Bin pourquoi tu pleure ? [Maya ]

And there's no remedy for memory...Your face is like a melody, it won't leave my head

Une, deux, trois, peut-être lui avait-il fallut quatre secondes pour réagir. Le téléphone avait glissé de ses mains et elle c'était précipitée à l'extérieur, sans réfléchir. Arrivée en bas de son immeuble, elle avait eu la présence d'esprit de jeter un œil à sa montre et finalement, faire demi-tour. La jeune femme c'était ensuite laisser choir un moment à même le sol contre la porte d'entrée. Réveillé, depuis un mois, de la rééducation et  aucune visites avant demain. La demoiselle se prit la tête entre les mains. Trop d'informations à assimiler en même temps. Avec une lenteur infinie, elle se traîna jusqu'à son canapé et se replia dans un coin. Maya alluma simplement la télévision et visionna platement ce dessin animé stupide avec le chat bleu.  Elle resterait là, attendrait une heure plus convenable pour se rendre à l’hôpital. Il fallait patienter jusqu'au lendemain. Débarquer en pleine nuit vaguement éméchée, de retour d'une soirée passable, ne changerait rien. Ou peut-être que si, cela empirerait les choses. Les secondes, les minutes s'écoulèrent et elle sombra peu à peu dans un sommeil agité. La jolie brune dormit mal, ouvrant les yeux toutes les deux ou trois heures à intervalle régulier. Quand elle décida de cesser cette activité non productive, elle aperçue avec surprise que l'horloge du salon indiquée déjà dix heure et demie du matin. Elle se leva, maladroitement   prit directement la direction de la salle de bain. Lorsqu'elle croisa son reflet dans le miroir, une grimace tordit ses traits, l'a rendant encore plus horrible. Son maquillage avait bavé. Marylin Manson le retour ! Songea-t-elle. Youpi ! Sa mine faisait vraiment peur, elle ne pouvait pas aller le voir comme ça. Non vraiment pas. Ce fut donc douche et atelier "ravalement de façade à la vitesse lumière ". C'était peut-être stu***ide à bien ds points de vues mais, elle voulait être présentable, à défaut de se montrer impeccable. Elle se prépara rapidement essayant de se donner un air naturel et non crispée, tout en gommant un maximum de défauts. L'infirmière ne mangea pas, trop contrariée, chamboulée pour ça. Il n'aurait plus manqué, qu'elle vomisse en route ou sur place. Elle refusait de courir à la catastrophe. Tout allait bien se passer, du moins autant que possible en le contexte. La jeune femme se répéta ses mots un certain nombre de fois, néanmoins, peu convaincue. Elle tenta vainement de s'occuper pour que le temps passe plus vite, mais ne résistant pas, elle quitta son domicile vers midi et demie. Au début, Maya se contenta de marcher rapidement. A quoi bon ? Se demanda-t-elle. Après un brève remerciement à ses adorables petites chaussures plates, elle se mit à courir. Arrivée à l’hôpital en sueur...Parfaitement parfait ! Godiche que tu es ! La disputa sa conscience. Elle traversa le hall, se permis d'aller jusqu'à son vestiaire s'admirer dans la glace, installée expressément par sa merveilleuse personne à cet usage : Vérifier à quoi elle ressemblait. Ouf ! Approximativement correcte. Bon...Cela na réussit pas à tromper l'angoisse. Elle regarda sa montre et soupira, jamais elle n'avait été aussi en avance quelque part sa vie. La demoiselle vogua alors dans les couloirs en quête de sa collègue, celle là même qui avait téléphonée tardivement, pour lui annoncer ce qu'on lui cachait depuis un mois ! Elle comprenait mieux ses sourires compatissants et énigmatiques. Elle savait maintenant pourquoi, on l'avait sans cesse empêchée d'une façon ou d'une autre, d'accéder à sa chambre. Le mieux ma vieille, c'est que tu n'as même pas était foutue de t'en rendre compte ! Pensa-t-elle, exaspérée. "Toi!!!" s'exclama-t-elle en apercevant son odieuse et cachottière collaboratrice. Comment oser ne rien dire ?!  