Il était une fois... une jolie chieuse et un éternel dragueur [Snow]

Il était une fois... une jolie chieuse et un éternel dragueur

LJ’avais l’impression d’être retombé en enfance quand elle me parla de bisou magique. J’avais l’air idiot à sourire comme un con mais qu’importe. Au moins, Snow avait l’air de s’être calmé, c’était déjà ça. Même si pour ça j’avais dû mettre mon honneur à la poubelle. Sérieusement, si quelqu’un prenait une photo de moi à cet instant, ma vie était fichue. Ma réputation de don juan et briseur de cœur en prendrait un sacré coup. « Tu sais que ce n’est plus très efficace les bisous magiques quand la personne a vingt-cinq ans ? Maintenant, je te préfère ainsi plutôt qu’en mode furie. T’es carrément plus jolie. » J’espérai ne pas l’avoir vexé en disant ça. Au pire, je me ramasserai un autre coup. J’étais solide. Je continuai à l’écouter sagement. Visiblement, même avec quelques années de boxe derrière elle, la miss n’était toujours pas rassurée. En même temps, quoi de plus normal, il y avait tellement de tarés dans les rues. Cinglé tout court ou frustré complet… Dans tous les cas, ça finissait toujours aussi tragiquement. « Engage un garde du corps, au pire. J’ai quelques contacts dans ce domaine. Comme mon père est une enflure de première et qu’on est une famille à la renommée internationale, il a décidé que nous devions être protégés. Du grand n’importe quoi. A croire qu’il se prend pour un homme d’une importance capitale. » Je secouai la tête. Je me demandai ce que Snow devait penser de tout ça. Ce n’est pas souvent qu’on croise quelqu’un capable de critiquer ouvertement son géniteur. Même si c’était connu de tous que le second fils Rosendale est en guerre constante avec son génie de père. Génie de la connerie, ouais. Je m’énervais tout seul. Je fermais un instant les yeux, histoire de me calmer. Je ne voulais pas faire un scandale pour un type que j’aurais tellement voulu rayé de ma vie. Je fermai mes poings avant de les rouvrir doucement. Le rire de Snow me redonna une bouffée d’air frais. J’aimais la voir comme ça, cette fille. Heureuse, souriante, gentille… C’était des occasions trop rares en ma présence pour que je les rate. « La crevette peut faire preuve de ruse, tu sais. Et puis, qui sait ? Elle pourrait cacher une force insoupçonnée et bam, au tapis le Hulk. » Les apparences sont trompeuses, c’est universel. Y’avait longtemps que j’étais pas parti dans un délire pareil. En y réfléchissant, ça m’étais jamais arrivé avec Snow. Notre relation avait toujours été bizarre. Alors, je profitais de chaque seconde de cet après-midi particulière. Dire qu’elle avait dû me frapper pour en arriver à une scène pareille. C’était irréel cette histoire. Mais dis-moi, pourquoi tu veux absolument me mettre avec quelqu'un ? Ça te dérange tant que je sois célibataire ? Je souriais. Un grand sourire sincère. Le genre de truc qui arrive dix fois dans l’année en temps normal. Enfin, ça dépendait avec qui j’étais. « C’est pas que ça me dérange. Je trouve juste dommage que tu sois toute seule. T’es jolie, t’es plutôt sympa ou chiante, ça dépend des jours. Nan, je t’aime bien. Et puis, si t’es casé, t’arrêteras de pourrir mes plans dragues avec mes potentielles copines. Comment tu veux que je montre à la face du monde mon côté gentleman si tu gâches tout ? Je vais finir célibataire sans enfants si ça continue… » Je racontais vraiment de la merde. Moi, père avec des gosses ? Ce serait mission impossible. La descendance, je laisse Kellan et Meryne l’assurer. D’ailleurs, ma sœur aînée était bien partie sur ce point-là. J’aimais bien son copain en plus. Avec un peu de chance, mon futur neveu ou ma future nièce n’héritera pas de certaines gênes typiquement paternelles de son grand-père. Je faisais confiance au couple pour qu’une véritable merveille naisse dans la famille. « Franchement, Snow, si t’étais plus âgé et que je n’étais pas le stéréotype même du gros connard, je pense que j’aurais tenté un truc avec toi. » J’étais vraiment sérieux sur ce coup-là.

