"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici take me to church - apolline  2979874845 take me to church - apolline  1973890357
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() message posté Ven 1 Jan 2016 - 19:18 par Invité
Il était tard. Minuit devait être passé quand, enfin, Seth quitta la maison de sa sœur afin de pouvoir retourner chez lui. La soirée avait été bonne, et pour une fois, elle ne l'avait même pas insulté. Elle n'avait ni pleuré, ni montré la moindre hostilité envers lui. Stella et Seth s'adoraient mutuellement, mais il n'y avait pas une fois, ou presque, où ils se disputaient. Non, là, ça avait été quelque chose de sympathique. Un repas commandé chez le traiteur, un film, et le voilà reparti. Ils n'avaient même pas beaucoup parlé au fond et c'était peut-être mieux ainsi. Il aurait pu rester dormir, mais il avait des choses urgentes à terminer chez lui avant de pouvoir enfin se coucher.

Les lampadaires éclairaient mal la rue sombre. La pluie venait de cesser de tomber compte tenu du sol mouillé et de l'odeur d'humidité que l'on pouvait sentir. Seth avait rabattu la capuche de son manteau afin d'éviter une nouvelle trombe d'eau qui pouvait arriver d'une minute à l'autre. Par protection aussi. Il n'aimait pas être visage découvert lorsqu'il était si tard la nuit. Cela lui donnait l'impression d'être abrité. Seulement une impression.
Dans cinq minutes il atteindra la bouche de métro qui le conduirait jusqu'au Nord de la ville, où il vivait. Avec un peu de chance, il attrapera l'avant dernier métro, peut-être même le dernier. Il aurait dû se déplacer en voiture, mais il n'aimait pas trop conduire, surtout après une visite chez sa sœur jumelle. Le seul alcool que Seth pouvait boire était le vin, et encore, il fallait que ça soit spécifique. Sa sœur, elle, s'enfilait les bières, ce qu'il aurait aimé faire s'il n'avait pas ce problème d'intolérance au gluten. A chaque fois, il la regardait descendre les bouteilles avec envie mais jamais elle ne lui proposait, par responsabilité. Elle avait beau ne pas être tendre avec lui, au fond, ils s'aimaient énormément.

Un peu avant d'atteindre la fin de la rue, il croisa la silhouette de quelqu'un. Il s'arrêta la temps de la dévisager et s'apprêtait à poursuivre son chemin quand deux personnes arrivèrent sur le côté pour l'intercepter. Au début, il songea à un racket nocturne, sauf qu'ils n'iraient pas loin étant donné qu'il avait apporté uniquement ses papiers et son oyster card avec lui.

Seth leur annonça qu'il n'avait pas le moindre centime sur lui en faisant mine d'être désolé, bien qu'au fond, il savait que de véritables voleurs ne se contenteraient pas de ça. Mais rapidement, les deux gars lui fit comprendre qu'ils n'étaient pas intéressé par l'argent, mais plutôt dans l'objectif de lui défoncer la tête. Une chose pas banale chez les flics. Seth avait participé à l'arrestation de nombreuses personnes depuis qu'il avait commencé sa carrière et il n'était pas à sa première menace. Sauf que là, il était seul et que d'autres inconnus arrivèrent vers l'arrière. Pris au piège comme un insecte au beau milieu d'une toile d'araignée.
Les remarques racistes, homophobes et sexiste ne tardèrent pas à fuser. La première agression physique commença par une bousculade, double d'humiliation. Là encore, Seth avait l'habitude d'entendre des mots comme ceux qu'ils venaient de prononcer. Mais pas au premier coup, ni au second. Quand il voulut se plier en deux afin de rejoindre le sol et se mettre en position du fœtus pour pouvoir se protéger, on l'en empêcha et il continua à se faire frapper par ces différentes personnes. Au final, il parvint à regagner le sol, non sans prendre quelques coups au ventre, gifle, crachats, coup de pieds sur le crâne et presque au visage déjà endommagé. A l'approche d'une voiture, ses agresseurs prirent la fuite en le menaçant de mort s'il prévenait ses collègues, tout en lui informant qu'ils savaient là où il vivait.

Seth resta un long moment dans la même position, braqué. Il respirait bruyament, peut-être même qu'il pleurait, sans larmes. Son œil droit lui faisait mal, tout comme le reste de son corps. Ca enflait, il avait l'impression de brûler de l'intérieur.