Elle fonça droit sur  la blouse blanche et les deux femmes eurent une sérieuse explication...Conclusion ? Une forte dispute. La jolie brune n'admit pas, qu'on l'ai volontairement écartée pour son propre bien...et pas seulement...pour celui du patient aussi...Le patient ? Juste un numéro parmi tant d'inconnus...Juste un inconnu en fait...Ecoeurant. Maya c'était à la suite de ça retrouvée à la cantine, devant un café qu'elle toucha à peine. Sa colère diminuait graduellement, doucement. Pour ne pas que cela céda la place à une émotion différente, plus violente ou déconcertante, elle se concentra sur les divers infos obtenue. Oui, l'homme de sa vie était réveillé, il se portait bien, ce qui a priori était une chance après deux ans de coma...Deux ans...Une espèce de micro éternité. Elle joua avec sa cuillère, l'a faisant tourner dans sa tasse. Un mois de remise à niveau...ou autrement dit : "rééducation". Et il se trouvait comme neuf...ou presque...Le seul bémol, concernait son amnésie. Qu'est ce qu'une vague perte de mémoire, en comparaison du reste ? Elle se rassura comme elle pu et se persuada qu'elle aviserait le moment venu. Avancer pas à pas, au fur et à mesure. Elle secoua la tête. Non, elle ne craquerait pas...pas tout de suite. L'américaine consulta encore sa montre, paya et se dirigea vers cette fameuse chambre. Un nouveau docteur, assister de son interne prenant quantité de notes, lui expliqua une énième fois la situation. Elle l'écouta d'une oreille distraite, les yeux rivés sur la porte. Le discours prit fin, et on l'a laissa enfin entrer, heureusement et étonnement, seule. Elle hésita plusieurs secondes et poussa lentement la porte. Était-il trop tard pour choisir de précipiter dans un trou comme une souris ? Un, deux trois...Une grande inspiration et elle déboula définitivement dans la pièce. Son cœur sembla raté un battement. Elle se souvenait des tuyaux et de ses paupières closes. Et le voir ainsi...La scène paraissait surréaliste..."Hey" dit-elle simplement en levant légèrement une de ses mains. "Me voilà...et je sais pas quoi dire." L'infirmière ne succomba pas à son envie folle de se jeter sur Tom – diminutif qu'elle employait principalement parce qu'il n'aimait pas beaucoup ça- et se rapprochant, conserva cependant, une distance de...Sécurité. "Je suis venue dès que j'ai su et...on ne m'a dis ça qu'hier alors..." Elle haussa les épaules. " Les médecins m'ont dit pleins de choses...Et je suis moyennement certaine d'avoir tout suivit. " Maya se perdit dans la contemplation du sol. Elle ignorait quel comportement adopter. " Bref... je suis Maya et je suis là...et je me sens affreusement idio***te". Elle releva lentement la tête, fit un pas de plus en avant et observa son compagnon. "Si tu as des questions, je peux, peut-être y répondre et euh...j'espère que tu n'es pas trop..." Déçu...par elle. "Enfin... que ça va". Une seconde chance, un nouveau départ et sans doute un début aussi bizarre que pas terrible. Ou était-partit son autre version ? Celle qui envoyait les répliques comme personne, que rien ne semblait arrêter...La façade qu'elle affichait au reste du monde...A cet instant, il aurait été réconfortant, rassurant qu'elle fut là.

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La jeune femme se sentait terriblement nerveuse et mal à l'aise. Elle cru le voir surprit, de son entrée. Était-ce réellement le cas ? Ou juste une drôle d'idée qu'elle se faisait ? La situation avait quelque chose de déstabilisant. Ce qui pouvait sans doute aisément ce comprendre. Maya le regardait et le trouvait à la fois semblable et différent. Ce qui engendrait une drôle d'impression. Elle expliqua son arrivée, dès qu'elle avait su...il y a donc fort peu de temps... «  C’est pas grave. Tu es venue c’est l’essentiel » . Son ton se voulait rassurant, ça ne l'empêcha pourtant pas de rester sur ses gardes. «  C’est pas grave » dit-il une deuxième fois alors qu'elle annonçait ce que les informations données par les médecins, dont certaines largement passées au-dessus de sa tête. « Bref... je suis Maya et je suis là...et je me sens affreusement idiote » déclara-t-elle gênée. «  Tu ne semble pas l’être » . Elle sourit légèrement. C'est gentil de la reconnaître, songea-t-elle, se contentant néanmoins, de répondre par un simple : "Merci". Son regard se posa sur elle de manière plus intense, si bien qu'elle s'en mordit la lèvre. Non, tu ne te jettera pas dessus comme un chien sur son os. Non non non. Soit gentille pas méchante ! Résiste! «  Si tu as des questions, je peux, peut-être y répondre et euh...j'espère que tu n'es pas trop...Enfin... que ça va » enchaîna-t-elle. Cela serait sans doute utile, des éléments de bases pour reconstituer sa mémoire. La demoiselle se demanda alors jusqu’où sa cervelle avait grillée. Ignorait-il totalement, tout de sa vie ?...de leur vie...«  Les médecins préfèrent que je ne m’interroge pas trop sur mon passé. Me raconter des souvenirs empêcherait d’après eux ma mémoire de travailler… Je ne sais pas qui tu es mais ça va » . L'américaine haussa les sourcils avec un air vaguement étonnée. "Oh! D'accord...Mais je n'avais pas l'intention de me lancer dans un étalage de détails sur...ta façon de cuisiné ou celle dont tu rangeais tes vêtements...". Elle ne percuta la fin de sa phrase qu'avec retard. Quoi ? Elle cligna plusieurs fois des yeux. Savoir et entendre de vive voix, de sa propre bouche était complètement différent..."Je pensais juste aux bases" finit-elle par dire. Il sourit à nouveau et elle apprécia car cela lui avait cruellement manquée pendant deux ans...«  Tu es ma petite sœur ? ».l'interrogea-t-il ensuite. La jolie brune eu un moment de flottement. Elle ouvrit la bouche et l'a referma aussitôt. "Petite sœur ?". L'infirmière hésita un instant entre rire ou pleurer. Il y a comme une erreur de casting là. J'ai envie de dire...Elle secoua la tête. "J'ai besoin de deux petites minutes". Elle tourna le dos et essaya de rester neutre pour réfléchir efficacement. Sa petite sœur ? Non sérieusement ? J'ai l'air si jeune que ça ou si naïve ? Niaise ? Peut-être pas...Là n'est pas la question, fait un effort pop pop. Ta du boulot avec ton homme ma vieille. Surtout si tu compte le garder...Elle leva les yeux au ciel. Saleté de conscience toute pourrie ! La demoiselle se décida enfin à faire face à Thomas. "Je suis désolée, c'est pas ta faute mais...C'est...je m'attendais pas à ça". Elle jeta son sac sur le sol, plus qu'elle ne le posa et s'approcha aussi près que possible. Tu ne risque rien, il ne va pas s'énerver et ne vas pas te détester...ni rien d'autre. Tout va bien ! Lentement, elle posa une main sur la sienne. "Si je te dis, "Tom" ça t'évoque quelque chose ?". Elle était une des seules à l'appeler ainsi, pour la simple est bonne raison qu'il en avait horreur. Ce qui justifiait d'autant plus son choix. "Je ne peux pas te raconter mais je peux, peut-être te montrer". Brusquement et sans prévenir, elle l'embrassa. Cette idée trottait dans sa tête depuis que la porte c'était ouverte. La demoiselle se détacha, affichant une mine coupable. Sa question demeurait sans réponse mais, elle imaginait qu'à présent, cela se passait de commentaire. Machinalement, elle porta ses doigts jusqu'à la joue du jeune homme et l'a caressa. Prenant soudainement conscience de son geste, elle voulut s'écarter. "...J'ai pas réfléchis...Désolé ".     Comment allait-il réagir ? Ah ba ça t'aurais pu y penser avant ma vieille! N'osant plus relevez le nez, elle fixa son attention sur un point à mi hauteur à coté de lui, tout en jouant nerveusement avec une de ses bagues.