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Bon d’accord, c’était peut-être con mais ça me faisait malheureusement penser à mon père, lui qui m’en faisait souvent de ces bisous magiques… C’était vraiment bizarre d’en faire à quelqu’un mais comme j’avais tout simplement détesté le geste que j’ai eu en l’égard de Micah, je n’avais pas vraiment hésité longtemps à lui en faire un. Je levais après sa phrase assez cassante les yeux au ciel, soupirant. « Rho… Ce que tu peux être épuisant toi… Tu ne pourrais pas arrêter de me briser mes petits rêves d’enfants ? » Demandais-je avant d’afficher un magnifique sourire quand il disait que j’étais plus jolie comme ça, c’est vrai que chiante ou pas, j’avais toujours ce charme assez déstabilisant. J’haussais cependant innocemment les épaules quand il disait que je devais engager un garde du corps. « C’est vrai que j’y avais pensé mais tu vois, avoir un gros baraqué dans les pattes, c’est pas vraiment la chose qui me passionne le plus. Déjà avec mon manager qui me fait chier h24… Huh, c’est qu’on va commencer à me bouffer mon espace vital » Disais-je en faisant la moue. Il finissait par me faire lâcher un rire, c’est qu’il pouvait se montrer bien gentil et sociable parfois ! Mais bon, la crevette que j’étais avait perdu la main depuis le passage de ses connards dans sa vie, c’est qu’ils ont réussi à bien me détruire et détruire mon existence pour la même occasion et ils ont bien pris un malin plaisir à tout détruire. C’est vrai qu’en pensant, je n’avais plus vraiment le sourire. Je fixais même le sol avec mélancolie avant de pousser un grand soupir quand j’entendais ses paroles. « Je sais pas Micah, tu pourrais pas comprendre mais tu vois… J’avais tellement fais confiance à des mecs qui n’en valait même pas la peine… Tu sais, je suis sûre que tu es bien moins con qu’eux. En plus je viens de retrouver l’un d’eux et je t’assure que j’avais envie de lui mettre tous les coups de poings du monde. » Je m’énervais toute seule à ce moment-ci et pourtant je ne cherchais pas à m’arrêter. « En plus merde, je l’aimais ! Si je pouvais juste retrouver celle qu’il a mise dans son lit pour tout gâcher je te promets qu’elle va morfler ! » Disais-je pour éviter de dire qu’il m’avait trompé. « Tu le connais en plus… Austin Jenkins. » Ma voix se crispait quand je prononçais son prénom, ce que c’était difficile. Ma gorge était tout d’un coup devenue toute sèche. Je finissais par regarder ailleurs pour me calmer, parce que pour m’énerver en deux secondes et partir dans un total délire, j’étais bien la première. « Tout ça pour dire que les mecs et moi, c’est pas trop ça ces derniers temps. » Je soupirais avant d’afficher un sourire quand j’entendis sa phrase, il savait vraiment se montrer séduisant le petit vieillard. Je tournais mes prunelles en sa direction, d’un magnifique sourire aux lèvres je le regardais. « Ce que tu peux être chou parfois toi… » Disais-je en étouffant un rire tout en le regardant.

