais pas si on habite dans le même coin mais je me dis qu’il y a toujours l’option taxi si jamais on est fatiguées de marcher. Mais pour le moment moi ça va ! »

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Apolline & Apple

"Ça, c’est mon espace de danse, et ça, c’est ton espace de danse. Tu n’envahis pas mon espace, je n’envahis pas ton espace." ✻✻✻ « Puis il y a plein de moyens de recruter maintenant, surtout avec internet. Ne serait-ce que par annonce, je suis certaine que tu auras du monde : les gens cherchent du boulot en ce moment avec la crise et tout ce qui s’en suit ! » Elle a totalement raison. A l’heure actuelle c’est tellement simple de lancer une offre d’emploi. C’est surtout le reste de la démarche qui l’est beaucoup moins. Faut pouvoir trouver du temps pour rencontrer un à un les candidats sans pour autant perdre du temps dans mon propre travail. Mais j’ai une bonne organisation, je devrais pouvoir m’en sortir. Oui, je ne doute pas que mon annonce rencontrerait un succès. Il faut juste espérer que parmi les candidats, je puisse trouver mon bonheur. Mais il manquerait plus que je ne trouve personne qui puisse convenir à la fonction. Cela voudrait dire que je suis maudite et je ne veux pas même pas imaginer si c’est vraiment le cas. Bon après tout j’aurai tout le temps de penser à cela une fois la démarche mise en place. Personne ne sait comment les choses peuvent se passer.

Je suis totalement d’accord. C’est malheureux de voir que beaucoup de personnes ont besoin de ça pour vivre. Ils ont ce besoin de se sentir intéressant en pensant que ça a une quelconque importance. Mais des fois je me demande si certains se rendent compte du ridicule qu’ils peuvent avoir, comme de mettre leur repas et limite s’ils vont au toilette tout le monde est au courant. J’accompagnai mes paroles de grimaces. Après tout ce n’était pas vraiment mes habitudes d’étaler tout cela sur les réseaux sociaux. Du coup je ne comprenais pas ces personnes qui le faisaient et il m’arrivait souvent de me moquer. Ce n’était pas très sympa mais il faut reconnaitre qu’elle le cherchait aussi. Et je suis d’accord sur le fait que beaucoup donnent la possibilité d’être des victimes de moqueries ou autres. Elle le cherche aussi. Personnellement je n’ai pas trop les réseaux sociaux au niveau des relations de couple. Parfois, on peut très vite en arriver à des problèmes de jalousie  ou autre. Je n’avais jamais été victime des réseaux sociaux pour des problèmes de couple. Cependant j’ai des amies qui vivaient très mal que leur copain ait des copines sur les réseaux sociaux, ça accentue le sentiment d’insécurité dans le couple.