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« J’ai dit quelque chose de mal ? »  avait-il demandé, tandis qu'elle tournait le dos. Rien de mal...Il ne savait pas. Pour une fois qu'il ne se montrait pas intentionnellement blessant...« Je suis désolée, c'est pas ta faute mais...C'est...je m'attendais pas à ça ». Elle jeta son sac sur le sol, plus qu'elle ne le posa et s'approcha aussi près que possible. « C’est moi, j’ai parlé sans réfléchir. Ça va ? J’ai l’impression de t’avoir blessé sans le vouloir. » "Non...ça va." Lentement, elle posa une main sur la sienne. "Si je te dis, "Tom" ça t'évoque quelque chose ?".    Le jeune homme ouvrit la bouche et l'a referma, apparemment non, cela ne lui disait rien.  « Je ne peux pas te raconter mais je peux, peut-être te montrer » . La demoiselle l'embrassa, sans réfléchir avant de s'écarter avec une moue coupable. Elle s'excusa, confuse. «  Hum… je vois. Tu n’es pas ma petite sœur ! » en conclu-t-il simplement. "Pas vraiment non." «  Ou alors c’est que nous avons des pratiques douteuses dans la famille. » Elle secoua légèrement la tête et sourit. " Alors ça ne t'as pas fâché ou dérangé ou...?" demanda-t-elle d'une petite voix. Si tu l'avais contrarier, tu l'aurais su depuis longtemps ma vieille...Oui sans doute. Mieux valait néanmoins restait prudente, puisqu'elle ne pouvait pas prévoir ses réactions. «  En tout cas je viens d’apprendre quelque chose de plus sur moi. J’ai bon gout en matière de fille. » Elle se mordit légèrement la lèvre et hocha lentement la tête. "Merci..."répondit-elle peu convaincue sans relever la tête, jouant nerveusement avec la bague à son doigt. Qu'avait-elle de plus qu'une autre finalement? T'es belle, intelligente, adorable...si si adorable et...tu as pleins de qualités, essaya de l'a convaincre sa conscience. "Je peux dire la même chose..." commença-t-elle en regardant. "Enfin...pas en termes de filles...Enfin...". Son aventure d'un soir avec Elliana lui revint à l'esprit. Elle ne choisissait pas si mal, même très alcoolisée. Là n'était pas la question..."Je suis désolée...J'arrête pas de m'excuser c'est ridicule. Je suis pas comme ça d'habitude...Je sais pas comment me comporter. C'est ta faute, tu me perturbe". D'un mouvement vif, elle tapa vaguement son bras. Bon plus sérieusement, il fallait se montrer le plus naturelle et normale possible. Respire. Tout vas bien. "C'est peut-être bizarre comme question, mais, tu ne te souviens vraiment de rien...du tout ?". L'américaine se rapprocha de nouveau, encore plus près. "Je demande ça mais, si tu m'as pris pour ta sœur...alors j'imagine que non ". Ses mains s'égarèrent tandis qu'elle parlait. " Est ce que tu pourra rentrer bientôt ?" l'interrogea-t-elle soudainement. "Je ne sais pas ce que les médecins ont prévue...si tu vas rester encore longtemps ici ou non et...Est-ce que voudra repartir avec moi ou pas...". Elle cligna des yeux plusieurs fois et fit marche arrière, retirant les bras enroulaient autour du cou de Tom. Puisque son surnom ne lui disait rien, elle continuerait donc de l'appeler comme ça. Ce qu'elle aurait également sans doute fait, s'il s'en était rappelait. "Bon, euh...Je voulais éclaircir certaines choses avant de...de me disperser...Mais j'avoue tu me déconcentre...". L'infirmière le détailla des pieds à la tête, appréciant ce qu'elle voyait et manqua de peu de se perdre dans sa contemplation. Bave pas trop ça va se remarquer ! Elle se détourna, alla ramasser son sac pour le poser sur une chaise avant de revenir se placer devant lui, tout en gardant à nouveau une distance de sécurité. Essaye de l'a conserver ce coup-ci ! "Alors...je disais donc...les bases. Je peux pas te raconter ta vie...enfin à moins que tu me demande ou...si tu veux savoir certaines choses, je répondrais au mieux. Mais je peux te raconter la mienne." Un sourire niais ce colla sur son visage. Ça fait pas fille superficielle déjà...Genre eh ba ça fait deux ans que je t'attends, que je me traîne comme une loque pendant que tu pionce...donc je vais te parler de moi ! Ta-dam ! Ta perdu la mémoire ? Tu te sens pas en phase avec le reste du monde ? C'est pas grave parlons de moi ! Ouais...ça fais un poil égocentrique...juste un poil...Elle chassa ses vilaines pensées et tenta de se concentrer. " Donc...je suis pas ta sœur, on est d'accord. J'aurais officiellement vingt-cinq ans au mois de juillet, je suis cancer ascendant verseau...mais ouais  c'est pas important ça. Je suis infirmière je travail ici en fait, j'ai repris le boulot il y a pas si longtemps. Je venais te voir...très souvent..." Pour ne pas dire presque tous les jours. "...Avant qu'on s'arrange pour m'écarter pendant un mois...." marmonna-t-elle encore visiblement agacée. " Sinon...J'adore le chocolat, je dors à gauche...Et hum...on vivait rien que tous les deux. Et c'était bien..." Maya songea aux jours précédents l'accident. On ne pouvait pas vraiment appeler ça le bonheur...Cependant, elle préférait es coups et les disputes à son absence.