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LJe savais que je pouvais me montrer particulièrement chiant ou épuisant si on reprenait les mots de Snow, que ça pouvait agacer plus d’une personne. Sauf que, je m’étais convaincu que si je devenais plus sage, plus gentil, plus mignon… Je serai carrément ennuyeux. Et puis, en y réfléchissant, c’était impossible que je devienne ainsi, à moins de me faire enlever par des extraterrestres. Avoir un gros baraqué dans les pattes, c’est pas vraiment la chose qui me passionne le plus. J’étouffai un rire. « Je confirme, c’est pas génial. Enfin, après, tu peux toujours le soudoyer. Combien de fois j’ai donné de l’argent à mon garde du corps pour qu’il me fiche la paix… Et c’était pas des petites sommes. Dès que tu parles d’argent, tout le monde te comprends. C’est universel. Et puis, franchement, j’ai pas besoin de gardes du corps. Je sais me débrouiller tout seul. Dans certains cas, c’est même moi qui cherche les embrouilles. » C’était un moyen comme un autre d’évacuer ma colère, d’éviter de faire mal aux gens que j’aimais. Je le faisais déjà assez en étant calme alors, quand j’étais dans un état pareil, il ne valait mieux pas chercher à me parler. Au risque de connaître ses quatre vérités sans préavis. Apprends à te contrôler, Micah. Arrête d’agir sous l’impulsion de tes sentiments, de tes états d’âmes. Les conseils inapplicables de ma mère. A chaque fois qu’elle devait me retrouver à l’hôpital ou au poste de police, c’était toujours ça qu’elle me sortait. Et ensuite, elle sortait une bonne liasse de billets pour que l’affaire soit étouffée. J’aurais eu un dossier à mon nom depuis longtemps majoritairement composé de coups et blessures. Peut-être qu’il faudrait que je me trouve un autre moyen de me défouler, histoire d’éviter un séjour à l’hosto à chaque mec qui croisait mon chemin dans mes mauvais jours. Je regardai Snow s’énerver toute seule quand elle parlait de son passé amoureux et j’eus un léger sourire quand elle m’annonça que j’étais sûrement moins con qu’eux. « Personnellement, j’en doute. J’ai bien abandonné ma fiancée sur l’autel en couchant avec une autre. » J’avais murmuré cette phrase ne voulant pas que l’intégralité de la salle me catalogue d’enfoiré au premier degré même si j’en étais un. Qu’importe, Alexiane avait fini par trouver quelqu’un d’autre. Manque de bol, lui aussi, c’était un con. La preuve, le divorce a été prononcé quelques temps après. Dans le genre enflure qui se cache, y’en a qui se pose dans le coin. Tu le connais en plus… Austin Jenkins. Minute… Elle a dit quoi à l’instant ? Je la regardais avec des yeux écarquillés. Austin… Elle était sortie avec lui ? Je n’étais pas au courant… A tous les coups, ça a dû avoir lieu après que j’ai coupé les ponts avec lui. J’eus un sourire triste. Mélange de tristesse, de nostalgie et de compassion. Je n’osais pas ouvrir la bouche, ni prononcer le moindre mot. Sa dernière phrase me surprit encore plus… Je n’aurais pas dit chou. Vraiment pas. Enfin, chacun avait une perception différente des autres. Les minutes s’écoulèrent à mesure que le silence s’épaississait entre nous. Je soupirai. « Je suis désolé pour ta peine de cœur. Je connais Austin, c’est vrai. Je le connais vraiment bien et ça ne me surprend pas ce que tu me racontes. Lui et moi, on est pareils avec les filles. Je n’ai jamais réussi à sortir avec une fille sur le long terme sans finir par la tromper à un moment donné et pas qu’une fois. Je n’arrive pas à tenir mes engagements. La fidélité pour moi, ça a toujours été abstrait. Alors, je ne vais pas l’insulter de tous les noms. Ce serait hypocrite et je déteste ça. Juste te dire qu’il ne faut pas que tu penses que tous les mecs de la planète sont comme lui et moi. Loin de là. Genre, mon cousin Juan. Il est cool. Il a ton âge ou presque. Il est un an plus vieux et célibataire… Tu veux que je te le présente ? » dis-je avec un énorme sourire avant de continuer. « Il y a le fils de mon chauffeur aussi… Maxime. Je l’ai vu qu’en photo mais, d’après ce que je sais, il est sympa et bosseur… Ah ouais mais non, ça va pas le faire. Il est gay. J’avais oublié. Mais, j’en ai plein en tête, si tu veux. » Je sortis mon smartphone et fit défiler mon répertoire avec des remarques pour chaque prénom sur lesquels je m’arrêtais. « Pas besoin d’aller sur Meetic, je peux te trouver le mec parfait ! »  