« Au... au... se.. secours » gémit-il sans avoir la moindre idée si quelqu'un l'avait vu ou l'entendait. Au pire des cas, il restait toute la nuit ici en attendant que quelqu'un vienne à sa rescousse. Mais il était incapable de bouger. Toujours dans la même position, il refusait de bouger, de faire le moindre gestes. Il avait peur, il était même terrorisé.
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() message posté Ven 1 Jan 2016 - 21:24 par Invité

Take me to church
SETH & APOLLINE

When in doubt or danger, run in circles, scream and shout. ✻✻✻ Une longue journée s’achevait pour la jeune femme. Apolline ne s’en plaignait pas, pourtant : après son retour de Paris, voyage extrêmement instructif avec son boss, les affaires reprenaient à Londres de plus belle. Dossiers, séminaires, rendez-vous auxquels elle se devait d’assister également… en somme, un véritable agenda de ministre qui lui laissait fort peu de temps libre. Mais elle apprenait. Vite. L’impression de devenir une véritable machine à apprendre grâce à son hypermnésie lui avait effleuré l’esprit, mais bien loin d’elle l’envie de s’en vanter. Non. Au lieu de cela, ce soir, elle avait éteint son ordinateur, esquissé un dernier signe de la main à son patron, pris sa veste, son sac à main et fermé la porte de son bureau à clef pour mieux retrouver sa voiture, qui l’attendait dans le parking de l’immeuble sécurisé où se trouvait l’agence de pub l’ayant embauchée. Le trafic, à cette heure, ne pouvait pas être plus fluide et les places pour se garer non loin de son appartement aussi grandes que des boulevards. En somme, après un coup de frein à main, elle reprit ses affaires et commença à marcher en direction de son propre immeuble avant de distinguer une forme au sol. Gisante, sans quasiment aucun mouvement. Était-ce la peur qui venait de la pousser à courir ainsi ? Probablement. La brunette en oublia presque qu’elle se trouvait en talons et, non sans manquer de se tordre la cheville à trois reprises, finit par atteindre ce jeune homme, recroquevillé à terre, gémissant une parole qu’Apolline mit un moment à comprendre. « Monsieur ? » appela-t-elle une première fois en passant sa main près du nez de cet inconnu… question de réflexe, il fallait qu’elle sente la plus petite respiration. Il fallait qu’il soit en vie… qu’elle soit en mesure de faire quelque chose avec ses maigres moyens. « Monsieur vous m’entendez ? N’ayez crainte je vais prendre soin de vous ! » s’exclama-t-elle en dominant sa panique à l’aide d’une force qui l’étonna. Elle se saisit de son téléphone portable, maudissant son réseau faible près de chez elle, grognant à cause de ce dernier. « Je vais essayer de joindre les secours, mais parlez-moi je vous en prie… » Cette supplique pouvait paraître ridicule, mais pour Apolline, cela signifiait beaucoup. Sa crainte pourrait s’amoindrir légèrement de cette manière… hélas, son téléphone ne semblait pas franchement opérationnel et il n’était pas question de laisser ce pauvre individu sans défense, à la merci du premier psychopathe venu. Pourrait-il se relever ? Peu probable. Sans compter qu’avec son gabarit de crevette, s’il demeurait un poids complètement mort, jamais la jeune femme ne pourrait le relever. Elle le secoua doucement d’abord, prenant ensuite son pouls au niveau du poignet. « Est-ce que vous pouvez bouger ? »
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() message posté Ven 1 Jan 2016 - 22:00 par Invité
Combien de temps allait-il rester là ? Combien de temps lui faudra-t-il pour pouvoir se défaire de sa position ? Est-ce qu'il allait y arriver ? Il était si effrayé qu'il n'osait pas faire le moindre mouvement. Là, comme ça, il était protégé. Puis il avait mal. Son corps et son cœur lui faisaient mal. Ses sanglots ne s'exprimaient qu'à moitié car il avait peu de voix, peu de forces aussi. C'était la première fois qu'il vivait une agression de la sorte et il aurait pu mourir si ça avait dû aller trop loin. On allait forcément lui poser des questions, lui demander comment ça s'était passé et qui avait fait ça. Il n'avait aucune idée de qui c'était. Des gens strictement inconnus, des voix qu'il n'avait jamais entendue non plus. Manifestement, il s'était fait suivre et il ignorait depuis combien de temps exactement. Quelques heures ? Non, quelques jours sans doute. Ils avaient attendu l'opportunité de lui sauter dessus. Autrement, comment pouvaient-ils savoir toutes ces choses qu'ils lui avaient dit ? Pourquoi lui d'ailleurs ?