Ca marche, allons-nous promener, je pense que ça fera du bien de prendre l’air. Cependant c’est pas toujours le meilleure à faire. En effet, prendre l’air peut parfois nous rendre encore plus malade, surtout quand on a bien bu. Je sais de quoi je parle, j’ai déjà vécu ce genre de situation. Mais je me sentais mieux et là je voulais juste prendre un peu d’air pour me sentir mieux. Après que la jeune femme ait réglé nos consommations, je pris la direction du vestiaire pour récupérer ma veste. Il faisait bien trop froid pour sortir en petite tenue. Nous sortîmes donc de la boite de nuit. Et sur le trottoir il était temps de trouver quoi faire du reste de la nuit. J’habite sur Storeditch. je crois que le taxi sera notre ami pour cette fin de soirée.
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And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music. ✻✻✻ Le risque avec les entretiens qu’Apple souhaitait mener seule, c’était de ne trouver personne. Tout dépendait, à vrai dire, de ses exigences de patronne, et ce sur quoi elle serait en mesure de concéder… après tout, au même titre que la perfection n’existe pas, l’employé parfait ne pouvait pas exister non plus. Il fallait donc savoir quels types de compétences pouvaient lui être indispensables, rédhibitoires même, et lesquelles seraient éventuellement négociables. Il allait probablement sans dire que la ponctualité serait une obligation… mais ça, c’était une question de bonne volonté. « C’est sûr que le risque zéro n’existe pas ! Mais tu as déjà en tête les types de compétences que tu recherches ? Peut-être que tu devras éventuellement être intransigeantes sur certaines et un peu plus « souple » sur d’autres… après, je ne suis pas experte ès entretien » précisa-t-elle, bien loin de vouloir lui faire un cours là-dessus. Apolline n’avait pas l’esprit suffisamment clair pour cela et puis, après tout, ce n’était pas son métier le moins du monde. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était éventuellement l’aider, à son tout petit niveau, si tant est qu’elle le puisse seulement… « Après mettre simplement leurs repas ne me choquent pas, surtout qu’apparemment il y a un bon fil d’entraide pour ceux qui essayent de faire attention, par exemple… mais ce qui me choque plus, c’est le vrai étalage de vie privée, comme aller aux toilettes comme tu l’as très justement dit, ou encore poser dans des tenues plus que suggestives, ou encore des photos de bébé nu dans son bain, ou de la vie privée de tous les jours… je trouve ça plus choquant que la photo d’un plat ou d’un lieu visité pour ma part ! » Mais ce n’était que son point de vue, qu’elle partageait juste histoire d’en causer. Un peu comme la religion, elle n’en faisait pas une folie mais se trouvait parfaitement en mesure d’en parler sur la longueur, de donner de vrais arguments et, tel qu’elles le faisaient actuellement, d’en débattre. « Ah, la jalousie ! Déjà qu’elle parle énormément dans la vie de tous les jours, mais avec un tel déballage de vie privée… clairement, c’est chercher des bâtons pour se faire battre. » Mais les concernant, elles allaient justement s’éloigner de l’agresseur d’Apple, en sortant justement du club où elles discutaient depuis un moment maintenant. Le temps passait à une vitesse… bien que cette rencontre soit des plus agréables, aucun doute là-dessus. La jeune écossaise n’était toutefois pas fâchée de sortir prendre l’air frais, se dégourdir les jambes, et ainsi évacuer par un tout petit effort l’excédant d’alcool ingéré ce soir. « Ah oui effectivement tu n’habites pas dans le même coin ! Mais quand on aura marre de marcher, on appellera un taxi, ne t’en fais pas. Tu te plais là où tu habites ? »

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Apolline & Apple

"Ça, c’est mon espace de danse, et ça, c’est ton espace de danse. Tu n’envahis pas mon espace, je n’envahis pas ton espace." ✻✻✻Non je ne suis pas encore réfléchi à ce que je pourrais demander comme compétences chez le candidat recherché. Le principal c’est que je puisse avoir confiance en cette personne. C’est sure que je ne pourrai pas savoir en un seul entretien si je peux avoir confiance mais je pense que je pourrai déjà me faire un avis. Après tout c’est mon bébé que je laisserais dans les mains d’une personne. Certes, je serai souvent présente dans ma boutique, plus en cuisine qu’autre chose. Mais il faut que je puisse avoir confiance en cette personne pour les moments où je devrai m’absenter. Après tout je laisse la caisse au main de quelqu’un et je dois avoir vraiment confiance en cette personne. Maintenant je reconnais que je ne peux pas être trop exigeante. La perfection n’existe pas et je dois accepter qu’en ayant des qualités, chaque personne a autant de défauts. Maintenant le domaine du commerce demande d’avoir des qualités non négligeable comme la ponctualité et le respect envers les clients. On peut avoir à faire face à des clients désagréable mais on ne peut pas l’être envers et il faut toujours garder le sourire même si on a juste envie de les frapper. Je souris face à cette pensée, me rappelant que j’ai déjà dû faire face à ce genre de personne.

Je ne suis pas contre que l’on poste une photo de son plat, mais pas cinq fois par jour. Mais je trouve ça intéressant lorsque l’on goute des spécialités ou que l’on en profite pour faire de la publicité pour des restaurants ou autre. Ou alors quand une personne est fière de ses réalisations. Je pensais à ces personnes qui publiaient leur réalisations sur facebook comme les pâtissiers amateurs et je trouvais ça génial. Maintenant parce que tu manges un steak frites salade, le soir chez soi je n’en vois pas l’intérêt. Personnellement je trouve cela dangereux de mettre en avant ses enfants sur les réseaux sociaux. Je ne pense pas que je laisserais une seule photo de mes futurs enfants sur un de ses sites. Je trouvais agréable de voir des petites familles de temps en temps mais je trouvais dangereux de trop en abuser, surtout si le compte n’est pas bien sécurisé. Cela pourrait encourager des prédateurs et ca peut vite arriver à des drames.