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C’est que le courant commençait réellement à bien passer entre nous, qu’il soit d’accord avec moi était des moments très rares mais en même temps, tous les fils de riches ont le même problème alors dès qu’il s’agit de parler de gardes du corps, de liberté ou autre, on est tous d’accord sur le même point. Déjà qu’on les paies assez bien pour nous suivre h24, alors pour les payer pour nous foutre la paix, il faut en donner du blé. De toute manière, les gens ne voient que ça, l’argent est leur objectif number one alors dès qu’on propose une somme monumentale, ils perdent le nord. Enfin bref, j’avais ma voiture et mes jambes, alors je ne craignais pas grand-chose. J’haussais ensuite les épaules à la proposition de Micah, en fait, je m’en fou un peu de ces crétins qui se baladent dans la rue, qui essaient de te pêcher avec des mots pas très doux pour ensuite vous insulter, même que je crois que le premier qui m’avait lancé une de ces insultes à la cons, j’ai visé ses petits bijoux de famille et il faut avouer que je visais plutôt très bien. Il faut juste que je ne me retrouve pas avec quelqu’un qui fait 2 mètres de haut et 4 mètres de largeur, je me défend plutôt bien surtout que je connais, comme toutes les filles, le point faible des hommes alors je n’hésite pas à le viser et me foutre ouvertement de sa gueule avant de déserter, oui parce qu’on ne sait jamais, il peut très bien ramener sa bande, histoire de se venger et si je me retrouve encerclée de cinq mecs voir plus, je ne crois pas que je pourrais faire grand-chose. Alors autant disparaître au plus vite. « T’inquiète, je suis dix fois plus rapide et plus smart que ces lourdauds, alors tout va bien ! » C’était vrai en plus, il avait déjà assez de mal comme ça pour avancer alors pour courir, je ne crois pas qu’ils puissent fournir un effort plus important qu’une limace. Puis j’ai le chic de me balader en voiture alors autant les écraser et me casser, ça ne ferait pas une grosse perte. Je finissais par faire les gros yeux devant la déclaration de Micah… Ah bah je devais me sentir chanceuse d’avoir rencontré ces connards. « Ah ouais quand même ! » Mais je n’arriverais jamais à comprendre la douleur des autres, c’est toujours la mienne qui m’importe, peut-être était-ce de l’égoïsme, au pire, je m’en contre foutais, je n’avais pas vraiment tout mon temps pour déprimer pour les malheurs des autres. Donc je trouvais toujours que ce que Austin m’avait foutu était la chose la plus impardonnable qu’il soit même s’il y avait des cas bien pire que le mien, mais je n’en étais pas consciente ou tout simplement, je ne voulais pas l’admettre. Il restait un instant muet et ce silence ne me dérangeait pas plus que ça vu que ça me permettait de reprendre mon calme. Il finissait par se mettre à parler, je restais longuement surprise, c’est qu’il était bien bavard et ça m’amusait de le voir si inquiet de me voir célibataire. Je finissais par étouffer un rire, le laissant finir ses propositions avant de lui prendre gentiment son cellulaire entre les mains. « Evite juste de dire à ton pote que je fais de la boxe, j’aurais tellement envie de lui briser les os un jour… » Disais-je en parlant d’Austin, c’est vrai que lui briser les os ne lui ferait pas autant mal que lui briser le cœur, mais au pire, il se contre foutait de l’état de son cœur alors autant lui faire mal physiquement, ça me calmerait un peu et j’aurais beaucoup moins envie de casser la gueule à n’importe qui. Je finissais par continuer. « Je te rassure, j’en ai rencontré de bons gars sauf que c’était moi qui s’est comportée comme une conne, alors en gros, c’est soit le mec le con, soit c’est moi… C’est jamais parfait. » Finissais-je par dire, amusée, c’était vrai en plus, avec les gars qui incarnait la perfection masculine, je n’ai été qu’une grosse conne, une enflure à l’état pure, alors quand je me comportais avec un mec gentiment et que j’étais d’une douceur à en couper le souffle, c’était de véritables enculés, alors bon, faudrait bien que j’arrête les coups de ce genre. Je regardais Micah en souriant. « Et don’t worry baby, je trouverais THE man, pas besoin que tu me présentes toute ta famille ou que tu me proposes tous les mecs que tu connaisses ! T’as un peu vu mes yeux ? Je ferais tomber n’importe qui rien qu’avec mon regard alors faut pas vraiment s’inquiéter pour moi. Faudrait que TU te bouges un peu le cul pour trouver quelqu’un et arrêter de prendre les femmes pour un sextoy, t’as vingt-cinq ans, manque plus que cinq ans et personne ne voudrait de toi. Dis-je en riant avant de lui donner un gentil coup à l’épaule. « Viens t’entrainer avec moi, t’as quand même des bras parfaits pour la boxe. » Lui déclarais-je, étouffant un rire.