Il appelait doucement au secours, au risque d'attirer de nouveaux ennuis. Il s'en fichait, il n'était plus à ça près. On pourrait très bien le poignarder qu'il ne s'en rendrait même pas compte tellement il avait peur et qu'il était sous le choc. Il avait cette impression de ne plus rien avoir à perdre, pas même la si belle vie qu'il menait ces derniers jours. Tout ça, il l'a oublié le temps d'un instant.

« Monsieur ?  »

finit-il par entendre entre deux inspirations bruyante. Il s'arrêta aussitôt de respirer mais de braqua aussitôt. Cela avait beau être une voix féminine qui venait de s'exprimer, il était tellement sous le choc qu'il s'était recroquevillé encore plus qu'il ne l'était tout en poussant un petit cri.

« Monsieur vous m’entendez ? N’ayez crainte je vais prendre soin de vous !  » insista la voix.
Il ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Il n'avait pas encore retrouvé l'usage de la parole, juste quelque bruits qui sortaient, tel un homme des cavernes. Il avait sa main contre son visage, ce qui l'empêchait de voir la personne à ses côtés. Il avait tendance à faire cela lorsqu'il pleurait en présence de quelqu'un, mais aussi lorsqu'il était blessé. Seth n'aimait pas qu'on le voit 'faible', ou plutôt dans un état aussi lamentable.

« Je vais essayer de joindre les secours, mais parlez-moi je vous en prie…  » poursuivit la femme.
- Ne.. me... tuez pas... s'il.. vous... plaît... finit-il pas gémir. Même s'il n'avait rien à craindre de celle qui avait accouru à son secours, il était dans un tel traumatisme qu'il n'avait pas toute sa tête. Il vivait encore la scène qu'il venait de subir à l'intérieur de lui-même et ça l'avait profondément affecté.
Finalement, on lui demanda s'il pouvait bouger. Seth cessa de respirer de nouveau. Son oreille se redressa à mesure qu'il tentait de reprendre, non sans difficulté, le contrôle de la situation. On était bel et bien venue pour le secourir. C'était quelqu'un à qui il pouvait avoir confiance, enfin, c'était ce qu'il se disait. De toute façon, il ne pouvait pas descendre plus bas à présent. Il resta immobile le temps de plusieurs secondes, sans parler, rien. Puis il finit par pivoter jusqu'à être allongé sur le ventre. Ses nerfs lui firent mal.

« J'ai mal... » informa-t-il à la femme comme à lui-même. Finalement, il parvint à montrer son visage à celle qui était à ses côté. C'était à peine s'il arrivait à la distinguer. Déjà, son œil atteint devait commencer à gonfler. Il sentait aussi un hématome à sa lèvre et lorsqu'il tâta l'endroit, il toucha son propre sang.

« Qui êtes vous ? » finit-il par demander d'une petite voix mais un peu plus confiante. Il avait toujours peur, mais un peu moins déjà que lorsqu'il l'avait entendue pour la première fois.

« Où est ce que je suis ? »
L'espace d'un instant, il avait complètement oublié où il était et comment ça avait pu se passer. Il ne se souvenait même plus ce qu'il faisait là, pourquoi il se retrouvait à l'extérieur, ici, sur ce trottoir.
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() message posté Ven 1 Jan 2016 - 22:35 par Invité

