"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici we are the definition of cursed. (Elliasa) 2979874845 we are the definition of cursed. (Elliasa) 1973890357
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Anonymous
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() message posté Sam 24 Oct 2015 - 12:25 par Invité

All the broken hearts in the world still beat. All the beautiful mosaics are made of broken pieces. ✻ Depuis le départ de mon père pour Copenhague il y a six ans, j’avais déplacé toutes les affaires qu’il n’avait pas emportées dans son bureau, fermé à double tour. Je n’y mettais jamais les pieds.. Et Julian non plus, mise à part lorsqu’il voulait prendre ou remettre un livre dans la bibliothèque. Et me voilà aujourd’hui, assise au milieu de cartons fraichement livrés du Danemark, rassemblant toutes les affaires de mon cher papa. Je ne les avais pas ouvert, ne trouvant pas le courage de mettre le nez dans sa vie passé. Depuis le décès de mon père j’étais ce qu’on pourra appeler une épave. Et encore le mot était bien trop faible pour décrire mon état d’esprit, je trainai en pyjama, mes cheveux blonds emmêlés, comme une âme en peine, les yeux rouges et gonflés par les pleurs. Je n’avais autant pleuré de ma vie, je me sentais comme une enfant de quatre ans oubliée à la caisse d’un supermarché. Sauf que cette fois-ci personne ne serait là pour venir me chercher et me prendre dans ses bras. J’était bel et bien seule maintenant… Mes amis proches continuaient de m’appeler à répétition ou faire irruption à toute heure du jour et de la nuit pour jeter un œil sur moi, ils étaient ma famille maintenant. J’avais demandé à Julian de rester chez Ginny pour un moment, je voulais simplement être seule pour quelques temps dans mon appartement, enfin celui de mon père. J’habitais dans ses murs depuis longtemps mais je ne me sentai plus à ma place. Les murs étaient hantés par mes souvenirs d’enfance et mon cœur lourd de chagrin.
Je n’avais que très peu parlé depuis l’enterrement, ressassant encore et encore mes derniers moments avec l’homme qui m’avait élevé.  L’ombre de moi-même.. Ethaniel Hawkins c’était mon super héro, le seul et unique homme de ma vie. Et il m’avait laissé. Non sans se battre, son cancer l’avait grandement affaiblie depuis six mois et les médecins avaient été plus que clair, c’était ses dernières moments. Nous étions donc rentrés à Londres, vivant dans notre maison de campagne à Watford. Kirsten la femme de mon père nous avez rejoints après l’été, laissez leur cabinet d’architecte en stand by au Danemark. J’avais donc passée le plus clair de mon temps à ses côtés tentant de jongler avec mon travail, ma vie sentimentale chaotique et les soins de mon père. J’avais réussi à tout gérer, enfin presque. La seule que je n’avais pas pu gérer était le départ de mon père, même je savais que ça allait arriver personne n’est jamais préparée à un choc pareil.
Je pris une lourde respiration et essuya mon œil avec la manche de gros pull. C’était celui de mon père, celui de son université qu’il portait presque tous les dimanches dans mon enfance. Il sentait encore son odeur de menthe mélangé à celle de son eau de Cologne fruitée. Mes jambes étaient engourdis, je ne me rappelais plus depuis combien de temps j’étais resté allongé sur le tapis de son bureau, ses cartons fermés autour de moi. Mon esprit vagabondait entre mes souvenirs et mes idées noires. Dans un élan de motivation je  décidai de me lever, et de prendre une douche pensant naïvement qu’aujourd’hui serait moins douloureux qu’hier. La douche ne m’avait pas fait de bien, au contraire elle n’avait été que prétexte pour laisser mes larmes coulaient en paix, comme un prolongement de moi-même depuis une semaine. J’avais du resté un moment dans ma salle de bain puisque que n’avait pas entendu la sonnerie de la porte d’entrée, maintenant ça tambourinait presque à la porte.  
Je soupira de fatigue et alla ouvrir d’un pas lourd cherchant à reprendre un visage de jeune femme correcte. « Robin.. Je t’ai dit que j’allais bien, tu n’étais pas obligée de venir vérifier… » dis-je d’un ton las en ouvrant la porte. Et non, ce n’était pas Robin.. Ni même Julian, ni même Maya qui prenait leur tour de ronde pour vérifiait que je ne n’étais pas au bord du gouffre. C’était une grande femme blonde, dont les traits semblaient familiers. J’arqua un sourcil la voyant sur le pas de ma porte.  « Heum.. bonjour. Vous êtes...? » Le regard et le ton froid, je n'étais pas réellement d'humeur à être déranger. Je voulais simplement m'endeuiller en paix.