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LT’inquiète, je suis dix fois plus rapide et plus smart que ces lourdauds, alors tout va bien ! Je ne me faisais pas vraiment de soucis pour Snow. Je l’imaginais assez mal être le genre de fille à se laisser faire par le premier abruti venu. J’étais très bien placé pour en parler vu qu’elle avait presque failli me casser le nez. J’aurais été bien avec un pansement au milieu de la tronche. Envolé le charisme, le sex-appeal et j’en passe. Tout ça parce que j’avais sous-estimé mon interlocutrice et surtout, parce que j’avais touché un point sensible. Enfin, heureusement, on avait réglé le truc à l’amiable et on arrivait même à discuter calmement, ça tenait du miracle. Je la vis écarquiller les yeux quand je lui fis part de ce que j’avais fait à Alexiane. Elle ne connaissait pas toute l’histoire de toute manière. Et je n’avais pas du tout envie de le lui raconter. Ça ne la concernait pas le moins du monde et puis, c’était terminée. De l’histoire ancienne. Cette catastrophe était à mettre sur le dos de mon père, après tout. Je n’étais pas vraiment coupable de quoique ce soit… On pouvait même me considérer comme une victime d’un chantage paternel atroce. J’eus une pensée pour Austin quand Snow m’expliqua qu’elle rêvait de lui briser les os. Plus elle faisait allusion à lui, plus je me disais qu’il était peut-être temps d’arranger les choses avec lui. Je notais ça dans un coin de ma tête avec la ferme attention de faire réellement ce premier pas. Je ne me rappelais même plus depuis combien de temps je ne lui avais plus adressé la parole. C’était dire à quel point ça datait. J’espère juste qu’il acceptera de me revoir. Je continuai à écouter la petite brunette sans dire un mot. Le silence avait du bon, parfois. Alors comme ça, mademoiselle a un caractère tellement merdique que quand le mec est potable, elle fait tout foirer ? Étrangement, ça ne m’étonnait pas. « Je te vois très bien t’acharner sur le pauvre garçon qui aura eu le malheur de sortir avec toi. Le genre à lui hurler dessus pour une broutille ou alors… Peut-être que tu es d’une jalousie excessive et que tu es le genre à infiltrer les répondeurs, surveiller les messages ou son Facebook ? Si c’est le cas, oublie ce que je t’ai dit. Même plus âgé, ça n’aurait jamais pu le faire » Expliquais-je en plaisantant à moitié. J’avais eu le droit à un cas comme ça. D’ailleurs, elle me harcelait toujours cette folle… Il faudrait que j’aille lui rendre une visite surprise. Je savais parfaitement où elle habitait. J’aurais bien joué la carte du je vais me fiancer et ma copine attend un enfant sauf que cette fille était tellement instable qu’elle serait prêt à agresser la pauvre fille qui jouerait ce rôle. Rien qu’à imaginer la scène, ça me donnait des sueurs froides. Heureusement que je pouvais compter sur les délires de Snow pour éviter de me noyer dans des souvenirs inutiles. « Arrête, j’ai l’impression d’entendre ma mère. Je sais qu’il faut que je trouve quelqu’un, je suis au courant. Sauf qu’aucune fille ne semble valoir la peine que je fasse un minimum d’effort. Et puis, je fini toujours par les tromper à un moment ou à un autre. Et puis, franchement, tu me vois en amoureux transi ou en papa poule ? La blague. Ce serait digne d’un film d’horreur. J’aime trop ma liberté pour me caser, tu vois. » Point final. Je ne désirais pas me mettre en couple avec une fille. Ce serait trop de problèmes, les conflits prendraient des proportions disproportionnés. Bref, ce serait l’hécatombe. Et puis, comme si elle avait lu dans mes pensées, la jeune femme me proposa de s’entraîner avec elle. Apparemment, j’avais le profil d’un boxeur en puissance. Si ce n’est pas la classe, ça. « Merci pour le compliment. Je suis doué à pas mal de trucs mais, on m’avait rien dis sur mes possibles talents de boxeur. Apprends-moi tout ce qu’il y a savoir, je suis sûr que je vais t’épater.» Je donnai un coup dans le punching ball pour le fun avant de le rejoindre mais, un cri étouffé m’arrêta. Une fille se tenait là accroupi. Visiblement, se ramasser un punching-ball en pleine face de manière totalement inattendue pouvait faire très mal. « Oh, merde… Je crois qu’elle a vraiment le nez cassé, par contre… » Que faire ? Je me tournai vers Snow qui semblait ébahie par ma maladresse occasionnelle. « Euh, t’as ton brevet des premiers secours, au fait ? »  