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SETH & APOLLINE

When in doubt or danger, run in circles, scream and shout. ✻✻✻ L’état de l’inconnu la préoccupait bien au-delà des mots. Seul un être insensible ou d’un égoïsme grave pourrait passer outre tant de souffrance sans se retourner une seconde… mais fort heureusement, ce n’était pas le cas d’Apolline, qui décida de ne pas bouger d’un millimètre tant que ce jeune homme ne serait pas sain et sauf. Cela pouvait prendre la nuit, plusieurs jours, qu’importe. Le plus dramatique dans tout cela, c’est qu’elle ne possédait pas la moindre connaissance médicale. Bien sûr, s’il fallait juste désinfecter une plaie, souffler dessus et mettre un pansement, elle possédait ces compétences, comme bon nombre d’êtres humains… mais là, les blessures de cet inconnu semblaient étendues, même si ce dernier gardait sa main contre son visage, l’empêchant de mesurer à quel point il était blessé. De plus, aucun son n’était encore sorti de la gorge de cet homme, inquiétant au plus au point une Apolline n’en menant pas large du tout. Ne pas paniquer, ne pas paniquer… c’était bien beau de se répéter ça, mais si elle ne pouvait pas obtenir la plus petite réaction de sa part, ou encore le bouger, sa présence ne servait strictement à rien. Si encore un passant venait à son secours, lui prêtait son téléphone ou veillait sur cet homme blessé pendant qu’elle allait chercher de quoi téléphoner ou les secours eux-mêmes… mais rien, personne. Rapprocher sa voiture ne lui serait pas plus d’une grande utilité, puisqu’elle ne pourrait pas placer ce jeune blessé à l’arrière… la force de ses bras avait sa limite. « Vous tuer ? » déglutit-elle avec difficulté. La raison d’une telle réplique la frappa soudainement : il devait penser qu’elle venait achever le travail et lui voulait du mal… logique, vu l’état de choc dans lequel il devait être. Mais la jeune écossaise s’arma d’une patience quasi angélique, plaçant une délicate main rassurante sur le bras de cet inconnu, l’incitant à essayer de la regarder, si toutefois il le pouvait. Par chance, ce dernier parvint à se laisser glisser sur le ventre, position qui n’avançait pas plus la demoiselle mais qui au moins lui laissait entrevoir l’étendue des plaies. « Je ne vous veux aucun mal… je m’appelle Apolline. Je viens de vous trouver ici… vous êtes dans le quartier de Brixton, cela vous parle-t-il ? » tenta-t-elle d’obtenir quelques infos sans pour autant le quitter des yeux. Elle le surveillait même comme s’il était du lait mis à chauffer sur le feu, prêt à déborder à la moindre baisser d’attention. « Est-ce que vous voulez que j’appelle quelqu’un ? Une ambulance ? Mon portable passe mal, mais je veux essayer de trouver quelqu’un… » reprit-elle en penchant légèrement sa tête pour qu’il puisse mieux la voir, si tant est qu’il puisse la voir tout court. « Vous vous appelez comment ? »
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() message posté Ven 1 Jan 2016 - 23:13 par Invité
Bonne nouvelle, ce n'était pas l'un de ceux qui l'avait attaqué qui était revenu à la charge pour finir le boulot. C'était une femme, et à entendre sa voix, elle devait être assez jeune. C'était cela qui avait commencé à rendre confiance en lui, et à se défaire de l'état dans lequel il s'était mis. Il pouvait s'attendre à tout, certes, mais au point où il en était, un truc de plus ou de moins ne changeait pas grand chose à la donne.
Il lui avait demandé de ne pas le tuer, parce que c'était la seule chose qui lui avait traversé l'esprit sur le coup. Il n'avait jamais tenu compte des menaces jusqu'à présent. Il devrait s'en soucier un peu plus. D'ailleurs, comment allait-il réagir à la prochaine ? Il n'était pas convaincu de le prendre comme à son habitude après un coup pareil. Et encore, là, c'était une bande de skinhead qui l'avait attaqué, ça aurait pu être beaucoup plus pire compte tenu des choses qu'il avait trouvées dernièrement. Si ça avait été le cas, il s'en serait réellement pas sorti vivant. Cette jeune inconnue aurait trouvé un cadavre et non son corps vivant.
Elle était surprise de la demande qui lui avait faite, mais c'était normal. Ca n'était pas souvent qu'on devait entendre cette question dans sa vie.

« Je ne vous veux aucun mal… je m’appelle Apolline. Je viens de vous trouver ici… vous êtes dans le quartier de Brixton, cela vous parle-t-il ?  »

Brixton ? Une rapide fouille dans sa mémoire lui rappela que Stella vivait là et qu'il venait effectivement de sortir d'une soirée avec elle. Le jour où elle apprendra que son frère jumeau s'était fait agressé, elle allait sans doute chercher à savoir qui c'était. Il pourrait ne rien lui dire, mais les jumeaux Mercury se disaient tout, ou presque Il allait juste falloir être persuasif pour pouvoir l'empêcher de fourrer son nez dans de nouveaux ennuis.

« Oh... d'accord. » répondit-il un peu rassuré. Il était en train de reconstruire dans sa tête le puzzle de sa journée, et plus particulièrement de ce qui s'était passé juste avant l'attaque.

« Oui, oui, je connais... ma sœur... habite pas loin. »


Pourquoi disait-il cela ? Elle n'avait pas besoin de savoir. Mais il avait juste besoin de mettre des mots pour pouvoir se rendre compte réellement de sa situation. C'était aussi une manière de se rassurer en quelques sortes. Il était encore en vie. La douleur provoquée le lui faisait sentir. Ca lui tirait encore les nerfs et jamais il aurait pensé se sentir aussi mal. Il n'avait rien de cassé, mais il avait perdu pas mal de sang. Son nez coulait encore, ses dents tenaient heureusement encore puisque sa bouche n'avait pas été trop touchée. Par contre, il n'était pas rassuré au sujet de son arcade sourcilière droite.
Il s'était un peu mieux redressé. En plus d'avoir du sang sur lui, il était tout mouillé depuis qu'il avait goûté au bitume du trottoir.