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Anonymous
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() message posté Lun 9 Nov 2015 - 14:02 par Invité

“No, I am not bitter, I am not hateful, and I am not unforgiving. I just don't like you ” La brume recouvrait l'horizon alors que je m'avançais, tête baissée dans les ruelles tortueuses du quartier ouest. Je m'étais préparée à rencontrer Elliana Hawkins. J'avais imaginé son visage et la couleur de ses cheveux. J'avais visualisé chaque détail de son expression en accentuant le contour de ses yeux et les ombres autour de ses paupières. Son fantôme avait hanté mes souvenirs depuis si longtemps, qu'il me semblait que l'associer à une image morne et maussade, me permettrait de la détester avec plus de facilités. Mais ce n'était pas le cas. Je n'avais pas assez de courage en moi pour rejeter ma cousine. Je soupirai en serrant les lanières de ma sac. Mon cœur se perdait entre les fluctuations de mon souffle saccadé. Je ne voulais pas la voir dans ces circonstances. Je ne voulais jamais la voir en réalité. Elle avait perdue une personne importante, une personne qui nous avait tous interdit de faire partie de son univers. Je pinçai les lèvres d'un air boudeur. Le vent tombait dru sur mes épaules fragiles, accentuant mon sentiment d'incertitude. Je n'avais pas peur de la confronter. Je n'avais pas peur des jugements écorchés qu'elle nourrissait à mon égard. Ils étaient probablement légitimes de son point de vue. Je soupirai en arrivant devant la façade de la résidence. Les parois grises du bâtiment s'élevaient devant moi comme les étendards sinistres d'une famille à laquelle je n'appartenais pas. Je restai immobile, un instant, résignée à affronter l'inconnu. Après tout, j'avais promis de transmettre les condoléances de tante Abigail. Je fixai la porte en parodiant un sourire amical mais je ne parvenais qu'à mimer une grimace crispée et méprisante. Était-elle plus grande que moi ? Plus mince ? Oh mon dieu, elle n'avait pas le droit d'être plus jolie ! Je relevai le menton en rejetant mes cheveux en arrière. C'était impossible. Lentement, je pénétrai dans le vestibule silencieux. Il n'y avait pas de concierge. Seulement quelques prospectus éparpillés sur une table à côté des boites à lettres. Je me raclai la gorge en me dirigeant vers l'ascenseur. Sérieux, elle pouvait pas être super belle non plus. J'avais du mal à détester les jolies personnes. C'était un trait de caractère superficiel qui me rendait parfois la vie difficile. Je remuai le bout du nez en m'engageant dans le couloir. Je connaissais le numéro de son appartement mais je restai tout de même en retrait. Dans un élan de panique, je fus prise d'une envie subite de rebrousser chemin, mais le visage resplendissant de ma tante et l'expression solitaire qui perlait au coin de ses prunelles, me retenaient dans mes mouvements. Je frappai à la porte avant de sonner d'un geste fébrile. Une jeune femme élancée apparue devant moi. Je reconnaissais l'éclat azur de ses yeux. Il ressemblait au firmament du ciel. Comme lui il changeait nuit et jour. Il vacillait entre l'ombre et la lumière, et aujourd'hui, je rencontrais son versant le plus obscur.  « Heum.. bonjour. Vous êtes...? » Son ton était sans appel. Elle ne cherchait pas à découvrir mon identité parce qu'elle était curieuse. Elle voulait tout simplement mettre un nom sur ce visage qui venait troubler sa routine de deuil. Je la regardais d'un air fixe, sans oser rétorquer de manière sèche et impolie. Je supposais que la perte d'un père était une expérience douloureuse. Je n'avais pas réellement connu le mien. Je ne m'étais même pas formalisé de sa mort. Je soupirai en me redressant. « Je m'appelle Elsa. Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de moi.  » Je souris poliment puis j'esquissai quelques pas vers l'entrée. « Je suis la fille de Martha Tyler. La sœur jumelle d'Abigail.  » Murmurai-je avec hésitation. Je ne savais pas à quel moment je pouvais lui présenter mes condoléances, à quel moment il fallait engager la conversation et à quel moment je devais tout simplement me taire et partir. Je me sentais ridicule. J'aurais peut-être dû ramener une composition florale, mais c'était laisser une trace de mon passage. C'était lui imposer la présence d'un objet immatériel qui représentait le début de notre histoire.
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