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Ouais non, sérieusement, tu étais gentille au fond mais on finit toujours par vous prendre pour une conne et abuser de cette gentillesse alors tu préférais largement faire la conne, histoire de calmer la personne et ne pas lui laisser le temps de s’en prendre à toi. Trop bonne, trop conne, dit-on, et tu en as eu l’exemple vivant. Peut-être que Micah était une enflure puissance dix, qu’il a trompé sa fiancé, mais était-il encore capable de réagir comme Austin ? Ce gars, c’était une calamité sur pieds, tu ne savais pas à quoi il jouait, il savait qu’il t’avait détruit et dès que tu le croises, ça te détruit encore plus et il n’hésitait pas à jouer avec toi, à continuer son jeu des plus gamins, mais de toute manière, tu ne pouvais lui en vouloir, il était beaucoup trop con pour se rendre compte que tu l’aimais, il était beaucoup trop con pour savoir aimer. Tu regardais Micah, l’écoutant se foutre ouvertement de ta gueule, tu soufflais et levais les yeux au ciel. « Fff… N’importe quoi. Je n’aime tout simplement pas qu’on touche au cul de mon copain, ni qu’on le touche tout court alors j’ai tous mes raisons pour me comporter tel une conne. » C’était tant évident quoi, tes potes étaient tous de gros connards puis bon, tu ne sortais qu’avec des hommes qui feraient fondre les plus hauts sommets neigeux, alors tu comprenais que tes potes puissent baver devant leur physique à en tomber par terre. Donc, au lieu de t’attaquer à tes potes, c’était ton copain qui prenait cher et qui en prenait plein la gueule, oui tu l’admets, tu étais jalouse et bien conne d’avoir laissé filer de tels perles, mais tu n’allais tout de même pas les regarder se faire siffler par des trainés, tu ne le supporterais pas bien longtemps et risquerait bien de commettre un crime. Tu finissais par lâcher un rire quand il te comparait à sa mère. Tu l’écoutais parler et sa vision de la vie est carrément flippante, tu devrais même penser à remercier le grand seigneur d’être trop petite pour faire partie de son tableau de chasse, c’est carrément flippant comment il se comportait avec les femmes, honnêtement, tu n’aurais vraiment pas aimé être à leurs places, encore, tu te sentais heureuse d’avoir eu affaire à Austin et non pas à sa copie infernale, alias Micah qui commençait à se prendre pour Apollon. « Justement, il faut que tu arrêtes de prendre les femmes pour des sextoy. » Disais-tu avant de laisser tomber le sujet, tu savais que tu parlais dans le vide et qu’il se contre foutait de ce que tu étais entrain de lui dire, autant qu’il finisse tout seul, ça ferait moins de cœurs brisés. Tu finissais par le regarder amuser se prendre pour Mike Tyson, aïe mon petit gars, si seulement tu pouvais savoir que tu étais bien loin de devenir un boxeur. Tu finissais par lui faire signe de tête de te suivre, allant lui chercher des gants de boxe, tu le devançais avant que tu n’entendis un petit cri étouffé, qu’est-ce qu’il s’est encore pris ? Tu te retournais et vis une fille pliée en deux, tu fis les gros yeux et réflexe naturel : Tu tournais ta tête vers Micah. Et oui voilà, tu étais bien sûr que c’était lui la cause, tu regardais la fille et au pire, tu t’en foutais royalement, fallait pas non plus en faire tout un plat, un nez cassé ce n’est pas nouveau alors bon, elle allait s’en remettre, tu haussais les épaules face à la demande de Micah. « Rho on s’en fou, c’est pas comme si elle allait se vider de son sang et décéder, allez viens. » Dis-tu, totalement indifférente face à la jeune fille. La connasse était de retour il parait. Tu te retournais et continuais ton chemin pour aller chercher des gants de boxe.