« J'ai.. mal. »
- Est-ce que vous voulez que j’appelle quelqu’un ? Une ambulance ? Mon portable passe mal, mais je veux essayer de trouver quelqu’un…

Cette proposition le réveilla aussitôt. Une ambulance ? L'hôpital ? Quelqu'un ?
Il n'avait vraiment pas envie qu'on l'emmène. Les deux premières personnes à qui il pensa fut sa sœur et Phil, mais il n'avait aucunement envie de se confronter à eux. Ils allaient s'inquiéter et comme ils étaient tous les deux très impulsif, il avait de peur de la manière dont ils pourraient réagir et de leur projet s'ils étaient menés à le voir comme ça, sur le coup. Il allait attendre d'aller un peu mieux pour cela.

« Je... non... je vais rentrer.. »
Sauf qu'il n'y avait plus de métro maintenant. Et quand il tenta de se lever, il retomba aussitôt. Il était dans un état pitoyable.
La dénommée Apolline lui demanda son nom. Il bougea la tête vers elle. Il la voyait un peu mieux à présent, d'un seul œil, l'autre étant fermé tellement ça lui faisait mal. Il lui fallait de la glace.

« … Phil. »

Il mentit sur son identité par simple protection. Parce que là, sur le moment, il n'avait confiance en personne.

« Je suis désolé pour ça... pardon.. »

Comme s'il y pouvait quelque chose.

« Je.. j'ai besoin de glaçons... »

Ca commençait à lui faire mal, vraiment.
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() message posté Sam 2 Jan 2016 - 20:47 par Invité

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SETH & APOLLINE

When in doubt or danger, run in circles, scream and shout. ✻✻✻ Si sa sœur habitait pas loin, Apolline pouvait très bien essayer d’aller sonner chez elle… mais en pensant à cela, l’écossaise se mit à douter. Et si ce presque inconnu refusait de mêler sa famille à son agression ? Sûrement la brunette ferait-elle pareil à sa place. Elle ne voudrait surtout pas qu’un être cher puisse la voir dans cet état déplorable, ou encore soit contacté par l’hôpital en tant que personne à prévenir en cas d’urgence. Non. Ce fut sans doute pourquoi elle ne proposa même pas d’essayer de joindre la sœur de son interlocuteur. Il le lui proposerait de lui-même ou bien n’en dirait rien et la question ne se poserait même pas. En attendant, alors qu’il se relevait, la jeune femme ne savait même pas comment l’aider pour qu’il ne souffre pas trop, ou bien comment le soulager tout court. Il semblait avoir assimilé qu’elle ne lui voulait aucun mal et ça, c’était plutôt positif. « D’accord Phil… » hocha-t-elle positivement la tête en entendant son prénom, l’idée qu’il en ait inventé un faux ne lui effleurant pas l’esprit ne serait-ce qu’une petite seconde. En même temps, elle ne savait pas comment elle réagirait si les rôles étaient inversés et ne souhaitait aucunement le savoir. « Je me doute que vous avez mal… » soupira-t-elle en déglutissant avec difficulté, maudissant pour la première fois de sa vie de ne pas avoir un gabarit de camionneuse, capable de soulever d’un bras n’importe qui, même de plus musclé qu’elle. En l’occurrence, pour le soulever, il faudrait que Phil ait la force de l’aider… et dans l’état actuel des choses, ce n’était pas gagné du tout. « Non, non je ne vous laisse pas rentrer seul dans l’état où vous êtes ! Vous rigolez… deux solutions : soit je vous emmène à l’hôpital avec ma voiture, soit j’essaye de vous guider chez moi si vous pouvez vous lever avec mon aide. J’ai de la glace chez moi, et un kit de premier secours. Cela ne cassera pas trois pattes à un canard mais on pourra peut-être limiter les dégâts ? » proposa-t-elle en mettant soigneusement de côté le fait qu’elle vienne de proposer à un parfait inconnu de venir chez elle. Si cela se trouvait, il s’agissait d’un cambrioleur hautement recherché et qui jouait très bien son jeu… trop bien, non, impossible qu’il puisse voler le moindre petit objet de valeur pour mieux courir dans le sens inverse. Il s’éclaterait lui-même la tête contre le bitume avant d’avoir réussi à faire trois pas… quoi qu’il en soit, elle s’apprêtait à se rapprocher pour entourer le corps de ce presque inconnu de son bras, mais attendait son feu vert. Lui faire mal, ce n’était pas du tout l’idée.
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() message posté Dim 3 Jan 2016 - 14:44 par Invité
Pourquoi diable s'était-il fait passer pour Phil ? Ou plutôt, pourquoi avait-il emprunté son prénom ? Ou plutôt, son autre prénom. Seth gardait en mémoire que Phil lui cachait sa réelle identité. Il s'appelait en réalité Murphy et Seth n'avait toujours pas compris pourquoi il le lui avait pas dit. Il devait bien  y avoir une raison, mais il ignorait laquelle.
Ainsi, quand Apolline l'appela Phil, vu qu'il s'était présenté ainsi, ça lui sonna évidement faux. Il avait l'impression d'être dans la peau de son petit ami alors qu'il avait seulement prêté son prénom. Il ne s'attarda toutefois pas sur ça. La douleur était encore très présente. Il avait déjà eu mal plus fort que ça dans sa vie, mais jamais avec un tel traumatisme. La tête lui tournait encore beaucoup. Il se sentait vaciller. Il avait perdu assez de sang et encore, il avait eu de la chance de ne pas avoir été poignardé. Il aurait suffit d'une petite lame dans le ventre et il aurait été en danger de mort.