« Ah, la jalousie ! Déjà qu’elle parle énormément dans la vie de tous les jours, mais avec un tel déballage de vie privée… clairement, c’est chercher des bâtons pour se faire battre. » Je souris face à cette réaction. Elle exprimait très bien ce que je pensais et je ne voyais pas ce que je pourrais ajouter à cette synthèse de mes pensées. Les deux jeunes femmes ne tardèrent pas à quitter les lieux. C’était agréable de laisser derrière soi cette soirée, du moins les moments désagréables comme ce type pas très net qui m’avait embêté. Mais au moins j’avais fait une rencontre très sympa.

L’air frais me donna un petit coup de fouet et même si l’heure était déjà bien avancée, je me sentais encore en pleine forme. Comme quoi on a beau bosser énormément on trouve toujours de l’énergie au fond de soi. Heureusement que les taxis existent. Oui je me plais bien où je vis mais j’hésite à déménager. Non pas que mon quartier me déplait mais je pense à vivre en colocation. Je n’ai pas l’opportunité de voir beaucoup de personnes en dehors de mon travail et vivre seule me pèse un peu. Et toi ?
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And those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music. ✻✻✻ Effectivement, la confiance venait avec le temps, ça, c’était une chose plus qu’évidente. Pour appuyer cette vérité, d’ailleurs, Apolline hocha vivement la tête. « Peut-être que tu devras faire passer plusieurs entretiens et ensuite décider, puis si tu as un doute… tu peux peut-être envisager un ou deux essais ? » De plusieurs jours, et si doute il y avait. Mais l’énorme qualité d’Apple, c’est qu’elle avait pleinement conscience que chaque être humain se trouvait en possession d’autant de qualités que de défauts. Sachant cela, ce serait peut-être plus facile pour elle de trouver un type de profil en adéquation avec son activité et, bien évidemment, en qui elle pourrait avoir confiance. « Qui sait, tu vas peut-être avoir un bon feeling avec un candidat ou une candidate en particulier ? Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué comme on dit… tu peux avoir de bonnes surprises, les gens sont surprenants parfois. » Cela pouvait être dans le mauvais sens du terme comme dans le bon, mais la jeune écossaise croisait les doigts pour que la patronne de boutique ait plutôt une bonne surprise. Elle ne l’avait pas aidée pour lui souhaiter de se planter lamentablement, et la cruauté ne faisant pas partie de son tempérament profond, aucune crainte à avoir à ce sujet. « Ah ouais cinq fois par jour, c’est effectivement énorme ! Il faut savoir se mesurer… trop de publicité tue la publicité, j’en sais quelque chose je bosse dans la pub ! Personnellement, pour la nourriture, je pars du principe qu’on peut montrer son talent sur des plats diverses, mais pas cinquante fois par jour… pour ne pas « saouler » celui qui regarde les photos, ou ses followers même. C’est une mauvaise stratégie si c’en est une ! » s’exclama-t-elle, touchant de près son domaine de prédilection, ce pour quoi elle avait le véritable feu sacré. De toute manière, bien souvent, les professionnels étaient mal conseillés vis-à-vis des réseaux sociaux et cela se terminait généralement en catastrophe. « Moi non plus je n’en mettrai jamais… et surtout pas nus ! Quand mon enfant grandira, il pourrait être gêné d’être ainsi « vu » par des millions de personnes… franchement, ça me dérange cette manie » expliqua-t-elle à Apple, qui semblait d’accord avec elle, tandis que cette dernière sortait de concert du club en même temps qu’elle. « Moi je vis en colocation alors je vois totalement ce que tu veux dire ! J’ai besoin d’un contact humain, je suis quelqu’un de super câlin… j’ai proposé à ma meilleure amie, et c’est en pourparlers encore. J’espère qu’elle acceptera, et sinon je compte passer une annonce, sait-on jamais. Puis je t’avoue aussi que côté financier, ça m’aiderait aussi car je ne suis pas payée une fortune non plus dans mon job d’assistante ! »