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LRho on s’en fou, c’est pas comme si elle allait se vider de son sang et décéder, allez viens. J’hallucinai complètement. Mon regard alternait entre Snow et cette inconnue qui semblait avoir réellement mal. Elle avait beau appuyer autant qu’elle voulait sur le flot de sang, ça ne servait à rien. C’est l’hôpital qu’il faut aller voir ma vieille. Je ne savais pas trop quoi faire pour le coup. Faire comme si j’y étais pour rien du tout ? Mouais, bof, pas sûr qu’on me croit. En prime, si j’allais m’excuser, elle serait capable de m’engueuler voir de me taper dessus avec je ne sais quoi. Ce n’était pas complètement de ma faute. Elle n’avait pas qu’à rester aussi près du punching-ball aussi. Y’a de ces cons, parfois. Dommage, elle était plutôt jolie. Je haussais les épaules. Tant pis. Je me tournai vers Snow qui revenait avec des gants de boxe. « Quelque part, je suis sûr que tu adores l’idée de m’apprendre les rudiments de la boxe, rien que pour pouvoir te défouler sur moi. » Intérieurement, elle devait jubiler. Les premiers coups partaient alors que j’essayais de parer du mieux que je pouvais. Plutôt douée la gamine. Je me demandais depuis combien de temps elle faisait de la boxe et pourquoi ce sport précisément ? Il y avait des tas de sports de combats. Pourquoi la boxe ? Je la voyais plus dans un style de combat plus acrobatique, allez savoir pourquoi. D’ailleurs, si on m’avait demandé ce que Snow pouvait faire comme sport, j’aurais répondu totalement à côté de la plaque. Je m’arrêtais un instant, buvant un peu d’eau avant de prendre la parole. « Qu’est ce qui t’a poussé à faire ce sport plutôt qu’un autre, au fait ? Même si on reste dans le sport de combat, t’as tellement de disciplines que ça me rend perplexe que ton choix se soit porté sur celui-là… » J’avais envie de connaître un peu plus cette fille que je côtoyais depuis des années sans l’avoir réellement remarqué. Elle m’intriguait et à présent, ça dépassait son côté girouette à la ‛ un jour, je t’aime bien. L’autre, je n’ai qu’une envie, c’est t’encastrer dans un mur ’ Je regardais aux alentours pendant que la miss se défoulait dans le vide. Je me demandais quelle heure il était. Je n’en avais aucune idée. Le temps passait tellement vite. Je regardais mon portable. J’avais encore du temps devant moi et toujours aucune alerte de la part de Bethany. Excellent, la plupart de mes employés se tenait à carreaux. Je préférai me méfier de certains qui avaient tendance à jouer au mini boss quand j’étais absent. « Et le yoga, ça t’a jamais tenté ? Nan parce que si c’est une histoire de rester zen, c’est parfait pour toi. En plus, t’apprendrais à être contorsionniste et c’est cool les contorsionnistes. T’imagine même pas le potentiel que tu pourrais avoir en étant aussi souple que ça… » Je devais adorer me faire frapper pour sortir des âneries pareilles dans des situations comme celle-ci. J’allais finir en pièces détachées dans une boîte d’allumettes, si ça continuait. Avec des bleus partout parsemant mon corps parfait. « Hey, Brunie, t’es pas obligé de me matraquer comme si j’étais un défouloir humanoïde. Je tiens à ma vie et à mon arme de séduction massive. » Mes chevilles ? Mais, elles vont très bien mes chevilles, je vous remercie de vous en inquiétez. « En fait, puisque je te sers de défouloir personnel… Tu ne devrais pas accéder à un de mes souhaits en échange ? » Je ne savais pas pourquoi je sortais ça… Enfin, si, c’était un moyen comme un autre de la déstabiliser… ça manquait de divertissement et de peps en ce moment. C’était tellement dommage…