« Non, non je ne vous laisse pas rentrer seul dans l’état où vous êtes ! Vous rigolez… deux solutions : soit je vous emmène à l’hôpital avec ma voiture, soit j’essaye de vous guider chez moi si vous pouvez vous lever avec mon aide. J’ai de la glace chez moi, et un kit de premier secours. Cela ne cassera pas trois pattes à un canard mais on pourra peut-être limiter les dégâts ?  »

L'hôpital ? Il n'avait pas envie d'y mettre les pieds. C'était pourtant la solution la plus judicieuse mais il n'avait pas envie d'être sous les feux des projecteurs. On le connaissait bien là bas et il n'avait surtout pas envie de se justifier. Pas maintenant. Et, à moins de se tromper, ses jours ne semblaient pas être en danger. Il n'y avait aucune responsabilité à avoir s'il y allait ou non. Alors, autant éviter cette case là.

« Pas l'hôpital, non. Vous vivez loin ? »

La peur de déranger commença à lui monter dans la tête. Pourtant, aller chez cette fille lui semblait la solution la meilleure pour lui. Mais s'il devait réellement aller  'hôpital, il n'insisterait pas non plus. Il ne voulait surtout pas être un intrus, un parasite.
Tout ce qu'il voulait, à cet instant, c'était avoir la paix, soulager ses blessures et prendre du repos. Il était encore sous le choc de ce qu'il venait de vivre et il avait besoin de temps avant de pouvoir en parler réellement. Il ne comptait surtout pas se laisser impressionner, et il savait aussi que, s'il essayait de mentir à ses collègues, ils ne le croiront pas.

« Je suis désolé.... je vous dérange peut-être. »

Une affirmation stupide parce qu'en sens inverse, il aurait dit non. Mais c'était un contexte très gênant aussi. Il aurait tellement préféré être dans le métro à cet instant même, à regagner son appartement. Heureusement, il vivait seul pour le moment. Les menaces ne l'atteignaient pas. Depuis que Erskine avait plié bagage, il était à la recherche d'une nouvelle personne pour partager son appartement. Personne qui risquait sa vie à cause de lui. Même s'il ne connaissait pas du tout ses agresseurs.
A force de bouger, il avait trouvé la force de se relever. Ses genoux tremblaient, mais ça devrait aller. Il avait aussi froid, malgré son manteau sur le dos. Des gouttes de pluie commencèrent à tomber. Elles étaient fines mais la trombe menaçait.
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() message posté Dim 3 Jan 2016 - 23:35 par Invité

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SETH & APOLLINE

When in doubt or danger, run in circles, scream and shout. ✻✻✻ Bien loin d’imaginer ne serait-ce qu’une seconde que Phil s’appelait en réalité Seth, Apolline devait s’avouer nettement plus intéressée par l’état de son interlocuteur que par l’intégralité de son état civil. Tout le monde mentait, qui plus est en période de grand stress. Le jeune homme n’ayant pas été épargné ce soir, si d’aventure elle venait à apprendre la vérité - ce qui n’était absolument pas dit - sûrement en sourirait-elle, comprenant le pourquoi du comment il en serait arrivé à de tels extrêmes. Ce n’était pas comme s’il la connaissait, puisqu’il n’avait entendu que son prénom pour le moment. Leur rencontre en elle-même s’avérait être étrange, à bien y regarder… et pourtant, l’écossaise avait à cœur d’aider ce presque parfait inconnu, qu’elle se mit à soutenir avec toute la force dont elle était capable. Heureusement que le blessé pouvait se tenir encore sur ses guiboles, sans quoi elle aurait été proprement incapable de le soulever à la seule force de ses bras. Ce n’était pas faute de s’adonner à des heures de sport intensives, mais le jogging ne musclait guère que ses jambes et non ses bras, n’en déplaise à l’assemblée. « J’habite vraiment à deux pas… vous voyez l’immeuble un peu plus blanc que les autres, à dix mètres ? C’est le mien » énonça-t-elle dans un sérieux qui la surprit. Apolline, d’ordinaire si enjouée, enthousiaste et prête à sortir les blagues les plus pourries du monde n’en menait pas large. Non pas parce qu’elle n’avait pas confiance en Phil - Seth - mais plutôt parce qu’elle craignait plus que tout de s’étaler de tout son long sur le bitume, entraînant le jeune homme avec elle dans sa chute, si par malheur elle faisait preuve de la plus petite maladresse. Mais cela n’arriverait pas, il fallait y croire ! « Me déranger ? Franchement, vous en avez d’autres des questions comme ça ? » plaisanta-t-elle finalement, gratifiant son interlocuteur d’un doux sourire rassurant. Rassurante, elle savait l’être, et pas qu’un peu. Voilà pourquoi son entourage la qualifiait souvent de maternelle et protectrice. Bien qu’à l’heure actuelle, elle ne connaisse pas réellement le blessé qu’elle soutenait, cela ne faisait rien. Il avait besoin d’aide et l’écossaise était prête à la lui apporter, selon ses maigres moyens. « Ça va aller, vous vous sentez de marcher en restant bien soutenu à moi ? Si on va doucement, ça va le faire, j’en suis sûre » reprit-elle avec un mélange de courage et d’assurance, car il en fallait pour ce genre de périple. Heureusement, son immeuble était doté d’un ascenseur, et cela permettrait ainsi à Phil de se reposer. « Si jamais vous avez trop mal, on peut faire une pause, surtout dites-moi-le… »
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() message posté Sam 9 Jan 2016 - 18:07 par Invité
Seth avait du mal à montrer les signes de 'faiblesses'. Déjà petit, quand il pleurait, il se cachait toujours de son bras pour ne pas qu'on le voit et ce malgré ses parents qui insistaient pour qu'il lève la tête vers eux. Il avait une fierté qu'il regrettait souvent. S'il pouvait la mettre de côté, il le ferait mais c'était plus fort que lui. Il détestait se montrer aussi misérable aux yeux des autres. Mais là, pour le coup, il n'avait pas le choix. Il fallait qu'il prenne sur lui et se laisser guider jusqu'à ce qu'il soit un minimum rétabli.
La gêne était omniprésente. Il comprenait un peu plus Phil lorsque ce dernier s'était excusé de s'être écroulé devant lui lorsqu'il était allé à l'hôpital à cause de sa stupide maladie. Seth essayait de ne pas trop y penser d'ailleurs. Il avait encore du mal à accepter ça, ne voulant pas de cette réalité là. Pourtant, il allait bien falloir qu'il y fasse face un jour ou l'autre puisque c'était bien présent et que Phil pouvait disparaître du jour au lendemain. Il lui avait prévenu : son espérance de vie était beaucoup réduite, jusqu'à une trentaine d'année. Il en avait déjà vingt-trois.... avec un peu de chance, il irait au delà des dix années, mais c'était fortement limité.
Il secoua la tête. Non, il ne fallait pas qu'il y pense. Il ne fallait pas qu'il se ronge avec ça. Il l'aimait et il ne voulait pas passer le « peu » de temps qu'ils pouvaient passer ensemble à être triste. Ca, il aura tout le temps après. C'était bien malheureux à penser.

Apolline indiqua à Seth son appartement. Une chance qu'elle vivait juste à côté. Mais tout de même, ils ne se connaissaient pas. Certes, il était déjà allé au secours de plusieurs personnes qui lui étaient totalement inconnues mais il savait que ce n'était pas chose courante. Elle semblait si gentille... et elle lui faisait confiance. A tel point que, lorsqu'il s'excusa pour le dérangement, elle le prit pour un idiot. Il ne la blâmait pas, il avait fait pareil avec Phil, d'une manière différente.

« Si vous saviez... »

Heureusement, il arrivait à tenir debout. Autrement, cela aurait été l'humiliation ultime. Quoique, ça aurait pu être pire. Il aurait pu se faire agresser plus violemment encore : viol, coma ou encore la pire des choses, la mort. Il n'avait pas été trop blessé dans son humilité. Des remarques racistes et homophobes, il s'en était souvent pris dans sa vie et il était passé à côté. Il n'était pas le premier anglais d'origine étrangères ou encore homosexuel à recevoir des brimades et c'était triste à dire, mais on finissait par s'y habituer. Ça n'avait rien de normal, ça commençait même à se retourner contre eux mais ça n'était pas encore au point.

« Ça va aller, vous vous sentez de marcher en restant bien soutenu à moi ? Si on va doucement, ça va le faire, j’en suis sûre  »
- Je crois aussi, vous en faites pas...

Il boitait. En fait, tout son corps lui faisait mal. Il avait l'impression de brûler à chaque pas qu'il faisait, mais comme c'était juste à côté, il n'aura pas 'trop' de difficulté à arriver jusqu'à sa maison. Il saignait encore, sa tête commençait même à tourner.

« Si jamais vous avez trop mal, on peut faire une pause, surtout dites-moi-le…  »
- Non ça va aller... je peux le faire.

Ils se traînèrent alors jusqu'à être arrivés chez elle. Le temps qu'elle ouvre, il prit quand même appuie contre le rebord du mur et souffla bruyamment. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi mal de sa vie. Le traumatisme revenait et lorsque la porte s'ouvrit, il se surprit lui-même à lever le bras pour se protéger.

« Je crois que j'ai plus toute ma tête... »
dit-il presque sous un murmure, à l'adresse d'Apolline mais surtout à lui-même.
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Anonymous
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() message posté Sam 9 Jan 2016 - 23:32 par Invité

Take me to church
SETH & APOLLINE

When in doubt or danger, run in circles, scream and shout. ✻✻✻ Apolline ne pouvait s’empêcher de le surveiller comme du lait sur le feu. Normal, après un tel traumatisme, n’importe qui serait tenté de se refermer lui-même, ne plus se laisser toucher ou approcher. Par chance, Phil - Seth en vérité - semblait lui faire suffisamment confiance pour la laisser le guider jusqu’à chez elle, où de la glace serait à disposition mais également un kit de premier secours pour éviter les gros dégâts, comme une infection généralisée par exemple. Ceci étant dit, la demoiselle n’avait pas fait médecine : les sutures et tout ce qui y ressemblait, elle ne pourrait pas les faire. Au pire, peut-être pourrait-elle appeler juste un médecin en jouant sur le secret professionnel… bah, pour le moment, elle ne pensait pas réellement à la logistique dans ce sens là, mais plutôt au fait d’amener le blessé jusqu’à son appartement sans trop de casse. Si elle gérait bien son coup et que Phil ne s’écroulait pas dans ses bras, alors la moitié du chemin serait faite. Il ne manquerait plus que les soins mais ça, c’était bien évidemment une autre paire de manche. « Vous êtes très courageux en tout cas ! » l’encouragea-t-elle, des plus sincères. Jouer sur un élan de bon moral ne pouvait pas être inutile, surtout dans un moment comme celui-ci, et alors que le choc demeurait très neuf. Par ailleurs, après l’avoir laissé se retenir contre le mur le temps d’ouvrir la porte de son appartement - tout en remerciant d’avoir un ascenseur dans l’immeuble au passage - elle ne put s’empêcher de sursauter en même temps que son geste de protection. « Mais non voyons… vous avez subit un choc… c’est normal de réagir comme ça ! » L’espace de quelques secondes, elle avait craint qu’il n’ait vu un danger approcher d’eux, chose qui aurait pu provoquer ce fameux geste de protection. Apolline chassa cette idée de son esprit pour ne pas se la jouer psychose, refermant la porte derrière eux d’un coup léger du pied avant de l’aider à s’asseoir dans un fauteuil confortable. « Il y a le canapé si vous préférez être allongé… ça va aller d’être assis ? Je vais vous chercher de la glace et mon kit de secours ! Vous criez si ça va pas ! » Son instinct maternel revenait au galop alors qu’elle jetait un dernier coup d’œil à Phil pour aller lui chercher un énorme sac de glace et son fameux kit. Il ne se passa pas plus de deux minutes du moment où elle s’était éloignée dans la pièce d’à côté jusqu’au moment où elle venait de revenir… mais tout de même. Tout en s’agenouillant à ses côtés, elle lui tendit la glace avant de formuler la phrase suivante : « je vais essayer de faire de mon mieux pour vous soignez, mais je ne suis pas médecin et je m’inquiète pour vous, vous savez… »
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